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« le: mercredi 12 septembre 2018, 09:06:39 »
Cette histoire de collier me rendait terriblement anxieuse. Il y avait, d'un coté, cette idée que je devrais porter ce signe distinctif autour de mon cou en publique. Un signe loin d'être anodin, puisqu'il constituait, à mes yeux en tout cas, la preuve que j'étais une sacrée perverse, et que je le montrais à tous le monde ! Évidemment, seulement Leslie et moi savions cela, et elle avait raison, les gens n'y verront qu'un accessoire... Je me mis à rougir faiblement. Le pensait-elle vraiment, quand elle disait qu'il m'allait bien ? Je ne pu m'empêcher d'avoir un petit sourire discret, heureuse d'entendre son compliment. Je faisais confiance à Leslie. Si elle estimait que ça se passera bien, alors tant mieux, j'accepterais volontiers sa thérapie.
A ce propos, cela dit, le flou continuait de planer, et je ne savais toujours pas de quoi il s'agissait en dehors de ce collier. En tout cas, elle estimait que j'étais encore loin de mériter de l'enlever... ce que je comprenais parfaitement. Ses doigts glissaient sur ma peau, des effleurements tout à fait banals, mais qui me chatouillait suffisamment pour me faire frémir... et pour m'exciter. J'essayais de faire comme si de rien n'était, mais j'aimais le contact de ses doigts, léger et délicat. Mon imagination s'activait irrémédiablement, à immiscer des scènes érotiques dans mon esprit, où les caresses de Leslie filaient sur mon cou, et descendaient sur ma poitrine pour me pincer les tétons. J'avais de plus en plus chauds, les joues rouges, le regard fixé dans ceux de mon amie, en m'efforçant d'écarter ses pensées salaces du mieux possible. Ce qui était peine perdu, quand elle se pressa contre moi pour me faire un câlin.
« Leslie... »
Je me sentais un peu honteuse, honteuse d'être autant excitée par un simple câlin, mais la proximité de Leslie contre moi, la chaleur de son corps, sa douceur, son odeur, j'étais tout simplement subjuguée. J'avais envie... j'avais tellement envie de lui sauter dessus et de l'embrasser ! Résister à mes pulsions étaient une terrible épreuve. Je la serrais quand même contre moi, encore vêtue de mon maillot de bain, tout à fait banal, composé d'une unique pièce bleu marine, qui moulait généreusement ma poitrine. Même lorsqu'elle quitta mon étreinte, ses petites caresses me faisaient fondre de désir, peu à peu. Je trépignais sur place, remuant de droite à gauche, de plus en plus excitée. Savait-elle tout l'effet qu'elle me faisait ? Était-ce une sorte de test, pour voir si j'allais craquer ? Cette perspective parvint à me donner la force de résister, à ne pas céder au désir qu'elle suscitait en moi, et à continuer d'essayer de penser à autre chose qu'à ses mains caressant mon corps dans ses recoins les plus intimes. Je voulais réussir ce test, et qu'elle soit fière de moi, lui prouver que même si j'étais une perverse, mon cas n'était pas si désespérée. Si seulement je savais à quel point je me berçais d'illusions...
« Oh, oui ! C'est une super idée ça, j'ai très envie qu'on aille ailleurs, changer d'air... et ... qu... h-hein !? »
Mon enthousiasme à l'idée de passer du temps avec Leslie, à nous divertir entre amies sans arrière-pensées, s'effaça bien rapidement lorsqu'elle me posa son ultime question. Avais-je bien entendu ? Il était vrai que nous n'avions plus vraiment reparlé de cet incident, depuis... mais, quand même, c'était un peu osée de dire ça ! Ou alors j'étais juste gênée qu'elle ai mis le doigt dans le mille, sur le fait que j'avais vraiment aimé ça. Elle attendait silencieusement, et m'observait de son regard inquisiteur, au point que je baissai naturellement les yeux. Elle avait beau avoir un ton neutre, je pouvais ressentir son aura autoritaire, presque supérieure, dans son attitude. Ça me mettait mal à l'aise, en quelque sorte... ou plutôt, pas de manière négative, mais avec cet étrange sensation que je me sentirais beaucoup mieux si je me laissais aller à lui répondre, à m'abandonner à elle...
Je n'avais d'autre choix que de lui répondre. La vérité, c'était que j'avais adorée notre rencontre hier, et pour être honnête, rien que d'y repenser, j'en devenais toute excitée. Mais, en reparler serait pire, bien pire, j'en avais bien conscience, c'était une pente glissante sur laquelle je n'aurais plus aucune prise, et où Leslie serait mon seul filet de sécurité. Elle attendait ma réponse, de toute façon, je n'avais d'autre choix que de la lui donner.
« Leslie, je... je ne veux rien te cacher, tu sais, je ne veux pas qu'il y ai de secret entre nous. Tu veux m'aider, et je t'en suis très, mais alors vraiment très reconnaissante ! Donc, je... je vais être honnête avec toi... »
Ma confession fût plus difficile que prévue. Je pris une profonde inspiration, et décida de me jeter à l'eau.
« J'ai vraiment adorée ce qu'il s'est passé entre nous hier. Je le regrette profondément, oui, et j'en ai honte, mais j'ai quand même adorée. Quand j'ai embrassé tes pieds, ça m'avait toute excitée, et... mais ça, tu as du le remarquer, quand je ne pouvais tellement plus me retenir que je me suis masturbée, et que j'ai... joui... beaucoup, devant toi... j'ai vraiment cru que ce serait la fin, entre nous, mais quand tu m'as dis que tu me comprenais... et, et quand nous nous sommes embrassée... que tu as commencé à prendre soin de moi... j'ai encore perdu pied... les caresses de ta langue m'on rendu folle... j'ai adorée... et je me suis masturbée, encore, sur ton visage... quand je l'ai bloqué entre mes cuisses, et l'ai appuyé contre mon sexe... j'ai eu l'impression de me servir de toi... mais... sur le coup, c'était si bon ! ... Mon corps se souvient encore de ta langue, de tes lèvres, de ces délicieuses sensations, et de ce fabuleux orgasme... intense... jouissif... »
Plus je parlais, plus mon visage devenait rouge vif de gêne, de honte, et d'excitation. Je reculais autant que possible, me pressant contre le casier, comme si je voulais m'y faire absorber, et disparaitre de sa vue. Mais, je continuais de lui parler, de lui raconter. Chaque mots prononcés ne faisait que monter mon excitation d'un cran, et au fil de mon témoignage, elle grimpait, grimpait, grimpait... Je me trémoussais sous ses yeux, incapable de tenir sur place, serrant mes cuisses l'une contre l'autre pendant qu'un fin filet de cyprine coulait entre elles. Je mouillais, comme une perverse, mais ce n'était pas tout. Mes tétons durcis pointait insolemment à travers le tissus de mon maillot, et je me mis à les caresser doucement, à me peloter les seins même, en la regardant, le regard involontairement suppliant. De toute évidence, rien que d'en parler me rendait folle ! Je me caressais tout en parlant, ça, je ne pouvais pas m'en empêcher, mais au moins, j'arrivais à garder mes mains pour moi, et à ne pas lui sauter dessus... tout en subissant son regard inquisiteur. Cela rendait le tout plus excitant encore, mais également plus lourd de conséquence. Sans dramatiser, mon destin était entre ses mains. Et je ne savais pas ce qu'elle allait en penser.