Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Ralph Flynn

Pages: [1] 2
1
Mon coup touche la tête de la fille de plein fouet qui s'écroule au sol. Pour ne pas lui laisser le temps d'agir, je lui tire directement une balle en plein dans la jambe. Aussi ne prenais-je aucun risque, face à une personne qui était vraisemblablement venu là aujourd'hui en toute hostilité à mon égard. Tandis que je continue de la braquer, j'attends quelques instants avant de la voir avec surprises disparaitre sous mes yeux, alors qu'elle termine de s'écrouler au sol.

- Un piège... Évidement que j'aurais dut m'en douter!

C'était prêt à recevoir une violente contre-attaque en retour qui ne venait pas, que je me tourne et me retourne à plusieurs reprises. J'ignorais quelle était cette étrange technique, mais cela n'avait aucune espèce d'importance pour le moment. Et alors que je restais là tout en grimaçant nerveusement, un temps de plus en plus long finit par s'installer dans l'immense espace qui m'entourait. Pendant qu'elle utilise ce qui semble être un possible camouflage optique, je restais ainsi aux aguets, sans bouger. Mais je finissais au bout d'un moment par comprendre que la fille avait vraisemblablement dut opter pour la fuite, car mes nanomachines ne détectaient rien de suspect dans les entourages.

- Ainsi elle est partie...

C'est finalement seul dans ce terrain vague entièrement abandonné et proche d'être à la merci de la pénombre de la nuit, que je me résilie à essayer de la poursuivre. Je regarde alors l'arme que je tiens dans ma main valide, avant de passer à mon autre main imbibée de sang. Tandis que je range mon pistolet dans la poche interne de ma veste en cuir sans rien dire, la colère que j'avais jusqu'à présent éprouvé finit par laisser lentement place à de l'amertume. Lorsque je me dirige vers la moto, je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour essayer de la redresser, à cause de ma main meurtrie. Une fois... deux fois... Plus j'essayais de la relever et plus ma main me faisait mal, ouvrant encore un peu plus les profondes blessures masquées sous le papier qui commençait à se déchirer à cause du sang.

J'étais partagé entre la rage, l'humiliation, la douleur et aussi la tristesse. Dans ma tête, je savais que plus que vouloir avoir des réponses à cette étrange situation, c'était surtout l'envie de simplement vouloir passer une fin de journée normale avec ma sœur. Au final, je réalisais lentement mes responsabilités et ses conséquences. Oui. Tout ce que j'aurai voulu c'était être là, avec Eva. Arrêter le temps ne fusse qu'un court instant pour mettre de côté tous les soucis qui m'accablent et qui semblent sans cesse continuer de s'accrocher à moi telle des sangsues. C'est dans ces moments-là que je réalisais que je n'avais en vérité rien réussi de véritablement concret dans ma vie. Ma situation était devenue autant une prison dans la réalité, qu'elle ne l'était devenue à travers mon mental. J'étais un raté qui vivait sous l'apparence d'un leader. Voila la vérité. Aussi insupportable cela pouvait-il être pour moi, au fond je connaissais ma véritable situation. C'était pour cela que j'avais besoin de voir Eva continuer d'exister à mes côtés. Il n'y avait plus que elle pour m'aider à me raccrocher et ne pas perdre pieds. La vie était impitoyable et elle ne laissait pas la place aux faibles. Mais aujourd'hui, je réalisais que je dégringolais peu à peu la pyramide et que si je ne faisais rien pour y arrêter la chute, alors il n'y aurait plus que mon cadavre pour terminer de rouler jusqu'aux pieds de celle-ci. Et j'en serai piétiné, jusqu'à en disparaitre à tout jamais sous la terre d'où je ne manquerais certainement à personne, ni même à ma sœur qui ne sera probablement plus là pour moi le jour où tout finira de s'écrouler entièrement.

"Je ne réfléchis pas vraiment. Lorsque je suis face à un panorama, je profite simplement de la vue qui s'offre à moi, comme si j'avais une œuvre d'art qui était exposée sous les yeux. La beauté de ces paysages n'est pas quelque chose qui demande de la réflexion, c'est quelque chose qui se vit et ressent Ralph. C'est un peu difficile à expliquer mais je suppose que c'est une question de sensibilité."

- Haaaaaa... Haaaaaaaa.... Haaaa...

C'est en affichant rictus de douleur à la limite du supportable, que j'arrive enfin à redresser la lourde moto, alors que le souffle me manque. Ma main m'élançait affreusement, au point que j'en avais les larmes aux yeux. Il me fallut une longue minute avant de me sentir prêt à pouvoir repartir. La journée s'achevait et je ne savais si j'y reverrais un jour ou non cette fille. Tout ce dont j'étais certain, serait que demain allait être une nouvelle journée de travail en tant que Ralph Flynn, directeur de la société "Mécha Corp Inc", contribuant de travailler au service de Sky, une IA complètement folle dont l'humain n'aurait jamais du concevoir de toute son existence. Au moins cette fille avait-elle raison dans ce qu'elle disait. Que vaut le pouvoir et l'argent dans ce monde, si l'on n'est incapables d'aimer et d'être aimés à sa juste valeur en retour? Qu'est-ce que la vie, si l'on ne sait pas parfois s'arrêter pour y observer ce qui nous entoure? Au final, nos pires ennemis ne sont peut-être pas toujours ceux que l'ont croit. Simplement parce que...

- Notre pire ennemi... c'est nous même.

2
Je ne la quittais pas des yeux. Même si ma main tremblait légèrement, je continuais de la garder en joue. A chaque fois que je la maintenais en visée, un pourcentage de précision représentant mes chance de la toucher en cas de tir, s'affichait juste au-dessus de sa tête. Celui-ci oscillait en permanence entre 70% et 100%. Il me suffisait de tirer un seul coup, avec l'aide d'une seule balle juste dans sa tête pour très certainement la tuer. Ou au moins la blesser suffisamment gravement pour qu'elle ne s'en sorte pas vivante.

Mais plus je l'écoutais parler et plus je commençais à douter de la véracité de ses propos. Non... Rien ne collait dans ce qu'elle racontait. Comment pouvait-elle prétendre être arrivée par hasard sur le toit de la société? C'était absurde. Il n'y avait aucune issue à part le petit escalier qui faisait la jonction entre le toit et le dernier étage d'où étais mon bureau. Ça n'avait aucun sens. Je secoue la tête nerveusement. De toute évidence cette fille mentait sur toute la longueur.

- Tu mens!

Je me crispe ensuite lorsque cette insupportable fille se permet en plus de me défier et de me mettre en garde sur mes agissements à son égard. Cela ne faisait que rajouter encore plus de suspicions que j'avais déjà pour elle.

- Ton discours n'est pas cohérent et tu le sais pertinemment. Tu n'expliques pas la véritable raison de ton arrivée soudaine sur le toit de ma société. De plus, tu sais qu'il n'existe aucune autre issue que celle que tu as emprunté pour me retrouver à l'étage d'en-dessous. Tu cherches quelque chose de moi. Aussi...

Je tire alors sans prévenir une balle juste à côté de sa tête, histoire de l'intimider. Si elle ne voulait pas me dire la vérité sur ses agissements, j'étais disposé à la travailler durant autant de temps qu'il le faudrait.

- Te permettre en plus de prendre tes grands airs, alors que tu sais que tu n'as aucune chance de t'en sortir vivante. J'avoue que tu es une espionne aussi insolente que téméraire. Mais sache que je ne suis pas du genre à être facilement intimidé. Et crois-moi que je compte bien te faire parler. Et ce par tous les moyens. Nowi!

Je me rapproche dangereusement d'elle tout en continuant à la mettre en joue. Tandis que le pourcentage de lui infliger un coup mortel à la tête ne descend plus jamais en dessous de 98%, je m'arrête à seulement deux mètres de distance de l'arrogante petite espionne.

- Montre-moi ta véritable apparence! Retire immédiatement ce déguisement ridicule! Personne! Je dis bien personne, n'a le droit de se payer ma tête à travers ma sœur!

J'étais alors si soudainement énervé, que je perds le contrôle de moi-même le temps d'un instant. Je passe soudainement la distance de sécurité minimale entre elle et moi et cherche à lui envoyer ni plus ni moins qu'un coup de crosse à la tête. Une erreur certaine, qui allait se terminer en combat direct entre elle et moi, si je ne prenais évidemment pas un mauvais coup en retour en fonction de ses réelles capacités.

- Espèce de sale petite...

3
A peine celle dont je croyais être encore ma sœur en ces derniers instants s'éloigne t-elle de moi, que je réponds à l'appel pour y voir...

- Eva??? Mais qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais là?...

C'est d'abord très surpris que je vois ma sœur juste devant mes yeux. Pour être exact, à chaque fois que je répondais à un appel depuis mes nanomachines, il m'était possible d'y projeter devant-moi un hologramme de la dite personne qui m'appelait, mais sans que cela ne se remarque par d'autres personnes aux alentours. Je n'ai pas le temps de comprendre ce que Eva me dit dans une tonalité à la fois neutre mais qui trahissait bel et bien un début d'inquiétude, qu'elle cherchait surtout à savoir où étais-je partis depuis tout ce temps. Apparemment elle me disait qu'elle se trouvait toujours encore en train d'attendre sur le toit de la société, mais que la porte d'accès vers l'intérieur du bâtiment en avait été verrouillé. Je ne perds pas une seconde et je réagis immédiatement en essayant de repérer celle qui devait pourtant être en principe ma sœur, jusqu'à ce que je la vois encore toute proche, concentrée à regarder l'un des robots exposés non loin de moi.


Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Je reste un instant choqué par la découverte que me révèlent les nanomachines à propos de cette fille qui n'était pas Eva. Ainsi celle qui se faisait soi-disant passer pour ma sœur, était en réalité une toute autre personne...

- Ralph? Qu'est-ce qu'il se passe? Est-ce que tu veux que je vienne?

Je sors de ma stupeur lorsque ma véritable sœur se propose de venir me retrouver.

- Non! Reste ici Eva. Ou plutôt rentre directement à la maison avec l'aide de tes propulseurs. Je vais m'occuper moi-même de cette fille.

- D'accord Ralph. Mais... Est-ce que tu ne voudrais pas que...

- J'ai dis que je m'en occupais! Terminé!

Alors que je coupe la communication sans laisser à Eva le temps de répondre, je regarde avec nervosité cette intruse qui avait réussi je ne sais comment, à usurper l'identité d'Eva. J'y repère dans la foulée des toilettes vers lesquelles je me dirige sans attendre. Arrivé à l'intérieur, je me regarde un instant dans le grand miroir, comme figé par ce que j'avais encore du mal à croire. J'avais comme le sentiment d'avoir été trahis. Une inconnue dont je ne savais rien, s'était en plus permise d'utiliser l'identité de celle que j'affectionnais le plus au monde. C'était intolérable!...

- Merde!!!

Sans même m'y être préparé, j'envoie un violent coup de poing dans la grande glace qui se brise nette et se fracasse de quasiment tout son long. Alors que les éclats tombent autant au sol que dans les éviers dans un bruit de tintement, j'affiche un rictus déformé par la colère.

- Comment... Comment n'ai-je rien vu arriver?...

Une douleur et de la chaleur se répand presque aussitôt au niveau de la main avec laquelle je venais de briser le long miroir. Du sang y coulait abondamment. Je passe celle-ci sous l'eau froide, sans même prêter attention à une personne qui venait de sortir discrètement de l'une des toilettes pour filer rapidement vers l'extérieur et me regarder comme si j'étais un fou ou un pestiféré. Mais je n'en avais rien à foutre. Je continuais ainsi de laisser ma main meurtrie sous l'eau durant plusieurs longues minutes, tout en m'assurant que plus aucun morceau d'éclat ne se trouvait encore planté dans celle-ci. Je prenais ensuite en abondance du papier essuie-mains qui se trouvait juste à côté et y roulait celui-ci tout autour de mes doigts et de mes clavicules déchiquetés. Je profite qu'il n'y ait toujours personne en vue pour passer mon autre main dans l'une des poches intérieures de mon blouson en cuir, pour y sortir le revolver que j'avais toujours sur moi, au cas où. Je le regarde un instant pensif avant de déverrouiller le cran de sureté et de m'y assurer que ce dernier y était bien chargé. Je commençais doucement à comprendre que cette fille avait certainement essayé d'endormir ma méfiance, en vue de profiter d'un instant d'égarement de ma part pour essayer de me tromper et d'abuser de ma confiance par quelques dangereux subterfuges.

- Non! Ça ne se passera pas comme ça... Ici c'est moi qui fixe les règles du jeu. Et tous ceux qui jouent avec moi sont toujours emmenés à perdre! Et toi aussi tu comprendras ton erreur! Tu vas le payer très cher!

Je ressors des toilettes tout en tentant de garder au mieux le contrôle de moi-même, histoire de n'éveiller aucun soupçon. Tandis que je m'aide d'une reconnaissance rapide pour y repérer plus facilement l'intruse, je me rapproche d'elle alors qu'elle continue tranquillement d'user piètrement de ses artifices sur moi.

- Changement de programme Eva. Il va falloir que nous partions d'ici dès maintenant. J'ai reçus un appel d'urgence venant du travail. Je te dépose en ville et je file directement à un rendez-vous...

C'est sur un ton très sec que je demande à cette espionne ou que sais-je pire encore, de me suivre et de quitter cet endroit sans plus attendre. Dans ma tête j'avais déjà un plan et celui-ci allait être des plus simples.

Il ne nous faut pas plus que cinq minutes pour nous retrouver à nouveau sur le parking. Durant le trajet, je n'avais strictement rien dit. Peu importe ce que cette fille essaierait d'ajouter comme commentaires, mon plan était d'aller le plus rapidement possible droit au but. Je comptais bien la cuisiner et avoir légitimement accès aux réponses auxquelles j'étais en droit de recevoir de sa part.

- Pas la peine de prendre les casques. Je te dépose pas loin de toutes façons.

J'attends qu'elle monte derrière-moi avant de démarrer. Au début, je ne savais pas exactement où aller. Aussi fallait-il que j'évite de tourner en rond. Par chance, je finis rapidement par apercevoir en chemin un sorte de grand terrain vague. Alors que la pénombre commence doucement à pointer, je m'engage sans attendre dans celui-ci. Je roule suffisamment loin à l'intérieur et lorsque je pense être suffisamment à l'abri de tous les regards possibles, je descends de la moto sans perdre une seconde. Je me retourne immédiatement dans sa direction et j'y pointe mon arme avec ma main valide vers elle. Le seul petit problème était que j'étais obligé de le faire avec la non directrice, à cause de mon autre main blessée et surtout entourée par le papier maintenant totalement imbibé de sang.

- Bouge pas! Tu essaies de t'enfuir ou de tenter quoi que ce soit d'autre, je te tue! Tu cries, je te tue! Tu ne réponds pas à mes questions, je te tue!...

C'est non sans cacher une colère beaucoup plus grande que je ne l'aurais moi-même pensé, que je pointe très nerveusement mon puissant revolver à six coups dans la direction de cette fille qui a essayé de se payer ma tête.

- Tu t'es bien foutue de ma gueule, Nowi! Oser en plus venir comme ça directement me voir dans les bureaux en prenant l'apparence de ma sœur, il fallait vraiment oser!

Je faisais nerveusement quelques pas sur place avant de me refixer vers elle. Autre ma colère, j'éprouvais un ressentis plutôt dérangeant et inhabituel. Pourquoi avais-je cette sensation désagréable qui m'envahissait, alors que je maitrisais parfaitement le jeu et la situation?

- Je vais aller droit au but avec toi. Déjà sache que j'ai une sainte horreur qu'on essaie de me berner, de me manipuler ou tout simplement me payer ma tête si tu préfères! Te voir être ce que tu n'es pas, en particulier ma sœur qui représente tout pour moi et qui a dut subir plus de six années de souffrances en continu, me donne envie de te coller directement une balle entre les deux yeux sans attendre.

Je respire nerveusement un long et grand coup pour essayer de garder le contrôle de moi-même avant de poursuivre.

- Qui es-tu et qu'est-ce que tu me veux? Une espionne venue essayer d'obtenir des informations sur mes agissements? Ou peut-être une assassin envoyée par une organisation venue pour me tuer? J'ai aussi beaucoup d'ennemis tu sais? Mais venir comme ça directement vers moi presque la fleur à la bouche, il fallait vraiment oser... Alors maintenant tu vas me dire qui tu es et ce que tu me veux, si tu ne veux pas que je te fasse sauter la cervelle. Je te préviens, tu as intérêt à être claire. Alors vas-y. Parle!

Tandis que le soleil est maintenant presque couché et qu'aucune lumière ne semble nous déranger, à part le phare de la moto renversée aux pieds de cette sale petite trainée, je la regarde avec une immense froideur. Mes yeux étaient comme transformés. Ils étaient maintenant faits de glace. J'étais prêt à éliminer cette impostrice si elle ne répondait pas correctement à mes interrogations. Rarement je n'ai autant été en colère que maintenant. Il y avait beaucoup trop d'enjeux mêlés à des souvenirs rattachés à Eva qui en étaient la cause, pour justifier l'état dans lequel j'étais à présent. C'était intolérable!

4
Je laisse parler Eva tout en l'écoutant. J'étais concentré autant sur ses expressions que sur chaque syllabes qui sortait de ses lèvres. J'esquisse un sourire un peu plus prononcé lorsqu'elle me dit se sentir heureuse d'être avec moi. C'était ce genre de mots que j'avais besoin d'entendre d'elle. Ainsi, même si mes parents avaient décidés de me sacrifier au nom de leur cause insensée, au moins je continuerais de me battre pour protéger Eva de ce fléau. Qu'elle reste éloignée autant que possible des activités de la société était la meilleure option pour elle. Car pour Eva, pour ma sœur, je tiendrais contre vents et marées... Pour elle, pour nous deux... Puis je la laisse continuer de parler sans forcer alors que je glissais tranquillement mes questions. C'était la première fois qu'elle me parlait un peu plus ouvertement de ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même depuis nos retrouvailles. Et lorsque la cabine se trouve au point culminant, ma douce sœur me rappelle pourquoi voulait-elle être là en ces instants, tout en me remerciant des délicatesses que je lui portais.

Je baisse un instant les yeux au sol avant de regarder le paysage qui nous entourait. Je ne disais plus rien. Je me laissais aller en profondeur. J'essayais moi aussi de percer les secrets de ce qu'elle voulait me faire partager ou du moins comprendre, à travers l'observation des panoramas qui nous entouraient. Alors moi aussi j'observe la vue à cet instant. Je regarde le ciel à la fois rosé et azuré. Les immeubles grisés que le soleil couchant reflétait de sa lumière orangée à travers l'horizon, tout en passant mon intense observation avec l'apparition des tous premiers astres situés à l'opposé de celui-ci. Mais aussi les arbres verdoyants à perte de vue tout au loin. Les collines vallonnées aux irrégularités presque envoutantes. Sans oublier les montagnes aux sommets encore teintés de neige ou bien encore l'océan aux lueurs de l'éternité... Tout ce paysage ici. Maintenant. Avec elle...

- Je crois que je commence à comprendre de quoi tu parles Eva...

Je laissais volontairement débrancher mon cerveau pour n'y admirer plus rien d'autre que la vue qui nous entourait. Je me sentais alors comme plus léger, libre... C'était... plus familier que je ne le croyais en vérité...

- Je te parie 100 dollars que j'arrive avant toi!

- Ah bon? T'as l'air d'être vraiment sûr de toi pauvre crétin!

- Vas-y! Essaie de me rattraper enfoiré!

- Hé! Mais t'es vraiment un tricheur!

Je roule alors à toutes vitesses tout en repensant à une scène avec mon connard de frère... Mais ce n'était pas exactement lui qui me donnait cette sensation à ce moment là. C'était ce qu'il y avait de magique à côté de nos petit paris de gosses encore un peu attardés à cette époque. Et surtout Eva qui était parfois à côté de nous et qui nous regardait inquiète quand on partait de chez nos parents à la fin de la journée après les cours. Et puis il y avait eu la vitesse. L'adrénaline. Les paysages qui défilaient à toute allure tout autour de nous. Tout était reconstitué selon les mêmes schémas que ce que Eva me parlait à cet instant. Je crois bien que je commençais à comprendre ce qu'elle ressentait...

Il se passe un instant dont j'ignore avant de regarder Eva. J'attrape alors sa main sans rien dire, puis je la recouvre de mon autre main avec douceur et protection. Je la regardais avec intensité, sans vraiment sourire mais en vérité profondément pensif ou plutôt inspiré. Totalement allégé d'un poids durant ces quelques instants qui nous unissait si intimement elle et moi...

- Je crois que je comprends de quoi tu parles Eva... Tes mots viennent de me faire revivre un de mes plus beaux souvenirs, simplement en regardant avec toi ce paysage qui nous entoure. Et j'ai parfois eu la même sensation quand on pilotait nos méchas. Je me rappelle surtout ce jour où on était tous les trois dans le ciel... nos parents avaient commencés à nous gueuler dessus à la fin, quand on s'est dit qu'on allait juste voler au-dessus de l'océan pour ne plus jamais se retourner ni revenir en arrière. On a commencé à se marrer. On déconnait. On disait n'importe-quoi mais on était là, dans le juste instant. Père était furieux à notre retour et mère était en larmes quand on a finalement décidés de rentrer après avoir parcouru je ne sais plus quelle distance. Mais qu'importe pour moi le nombre de fois qu'il nous avait punit pour ce genre de conneries qu'on avait faite, parce que pour moi la vérité, tout ça a été un des meilleurs moments de toute ma vie.

Alors que le tour de roue se termine plus rapidement que je ne pensais, je prends Eva dans mes bras lorsque nous-nous levons. Je restais silencieux. Je sentais l'émotion me monter. Mais je continuais de la tenir dans mes bras. Je ne voulais pas qu'elle voit que je commençais à avoir un début de larmes. Plus personne ne m'avait vu publiquement pleurer depuis le jour où elle s'était retrouvé dans le coma...

Quoique dise Eva, je refusais de la lâcher tant que je ne finissais pas de récupérer de cette émotion. Je suis un Flynn et je devais rester fort. Pour Eva. J'étais ses oreilles, ses yeux. Je n'avais pas le droit de montrer ma faiblesse alors qu'elle pourrait avoir besoin de moi à chaque instant. Aussi je respire un grand coup et je la relâche doucement lorsque je reprends doucement le contrôle de moi-même...

- Euh... Pourriez-vous sortir de la cabine sil vous-plait? Il y a encore d'autres personnes plus haut qui attendent leur tour pour pouvoir partir...

- Partir... Ouais... Désolé... Vraiment désolé...

Nous sortons alors de la cabine. Je profite de regarder un des plans de la foire situé juste à côté pour y sécher discrètement le reste de mes larmes et ainsi ne pas avoir à affronter le regard d'Eva durant ces instants. C'est alors que je propose à Eva de nous diriger vers l'arène des méchas, aidé naturellement par cet ancien souvenir soudainement retrouvé.

- Allez. Avec tout ça l'heure avance vite et je ne pense pas que nous aurons assez de temps pour pouvoir faire le tour aujourd'hui. Allons faire un tour dans cette arène de méchas. Peut-être que toi aussi tu y retrouveras d'anciens souvenirs oubliés en la visitant?

Puis tandis que nous-nous dirigeons vers l'arène nous entrons dans ce qui s'apparente à un grand stade. Encore une fois certains souvenirs d'un temps révolu me reviennent. Mais alors que nous étions sur le point d'entrer dans la partie principale pour y voir les méchas exposés pour une future compétition à venir, un message m'avertit depuis mes nanomachines que j'étais en train de recevoir un appel.

- Vas-y Eva. Commence à aller à l'intérieur sans moi. Je te rejoins rapidement.

Je marque une seconde d'arrêt avant de lui dire ce qui me brûlait subitement sur les lèvres en ces instants...

- Au fait je... Merci. Merci de m'avoir fait voir et revivre ce qui nous est le plus cher et le plus important. Je te jure que je n'oublierais pas cet instant passé avec toi.

C'est en utilisant encore le reste des émotions qui me faisait encore vibrer durant cet instant magique passé avec Eva, que j'ai réussi à trouver l'instant pour lui dire ce que je ressentais au plus profond de moi. Et cela me libérait encore un peu plus...

5
Bien que je regrette de ne pas avoir mis ce foutu dernier panier dans la bonne case, au moins Eva passait un bon moment ici. Je souris à sa remarque, lorsqu'elle me rappelle sans doute ce qui est certainement devenu plus une réalité pour moi aujourd'hui, qu'à cette époque révolue avec le basket. Eva me rappelle ensuite la juste vérité sur ce score plutôt talentueux, avant de me glisser un autre mot d'encouragement. J'approuve tout ce qu'elle dit tout en lui ébouriffant gentiment son adorable petite tête de princesse, juste avant qu'elle insiste à ce que ce soit plutôt moi qui choisisse un lot. Je n'étais pas disposé à céder, mais visiblement elle non plus...

- Okay, okay. En principe c'est plutôt ta soirée, Eva. Mais j'aurai de la peine à froisser ton adorable petit minot, simplement pour une histoire de lot à choisir.

C'est juste après lui avoir fait un clin d’œil tout en mettant deux doigts de ma main en forme de ciseaux, que je me dirige vers le gérant pour lui demander la liste des lots auxquels un talentueux Flynn aurait le droit de prétendre ici. Et effectivement, le choix ne manquait pas. Puis alors que je regardais un peu partout pour constater qu'il y avait quand même aussi tout un sacré tas de merdes, la décision que je devais prendre se révélait vite être un peu plus délicate que je ne le croyais. Devais-je faire plaisir à Eva en choisissant un truc pour moi et que je laisserai très certainement trainer dans un coin d'ici deux jours tout au plus? Ou devais-je plutôt prendre encore un lot pour elle? J'étais bien évidemment tenté par la seconde option, étant donné que c'était ce que je voulais pour elle dès le départ. C'est alors que me vint une petite idée...

- Et bien... Il y a beaucoup de choses vraiment très intéressantes ici. Du coup il va peut-être falloir que je décide à l'aveugle.

Tu parles. il y avait plus de gadgets et de trucs qui ne servaient vraiment à rien, que de choses réellement utiles réunies dans tout ce stand de touristes paumés, mis à part peut-être les deux trois trucs que j'avais finalement repéré. Donc je fais semblant de fermer les yeux et y place ma main juste devant ces derniers. Je pointe ensuite du doigt les différents lots, avec l'autre. Tout en mimant que tout allait être choisi au pif, mon doigt s'arrête sur l'un des objets qui pourrait peut-être bien intéresser Eva. En espérant que ce ne soit pas encore une merde de plus surtout... Le gérant me donne ensuite le lot que j'ai décidé de prendre pour elle. Sauf qu'une autre idée me vient et j'en profite pour y glisser ce que j'ai choisi pour Eva dans la poche, pendant qu'elle semble réfléchir à la prochaine attraction. Eva me dit alors qu'elle veut aller faire un tour dans la grande roue.

- Bon allez. En route. Après je doute que la vue soit aussi impressionnante que le toit du gratte-ciel de la société "Mécha Corps Inc", mais tant que ça donne envie à mademoiselle, votre serviteur ne vous refusera rien.

J'attrape la main d'Eva que j'entraine assez vigoureusement, dans le but de la faire volontairement oublier de me questionner sur ce choix de lot. Puis lorsque nous arrivons devant la grande roue encore assez déserte, j'y prends les ticket pour nous installer ensuite dans le petit compartiment qui nous faisait juste face. Le temps que la roue démarre, je réfléchissais à comment essayer de la faire un peu plus vivement parler. Donc je décide de me pencher davantage vers elle, juste après qu'elle y ait pris ses aises, mais attendant bien sagement l'instant idéal.

- Alors Eva. Quel bilan retiens-tu de tout ce mois passé ensemble, dans notre nouveau chez nous? Tu m'as dis que tu aimais bien passer du temps dehors en trainant dans des endroits qui semblaient te plaire?

Je me rapproche encore un peu de ma sœur, osant risquer à aborder une question potentiellement un peu plus sensible pour elle.

- A quoi réfléchis-tu, lorsque je te vois perdue dans tes songes quand tu regardes toutes ces jolies choses, tels que ces points de vues des plus magnifiques depuis chez nous? Tu sais... J'aime regarder tout ça aussi, mais je n'ai jamais touché ou ressentis la profondeur qui semble t'habiter au quotidien... Et puis, ce n'est certainement pas un hasard si tu as choisi justement la grande roue, n'est-ce pas?

C'est avec le regard à la fois léger, curieux et profond, que je scrute Eva. La rendre bavarde avec ce qui l'intéressait, c'était une bonne stratégie qui marchait bien avec la plupart des filles. J'en avait largement fait l'expérience par le passé à ce sujet. Pourtant, d'aucune n'a jamais été aussi intrigante et intéressante que ma propre sœur. En principe, j'avais le sentiment que je devais éviter de trop m'aventurer avec elle sur genre de terrain, contrairement aux autres filles. Mais peut-être qu'en ces instants propices où elle se sentait bien et apaisée, s'ouvrirait-elle un peu plus à moi avec ses profonds ressentis?... C'est que sortir d'un coma pendant des années, puis savoir que l'on devient ensuite un cyborg à part entière, est très certainement une expérience des plus traumatisantes.

6
La première tentative d'Eva se solde par un échec. Même si je n'en étais pas étonné, j'étais juste surpris qu'elle puisse si mal agir de la sorte, alors qu'elle avait pourtant été conçue pour facilement répondre à des problèmes, surtout avec les plus basiques. Mais j'imaginais que cela avait peut-être été fait en partie exprès par ses concepteurs qui ne m'en auraient pas parlé, histoire que cela la rende plus humaine qu'elle n'était bien évidemment déjà à mes yeux. La seconde tentative semblait cette fois être bien meilleure, mais c'est la troisième qui manqua de peu à Eva d'attraper quelque chose.

- Allez vas-y Eva! On est des Flynn et dans notre famille, l'échec ne peut être toléré! Alors go! Go! Go!

Je serre les poings et j'apporte mes plus vifs encouragement à mon adorable petite sœur, qui semblait être encore un peu perdue. Mais la vérité, était que je voulais surtout qu'elle s'amuse. Je voulais qu'elle partage avec moi mon entrain. Je vis alors en elle que cela porta ses fruits. Eva sembla devenir beaucoup plus concentrée et déterminée. Et puis ce ne serai certainement pas une machine à touristes, qui allait nous résister. Et c'est alors que je me suis mis à crier et à vivement l'applaudir, lorsqu'elle réussit au bout de ce quatrième essai, à capturer une de ces peluches et à la ramener à elle.

- Ouuuuuiiiii! Bravo Eva!

Tandis que je l'applaudis, je vois enfin ma sœur sourire avec satisfaction, ce qui me faisait évidemment plaisir plus que n'importe-quoi d'autre en ces instants. C'est alors un peu surpris, que je la vois se rapprocher de moi pour m'embrasser sur la joue. Après tout, si Eva était loin de ne jamais me faire de marques d'affections, je l'aurai plus imaginé faire cela vers la fin. Mais bon, pourquoi pas? Ainsi je préfère ne pas relever ces détails, de peur que cela la mette mal à l'aise ou l'embarrasse pour rien. Elle était maintenant heureuse et il était important qu'elle continue de le rester. Puis, avant que nous réfléchissions vers quel autre stand ou manège nous diriger, j'observe un peu plus en détail la peluche que Eva a remportée.

- Un serpent? Ahaha... Tu... Tu as un bien drôle de gout. Toi qui préfère les trucs plus kawai... Mais bon, pourquoi pas... Non vraiment, je trouve ça plutôt amusant. Tu ne cesseras décidément jamais de me surprendre. Tu as toujours un coup d'avance sur tout le monde dans ton genre, Eva.

Je laisse passer mon étonnement au prix de mon amusement. Bien que je trouvais cette peluche un peu bizarre, voir ce long machin pendre entre ses mains, avait quelque chose d'assez drôle. J'en profite pour lui repasser la main dans les cheveux, avant de prendre son lot et de le mettre autour de mon cou, comme si c'était une écharpe.

- Hé? Tu as vu un peu? Le gang des serpents est dans la place. Ma fois, il faut plutôt bien reconnaitre que ça me va bien, non?

J'écarte les bras, tout en ne cessant de lui montrer mon engouement. Je ne regrettais pas d'être venu là, avec elle. J'étais comblé d'avoir pris la bonne décision. Et puis, tandis que je garde le serpent au tour de moi, histoire que Eva ne se retrouve pas encombrée par la suite, j'observe autour de nous. Il y avait pas mal de monde. Beaucoup de bruits et de musiques qui se mélangeaient, d'un endroit à un autre. Et comme je ne voulais pas nous sentir trop oppressés, je m'aide d'une simple analyse pour mettre en évidence tous les potentiels endroits où ne se trouvait pas trop de monde, en ces instants. C'est alors que je repère un stand de basketball.

- Là! Regarde là-bas Eva! Qu'est-ce que tu en dis? Je parie qu'on va encore gagner des trucs, si on arrive à faire un bon score.

Je pointe du doigt le stand assez éloigné de notre position, puis j'entraine encore une fois Eva avec moi. Ce devrait normalement être à elle à se décider, mais je ne pouvais généralement pas m'empêcher de prendre les devants. C'est donc la main sur son épaule, que nous-nous rapprochons ensemble du stand. Une observation rapide du jeu, me fait rapidement comprendre les règles de cet endroit. Au niveau de chaque ligne d'où était positionné une personne, se trouvait un panier. A chaque fois que quelqu'un rentrait une balle dans celui-ci, le panier s'éloignait toujours un peu plus. Le nombre d'essais était de dix et il semblait être possible après confirmation, de gagner un lot à partit de huit paniers remportés. Dix pour les plus gros. Je paye ainsi au gérant du stand l'acompte nécessaire, puis j'enroule délicatement la peluche autour d'Eva, tout en me rapprochant d'elle avec tendresse en même temps.

- Okay. Cette fois ma jolie, c'est moi qui commence.

Sans perdre plus de temps, j'attrape un ballon que je fais tourner sur un doigt. Cette sensation me procurait d'anciens souvenirs. Le basket était certainement le sport que j'aimais le plus, à l'époque. Mais ça faisait depuis longtemps que je n'en avait plus fait, du coup je comptais sur mes nanomachines pour remporter la totale de paniers et surtout, continuer de faire encore plaisir à Eva.

- Okay Eva. Si je ne rentre pas les dix paniers, je veux bien faire un tour d'autotamponneuse avec les gosses.

C'était vraiment ridicule. Jamais en temps normal je ne me serai permis de faire ce genre de bêtises. Surtout que je savais que quelqu'un pourrait peut-être me reconnaitre. Mais pour Eva, je ferai n'importe-quoi pour la voir épanouie. Et c'est donc après avoir regardé le ballon, tout en continuant de me rappeler encore quelques anciens bons moments, que je commence à tirer. Les premiers paniers sont d'une facilité débordante. C'est lorsque je passe le cinquième, qu'il m'est nécessaire de me concentrer, avant de tirer. Si les nanomachines m'aidaient indirectement en me donnant ma position exacte par rapport au panier, comme par exemple l'indicateur de force et de hauteur à mettre à chaque tir, je devais surtout compter sur ma dextérité avant tout. C'est ainsi que je marque le cinquième, puis le sixième presque d'affilé.

- Haha. C'est tellement amusant. Voila que l'on va enfin rentrer dans le vif du sujet, maintenant.

Oui, ma dextérité était toujours bien là. Ces nanomachines avaient vraiment fait un sacré boulot par le passé, sur moi. Mais je savais qu'elle n'étaient pas infaillibles pour autant. Donc c'est avec un très léger rebond sur l'anneau, que la septième balle rentre à l'intérieur. Je crie et je caresse la tête d'Eva, avant d'entrer dans les plus hautes hostilités du jeu. Quelques instants de concentration, avant de réussir le huitième essai. Pour l'instant, c'était un sans fautes. Lorsque arrive le neuvième, il me fallait rester un bon instant concentré, avant de bien tout calculer et de tirer mon coup. La balle qui hésite d'abord à rentrer, finit elle aussi à l'intérieur de l'anneau.

- Oh ouiii! Allez plus qu'un!

Durant mon excitation, je regarde Eva encore affectueusement avant de prendre le dernier ballon en main. Je voulais à tout prix lui faire gagner le meilleur prix. Et alors que je finis de me concentrer, je tire la balle qui rebondit sur l'anneau et qui...

- Oh noooon...

Je ne cache pas ma déception, lorsque le ballon n'entre finalement pas et tombe à côté...

- Je suis vraiment désolé Eva. Je voulais tellement te faire gagner le meilleur lot. J'ai vraiment été un looser...

Je caresse doucement l'épaule de ma tendre petite sœur, non sans cacher une certaine déception...

- Bon. Vois avec le gars du stand quel lot tu peux avoir. J'imagine qu'avec neuf paniers, on doit déjà avoir du choix. Puis dis-moi après si tu veux y participer aussi ou aller directement ailleurs, avant qu'on termine dans ces autotamponneuses.

Tandis que je rigolais encore, je profitais de l'occasion pour obliger indirectement Eva à prendre des décisions sur la prochaine marche à suivre. Je m'étais bien amusé, mais maintenant c'était à son tour de nous faire un peu rêver tous les deux, avec un truc qui lui plairait.

7
- Haha! C'est vraiment toi toute crachée. Toujours en train de contenir tes émotions, même quand je sais que tu as envie de quelque chose. Mais ne t'en fais pas, on va bien s'amuser. C'est pour ça que j'ai voulu qu'on aille là-bas.

Je profite de l'ouverture sur la route, pour réaccélérer. Je sentais le vent souffler puissamment. C'était un instant que j'appréciais. Outre les souvenirs que cela me rappelait, j'avais comme la sensation d'être libéré de tous mes soucis. Juste Eva et moi, ici et maintenant. Presque j'aurai souhaité que cet instant ne se termine jamais. Rouler sans but. Vers l'infini... Peut-être que je devrai lui proposer un jour, de faire un tour complet du pays. Si bien-sûr j'ai assez de temps sur moi, pour pouvoir entreprendre ça...

C'est alors que nous arrivons ensuite à la bretelle de sortie. Le reste du trajet se passe sans incidence, mis à part un idiot qui a failli me faire un refus de priorité. Mais bon, j'imagine que tout le monde n'a pas la "chance" d'avoir des nanomachines greffées dans la tête comme moi, que pour pouvoir être un peu moins bête sur les routes.

- Terminus!

Le temps de passer encore par quelques axes aussi droits que fluides, nous arrivons alors sur le grand parking du parc d'attractions. Par chance, il n'était pas totalement plein. En tout cas, ce truc était plutôt bien situé. Juste à côté de l'océan. Et sans dire un mot, Eva me rend le casque et c'est avec entrain que je l'entraine sans attendre vers le guichet, pour y payer nos tickets d'entrée.

- Allez Eva! Ici c'est le pays de la joie et des sourires. Alors arrête de faire ta tête de renfrognée!

Je lui caresse la tête tout en la taquinant gentiment, avant de l'attraper par la main et de nous diriger à l'intérieur sans perdre de temps. J'étais finalement si excité, que j'avais l'impression de reprendre dix ans de moins, à peine on se trouvait dans l'ambiance festive. Quelles conneries j'ai pu faire avec des potes, à l'époque... En plus, cet endroit était vraiment à l'opposé total de l'ambiance dans ce dans quoi je travaille aujourd'hui. Et comme à son habitude, Eva me demande au passage ce que je souhaite faire avec elle.

- J'ai déjà pleins d'idées... mais ce serait peut-être bien que tu prennes aussi un peu des initiatives. Bon cela dit...

Je prends quelques instants pour regarder autour de moi et nous diriger par la même occasion vers le plan, sans lâcher la main d'Eva que je tenais toujours fermement dans la mienne. Après lecture rapide de celui-ci où l'on pouvait y trouver toutes sortes de stands de jeux, manèges et autres endroits pour s'y restaurer, mais surtout un truc que j'ai toujours adorer et qui se pratique ici aussi, dans ce pays.

- Tu as vu Eva. Ils ont une arène de méchas ici aussi. Mais malheureusement, je ne crois pas que ce soit un jour de compétitions. Mais ce n'est pas grave, on ira y faire un tour quand même. D'ailleurs, je pense que je sais déjà par quoi on va commencer.

C'est détendu et totalement décrispé, que je me dirige avec Eva vers un stand d'attrape peluches. Je savais que ce truc là était une merde d'attrape touristes, mais c'était sans compter sur mes petits secrets, que je comptais bien tout entreprendre pour faire gagner Eva. Je voulais qu'elle soit en ces instants, aussi radieuse et pleine d'entrain que moi, même si je savais que ça n'allait sans doute pas être des plus faciles, la connaissant.

- Allez Eva. Dis-moi si tu repères quelque chose qui te fait plaisir, parmi tous ce tas de grosses peluches. Parce que moi, je ne sais pas mais je dis ça comme ça, mais je sens que ça va être ton jour de chance.

C'est après avoir lâché la main fine et délicate de ma chère petite sœur, que je me retourne vers elle rempli d'entrain, tout en lui souriant. Puis le temps qu'elle se décide, je pars acheter un lot de jetons que je lui donne ensuite.

- Alors? Tu as choisi? Vas-y fais-toi plaisir. Je te regarde faire.

Regarder est certainement le mot le mieux choisi en ces instants. Car avant même que Eva ne se décide d'insérer la première pièce, j'analyse avec précision les pinces. Et comme je m'y attendais, les chance de pronostics de ces machine de pouvoir gagner un de ces trucs, étaient vraiment plus que minables. J'essaie donc de me connecter au système qui par chance, dispose d'un réseau connecté. Il ne me faut pas plus que quelques instants pour y faire un intrusion sommaire et demander aux nanomachines de pirater le système, afin d'augmenter l'efficacité de voir ces pinces attraper un truc.

- Bingo!... Euh... Désolé...

Je fais un petit cri de victoire, lorsque je vois le pourcentage de données augmenter davantage. Cependant, il restait encore un problème mécanique indépendant, lié à la qualité de ces pinces douteuse. Nul doute qu'il faudrait encore un certain nombre d'essais à Eva, pour qu'elle puisse espérer l'emporter. Mais j'étais confiant qu'elle allait y arriver.

8
- Oui... En effet. Tout a été transféré selon les demandes de notre client... Parfait... Très bien, dans ce cas je vais vous laisser. Merci et au-revoir madame Clark...

- Au-revoir madame Clark. C'est que vous avez bien là un beau nom de ratée, pour la mégère de cinquante ans que vous êtes, avec votre vieux débris de mari tout aussi enfariné dans le plâtre que vous êtes. La compagnie Mecha Corp Inc vous souhaite la bienvenue à bord de notre nouvelle poubelle technologique à déchets, dans laquelle vous-vous êtes portés garants pour y passer tous nos test avec brio et ne plus jamais vous y revoir à l'arrivée.

Voila ce que je dis après coup, une fois le téléphone raccroché, imitant pendant quelques instants ce que j'aurai vraiment aimé exprimer avec tout mon grand cœur, à cette espèce de conne. Enfin bref, car surtout... Enfin! Je viens enfin de terminer une journée de plus, au nom de cette foutue compagnie où tout marche comme du papier à musique. Cette impression bien trop souvent pesante comme celle de se trouver dans un train, qui roule vers une destination inconnue, mais dont le réel objectif est surtout de passer wagons après wagons, parfois surprises après surprises, pour arriver finalement enfin au bout du calvaire.

Je regarde alors la montre et je vois qu'il est près de 18h30. J'ai une demi-heure de retard ce soir et en plus, j'avais promis à Eva de l'emmener nous détendre un peu au parc d'attractions. C'est donc après avoir rangé un peu le bureau et verrouillé l'accès à l'ordinateur principal, que je me lève et que je me dirige vers mon vestiaire personnel, pour me changer. Pas questions de rester dans cette tenue, pour aller dans un endroit comme celui-là. En plus, il était hors de question que l'on me reconnaisse là bas. Ce temps passé, nous le ferions tous les deux ensemble, Eva et moi.

C'est donc après m'être changé et avoir mis un ensemble sportif, composé d'un débardeur vert que j'adore et qui me rappel ce bon vieux temps où je faisais du basket au lycée et à la fac, que je mets un jean bleu simple et passe-partout, avec une paire de baskets pour faire l'affaire. Je range ensuite momentanément les clés dans la poche de la veste en cuir que j'ai enfilé pour la moto, puis je sors. Lorsque je vois Eva qui arrive alors juste devant-moi, le temps que je revienne pour la chercher sur le toi, je la regarde un instant intensément, avant de lui sourire d'un air amusé. La voir pointer là, pile au bon moment pour partir d'ici, ça avait quelque chose d'assez amusant.

- Et alors? Tu as lu dans mes pensées Eva? Tu es là, juste au bon moment où j'allais venir te chercher pour partir.

Je passe tendrement ma main sur le haut de son dos, pour la diriger vers l'ascenseur dont je suis fort heureusement le seul à en posséder l'accès, mis à part mon "très cher" assistant robotique.

- Ça y est, vous partez monsieur Ralph? Dans ce cas, permettez-moi de vous souhaiter une agréable soirée, en compagnie de dame Eva.

C'est un peu lassé par les manières toujours aussi téléguidées de mon assistant, que je lui fais un signe de main aussi visible que ce que sa personne représente pour moi. Je me dirige alors avec Eva dans l'ascenseur, laissant l'autre robot se charger comme à son habitude des derniers rangements, ainsi que du nettoyage de mon bureau. Un "super homme" à tout faire dans cette société. Lorsque nous arrivons dans l'ascenseur que je déverrouille grâce à la reconnaissance à empruntes digitales, je regarde Eva. Comme à son habitude, elle semblait encore plus ou moins perdue dans ses pensées.

- Désolé si j'ai été un peu long Eva. J'espère au moins que tu as pu agréablement profiter de la vue sur le toit, en m'attendant? Mais ne t'en fais pas, je te promets qu'on va bien s'amuser là-bas. D'ailleurs, ça fait un moment que je voulais t'emmener au parc d'attractions. Il faut dire que tu ne m'aides pas beaucoup non plus. Tu ne demandes presque jamais rien. Haha...

Je passe affectueusement la main quelques instants sur ses cheveux, en même temps que j'appuie sur le bouton du sous-sol. Je profite de ces quelques instants en sa compagnie, pour regarder l'immense vue sur la ville tout au loin. Mais surtout, celle qu'offre le quartier industriel, depuis les baies vitrées qui défilent dans le sens de la descente. En plus, on pouvait voir le soleil se coucher à l'horizon. Au vu de la saison, il commençait à faire bon et les journées semblaient se rallonger un peu. Puis je regarde Eva... Je resterais toujours subjugué de la voir autant apprécier n'importe quel paysage. Je n'ai jamais su comment faisait-elle, pour rester aussi longtemps à faire face à un point de vue. Il y a des fois où j'envie la simplicité qu'elle porte en elle.

- Tu sais ce qui est drôle Eva? C'est que malgré toutes les personnes que je connaisse ici, d'aucun n'arrive à rester aussi mystérieux et évasif que toi. Je lis chez la plupart d'entre eux, notamment chez mes employés aux maigres pensées de petits ambitieux profondément ratés, comme dans un livre ouvert. Alors qu'avec toi, la personne que je suis censé connaitre le mieux et qui est en plus la plus précieuse à mes yeux, je ne parviens que rarement à voir plus que ce que tu veux bien me montrer. Dans ce domaine, j'avoue que tu me bats à plates coutures.

Pendant que nous descendons, je prends la main d'Eva pour la caresser. En effet, ma sœur était tout pour moi. Même si j'étais conscient qu'on l'avait transféré dans ce nouveau corps robotique, j'avais toujours eu la conviction la plus sincère, qu'elle était encore là. Qu'elle était capable d'entendre et d'agir, indépendamment de sa propre reproduction. C'est surtout parce que Eva est, et restera unique, et personne ne me l'enlèvera!

Quelques instants après, nous voila passés sous terre pour arriver dans la zone des parkings souterrains. Lorsque nous-nous y engouffrons, je repère encore certains des employés trainards, en train de discuter.

- Ah... Mon...Monsieur Flynn... Passez une bonne soirée! Hahahah!

- Bonne soirée à vous, monsieur. J'ai vraiment passé une super journée aujourd'hui. Comme tous les jours d'ailleurs.

- Tant mieux. Mais vous feriez mieux de rentrer chez vous, car demain, une autre dure journée vous attend. La société ne s'encombre pas de ceux qui ne lui servent à rien. Ne l'oubliez pas.

C'est un peu agacé et volontairement dédaigneux, que je salue ces crétins lèches-bottes. Pas un pour être honnête ici, avec moi. Tous des larbins prêts à passer sous n'importe quel bureau de ce service, pourvu qu'on leur donne une promotion. Qu'ils sont méprisables...

Encore un instant après, nous arrivons devant ma voiture de sport jaune, ainsi que la moto de course qui y était garée, juste à côté. Je sors alors les casques et j'en tends un à ma sœur tant aimée.

- Tiens. Ce n'est pas parce que tu as la tête solide, que tu ne dois pas porter ça. C'est surtout que je ne veux pas qu'il t'arrive encore quelque chose, même si je sais que ce serai certainement anodin pour toi...

Je lui tends le casque de moto, tout en la regardant encore une fois aussi intensément, que tendrement. L'amour et l'autorité n'ont jamais étés incompatibles pour moi, surtout si cela sert ses propres intérêts. Après tout, c'est pour elle que je fais tout ça. Puis pendant qu'elle s'exécute, j'enfile mon propre casque. Je monte ensuite sur la moto et j'y insère la clé de contact. Pendant que je fais une manœuvre de sortie , je m'arrête devant elle, les gaz allumés.

- Vas-y monte. Le carrosse de la petite princesse est arrivé et est prêt à partir.

Je lui fais un clin d’œil juste avant qu'elle n'embarque derrière-moi, puis j'agrippe fermement le guidon et j'accélère. La moto fait l'un de ces gros bruits, qui me rappel encore ce fameux temps où je m'essayais à quelques courses, avec un bolide de papa. Alors que nous quittons ensuite la grande allée du building donnant sur le grand jardin, nous sortons par le grand portail principal, d'où se tient un vigile. Encore un qui ne sert pas à grand chose, dans cette société... Et puis de là, je m'engage droit vers l'ouest, pile là où le soleil est en train de se coucher. A cet instant, j'accélère et je commence à doubler toute une série de véhicules. Je sentais Eva qui s'accrochait à moi. Et alors que je me perd dans une énième pensée, au sujet des parents et de la famille tout en la sentant collée à moi, le feu qui était au rouge, passe au vert.

- Okay, cramponne-toi Eva! On va accélérer sec! Je parie qu'on peut être là-bas en moins d'un quart d'heure!

Pour m'aider à anticiper et éviter les obstacles, tout un tas d'informations et de pronostics sur ma vitesse et ma tenue de route, s'affichent devant mes yeux, grâce à mes nanomachines. Même si ces dernières ne m'ont pas étés implantées dans la tête par mon paternel que pour le meilleur, je devais reconnaitre tout le côté pratique qu'elle avaient. Nul doute que je n'aurai pas été aussi compétent dans tous ces domaines, sans elles. Et paradoxalement, ce sont aussi elles qui me motivent à prendre encore plus de risques. Puis de temps en temps, je devais parfois volontairement décélérer un peu, pour Eva. Même si je savais qu'elle ne risquait pas grand chose, puisque j'ai voulu la baser sur l'un des meilleurs modèles existants du marché de la robotique, je n'avais pas le droit de la mettre en danger de quelques manières que ce soit. C'est alors que du quartier industriel, nous passons par l'un des axes autoroutiers. Je ne peux évidemment m'empêcher de réaccélérer par habitude, alors que de nouvelles informations s'affichent encore devant-moi. Rappel de la vitesse, mise en encadrement des véhicules les plus proches de moi. Estimations que l'un d'eux aurait des chances de se déporter. Mise en évidence d'éventuels obstacles... Je vivais quasi constamment, avec des choses en plus devant les yeux. Aussi, je n'y prêtais parfois même plus attention. J'y étais habitué. Puis à un moment, alors que nous pouvions voir les maisons et autres immeubles défiler rapidement tout autour de nous, je m'adresse à Eva, lorsque je suis en train de m'engager dans un passage où je suis forcé de ralentir.

- Est-ce que ça va Eva? J'espère que ça te plait. C'est que nous n'avons pas souvent l'occasion de prendre la moto. Je me suis donc dit que ce serait une bonne idée, histoire de changer un peu. Mais le GPS made in Ralph, m'indique que nous ne sommes maintenant plus très loin de notre destination.

9
Merci beaucoup pour cet accueil chaleureux ;)

10
Hormis Ralph, je ne souhaite récupérer aucun autre de mes anciens comptes d'antan. J'y ai rajouté deux nouveaux. Je me contenterai de trois. Merci pour la revalidation  ;)

11
Fiche réactualisée. J'attends la revalidation. Merci et content de vous retrouver et jouer avec les anciens ou les nouveaux. \o/

12
Amusant, était le mot qui me revenait plusieurs fois en la voyant. En vérité, sans même devoir utiliser le détecteur, j'aurais presque pu deviner que cette fille n'était pas vraiment tout à fait à sa place, par ici. D'ailleurs, si je n'étais pas forcé de devoir momentanément jouer au jeu du président qui doit parler à l'une de ses employées, j'aurais sincèrement rit de ses remarques dans l'ascenseur. Mignonne et caractérielle. Voila une fille qui semble avoir du cran, ce qui la rendait encore plus intéressante et attirante en tout point de vue. Rien à voir avec cet incompétent d'Ilerd. Cependant, son état émotionnel parait rapidement changer. Comme prévu, elle ne semble savoir ni ce que je lui veux exactement, ni si je pourrais réussir à percer certains de ses petits secrets embarrassants, juste en jouant un peu avec elle. Mon sourire va quand même s'effacer peut-être une seconde derrière mon bureau, quand je la vois indirectement s'inquiéter de ma petite plaisanterie à propos du café, qui l'était certes à demi. Quant à ce qu'elle avait fait, peut-être fallait-il juste lui rappeler vite fait son rôle. Ni plus, ni moins. J'avais malgré tout une irrésistible envie de la titiller un peu. Je voulais savoir si je ne me trompais pas sur mes impressions à son sujet. Si cette fille en avait plus dans le ventre qu'elle voulait bien le laisser paraitre. Quelque chose me disait qu'elle était du genre à être beaucoup trop souvent méprisée et sous-estimée, principalement à cause de son apparence très juvénile pour son âge.

- Buvez lentement, mademoiselle Hutchins. Vous avez encore du temps devant-vous. Ici, personne ne viendra vous aboyer dessus comme un chien enragé.

La jeune femme semblait finalement assez vite perdre ses moyens, ce qui la rendait encore plus amusante. En plus de répondre en partie à côté de la question, aucun doute qu'elle veuille tout faire pour essayer de vainement garder ses grands secrets à l'abri. Je pose ensuite tranquillement le café à mes lèvres, laissant en suspens mes prochaines réflexions à son sujet, avant de répondre.

- Ah. Rien de meilleur qu'un bon "café de la vérité", pour vous mettre en forme pour la journée. Bon, puisque nous sommes sur le point de passer à la confidence la plus totale entre vous et moi, laissez-moi déjà vous exprimer une petite partie du fond de ma pensée à votre égard, mademoiselle Hutchins. Je ne souhaite pas vous faire un de ces discours ennuyant sur la tenue des employés dans une entreprise comme la notre, mais comprenez que vous avez malgré commis une faute. Quand votre responsable vous demande de faire quelque chose, que vous estimez être dans les compétences pour lesquelles vous avez été requise, il est normal de devoir y répondre correctement. Mais rassurez-vous, je serais certainement plus à risque que vous de causer une regrettable incidence diplomatique, si vous saviez les responsabilités que l'on me délègue. Responsabilités rappelées à la seconde près par mon cher secrétaire, que vous connaissez maintenant.

Je m'arrête un bref instant pour reboire une autre gorgée de café préparé par mon secrétaire, avant de reposer encore une fois tranquillement la tasse, laissant volontairement passer un blanc entre elle et moi. Mais à la différence, que je profite cette fois du court laps de temps pour étudier encore cette fille sur certains autres petits aspects, par exemple tel que sa situation financière, qui semble être dans le rouge. Intéressant.

- Ne sous-estimez pas vos responsabilités, mademoiselle Hutchins. Pour moi, chaque employer représente un pilier, qui permet de faire tenir ce grand édifice debout. Et dans mon entreprise, je sais parfaitement que chacun d'entre-vous à son rôle à jouer ici. Sans vous, je ne serais certainement plus là non plus. Quant à votre responsable, je pense qu'il a compris où étaient ses intérêts.

Je regarde la fille qui semblait toujours être inquiète. Bien que j'avais toujours cette envie de vouloir jouer avec elle, elle m'intéressait. Quant à son histoire d'être venue trainer en haut, pour offrir un soit-disant cadeau à son père, son mensonge était pour moi aussi gros que je suis le président qui contrôle absolument tout, dans ma propre société. Avec quel argent pourrait-elle de toutes façons déjà acheter ce genre d'objets, chez-nous? Sans l'expliquer avec certitude, j'ai plus que la conviction qu'elle n'est pas ici par hasard. Mais peu importe. Maintenant que je lui ai dit l'essentiel sur sa tenue en entreprise, il était temps de jouer à un autre jeu. C'est donc pourquoi je me lève de mon bureau, après avoir bu la dernière gorgée de mon café.

- Assez parlé de ce qui vous ennuie avec ça. Je gage de toutes façons que vous saurez tout faire pour vous appliquer et prouver à votre minable de supérieur hiérarchique qui semble avoir du mal à respecter les stagiaires comme vous, que vous avez un incroyable talent. J'ajouterais même, un talent caché. En attendant, puisque nous avons encore un peu de temps devant nous, parlez-moi donc un peu de vous, Sydney. Dites-moi ce que vous aimez dans la vie. Ce à quoi vous aspirez profondément, à part regarder notre robot ménager dont sa seule fonction n'est que savoir aspirer la poussière de la société Mécha Corp Inc?

Arès en avoir tranquillement fait le tour pour arriver à sa portée tout en lui posant des questions davantage plus personnelles, je plonge intensément mon regard dans le sien, le sourire léger sur les lèvres, tout en me penchant vers elle avec les bras croisés. Avec le désir de la sonder. Celui d'essayer de la mettre en confiance, tout en ne voulant pas la laisser trop prendre ses aises non plus, je continue d'enfoncer un peu le clou après cette histoire de café. C'est que miss Sydney semble être quelque peu paranoiaque, on dirait bien. Pas étonnant, lorsqu'on a des vilaines choses à cacher comme elle fait.

- Et sinon, qu'est-ce qui vous fait peur dans la vie?

Tout en prenant mon temps, je m'assois sur le bord du bureau sans la lâcher du regard.

- Pardonnez mes questions qui peuvent peut-être vous paraitre un peu vives, mais en plus d'avoir bu cet excellent café des plus ressourçant, je dispose hélas bien trop souvent de peu de temps libre ici, pour pouvoir discuter avec les différents salariés. Et quelque chose me dit qu'une employée potentiellement talentueuse et gorgée de mystère telle que vous, saura certainement m'apprendre des choses intéressantes, avant que je ne parte ensuite tout droit vers mon prochain rendez-vous. Un déjeuner d'affaire qui m'attend, avec une personne certainement bien moins attrayante que vous, Sydney. Voyez que votre avis de précieuse stagiaire, compte aussi beaucoup pour moi.

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Le coin du chalant / Illuminati-ons
« le: jeudi 05 mai 2022, 00:03:18 »
Chalant fermé.

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Les alentours de la ville / Re : Jeux dangereux ( PV Ralph )
« le: mercredi 04 mai 2022, 22:54:56 »
C'est en début de soirée comme très souvent, que je termine enfin le planning de la journée. Dès que je m'en vais, mon secrétaire robotique me salut. Comme d'habitude il ne perdra pas son temps pour nettoyer le bureau à coup de grand ménage, pour le rendre dès le lendemain brillant et flambant neuf, comme s'il n'avait jamais servit. Avant ensuite de servir lui-même de propre système de surveillance pour la société que je dirige... Du moins en apparence... Et c'est lorsque je regagne ma voiture de sport personnelle après être d'abord passé par mon propre ascenseur attiré, que je quitte la boite avec son petit parc, pour rentrer chez-moi. C'est avec avec de bonnes musiques bien rythmées, que je roule vite. Ce soir je n'avais pas prévu de faire de folies particulières. Pas de trainées à rencontrer aux quatre coins de cette étrange ville. Ni de petites fêtes qui tournent en sauteries. En fait, ce sera surtout un imprévu qui va totalement me sauter en plein dessus! Ou d'abord, qui va s'accrocher à mon capot, comme maintenant!

- Merde!

C'est juste au moment où je m'engage en plein dans un virage, que je percute de plein fouet une fille qui se trouvait en plein milieu de la route, située pourtant en plein dans les hauteurs de la ville. Un endroit normalement assez peu fréquenté à cette heure et où il devrait tout simplement être impossible de voir surgir quelqu'un d'assez timbré pour se balader tout seul à pied. Seulement, je suis bien tombé en plein sur une nana qui a violemment percuté la voiture... Pendant que je commence à freiner sans vraiment réfléchir au reste, je me suis retrouve un instant choqué par quelque chose d'autre chez-elle. J'étais surpris non par par ce qui est en train de se passer, mais par son visage. Son regard, ses expressions. Comme si nos yeux s'étaient accrochés, alors qu'elle me regardait en étant sur le pare-choc! Et puis à la fin du freinage, la fille sortit de nul part tombe par terre.

- Bon sang!

Les mains agrippés sur le volant aussi fort que si je tenais un parachute sans sécurité, je suis choqué pendant un court instant. Mais je reprends cependant vite le contrôle et je sors du véhicule endommagé à cause de l'impact, sans quitter des yeux la fille qui est par terre.

- Hé?... Ca va?...

C'est en m'approchant d'elle, que je retrouve un peu la même confusion que celle que j'ai ressentis au moment du choc. Par terre, il y avait une jeune fille, blonde, allure sportive, mignonne dans son genre maintenant un peu décharnée. C'était un peu idiot à dire, mais je lui trouvais un peu le genre de ma propre soeur. Ma pauvre soeur qui est à l'hôpital depuis maintenant six ans, où il n'est possible de lui parler qu'à travers un appareil spécial, réservé pour ceux qui sont dans le coma comme elle... Mais peu importe. Je voulais pour l'instant chasser toutes ces pensées, pour seulement savoir si cette fille allait bien.

- Vous... Vous n'êtes pas trop blessée? Je suis tellement désolé, je ne vous ais même pas vu arriver...

Sans trop savoir par où l'ausculter au plus vite, j'essaie au moins de voir si elle en saignait pas quelque part. Mais je ne voyais rien. C'était difficile à dire comme ça à première vue, donc je fais appel au système des nanomachines pour vérifier un peu plus en en détail l'état de son corps, qui a première vue non plus n'avait rien l'air d'avoir de cassé. Mais bien que je sois compétent dans de nombreux domaines, je n'étais spécialisé en médecine. Donc il était préférable que je la prévienne que j'allais de toutes façons appeler les ambulances. Drôle de soirée.

- Je vais appeler les ambulances pour qu'ils viennent vous chercher. Ca va aller sinon? N'hésitez pas à me dire si vous besoin de quoi que ce soit avant qu'il arrivent, d'accord?

15
L'alarme retentit très exactement trois fois dans le système des nanomachines, pour m'indiquer qu'il est maintenant dix heures précise...

- Monsieur Flynn? Permettez-moi de vous rappeler que d'après votre agenda, qu'il est maintenant l'heure de vous rendre pendant encore cinquante-neuf minutes et cinquante-quatre secondes, à la salle de sport.

C'est en relâchant un soupir, que je finis d'envoyer en ligne le tout dernier rapport que les agents du huitième m'ont envoyés, à propos de l'avancée d'un nouveau prototype de bras robotique baptisé Zx3Q. Un rapport très technique et sans intérêt envoyé à la chaine parmi un tas d'autres du même genre, au nom d'une société qui a récemment demandé nos services. Je ne cherche même pas à savoir quelles sont ses réelles intentions, je suis passé bien au-dessus de ce genre de détails depuis déjà un bon moment... Et comme toujours, mon "fidèle" assistant me rappel avec exactitude parfaite, le programme suivant à devoir exécuter. Je lui avais pourtant expliqué un nombre incalculable de fois, qu'il n'était vraiment pas nécessaire de me le détailler à la seconde près, mais il semblerait que les machines ont la notion de la précision chirurgicale, à toutes épreuves. Quelques instants après m'être étiré, je sors du bureau et je passe devant celui de mon très cher secrétaire, dont la porte reste généralement ouverte.

- Bonne séance, monsieur.

Sans prêter attention à ses commentaires aussi téléguidés et redondants que ses chiffres, je me dirige vers mon ascenseur privé. A l'intérieur où se diffuse éternellement une musique qui est censé relaxer un peu les nerfs, j'appuie sur le bouton pour me rendre au niveau du premier étage, là où m'attendent bien sagement mes éternelles affaires spécialement mises au propre, pour chaque séance sportive. L'ascenseur commence ensuite à descendre lentement derrière les vitres transparentes. A chaque instant, je pouvais voir la vue de la zone industrielle qui tantôt montait, tantôt redescendait comme maintenant. Bien que j'avais inévitablement suivit le programme demandé par miss Sky, je ne comprenais toujours pas pourquoi il a fallut que la boite quitte les états-unis pour venir ouvrir ici, dans cette ville. La seule réponse que j'ai eu de sa part, a été un bref commentaire évasif et toujours teinté de mépris... Comme toujours, elle détestait qu'on lui pose des questions. Et aujourd'hui, je me retrouve engagé je ne sais où, en travaillant d'arrache-pied pour cette espèce de dingue au cerveau artificiel. C'est pathétique... Pendant que l'ascenseur continue de descendre, je suis sortis de mes réflexions hasardeuses, en entendant quelqu'un crier. Effectivement, plus j'arrive vers le point de ma destination et plus une voix désagréable et reconnaissable, parvient désagréablement jusqu'à mes tympans. Cette andouille était en train de crier si fort, qu'il en arrivait à couvrir le son de la radio, avec ses foutues musiques lancinantes. L'exact inverse de ce qui se passe en ce moment même, en somme. Et puis lorsque j'arrive à l'étage d'où proviennent les cris de l'hurluberlu, j'appuie sur l'interrupteur pour forcer l'ascenseur à s'arrêter. Le second étage. Comme prévu...

- Il y en a marre, tu entends? On t'a déjà prévenu une fois qu'on allait pourtant te virer si tu continuais comme ça et tu recommences encore? Espèce d'incapable! Attends un peu! Je vais m'en référer au responsable du troisième! Parce que lui contrairement à toi, ce n'est pas n'importe-qui! On n'accepte certainement pas des gamines idiotes et incapables comme toi là haut! Ha!

Au fur et à mesure que j'entends l'imbécile qui ne parle pas, mais qui hurle sur sa subordonnée, j'ouvre les yeux. A côté de lui, je vois une fille. Certainement une stagiaire, au vu de son âge. Je profite alors d'un très bref instant pour la scanner et obtenir immédiatement des informations à son sujet, qui apparaissent juste au-dessus de sa tête.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Voilà qu'il se passe enfin un truc vraiment intéressant, depuis le début de cette matinée de routine. Pourquoi avait-elle une double identité?... Le temps que je prenne la parole, le système extrait de manière plus approfondit le dossier complet de mademoiselle Sydney, que je mets aussitôt de côté pour plus tard. Pour l'instant, il fallait que je m'occupe d'abord de cet idiot.

- Stop. Monsieur Ilerd? Encore vous?

- Mon.. Monsieur le président?...

- Monsieur Ilerd? Combien de fois vais-je encore devoir vous rappeler d'arrêter de vous en prendre à ceux que vous dirigez sous vos ordres? Dois-je aussi vous rappeler que nous avons dut nous séparer de la moitié de nos éléments, peut-être plus utiles encore que vous, lors du transfert de l'entreprise? Ou peut-être que vous avez juste envie d'être le suivant, à nous quitter?

- Monsieur le président! Je... Je suis désolé! Mais... Mais à cause de cette fille! Cette gamine n'écoute rien de ce qu'on lui dit! Elle fait exprès de ne pas comprendre... Elle est lente et en plus, on l'a vue trainer sans autorisation à l'étage supérieur en... en se cachant et en essayant en plus de certainement voler l'un nos précieux robots ménager! Quelle honte!... Mais ne vous inquiétez pas, elle sera mise dehors dans l'heure qui suit! Elle...

- Taisez-vous, si vous ne voulez vraiment pas que ce soit vous qui preniez la porte, dans l'heure qui suit. A votre place, j'essaierais plutôt de me demander pourquoi vous ne risqueriez jamais d'avoir de promotions...

Je pose un peu plus sur le regard sur cette jolie jeune demoiselle. J'ai alors une petite étincelle d'amusement en la voyant... Parfait! C'était juste ce qu'il me fallait, pour égayer cette nouvelle journée. Juste à temps. Au moment idéal.

- Je vais prendre en charge mademoiselle Sydney Hutchins, pour lui rappeler le règlement. Maintenant retournez travailler immédiatement, monsieur Illerd! Et si j'entends encore une seule fois le son de votre horripilante voix atterrir dans mes tympans, je laisserais cette fille ici présente vous botter personnellement l'arrière train, directement depuis  la porte de sortie!

- Oui! Pardon monsieur! Pardon! Je vous en prie, donnez-moi encore une chance! J'ai une famille à nourrir et avec les temps qui courent, c'est parfois dur et...

Sans bouger, je regarde intensément cet espèce de fouteur de merde, qui n'est surtout plus qu'un indésirable obstacle entre cette fille et moi. Deux secondes après, le voilà en train de prendre ses jambes à son cou.

- Enfin... Allez venez avec moi mademoiselle Hutchins, n'ayez pas peur.

Je fais ensuite un signe de main à la jeune femme. Je me demande toujours comment pouvait-elle avoir une apparence aussi jeune, pour son âge réel. Tout en m'appuyant tranquillement sur la rambarde, je la regarde entrer avec amusement. Mais aussi, avec quelque chose de délicieusement alléchant et saupoudré par quelques pensées bien plus indélicates. Une fois montée à mes côtés, je rappuie sur le bouton du dernier étage.

- Mademoiselle Sydney Hutchins, si vous vouliez tant monter voir les bureaux du dessus, il suffisait tout simplement de me le demander. Je ne doute d'ailleurs même pas un seul instant, que mon secrétaire personnel sera plus que ravit de vous faire visiter l'intégralité de notre entreprise, qui malheureusement n'abritera pas de secrets qui vont vous renverser. Sauf peut-être si vous êtes vraiment une grande férue de la technologie robotique, dans ses moindres petits détails.

En quelques instants, l'ascenseur s'arrête au dernier étage. Lorsque je m'y engage, mon inévitable secrétaire s'inquiète pour moi en me voyant revenir plus vite que prévu.

- Monsieur Flynn? Vous n'êtes pas encore partit à la salle de sport?...

- Mon secrétaire personnel. Loyal, fidèle, robotique et très bavard aussi. Il a tout ce que j'aime.

- Monsieur Flynn? Il reste encore Cinquante-quatre minutes et dix-sept secondes, avant la fin du temps impartit...

- Merci, je suis au courant. Disons que j'ai rencontré un imprévu en descendant. Soyez gentil de ne pas me déranger, pendant que j'utiliserais les très exactement cinquante-quatre minutes et maintenant douze secondes à bon escient, en m'entretenant personnellement avec mademoiselle Hutchins.

- Bien monsieur...

- Et soyez aimable de nous apporter aussi deux cafés.

- Très bien monsieur.

Lorsque je m'approche du bureau verrouillé, le système reconnait ma présence et la double porte métallique s'ouvre. A l'intérieur où se trouvent sommairement mon grand bureau en forme de U arrondit, avec mon ordinateur personnel perdu en plein milieu et mit en état de verrouillage automatique par détection oculaire comme pour la porte du bureau, j'invite la jolie miss à s'asseoir.

- Allez-y. Prenez place sur la chaise qui vous plaira.

Le temps que la fille avec son allure d'étudiante prenne place, je m'assois sur ma chaise habituelle. Puis je jette tranquillement un oeil en direction des immenses fenêtres qui éclairent radieusement la pièce, mais aussi la belle jeune femme qui me fait face, avant de lui adresser un petit sourire, les coudes sur le bureaux, mains croisés sous le menton. Je la regarde un instant très en détail. En plus d'être particulièrement séduisante, me demander pourquoi elle se cachait sous une double identité, la rendait encore plus appétissante à mes yeux. Fuyait-elle quelqu'un? Etait-elle venue en tant que qualité d'espionne? Je n'en avais aucune idée mais en attendant, je savais exactement où j'allais l'emmener.

- Parlez-moi un peu de vous, mademoiselle Hutchins. Dites-moi ce qui vous a motivé à venir travailler ici et pourquoi vous avez tant mit en colère votre supérieur. J'ai entendu le plus gros, mais quand je traite un problème, j'aime bien avoir tous les éléments en main.

- Monsieur Flynn? Voici les cafés que vous avez demandé.

- Bon sang... Oui apportez-les ici. Merci...

Mon secrétaire nous perturbe un instant, déposant les cafés sur le bureau avant de repartir.

- Allez-y. J'ai encore exactement cinquante et une minutes et 47 secondes à potentiellement vous consacrer, miss Hutchins. Buvez à votre aise et allez directement à l'essentiel. Cependant sachez que les mensonges seront inutiles ici, car votre café contient un puissant sérum de vérité, qui vous fera dire absolument tout de vous.

Tout en plaisantant à moitié, car il n'y avait évidement aucun sérum dans les cafés, je me rapproche d'elle, les bras croisés sur le bureau et le sourire toujours parfaitement en coin.

- Absolument tous vos petits secrets. Autant ceux que vous n'aimeriez pas dire chez Mecha Corps Inc, que ceux que vous ne voudriez pas me dire personnellement...

Tout en essayant de la faire douter, je fixe sa jolie petite bouche, avec une envie prononcée de la gouter toute entière. Autant que de vouloir savoir pourquoi cherchait t-elle à tromper tout le monde, avec sa double identité.

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