Les landes dévastées / Re : Les plus maudites des créatures
« le: dimanche 28 juin 2020, 19:57:34 »Ce passé de souffrance fut mis à jour, d’ailleurs, dès que son dos fut grossièrement lavé. Il y avait des marques de fouets encore vives, mais aussi de dizaines d’autres cicatrices plus anciennes qui partaient dans toutes les directions. Une, sur le côté de sa nuque, semblait être le vestige d’une tentative de décapitation. Leur seul nombre était presque effrayant. Sa peau, d’ailleurs, était d’une étrange couleur grise, dans différentes teintes plus ou moins foncées. Elle n’était pas due à la boue restante. Quelques unes de ses mèches de cheveux qui avaient été rincées par la même occasion, se révélèrent également blanc cendré — peu commun pour son âge apparent.
Il décida de se laisser faire, de laisser la magicienne nettoyer et refermer ses plaies. Seul un imbécile refusait une aide sans condition. Ce n'était pas du tout une brute sans intelligence. Il serra les dents lorsque la flèche fut retirée et la blessure cautérisée, mais ne ferma pas les yeux. Contrairement aux apparences, il ressentait toujours la douleur. Il avait juste appris à l’ignorer radicalement.
Se remettre du choc ne lui pris pas plus d’un instant. Poussant sur ses jambes puissantes, il se releva et se tourna vers la démone. Debout, il était encore beaucoup plus impressionnant. C’était un colosse musculeux qui dépassait Flint d’au moins deux têtes. Détail peut-être aussi troublant que le reste : son entrejambe. Au travers de sa fourrure pubienne blanche, pendaient deux verges immenses, l’une au-dessus de l’autre, devant des bourses massives.
Le mâle détailla, sans pudeur, le corps nu et blanc de Flint allongée dans l’herbe. D’ici, il sentait l’odeur de sa chair, et même son étonnante chaleur. Sa langue, aussi décolorée que sa peau, passa sur ses lèvres. Au même moment, Coka revenait.
Elle avait pris toutes ses affaires, et pour ne pas les mouiller, avait tout simplement fait le tour du lac en courant. Elle n’avait cependant pas pris le temps de se rhabiller.
— J’ai peut-être trouvée une potion qui pourrait… Mais ! Tu marches ! s’exclama-t-elle, ravie.
L’aventurière passa derrière le terranide et s’approcha de lui pour examiner de plus près ce qui avaient été des plaies saignantes. Sans même se retourner, avec un calme troublant, celui-ci la saisit par le bras. D’un même geste fluide et avec une souplesse presque surnaturelle, il la souleva du sol avant de la projeter dos contre terre devant lui. Il plaça aussitôt son pied nu contre sa gorge. Comme les doigts de ses mains, ceux de ses pieds étaient terminés par de terribles griffes noires.
Pour dissuader Coka aussi bien que Flint de bouger, il referma ses serres contre sa peau brune de la jeune femme.
— Qu’… que… s’essouffla-t-elle.
— Lave, fit la créature à Flint. Sinon.
Il appuya sur la trachée de Coka, coupant momentanément sa respiration. Elle n’aurait pas d’oxygène tant que la démone ne se serait pas décidée à obéir. Un peu de sang perla. C’étaient les premiers mots que le terranide prononçait. Il estimait ne pas avoir besoin de discuter davantage. Il fit un seul mouvement évocateur de la main vers sa propre entrejambe. Ses deux gros sexes, maculés de boue, se prêtaient en effet bien au nettoyage.