One Shot / Re : Des Barbares contre un Ordre Immaculé [Pv Ariman]
« le: vendredi 12 février 2016, 15:21:27 »Soudain, il y eu comme une rupture dans sa tête, une déflagration violente. La barrière de son esprit se craquelait, se fissurait. Par réflexe, il plaqua une de ses mains ardente sur son visage en grognant. Son corps fut secoué de nombreux spasme et alors que les hommes bêtes, indécis, commençaient à reculer, Yohan poussa un dernier hurlement... et Oméga se réveilla.
L'écuyer ne ressemblait plus à l'innocent jeune homme qu'il était encore quelques heures plus tôt. Partout sur son corps, des fissures dessinaient comme des cicatrices brûlantes sur l'ensemble de son corps, l'une d'elle barrait la moitié de son visage dont les yeux flamboyaient d'un rouge vif effrayant. Oui, la divinité du chaos était enfin là, réveillée, quoi qu’encore prisonnière de ce corps de chair. Il n'avait pas la force nécessaire pour s'en extraire et reprendre intégralement son apparence, mais peu importe.
Lentement, Oméga se releva, dégoulinant encore du sang du minotaure, puis tourna son regard embrasé en direction du sorcier. Une sorte de feulement inquiétant s'échappa de sa bouche alors qu'il s'approchait de lui. Sans doute trop effrayé pour fuir, le sorcier ne bougea pas, paralysé sur place. Il bredouilla quelque chose, peut-être des excuses pour tenter de sauver sa misérable vie. Malheureusement pour lui, Oméga était en colère. Très en colère.
Il tendit le bras et parvint à agripper une des cornes de l'imposant homme-bête, l'amenant grâce à une force colossale à se plier en deux, terminant à genoux, le maintenant ainsi en le fixant d'un air dédaigneux.
- Pensais-tu vraiment, insignifiante vermine, pouvoir m'asservir comme une vulgaire putain ?
Insensible aux râles et aux supplication du sorcier, Oméga lui arracha le bras dont l'extrémité était pourvu d'une imposante griffe aiguisée et d'un simple geste, lui trancha la tête qui sauta et roula sur plusieurs mètres. Dans un mouvement de panique, le reste des hommes-bête tentèrent de fuir. De nouveau aspergé par un puissant jet d'hémoglobine, Oméga esquissa un sourire sadique et repoussa le cadavre du pied, s'emparant alors du coller qu'il brisa sans plus de procès entre ses mains.
Il éclata alors d'un rire tonitruant et cruel et décida alors de massacrer une bonne partie des hommes-bêtes, histoire de se détendre un peu...
*
De leur côté, l'armée du Grand Maître continuait son avancée, tentant de rattraper le retard qu'ils avaient prit à cause de ces satanés pièges explosifs. Mais bien entendu, leur ennemis n'avaient pas prévu de les laisser atteindre le temple aussi facilement.
Tout à coup, au loin, une masse noire se forme, avançant dangereusement dans leur direction. Oriane fit signe à ses hommes de stopper la marche et plissa les yeux. Et ce qu'elle vit ne lui plu pas du tout. D'étranges hommes machines se tenaient face à eux..., mais pas n'importe quels hommes. Des templiers. Des camarades d'armes tombés au combat que leurs adversaires avaient transformés en machine à tuer. Lorsque les chevaliers comprirent à leur tour de quoi il s'agissait, une vague d'horreur les envahit et des cris se firent entendre.
Oriane et son père serrèrent les dents. Comment pouvait-on faire une chose aussi ignoble ? Mais peu importe, ils n'avaient pas d'autre choix que de se battre contre ceux qui, autrefois, avaient été des amis, des frères, des fils...
Cullen donna l'ordre d'attaquer et les deux camps ennemis s'élancèrent droit l'un sur l'autre, se percutant violemment dans un bruit de métal, de craquements et de mécanique. C'était une scène d'horreur qui se déroulait là. Les derniers chiens encore debout bondissait et refermaient leur crocs sur les crânes de leur ennemis, tentant d'arracher la chair et l'acier. Les archers tentaient désespérément de cibler les rares faiblesses des carcans de métal et les chevaliers, ceux qui n'étaient pas immédiatement tranchés en deux ou projetés en l'air se battaient avec violence à l'aide de leurs épées.
Les templiers se battaient vaillamment, mais très vite leur nombre décru. Il était clairement impossible qu'ils s'en sortent face à ces machines de destruction malgré leur supériorité en nombre. Ils ne possédaient tout simplement pas la technologie nécessaire. Cullen prit alors la seule décision qui s'imposait. Il poussa un cri, forçant le plus gros de ses hommes à se rassembler et à ne pas s'éparpiller. Il forma un bataillon pourvus de solides et grands écus de fer parmi les plus audacieux et forts de ses chevaliers et se tourna vers sa fille qui venait tout juste de pourfendre un ennemi de sa large lame.
- Oriane ! Amène une poignée d'hommes avec toi et fonce vers le Temple !
- Pas question, père ! Je reste avec vous !
- Ne discute pas ! C'est notre seule chance ! Obéis !!
La jeune femme sembla hésiter, sachant pertinemment qu'elle abandonnait son père à une mort certaine. Mais il avait raison, c'était la seule manière d'avoir la chance de sauver le Temple Sacré. Poussant un juron, elle émit un sifflement strident, attirant l'attention d'une cinquantaine d'hommes et leur ordonna de la suivre et de foncer au travers des lignes ennemis.
Ce ne fut pas une mince affaire. Comme un seul homme, le groupe poussa un cri de rage et s’élança en avant tandis que le bataillon de Cullen retenait le plus gros des ennemis. Contournant légèrement la masse de combattants, repoussant les quelques créations cybernétiques sur leur passage, Oriane et ses hommes parvinrent finalement à échapper à leurs adversaires, fonçant en direction du Temple au grand galop.
*
Au temple, les quelques hommes présents là-bas peinaient grandement à repousser le siège. Mais jusque là, ils tenaient bons, motivé par le Chevalier Capitaine Morgan et la Grande Prêtresse Arcana. Tout n'était pas perdu, ils pouvaient encore y arriver. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que les renforts n'arrive. Il fallait tenir !
Enfermés dans les profondeurs du Temple, les religieux et la petite quinzaine de soldats chargés de leur protection entendirent un bruit suspect, un bruit sourd dans les sous-sols. Tous échangèrent un regard circonspects. Parmi eux, Aramon fronça les sourcils et referma ses doigts sur son épée qu'il tira de son fourreau avec son bras valide. Il avait un mauvais pressentiment...