Les contrées du Chaos / Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]
« le: vendredi 29 novembre 2024, 15:29:04 »Faëlanor l’écouta attentivement, buvant presque les mots. Si on pouvait croire à des paroles vides, c’était mal connaître le pouvoir des mots ! Il venait de se couvrir de honte et il avait passé plusieurs jours seule et morose avec ses pensées et ses déboires. Mais voilà qu’un homme, une guerrier, une personne forte, qui ne le connaissait pas, qui aurait toute les raisons de se moquer de lui, voir même de l’abandonner, lui disait des mots de réconfort et l’encourager ! C’était des paroles blessantes qui l’avaient forcé à prendre cette décision de partir après tout ! Même si ce n’était pas à mal, le poids des mots ne changeaient pas. Et ce sont maintenant des paroles réconfortante qui remirent Faëlanor de meilleure humeur.
– Pardonne mes paroles si elles te semblent paternalistes, mais je peux comprendre un désir de se prouver. De démontrer que nous sommes dignes, et pas simplement une distraction, un être secondaire dans la vie des autres.
Faëlanor se releva, aidé par son compagnon, et sans retirer la cape, dévoila tout de même un visage souriant, étincelant, et un regard plein de gratitude et fier.
-Merci beaucoup. Ces mots me vont droit au cœur et me réconforte, car quelqu’un au moins reconnait mes efforts et de comprendre ce que je ressens ! J’avais oublié combien il est gratifiant de parler à quelqu’un. Ces journées tout seul, m’ont fait ruminer de mauvaise pensé.
Faëlanor regarda le paysage défiler devant eux, battant des gens dans le vide, semblant à un petit garçon et non à un adulte. Il était content. Puis, désormais son ami, lui parla à nouveau.
Après un moment de silence, et de réflexion, le Roi prit de nouveau la parole. Il se tourna vers lui, curieux et attentif.
– Qu’est-ce que tu avais en tête pour prouver ta « virilité » ?
-Oh euh…faire comme ma grande sœur. Dit-il en regardant ses genoux. Faire des aventures, faire des exploits et combattre des monstres ! Montrer que je suis pas que faible et sensible, et que je peux faire mieux qu’eux.
Et dans sa tête, il pensa à son combat perdu contre des marcassins pour son repas. Comment pouvait il vaincre un gobelin ? Mais ils avaient juste faim, ils n’étaient pas méchant ! Et ils étaient trop mignons. En plus leur maman l’avait supplié après un moment. Un gobelin c’est ni mignon, ni suppliant. Il n’aurait eu aucun mal ! Assurément ! Oui il était un elfe, vaincre des marcassins n’était pas un signe de virilité ! En plus ils étaient mignons.
-C’est ce qui me semblait être le plus simple et impressionnant pour prouver que j’étais virile et digne d’être un garçon. Bon c’est un peu bête dit comme ça, mais c’est en tout cas la seule chose à ma portée qui puisse vraiment faire la différence.
La discussion se poursuivit en moment, principalement sur les connaissances de Faëlanor, qui démontra bien vite qu’il n’était pas un érudit dans la géographie, mais savait au moins se servir d’un arc et connaissait les principaux uses et coutumes des hommes, pour ne pas passer pour un idiot, mais pas assez pour se méfier pleinement, à moins que cela ne soit flagrant. Le chauffeur, dans un accent qui blessa l’ouïe de l’elfe, annonça leur arrivé, en même temps qu’il fit stoppé la charrette.
Faëlanor accepta de bonne grâce l’aide que lui proposa Serenos, descendant avec une grâce tel, que le chariot en paraissait plus prestigieux. En même temps que Serenos remercia, l’elfe se contenta d’incliner la tête, avant de faire la moue quand ce dernier le prit pour une femme. Il fit la moue, mais en même temps, il s’imagina que du point de vue de l’homme, ils étaient peut être en couple. En même, deux inconnues, un homme barbue, musclé et viril, et un homme que l’on reconnait que si il le dit ou qu’on voit la seule preuve de virilité, passant donc pour une femme. On aisément se tromper.
Faëlanor en rougit et en resta muet, et caché par la cape, put masquer sa gêne et son visage rouge à Serenos, qui s’excusa pour leur chauffeur.
-On est pas en co…cas d’une offense intentionnelle ! Je sais faire la part des choses ! Dit-il l’air sur et confiant. Oh et oui, merci. Je te rembourserais !
Une petite frustration supplémentaire et encore du nouveau pour sa dette. Décidemment, cet homme était véritablement sa bonne étoile. Le duo pénétra donc dans le village et se dirigea vers une auberge de bonne facture, en état et même l’enseigne intact du passage du temps, affichant le drôle de nom « Les Chopes » en dessous de deux chopes l’une contre l’autre. Faëlanor sentait un jeu de mots, sans mettre le doigt dessus.
Ils entrèrent, l’établissement au décor et mobilier correct, mais pas de 1er jeunesse. Plusieurs personnes étaient déjà présent, et on leur adressa des œillades curieuses avant de retourner vaguer à ses occupations, les discussions ne faiblissant pas d’un iota. Le tenancier portait un plateau et leur adressa un sourire édenté avant de s’adresser à eux.
-Bienv’nue à mon échoppe ! ‘Stallez vous où y’a d’la place, chui à vous dans peu d'temps.
Le remerciant, le couple, pardon le duo, se dirigea vers une petite table, non loin d’une fenêtre. S’installant à son aise, dos à la salle en bonne partie, Faëlanor retira la cape, dévoilant ses magnifiques et longs cheveux dorés, semblant illuminer l’endroit. Il passa ses mains derrière sa nuque, et repoussa tous ses cheveux, qui s’envolèrent le temps d’un moment, un éventail de fils d’or, avant qu’il ne retombe en cascade et qu’il remit ses cheveux en ordre.
Sans y faire attention, Faëlanor accapara toute l’attention rapidement. Entre ses cheveux dorés et sa tunique d’un vert vif et moulant, il était une boule de couleur vive et voyante dans une mer de couleur plus unie et moins éclatante. Une si belle femme, ça valait le coup de se rincer l’œil et c’était rare. Et Faëlanor, en était inconscient, voulait juste se mettre bien et que rester sous la cape, n’était pas nécessaire et lui semblait impolie. D’autant que personne n’avait de capuche ou ne cherchait à être discret. L’aubergiste arriva et ne put s’empêcher de regarder Faëlanor, troublé, mais resta professionnelle, ignorant la démangeaison qu’il sentait naître entre ses jambes. Heureusement qu’il avait un tablier.
-Bien… euh… kesque.. kesque vous prenez ?
Faëlanor voulut parler, mais craignant de dire n’importe quoi, se tourna vers Serenos.