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Les bas fonds / Re : Kneel before the dragon. [ft. Iseult]
« le: samedi 11 mai 2024, 15:59:20 »
Saori, la belliqueuse dragonne d’Azur de l’Ouest connaissait une triste réputation. Créature mystérieuse mais annonciatrice de morts, son ambition ne percevait d’égal. Qu’importe les sacrifices, elle assouvirait sa soif de pouvoir.
C’est ce qu’elle pensa durant un temps.
Son némésis, le dragon d’Azur de l’Est, se dressait à chaque fois sur son chemin. La furie des dragons s’élevait dans le ciel, leur danse mortelle symbolisait leur combat sans fin. Ni l’un ni l’autre ne prenait l’ascendant.
Leur duel témoignait de leur opposition. Mais nul n’était capable de la comprendre comme lui. Pour Saori, ils étaient les deux faces d’une même pièce. Elle ne désirait que sa victoire et la soumission de son ennemi millénaire.
Mais à travers son profond mépris se cachait son attirance. Ils étaient liés par le destin, par cette attraction qui les ramenait irrémédiablement sur le champ de bataille. Ses sentiments s'entremêlaient dans un tourbillon de rage et de colère où une seconde d’égarement lui suffirait pour céder à ses désirs inconscients et cette tension palpable.
Tout s’arrêta un beau jour quand son ennemi disparut. La fureur de la dragonne résonna jusque dans les entrailles de la terre. Nul oublièrent dans leur terre natale ce jour destructeur où la courroux de la créature s’abattit.
Les temps changent. Les guerres se sont apaisées, la rivalité des dragons ayant disparu. Or, un vide s’est creusé dans la poitrine de la dragonne. L’absence de son némésis l’a laissé pantoise. Une féroce haine, dictée par cet abandon absurde et soudain, a comblé son cœur.
Elle n'a pas cherché à le trouver, ni à connaître sa nouvelle vie. Ses informations lui sont tombés dessus au hasard de ses pérégrinations. Saori l’a reconnu au premier regard quand son concert a été annoncé à Nexus. Le destin curieux les a ramené à se revoir.
La rousse a longtemps tourné en boucle pour savoir quoi dire, quoi faire. Elle s’est imaginée mille façon de saboter sa nouvelle existence heureuse pour finir par se dévoiler à lui, un soir. C’est une décision hasardeuse mais poussée par cette envie de revoir son némésis après tant de temps d’absence.
Au bas de sa fenêtre, Saori l’observe de ses grands yeux bruns. Les mots lui manquent mais Ryo entame la discussion.
Elle s’agace mais soupire mais un discret sourire finit par étirer ses lèvres.
- Commence par descendre de ton perchoir. Tu préfères que je viens te chercher ?
Son animosité demeure intacte. Leurs retrouvailles ne changent guère à cette haine mêlée d’une myriade d’émotions indescriptibles.
- Garde tes excuses. Il y a trop de gens en ville de toute façon...
A mesure que ses mots se prononcent, sa voix s’atténue jusqu’à ne plus être audible. Saori a changé, elle a grandi pendant l’absence de Ryo. Son appétit guerrier ni son désir de souveraineté ne justifient désormais les sacrifices. Que lui restera-t-il à gouverner si les terres demeurent dévastées par ses gerbes de flammes dévastatrices ?
Elle ne l’observe que de loin et d’en bas cette silhouette familière. Mais son cœur s’emballe d’un sentiment inconnu : son aversion enlace cette attirance inavouable. Sa poitrine se soulève à un rythme effréné.
Il lui a manqué. Elle réalise à peine le poids de son absence.
C’est ce qu’elle pensa durant un temps.
Son némésis, le dragon d’Azur de l’Est, se dressait à chaque fois sur son chemin. La furie des dragons s’élevait dans le ciel, leur danse mortelle symbolisait leur combat sans fin. Ni l’un ni l’autre ne prenait l’ascendant.
Leur duel témoignait de leur opposition. Mais nul n’était capable de la comprendre comme lui. Pour Saori, ils étaient les deux faces d’une même pièce. Elle ne désirait que sa victoire et la soumission de son ennemi millénaire.
Mais à travers son profond mépris se cachait son attirance. Ils étaient liés par le destin, par cette attraction qui les ramenait irrémédiablement sur le champ de bataille. Ses sentiments s'entremêlaient dans un tourbillon de rage et de colère où une seconde d’égarement lui suffirait pour céder à ses désirs inconscients et cette tension palpable.
Tout s’arrêta un beau jour quand son ennemi disparut. La fureur de la dragonne résonna jusque dans les entrailles de la terre. Nul oublièrent dans leur terre natale ce jour destructeur où la courroux de la créature s’abattit.
Les temps changent. Les guerres se sont apaisées, la rivalité des dragons ayant disparu. Or, un vide s’est creusé dans la poitrine de la dragonne. L’absence de son némésis l’a laissé pantoise. Une féroce haine, dictée par cet abandon absurde et soudain, a comblé son cœur.
Elle n'a pas cherché à le trouver, ni à connaître sa nouvelle vie. Ses informations lui sont tombés dessus au hasard de ses pérégrinations. Saori l’a reconnu au premier regard quand son concert a été annoncé à Nexus. Le destin curieux les a ramené à se revoir.
La rousse a longtemps tourné en boucle pour savoir quoi dire, quoi faire. Elle s’est imaginée mille façon de saboter sa nouvelle existence heureuse pour finir par se dévoiler à lui, un soir. C’est une décision hasardeuse mais poussée par cette envie de revoir son némésis après tant de temps d’absence.
Au bas de sa fenêtre, Saori l’observe de ses grands yeux bruns. Les mots lui manquent mais Ryo entame la discussion.
Elle s’agace mais soupire mais un discret sourire finit par étirer ses lèvres.
- Commence par descendre de ton perchoir. Tu préfères que je viens te chercher ?
Son animosité demeure intacte. Leurs retrouvailles ne changent guère à cette haine mêlée d’une myriade d’émotions indescriptibles.
- Garde tes excuses. Il y a trop de gens en ville de toute façon...
A mesure que ses mots se prononcent, sa voix s’atténue jusqu’à ne plus être audible. Saori a changé, elle a grandi pendant l’absence de Ryo. Son appétit guerrier ni son désir de souveraineté ne justifient désormais les sacrifices. Que lui restera-t-il à gouverner si les terres demeurent dévastées par ses gerbes de flammes dévastatrices ?
Elle ne l’observe que de loin et d’en bas cette silhouette familière. Mais son cœur s’emballe d’un sentiment inconnu : son aversion enlace cette attirance inavouable. Sa poitrine se soulève à un rythme effréné.
Il lui a manqué. Elle réalise à peine le poids de son absence.
