Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - La bête dans les bois

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - La bête dans les bois

Pages: [1]
1
Bien que les femmes de cette lignée avaient acquise une certaine réputation auprès d’elle, la Bête n’aurait cependant pu imaginer un seul instant que celle-ci, Marguerite, puisse être si… volontaire à la tâche.

Tout comme la plantureuse et jeune créature n’avait eu aucun mal à se défaire de sa robe pour dévoiler ses charmes, animée par la volonté de susciter l’envie, celle-ci fit vite preuve d’une certaine expertise dans l’art de satisfaire un représentant du sexe opposé.

Soupirant toute son aise et son plaisir, la Bête devina en la dextérité avec laquelle la jeune femme léchouillait le bout de son chibre que celle-ci n’en était pas à son galop d’essai. Traçant les contours de ses énormes veines pulsantes, sa petite langue humide s’agitait, jouait et goûtait sans la moindre once de cette retenue, à laquelle il aurait été normal de s’attendre de la part d’une inconnue explorant nos chairs pour la toute première fois.

Là, telle une avaleuse de sabre parfaitement rompue aux arts qu’étaient les siens, la petite jeune femme sembla n’afficher aucune pudeur… caressant, léchant et pourléchant ce pénis monstrueusement gros comme si elle chérissait un trésor.

Prise au piège dans les filets de son propre plaisir, la Bête se tût. Ses pensées se raréfièrent et, de longues minutes durant, elle ne put que grogner et souffler, chaudement. Sous les effets des caresses que Marguerite lui prodigua de sa bouche, son sexe ne cessa d’enfler et finit même par complètement se dégarnir. S’allongeant sur un mètre au moins, la chose de l’étalon prit l’allure d’un tronc sombre et serti de veines, débordant de vigueur et d’envie.

Une chance que la nature eût gâtée Marguerite : ses énormes seins lourds firent un parfait coussin sur lequel reposer cette si grosse chose.

Sa langue s’agitant entre ses jolies cuisses, et ce sans jamais discontinuer, le Père des arbres se mit à ramoner ce bel écrin, ce sillon tendre et délicat. Emporté par ce fantastique plaisir qu’était celui d’entendre gémir la belle, il prit ses seins par à-coups, avec vigueur… comme pour lui montrer ce qu’il lui réservait pour la suite, dès lors qu’il la mettrait à quatre pattes devant lui.

Tendant sa longue langue raide jusqu’au plus profond de son petit jardin intime, l’être finit par s’arrêter, après un dernier coup ayant arraché un hurlement à sa petite partenaire.

Comme à bout de souffle, déjà, la Bête se redressa, avant de s’écrouler vers l’arrière. Prenant place sur le dos, elle souffla, puis tendit une de ses pattes à la jeunette.

Échangeons donc nos places, Marguerite…

2
Étonnamment directe et sincère lorsqu’il s’agissait d’aborder le sujet du sexe, ces nouvelles réponses que la plantureuse jeune fille donna à ses questions ne firent qu’attiser l’envie qu’éprouvait la Bête pour elle.

Prenant place sans se dégonfler, ou en ne le montrant pas, maintenant que le moment venait enfin, Marguerite s’installa docilement sur l’autel et s’allongea sans honte aucune. Avouant à l’animal qu’elle souhaitait voir son sexe se dresser pour elle, la belle petite ne tarda pas, toute obéissante qu’elle était, à ouvrir grand ses cuisses pour lui.

Sa petite main glisse contre sa toison épaisse… et pour la Bête, elle s’ouvre, découvre sous le regard du prédateur affamé, ce beau et tout petit sexe qu’est le sien.

Dessus, le Père des arbres expire fort, balayant les poils de sa somptueuse petite forêt.
À quatre pattes au-dessus d’elle, il lance :

Fais-la grossir, ma belle fleur…

Mais à peine eût-elle pensé ces mots que la Bête se raidit, comme si elle s’étirait. N’avait-elle eu le temps de souffler encore sur le merveilleux trésor dont elle voulait se repaître qu’elle sentit un frisson la surprendre.

Se dressant soudainement, elle ne peut s’empêcher de feuler. D’une seule de ses petites mains, Marguerite caressait la fourrure de ses larges bourses et cela l’excita. Agitant lentement son bassin, la Bête, fiévreuse, les fit balancer au-dessus de la belle tel un hochet, quémandant une caresse.

Hmm. Oui… ainsi.

Prenant plaisir à sentir ses petits doigts se perdre entre les poils de son épais calot, la chose ne put se résoudre à s’arrêter de gesticuler. Sa longue queue palpitait faiblement et gagnait en grosseur à chaque petite caresse qui lui était prodiguée. Si bien qu’après quelques secondes à peine venaient à se découvrir, sous son large gland chocolat, quelques dix centimètres de plus d’un phallus veineux, de couleur similaire.

Plus que seulement se découvrir, ce dernier venait surtout de commencer à s’allonger, en plus de gonfler.
La chose reposant toujours en finissant sa course tel un demi-cercle sur la grande dalle de marbre, ses courbures devinrent toutefois plus rigides.

Profitant du plaisir qu’était celui de sentir son gros bout à l’air libre, caressé par le vent, la Bête expira longuement, avant de baisser la tête de nouveau. Jetant un œil entre ses pattes, elle observa la jolie paysanne nue et croisa son regard, déjà pleine de gratitude.

Continue de dévêtir mon pénis de tes mains… tu ne devrais pas tarder à obtenir ce que tu veux, belle Marguerite.

En effet, si son épais prépuce était presque insensible, il en était tout l’inverse de sa tige, une fois sortie. Cela expliquait sans doute l’affection toute particulière qu’éprouvait la Bête pour les plaisirs de la chair, qu’elle ressentait chaque fois comme démultipliés.

Sentant son dos se raidir après un nouveau frisson lui parcourant l’échine, elle finit par reposer sa tête à l’endroit où celle-ci devait être. Penchée la langue pendue, comme un animal au-dessus d’un plan d’eau, elle approchait l’antre intime de la jeune femme.

Posant une patte sur l’une de ses cuisses pour la retenir, elle plongea.

Sans crier gare, elle lapa de sa longue langue, du pubis au bas de ce tout petit sexe une première fois, puis se mit aussitôt à multiplier ses léchouilles, comme affamée. Inondant de sa salive la petite toison de sa jeune partenaire, elle secoua la tête avec vigueur, comme pour la dévorer.

Sa grosse langue travaillant bien, il ne fallut que peu de temps pour que celle-ci, contractée, vienne chercher à la pénétrer, comme un pénis d’homme de taille déjà plus qu’honorable.

3
Père… des arbres ?

Si la Bête ne put sourire, elle en eût toutefois envie, en entendant la belle et jeune fleur l’appeler ainsi pour la toute première fois. De tous les surnoms qui lui furent donnés par quelqu’un d’un des villages alentours, celui-ci était aussitôt devenu l’un de ses préférés. Il était simple, évident, presque innocent voire naïf… mais témoignait d’un profond respect à son égard. Ça, l’être profondément solitaire ne put que l’apprécier.

La main qu’apposa la jeune fille tout contre la fourrure de sa cuisse le contenta davantage, lui arrachant même un léger soupir qu’il masqua, tout en contrôle. Trop seul depuis longtemps, le colosse appréciait plus que tout ce contact timide. Il crut même sentir un léger frisson chatouiller son échine.

Oui. Je l’aime bien, celui-ci. Père… conviendra parfaitement.

Cette phrase énoncée, la Bête conclut d’un lent hochement de la tête. Peu habituée à parler sans détour, elle observa la suite des événements, excitée et curieuse, mais fit de son mieux pour ne pas le montrer.

La réponse que Marguerite donna à la question que la Bête lui avait posée fut claire et sans le moindre détour, elle. Sans toutefois oser formuler à voix haute ce à quoi elle venait de consentir, la paysanne se recula d’un pas pour ôter d’un seul et habile geste sa grande robe claire.

Son opulente poitrine tomba, puis rebondit lourdement, pour le régal des yeux du Père des arbres, que la vue de sa dense petite forêt venait déjà d’exciter. Dans l’ombre, ses grands yeux jaunes se mirent déjà à luire d’envie, de gourmandise, mais la Bête observa pourtant le plus grand calme. Amusée par l’aisance avec laquelle la jeune fleur se découvrait devant lui, elle faillit laisser sa mâchoire s’ouvrir d’elle-même pour que pende sa langue…

Semblant éprouver du mal à se contenir l’espace d’une seconde à peine, la créature fit un demi pas en arrière. Pressant ses jolis seins l’un contre l’autre, Marguerite lui tournait le dos, mais ne le quittait pourtant pas des yeux, comme si soudain, elle espérait trouver en la chose un signe de son envie.

Et ça… la Bête eût bien du mal à le cacher, alors qu’elle peina à décrocher son regard du spectacle qui lui était offert. Ses yeux courant le long de son échine, parcourant sa folle chute de reins, le regard du Père s’arrêta longtemps, bien trop longtemps sur ce large postérieur que la paysanne lui tendait. Son sang ne faisant qu’un tour, elle ne put réprimer ce sursaut qui vint faire tressauter son sexe.

À la vue de cette chair ferme et ronde, de cette belle raie si joliment dessinée, l’être ne put que grogner faiblement, sentant poindre l’envie. La Bête sut dans l’instant qu’elle avait envie de cette femme.

Ô, tu me plais, Marguerite. Bien plus que la décence ne me permette de le dire…

Contenant un nouveau grognement, faible et sourd comme l’était le premier, la Bête tendit le bras et le posa la paume de son énorme patte dans le dos nu de la jeune fille. Glissant tout doucement, elle ne laissa que sa griffe effleurer son postérieur bombé. La poussant délicatement, elle la ramena à elle, pour serrer son corps nu tout contre sa jambe.

Quand bien même dis-tu connaître ces choses là, je ne saurai t’avouer comme ton corps m’attire, Petite fleur, et comme il me tarde de la mettre en toi.

Évidemment, les yeux ainsi rivés sur Marguerite, à ne manquer aucun de ses gestes, le colosse ne put louper l’évidence même. Sous ses airs faussement ingénus, le petit bout de femme qui se dandinait nue, n’avait de cesse d’observer sa longue large tige bestiale, tout en caressant son corps délicat.

Maintenant que Marguerite venait, sans un mot, de consentir à leur union charnelle, la Bête ne pouvait éviter le sujet.

Rapprochant un peu plus la jeune femme de l’objet de sa curiosité, d’une simple pression dans son dos, la Bête, toute aussi curieuse, ancra son regard au sien, pour guetter sa réaction, la moindre lueur qui pourrait jaillir de ses yeux…

Et toi, aimes-tu ce que tu vois ? La désires-tu ? Tu as envie de la faire durcir, n’est-ce pas ? De voir comme elle est grosse… ai-je tort ?

Très lentement, à quelques centimètres seulement du regard de Marguerite, la Bête vint encercler la base de son sexe, de deux de ses gros doigts velus. Tirant tout doucement, il entama le repli de son prépuce, rétractable et touffu, pour que s’en extirpe à l’air libre son gland, massif, aux tons chocolatés.

Tout le reste se rétracterait de lui-même sous les stimulis, quand son pénis viendrait à gonfler, alors le colosse s’arrêta seulement là, maintenant qu’il offrait à la jeunette le loisir d’observer cet énorme gland noir, dont la forme ne différenciait en rien de celui d’un homme bien fait.

Aimerais-tu la sentir glisser entre tes fesses ? Approche… Tourne-toi. Qu’en penses-tu ?

La pointe de son vît désormais découverte, l’étrange divinité à l’apparence animale poussa encore la jeune femme. En direction du lit de marbre cette fois.

Prenant les devants, la Bête pris place la première et se coucha sur le côté, pour laisser à sa partenaire la place nécessaire. La prenant doucement par la main, elle lui fit une nouvelle révérence, et l’aida à s’installer.

Allonge-toi…

Attendant que celle-ci s’exécute, la Bête glissa longuement, pour se repositionner. Sur le côté toujours, celle-ci avait la tête au-dessus du ventre nu et plat de la donzelle, quand ses pattes, elles, étaient pliées au-dessus de sa tête. Toujours molle, sa grosse tige reposait, courbée tel un tuyau sur le matelas de soie. Son énorme gland nu, reposant à quelques centimètres à peine du visage de Marguerite.

Soufflant chaudement, elle passa sa patte tout contre les douces cuisses de la demoiselle, prête à baisser la tête pour se frayer le passage tant espéré.

… et écarte bien grand.


4
Au vu de cette improbable union que venait d’évoquer la Bête, il était tout naturel que la belle et jeune paysanne appréhende et s’interroge. Après tout, ses attributs virils étaient aussi démesurés qu’elle lui semblait petite, en comparaison. Et encore, la jolie fille de ferme n’avait encore point vu son gros pénis enfler. Si elle savait…

Le second brasier enflammé, l’imposante créature reposa les deux roches, piquée par sa question. À vrai dire elle non plus, ne savait quel nom lui donner.

Mon nom est-il si important ?

Perdue dans ses lointaines et obscures pensées, l’espace d’une seconde à peine, elle reprit, sans avoir elle-même pu trouver de réponse à cette énigme.

Il n’est là de réponse que je puisse te donner, je le crains. Mais… libre à toi de m’appeler comme il te plaira.

En vérité, l’emploi du vouvoiement suffisait à la Bête. C’était une simple preuve de respect et, sur ce point, Marguerite n’avais jusqu’ici commise aucune faute. Mais, si cette dernière désirait hurler le nom d’un autre amant tant aimé, alors que la Bête la besognait, celle-ci n’en ferait pas grand cas.

Comprenant bien les craintes de celle qui, lui faisant face, prenait toute la mesure de leurs différences, le colossal animal tenta de raisonner un phénomène aussi mystique qu’inexplicable. Si certes, la question était naturelle, sa réponse elle… ne l’était pas.
Après tout, comment lui expliquer l’impossible ? À savoir que c’est un véritable tronc d’arbre, qui pourrait venir élargir son délicat petit jardin de femme… et ceci sans ravage.

Il me faudra évidemment te préparer à me recevoir.

Tout en restant concentrée sur ses explications, la Bête reprit ce qu’elle eût entrepris. Elle alluma le troisième brasier, puis enfin le dernier, éclairant la large couche au centre de l’îlot.

Je couvrirai ton corps d’assez d’attention pour qu’il s’ouvre à moi, et tu devras en faire de même en retour. Ma… langue, saura ouvrir ces voies que moi seul peut emprunter… et j’attendrai de la tienne qu’elle recueille assez de mon essence pour qu’elle enduise ton être et te prépare comme il se doit

Ne souhaitant paraître vulgaire, la sage créature était volontairement restée évasive et quelque peu cryptique. Elle n’aurait de toute façon pu expliquer précisément ce qui relevait pour elle du don divin.
Tout ce que des siècles ainsi avaient pu lui apprendre, c’est que sa propre salive recelait de propriétés toutes singulières, à même de lui permettre la première pénétration. La plus compliquée de toutes.

Mais sa salive n’étant pas le seul de ses fluides à permettre l’impensable semblait-il aussi que l’ingestion en quantité de son épaisse semence renforçait cet effet, pour ainsi dire. Le liquide aux propriétés magiques, agissant telle une barrière, semblait protéger celui ou celle qui s’en repaissait.

Comme si l’addition de ces fluides en un seul être ouvrait un portail vers ailleurs, celle-ci permettait au colosse d’initier l’impossible union. Entrant en sa partenaire comme si son sexe finissait avalé par un passage entre les dimensions, cela n’enlevait rien des sensations. Le gigantesque chibre de la Bête semblait, au-delà de ces zones qu’il ne devrait pourtant pas atteindre, fusionner avec les terminaisons nerveuses de son amante, l’électrisant de partout, comme si les deux être n’en formaient alors plus qu’un.

Et… plus le lien entre la Bête et sa femelle était fort, plus celle-ci pouvait s’enfoncer. Et, plus elle pouvait s’enfoncer, plus elle s’insinuait au contact de chaque nerf, de chaque fibre du corps, comme de l’âme de l’autre.

Mais, s’il y eut de nombreuses candidates, jamais ô grand jamais la Bête n’eût rencontrée de femme à-mème de l’avaler en entier.

Tous ces détails, la Bête les garda évidemment pour elle.

Faisant un autre pas, puis encore un autre, l’énorme Bête finit par se tenir face à la jeune femme, qui tournait le dos à ce lit/autel, dont les propriétés, magiques également, recelaient de bien d’autres mystères.

La toisant de bien haut, elle s’arrêta là et se figea, n’affichant aucune honte ni la moindre pudeur, alors que son pubis commençait à hauteur d’yeux de Marguerite. À moins d’un demi-mètre d’elle, tel un poteau lui faisant face, pendait la large trompe, dont les veines saillantes restaient encore masquées par un beau pelage, noir et luisant.

Me croiras-tu, si je te dis que non ? Et que je t’en fais la promesse ?

Inspirant fortement une nouvelle fois, la chose expira bruyamment, tel un taureau.

Le choix t’appartient et le temps ne presse pas. Si tu décides de me faire confiance, alors… défais-toi de tes vêtements, et viens à ma rencontre. Si la peur l’emporte… je ne t’en voudrais pas. Je te raccompagnerai jusqu’à l’orée du bois. Tu seras libre de revenir une autre fois. Je serai toujours là. 

5
Surprenamment calme et docile, la jolie fleur s’avança aussitôt que la Bête en formula la demande, comme si elle eût entendu ses pensées, et comprises ses intentions.

Patiente, la créature laissa grimper Marguerite, s’agripper à sa fourrure pour ne pas tomber et prendre place sur son épaule gauche, tout contre son cou massif. La couronne vint chatouiller la pointe de ses oreilles velues, lorsqu’elle l’installa au sommet de son crâne, ainsi elle en souffla. D’aise, comme si l’on venait de lui prodiguer une agréable caresse.

Voilà une généreuse attention, de la part d’une femme qui s’apprête déjà à tant offrir… Sache que ma gratitude t’es déjà acquise, petite fleur, et que je saurai te le montrer, le moment venu.

S’assurant que sa cavalière soit bien accrochée, la Bête se redressa lentement. Pour éviter que la jeune fille ne tombe, quand bien même celle-ci s’était tenue à sa corne, l’immense chose la serra tout contre son cou, en la poussant de sa large et puissante patte, qu’elle vint coller à sa hanche généreuse. Son postérieur, gros et dodu, était d’une largeur bien suffisante pour couvrir toute son épaule, aussi imposante fut-elle. L’articulation en devint ainsi, et pour les quelques minutes à venir, une selle confortable pour ce délicat fessier.

Bien rapidement, en seulement quelques enjambées, tous deux traversèrent la minuscule mare pour s’arrêter face à de gigantesques buissons, semblant délimiter le pourtour du point d’eau. D’un geste de son énorme bras, la créature sylvestre écarta ces pans de nature pour découvrir un passage, jusqu’ici caché aux yeux des hommes.

Au-delà de celui-ci, le point d’eau s’étendait.
Au terme de cette petite embouchure, celui-ci se découvrait donc, non plus comme mare, mais comme étant un véritable lac, immense, tout entouré de bois dense, et dans lequel commençaient déjà à se refléter de premières étoiles.

D’un pas lourd, mais toujours assuré, la Bête s’enfonça, marquant son itinéraire de quelques pétales colorés, qui chutaient des couronnes des deux amants en devenir. Au-dessus de l’eau commençaient à se multiplier les lucioles, éclairant leur chemin comme d’autres petites étoiles luisantes et verdâtres.

S’enfonçant dans l’eau claire presque jusqu’à hauteur de son poitrail, elle releva de sa patte les fines et jolies jambes de Marguerite, pour qu’elle ne finisse pas trempée. Sa douce et large paume contre ses cuisses, elle ne se rendit pas compte d’avoir tant relevée sa robe, et mis à découvert la toison de son petit jardin. Au gré du vent, celui-ci s’offrait au monde…

Les yeux rivés en direction de ce large îlot prenant place tout au centre du grand lac, la Bête continua. Elle arracha d’une longue branche tendue au-dessus de sa tête une poignée d’abricots, puis tendit les fruits en direction de son épaule occupée, à la jeune femme qui bientôt, aurait sans doute besoin de forces.

As-tu bien conscience de ce que tu t’apprêtes à faire, jolie Marguerite ?

Alors que l’îlot s’approchait, la Bête ralentit sa marche.

Passé ce point et… si tu l’acceptes, je te prendrai pour femelle et te saillirai comme telle. Je te ferai don de mon être, et t’honorerai comme ma reine, jusqu’au petit jour.

Les deux êtres arrivés à destination, la Bête posa un premier pied sur l’îlot. Large, celui-ci formait un cercle parfait, comme s’il avait été fabriqué d’une main d’homme. En son centre trônait une grande dalle de marbre surélevée, recouverte de tentures et soieries, rembourrées de plumes d’oie et faisant office de lit. Trop petit pour être celui de l’imposante créature, celui-ci pouvait cependant accueillir plus d’une femme à la fois, assurément.

Tout autour étaient disposés des brasiers ornementaux, éteints pour le moment, au nombre de quatre.

Avec la plus grande douceur et prévenance qui soit, la chose passa la patte sous les fesses rondes de la demoiselle. Ses muscles bandés, elle la fit quitter son épaule et, alors qu’elle s’avançait encore, la fit poser pied à terre.

Attrapant un long drapé de soie, elle se couvrit pour se sécher. Se frottant longuement la poitrine, son mouvement fit balancer de gauche à droite son énorme sexe, qui s’agitait tel un pendule entre ses jambes.

Je serai doux et tu seras traitée avec bonté et affection. Je te prendrai comme dix, t’ensemencerai comme cent… et tu m’aimeras pour ça. Je saurai me montrer patient et aimant, jusqu’à ce que tu en demandes plus. Et tu le feras. Ce phallus sera tien, comme ta jolie croupe sera mienne.

La bête enfin sèche, elle laissa retomber le drap sur l’herbe haute.

Tu seras libre de partir lorsqu’il ne coulera plus une goutte de sève en moi… comme tu seras libre de rester, ou de revenir, lorsque l’envie t’en prendra. Ces bois seront tiens comme le seront mes faveurs. Tu auras ma protection, mon éternelle reconnaissance, mais en échange, j’userai de ton corps à foison pour me vider, à chacune de tes visites.

Observant un instant toutes ces nouvelles étoiles qui vinrent faire leur apparition, maintenant que la nuit était tombée, la Bête se fit pensive. Attrapant deux grosses pierres, elle les frotta l’une contre l’autre et le feu ne tarda pas à jaillir. Elle souffla, et attisa un feu très vif sur le premier des quatre brasiers.

Cela… seulement si tu le veux, bien entendu.

S’approchant du second brasier, la Bête l’alluma tout aussi simplement que le premier, avant de se tourner vers la petite femme en robe blanche.

Pour ma part, sache que belle comme tu es, je serais honoré de te donner du plaisir. Et en cela crois-moi… je t’en donnerai.

6
Aux abords de ce petit plan d’eau que vénèrent les pèlerins, au pied de l’impressionnante statue du colosse et juste entre les arches de cette vieille église, désormais à ciel ouvert, le temps semble se suspendre.

La Bête vient de courber l’échine. Calme, elle ne fait qu’attendre et observer. Elle sait comme l’Homme est fragile, imprévisible… et, pertinemment, elle connaît l’effet qu’elle peut avoir sur lui.

Tel qu’elle avait pu le deviner d’avance, sa seule présence suscite crainte et appréhension chez la jeune et belle inconnue. Devant cette chose massive, l’impressionnable paysanne semble ne savoir où poser son regard. Ses petites joues se fardent aussitôt de rouge. Elle n’ose la regarder.

Alors, la Bête ne bouge pas. Son cou puissant dirigé bien bas, elle reste en position, tête inclinée. Humble, elle laisse le temps à la jeune femme de s’habituer à sa présence.

La petite fleur ouvre la bouche, alors la Bête se tait et ferme les yeux, pour que l’essentiel de ses sens ne se concentre désormais plus que sur elle. Elle a… toute son attention. Ainsi, se présenta t-elle comme étant, en effet, une descendante directe de ces femmes que la Bête eût connues jadis. Ses sens ne l’avaient pas trompée.

Or, alors que la Bête pensa rouvrir les yeux pour les poser sur elle, et reconnaître en la jeune femme ses aïeules, celle-ci osa bouger. Le colosse se figea donc un instant encore et garda les yeux clos. L’odeur très légèrement sucrée de son parfum s’approcha et emplit d’un coup son museau de lion, sur lequel la demoiselle venait de déposer une main hésitante.

Ce fut… trop court, sans doute, pour qu’elle ne remarque la douceur de son épais pelage. La Bête eut voulu passer sa main entre les poils de sa crinière, mais la timide petite chose s’était retirée bien trop vite, peu assurée qu’elle était sans doute.

La créature huma fort et ses naseaux se gonflèrent. Ses poumons s’emplirent et son large, musculeux poitrail se gonfla… Doucement, elle expira. La grande vague d’air chaud vint balayer la petite robe de lin que portait l’ingénue, volant, flottant et ballotant pour épouser les jolies courbes de son corps. Lorsque la Bête ouvrit les yeux, pour mieux la contempler, elle put deviner que sous son habit cérémoniel, la petite femme était nue. La nuit n’étant pas encore tombée, elle crut deviner à nouveau la couleur de sa peau de pêche, la rondeur comme le galbe de ses hanches, de ses cuisses, que le travail à la ferme avait dû gonfler et muscler à outrance. Elle devina deux petits bourgeons, pointant au bout de mamelles étonnamment généreuses pour une si jeune fille…

Ainsi se dit-elle que de génération en génération, les femmes de cette famille semblaient s’embellir, chaque fois un peu plus.

N’osant toujours pas croiser son regard, la dénommée Marguerite garda la tête inclinée. La Bête tenta de sourire, d’afficher empathie et compréhension mais se ravisa, en sentant l’un de ses crocs inférieurs sortir, pour poser en avant de sa mâchoire. Elle eût bien sûr bien trop peur qu’une telle dentition ne vienne l’effrayer.

Puis, celle-ci se baissa, alors la créature la regarda faire. Telle la Bête qu’elle était, elle s’attarda sur sa poitrine qui se découvrait un peu, alors que la jeune femme s’était penchée. Sous sa robe, ses jolis seins étaient nus et pendaient, semblant particulièrement ronds et lourds pour une femme de sa taille. Tout à fait au goût du colosse.

Réfrénant toutefois ses ardeurs, celui-ci recula d’un demi-pas, alors que son immense tête cornue s’était baissée plus encore. Son gigantesque phallus, encore recouvert de son épais et doux manteau de fourrure sombre, pendait jusqu’à traîner au sol, courbé sur le côté tel un morceau de corde. Un instant, la Bête eût peur que Marguerite ne se prenne les pieds dedans et ne manque de tomber.

Celle-ci se releva pourtant la seconde d’après, en semblant de ne pas y avoir prêté attention. Elle n’avait nullement cherché à s’avancer, mais avait plutôt ramassé quelque chose, à ses pieds. Un cadeau. Une nouvelle offrande à la Bête, que la jeune fille devait avoir tressé de ses mains. Une large couronne, faite de fleurs de saisons.

Doucement, la Bête souffla encore.
Enfin, Marguerite venait de soutenir son regard d’ambre.

Alors, la créature fit un nouveau pas en arrière.
Elle baissa sa tête encore et s’inclina poliment. Son cou se redressant, elle reprit sa position initiale, plus haute, bien plus haute… et tira une petite fleur de la couronne. Une marguerite, sans doute sortie de terre au début du mois de Mai.

Au creux de sa gigantesque paume poilue, demeurait la délicate chose, que la Bête tendit à la belle en douceur. La gigantesque patte, dont l’énorme pouce manquait de griffe, resta ainsi ouverte, comme l’était celle de cette statue censée la représenter.

Dans un nouveau souffle, elle se courba de nouveau, mais plus encore. Son autre poing posé à terre, la face presque au sol, elle l’invitait à approcher, à monter sur ses gigantesques épaules pour poser la couronne au sommet de son crâne cornu.

Si elle le voulait bien, alors la Bête l’emmènerait sur l’autel trônant au centre de la petite mare.

Et si la chose n’avait pas été dotée du don de la parole, peut-être était-il toutefois possible que, en tendant bien l’oreille, Marguerite puisse entendre comme un écho, résonner en son crâne comme en son âme.

N’aies crainte. Et approche-toi.

La nuit tombait vite à cette période. Et rapidement, les lucioles seraient de sortie.

7
Quelle ère bien triste que celle-ci.
« En quelle année sommes-nous ? », pensa la Bête, alors qu’elle observait le monde depuis un perchoir improvisé, au sommet du plus grand arbre qui soit, au centre même de cette gigantesque et luxuriante forêt qui faisait son domaine.

Bien qu’elle ne fut posée qu’à lui-même, cette question n’en demeura pas moins étonnante, étrange, compte tenu du fait que le temps n’avait ni emprise ni véritable sens pour l’être qui se tenait là, tel un observateur lointain et silencieux. La Bête n’osa pas se demander ce qu’était une année, ce que cela représentait, de peur qu’il ne lui faille pour cela aller ouvrir un tiroir de sa mémoire qu’il valait mieux garder sous clé. Depuis des siècles que la Bête avait cessé de courir après son identité perdue, celle-ci vivait bien mieux. Elle n’était plus en proie au chagrin, au doute ni à l’impulsive colère.

Hors du temps, hors du monde, la Bête avait trouvé sa raison d’être en ce cycle de vie et de mort perpétuel dont elle devait assurer l’équilibre, ici, en ces bois sacrés.

Mais si ceux-ci se portaient bien, bien plus que jadis, au temps des premiers Hommes, l’ère que nous vivions alors n’était toutefois pas des plus gaies pour l’hôte de ces bois. Voilà donc, peut-être, la source de ses tourments, et donc de cette question qui le maintint un moment dans cet état de confusion.

Voilà bien des lunes déjà -et elles se comptaient en milliers- que la mort gagnait du terrain face à la vie en ces lieux. De nombreuses années avant ce jour, quelques rumeurs concernant l’existence de sorcières se réunissant en ces bois se répandirent comme une traînée de poudre dans les villages environnants. Il ne fallut pas longtemps aux hommes pour s’insurger et entreprendre une traque sanglante, qu’ils prirent un malin plaisir à mener.

Surprises en plein ébat avec cette chose que les Hommes nommèrent « démon », durant la période que la Bête réservait aux saillies de masse, avant l’Automne, ce furent bientôt des centaines de femmes des environs qui finirent jugées par leurs pairs. Fornication, sorcellerie… tous les prétextes furent bons, et nombreuses furent les femmes à disparaître, qu’elles aient été véritablement surprises avec la chose… ou non.

Vous savez comment marchent les rumeurs. Il suffit d’une fois, qu’un seul de ces colporteurs n’échappe un jour à la vigilance de la Bête, pour que le pire n’advienne.

Quand bien même sa localisation restait de tous, ou presque, un secret, l’église fondée en hommage à l’esprit hantant la forêt ne put que dépérir. L’Ordre, maintenant millénaire, persista évidemment. Mais les messes et célébrations se firent de plus en plus rares, de plus en plus espacées et secrètes. Même si le bois demeurait un havre de paix, protégé par son éternel héraut, les menaces du monde au dehors pesaient désormais trop lourd dans la balance.

Et… qui dit moins de sœurs et d’accouplements, dit aussi, en ce lieu sacré du moins, moins de vie, de nature et de splendeur.
Ainsi, sans même qu’ils aient à entrer en ces lieux, l’impact qu’avaient les hommes sur leur propre monde était tel, qu’il finit par en ternir un autre.

Redevenue presque aussi seule qu’au premier jour, la Bête se remit à chasser le chasseur, le bûcheron également, pour préserver au mieux son domaine, comme le peu d’équilibre qui y régnait encore.



Dans les hautes branches, le vent se mit à souffler et les arbres à trembler. Après un soupir rauque, lâché à la vue de cheminées lointaines, la Bête avait entreprit de quitter son perchoir pour rejoindre la terre et son antre. Une fois de plus, en silence, elle avait maudit les hommes.

Le jour était clair, le soleil était de plomb. Pourquoi donc mettre le feu aux branchages morts ?

Ruminant à ce propos des heures durant, les naseaux encrassés par la fumée qu’elle avait humé même de loin, la Bête ne remarqua pas de suite cette nouvelle fragrance qui venait de s’ajouter à celles qui emplissaient déjà les bois. Et c’était là un fait assez rare pour le souligner, puisqu’en la matière, rien, d’ordinaire, n’échappait à son odorat.

Habituellement pouvait-elle deviner ce qui entrait dans les bois comme ce qui en sortait, en quel nombre, et savait-elle aussi ce qui se mourait, rien qu’à l’odeur.

Lorsqu’un vent nouveau se leva, brusque et rapide, la Bête sût.
Mais, quand bien même elle prit conscience à retard de cette nouvelle intrusion, elle ne dressa pas l’oreille pour autant, ni ne ressentit le moindre danger, la moindre menace…
Cette odeur… lui était familière, caractéristique du début d’une nouvelle saison, celle-là même qui succédait à l’hiver pour qu’enfin tout renaisse.

Rendue nostalgique par cette simple fragrance, la Bête s’apaisa, sourit, si tant est que celle-ci pouvait sourire. Cette odeur, si la Bête ne la reconnaissait pas comme étant celle d’une des sœurs de son église, lui rappelait toutefois d’autres intenses saillies.

Si les visites des sœurs de l’Ordre dédié à son culte se faisaient rares, d’autres femmes avaient parfois, à travers les âges, su prendre leur place. Venues de bourgs et de villages divers, disséminés aux alentours, quelques-unes d’entre elles venaient s’offrir à la Bête… rarement. Celle-ci ne comprit jamais vraiment le sens de ce rituel auquel celles-ci s’adonnèrent, mais ne se refusa jamais à contenter celles qui recherchaient son étreinte.

Et cette odeur, cette si singulière odeur…
Celle-ci, la Bête aurait pu la reconnaître entre milles.

Et lorsqu’à celle-ci s’en ajouta une autre, alors la Bête finit d’être convaincue. Ce parfum, sa recette, comme celle ayant servi à la confection de cet encens qu’elle humait alors, elle les connaissait bien.

Elle les connaissait bien car, de toutes celles venues lui faire don de leurs corps, il en était qui, une fois leur soi-disant rituel accompli, revenaient d’elles-mêmes retrouver la chaude étreinte du Dieu de ces bois. Mariées, mères, pour la plupart, toutes ne cherchaient qu’une seule et même chose… et la Bête la leur offrait.

Et, plus encore que cette « chose », toutes ces femmes avaient un point commun : le sang. L’apparence également, à quelques détails près. Toutes ces mêmes cheveux sombres, ces yeux d’un bleu clair et cristallin… Peut-être l’aurez-vous donc compris, toutes ces femmes, devenues un temps les amantes de la Bête, descendent d’une seule et même lignée. Et ceci, la Bête en était sûre, était leur odeur.

Rendue aux portes de l’église en ruines, à petits pas et en silences, la Bête sût encore : elle ne se trompait pas.
Elle ne sût dire à quand remontait la dernière visite de l’une de ses parentes. Vingt ans peut-être ? Un peu plus. Toutefois, alors que de ses grands yeux jaunes, l’immense animal vit la jeune fille, qui trônait maladroitement au pied de la statue faite à son effigie, elle sut que jamais encore elle n’avait eue affaire à celle-ci.

Et pourtant, comme si celui-ci datait d’hier, tout prenait alors l’allure d’un souvenir. De jolies fleurs dans ces longs cheveux tressés, ce parfum… cette robe d’un blanc pur mais légèrement cassé…

Recevant cette vision avec tendresse et émotion, la Bête s’adoucit plus encore. Tandis qu’elle s’était tenue grande, haute et fière sur ses deux jambes, à observer en silence depuis l’encadrement de la grande porte, voilà qu’elle finit par se laisser choir pour retomber à quatre pattes, tel un félin.

Incapable de prononcer le moindre mot, mais désirant s’annoncer sans surprendre, elle gonfla ses naseaux, puis expira chaudement. Son annonce résonna assez fort, alors elle sut qu’elle avait été entendue.

Aussi s’avança t-elle.

Lentement, tout doucement, la Bête approcha, comblant la distance la séparant de la jeune femme. À quatre pattes toujours, ses gigantesques épaules roulant, elle resta à bonne distance, évidemment consciente du choc que pouvait être une toute première rencontre avec elle, lorsque l’on ne savait à quoi s’attendre.

De ses yeux jaunes, luisants et perçants, observa t-elle la jeune fille sous toutes ses coutures. Le soleil perçait un peu par-delà la toiture et aussi devina-t-elle très vite les contours de ce corps appétissant, à travers les mailles de lin. La lumière était telle que la Bête crut apercevoir le noir d’une petite toison entre ses jambes, sombre, dense et fournie comme l’était son pelage…

Silencieusement, la Bête tourna, tourna, tel un lion en cage.

Son énorme fessier musculeux se contractait, se décontractait…
Du fait de la position que tenait la bête, il était impossible de manquer ces deux larges melons pendant sous sa croupe, pleins et flanqués d’une fourrure toute aussi épaisse que celle recouvrant le reste de son corps.

Psssssssst… pssst…ppppssssst…

Et, juste en-dessous de ceux-ci semblait pendre une queue. Presque longue et large comme la trompe d’un petit éléphant, la gigantesque chose pendait, traînait au sol. Couverte au repos d’une couche de peau épaisse et toute aussi fournie de poils que le reste, la longue trompe semblait balayer les carrés froids du vieil office.

Ppssst…

Après plusieurs tours, toujours à un mètre ou deux de distance, la Bête finit enfin par s’arrêter.
Se tenant face à la jeune femme, elle se repositionna, s’installant genoux fléchis, pour qu’enfin, elle puisse prendre conscience qu’en aucun cas, la statue ne lui rendait justice.

Rivant son regard en direction du sien, la Bête battit silencieusement des paupières puis souffla doucement.

Lentement, elle abaissa la tête, en guise de révérence.

8
Prélude / Re : Bête ou ne pas Bête… [Vanéalidé !]
« le: jeudi 18 janvier 2024, 01:11:25 »
La Bête s'incline plus bas encore, reconnaissant sans doute en Môssieur Perceval de Galles un allié.

9
Prélude / Re : Bête ou ne pas Bête… [Vanéalidé !]
« le: jeudi 18 janvier 2024, 00:37:56 »
Tiens, c'est vrai que je ne m'étais absolument pas posé la question  ???

Après pour ça, si l'on veut absolument respecter le sacré de la forêt... pour ce type de commissions, il y a toujours les taudis des clampins d'à côté !

Merci !!!

La Bête s'incline à nouveau, avant d'observer, respectueusement bien sûr, l'attroupement de jeunes filles venues le saluer

10
Prélude / Re : Bête ou ne pas Bête… [Anéa]
« le: mercredi 17 janvier 2024, 23:28:29 »
Reconnaissante, la Bête vous salue bien bas.

11
Prélude / Bête ou ne pas Bête… [Vanéalidé !]
« le: mercredi 17 janvier 2024, 22:35:03 »
Identité : si la Bête eût un jour un nom, elle ne le connaît pas.
Âge : depuis quand est-elle là, à errer en ces bois ? La Bête ne s’en souvient pas.
Sexe : s’il devait être le représentant d’une espèce, alors il serait sans aucun doute possible un représentant mâle.
Race : à sa connaissance, la condition de la Bête est unique. Gigantesque loup bipède et cornu conviendrait en quelque sorte, mais ce n’est pas tout à fait ça. Du moins, cela ne semble pas exact. Sa musculature, évidemment disproportionnée de par le gabarit qu’est le sien, a tout de celle d’un homme. En était-il un autrefois ? (Dieu)
Sexualité : hétérosexuel, assurément.


Physique :

Peu d’hommes peuvent se targuer d’être capables de faire de la bête une description fidèle et pour cause, la plupart de ceux l’ayant croisé ne sont plus de ce monde.

Tapie dans le noir manteau de la nuit, l’immense chose guette, rôde et vagabonde le plus souvent sans être vue, tombant d’un coup d’un seul sur celui qui aura cru pouvoir débarrasser la forêt de son imposante présence, ce pour quelque maigre butin promis par les gens du coin…

Existe cependant un ordre, un culte érigé en ce seul but que celui d’approcher et de calmer la bête, un ordre uniquement constitué de femmes, de nonnes que la chasteté ne préoccupe nullement… mais cela, nous y reviendrons sans doute un peu plus tard. Continuons donc en décrivant la bête, telle qu’elle fut décrite par quelques-unes de ces religieuses l’ayant vue de près.

À les entendre, la chose qui se tapit dans les bois est un colosse parmi les hommes, une bête, haute et large, bâtie comme un géant. Pour autant que les nonnes aient à lever la tête pour tenter d’apercevoir la sienne, celles-ci disent de la chose qu’elle doit bien mesurer trois, voire quatre mètres au bas mot. Et à cela ajoutent-elles que celle-ci a le dos légèrement voûté. Ainsi pourrait-on penser que parfaitement tendue, l’être serait plus haut encore.

Couverte d’une épaisse fourrure noire, ou bien grise, foncée comme le charbon, le monstre a en cela quelque chose du loup. S’ajoute à cette idée la forme de sa gueule, allongée telle un museau animal… mais qui semblerait plus être celui d’un lion. Enfin, ça, nous ne le tenons pas des nonnes car des lions, elles n’en ont jamais vu aucun. Les chasseurs ayant eu le malheur de croiser sa route auraient toutefois pu le dire, s’ils étaient encore en vie : ses dents sont larges et longues, comme le sont ses « pattes », munies de doigts épais, tout aussi poilus et griffus comme le seraient ceux d’un ours, si ce dernier avait des doigts.

Certains eurent toutefois rapporté, pensant que c’était cette fameuse bête qu’ils avait aperçu, que celle-ci avait de grands yeux jaunes, perçants, qui luisent dans la nuit. Que c’est sans doute pour cela qu’elle peut si aisément traquer quiconque entre sur son territoire, même une fois la nuit tombée. Selon eux, la Bête voit, même dans le noir.
Les nonnes, celles qui l’eurent croisé de jour, rapportent peu ou prou la même chose, à cela près qu’elle ne font aucunement mention de yeux qui brillent. Ses grands yeux sont jaunes disent-elles, mais ils ont rarement l’air aussi menaçant que le disent les gens venus d’ailleurs, les colporteurs et autres conteurs d’histoires sordides.

Il est en tout cas sûr que la chose a des cornes. De grandes cornes, blanches comme l’ivoire.

Tenez, pour exemple des bêtises que l’on raconte, la bête n’a, en vérité, pas de queue fourchue. Elle n’en a du moins pas d’autre que celle que les nonnes ont pour vocation de… « voir », de temps à autre.
Bien sûr, ce… membre est caché, par convention et par pudeur, les nonnes, depuis qu’elles ont compris que la chose était douée de conscience et de logique, comme elle l’est de parole, ayant pris l’initiative de lui coudre un gigantesque pagne, dans la même soie que celle servant à leurs draperies. Nul besoin de préciser qu’il fallut sacrifier de nombreuses étoffes de soie, pour lui fabriquer un tel vêtement.

Avant de nous arrêter là pour ce qui est de l’allure qu’a la bête dont nous parlons, intéressons-nous donc à ce détail, dont semblent tant se préoccuper les religieuses de la forêt. Longue sur un mètre, à ce qu’elles disent, il est à se demander comment un tel engin ne finit pas constamment par traîner par-terre… Voilà encore qui nous donne une idée de la taille que doit faire cette Bête. Celles-ci disent également qu’elle est aussi large qu’elle paraît longue, semblable à une large bûche, ou bien au tronc d’un petit arbre. La chose étant dépourvue de fourrure à cet endroit, les femmes semblent contredire les conteurs quant à l’aspect monstrueux de ce sexe. D’après elles, hormis son aspect massif, hormis sa taille, celui-ci n’a rien de bien différent de celui d’un homme. Voilà, d’après elles, la Bête a une chose d’homme. Immense, certes, mais la chose d’un homme. Son corps est long, trop long comme il est trop épais, mais ses traits sont semblables à ceux d’autres. Ses bourses sont certes bien plus velues, mais voilà qui s’arrête là quant au jeu des différences.


Caractère :

Il est peu de choses à raconter à ce propos, tant la Bête n’a pas pour habitude de côtoyer grand monde, vous le comprenez bien. Chassée par les hommes des villages avoisinant les bois, on pourra évidemment dire d’elle qu’elle est un monstre, un effroyable monstre, dépourvu de pitié, d’âme et de sentiments. Assurément, la Bête tue, tue et tue encore, massacre pour se défendre, comme elle le fait pour se repaître de la chair animale. De par sa stature, les dégâts causés par la chose sur la nature comme sur la chair et les os, font d’elles une chose que l’on considère comme atroce, abominable et violente. Mais n’est-ce pas là la nature mise à l’œuvre ?

Loin de l’image qu’en donnent les gens du coin, les nonnes, elles, parlent de la bête comme d’un être sage et intelligent, aimant la nature et ces bois qui l’ont vu naître et qu’il défendrait contre vents et marées. Celles-ci disent même de l’être millénaire qu’il n’est autre que le père de ces bois sacrés, qu’une émanation physique de la nature elle-même, qu’il est l’équivalent d’un Dieu, bon et doux… qu’il est même gentil, avec celles et ceux qui, comme lui, témoignent du respect pour ces lieux.

Toutes s’accordent toutefois sur une chose : son appétit sexuel est démesuré, intarissable, comme si la Bête était constamment en proie au rut.

Elles ajoutent enfin ceci à son propos : il est plus doux encore après l’amour, comme si… il était reconnaissant du don que lui font ces femmes de leurs corps, maintenant qu’elles débordent de litres de sa sève.


Histoire :

Quelque part sur Terra, depuis des lustres déjà.

Tout est loin, et flou. La Bête n’a plus la moindre idée de depuis quand elle est ici, à errer en ces bois. Depuis toujours peut-être ? Pour une raison qui qu’elle ignore en tout cas, elle sait qu’elle ne peut en sortir, qu’elle ne DOIT en sortir. C’est chez elle, son territoire, son domaine… son temple. Et elle doit le défendre.

D’un temps lointain qu’elle garde encore en mémoire, la Bête se souvient que les hommes ont toujours été là eux aussi. En ce temps, les bois étaient morts, les fleurs fanées. La forêt était noire, lugubre et marécageuse… la vie n’existait pas, ou presque pas, pour ainsi dire. À travers l’amoncellement d’arbrisseaux morts, taillés à la hache par la main de l’homme pouvait-on voir leurs cahutes de pierres, leurs cheminées et leur feu. Depuis cette forêt morte pouvait-on les entendre rire, chanter et s’amuser, alors que leurs routes pavées commençaient à balafrer le paysage, dégagé de ses arbres.

Il fallut un temps certain pour que la nature renaisse, après que les hommes lui eurent porté ce coup fatal, après qu’ils l’eurent tant maltraitée des générations durant.

C’est en ce temps que les hommes connurent la Bête, pour la première fois. Elle les effraya, d’abord, puis dut en tuer quelques-uns, pour s’assurer que jamais ils ne reviendraient.

Mais l’Homme revient toujours.

Alors, d’autres générations durant, la Bête tua. Elle massacra, pour défendre les bois, mais finit même par se risquer à leur orée, pour défaire la pierre comme la paille des toits.

Mais l’Homme revint. Encore.

Attirés par le butin que pouvait receler les ruines des villages d’antan, de nombreux revinrent. Puis, après un temps, d’autres décidèrent de s’installer, de rebâtir. En ce temps là, la forêt semblait enfin avoir repris de ses couleurs, de sa beauté, et les hommes se dirent qu’il leur était possible d’en profiter… d’en abuser. Ils se servirent de l’eau du ruisseau qui courait en ces bois, puis se mirent à chasser… à chasser encore. Et plus ils chassèrent, plus ils y prirent du plaisir. Alors ils se mirent à commercer pour prospérer… et la Nature, blessée, redevint sombre et furieuse.

Alors la Bête tua. Et elle tua encore.

Lutter pour un ersatz d’équilibre fut long et éprouvant mais, un semblant de quelque chose naquit un jour, à l’initiative même des hommes… ou devrions-nous dire : des femmes.

Ce fut un petit groupe, tout d’abord. Une dizaine de femmes, missionnaires d’une église quelconque. Celles-ci bâtirent de leur mains frêles un autel pour apaiser la bête puis… des générations plus tard, ce fut une église.

Les tueries ralentirent un peu, sans que les hommes ne surent jamais pourquoi. La Bête fut oubliée de beaucoup, mais son nom resta toutefois dans la bouche de quelques conteurs, dans des récits d’antan, qui ne se transmettraient plus qu’oralement.

Au plus profond de la forêt, l’Ordre de femmes, qui avait vu le jour depuis des siècles désormais, continuait de garder le secret, d’entretenir la forêt. Leur présence calmait les folles ardeurs de la chose, et de leurs innommables et répétées unions naissaient de nouveaux animaux, venus courir les bois.

Pour chaque animal chassé dans ces bois, la Bête devait en offrir un autre au monde et procréer. Ainsi, un équilibre fragile fut retrouvé en ce petit éco-système.

Et c’est ainsi que, comme il y a des saisons plus propices à la chasse, il en est d’autres, devenues plus propices à de grandes messes rituelles, durant des jours, voir des semaines avant l’automne…


Autre :
La Bête n’a pas d’autres pouvoirs que ceux décelables entre les lignes, plus haut. Mais si besoin, j’y reviendrai.

Il vit dans une forêt, ni plus ni moins. Mais celle-ci est belle, très belle. Et, au beau milieu de celle-ci, à l’abri des yeux de l’Homme, se trouve une belle église, dont les pierres sont recouvertes de mousse. Avec le temps d’ailleurs, c’est plus une sorte de couvent, et les nonnes y sont nombreuses.

Comment avez-vous connu le forum ?
Ce n’est pas mon premier compte ;-)

Pages: [1]