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Messages - Princesse Akane Shimada

Pages: [1]
1
Prélude / Re : Princesse Akane Shimada [Validarthée]
« le: lundi 06 mars 2017, 16:06:21 »
Merci pour les messages de (re)bienvenue et la validation.

2
Prélude / Princesse Akane Shimada [Validarthée]
« le: dimanche 05 mars 2017, 23:14:37 »
AKANE SHIMADA

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Akane Shimada, princesse du royaume d'An'tai

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Généralités

Identité : Princesse Akane Shimada
Âge : 29 années
Sexe : Femme
Race : Humaine
Sexualité : Bisexuelle
Expérience : Basse
Statut : Officiellement célibataire



Physique & équipement

Tout comme son peuple, Akane Shimada ressemble typiquement à une femme japonaise. Les premiers clichés, bien vrais cela dit, nous rapportent une femme d’une taille d’un mètre soixante-six avec de longs cheveux bruns attachés en queue de cheval. A ce niveau ci, un joli ruban à motifs et de couleur jaune orne sa crinière. Lorsque cet ensemble vole au vent, le spectacle est absolument magnifique à voir. Le visage de l’héritière du trône d’An’tai semble plutôt harmonieux. Bien qu’à part ses lèvres et le contour de ses yeux, elle ne se maquille pas, sauf lors de grandes réceptions ou soirées dansantes. Cette femme n'a pas réellement besoin de se mettre en valeur, son charme omniprésent et sa beauté naturelle suffisent.

Sereine et calme, il est bien rare de la voir exprimer des émotions négatives sur son visage. Par conséquent, n’imaginez pas des rides là où il n’y en a pas ! Oh, bien entendu, celles de son doux et angélique sourire peuvent être perçues. Par-là, il faut comprendre que la princesse de l’Empire passe plus de temps à sourire qu’à être en colère. Après tout, ne dit-on pas qu’une femme en colère ce n’est pas beau ?

Le corps d’Akane, bien que svelte en apparence, est pourtant relativement bien musclé et entretenu grâce notamment à de la gymnastique quotidienne. Cela dit, il semble bien peu probable de voir ses abdominaux ou ses biceps ressortir comme on pourrait l’observer chez une bodybuildeuse. Elle ne doit pas être gênée par trop de masse, privilégiant rapidité, dextérité et agilité lors de ses quelques combats, qu’ils soient à mort ou non. Seiastu, sa maîtresse et son amante, lui apprit à prendre soin de son corps.

Quelques cicatrices, surtout des coupures dues à quelques lames bien curieuses, parcourent sa peau légèrement hâlée au soleil. Bien que la technologie d’An’tai pourrait les effacer, ces marques resteront à vie, elles représentent l’expérience de ses batailles. La chose la plus visible, vu le peu d’étoffe qu’elle porte, est le tatouage qui embellit son épaule et son bras droit. Il est transmis de génération en génération, ayant un rapport avec les quelques pouvoirs qu’elle possède.

L’équipement de cette femme est assez varié. L’on peut y retrouver un arc avancé, des flèches perçantes, deux dagues dérobées, quelques élixirs et consommables sans parler d’une paire d’appareils technologiquement en avance sur les autres royaumes. Le plus surprenant reste ses jambières, des espèces de prothèses lui permettant de grimper et de sauter plus haut, plus loin en fournissant moins d’effort. Pour finir, lorsque la princesse héritière se trouve au sein de son Empire, sur ses terres sacrées, elle est capable de contrôler la nature environnante.



Personnalité & caractère

L’ainée de la famille Shimada, héritière d’un empire assez important dans le poids de Terra, a les épaules lourdes de responsabilités depuis sa simple naissance. Ses devoirs envers ses terres et son peuple représentent une part importante de sa personnalité. Bien qu’elle ait été élevée dans ce sens, Akane décide elle-même de ce qui est juste ou non, bon ou mauvais. Ses paroles et ses actes ont plus d’importance que ceux de son père, l’Empereur, c’est pourquoi chaque décision prise est mûrement réfléchie avant d’être appliquée.

En ce qui concerne sa personnalité plus étendue, cette femme et son esprit sont assez ouverts. Capable de participer à de nombreuses conversations, elle n’a aucun mal à s’adapter en fonction de la situation et du contexte. Elle respire la joie et la bonne humeur dans un cadre plus privé, comme par exemple lorsqu’elle se retrouve seule avec son amante ou sa sœur. La princesse a du mal à entretenir la relation amoureuse avec Seiastu, si cela venait à s’apprendre, la shogun serait exécutée et même la jeune femme toute-puissante ne pourrait rien y faire. La loi est la loi.

Néanmoins, Akane n’est pas facile à vivre lorsqu’il s’agit de son caractère militaire. Très formelle, protocolaire et pragmatique, si elle ne naquit pas princesse, sa voie de shogun aurait été toute tracée. Stratège dans l’âme, la princesse agit parfois de manière impulsive, se jetant dans la mêlée si ses émotions viennent perturber son jugement comme lorsque la guerre éclaire contre les nagas eut lieu. Pour protéger et sauver quelqu’un de cher à ses yeux, elle serait capable de remuer cieux et terres quitte à y laisser la vie. En plus d’être l’héritière d’An’tai, la Shimada exerce la fonction de commandante suprême des armées, ajoutant encore plus de poids à ses épaules chaque jour.



Histoire


Introduction


L’Empire d’An’tai, de la capitale du même nom, se situe entre le territoire de Tekhos et la dictature d’Ashnard, il s’étend sur un épais massif montagneux et au niveau de l’océan. Bien que le pays soit plus petit que la majorité des autres sociétés, que ce soit en terme de superficie ou de population, An’tai bénéficie d’un commerce florissant grâce aux échanges maritimes et d’une protection particulièrement efficace contre les envies de conquêtes de leurs voisins, les pics et les cols étant très difficiles d’accès. Les traditions de ce pays légendaire remontent à des temps immémoriaux, elles seraient comparables au Japon d’antan. Les spéculations sont nombreuses mais la plus probable pourrait être qu’un groupe du peuple nippon voyagea sur Terra et s’y installa, formant ainsi cette communauté.

Malgré ce nom d’empire, ce dernier n’est absolument pas belliqueux et considère les autres civilisations avec bien peu d’égard. Par exemple, pour voyager à An’tai et dans ses territoires, il faut obtenir un visa. Dans le cas contraire, ladite personne sera expulsée et renvoyée jusqu’à la frontière. L’architecture est également typiquement japonaise, comme ce qui est des armes, vêtements, croyances, etc. Malgré tout cela, l’Empire d’An’tai possède une technologie relativement avancée mais très discrète, souhaitant conserver son patrimoine des siècles passés. Oubliez-les gratte-ciels immenses d’acier, la pollution environnante, l’asphalte sur des kilomètres… Il n’y a rien de tout ça.

Bien qu’elle ne se soit jamais fait directement attaquée, cette civilisation reposait et repose toujours sur un important héritage militaire où l’art du combat se trouve être une pièce maîtresse. L’Empereur prit soin d’éduquer ses deux filles, leur choisissant les meilleurs généraux pour l’entrainement martial et spirituel. Ce dernier commença très tôt, bien avant leur dixième anniversaire. Les Shimada gouvernaient cet empire depuis des siècles, si ce n’était des millénaires et un jour, l’aînée, Akane Shimada, deviendrait l’impératrice à la place de son père. Mais cet homme ne prévoyait pas de mourir prochainement, bien évidemment !

Les deux jeunes femmes se distinguèrent par leur personnalité et leurs envies, l’une rêvait de liberté, oubliant ses devoirs envers son père, tandis que l’autre fut fidèle, loyale et dévouée. Akane noua des liens particuliers avec sa formatrice, son mentor, Seiastu Atashi. Il s’agissait d’une générale, bien que lorsqu’elle prit sa disciple, l’officier n’était pas si hautement gradée. Tout en formant la première née de la famille, les deux femmes, dont l’écart d’âge ne constituait pas une limite, se nouèrent peu à peu d’amitié, de complicité, jusqu’à tomber amoureuses l’une de l’autre.

Cependant, cet attrait ne fut pas un frein pour la maîtrise des arts martiaux et ses obligations. La relation qu’elles menèrent se fit toujours dans la discrétion la plus totale, si l’Empereur l’apprenait un jour, il exécuterait sa générale sur le champ et sanctionnerait sa fille. Ce lien étroit, celle de l’enseignante et de l’élève, leur permit à toutes les deux de cacher leurs vrais sentiments au reste du monde. Qu’elles passent beaucoup de temps ensemble ne surprenaient personne et leur supercherie fonctionnait à la perfection, même encore aujourd’hui.

Akane Shimada était respectée à travers toutes les terres de l’Empire, ses faits d’armes mais aussi sa politique tournée vers la paix, l’entraide et le partage entre les autres sociétés de Terra. Agissant à la fois comme une redoutable guerrière mais également en émissaire de son peuple, son nom pouvait s’étendre jusqu’à Nexus, Ashnard, Tekhos, Herzeleid, Edoras et bien d’autres.




I.   Les Cerisiers en Fleurs

La jeune femme, âgée de vingt-trois ans à cette époque, se mit à genoux devant l’autel de sa mère. Sa tête se baissa, comme pour saluer l’esprit de la défunte, avant de murmurer quelques doux mots. Fujiko décéda en mettant la sœur d’Akane au monde, cette dernière regrettait de ne pas avoir connu sa mère vu que seulement trois années séparaientt les deux sœurs.

Akane prenait soin d’honorer sa mémoire chaque année comme le reste de sa famille. Seiastu se trouvait à ses côtés, aux côtés de sa future impératrice. A cette époque-ci, les deux femmes ne se fréquentaient pas de manière intime, même si l’une comme l’autre se virent nues plus d’une fois sans partager la couche et la couette. L’élève et sa maîtresse apprenaient chacune l’une de l’autre. Onze années les séparaient, ce qui donne approximativement trente-quatre ans à l’officier.

« Ne pas l’avoir connu me laisse un vide profond qui jamais ne sera comblé. Avoir grandi avec les domestiques ne m’a pas apportée l’amour dont j’avais besoin. Aujourd’hui encore, elle me manque. Enfin, non, il ne s’agit pas d’un manque car je n’ai jamais pu apprécier sa présence. »

La jeune apprentie se confiait régulièrement à son mentor et ce sur de nombreux domaines. Seiastu faisait preuve d’une grande sagesse et se tenait toujours auprès de sa dévouée disciple.

« Ta mère serait fière de toi, Akane. Pour le peu que je l’ai connue, je peux te l’affirmer. »

En cette période de printemps, tous les arbres de la région étaient en fleurs. De grands et magnifiques cerisiers ornaient une grande partie de la cour dédiée à la femme de l’Empereur. L’héritière se releva lentement et se retourna vers sa future compagne, lui offrant un bref sourire mais sincère. Le vent souffla à ce moment ci, faisant voler les cheveux bruns de la belle jeune femme. Cette scène fit chavirer le cœur de la maîtresse d’armes, cette dernière ravala sa salive avant de lentement hocher la tête.

Soudainement, plusieurs gardes impériaux firent irruption, gâchant ainsi la beauté de la scène. Au nombre de trois, ces guerriers pouvaient être facilement comparés à de puissants samurai, même si leurs devoirs diffèrent. L’un d’eux s’approcha davantage et salua les deux femmes en s’inclinant en avant.

« Princesse, Générale, l’Empire est sur le point de subir une attaque d’Ashnard. Une légion est en marche, ils atteindront la ville de Keiko dans la soirée ! »

« Comment ?! Mais c’est impossible ! Ils auraient dû être repérés dès le passage du col ! Que s’est-il passé ? »

L’officier, aussi appelé shogun, semblait plus que perplexe. Quant à Akane, celle-ci semblait légèrement ailleurs, dévisageant les hommes un à un. Son instinct lui murmurait que quelque chose ne tournait pas rond, même si c’était vrai, un simple message aurait suffi, pas des guerriers en armure lourde. L’un d’entre eux fixait constamment l’héritière du trône, obnubilé par sa présence.

« Puis-je avoir votre nom, garde ? »

Demanda la jeune femme sur un ton plutôt calme alors que la situation fut des plus alarmantes. La réponse tardait à venir. Pourtant, rapide elle aurait dû être. Tout le monde connaissait son propre nom, il ne fallait pas autant de secondes afin de s’identifier. Seiatsu comprit rapidement où voulait en venir son apprentie. Cette dernière jouait la carte de la méfiance et de la prudence et l’on ne pouvait pas lui reprocher, loin de là. Les trois inconnus se dévisagèrent et puis, soudainement, se mirent à charger les deux femmes. Habile et particulièrement forte, l’officier se saisit de son katana, le dégainant à la vitesse de l’éclair pour finalement trancher la tête du premier assassin.

Akane ne possédait pas ses armes en cet instant, le fait de les avoir avec elle aurait pu être considéré comme un affront envers le repos de sa mère. Cette première était sûrement la cible de ce petit groupe de tueurs. D’ailleurs, l’un d’eux écarta la plus menaçante tandis que l’élève se retrouva nez à nez contre son adversaire. Les enseignements de sa sensei allaient enfin pouvoir lui servir à quelque chose. L’assaillant s’apprêtait à donner un coup de lame à la princesse, elle ne chercha pas à l’esquiver mais plus à la dompter. De la paume de ses mains, l’attaque s’arrêta, bloquant le tranchant avec brio.

Profitant de la stupeur de son adversaire, la disciple lui fit un croche-patte. Il tomba sur le dos, poussant un gémissement de douleur. Il tenta de se relever rapidement mais à peine sur ses genoux, Akane, dans toute sa magnificence, offrit un coup parfait. Son poing déchira l’armure au niveau du torse et transperça littéralement le corps de son ennemi. Du sang jaillit sur son visage alors que, de l’autre côté de la poitrine du bandit, entre ses doigts se tenait le cœur écarlate encore battant. Il ne s’agissait pas d’une force surhumaine mais de techniques de combat, violentes et pour la plupart mortelles.

Pendant ce même temps, Seiatsu en avait fini avec son adversaire. Le duel ne dura que quelques secondes. S’attaquer à ces femmes était purement suicidaire, les malfaiteurs ne comprirent pas ce qu’il venait de leur arriver.

« Des assassins envoyés par nos ennemis, les ennemis de tous. »

« Qui sont-ils, sensei ? »

« Ils appartiennent à la Guilde des Assassins et peuvent travailler pour le meilleur offrant. »

« Nous ne découvrirons jamais qui les a envoyés alors. »

« J’ai bien peur que non. Il pourrait très bien s’agir d’un comploteur au sein de notre Empire comme celui d’une autre civilisation. Nos terres sont très jalousées à cause du portail avec le monde de Chikyuu. »

« J’aimerais bien m’y rendre un jour, m’accompagnerez-vous ? »

« Les humains de ce royaume parallèle ne prennent pas soin de leur planète, tu serais déçue. Mais, si là est ton souhait, ma jeune élève, nous irons avec l’accord de ton père. »

« Autant dire que nous n’irons jamais dans ce cas... Mmmhh… Que la poussière retourne à la terre… »

Ces derniers mots firent légèrement trembler le sol. Les racines des cerisiers viennent se saisir des cadavres, les enterrant profondément et se nourrissant d’eux comme si qu’il s’agissait de nutriments. Les bêtes, comme les vers et autres insectes, habitants des sols en profitèrent également à cœur joie. Etait-ce là l’un des pouvoirs des Shimada, de la famille impériale ? Seiastu semblait assez étonnée du pragmatisme dont pouvait faire preuve sa disciple, surtout pour quelqu’un de son âge, mais elle n’en fut que plus ravie. Akane possédait toutes les qualités pour prendre le trône d’or de son père.




II.   Le Dragon du Vent du Sud

Plusieurs années passèrent, amenant leurs différents lots d’aventures mais qui n’eurent que bien peu d’importance. L’Empire d’An’tai prospéra jusqu’à ce jour. La tempête s’abattait sur la côte océanique, il pleuvait des cordes, les vagues ravageaient les falaises et les plages des quelques villes importantes. Aucun bateau ne fut autorisé pour sortir. Tout ceci semblait bien trop surnaturel au goût d’Akane qui surveillait depuis les hautes montagnes. Les éclairs fendaient le ciel à l’horizon, cette vision apocalyptique ne présageait rien de bon à venir. L’héritière se tourna vers l’un des sorciers qu’elle convoqua et l’interrogea du regard, il posa un genou à terre et se mit à parler en baissant la tête.

« Princesse, nous devons appeler les Dragons. Vous en avez le pouvoir, tout comme votre sœur. Eux seuls pourront nous aider face à cette menace. »

« Laissons-les en dehors de cette affaire pour le moment. Le dragon du vent du Sud et le dragon du vent du Nord ne seront dérangés qu’en cas d’extrême nécessité. »

« Vous le savez, Princesse, vous le ressentez aussi… Cette tempête n’a rien de naturelle. Un mage malfaisant en est à l’œuvre. »

« Vous avez raison, Hidekazu, mais mon père n’approuverait pas. »

La jeune femme brune se mit à faire les cents pas dans la grande pièce, Seiastu se trouvait non loin, adossée à un mur, mais n’interférait pas avec la discussion. Même s’il s’agissait de sa sensei, il n’était pas de son devoir de prendre de telles décisions sauf si la princesse le lui demandait. Pendant un court instant, Akane fit une prière en murmurant quelques mots avant de se retourner vers toute l’assemblée qui se réunit rien que pour débattre des décisions à prendre. La seule qui avait assez de poids pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, sachant que l’Empereur commençait à dépérir sur son trône.

« Je suis navrée, mais, pour le moment, il est bien… »

Un soldat de la légion du shogun entra dans la chambre de réflexion en poussant les grandes portes, Seiastu le foudroya du regard après son entrée plus qu’impromptue. Ce genre d’incident pouvait coûter cher.

« Princesse, Shogun, nous avons un problème ! Les nagas émergent de l’océan et attaquent la cité de Fusanari ! »

L’héritière Shimada poussa un long soupir en baissant la tête, ses poings se refermèrent et la rage se mit à bouillir au plus profond de son cœur. Ses citoyens se faisaient massacrer pendant qu’elle discutait et déblatérait avec ses conseillers magiques et militaires. Plusieurs secondes passèrent alors que l’assemblée s’impatientait, attendant des ordres et des directives de la part de leur princesse. Finalement, elle tourna la tête vers Seiastu et son lieutenant.

« Préparez votre légion, nous partons en guerre. Prévenez également ma sœur, nous aurons besoin de ses hommes. Gardez l’effectif minimum pour les cols de Masayuki et Toshiro. Il serait plus qu’embêtant qu’Ashnard décide de nous envahir à ce moment. »

« Princesse, votre sœur est déjà partie avec ses soldats. Ils ont utilisé un sort de téléportation de masse pour aller défendre la ville côtière. En ce moment même, ils se battent. »

« Comment ?! Pourquoi ne l’avez-vous pas dit plus tôt ?! »

« Je… Je vous présente mes excuses, Princesse. »

« Elle ne connait même pas leur effectif… Bon sang ! Générale, nous nous mettons en route… Tout de suite ! Sorciers, préparez un portail pour Fusanari, nous partirons depuis la Cour des Miracles. Vous avez vingt minutes. Allez ! »

Toute la pièce se hâta et sortit, chacun allant préparer chacun ses affaires. Seiastu semblait perplexe, en tant que générale, elle n’appréciait pas devoir mobiliser ses troupes sans rien savoir de l’ennemi, que ce fusse en matière de logistique, de troupes, etc. Elle adressa un dernier regard à son élève mais cette dernière tourna la tête, rongée par la culpabilité d’avoir agi sous l’impulsion de ses émotions. Pourquoi d’ailleurs ? La sœur d’Akane prit des mesures bien trop rapide et se jeta dans la gueule du naga. L’héritière s’en voudrait jusqu’à la fin de sa vie si sa famille venait à trépasser.

Une heure plus tard, la bataille faisait rage alors que les troupes d’An’tai se trouvaient sous la tempête. Tous et toutes se battaient avec la rage de vaincre et de défendre leurs terres contre cette monstrueuse menace. Ces aberrations du fond des mers ressemblaient à des serpents munis d’un torse et de puissants mains aux griffes acérées. Certains d’entre eux maitrisaient la magie, ce qui les rendait d’autant plus redoutable qu’ils ne l’étaient en combat singulier. La discrète technologie de soldats de l’Empire fut de sortie, quelques-uns des légionnaires s’équipèrent de fusils à impulsion, dégageant des rafales d’énergie.

Un géant de l’océan sortit de l’eau et des vagues, il mesurait plus d’une dizaine de mètres. Les lames comme les tirs ne lui faisaient strictement rien. Akane regarda sa sœur au loin, cette dernière n’avait aucun mal à se battre contre ces viles créatures venues les tourmenter. La chose titanesque se déplaçait au travers de la cité, détruisant maisons mais aussi les quelques engins de défense, personne n’arrivait à le repousser. L’héritière se mit à courir rapidement, se dirigeant dans sa direction, sautant entre les débris alors qu’elle le suivait. Elle grimpa sur un amas de ruine, se saisissant d’une flèche. La pointe des projectiles de l’archère pouvait aisément traverser n’importe quel blindage.

Au travers des vents toujours terrifiants, la princesse décocha ladite flèche, visant l’un des yeux du géant. Ce dernier hurla de douleur lorsque celle-ci lui transperça l’œil droit, le rendant ainsi borgne. Toutefois, il ne se laissa pas faire et d’un geste bien trop précis, il saisit l’héritière dans sa poigne et commença à l’amener à sa gueule.

« Moi broyer fille ! »

Au loin, Seiastu se mit à hurler le nom de son élève, mais à cette distance, jamais elle n’arriverait à temps. Quant à Akane, elle se mit lentement à briller d’une aura bleutée. Le tatouage scintillait et, en visant le monstre d’une flèche, elle s’écria :

« Ryū ga waga teki wo kurau ! »

Ou, plus exactement ; que le dragon vous consume. Lors de la fin de sa phrase, la flèche propulsée se transforma ou plutôt invoqua un dragon de type asiatique. Ce dernier déferla sur la chose gigantesque et bipède, lui arrachant tous ses membres les uns après les autres. Akane retomba sur le sol, tel un félin. Le Dragon du Vent du Sud venait d’être appelé par la princesse Shimada, l’aînée. Protecteur de l’Empire d’An’tai et de la famille impériale, il se déchaîna sur tous les nagas encore présents. Sa simple présence renforça les guerriers, soigna leurs blessures profondes comme légères et augmenta le courage général des troupes.

Une fois la ville purgée, il s’envola haut dans le ciel et dissipa la tempête surnaturelle de sa magie légendaire. Il redescendit et fonça tout droit vers Akane, réintégrant le corps de son hôte. La bataille venait d’être gagnée. La princesse tomba à genoux, épuisée, ayant utilisé une grande partie de ses forces pour faire appel au dragon. Seiastu la rejoignit et la prit dans ses bras, lui fit un doux sourire avant de lui murmurer d'une voix suave.

« Tu as triomphé, ma jolie princesse… »

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