Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Aeliana Rozenthal

Pages: [1]
1
Les alentours de la ville / Re : Le rituel interdit (PV Stephen Connor)
« le: mercredi 23 août 2023, 23:10:20 »
Evidemment que les satanistes se terraient dans l’ombre, s’allumant comme aux bons vieux siècles médiévaux à la lueur de bougies cramoisies, revêtant des robes aussi sombres que leurs âmes. Enfin, c’est sûrement ce qu’ils devaient penser, jouant sur les plus gros clichés imaginés par l’être humain. En soi, pour une première impression, il s’agissait d’un rituel des plus banals comme la demoiselle pouvait se l’imaginer, à l’instar des bouquins et séries qu’elle avait vus. En revanche, pour prendre des photos, la faible luminosité et l’obscurité écrasante de la pièce, ne lui permettait pas de capturer l’essence de l’instant. Leurs visages étaient à peine visibles et seules leurs chandelles dansantes ressortaient de l’image. Si au moins un démon pouvait se dévoiler, là ça deviendrait croustillant. Pensait en son for intérieur Aeliana, non sans esquisser un petit sourire moqueur, incapable de croire en ses propres paroles. Une touche d'humour pour adoucir ses angoisses.

Le braillement d’un membre du culte attira son attention, entendant quelques bribes. Sacrifier un humain ? Sérieusement ? Un frémissement d’horreur réveilla de plus belle sa peau laiteuse. L’intonation ressemblait à de la démence, noyée dans une tentation de désespoir, qui fit régner un silence des plus perturbants. La tension était au paroxysme, la jeune détective retenait son souffle et la moindre déglutition se trouvait contenue aux portes de sa gorge, comme figée sur place, les mains moites. Le temps s’écoula à une lenteur insoutenable, sentant son cœur battre à tout rompre dans ses tempes.  Il continua son discours aux propos incohérents. Sans prévenir, les flammes dévorèrent la pièce, Liana se reculant légèrement par réflexe en sentant l’effervescence du feu se rapprocher d’elle dangereusement, une odeur de brûlé embaumant ses narines. Cette histoire de rituel commençait à sentir le roussi… Sans mauvais jeu de mots. Lorsque le brasier mourra lentement, elle profita de l’instant pour se saisir de son téléphone et poursuivre les photos, tel un paparazzi à l’affut du prochain scoop qui vaudrait de l’or. Jusqu’à ce que certains mots atteignent ses oreilles, le malaise la saisissant encore une fois et profitant de l’instant pour faire demi-tour. Pas question de finir sur un autel en sacrifice pour un soi-disant démon.

Normalement, dans les films d’horreur, la dernière fille s’en sort toujours, pas vrai ? C’est dans cet optimisme, imposé par son instinct de survie, que le petit bout de femme, aussi courageuse soit-elle mais pas téméraire, remontait les escaliers le plus rapidement possible. Elle avait cru comprendre qu’ils étaient neuf… Combien étaient-ils dans cette pièce déjà ? Lentement, elle commençait à perdre les pédales et composait avec sa respiration de nouveau pour retrouver aussitôt de la clarté dans ses idées. Peut-être d’autres se situaient déjà dans le bâtiment. Quelle était la meilleure solution ? Elle pourrait retourner chez elle avec les clichés, ça suffirait pour un petit journal amateur, non ? Mais le pouvait-elle seulement ? Peut-être tomberait-elle nez à nez face à l’un de ces malades mentaux. Ou bien, elle pourrait se rapprocher de cette pièce vide pour prendre les dernières photos avant de prévenir les flics. Pas le temps de réfléchir et rester statique, elle s’empressa d’ouvrir une porte et de se glisser dans la minuscule pièce. Un placard où nichait la poussière acre et d’innombrables toiles d’araignées, mordant fortement la base de son index pour s’empêcher d’hurler d’effroi, laissant une empreinte de sa dentition. Elle qui détestait les endroits miteux, elle était servie.

Lia maintenait l’air de ses poumons bloqué, ses sens exacerbés et en alerte. Elle écoutait les grommellements des adeptes et le bruit de leurs pas qui s’éloignaient. Elle attendit d’être certaine qu’ils soient suffisamment loin pour empoigner la poignée et délicatement ouvrir l’entrée, se faufilant hors de sa cachette. L’avidité prenait le pas sur la raison et la jeune femme échafaudait un plan, qui lui paraissait prendre en considération à la fois ses ambitions et son envie de vivre. Elle rentrerait dans la pièce, prendrait les photos des cadavres d’animaux, des symboles et du mystérieux livre, avant de se planquer de nouveau et d’appeler la police. Elle les aurait bien laissés tranquille s’ils n’avaient pas prévu de meurtre. Simple et efficace comme idée, non ? C’est ainsi qu’Aeliana redescendit les marches qu’elle commençait à connaître par cœur, les foulant avec moins de prudence que la première fois, et de s’immiscer dans la pièce à l’odeur répugnante de sang et de cendres.

Eh merde…

Il restait quelqu’un à l’intérieur, le plus fou d’entre eux qui plus est. Elle n’allait tout de même pas faire marche arrière, elle ne pouvait peut-être pas gérer un troupeau mais un mouton perdu, oui. Juste après avoir pris une dernière preuve bien plus nette de l’endroit, la détective glissa ses lunettes sur le bout de son nez, enclenchant son pouvoir pour voir avec plus de discernement les liens qui l’avaient mené jusqu’ici. Le plus proche d’elle se situait tout de même à cinq mètres et par chance pour l’instant le leader du culte semblait plongé dans son livre. Elle saisit l’opportunité pour se rapprocher discrètement et attraper un de ces fils, se cachant derrière une étagère en piteux état, couverte d’une épaisse couche de poussière et de livres qui tombaient en ruines. Ne pas respirer, ne pas éternuer. Elle s’accroupit en laissant son dos glisser contre le mur froid et rugueux, s’affairant avec ce petit fil. De la rage qui grandissait au ventre, un sentiment d’injustice profonde qui nouait sa gorge et une frustration qui l’empêchait de respirer. Voilà ce qu’elle ressentait en entrant en contact avec ce lien. Mauvaise pioche pour la femme avide qui aurait préféré manipuler un évènement et non pas ses émotions. Tant pis, il fallait qu’elle l’apaise maintenant pour qu’il renonce à ce futile projet. Concentrée sur sa tâche, elle s’affairait à retisser les fils, les tressant et y insufflant ce qu’elle souhait qu’il ressente : de l’apaisement, comme une mère qui rassure son enfant, et de la reconnaissance en tant qu’être humain. Elle n’avait nullement le temps d’en rajouter plus, peut-être n’aurait-elle même pas le temps de finir. Mais il fallait essayer et submergée par les émotions qui se battaient en elle, elle se construisit sa propre petite bulle en se concentrant sur sa mission, occultant le danger qui l’entourait.

2
Centre-ville de Seikusu / Les cartes de la destinée (PV Clad Oyio)
« le: lundi 21 août 2023, 23:05:58 »
Goûter aux aventures, ressentir l’adrénaline pulser dans ses veines et jongler avec ses émotions mises à mal, étaient devenus une véritable drogue pour notre jeune détective. Elle ne se lassait plus de toutes ces sensations éprouvées et du pouvoir qu’elle avait. D’ailleurs, les rumeurs de portails venus de nulle part qui apparaissaient dans les alentours, avaient eu le don de la titiller suffisamment pour qu’elle se permette de mener sa petite enquête privée… Qu’elle dû bientôt mettre de côté. A l’image d’une addiction, le manque se ressentait pendant les périodes creuses de son activité. Le bouche à oreille connaissait visiblement ses limites et son portefeuille en pâtissait franchement. Il fallait partir sur une autre stratégie pour se faire connaître. Pendant une nuit durant, le ciel voilé fut le témoin de l’acharnement de son travail et de sa motivation sans failles. Penchée sur son bureau à la lueur d’une vieille lampe ambrée qui essayait de briller comme elle le pouvait, évitant d’utiliser l’électricité à mauvais escient, Aeliana effectuait un travail minutieux. Elle remplissait des feuilles cartonnées à la main, inscrivant à l’encre indélébile ses cordonnées, avant de les découper proprement, sans jamais se plaindre, bougeant de temps à autre ses doigts engourdis et changeant régulièrement de position sur son siège.

Le lendemain matin, ce sont les premiers rayons qui transpercèrent ses rideaux presque translucides qui la réveillèrent. La demoiselle s’était tout bonnement endormie sur sa besogne ingrate, étirant ses membres comme un chat qui revenait de sa sieste, pas peu fière de ce qu’elle avait entrepris. Elle entassait ses petites cartes dans son sac en se préparant et se précipitant pour sortir, prête à accueillir le monde et se trouver plein de clients potentiels. A peine eut-elle humer l’air humide d’une brise matinale que son ventre se mit à grogner et résonner bruyamment. L’avantage du Japon, comme d’autres pays d’ailleurs, c’est que des épiceries étaient ouvertes 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. C’est dans l’une de ces fameuses enseignes que pénétra la jeune femme fauchée, comptant le reste de sa monnaie et les quelques billets qu’il lui restait. Elle jeta son dévolu sur un de ces savoureux petit pain sucré japonais et une canette de thé au jasmin qu’elle engloutit sans attendre.

Une fois repue, sa quête principale reprit et c’est avec un large sourire vendeur qu’elle se mit à démarcher dans la rue. Elle interpellait toute personne qu’elle croisait en se présentant et tendant sa carte de visite, une pointe de fierté dans la voix. La plupart des gens la prenaient, plus par politesse avant de s’en débarrasser une fois arrivés chez eux, d’autres l’ignoraient ou refusaient catégoriquement. Le tout, avec un certain respect. Ce n’était décidément pas une mince affaire mais plus il y avait de personnes contactées, plus il y avait une chance qu’elles deviennent prospects puis clientes. Dans tous les cas, sa matinée se solda à la quasi-totale distribution de son dur labeur. Pour la dernière partie de la mission qu’elle s’était mise en tête, elle s’amusa à coincer ses papiers détenteurs de ses informations entre la vitre et les essuis glaces des voitures. Elle montait à même les pare-chocs des véhicules devant des passants plus ou moins curieux, ahuris, choqués ou indifférents, omettant parfois qu’elle portait une petite robe noire qui pouvait devenir révélatrice au moindre courant d’air ou à la moindre posture trop plongeante. Il fallait vendre après tout, n’est-ce pas ? Peut-être avait-elle souillé des yeux chastes, peut-être pas, mais ses préoccupations étaient ailleurs, rien ne pouvait la distraire de son objectif.
 
Du moins, quasi rien. Arrivée sur la berline suivante, elle sentit comme si une force la retenait. Ce n’était pas grand-chose, assimilable à la sensation de plusieurs cheveux coincés, électrisant sa colonne vertébrale et un temps soit peu dérangeant.  En se retournant, un paysage des plus étranges s’offrait à ses yeux : des liens qui semblaient emmêlés… aux siens ? C’était la première fois que le phénomène opérait. Elle n’était pas habituée à voir ses propres extensions diaphanes sur lesquelles elle ne peut rien faire. Pas les toucher, ni les manipuler, juste savoir qu’ils existent. Encore moins les voir se mêler à d’autres êtres vivants. Son regard prune suivait le chemin qu’empruntaient ces fils écarlates jusqu’à tomber sur un responsable : un blondinet. Saisie par la curiosité de la chose, elle s’apprêtait à venir à sa rencontre lorsque dans l’entrefaite, ce moment d’égarement fit s’envoler de ses fines mains une vingtaine de ses précieuses cartes en sa direction, son visage se décomposant.

« Eh vous ! Rattrapez mes cartes ! »

Spontanément, Liana s’était mise à crier en sa direction, espérant qu’en mettant ses mimines, usées par sa nuit bien occupée, de chaque côté de ses lèvres, le son porterait plus loin. A peine eut-elle finit sa phrase, qu’elle s’empressa de sauter de l’automobile, croyant en son for intérieur que la personne face à elle l’aiderait. Les gens peuvent être bons parfois, il suffit de tomber sur leurs bons jours, non ? Ou de les y aider… Enfin, elle n’avait clairement pas le temps de modifier quelque émotion existante à son avantage et se devait de lui faire plus ou moins confiance. Dans le pire des cas, elle aurait plus de pertes que prévu. Tout en sautillant et courant, elle attrapait toutes les cartes qui étaient à sa portée, certaines continuant de valser, d’autres ayant déjà atterris sur le pavé, essayant d’omettre la sensation de tiraillement lorsqu’elle s’éloignait un peu trop du jeune homme. Pestant viscéralement à voix haute, agacée par l’évènement et la fatigue latente.

« Quelle plaie… »

3
Les terres sauvages / Citadine VS Wild (PV Mahès)
« le: dimanche 20 août 2023, 00:58:02 »
Ahurissant. Complètement ahurissant. En ouvrant les yeux, la jeune détective n’avait vu autour d’elle rien d’autres que des paysages, certes magnifiques, à perte de vue, perdue au beau milieu de nulle part. La faune et la flore sauvages s’étaient développées sans mal, comme immaculées de l’empreinte de l’Homme. Aucune trace de l’humanité à l’horizon, et son téléphone ne semblait même plus vouloir d’allumer. La belle aubaine. Récemment la technologie était plus contre elle qu’autre chose. Son plus gros souci à cet instant n’était pas le lieu mais plutôt comment était-elle arrivée ici ?

Réfléchis Aeliana, réfléchis.

Se motiver à voix haute en faisant les cent pas n’était pas anodin pour la jeune femme qui arrivait à mieux se concentrer de cette manière. Elle ôta d’ailleurs ses sandalettes qui lui faisaient terriblement mal, les posant plus loin, pour sentir l’humidité de l’herbe et de la terre caresser la voute de ses pieds. Un ancrage avec la réalité. De ce qu’elle se souvient, elle était en jour off à se balader dans le parc de Seikusu. Elle se souvenait avoir croisé un jeune couple avec leur poussette près du point d’eau, un akita qui courrait dans l’étendu verdoyant en ramenant sa balle à son maître et même des jeunes qui se faisaient une bataille d’eau. Ensuite, elle a continué de marcher jusqu’à se poser au pied d’un conifère dont elle ignorait complétement le nom pour y lire un livre sur la langue japonaise, jusqu’à s’endormir. Livre qu’elle n’avait d’ailleurs plus… Pas plus que son sac à main. Puis le trou noir.

Machinalement, elle mordillait l’ongle de son pouce. L’avait-on kidnappé ? Dans quel but ? Peut-être qu’à force de fouiner un peu partout, elle se serait attiré les foudres d’un individu mal intentionné. Aeliana savait qu’un jour cela pourrait arriver… Mais pas comme ça. Pourquoi l’avoir emmenée dans un autre lieu ? Normalement, il y aurait dû avoir des traces de violences ou de la torture ou au moins être attachée. A sa connaissance, elle était indemne à en juger par l’impeccable robe ivoire à volants, si ce n’est déboussolée et un peu groggy. Face à l’incompréhension, elle se sentait perdre pied face à la situation préférant avancer que de rester statique. Un criminel retourne parfois sur la scène du crime. Elle prit le peu d’affaires qu’elle avait, à savoir ses chaussures et son téléphone, avant d’avancer à l’aveugle dans une direction.

Les rayons lumineux du soleil commençaient à battre leur plein sur sa peau de porcelaine qui commençait à réagir en rosissant. Ah il était clair qu’en Angleterre le temps était bien plus doux qu’ici. Les minutes, peut-être même les heures défilaient, et toujours aucune trace de civilisation ni d’une quelconque personne. Pas même l’apparition de liens de la destinée. Pire encore, sa gorge commençait à se déshydrater, peinant à déglutir, il lui fallait rapidement trouver un point d’eau avant que cela ne dégénère. Enlevez-lui son portable et son confort, une citadine perdue dans la nature n’a visiblement aucune chance de survivre. Cette phrase qui lui passait en tête eut pour effet de la faire sourire amèrement. Allons bon, Aeliana Rozenthal était-elle du genre à se laisser abattre par si peu ? Absolument pas, le destin ne pouvait pas lui être si cruel, pas envers elle en tout cas. En revanche, il était indéniable que cette étoile ardente à son paroxysme aurait raison d’elle à tout moment, et c’est sous l’ombre d’un arbre qu’elle vint se réfugier pour se reposer quelques instants. Elle était assise sur ses genoux, dans une forme de torpeur méditative à se concentrer sur la douceur de l’air qui semblait apaiser légèrement son corps et son cœur meurtris. Tout semblait si calme et si paisible ici, les sifflements des oiseaux, les êtres les plus infimes de cet univers qui vivaient leur vie tranquillement, déplaçant des feuilles mortes. Peut-être était-elle tout simplement en train de rêver et qu’elle finirait par se réveiller.

Réveiller, tel était le mot lorsque son cœur rata un battement à la vue d’un simple fil qui finit par s’évanouir dans la nature, bondissant alors sur ses deux jambes avec une spontanéité qu’elle ne soupçonnait pas. Les oiseaux qui s’envolèrent ensuite et l’angoisse impression d’être observée par une personne tapie dans l’ombre, ne firent que confirmer ses pensées. La demoiselle n’était pas seule, il y avait quelqu’un dans les parages. Restait à savoir si c’était un allié… ou un ennemi. Cette dernière pensée l’obnubilait, cherchant désespérément du regard n’importe quel objet ou morceau de Dame Nature qui pourrait l’aider. Son pouvoir, aussi sympa soit-il, n’était pas vraiment fait pour l’offensive ou la défense directe mais plus pour la manipulation. Clairement, elle n’était pas sereine mais se refusait de le montrer, attrapant une pierre qu’elle maintenait cachée derrière son dos. A l’affut du moindre mouvement, du moindre bruit et du moindre mouvement qu’elle verrait. C’est d’une voix qui se voulait assurée et froide qu’elle s’exprima, les mains moites et le pouls tambourinant dans les artères de sa gorge et de ses tempes.

Qui est là ? Montrez-vous ! Ce n’est pas la peine de vous cacher, je sais que vous êtes là.

Si c’était son ravisseur, comment allait-elle pouvoir s’en sortir ? Peut-être était-il venu finir le travail. A cette pensée, son poing resserra le caillou qu’il contenait, plus déterminée que jamais à s’en sortir. Jamais elle ne se laisserait faire.

4
Centre-ville de Seikusu / Liens mystérieux sous le ciel étoilé (PV Nuhm)
« le: samedi 19 août 2023, 22:27:04 »
La ville de Seikusu, la nuit, a ce charme captivant d’un voile flottant de mystères qui plane sur elle. Le ciel à la fois étoilé et nuageux, cachant un quartier de la lune, plonge les ruelles dans ses bras sombres.  Le silence amplifie les moindres bruits, allant des crissements des pneus sur la route aux miaulements erratiques de chats de gouttière qui se toisent. Pourtant, Aeliana a toujours préféré l’ambiance nocturne à celle de la journée bien trop étouffante à son goût. Eh puis, c’est à ce moment-là que les enquêtes sont les plus croustillantes bien que ce ne fusse pas le cas ici.
A vrai dire, elle venait tout juste de terminer l’une de ces enquêtes les plus barbantes : un homme qui voulait savoir si sa fille avait un petit ami. Une grimace de dégoût se dessina sur le visage de la jeune détective, repensant à son propre paternel et à sa manière d’agir avec condescendance alors que lui-même n’avait pas été très honnête. Pourtant, elle n’avait nullement refusé ce travail et met un point d’honneur à honorer un job quel qu’il soit. Parfois au détriment de la moralité. Le poids de la vérité charge ses épaules d’une mission où elle seule peut mentir ou tout avouer à son client. Même si elle compatit pour la lycéenne, l’authenticité prime sur le reste. C’est ce qu’on lui demande après tout, pas de faire preuve d’empathie… Non ?

La voix du métro annonçant le terminus sortit de ses pensées Liana, écarquillant les yeux, le visage se teintant de pâleur en mesurant les autres passagers pris dans leurs habitudes.

… J’ai oublié de descendre…

Elle voulut se donner une claque physiquement mais se contenta de le faire mentalement, se levant avec les rares personnes qui s’était arrêté ici aussi. Sûrement volontairement contrairement à elle. Cela faisait quelques temps que la jeune femme s’était installée ici nonobstant pas assez pour en créer une routine qu’elle connaîtrait par cœur. Le voulait-elle seulement ? L’air de rien, elle quittait le métro japonais pour récupérer la douce fraicheur de la nuit qu’elle inspirait à plein poumons, jetant un coup d’œil à son téléphone. Batterie faible. Youpi. Un bref regard dans une vitrine éteinte d’un magasin pour remettre rapidement sa chevelure et sa tenue en place avant de repartir en quête de son office. Habillée pour les bureaux plus que pour le terrain, elle avait revêtu une tenue des plus classiques à base de petits escarpins, d’une jupe ébène et d’un adorable chemisier sans manches et pourvu d’un ruban noir en guise de nœud. En général, quand elle se confrontait à un client, c’était le genre de tenue qu’elle aimait porter. Enfin, tous les chemins mènent à Rome parait-il. Sans une once de pessimisme, elle s’avança dans le manteau de la nuit, essayant de repérer le moindre signe distinctif qui lui permettrait de retrouver son chemin… A défaut de croiser d’autres humains. La fatigue se ressentait dans ses jambes, bien qu’elle ne le montrât pas et gardait la tête haute, les yeux voltigeant de bâtisses en bâtisses, de panneaux en panneaux, de néons en néons.

Un fil dans sa vision périphérique, presque fantomatique, attira son attention soudainement. Tournant aussitôt la tête, les yeux écarquillés alors qu’il avait disparu. Elle aurait juré qu’il était là. Inspectant brièvement les lieux, elle s’éloigna non sans regarder une dernière fois derrière elle.  Quelques mètres plus tard, le même phénomène qui se répète encore et encore. Décidément, ça ne tournait pas rond par là. Son cœur remplit de curiosité, ne pouvait la laisser rentrer chez elle sans en savoir plus, dissimulant son regard pétillant d’une lueur peu naturelle à travers les verres fumées de ses lunettes. L’avantage c’est qu’ils camouflaient son regard tout en lui permettant de voir ces fameux fils. Avec l’activation de son pouvoir, il lui paraissait plus facile de les discerner : ces liens lumineux qui s’évanouissaient dans le néant. Pourtant, leur nombre augmentait au fur et à mesure qu’elle s’approchait de la source, pressant le pas, trottinant presque. Le bras tendu vers l'inconnu... Et l'impossible. Comme si elle était dans l'incapacité de pouvoir interagir avec. Un virage à l'angle de rue et la voilà heurter quelque chose, manquant de tomber en arrière.

« Aïe… ! »

Instinctivement elle mit sa main sur son front, retrouvant l’équilibre et sa posture naturelle. En redressant la tête, elle découvrit que ce « quelque chose », se révélait être un homme. Aussitôt la jeune femme désactiva son don, relevant ses lunettes sur le dessus de sa tête, par politesse, exprimant un petit sourire qui se voulait être un mélange d’excuses et de gêne.

« Oh, je vous prie de m’excuser. Je ne regardais pas vraiment où j’allais. »

Son regard s’arrêta un instant sur ses sphères intensément rougeoyantes et sa chevelure émeraude. Curieuse apparence mais l’excentricité au Japon n’était pas anodine et surtout Liana se souvenait de ce qu’elle faisait auparavant, quittant des yeux son interlocuteur pour se focaliser sur les alentours. Elle semblait chercher quelque chose mais sans son potentiel d’activé il lui était bien plus difficile de les voir. Autour d’eux ? Pas grand-chose, simplement des immeubles et un grillage les séparant d’un terrain vague. Et surtout pas un chat à l’horizon. Bizarre.

« Ma question peut vous paraître bizarre, mais vous n’auriez pas vu quelqu’un dans les environs ? Un homme, une femme, un enfant ? »

La détective, qui est en elle, se devait de poser des questions. Après tout, des liens ne peuvent apparaître sans raison et s’évanouir dans la nuit aussitôt apparus, non ?

5
Les alentours de la ville / Le rituel interdit (PV Stephen Connor)
« le: samedi 19 août 2023, 18:05:10 »
Le cliquetis de ses doigts contre le clavier de son ordinateur portable résonnait dans son petit bureau. Tapis dans la pénombre, seul l’écran à la luminosité agressive faisait office de lumière. Le regard cerné de la jeune détective, installée dans un fauteuil à peine confortable, voyageait en long, large et en travers de l’écran avec fatigue. De temps en temps, il quittait ce tableau beaucoup trop mordant pour ses précieuses rétines, pour venir déchiffrer le vestige de ces jours passés. Un carnet, rempli d’une encre profonde, dégoulinante, et jonché de schémas, de mots, de ratures, de cercles, de flèches et de gribouillis en tout genre. Relire ses propres notes suffisait à faire naître un certain mal de crâne et c’est dans un long soupir qui en disait long qu’Aeliana s’enfonça davantage dans son siège grinçant, relaxant ses muscles, les bras ballants, fixant sans volonté le plafond de cet endroit miteux.

Le vrombissement d’un téléphone la fit sortir de sa torpeur, et déverrouillant machinalement avec son empreinte l’écran affichant en gros 22h47. En haut, un simple message d’un numéro non enregistré.

Culte satanique. Rituel ce soir. Latitude : 36.9876, Longitude : 139.2345

C’est dans un bond maladroit que la jeune femme se mit debout, manquant de trébucher dans les pieds de sa chaise tournante, prête à passer à la partie la plus excitante et frissonnante du job. Juste une veste, et de quoi marcher longuement, c’était tout ce dont elle avait besoin pas vrai ? A peine eut-elle fermée à clef son sanctuaire, laissant derrière elle un chaos sans nom, qu’elle se précipita en petites foulées en appelant un taxi. Guider un natif dans un japonais approximatif ne se révéla pas une tâche aisée. Elle qui pensait que sa chère langue natale vibrait à l’international et qu’évidemment tout le monde la maîtrisait, se voyait blessée dans son ego de britannique bienpensante.

Tout en regardant les réverbères défiler à travers la vitre, elle ressassait cette affaire. Enquêter sur un culte satanique, quelle cocasserie pour une ancienne chrétienne. Quelques semaines auparavant, un journaliste d’un petit journal amateur, The Gazette of Strange, l’avait contactée pour enquêter à propos d’un culte satanique qui opérait dans le coin. Les Hommes ont toujours été fascinés par l’occulte, le surnaturel et… les aliens. Rationnelle, la demoiselle était convaincue qu’il ne s’agissait que de fantasmes issus de l’esprit humain pour expliquer des choses que le cerveau n’arrivait pas à comprendre. Pourtant au fond d’elle, une graine de doute tente de percer peu à peu ses croyances.  Sûrement parce qu’elle s’approchait du dit lieu, descendant de la voiture pour s’infiltrer dans une forêt éclairée par une délicieuse pleine lune et une petite lampe de poche qu’elle sortit de sa veste.

Marcher, marcher, toujours marcher, guidée par la merveilleuse technologie de son smartphone, où elle y avait inséré bien plus tôt les coordonnées reçues. La densité de la forêt et l’absence de sentier défini, rendaient la tâche ardue d’éviter de se tordre la cheville ou de tomber lamentablement sur le sol.  Les arbres murmuraient dans un souffle hachuré et rauque, le craquement des branches sous ses pas jouant la mélodie du sinistre endroit. Pourquoi fallait-il que cela se passe TOUJOURS la nuit, au beau milieu de nulle part ? Une enquête qui se transforme en urbex dans une… école abandonnée ? Un frisson parcourut son échine face à la bâtisse qui se trouvait devant elle et qui semblait mourir lentement tentant de rester sur pied, rattrapée par le temps et Mère Nature, capturant l’image avec son téléphone. Des craquelures, des murs effondrés, un silence de mort. Elle qui n’avait jamais vraiment aimé l’école devait y remettre les pieds après s’en être échappé. Génial.

En pénétrant dans l’enceinte de l’établissement, le choc. Malgré la vétusté des lieux, c’était comme se retrouver piégée dans un autre espace-temps. Rien n’avait bougé, tout était resté en place : des livres scolaires empoussiérés sur les étagères, des copies entassées dans ce qu’elle supposait être la salle des professeurs et des salles de classe intactes… Si on en oublie les trous béants au sol, d’odeur âcre de la moisissure et les lierres qui jonchent les murs. Cela n’aurait pas été aussi glauque si au fur et à mesure de sa visite, elle ne tombait pas sur des poupées scarifiées, aux pentagrammes dessinés grossièrement sur les murs avec ce qui s’apparenterait à du sang et autres signes distinctifs d’une activité pour le moins… particulière. S’accroupissant ou montant sur la pointe des pieds devant les mises en scènes, sans jamais rien toucher, elle immortalisait prudemment ses trouvailles avec son téléphone, évitant les sols trop peu solides pour supporter ne serait-ce qu’un pas tremblant.

Les prémices de ce qui pouvait se passer ici ne laissait pas de place au doute mais il lui manquait quelque chose de plus gros à se mettre sous la dent. Le fameux rituel évoqué par son contact en message.

Si j’étais un sataniste… Où irais-je faire mon rituel ? Dans un lieu sombre et caché, tel le rat que je suis j’imagine.

Tout en se baladant avec cette même réserve, appuyant à peine la semelle de sa chaussure sur le sol, sursautant au moindre bruit, vérifiant chaque issue possible au cas où la situation lui échapperait, ses yeux s’illuminèrent à la recherche de l’imperceptible… Jusqu’à tomber sur un de ces fameux fils flottants.

« Coucou toi… Mène moi à ton propriétaire s'il te plaît... »

Après un bref sourire de satisfaction et sans y toucher pour l’instant, Aeliana se mit à le suivre tout bonnement pour la mener dans le repère de ces vilains partisans du Diable. A chaque pas, l’atmosphère se fit plus pesante et si jusqu’ici des frissonnements dansaient sur sa peau, il s’agissait maintenant d’une angoisse qui rongeait lentement son ventre pour se frayer un chemin par désir de sortir de sa gorge pour s’exprimer. Inspirations et expirations calmaient les battements de son cœur tandis qu’elle s’enfonçait un peu plus dans l’obscurité, descendant un interminable escalier qui l’emmenait jusqu’à un sous-sol. La lumière émanant d’entre deux portes lui indiquait qu’elle était arrivée à destination, coupant presque sa respiration en jetant un œil dans l’entrebâillement.

6
Le coin du chalant / Aeliana, détective à votre service
« le: vendredi 18 août 2023, 11:44:02 »
Hey tout le monde !

Je suis à la recherche de RP avec ma petite Aeliana, de tout genre, H ou non.

De manière générale, elle est sollicitée pour son pouvoir que ce soit pour des affaires privées, émanant de la police ou bien pour des entreprises. De ce côté-là donc c'est assez varié et facile de trouver je pense, que vous soyez le client, celui/celle dont elle doit soutirer les informations qu'elle a besoin ou une tierce personne qui se retrouve mêlée à tout ça.

Etant curieuse de nature, on peut la trouver un peu partout et s'allier avec n'importe qui dont elle tirerait un certain avantage. Par exemple des rumeurs sur telles ou telles choses en échange de services ou bien il peut s'agir d'échanges de bons procédés.

Tout ça pour dire qu'on peut la trouver n'importe où, elle est flex et moi aussi.

Si des idées me viennent en tête, j'essayerai de modifier ce petit écrit. En attendant, n'hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressé.e.s, avec ou sans idées. A deux cerveaux parfois c'est mieux.

Voili, voilou.  :-*



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Prélude / Re : Les fils rouges du Destin [Meowlidée]
« le: jeudi 17 août 2023, 22:57:01 »
Merci à tous pour l'accueil !  :D

@Vittorio Vulcano : il est vrai qu'elles ont été assez généreuses dans leur don, en évitant la partie la plus problématique à savoir couper le cordon.  ;D

@Rin Shibuya : ah une musique que j'aime mettre en tête aux gens, qui est redondante, aux paroles captivantes digne d'un certain Colonel Reyel à l'époque et un jeu de mot avec le "pansexuelle" ofc 8)

8
Prélude / Les fils rouges du Destin [Meowlidée]
« le: jeudi 17 août 2023, 19:08:15 »
Identité : Aeliana, Liana/Lia pour les intimes
Âge : 25 ans
Sexe : Féminin
Race : E.S.P.er
Sexualité : Clic Clic Clic Pan Pan Pan

Physique : Sa longue chevelure coule naturellement en une rivière pourpre le long de son dos jusqu’à s’arrêter à la moitié. Bien souvent, elle en fait une queue de cheval basse faussement négligée, laissant deux mèches encadrer son visage délicat, paraissant immaculé, jusqu’à effleurer le haut de sa poitrine. Sous sa frange épaisse, deux orbes amarantes d'où émane son pouvoir et qui pétillent d’une légère lueur framboise lorsqu'ils sont utilisés. Les fenêtres de l’âme se ternissent au fur et à mesure de la journée si son don est utilisé, sa vision se floutant et perdant de ses couleurs, tout comme l’étincelle de ses prunelles. Son teint clair, presque translucide, rappelle la mysticité de la lune : à la fois présente dans ce monde et ailleurs.

La jeune détective sait mettre en valeur son corps, qu'elle utilise autant comme une arme que ses paroles. Rarement vulgaire, elle affectionne tout particulièrement les vêtements près du corps qui lui laissent une grande liberté de mouvement. Le haut du corps parait frêle, si l’on omet son buste proéminent, contrairement à ses jambes musclées, aux cuisses et hanches saillantes. D’une taille moyenne, avoisinant le mètre soixante-cinq, sa démarche est assurée, dégageant une certaine confiance en elle, une pointe d’arrogance même, laissant derrière elle le tintement de ses petits talons contre le sol et les effluves d’un parfum chypré.

Et surtout, elle ne sort jamais sans ses lunettes de soleil, peu importe la saison et le temps.

Caractère : Un flot d’émotions discordant anime son être et crée une image troublante de la jeune femme. Elle se laisse aller à la mélodie endiablée de ses sentiments, au grand dam de ceux qui croisent son chemin et son sentiment de supériorité ne fait que la conforter dans son bon droit. Peut-être se croit-elle surpuissante à cause de son potentiel découvert, influençant la vie de quiconque de manière éphémère, durable, bénéfique ou horrible. Laisser son empreinte dans la vie d’autrui, consciemment ou inconsciemment, se sentir importante. Au fond, peut-être a-t-elle simplement peur d’être effacée et oubliée. Pourtant, elle agit souvent comme une fuyarde : apparaissant dans la vie de quelqu’un, agissant sur celle-ci jusqu’à ce que le lien qui la lie à lui vienne à se renforcer. Puis la disparition. Autant dire qu’elle a beaucoup de connaissances, très peu de personnes qui parviennent à établir de manière stable une relation avec elle, qu’elle soit amicale ou autre.

D’une oreille attentive et curieuse, elle laisse le cœur d’autrui s’exprimer en protégeant le sien. La détective est d’autant plus sensible qu’elle ressent les fils de la destinée qu’elle touche, perdant parfois pied et confondant ses propres émotions avec celles des autres autour d’elle. C’est sous couvert d’une touche d’humour, parfois mal placée, et d’une once de désinvolture qu’elle se créée une barrière. Jamais sérieuse et vivant au jour le jour comme si elle ne se réveillerait pas le lendemain.

Histoire :   Les relations humaines sont fascinantes. Dans son enfance, un voile de mystère entourait sa famille, comme des fils invisibles à l’œil nu et presque imperceptibles qui titillaient la curiosité de l’enfant. Une famille aisée, légèrement conservatrice, mais sans histoires, qui, elle en était sûre, cachait son lot de secrets. Un père directeur aux responsabilités pesantes qui ne rentrait pas toujours à la maison, une mère au foyer qui s’impliquait plus ou moins ardemment dans la vie de ses enfants, et une sœur aînée exemplaire dont il fallait impérativement suivre la trace. Sans jamais réellement montrer ses émotions, sous peine de répression et de punition, elle suivait le chemin ouvert par son aînée. Rien n’était attendu d’elle, puisque sa sœur réalisait déjà des exploits sans le moindre effort, alors qu’elle devait fournir une charge de travail conséquente pour la ne serait-ce qu'approcher. Tout cela pour quoi ? Peu de reconnaissance et toujours autant de comparaisons. Comme si elle n'était qu’une ombre, un simple meuble dans cette immense demeure.

C’est à l’adolescence que la vie de la famille Rozenthal bascula. Toutes ces choses cachées qui flottaient autour des membres de son foyer prirent tout leur sens avec l’arrivée de son pouvoir. Aeliana les vit du jour au lendemain : ces fils rouges qui semblaient invisibles aux yeux des autres personnes. Peu à peu, des vérités lui apparurent : son père qui entretenait une liaison avec son assistante bien plus jeune que lui, jusque tard le soir, pour se sentir puissant ; sa mère, malheureuse dans son mariage, qui engloutissait des litres d'antidépresseurs pour oublier ; et sa sœur qui était attirée par une autre fille, tiraillée entre l'homophobie parentale et le poids de ses sentiments. Quelle belle brochette d’hypocrites. La rébellion de l’adolescence fit son petit effet, et elle se mit à manipuler ces fils invisibles, faisant peu à peu tomber les masques et créant un chaos ordonné. Le résultat ? La famille explosa. Elle eut même l'idée glorieuse de se vanter des méfaits accomplis, par orgueil, pour montrer qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait, qu’elle était importante, bien qu’elle n'ait fait qu'accélérer le processus inévitable. Elle fut aussitôt envoyée en pensionnat jusqu’à sa majorité et reniée. La douche froide.

Parallèlement à sa situation familiale, elle expérimentait ses pouvoirs sur les autres, devenant passionnée par la noirceur des humains et leurs relations complexes avec leurs semblables, leurs émotions, et eux-mêmes. Faisant tantôt le bien, tantôt le mal, notion bien relative à son goût, elle commençait à mélanger ses propres émotions à celles des autres. Toutefois, l’événement familial et la solitude qui s’ensuivit lui firent comprendre le fardeau de son pouvoir. Dorénavant, c’est avec prudence qu’elle tente de l’utiliser, même si parfois elle ne résiste pas à certaines pulsions du moment, restant humaine après tout. C’est ainsi qu'elle décida de se dédier à la vérité à sa manière, en se lançant dans une carrière de détective privée. Son goût pour l’humain, les secrets et sa curiosité naturelle étaient ainsi rassasiés. Quoi de mieux que de s'installer à Seikusu, ville riche en secrets, pour se sustenter et préparer une nouvelle vie d'agent de recherche privé ?

Autre : Son pouvoir lui permet de voir les liens qui relient chaque personne et d’interagir avec eux, ressentant par sensations et images ce que raconte un lien. Ces fils rouges représentent un événement, une émotion ou bien un choix plus ou moins important dans la vie d’un individu. Elle peut modifier les fils existants pour influencer, parfois de manière plus ou moins subtile, mais jamais les couper. Par effet papillon, cela peut avoir d’autres répercussions, mais en général elle ne s’en préoccupe pas. Elle peut également tisser un lien qui relie une autre personne afin de les faire se rencontrer. Elle peut aussi modifier les fils pour créer une connexion émotionnelle entre deux individus ou les faire se rencontrer tout simplement.

Limites : L’utilisation prolongée de son pouvoir peut lui faire perdre de sa vision et nécessite un temps de repos pour que ses yeux retrouvent toute leur fonction. La durée influence également son propre état d’esprit, la faisant perdre pied avec la réalité et le temps qui défile, agissant sur sa propre perception des choses. De plus, elle ne voit pas tous les fils d’une personne, seulement ceux qui lui sont accessibles (excluant la naissance et la mort) et dans un avenir très proche.


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