Identité : Sven le maraudeur.
Âge : 29 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Humain.
Portrait
Sven est avant tout un criminel. Nexus le recherche pour le meurtre d’un seigneur et de sa famille, ainsi que les nombreux assassinats des chevaliers, et autres mercenaires lancés à ses trousses. Il est habillé d’une armure de maille la plupart de temps, décoré d’un tissu sombre mentionnant l’enseigne de sa famille ruinée. Il a également toujours à ses côtés sa grande hache, une arme ancienne et enchantée qui ne s’use jamais, et dont on raconte qu’elle est suffisamment tranchante pour percer l’armure des dragons. Pourtant, Sven s’en sert pour tuer les hommes.
Obnubilé par l’idée de n’avoir aucune contrainte, Sven parcourt Terra seul, pillant et vendant ses prises, parfois vivantes, au plus offrant. Il garde tout de même en mémoire son éducation noble, mettant un poids d’honneur à ne jamais reculer devant un combat, massacrant ses poursuivants les uns après les autres. L’argent ne l’intéresse pas plus que cela, et l’idée de servir auprès de quelqu’un le répugne complètement.
De prime abord, on ne peut clairement pas le qualifier de sympathique. C’est un homme brutal, presque primitif dans son comportement, qui n’aime guère qu’on lui fasse la leçon sur la justice, le bien ou la morale. Ces idéaux nobles, il les trouve parfaitement absurdes, aussi stupides que l’idée d’une reine sur le trône. Pour lui, les jolies filles ne devraient ouvrir la bouche que quand elles voient une queue, une véritable devise à ses yeux.
Mais n’était-ce pas une forme de défi que de vivre ainsi ? Sven plaisantait souvent sur le fait qu’il pourrait prêter serment à qui pourrait le vaincre en duel, ce qui n’était encore jamais arrivé. Ne le croyez pourtant pas stupide. Derrière ce visage bien taillé, empli d’une beauté sauvage et brutal, aux cheveux sombres et à l’expression ténébreuse, se cache un esprit rusé, au caractère froid et aussi brute que son expression. Ce n’est pas pour rien qu’une belle somme a été mise sur sa tête, et combien de têtes de chevaliers avait-il en trophée ? Lui-même en a perdu le compte.
Histoire
Il était une fois dans l’ouest de Terra, bien loin des riches villes et plus encore de la prospère Nexus, des terres extrêmement reculées où des hommes hardis, vétérans des guerres anciennes, s’y étaient établis. Bâtissant une seigneurie à partir de leurs nobles titres, hérités de leurs anciens faits d’armes, ils avaient construit un grand manoir aux pieds d’inhospitalières montagnes enneigées. Bien des siècles après, on établissait des hameaux, on cultivait la terre, dans un environnement rude, en un domaine ni vraiment riche, ni complètement miséreux.
Le nom même de cet endroit n’existe plus. Le peuple y vivant encore a désormais presque oublié le nom des seigneurs, Mirrah, et leur manoir tombé en ruine voilà bien dix ans de cela. A l’époque, le domaine était dirigé par le chef de famille, un grand homme sec et rude, père de trois garçons de bonnes carrures. Pourtant, on appelait bâtard le plus jeune des trois, fruit très probable d’une sauterie de couloir avec une servante anonyme. Sven était son nom. Le moins grand en taille, mais certainement le plus doué dans le maniement des armes.
Le seigneur des lieux en tirait un profond affront. Ce n’était pourtant pas un mensonge, ou de fausses rumeurs, si bien qu’il traitait avec une rudesse redoublée son fils bâtard, lui infligeant les traitements et les entrainements les plus durs. Pourtant, Sven était le meilleur des trois. Ce qu’il perdait en hauteur, il le gagnait en muscles et en vitesse, ce qu’il perdait en endurance par les mauvais traitements, il le gagnait en dextérité.
Mais finalement, les trois garçons furent destinés à devenir chevaliers. Les dignes héritiers de la maison Mirrah, dont le peuple en chantait les louanges pour défendre leur carré de terre balayé par les vents froids. Sven était le moins célèbres des trois, car il restait discret, parlant peu et s’isolant autant qu’il le pouvait. Le bâtard était devenu un excellent jeune homme, la mâchoire volontaire, les cheveux ras fermement tirés en arrière lui donnant un charme primitif, et l’air en permanence sombre. Un authentique charme ténébreux qui faisait retourner les servantes dans son dos.
Un charisme que son père n’accepta jamais. Les coffres du manoir cachaient secrètement le grand trésor familiale, une grande hache de l’ancien temps, dont on disait qu’elle détenait le pouvoir de la foudre capable de briser les écailles du dragon. Jamais son métal ne s’émoussait, demeurant exceptionnellement tranchant, et son manche de bois étrangement sombre semblait épargné par le temps. Seul le meilleur héritier était capable de clamer ce bien légendaire lorsque son père le reconnaitrait comme un homme.
Ce fut par un magnifique matin d’hiver que l’histoire changea. Le vieux seigneur désigna l’ainé de ses fils, et son favori, comme digne héritier de sa maison, lui remettant de ce fait la hache pourfendeuse de dragon en cadeau. Le second fils fut également couvert de cadeau, et gratifié d’une portion de terre. Quant à Sven, il ne fut même pas convié. Que pouvait-il espérer désormais, lui le fils qu’on ne reconnaitrait jamais, sinon comme un banal chef de garde, à jamais dans l’ombre de ses frères ?
Le fils ainé, ne put jamais se servir de cette belle hache nouvellement acquise. Libérant enfin ses émotions, ivre de frustration et de rage, Sven entra au beau milieu du banquet, égorgeant son demi-frère avec un couteau. Pour lui, cette soirée était l’humiliation de trop. Il récupéra la hache et, méthodiquement, massacra les convives les uns après les autres, éteignant à jamais le nom de Mirrah en une seule nuit. Jamais il n’avait fait parti de cette famille, et il n’éprouva aucun chagrin, si ce n’est le soulagement d’en avoir terminé avec les obligations familiales.
Existe-t-il pire crime aux yeux du royaume que d’anéantir sa propre famille ? La journée suivant le massacre, Sven quitta définitivement la région, abandonnant l’armure de plate familiale pour revêtir un ensemble de mailles sombres, plus pratique pour le voyage. Il se coiffa d’un sinistre masque de métal, normalement destiné à humilier les déserteurs et les criminels. Ce qu’il devint. Quand la nouvelle parvint à Nexus quelques semaines plus tard, la couronne ne tarda pas à placer un avis de recherche sur le monstre bâtard ayant massacré un seigneur inféodé.
Oh, ils furent nombreux, les mercenaires et les nobles gens d’armes à partir à ses trousses. Aucun ne revint. Sven se forgea une solide réputation de combattant hors pair, pillard et tueur de chevalier, voyageant seul, vivant de rapines et de rançons. Car il était une brute, un maitre combattant impitoyable au caractère froid et autoritaire. De ce fait, la vie de chevalier ne l’intéressait pas. Les serments d’honneurs, les cérémonies, les obligations envers les faibles, il trouvait cela complètement absurde.
Toutefois, une seule chose l’intéressait : la liberté de faire ce que bon lui semblait. Sven s’était endurci, aguerri au fil des combats, et sa carrure d’un mètre soixante seize n’avait pas une once de graisse. La lourde hache n’était plus un fardeau, et ses bras musclés la maniaient désormais parfaitement, lui permettant de prendre par la force ce dont il avait besoin. Son visage n’avait guère changé, dur et carré avec une chevelure maintenue rase sous son masque de métal.
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