One Shot / Re : Le hater
« le: dimanche 09 juin 2024, 03:47:35 »Quand j’ai vu son premier commentaire, j’ai serré les dents. Mais il est normal de ne pas être aimé de tout le monde. Il aurait juste pu le dire correctement et m’aider à m’améliorer. J’ai ravalé ma haine et j’ai continué. Puis il a commencé à commenter toutes mes publications. C’était toujours la même merde, des commentaires sans fond et haineux. S’il n’aime pas, qu’il passe son chemin ! J’ai été naïve d’y croire car j’ai fini par comprendre que son trip c’est juste de me faire chier.
Lui répondre a commencé à devenir un petit défouloir personnel. J’ai commencé à attendre ses commentaires avec impatience pour l’insulter et décharger mon fiel.
Une fois, au café avec Macy, une notification avec son pseudo est apparue sur mon écran. J’ai profité de l’occasion pour lui raconter un peu l’histoire… Elle a tellement ri qu’elle a craché tout son café sur la table. Puis avec une grande fierté, elle a ajouté qu’il était probablement mon plus grand fan. Aucun autre ne suit mon œuvre avec une telle rigueur !
Ça fait mal de l’admettre. Mais oui, limite s’il tombe malade, je pourrais triste de ne pas le voir dans les commentaires.
Avec le temps, ma communauté a commencé à s'agrandir. J’ai proposé de répondre à toutes les sollicitations pour comprendre ce qu’ils leur plaisaient et comment les remercier de me suivre. Il a répondu, encore. Sa demande, cette demande, je ne m'y attendais pas du tout ! Il veut mon pseudo discord maintenant ? Je me suis rappelée de la phrase de Macy : « Arrête de faire genre, t’aimes bien discuter avec. » C’est l’occasion. J’ai répondu favorablement par mail.
Je m’attendais pas à ce qu’il me demande en ami si vite ou à son premier message. Il a pas de vie ? Probablement pas pour être toujours régulier sur mes publications… Je me décide à répondre et à taper un message, puis deux, puis trois mais je finis toujours par supprimer. Y a pas assez de répondant. C’est mou ! Trop mou !
Qu’est-ce que tu me veux, Connard ? C’est le cas mais avec une petite bite comme la tienne, je risque pas de sentir grand chose.
Voilà. C’est ce genre de message qu’il mérite !
Tu es sûr d’avoir lu la même chose que moi ? Avec toute la merde que tu as dans les yeux, le doute plane.
S’il était face à moi, je ne sais même pas si j’oserais lui adresser un regard. L’anonymat est tellement rassurant et je peux lâcher avec la certitude qu’il viendra jamais me faire chier dans la vie réelle.