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Messages - Damascus

Pages: [1] 2 3 ... 6
1
Prélude / Re : Esmeralda, aristocrate mondaine [Belphy Mueller]
« le: vendredi 07 juillet 2023, 13:41:53 »
Bienvenue à nouveau :)

2
"Ce que je peux t'offrir?"

Leur proximité immédiate avait permis à l'ange une tirade personnelle suivie d'une violente attaque physique. Damascus avait reculé sous le coup, preuve qu'il n'était ni immortel ni invincible. Et que l'ange pouvait encore trouver des trésors de ressources. Le combat n'était pas terminé, loin de là, mais il venait de prendre une tournure inattendue. Des négociations? L'archidémon en doutait. Cependant, personne, à l'approche de la fin, que ce soit le plus pur des êtres comme le plus sombre des démons, tous exprimaient une sorte de regret, une envie d'essayer de vivre ... plus. Cela se traduisait de certaines manières et l'ange n'en présentait aucunes sauf par la question qu'elle avait posée.

Les deux adversaires étaient en garde l'un en face de l'autre. Damascus grogna un ordre dans la langue gutturale des Enfers et ses troupes qui assistaient à l'ultime combat s'éloignèrent sans une hésitation, les laissant seuls. On ne discutait pas un ordre du maître des armées infernales. Et puis de toute manière, hormis l'ange, plus aucune créature de Dieu n'arpentait ces terres désormais maudites. La région était sous le contrôle des démons, les cieux appartenaient aux dragons chromatiques et aux wyvernes, donc l'unique survivante de l'armée céleste ne pouvait fuir, même si elle l'abattait, ce qui était peu probable.


"Je n'aurais aucune raison de te mentir. Je te suis dominant et tu es au bord du précipice du néant. Encore un pas et ton nom et ta présence disparaitront du souvenir de tous. Ce serait du gâchis. Discutons comme deux personnes censées, ça te permettra de récupérer un peu. Tu m'insultes de poison des Enfers mais sais-tu ce que sont les Enfers? On y trouve des créations de toutes beautés, édifiées à l'époque où ses occupants venaient d'être bannis des cieux parce qu'ils ne suivaient pas la ligne de conduite de ton Maître. Aujourd'hui, j'accomplis les desseins du mien sans lui poser la question de savoir pourquoi, bien que je puisse le faire sans craindre un bannissement. La dernière fois que j'ai vu Lucifer, nous avons rit ensemble et partager une coupe de vin délicieux. Quand as-tu vu le grand créateur pour la dernière fois?"

Il connaissait évidemment la réponse. Dieu n'était pas perfection à se montrer à tous ses adorateurs. Il préférait utiliser des messagers, des prophètes, pour délivrer ses volontés.

"Je peux t'offrir tous ce que tu souhaites, tant que cela ne nuit pas aux Enfers. Tu y serais une formidable personnalité et personne ne rirait de ta nature originelle. Tu ne serais pas la première à franchir le très étroit fossé qui nous sépare."

Il avait baisser son arme dont la pointe touchait le sol brûlant. Il n'en restait pas moins méfiant et prêt à réagir mais l'heure était à la parlotte.

"Ton nom donnerait un sens à ta vie autre que celui de servir. Tu t'asservirais d'un esclavage forcé et teinté de valeurs hypocrites. Aux Enfers, les choses sont dites comme elles sont. la politique est vive et les oppositions à Satan se construisent sur des faits et des arguments qui sont écoutés. Je ne te mens pas. Tu serais libre de penser et de t'exprimer pour toi même. Et plus encore, tu ne rendrais de comptes à personne sauf si tu choisis de le faire. Et puis, tu es belle ... Qui ne ferais-tu pas succomber à tes charmes comme tu l'entends? Ton Maître parle d'amour mais sais-tu ce qu'est la passion, ta passion?"

Le démon, d'un geste expressif, désigna le carnage derrière lui.


"Sois honnête. Quel Maître accepterais cela sans intervenir? Si mes armées avaient reculé devant les vôtres, Lucifer lui-même serait venu les soutenir pour les emmener vers la victoire. Quant à toi ... tu es bien seule, et abandonnée. En vérité, ton sort est si triste que je pourrais te laisser partir. Réfléchis bien à ce que tu voudrais vraiment."

3
Prélude / Re : Bienvenue à la Clairière des Muses.
« le: dimanche 29 janvier 2023, 21:16:52 »
Bienvenue !!
C'est bien, il n'y en a jamais assez de ces établissements  ;D

4
Prélude / Re : Tael El'ty, apprentie magicienne exploratrice [Keira]
« le: samedi 02 avril 2022, 21:37:36 »
Bienvenue à toi :)

5
"Quel culot..."

Le démon se redressa sur ses coudes. Alecto l'avait vampirisé comme jamais. Il s'était délecté de cette fougue qui avait extirpé la semence de son corps jusqu'à la dernière goutte. Ils avaient joui ensemble, intensément et Damascus baignait encore dans la torpeur sexuelle qui les avait enveloppé.

"Et quel cul ..."

Alecto se tenait debout devant lui, présentant derrière son expression outrée un joli petit fessier rebondi. Comme toujours après leurs ébats, elle était maculée des plaisirs de son homme et brillait d'une perversité malicieuse qu'elle ne mesurait. Une chaleur envahit à nouveau le bas-ventre du démon, réveillé par la vue de cette croupe qui n'appartenait qu'à lui.

"Alecto ..."

Il grogna, gagné par l'envie de plus se séparer des profondeurs de ce corps délicat. Il se leva et ne mit qu'un court instant avant de mettre sa compagne à quatre pattes. La seconde d'après, il l'embrochait à nouveau, glissant facilement dans la moiteur de son vagin offert. Il la prit par les hanches, y ancrant ses doigts, et se donna une amplitude supplémentaire pour accentuer la puissance de sa pénétration. Elle pouvait crier, il faisait de même tant la sensation folle, la nécessité de la baiser, le besoin de la posséder était intense. Quand il lâchait ses hanches, c'était pour lui saisir les épaules, lui peloter les seins, caresser sa peau, y laisser sa marque ...

Son orgasme vint plus rapidement que le précédent et même s'il ne put lui offrir qu'une rare récompense, il trembla tellement fort qu'il s'effondra sur son dos, le front ruisselant de sueur, posé entre ses omoplates.


"Nous nous sommes retrouvés ..."

Elle voyait à présent. Il avait remarqué la mobilité de ses pupilles quand la vue lui était revenue. Le Vieux avait tenu sa promesse. S'il ne l'avait pas fait, Damascus l'aurait décapité. Autour d'eux, l'atmosphère redevint celle de l'endroit où ils étaient, un simple terrier appartenant un petit peuple bien trop curieux. Comme s'ils n'attendaient que ça depuis un moment, une colonne de petites créatures entra apportant tout ce qu'il fallait pour préparer leurs bienfaiteurs. Damascus et Alecto furent lavés, préparés, coiffés par des dizaines de petites fébriles. Dans un coin, un couple de ces choses s'essaya à reproduire la dernière position de coït du couple mais comme elles avaient les jambes trop courtes, le résultat fut cocasse et termina par une dispute. Ils furent nourris de fruits, noix et d'autres mets qu'ils ne connaissaient pas mais qui leur donnèrent une vigueur nouvelle. Leurs vêtements avaient été lavé et paraissaient comme neufs, une certaine magie y était surement pour quelque chose.

Quand ils furent prêt, ils quittèrent les tunnels pour retrouver le calme de la forêt. Leurs montures les attendaient, parées, et piaffèrent à la vue de leurs maitres. Même le destrier de Damascus vint loger ses naseaux contre la poitrine du démon pour quémander une attention particulière. Le petit peuple grenouillait aux alentours et le Vieux ne lâchait pas Alecto. C'est d'ailleurs elle qui se chargeait de communiquer avec eux. Ils montraient bien du respect à Damascus mais évitaient quand même de le frôler de trop prêt.

Il était temps de partir et les adieux furent longs. De petites mains se tendaient pour toucher la princesse humaine dont l'histoire nourrirait les contes de cet étrange communauté pendant longtemps. Quand ils enfourchèrent leurs chevaux, les créatures formèrent une haie d'honneur et entonnèrent un chant joyeux qui résonna dans la forêt bien après qu'ils les aient perdu de vue.

Assez vite, ils quittèrent les immensités végétales qu'ils arpentaient depuis leur entrée dans la forêt. Les arbres immenses aux racines larges et aériennes laissèrent la place à des spécimens de taille plus conventionnelle, certes toujours hauts mais plus "normaux". En revanche, au sol, les tapis de feuilles sèches furent remplacés par des buissons colorés de fleurs chatoyantes et mouvantes. Il y en avait de toutes les tailles, de toutes les formes et leurs couleurs formaient une onde artistique superbe.  Des quantités d'insectes brillants voletaient pour se délecter des nectars produits par cette végétation riche et servaient ensuite de repas à de jolis oiseaux à longs plumages qui piquaient des hauteurs pour les happer habilement. l'endroit était féérique et la tiédeur des lieux était toujours aussi agréable. L'air embaumait de fragrances lourdes et florales et la luminosité jaillissant de cet ensemble magnifique les changeait des ombres permanentes de la haute forêt.

Ils arpentaient au pas un chemin propre où ils pouvaient chevaucher côte à côte. Ils ne pouvaient pas aller plus vite car il fallait parfois négocier le passage d'un rocher gris barrant le passage où encore suivre un angle raide de leur itinéraire.

A un moment, une sorte de renard à la fourrure dorée jaillit devant eux. Il s'arrêta surpris, un court instant, et bondit de côté pour s'échapper mais ... une fleur géante, superbe avec ses larges pétales irisés, siffla et le saisit par une patte. Le cœur de la fleur s'ouvrit sur trois rangées de dents acérées et le petit animal poussa un cri aigu quand elles se refermèrent sur ses chairs. Il fut broyé et avalé en quelques secondes avant que le végétal reprenne sa position initiale.

L'endroit était dangereux et il ne fallait pas l'oublier.


Damascus se pencha sur Alecto et lui saisit un sein avant de l'embrasser.


"Derrière toute beauté se cache un danger. Qu'en est-il du tien?"

6
Deux trônes d'obsidienne pour deux âmes noires. Le palais de Damascus aux Enfers était inexpugnable. Depuis sa disparition du monde démoniaque, personne n'avait réussit à en passer les portes. L'immense complexe attendait juste son maitre légitime, et protégé par des nuées de sortilèges plus mortels les uns que les autres, il soutenait l'éternité, remplit de trésors et de secrets extraordinaires. Mais la puissance du palais résidait dans ces deux trônes qui siégeaient patiemment. Ils étaient identiques mais l'un d'entre eux paraissait plus patiné. C'était celui de Damascus et le second, celui de sa future épouse. Il avait eu des maitresses par centaines, peut être par milliers, traversant les âges de sa longévité immortelle. Mais jamais aucune n'avait eu l'honneur de s'asseoir à ses côtés. Son élue devrait être parfaite et répondre à des exigences qui effraieraient même une déesse du mal. Leur union clôturerait un cycle voulu par Satan lui-même pour s'assurer une succession idéale.  C'est aussi pour ça que la maitre des Enfers laissait le palais de son "fils" inviolé. Il n'était pas rancunier et avait le temps. L'existence de Damascus n'était qu'un instant fugace dans son éternité à lui. Bien sûr, d'autres démons briguaient ce sublime honneur mais le renégat avait une volonté qui ferait de lui un grand dirigeant du Mal. Il fallait juste le guider un peu mais en attendant cette éducation à venir, Méphistophélès se complaisait à regarder son rejeton forniquer dans ce terrier lointain. Sa présence était indétectable et sa vision ne s'expliquait pas. personne ne la comprendrait. Il savait et voyait, c'était tout.

"Encore."

Alecto ne demandait pas ni ne suggérait. Elle en voulait encore. Superbe dans son dépouillement, son regard aveugle brillait autant que sa peau maculée. Elle sentait son odeur à lui et portait les traces de leur étreinte intense. Damascus répondit par un baiser fougueux tandis qu'il reprenait son déhanchement pour mieux la pénétrer.  Il s'enfonçait dans son écrin chaud remplit de sa propre semence. Ses mains recherchèrent le bombé de la poitrine de la jeune femme pour s'en emparer avec force. Ses caresses augmentèrent en force et en pression. Elle avait les seins sensibles, les tétons érigés et le démon la pétrissait recherchant la plus tendre des sensibilités.

"Tout ce que tu veux ..."

Il feula, le timbre assourdit par l'envie, le désir, l'excitation, la jouissance ... Alecto.

Damascus prit de l'amplitude, ressortant presque entièrement d'elle pour y replonger frénétiquement, passionné dans son acte et l'explorant dans ses profondeurs les plus lointaines. Il atteint une résistance qu'il força et sentit un resserrement contracté autour de son gland. La sensation surréaliste faillit le faire venir et il grogna. Pas maintenant! Il se ficha en elle sans plus bouger, pour se calmer. Si elle tenta de bouger, il verrouilla ses hanches aux siennes et lui saisit les poignets pour ramener ses bras au derrière elle. La jeune beauté était étirée, le ventre creusée et la poitrine haute, cambrée sous lui, parfaite image de la femme soumise et maitrisée ... mais sans l'être. Bien au contraire à cet instant, c'est elle qui dominait la situation. Si Damascus bougeait, il jouirait aussitôt. Elle le tenait prisonnier en elle, le forçant à accepter sa faiblesse soudaine. Là où il aurait normalement dû réagir violemment, il offrit à Alecto l'accès à ce qu'était le pouvoir de contrôler les autres. C'était peut être la première fois que sa Dame vivait cette expérience grisante de manière aussi efficiente et lui-même n'eut aucune honte à la laisser faire.

Quand il s'avéra qu'elle ne le libèrerait pas, il reprit son œuvre, martelant en elle comme elle aimait tant, réduisant ses muqueuses à des vrilles de lubricité. Ils n'étaient plus qu'une entité unie dans un coït euphorique. Tout autour d'eux avait disparu et ils ne vivaient que pour l'émotion fiévreuse de ce moment.
Les petites créatures qui les observaient faisaient cercles autour d'eux, sans un bruit. Leurs commentaires s'étaient éteints dès qu'un halo de volutes sombres avait entouré le couple d'une chaleur bienfaitrice.


7
Qu'elle était loin la petite servante timide qui rougissait sous le moindre regard  un peu trop inquisiteur. Disparue l'ingénue maladroite incapable de prendre une décision mineure s'en s'inquiéter d'en risquer les conséquences. Envolée l'innocence sainte de la pieuse Alecto. le chemin qu'elle prenait était celui de la Dame Noire dont le démon avait besoin à ses côtés, une femme forte capable à terme d'évoluer telle que lui.

Damascus roula des épaules pour faire tomber sa veste à terre. Sa petite sangsue n'avait pas perdu de temps pour le vampiriser et lui avait fait gouter ses lèvres pour des baisers enflammés. Il ne fut pas surpris par cette fougue mais n'eut pas le temps d'avancer que se laver d'abord serait une bonne idée. Bien sûr, elle l'avait pris au mot et s'était jetée sur lui à l'évocation de ce qui allait se produire. Si elle l'avait vu, elle aurait peut être hésité. Il était crotté et n'avait eu que le temps de se rincer les mains avant de vouloir descendre la voir.

Les mains fines d'Alecto s'activaient à lui retirer l'essentiel. Elle n'y voyait toujours rien et tâtonnait pour le dévêtir. Il sourit, c'était ... une vision agréable qu'une personne fasse tout pour extraire son sexe de son pantalon. Celui ci s'en érigea comme une colonne. Damascus avait le ventre en feu et les assauts humides des lèvres d'Alecto entretenaient ce brasier. Ce petit corps à la peau pâle lui avait manqué, leur lien s'affinait, se resserrait et il n'y était pas insensible. Il savait qu'à un moment, son sceau le soumettrait lui aussi à des passions dévorantes, mais n'en ayant jamais vécu, chaque changement le surprenait un peu.

Alecto était tombée à genoux et n'avait fait qu'une bouchée de lui. Il rejeta sa tête en arrière en exhalant et en serrant les poings, le corps tendu à l'extrême. Là aussi, la timidité du petit corbeau avait disparu. Elle prenait ce qu'elle voulait comme elle le décidait. Sa caresse buccale était d'une incroyable précision, tellement passionnée qu'il vacilla avant de se retenir à une paroi de leur petite antre. Alecto suivit son mouvement, se déplaçant à genoux pour ne pas perdre un millimètre de son repas. Elle donnait tout ce qu'elle avait, démontrant son expertise en la matière. Sa langue était partout, virevoltante, ses lèvres verrouillaient hermétiquement tout échappatoire à Damascus, et la profondeur de sa gorge délicate n'avait plus aucune limite. Elle était affamée et prenait la main sur leur plaisir.

Damascus eut un mal fou à se maintenir en condition de réaction. Il ne put retenir quelques râles sourds et saccadés et par deux fois, failli se répandre en elle. Il fit un effort colossal pour se dominer et heureusement un élément perturbateur vint à son aide. Un mouvement près de la porte lui fit tourner la tête. Une dizaine de petites créatures qui avaient du tromper la surveillance de L'Ancien se tenait dans l'encadrement du passage et les observait de leurs grands yeux attentifs. Ils ne commentaient pas mais ne rataient pas une miette du spectacle. le démon aurait pu les chasser mais ne le fit pas. C'était jour de fête après tout.

Une pression plus appuyée d'Alecto le fit sursauter. Elle se l'était emmanché jusqu'au bout  et ses succions semblaient destinées à arracher la fierté du démon. Il lui prit la tête à deux mains et appuya pour qu'elle cesse de bouger. Le délicieux gargouillis qui résulta de ce geste eut sur lui l'effet inverse de ce qu'il avait prévu. La sève monta sans signe avant coureur et il se répandit en grognant au plus profond de la gorge de sa princesse. Son bassin accompagna cette jouissance massive en à coups saccadés et une fois vidé, ses doigts relâchèrent la crinière qu'ils agrippaient.


"Alecto ... tu ..."

Deuxième orgasme! Alecto l'avait laissé glissé hors de sa bouche en creusant sa langue sous son passage. Sensation électrisante. il se déchargea à nouveau, inondant le beau visage de porcelaine de son foutre riche et épais.

"M ... Merde!"

Il glissa  et se retrouva assis face à elle. Elle souriait? le dégustait? S'abreuvait de lui? Son essence démoniaque se rassasiait d'images telles que celle-ci. Sa virilité n'ayant rien perdu de sa superbe, il grogna d'une envie dévorante et se redressa pour repousser Alecto au sol. il s'écrasa sur elle et tandis qu'il farfouillait entre ses cuisses pour se frayer un passage jusqu'à son écrin humide, il l'embrassait comme un fou. il l'embrocha d'une poussée unique, fidèle à lui-même mais avec une passion toute nouvelle, un seuil de son attirance pour Alecto ayant été franchi. Là, il avait besoin d'elle, de son âme, de son corps, de son esprit. En apposant son front contre le sien, il chercha à la pénétrer psychiquement. le résultat fut chaotique mais tellement lubrique que les deux se déchainèrent dans une étreinte presque inhumaine. Il la troussait, elle lui brisait les reins en l'enserrant de ses jambes. Ils roulèrent l'un sur l'autre, donnant autant qu'ils recevaient. il parvint à un moment à l'immobiliser pour la marteler de coups de reins puissants. l'esprit d'Alecto était un petit souffle ordonné, réparti  en parts égales correspondant à ses émotions et à sa manière d'être. celui de Damascus était tout l'inverse, un chaos démoniaque insondable et complètement désordonné. Quand les deux s'étaient brièvement imbriqués, leurs émotions s'étaient élevées à un summum spirituel. Le démon belliqueux craquait pour le petit corbeau et elle pouvait en deviner toute la teneur , tout comme lui lisait exactement ce qu'elle ressentait pour lui. Ils s'emboitèrent physiquement et psychologiquement et encore une fois, Damascus ne put rien faire d'autre que se répandre en longs jets dans le ventre de sa belle. Il s'affala sur elle, transpirant, essoufflé. Ses tentacules n'avaient même pas osé intervenir tant la tension avait été forte.

"Mais qu'est-ce que tu me fais ..." souffla t'il.

C'était le commencement, de leurs retrouvailles à cet instant, mais aussi d'une relation tellement forte qu'elle augurerait de grands changements qu'aucun des deux ne soupçonnaient.

8
Prélude / Re : La troupe de mercenaire du Vicomte [Vanéalidés !]
« le: dimanche 02 janvier 2022, 21:22:43 »
1000, ça en fait quand même beaucoup pour ma seule épée ....  ;D

Bienvenue à toi!!

9
Pour peu qu'un démon ai jamais eu un sommeil doux et réparateur, Damascus fut, ce jour là, peut être le premier de sa race à vivre cet état de grâce. Il était bien, conscient de sa béatitude endormie, et son rêve étrange lui offrait un cocon duquel il n'avait pas envie de sortir. Son corps lui paraissait souple et léger, reposé et purgé de toute impureté. De toute impureté .... Cette pensée lui fit ouvrir les yeux et il ne comprit pas où il était. Ses souvenirs jusqu'au dernier  étaient intacts et il revoyait le regard lourd de sagesse du petit être qui l'avait corrigé. L'air sentait la terre propre, brassée. L'endroit était sec mais aéré. La pièce dans laquelle ils se trouvaient était étroite, basse de plafond mais confortable. Elle n'avait pas de porte et il pouvait voir qu'un corridor tranquille y débouchait. La lumière douce et tamisée était diffusée par un lichen épais accroché en grappes au murs bruts. Il devina qu'ils étaient dans un terrier, ou quelque chose dans ce genre là, sûrement le repaire de leurs nouveaux hôtes. A ses côtés, Alecto dormait paisiblement et elle affichait un sourire doucereux. Tout allait bien. De toute impureté ... Il y repensa et tendit le bras pour approcher la main de la poitrine de la jeune femme. Il fut soulagé de constater que le glyphe vibrait encore de son énergie à lui, plus faiblement certes, altéré par la magie de guérison de l'ancien, mais toujours là. Damascus reposa sa tête sur une masse tendre et se rendormit immédiatement.

Elle lui parlait. Elle lui parlait comme elle le faisait toujours, avec prudence et respect. Durant le combat, elle lui avait donné du 'Damascus' et à y repenser, il en avait sourit. Là, c'était à nouveau du Alecto précautionneux. Le guerrier se redressa sur les coudes. Il était nu. Un examen rapide lui indiqua que plus aucune cicatrice ne marbrait son corps parfait et qu'un regain de vitalité coulait dans ses veines. Il la regarda tandis qu'elle parlait. Elle le contemplait sans le voir et ne s'en plaignait pas.


"Viens!"

Accompagnant la parole, il la prit dans ses bras pour la serrer contre son torse. Elle était si légère. Elle sentait bon. Les petits êtres les avaient lavés, leurs affaires reprisées et propres étaient posées sur un petit meuble rustique. Damascus ne doutait pas que leurs chevaux vivaient aussi les plus doux moments de leur existence.

"Ne me refais plus jamais un coup pareil Alecto ... J'en perdrai toute envie de vivre."

C'était exagéré mais elle aimerait l'entendre. C'était exagéré mais moins que ce qu'il aurait admis. Il fallait quand même qu'il reprenne la main sur cet environnement auquel il n'était pas habitué.


"J'ai très envie de te baiser maintenant" lui glissa t'il à l'oreille en insinuant ses doigts entre ses cuisses pâles.

Un couinement courroucé lui ôta l'envie d'aller plus loin dans son exploration. A l'entrée de la pièce,  l'Ancien babilla un monologue rapide en le désignant d'un doigt accusateur.

"Quoi? Même ça faut ta permission?"

L'autre ne s'offusqua pas, haussa les épaules et lui fit signe de le suivre dans le corridor. Ah oui ... tout ça n'était pas gratuit, elle lui avait expliqué. Il pouvait refuser mais se coltiner une aveugle, même bien baisable, là où il se rendaient, c'était hors de question. Aussi, il s'habilla, s'équipa et rejoint l'Ancien qui l'attendait avec une troupe de sbires en armes. Ils représentaient vraiment l'exact opposé de leurs frères gris. Ils respiraient la bonté et la gentillesse. S'ils étaient en guerre contre leurs cousins, ça ne devait pas être facile. il arpenta un dédale de galeries propres, escortés par son groupe de protecteurs. Devant eux,  des femelles et des mioches détalaient sur leur passage, disparaissant dans des galeries annexes. Des rires résonnaient, aigus et contagieux. Ils remontèrent une pente légère et s'arrêtèrent devant une porte en bois solidement gardée par une escouade d'êtres plus épais que les autres. Ils portaient une armure d'écorce et brandissaient des piques pointues. Un ordre fusa et la porte s'ouvrit. La lumière du jour investit les lieux et Damascus plissa les yeux. Ils émergèrent à quelques mètres du renfoncement dans lequel il s'étaient réfugiés la veille au soir. La veille? Peut être plus, il n'en savait rien. Les chevaux attendaient là, gardés et bichonnés, heureux et repus. Les cuirs des équipements étaient comme neuf, les sacoches pleines, et des bottes d'herbe fraiche attendaient d'être emballées. L'étalon noir tourna la tête vers son maitre et le nargua d'un hennissement provocateur avant de se laisser gratter à nouveau par une créature consciencieuse.

"Toi mon vieux, tu vas finir comme une carne de parade." La monture ignora superbement le démon.

L'escorte s'impatientait. L'Ancien le poussa en avant. Apparemment ils feraient le chemin inverse à pied car ils prenaient clairement la direction de la ravine. Damascus ronchonna. Il n'avait aucune envie de retourner dans ce bourbier tant il avait eu du mal à en sortir. Il traina un peu, toujours aiguillonner par un sifflement ou une injonction du petit vieux. L'air doux de la matinée se fit plus âcre. Ils approchaient. L'ancien passa devant, huma l'air et dit quelque chose à ses troupes qui les effraya. L'escorte se dispersa, les petits êtres cherchant refuge derrière des racines ou des rochers. Leurs lances pointaient vers la grisaille de cette partie malade de la forêt et ils ne firent plus un bruit. L'Ancien se tourna vers Damascus, psalmodia et fit apparaitre devant lui un glyphe doré scintillant. D'un souffle léger, il le poussa vers le démon et le signe magique fut absorbé par sa poitrine. Une chaleur bienfaisante se diffusa dans son corps. Une protection sûrement. Quand il releva la tête, l'Ancien avait disparu. Derrière lui, ses gardes toujours maladroitement cachés, attendaient qu'il commence sa descente.

Retrouvé la scène du carnage fut aisé, il suffisait de descendre en ligne droite vers l'endroit où l'odeur était la plus insoutenable. Dans le fond de la ravine, la Mort avait repris ses droits et les vers dévoraient la chair putride des créatures qu'ils avaient abattues. Par les Enfers! Que ça puait! Le démon mesurait le ridicule de la situation. Seul à nouveau contre une horde de termites hurlantes. Alecto lui avait dit qu'il devait les exterminer. D'ailleurs ... Comment les comprenait-elle? Il avait oublié de lui demander. Mais maintenant qu'il y était, autant aller jusqu'au bout. Il se remémora les affres du combat et retrouva la piste par où la horde s'était enfuie. Il la remonta prudemment, tous ses sens en alerte, jusqu'à ce que des falaises de glaises, hautes de plusieurs mètres, l'encadre. Le ruisseau y coulait et il n'eut d'autre choix que de le remonter en son centre. L'eau fusait, acide contre ses bottes qui brillèrent d'une lueur dorée. Le glyphe œuvrait pour le préserver. Il marcha un moment, suivant les traces de la bande désorganisée qu'ils avaient vaincus. Le démon arriva enfin devant une grotte sombre d'où sortit un hurlement de rage. Il dégaina et se mit en garde. Ils devaient être des milliers là-dedans à se préparer à l'assaillir. Au lieu de ça, un être gris, purulent, semblables à ceux qui les avaient attaqués, sorti de l'ombre et l'apostropha violemment. Il était bien sûr ridiculement petit et particulièrement laid. Il s'avança et derrière lui, un flot compact de petits guerriers suivit, haranguant leur chef. Car il s'agissait bien du plus puissant d'entre eux ... Pour faire bonne mesure, et limiter les risques face à ce géant qui les avaient déjà massacrés, les êtres gris exhibèrent leurs sarbacanes et le criblèrent de fléchettes. Aucune ne fit mouche, écartées du démon par l'aura lumineuse qui scintillait à chaque piqure. Il s'en félicita, sinon son corps aurait pourri dans cet antre immonde. Hurlant de rage, le petit chef vainquit sa peur, leva sa lame rouillée et se rua sur son adversaire. Damascus le cueillit au cou, d'un mouvement souple et sec, le décapitant net et envoyant sa tête rouler aux pieds de ses congénères. Un 'OOOOOHHHH' surpris et aigu l'accueillit avec déférence mais pas un être ne bougea. Au contraire, leurs corps se voilèrent, se dissipèrent sans plus un bruit et disparurent en volutes grises. Quoi? C'était tout? Damascus venait de mettre fin à une guerre millénaire d'un coup d'épée? Il rit pour lui-même, esquissa quelques pas en se baissant dans la grotte d'où ne sortait pas un son. Il haussa les épaules et en vainqueur, retourna rejoindre les créatures vertes en haut de la butte. Il ramenait la tête du chef qui seule restait e cet étrange moment. Les gentils petits guerriers applaudirent, chantèrent, crièrent de joie, propageant la nouvelle aux animaux de la forêt et à leurs pairs. Le retour fut triomphal mais loin d'être simple, tous voulant le toucher, lui cirer ses bottes où le tenir par le doigt. Seul l'Ancien restait digne mais un sourire heureux barrait son visage. Le retour au havre de paix de leur demeure fut salué par un concert de flutes et de tambourins et quand il fut amené à Alecto, il avait hâte que cela se termine. Dehors un festin se préparait déjà.


"Est-ce que je t'ai manqué?"

Il lui prit le menton pour lever son petit visage de porcelaine vers lui.

"Maintenant tu vas dire au petit vieux qu'on va baiser jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout."

10
C'était un véritable carnage. L'épée du démon fauchait, taillait, pourfendait les rangs des petits parasites qui piaillaient d'excitation malgré les ravages qui décimaient leur nombre. La faible qualité de leurs défenses dérisoires ne valait rien face à du bon acier frappé. Ils mourraient l'un après l'autre, souvent étripés par le même coup. Mais il en arrivait toujours plus, comme si la terre avait décidé de se purger de cette vermine en la vomissant de ses entrailles. Ils étaient partout, insupportables, piaillant et poussant des cris aigus, encourageant leurs congénères à monter au massacre.
Damascus s'escrimait non plus à les repousser mais à les arracher de ses jambes. L'un d'eux le mordit au gantelet et resta pendu à la seule force de ses mâchoires. Damascus le secoua sans succès avant de faire glisser sa lame le long de son avant-bras pour le décapiter. les membres et les têtes volaient, les entrailles des créatures se répandaient en monceaux infects et puants. Autour des chevaux qui piétinaient ces petites choses irritantes, la terre humide  se mélangeait à une bouillie immonde de corps fracassés par les sabots des montures. L'étalon noir se cabrait, battant des fers et pulvérisant les crânes. De son côté, la jument d'Alecto ruait à tout va, nettoyant l'espace autour d'elle. La cacophonie du combat résonnait dans la ravine. Alecto ...

Elle venait d'hurler son nom, toute proche, derrière lui. Un gnome agrippa le démon par ses longs cheveux noirs et tira pour le déstabiliser. Damascus le happa et le broya contre un tronc maigre et mort depuis longtemps. Une tâche claire attira son attention dans sa vision périphérique, une tâche à terre. L'espace d'un instant, le visage du démon pâlit plus qu'il ne l'était déjà. Alecto gisait à ses pieds, une fine fléchette plantée dans son cou. Elle s'était effondrée entre le tireur et lui. Au nombre des projectiles criblant ses cuirs, c'est bien lui qui était visé, elle s'était où interposée où malheureusement déplacée là au moment du tir. Connaissant sa petite intrépide, Damascus opta pour la première option. En trois enjambées, il parvint au petit être gris qui rechargeait sa sarbacane et le fendit en deux. Ces engeances étaient les plus dangereuses. Abandonnant Alecto, il se déchaina, de rage, et s'adonna à une sauvagerie sans nom. Qu'importe le nombre maintenant, il tuait, i avait besoin de massacrer. Sa nature démoniaque émergeait, catalysée par la chute de sa compagne, et il ne s'arrêterait qu'une fois tous les parasites éliminés. Une multitude de petites entailles superficielles marquaient sa cuirasse légère. Sa ronde mortelle accéléra et devant cette furie, le troupeau de survivants décida que cette cible était bien trop coriace. Aussi rapidement qu'elle avait attaqué, la horde s'enfuit en hurlant, masse grise et compacte s'enfuyant entre les racines pourries. Leurs cris se dissipèrent dans l'humidité de la combe et bientôt, le silence redevint maitre des lieux. Le démon se traina à genoux jusqu'à Alecto, il peinait à avancer dans cette boue rougeâtre, plus collante au centre de l'endroit où ils avaient résisté.


"ALECTO?"

Elle était froide, tremblait déjà et transpirait d'une sueur glacée. Autour de la pointe de la fléchette, une auréole putride s'était formée sur la peau pale de son cou. Un poison à n'en pas douter. Les chevaux se rapprochèrent de leurs maitres et la jument souffla des naseaux contre la joue de la jeune femme. Le démon se dépêcha de récupérer leurs armes, il fallait quitter cet endroit au plus vite. Il n'avait pas le choix, il souleva Alecto et la passa en travers de la selle de la monture docile, puis prenant les chevaux par la bride, il franchit le ruisseau pour s'aventurer sur le versant opposé au leur et remonter la pente glissante de la colline. Il glissait, jurait, se blessa un genou en heurtant une pierre. Les chevaux s'efforçaient d'ancrer leurs sabots dans la glaise et dérapaient eux aussi. Quand ils atteignirent la crête, ils étaient épuisés. Damascus vomit de fatigue et inspira longuement, l'air redevenait plus léger. Une centaine de mètres plus loin, la forêt millénaire avait reprit ses droits et ils foulèrent à nouveau un sol sec couvert de feuilles odorantes. Il faisait nuit, il trébuchait sur des racines qu'il ne voyait pas. Il fallait s'arrêter et s'occuper d'Alecto maintenant qu'ils avaient quitté la ravine maudite. Les rôles s'inversaient à présent. Damascus trouva un creux dans le tronc massif d'un arbre et posa son lourd manteau au sol pour y allonger Alecto. Elle se rigidifiait, comme si elle passait la porte du paradis ... où des Enfers. Le démon s'affaira à déchirer sa chemise poisseuse et versa de l'eau sur la plaie purulente. Sa petite poupée avait le visage cireux et des cernes noirs pochaient ses yeux clos. Ses lèvres avaient prit une teinte cyanosée, le poison œuvrait rapidement. Un feu était nécessaire à présent et Damascus en alluma un très vite, se moquant de pouvoir révéler leur position. S'il fallait défendre Alecto, il le ferait jusqu'au bout. Jusqu'au bout? Cette pensée lui brûla l'esprit. Il se ressaisit. Il avait besoin d'elle pour accomplir sa quête, c'était tout et il devait s'en persuader. Son essence de démon n'était pas de nature à accorder une place à un quelconque sentiment. Pourtant, en la voyant si fragile et mourante, une sourde angoisse lui nouait les tripes. Damascus n'avait pas peur, il était trop puissant et trop fier pour ça mais ...
Il n'avait qu'une solution, qui ne l'enchantait pas car il ne voulait pas corrompre Alecto plus qu'elle ne l'était déjà. Néanmoins, il devait recourir à des pouvoirs anciens et maléfiques pour neutraliser l'effet du poison. Il retira une fléchette plantée dans le cuir de la selle de son étalon et l'examina. la pointe était fine, sans crochet. Sans hésiter, il pressa deux doigts sur le cou d'Alecto, enserrant la fléchette et tira dessus précautionneusement. Elle sortit sans qu'il ait à forcer et aussitôt il apposa une braise ardente sur la plaie qui grésilla. Elle était cautérisée. Il s'apprêta ensuite à incanter, décidé à user de sa magie démoniaque quand un craquement subtil, derrière lui, le fit pivoter et saisir son arme. Les chevaux n'avaient pas bougé et attendaient paisiblement en le regardant. Une petite créature se tenait à l'entrée du creux et les regardaient avec attention. Damascus glissa sa main vers la poignée de la dague accrochée à son ceinturon. Ca recommençait ...

L'être avait une ressemblance avec les gnomes de la ravine mais était dodu. Sa peau avait une teinte verte et il ne portait pas de masque. Son visage était comique et joufflu et il était complètement nu. Aussi petit que ses frères gris, il se dandinait d'un pied sur l'autre, son pénis lourd et curieusement disproportionné  ballotant au gré des mouvements. Il tenait un bâton dans lequel était enchâssé une pierre bleue. La créature piailla d'un trille doux et rassurant. Elle huma l'air et fronça ses sourcils, soudainement courroucée. L'être paraissait âgé. Il s'approcha en boitillant d'Alecto et la toucha du bout de son bâton. Il hulula une exclamation triste et sans se soucier de Damascus, fit le tour du corps froid pour s'approcher de sa tête. Le démon le laissa faire, la créature n'avait rien de dangereux, il restait sur ses gardes mais escomptait un miracle. A l'extérieur, dans la nuit, une douce mélopée s'éleva des ombres. L'Ancien, c'était peut être un chaman, renifla la plaie fraiche et hoqueta, babillant un flot de sons incompréhensibles. Il se tourna vers Damascus et d'un doigt autoritaire, lui imposa de reculer. Ensuite, il se campa les jambes écartées devant la jeune femme et sans attendre, pissa longuement et consciencieusement sur la blessure, prenant soin de bien viser le point d'impact de la fléchette.


"Tu dégages de là ..."

La lame du démon vint aussitôt se posé sur sa gorge et le petit être, d'un geste négligé, fit disparaitre l'arme comme si elle n'avait jamais existé. Une force douce et inexorable ramena Damascus à sa place et après lui avoir lancé un regard de reproche, l'Ancien s'agenouilla et incanta doucement, les mains tendues au dessus d'Alecto ...

Une torpeur lourde s'empara du démon, il tenta bien de résister, s'aperçut qu'une foule de petits êtres verdâtres s'était avancée dans la lueur chantante des flammes mais un instant après, il était plongé dans un sommeil profond.


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Les contrées du Chaos / Re : Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]
« le: dimanche 05 septembre 2021, 21:54:04 »
Bien évidemment, l'ange esquiva son coup sans trahir aucune émotion. Elle l'avait tout simplement évité sans entrer dans le jeu du démon et dévoiler ses atouts. Elle s'était rebellée auparavant sous ses insultes, lui rétorquant ces éternels arguments dans cette langue propre qu'il exécrait. Plutôt mourir? C'était évident. Il ne comptait pas lui laisser la moindre chance. Et tout comme le séraphin, il lui sectionnerait les ailes pour s'en faire un trophée. Le reste de son corps serait donné en pâture aux wyvernes. Cet être céleste représentait le dernier obstacle entre Damascus et la victoire totale. Autour d'eux, les champs de braise fumaient, imbibés du sang de l'armée angélique terrassée. Les rares survivants disparurent à l'horizon, emportant avec eux les dernières velléités fanées du Grand Divin.

Damascus reporta son attention sur son adversaire qui se fendit d'une attaque double, cherchant à le percer de part et d'autre. Il opposa son épée à la plus longue lame et le chant de l'acier magique crissa contre son homologue. A l'opposé, il para le coup de son gantelet ensorcelé, sans avoir bougé d'un iota. Sa défense fut brutale, il recherchait l'impact, c'était sa manière de faire, il ne reculerait pas. Le choc des armes fit trembler la terre tant l'engagement était puissant. Les troupes proches de Damascus s'était reculées pour assister au combat. Tous savaient que leur maître sortirait victorieux du duel et il se délectaient d'avance de la souffrance à  venir de l'ange. La Bête grogna et réagit aussitôt les lames de son ennemie repoussée. Il frappa horizontalement, à hauteur de hanches, un coup titanesque à fendre un géant. Il visait les armes, la forçant à parer. Le combat avait dut épuiser l'agent céleste et Damascus voulait la voir à genoux. Elle encaissa et il recommença, frappant toujours plus fort. Il imprimait dans ses attaques une connotation bestiale. Il en bavait presque de plaisir tandis qu'il la voyait subir ces assauts incessants. Ses attaques paraissaient simple mais des millénaires de guerre l'avait forgé au combat. Il ne laissait aucune possibilité à son adversaire de pouvoir contre attaquer. En revanche, ces attaques étaient simples à bloquer. Il suffisait seulement d'avoir le bras assez fort pour supporter la pression de ce déferlement de puissance.

Les spectateurs rugirent quand ils crurent que l'ange s'était fourvoyé sur une parade mais il n'en était rien. Damascus riait, de ce rire démoniaque, dément, furieux. Pour son plus grand plaisir, la petite chose ailée résistait et le surprenait par sa témérité. L'ennemi acculé était toujours le plus dangereux et , dos à une paroi basaltique, l'ange parait avec autant de hargne que le démon frappait. La scène irréelle marquerait l'histoire de cette bataille. Le général martelait de son épée celles de l'ange. Et l'ange virevoltait, esquivait, parait et bloquait brillamment. Aux premiers instants de l'assaut céleste, cet être avait dut faire des ravages terribles dans les rangs démoniaques.


"Que ne t'ai-je combattu plus tôt !!!" hurla la Bête Rouge.

L'ange était redoutable malgré la fatigue et la lassitude qui se lisaient sur son visage. Mais pour le combattant qu'était Damascus, il offrait des failles invisibles même pour un guerrier entraîné. Le démon repérait ses écarts, ses défaillances, ses pertes d'équilibre et il assenait ses coups là où ça faisait mal, là où la capacité physique de l'ange peinait à encaisser. Il voulait entendre, sentir ses os craquer, il voulait rompre ses ligaments pour le voir s'affaisser. Mais l'être de lumière résistait encore et toujours.

Les deux combattants se faisaient face et aucun n'avançaient ni ne reculaient à présent. Toute la force du démon ne suffisait pas à pulvériser la volonté de cette superbe créature qui le visage crispé, tentait tout son possible pour passer à l'offensive.

Damascus était cruel et sans pitié mais reconnaissait le mérite et les talents guerriers. Il fendit l'air d'une ultime initiative et d'un coup de pied brutal, percuta le plastron de la fille pour la repousser.


"Regarde autour de toi ... Ne vois tu pas le côté obscur qui triomphe? Où est ta lumière? Tu t'éteins petit ange, rejoins nous et deviens une puissante parmi les puissants. Tu tiens à peine debout, ta bravoure mérite récompense et je suis prêt à t'offrir bien plus que ton seigneur. Te regarde t'il agoniser en ce moment même? Non il a déjà oublié le sacrifice des tiens, trop occupé à définir sa grandeur."

Le ciel s'était chargé de nuages noirs. Non pas noirs de pluie glaciale mais emplis de la suie rejetée par les volcans de la région dont les pics perçaient les cieux comme une offense à Dieu. Cette poussière volcanique fut déversée en masse sur le champ de bataille et l'air devint vite irrespirable. Mais pour les démons, cette densité suffocante leur rappelait leur 'chez eux'. Une couche sale recouvrit les légions de corps épars et les vivants ne furent pas épargnés non plus. Autant sur Damascus, les particules sales glissaient sur sa peau rouge pour s'écraser au sol, autant la blancheur lumineuse de l'ange, déjà souillée d'écarlate, prit une nuance grisâtre, augure triste d'un sort déjà défini.

"Tu doutes je le vois, rejoins moi."



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L'Enfer / Re : Lutte à mort au Pandemonium [PV Keleth]
« le: mardi 31 août 2021, 16:54:42 »
"Sais-tu qui je suis, démon?"

Non il ne le savait pas. Il avait quitté les Enfers depuis trop longtemps et les luttes dynastiques ne l'intéressaient pas. Depuis l'abandon volontaire de son statut d'archi-démon, Damascus se foutait de savoir qui régnait ou combattait pour le pouvoir des cercles infernaux. Le conseil n'était qu'apparence, bien évidemment. Tout un chacun voulait toujours être plus puissant que l'autre. D'où la mission délivrée par Aezarath d'ailleurs. Qu'était-elle sinon pour s'élever parmi les puissants? La jeune femme qui venait d'apparaitre n'était pas une simple démone influente. il se dégageait d'elle une monstruosité sans nom, bien plus intense que les pouvoirs d'êtres déjà supérieurs. Non, cette chose là était bien au-dessus. Damascus le sentait. Il pouvait comparer cette aura, ayant vécu au contact de Satan, son créateur. C'était il y a des éons mais il ne pouvait oublier la pression spirituelle de son "père". Celle-ci n'y ressemblait pas, elle était différente mais tout aussi dangereuse. il lui faudrait se méfier. Mais au contact de cette créature des abysses, sa propre aura s'éveilla malgré lui. L'antique démon ne se laisserait pas traiter comme un moins que rien. Bien qu'il décèle chez elle un danger comme il en a rarement affronté, il reste néanmoins curieux. Qui est-elle?

Autour d'eux, c'est la débandade. Certains ont réussi à fuir, la plupart des autres se terrent comme ils peuvent, cherchant l'abri de recoins ou de protections dérisoires. L'air lourd est devenu plus dense, plus pesant. Les yeux de Damascus rougeoient et une écume fumante s'échappe de sa bouche tandis que son essence originelle s'éveille dans ce corps trop faible pour la supporter.

Le crissement de l'épée qu'il tire de son fourreau dorsal résonne comme un glas funèbre. Bras tendu, la lame pointée vers l'inconnue, il lui tourne autour à distance de frappe. La place a tout lieu de devenir une arène de combat. il ne sert  à rien de fuir ce genre d'individu. Le combat parait inévitable et il compte bien l'emporter en ôtant au passage la vie à une maitresse infernale. Aezarath ne pourrait que lui en être reconnaissante d'ailleurs. C'est d'une voix aussi glaciale et sèche qu'il lui répond.

"Je n'aime pas le ton que tu emploies fillette."


Il continuait à lui tourner autour lentement. Ce n'était pas pour rien. Il analysait son assurance, l'économie de ses gestes, ses armes, son calme apparent. Oui il en était sûr, il s'agissait d'une redoutable gladiatrice. Mais lui aussi était un bretteur mortel. Des millénaires de guerre en avait fait une arme pure. Et même si son enveloppe actuelle ne pouvait restituer qu'une infime fraction de sa puissance d'antan, il demeurait toujours considérablement efficace. L'épée droite qu'il tenait était une arme de grande facture, forgée par un maître armurier pour trancher dans des chairs mystiques. Elle n'avait pas le pouvoir de Scylla, son épée infernale qui demandait en prix une énergie considérable mais elle restait quand même une bonne arme.

"Je te trouve arrogante ... N'as tu pas songé que je pourrai t'écraser facilement moi aussi?"

Il savait bien que non mais il devait lui répondre de la même manière.

"Je crois que ta tête va rouler au sol, ici même. Je boirai ton sang à la source, une fois ce joli cou débarrassé de ... cette bouille juvénile."

Il l'estimait beaucoup plus jeune que lui, de nombreux millénaires. Si elle ne l'avait pas reconnu, c'est qu'elle avançait dans l'ombre. Son dédain lui ferait peut être faire une erreur mortelle. Quoi qu'il en soit, il ne l'épargnerait pas. Mais la prudence était de mise. Comment une horreur pareille pouvait-elle arpenter les sols infernaux?

Sa première attaque fut parfaite. Après s'être abaissé en virevoltant, sa lame fendit l'air à hauteur des genoux de son adversaire. Il savait qu'il trancherait les os et les ligaments, la mutilant irrémédiablement. Le fil de l'arme ne cisailla que de l'air et Damascus pivota en remontant sa lame à la verticale. Le geste était rapide, trop pour un œil novice qui n'aurait rien comprit à cette offensive. D'ailleurs, les spectateurs présents ne comprirent pas eux mêmes se qui se passait. Là encore, la démone aurait dû être ouverte de bas en haut, de l'entrejambe à la tête mais cela n'arriva pas. Pour terminer, dans une rotation parfaite, Damascus entreprit de décapiter la fille. Il faillit réussir, la pointe de l'épée passant à un millimètre de la chair pâle de la gorge visée.

Trois attaques foudroyantes, trois échecs. Le démon glissa quelques pas en arrière, en garde, l'épée tenue à l'horizontale des deux mains, à hauteur d'épaule. Une position défensive redoutable destinée à rompre toute attaque frontale. Damascus réfléchissait à toute vitesse. Ses velléités de victoire rapide se délitant instantanément. Ça allait être difficile. Il douta même en réchapper. Il avait insufflé dans ces trois coups une vitesse phénoménale. Un démon de son niveau à lui aurait péri.

"Tu m'intrigues petite fille ... Et sais tu te battre aussi bien que tu es désagréable?"

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Arghhh, sauver les plus faibles  ;D
Une seule envie, lui couper les ailes!

Re-bienvenue!!

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Il resta plus longtemps qu'il ne l'aurait pensé le visage enfoncé entre les cuisses d'Alecto. La saveur sucrée qui en coulait de faisait que plus lui donner envie de continuer. Il la connaissait déjà par cœur et savait qu'elle était en proie à la damnation dès qu'il la touchait. Damascus ne s'était jamais demandé si autre chose que le glyphe en était responsable. La présence de la jeune femme à ses côtés était à présent une évidence habituelle comme si elle l'avait toujours été. Les millénaires d'existence du démon lui faisait relativiser l'importance de la proximité des relations. La genèse de leur histoire se perdait à présent dans le passé et seul comptait les objectifs du futur. Et même si dans ses plans, ce futur n'augurait rien de bon pour Alecto, il allait de l'avant car ses desseins étaient plus importants que tout le reste. Et pourtant, certaines choses changeaient. Durant leurs étreintes, il avait souvent éprouvé le besoin irrépressible de lui faire mal, de la mutiler, de l'entendre souffrir pour combler le chaos qu'était son essence de démon. Il avait toujours résisté, par souci de préserver cette enveloppe et cette âme fragiles. En cet instant où il prenait plaisir, même sournoisement à la soulager de ce désir physique, toutes ces horreurs et tortures avaient déserté son esprit. Alecto méritait une récompense pour ses attentions et il comptait bien honoré cette loyauté, sans toutefois poussé trop loin non plus. A donner trop et trop vite, le maitre perd la fidélité de sa chienne - citation misogyne d'Ashnard mais pourtant démontrable.

Damascus raffermit sa prise et décida qu'elle devait venir. Il accentua ses caresses et offrant à Alecto l'impression qu'il l'écoutait, enfonça son pouce dans le petit anus serré tandis qu'il atteignait la limite profonde que sa langue malmenait. Elle avait exiger plus et le résultat fut des plus divertissants pour les dizaines d'yeux curieux qui les observait. Alecto bascula la tête la première de l'autre côté du cheval et dû de conserver l'intégrité de sa tête au réflexe du démon qui la rattrapa par la cheville. A l'inverse des minutes précédentes, cette situation n'avait rien d'érotique. Damascus la laissa glisser doucement au sol avant de la lâcher et s'accroupit pour la regarder entre les pattes de l'animal.

"Alecto ..... ton corps commanderait-il à ton esprit? Ou bien cherches tu à t'échapper de mon étreinte? Si je ne suis pas assez bon, dis le moi."

Il sourit narquoisement. A l'évidence, Alecto allait balbutier un "messire" malheureux et rouge de honte, trouverait une astuce pour échapper au regard de son maitre.

"Rhabille toi! Nous baiserons plus tard. Tu méritais cette intermède. Prépare ta jument, nous partons."

Le démon s'affaira à terminer de seller son cheval qui pour la première fois, tenta de le mordre. Il s'agissait d'une juste revanche. Pour éviter de laisser sa compagne dans l'indécision, il ajouta quand même.

"J'aime ta fente, j'ai rarement goûté quelque chose d'aussi bon."

Il savait qu'elle ruminerait. Alecto voulait toujours plus et espérait à sa manière. Le démon s'en souciait un instant puis oubliait.

Quand ils furent prêts et après qu'il eut fermé son visage pour tuer dans l'œuf toutes éventuelles réclamations, Damascus, guidant sa monture par les rênes, passa en tête pour suivre le chemin qui serpentait entre les racines des arbres gigantesques. Au sol, la tiédeur était omniprésente et apportait un confort aux aventuriers. A croire que la pluie ne passait jamais les frondaisons car le tapis de feuilles épais qui jonchait le chemin était sec et amortissait leurs pas. Ils marchèrent, attentifs, un long moment dans ce décor surnaturel et végétal. Les chevaux suivaient sans renâcler, trop heureux d'éviter le poids de leur cavalier. Autour d'eux, l'entrelacement des racines formaient un labyrinthe inextricable sur lequel courait tout un écosystème merveilleux de petits rongeurs colorés à des insectes secrétant des substances lumineuses sous l'œil d'oiseaux de toutes tailles et aux plumages vifs. Les sols et troncs offraient des teintes brunes tournant parfois sur des orangés d'automne tandis que la verdure des hauteurs oscillait entre l'émeraude et le bleu turquoise. Les deux voyageurs étaient ridiculement petits lorsqu'ils passaient sous les arches millénaires et aussi épaisses que des murailles. Mais le chemin qu'ils empruntaient, lui, était encore plus vieux. Seules les feuilles le jonchaient. pas une pierre ni une racine ne le défigurait. Il semblait que la forêt avait grandi autour de lui, qu'il était le repère, le fil d'Ariane et qu'il ne fallait pas le perdre.

Avant la tombée de la nuit, ils atteignirent les hauts d'une ravine profonde dans laquelle le sentier disparaissait. Il s'en échappait des volutes fraiches, indiquant plus bas la présence de l'eau mais bien qu'il ne fisse pas nuit, l'obscurité régnait au fond. A cet endroit, les bois paraissaient beaucoup plus sombres qu'auparavant. Sur les pentes, les arbres étaient plus petits, plus gris aussi, comme recouverts de cendres. La limite de la verdure s'arrêtait à cette combe profonde qui n'appelait rien d'engageant.

Damascus n'avait aucune idée du temps qu'il leur faudrait pour la franchir et la carte indiquait des éléments sans notion de temps. Il repéra le trait qui signifiait la combe, loin, très loin de l'orée de la forêt qu'ils devaient atteindre.


"Allons-y, ne perdons pas de temps. Garde ta rapière à portée de main."

Le terrain s'avéra glissant et plus d'une fois, les chevaux glissèrent en hennissant d'effroi. Le contraste était flagrant ici par rapport au lieu où ils, où Alecto, avait établi leur camp. L'odeur de décomposition et d'humus était lourde dans l'air. Des nappes de brumes les isolaient l'un de l'autre par instant. C'est fatigués qu'ils atteignirent le fond. Un ruisseau rapide y creusait son lit, l'eau était claire mais les chevaux refusèrent de boire. La carcasse desséchée d'une grosse bête gisait tout près. Tout incitait à la prudence et pourtant l'attaque les surprit. Une pluie de fléchettes cribla les cuirs de Damascus sans les percer, et toute hurlante, une horde de petits humanoïdes se rua sur les deux intrus de tous les côtés. Ces petites créatures ne mesuraient pas plus de trente centimètres. Elles étaient nues, seulement couvertes de pagnes rapiécés qui ne cachaient pas leur maigreur. Leur peau était grise et leur visage étaient dissimulés derrière des masques de mort taillés dans de l'écorce. Ils étaient armés de lances de fortunes et de petites lames courtes. Seuls ils n'étaient rien mais en nombre, ils représentaient un danger mortel et ... ils avaient faim. L'épée du démon siffla et faucha les trois premiers, les coupant proprement en deux. Une nouvelle pluie de fléchettes vola et Damascus identifia des tireurs soufflant dans des sarbacanes.

"Evite les traits! Ils doivent être empoisonnés!"

La jument d'Alecto rua et une nuée de petits êtres fut propulsée dans les airs. Les petits corps brisés retombèrent au milieu des vagues de leurs congénères.

"Alecto bordel! Tue!"

Il la voyait, tout comme lui, débordée de toute part. Les petits monstres s'accrochaient à ses jambières pour la mettre au sol. Une fois encore elle allait devoir faire ses preuves.

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L'Enfer / Lutte à mort au Pandemonium [PV Keleth]
« le: jeudi 05 août 2021, 00:50:54 »
Enfoui au plus profond des cercles des Enfers se trouve un lieu où plus qu'ailleurs règnent la corruption, le chaos et la décadence. Bâti sur les fondations même de l'essence du Mal se dresse le Pandemonium, la citadelle infernale, capitale des démons, haut lieu de perdition depuis la chute de Satan et l'avènement du conseil des Archi-diables. Première et principale cité des forces noires, son gigantisme n'a d'égal nul part ailleurs. Fidèle à l'idée de Lucifer, son architecte, de créer un monde où le désordre ferait Loi , la cité arbore une cartographie éclectique où d'immenses et somptueux palais côtoient des montagnes d'immondices abritant des sous races de démons mineurs et autres créatures.  Dans les antichambres des juridictions maléfiques, on y fomente des prises de pouvoir, on commandite des assassinats, on œuvre à la résurrection du chaos ultime et surtout, chacun essaye de se hisser à une position supérieure en éradiquant durablement la concurrence.
Loin en dessous de ce vivier infernal, se trouve, occupant une caverne reculée, la forteresse d'obsidienne, demeure d'Aezarath, démone de premier rang et l'une des entités les plus vieilles des royaumes de douleur. Engendrée par Satan lui-même, elle avait occupée pendant des éons les marches du pouvoir et fut en son temps, maitresse et mère des principaux démons. Couvée par son "Père" et dévouée à l'accomplissement des desseins démoniaques, elle avait guidé des armées entières à la conquête des mondes de la surface, humains comme célestes. Son nom amenait la terreur et la souffrance et au sein de la suprématie des Enfers, elle était crainte et respectée. Peu pouvaient se targuer de s'être élevés à son niveau et les pouvoirs que lui avaient conférés son géniteur dépassaient l'entendement.

Mais tout avait une fin, et lorsque Satan tomba, il entraina dans sa chute ses généraux les plus loyaux et ses proches les plus fidèles. Aezarath en faisait partie. L'Ancien, responsable de l'éviction de l'Ange Déchu, prit les rênes infernaux et purgea les Cercles de l'engeance directe de son prédécesseur. Ce fut un carnage qui alla jusqu'à déséquilibrer les fondations du Mal. Nombreux furent les démons majeurs qui virent leur immortalité réduite à néant. Le Pandémonium fut le théâtre d'une guerre qui dura des siècles et qui aboutit à une victoire totale de l'Ancien. Pourtant, Aezarath échappa à son exécution. Retranchée dans sa citadelle imprenable que même l'Ancien ne put investir, elle fut condamnée à y passer le restant de son infinie existence. Bardée de défenses magiques, protégées par des sorts antiques oubliés, occupée par des armées de morts fidèles à leur maitresse, la forteresse noire était autant un spectaculaire ouvrage de défense qu'une prison éternelle.

Et cette éternité, Aezarath l'avait mise à profit pour cultiver sa vengeance. Derrière ses murs vertigineux, elle avait vu sombrer l'Ancien, banni par ses semblables, et remplacé par le conseil des Archi-diables. Eux aussi, elle les méprisait. Ils n'étaient rien face à elle et elle aurait put les éradiquer ... s'il ne formait pas une assemblée si puissante. Toutes les tentatives de déstabilisation de ce nouveau pouvoir échouèrent. Elle œuvrait dans l'ombre et ses espions lui rapportaient tout ce qui se passait là haut, loin au-dessus de sa caverne. Et c'est en apprenant une nouvelle dont l'écho n'aurait jamais dû lui parvenir qu'elle vit un terme à son emprisonnement. Car même si l'Ancien avait été banni, le nouveau pouvoir la considérait toujours comme une menace potentielle. Une rumeur circulait, seulement connue des têtes pensantes. Cette rumeur prétendait que l'Ancien, lors de l'affrontement ayant conduit à son bannissement, avait saigné. C'était bien évidemment ridicule et inconcevable. N'importe quel démon aurait ri de cette aberration. Et la rumeur ne s'arrêtait pas là. Il se disait qu'un démon suffisamment puissant avait pu récupéré, lors du combat, cinq gouttes de sang qu'il avait réparti dans cinq fioles qu'il avait cachées avant de succomber à ses blessures. L'une de ses fioles était réapparue au Pandémonium et le Conseil activait ses agents pour la retrouver. Une goutte de sang de l'Ancien représentait une arme à laquelle nul ne saurait s'opposer. Aezarath ne pouvait ignorer ce qu'elle venait d'apprendre. Elle étendit ses réseaux d'influence et d'informateurs, dépensa une fortune pour obtenir des renseignements, et après des recherches titanesques, localisa la fiole en premier. Celui qui la possédait n'était pas puissant mais immensément riche et toujours plus avide d'agrandir sa fortune. C'était un démon-marchand de premier ordre, protégé par des hordes de monstres. Sa demeure au cœur de la citadelle maléfique, dominait le quartier qui l'abritait. Aezarath avait engagé des tractations et le négociant vit en cette éventuelle transaction le moyen de devenir l'une des premières fortunes des Cercles mais aussi se débarrasser de cet encombrant artefact qui forcement attirerait l'attention du Pouvoir. Le seul problème était qu'Aezarath ne pouvait quitter son domaine. Il lui fallait un intermédiaire, une personne qu'elle connaissait bien et qui lui serait loyale. Elle avait une idée.




La démone, assisse sur son trône d'ossements angéliques figea son regard sur l'homme qui se tenait à quelques mètres devant elle.

"Damascus ... voilà bien longtemps que nous ne nous étions vus. je ne t'ai jamais oublié tu sais."

Damascus, jadis son amant, le plus puissant démon qu'elle ait connu, à part l'Ancien. Il avait magnifié de son aura les ténèbres des Enfers et sous sa domination, les légions célestes avaient été englouties par les armées noires. Mais comme mentionné précédemment, tout avait une fin. Des millénaires plus tôt, avant la chute de Satan, le puissant démon avait sombré dans une léthargie morbide et s'était réfugié dans un univers où l'ennui le terrassa. Il avait abandonné son statut quasi divin pour une existence incompréhensible. Une existence incarnée dans l'enveloppe de l'homme qui se dressait devant elle. Aezarath avait mit du temps à le retrouver après sa fuite des Enfers et à présent, elle le tenait.

"J'ai été blessée que tu m'abandonnes comme tu l'as fait. J'ai cru mourir de douleur."

Son discours venimeux était destiné à rappeler à Damascus qu'elle pouvait l'annihiler d'un battement de cils. Il n'avait plus ses pouvoirs ni sa force d'antan et même s'il restait redoutable, il ne faisait pas le poids. Elle lui exposa ses exigences sans vraiment entrer dans les détails du pourquoi. Elle ne pouvait pas lui dire que la fiole lui permettrait de renverser le Conseil des Archi-diables, d'en prendre la place et de rétablir le dogme de leur "Père". Néanmoins, le prix qu'elle lui proposait pour rémunérer son engagement était indécent. Damascus n'avait pas besoin d'argent, ni de biens, il possédait lui-même de vastes domaines et une citadelle dans les Enfers. Ce que voulait Damascus, c'était le libre arbitre, le choix de pouvoir vivre sans suivre les règles démoniaques. Aucuns démons ne le pouvait, ils suivaient tous le chemin de la souffrance et du sang. Et seul un démon du rang d'Aezarath pouvait lui accorder ce droit. En vérité, seule Aezarath, dernière gardienne des doctrines souillées et des secrets de Satan pouvait l'exorciser de cette voie.



Damascus n'avait pas le choix. Il dévisagea son interlocutrice. La démone était toujours d'une beauté stupéfiante mais qui cachait une cruauté sans nom. Dans cette enveloppe de chair qu'il s'était créé, il ne pouvait pas lui tenir tête. Sous son antique forme démoniaque, il l'aurait vaincue mais s'il devait invoquer cette ancienne forme, l'incantation drainerait son essence vitale jusqu'à la mort. Il accepta le marché d'autant plus que la récompense était prometteuse même si il se doutait bien qu'Aezarath tenterait de l'éliminer à l'issue.

Le contrat était simple. Il devait livrer un sarcophage à une adresse et rencontrer un démon qui lui remettrait une fiole. Ensuite, il devait ramener cette fiole à sa commanditaire. Sans savoir ce qu'elle représentait, ce contenant devait avoir une valeur colossale pour que la démone se démène autant pour se la procurer. Damascus franchit un portail scintillant qui le transféra dans un quartier luxueux de la capitale des démons. Devant lui, le sarcophage, magiquement camouflé en caisse en bois lévitait et suivait un parcours défini par les mages d'Aezarath. Damascus n'avait qu'à le suivre pour arriver à destination. Le Pandémonium n'avait pas changé, il y régnait toujours un bordel absolu. Depuis longtemps passé dans le monde des humains, Damascus n'avait pas suivi tous les chamboulements qui avaient bouleversé les Enfers. Qui dirigeait à présent? Quelles étaient les factions en présence? Il s'en moquait. Cette mission terminée, il retournerait à Nexus se saouler avec Tadéus, son riche associé humain.

Le démon suivit sa caisse jusqu'à une demeure luxueuse mais discrète, le lieu du rendez-vous. Bien qu'il y ait foule, l'endroit était noyé dans la masse. Damascus repéra aussitôt les spadassins et hommes de main du marchand. Un tel déploiement indiquait la valeur de l'échange. Un minotaure géant lui indiqua une porte et il entra dans l'enceinte de la demeure. il était attendu, les gardes savaient qui il était. Son interlocuteur attendait, imperturbable. Il s'agissait d'un démon qui ne dégageait aucune aura de puissance.


"Parlons peu" croassa l'hôte "Qu'as tu pour moi?"

"Ceci" répondit Damascus en passant la main sur le sarcophage. La magie de camouflage disparue et la boite mortuaire apparut comme elle l'était, richement ouvragée, faite de métaux aussi rares que précieux. Le couvercle s'ouvrit sans bruit, dévoilant le contenu : le corps d'un Séraphin, mort depuis bien longtemps et parfaitement conservé, ses ailes intactes repliées sous lui. Même son épée sacrée reposait sur sa poitrine.

Damascus en eut le souffle coupé. Sa valeur était inestimable. Rien ne pouvait justifier le don ou l'échange d'un trésor pareil. Comment Aezarath avait-elle put se procurer un Séraphin mort? Et plus encore, contre quoi s'en séparait-elle?

Le marchand était dans le même état que Damascus. Ses yeux brillaient d'une malsaine convoitise.

"Enfin ... il est à moi. Et voici pour toi, général déchu."

Damascus tiqua, l'autre savait qui il était. On lui tendit un coffret dans lequel se tenait une petite fiole à l'effigie d'un démon majeur du passé. Damascus rendit le coffret après avoir prit la fiole. Elle était chaude, quelque chose pulsait à l'intérieur et dégageait un pouvoir contenu par une magie antique.

"Va maintenant, rejoins ta maitresse et éloigne de moi cet objet qui causera notre perte à tous."

Curieux comme discours. Damascus trouvait que tout allait trop bien, trop vite. Mais peut être était-ce aussi simple que cela. Il devait rejoindre un point d'où les mages d'Aezarath le téléporterai à la citadelle d'obsidienne. Il ajusta son équipement de cuir sombre, s'assurera que son épée passée dans son dos coulissait bien dans son fourreau et sortit de la demeure du marchand. Aussitôt les gardes postés à l'extérieur s'éclipsèrent et deux démons-mages vinrent apposer des glyphes de protection primaires sur les murs de la propriété qu'il venait de quitter. La place sur laquelle il s'engagea grouillait de créatures et d'esprits mineurs. Il se fraya un chemin des épaules, sentant pulser contre sa poitrine la fiole qu'il avait glisser entre sa peau et son  justaucorps.

Soudain il s'immobilisa, une présence spirituelle monstrueuse s'imposa en ces lieux. les êtres réceptifs à la magie démoniaque gémirent de terreur et se recroquevillèrent sur eux-mêmes.

Damascus saisit la poignée de son épée. Non, tout ne serait pas aussi simple que cela ...

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