Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Ghion

Pages: [1]
1
Je détaillais le paquet de cigarettes, blondes, avec filtre, sans gout, sans aucune amertume, des cigarettes de meuf. Celle qui traînent dans un sac, avec un rouge à lèvres et une bombe lacrymogène dans ce cas ci. Qu'est ce qu'elle pensait cette petite pute blonde aux gros nibards ? Elle pensait que j'allais l'aider pour un simple paquet de cigarette et un tour de 10 min de préau? Actuellement je n'avais pas mieux. A voir si je voulais gouter à cette "sensation" plus agréable de ma captivité.

" Je prends le paquet de cigarette mais je ne prends que cela. Revenez me voir d'ici quelques mois quand votre gars en aura encore bouffé un ou deux. Dans vos rêves et vos cauchemars, vous vous demanderez si cela ne valait pas le coup de discuter avec moi. Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire pour l'instant. Cependant je suis un mec sympa, je vous conseille de négocier une sortie pour moi. Si pas.. Quand vous reviendrez, parce que vous reviendrez, je ne serais pas ici et je penserais fort à vous."

D'un geste de la tête il détailla les surveillants qui se sentirent obligés de s'approcher de la table pour le ramener en cellule puis ils se rappelèrent de la présence de la belle blonde et attendirent ses ordres.

2
Les bracelets magnétiques me brûlaient la peau, ma gorge était sèche et mon regard posé sur elle, je la détaillais longuement.

Si je n'avais pas eu ces bracelets je l'aurais certainement pris à partie. D'un bond repousser le premier gardien, se saisir de sa matraque pour lui fracasser le crâne.. Tenter de faire subir un même sort au second et ensuite elle. Un premier coup dans la mâchoire pour qu'elle ne puisse crier puis le reste au niveau du bas du crane.. jusqu’à ce qu'elle ne bouge plus.. et peut être gouter à sa cervelle..

Sa voix s'adressant à moi me rappelle à la réalité de l'endroit.
" Donc vous voulez négocier avec moi, je vous écoutes. Que voulez vous en échange de vos services."
Le mot était donné, elle pouvait négocier. Elle n'était donc pas venue sans arrière pensée, elle avait pris ses renseignements.

Ma voix rauque s'adressa à elle doucement, comme dans un murmure tiré d'une tombe :
" Tout d'abord, je voudrais une cigarette. La possibilité d'avoir des informations sur la famille que j'ai laissé dehors depuis tout ce temps.

Savoir si ma fille se porte bien...
Si ma femme m'a remplacé...
Gouter à l'air extérieur...
Sortir en ville et manger un morceau dans un de mes restaurants préférés si il existe encore...

Ca c'est ce que je voudrais pour commencer à négocier. Pour ce qui est du reste, je n'ai pas de "disciple" mais peut être que la presse a fait ses choux gras de mes actes pour vendre les journaux de merde et qu'un mec sans couilles les a repris à son compte pour faire comme moi.. "


D'un geste circulaire du cou, je m'étirais sans la quitter des yeux. Sans ce visage qui me jugeait elle aurait pu être très attirante même si un long moment en prison pouvait rendre un vulgaire cageot aussi attirant qu'une poule de luxe. Ce n'était pas le cas, elle semblait bien foutue et attirante mais avec ce dédain dans le regard impossible de savoir si j'atisais son dégout parce que je représentais ce qu'elle combattait dans l'exercice de ses fonctions ou uniquement parce que j'étais un homme.

Dehors, pendant qu'elle semblait réfléchir à la meilleure formulation de sa réponse, le vent se levait. Dans cet environnement déshumanisé impossible de se rendre compte de l'étendue des terres, de la beauté du soleil levant, couchant, du reflux des marées, de cette odeur de sel qui vous ennivre et qui lorsque vous êtes enfermé vous manque au plus haut point. La liberté à cette odeur marine tout comme la captivité à cette odeur de marécage et de pourrissement. J'aurais donné beaucoup pour pouvoir quitter cet endroit même si il me fallait démonter les gardes et cette pétasse avant de tenter de prendre la fuite. Trop de choses qui me manquaient.. comme un steack, l'odeur de la poudre et la sensation d'un fusil d'assaut dans ma main..

" Vous connaissez mes demandes. Je ne vous garanti pas de mon intégrité sur tous les plans, vous avez fait de moi un animal en cage et vous devrez prendre le risque de l'entrebailler si vous voulez trouver votre tueur. Ce qui est sûr c'est que sans moi. Vous ne le trouverez peut être pas. Au fait.. Pour les cigarettes.. des gauloises, bleues, des fortes. "

Le silence envahi la salle coupé uniquement par la respiration des personnes présentes et par le "clac" régulier de l'attrape insectes électrique qui réduisait en cendres les bestioles qui tournaient autour, obnubilées par la lumière et donc par leur mort prochaine.

Sa réponse, de sa réponse dépendait mon avenir ici...

3
Est ce que vous avez déja été réveillé par un évenement au milieu d'un nuit complete ? Vous étiez en train de dormir dans le confort chaud de votre lit douillet, sur le coussin à coté de vous votre tendre moitié dors à point fermé, elle n'a pas entendu l'appel sur votre téléphone, elle n'a pas entendu le bruit de vitre brisée dans la rue, le coup de feu ou l'appel à l'aide de cette jeune femme. Elle n'a rien entendu du tout mais vous si. L'oreille tendue vous avez percu tous les détails puis vous êtes endormi. Le lendemain quand le téléphone, qui fait office de réveil, sonne vous ne savez pas trop si c'est un rêve que vous avez fait ou si c'est la réalité que vous avez occulté. C'est la sensation que que j'ai à cet instant, impossible de savoir si je rêve ou si c'est une réalité.

Son parfum était agréable, comme sa voix, je travaillais sur moi pour ne pas regarder la jeune femme. Toute ma concentration était dédiée à l'analyse des photos qu'elle me tendait. Je sens dans sa présence une volonté et l'odeur de graisse et de poudre. Celle d'une personne qui porte des armes et qui passe du temps à les entretenir. En zone de sécurité elle doit se sentir si mal à l'aise dans cet endroit chirurgical mais démodé, dans un endroit ou la privation de liberté vous prends à la gorge comme une main musclée.

Les photos défile sous mes yeux, ceux de mes actions, je m'en rappelle comme si c'était hier, certaines ne sont pas les miennes, quelque chose y ressemble mais ce n'est pas mon .. style. Je regroupe les photos, les reclasse dans le même ordre qu'au moment ou elle me les a donné et lui tends de retour.

Mon visage se leve vers elle. Un léger sourire sur les lèvres quand je la détaille, elle est belle mais semble dégoutée par ma personne, par l'endroit ou par les photos. Elle semble avoir oublié que les humains sont des animaux également, dans le règne animal il y a des dominés et des dominants. Les photos glissent vers elle doucement sous la grosse main.

"J'ignore ce que vous attendez de moi, j'ignore ce que je peux gagner à vous apporter mon.. aide."
Je me décale doucement vers l'arrière et détaille l'endroit, mes yeux se sont habituées à la luminosité. Qu'est ce que je ne donnerais pas pour une cigarette putain. Aucune odeur de tabac sur elle, je suis certain que cette pétasse ne fume pas, qu'elle n'a rien à m'apporter. A coté de cela, je pourrais peut être m'amuser un peu, cela pourrait me faire sortir de ma monotonie. Peut être même que cette pute pourrait me donner des nouvelles de ma.. Famille...

4
Assis contre le mur de la cellule, je regarde le ciel par le peu de vitres qu'il reste à celle ci. Je calcule la course des nuages, je calcule la vitesse du vent, j'analyse le déplacement de cafards qui se battent pour des miettes de biscuits sur ma couverture miteuse.  Le temps est une constante pour l'univers, il en va tout autrement quand vous êtes enfermé, les minutes durent des heures, les heures des semaines ou même parfois des années. L'avertisseur sonore émet un son puissant et grave... Ce n'est pas l'heure du repas, encore moins celle du coucher.

Dans le haut parleur de la cellule la voix d'un gardien s'élève, je l'entends depuis si longtemps que je sais qu'il s'agit de Bob, 33 ans environ, marié, un enfant. Je le détaille depuis un moment, son alliance l'a trahi et sa barbe masque les traits de vieillesse de son age qui s'avance. Sa peau est parcheminée de veines qui pulsent un sang puissant vers un coeur qui doit être musclé et gorgé de vie. Des images me viennent à l'esprit, des images ou je force sa cage thoracique à mains nues pour en extirper ce joyau palpitant de vie et pour y mordre à belle dents.

"Ouroumov. Une visite. Reculez jusqu'au mur. A genoux, mains sur la nuque".
Une visite.. Je n'ai plus connu cela depuis des années. La porte s'ouvre avec un crissement et le bruit des bottes se fait entendre. On ne m'autorise pas à lever les yeux donc je détaille le bout de ces chaussures vernies, lustrées et brillantes au point que je pourrais presque me voir dedans, y voir mon reflet.

" Ghion, vous venez avec moi, j'ai quelques questions pour vous."
La voix est douce, autoritaire mais douce, j'imagine les mots qui coulent dans la gorge de cette créature, une gorge que j'imagine remplie de chair et dont la peau doit être tendre.

Doucement je me redresse,  la tête baissée toujours, je sais ce qu'il en coute à une personne comme moi de ne pas écouter les ordres. La prison, centre high-tech, n'a jamais eu de pitié pour ses "clients", les gens comme moi sont pucés et traqués au cm près dans les couloirs de la prison. Mes pieds nus ne font aucun bruit alors que les bottes résonnent dans mes oreilles. Je quitte la cellule numéro 4 et je me dirige vers la pièce spéciale d'audition qui s'ouvre devant moi.

Deux gardes m'y installent, me menottent les mains magnétiquement à la table puis s'installent à coté de celle qui m'a demandé. Mes yeux peu habitués à cette clarté eblouissante se plissent mais je ne parviens qu'a voir des formes. Ma voix rauque par le manque de pratique s'élève dans la pièce.

" Et donc, vous avez retrouvé la clé de ma cellule dans un vieux pot et vous vous demandiez ce qui était caché dans ce réduit ? dans ce placard à balais ? Ou.. est ce autre chose qui vous amène à moi ?"
Un silence profond suit cette phrase, seul ma respiration le tue. Je suis toute ouie à sa réponse.

5
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 12 février 2016, 12:53:09 »
12:54

Voir que des gens font des choix judicieux pour leur intégrité.

6
Prélude / Re : Gregor « Ghion » Ouroumov [Valilouvée]
« le: mardi 15 décembre 2015, 17:59:45 »
Non merci Akina. Tu es déja assez présente comme cela dans ma vie pour en plus me bousiller mes loisirs.

7
La zone industrielle / [RP ouvert à qui veut. :) Prison] Depuis j'attends...
« le: mardi 15 décembre 2015, 15:01:51 »
Au cœur de la prison.

Les volutes de fumée montent vers le plafond, j’ai droit à deux paquets par jour. J’en fume moins, j’en fume en cas de stress et la vie ici est loin d’être stressante, c’est d’un ennui fou, c’est le royaume de l’ennui même. J’ai accès à la cour de récréation une fois par jour, un endroit clos, sans vue sur l’extérieur, morne comme la vie ici. Pour tromper l’ennui je lis. Beaucoup. De tout. Et j’écris…

Je pensais ne pas avoir accès au courrier mais l’on autorise. Problème de gestion ou quelque chose comme cela ? Aucune idée. Mais j’ai pu composer ma première lettre il y a peu. Imprimée depuis un ordinateur, comme celle d’un robot, froide, sans motivation réelle que de tromper l’ennui. Puis après plusieurs essais, des nuits entières devant une page blanche je me suis dis que j’allais envoyer une petite annonce à un journal. Histoire de dialoguer avec l’extérieur. D’avoir des nouvelles du monde. S’il y a encore un monde à l’extérieur.

Ça m’en a fait rêver la nuit. Si effectivement il y avait encore un monde qui tournait sans moi, peut être aurais-je des nouvelles de l’actualité, de ma fille, du reste… Mais cela ne risquait t’il pas de me rendre fou ? De me torturer à la réalisation de ma réalité ? De cet endroit de 6m² qui sent la fumée et la sueur. Qui fait partie de mon quotidien. Mon seul quotidien.

L’annonce comportait pas mal de caractères, j’aurais cru qu’elle aurait été refusée mais elle fut acceptée et publiée.

Citer
« Homme. Cherche personne M/F pour discussion par courrier. Point d’intérêt : Lecture / automobiles. Réponse garantie même négative. Adresse postale : Prison de Bergen / Cellule 4 / Zoning Industriel »

J’ignorais si cela allait attirer les foules mais j’avais lu dans des magazines que des tueurs en série arrivaient à communiquer vers l’extérieur sans trop de soucis avec des fans. Je n’en demandais pas tant, je souhaitais juste une vie virtuelle qui pouvait m’enlever de ma réalité.

L’annonce est postée. Depuis j’attends… la vie rythmée par les promenades et les repas. J'attends.. un retour de courrier.

8
Prélude / Re : Gregor « Ghion » Ouroumov [Valilouvée]
« le: mardi 15 décembre 2015, 14:03:08 »
Merci beaucoup.
J'ai ouvert un post afin de me trouver un partenaire de RP motivé(é)

9
Le coin du chalant / [G] Demande de situation RP pour un débutant.
« le: mardi 15 décembre 2015, 12:08:54 »
Si.. et je dis bien si... Mon personnage est accepté.

Je chercherais un peu de RP, situé dans le passé de mon personnage pour des ballades dans la ville, ou un RP de prison, visite ou autre pour le présent. Je débute dans le RP donc j'aurais certainement besoin de vos conseils. Je peux vous vendre des réponses réelles, un suivi au niveau du jeu. Merci à toutes tous.

Roles :
- Visiteur / Visiteuses
- Anciens contacts

Pour le RP de prison, on peut dire que des communications postales sont établies. :)
Merci à tous,
G.

10
Prélude / Gregor « Ghion » Ouroumov [Valilouvée]
« le: mardi 15 décembre 2015, 08:38:07 »
Chroniques d’un mangeur de chair humaine débutant.

Le bruit de la clé tourne dans la serrure.
Comment en suis-je arrivé la ?

Une femme. Comme tous mes problèmes, ils viennent tous de là. Une femme est plus dangereuse qu’un pistolet chargé. Tellement vrai. Elle était belle, brune, de belles formes, un air de folie dans ses yeux, deux yeux bruns comme je les aime. J’aurais fait n’importe quoi pour elle, enfin presque...

Quitte à parler de la source de mes soucis, abordons les tous : mes contacts. Beaucoup de contacts, surtout dans le domaine de la défence, la police, aussi des militaires. Des gens qui avaient des accès à des ressources qui peuvent être utilisées, en grande quantité et donc facilement utilisable car peu contrôlées.  Je vous explique :  Une boite de munitions qui sort d’un entrepôt c’est comme une livraison d’une caisse de cigarettes, on les dépose dans son coffre et on roule, on donne un rendez-vous, on sort faire un tour après avoir déposé la voiture au parking. Le coffre est  déverrouillé et on y revient après 10 min, on y retrouve de l'argent ou la clé d'une consigne.

Mon second soucis c'est elle : Elle est devant moi, ses grands yeux dans les miens, assis à une terrasse de restaurant. Dans la cour à l’arrière. Loin de tout le monde. Parce que nous sommes mariés mais pas ensemble. Elle me regarde en souriant et elle prend ma main .

Je déguste le moment dans le calme et la sérénité, le soleil brille et l'éclat de celui ci se reflete dans nos verres, Vita est bella.
Le serveur ne nous connait pas mais il sent que tout se passera très bien parce que la jolie femme qu’il a devant lui porte de beaux atours, l’homme un peu gras, le crâne rasé vient de lui offrir une belle parure de chez Gucci, malgré la réservation au nom de Durant qui sonne assez mal avec le physique de l'homme, rien n'est bizarre. Un jeune couple marié qui profite de la vie.. Rien de plus.

« J’organise une soirée pour mon anniversaire. On sera en comité restreint tu viens ? »
La question est évidement loin d’être innocente. Je serais là. Comme toujours depuis plusieurs années. Je m'organise toujours, je suis toujours la. De jour comme de nuit. Je trouve des solutions, c'est mon travail.

Comment est ce que tout à commencé ? Simplement avec une livraison d'un niveau supérieur. Je vous explique : La voiture tourne au ralenti, cette fois ce sont des armes. Dans le coffre de la Mercedes SLK d’un ami. Certaines armes fonctionnent, d’autres pas.

C’était je m’en rends compte aujourd’hui le début de mes soucis. Nous avions besoin de plus en plus d’argent que je dépensais aussi rapidement que j’avais gagné. Les hôtels, les restaurants, les sorties, les weekends. Une femme coute cher, quand cela n’est pas la sienne c’est pire encore.

Tout a commencé à merder quand un des flingues a explosé. Je me doutais que cela allait arriver. C’était le début de la merde parce que les gens de l’Est ça ne rigole pas trop, j’en suis un je sais comment cela se passe.

Un ami, un vrai, de la zone de flics m’avait prévenu :
« Va falloir que t’arrêtes la merde mec. Ça commence à remuer et tu vas avoir des soucis. »
 
Du coup, je me baladais avec un pare-balle dans la voiture, posé sous le siège arrière parce que je ne savais pas quand cela allait me tomber dessus. J’imaginais des scénarios les pires possible, comme si j’allais rentrer chez moi et retrouver la maison dévastée, ma femme, l’officielle, disparue, ma petite fille… pire encore… Voila, le bad trip complet. Tous les jours.

Oui, j’avais une petite fille, vous allez me dire que je suis une merde, de faire de la merde et d’avoir à côté de cela une vie de famille mais ca c’est mon problème pas le vôtre. Enfin, ça l’était, cela n’est plus.

Parlons du présent :

Il est 23h.
Je suis dans ma cellule.
Seul.
Personne ne vient me voir.
Parce que tout est parti en vrille.
Parce que ma vie entière est partie en vrille.
Seul responsable.

Je suis bloqué ici, dans un quartier réservé aux instables.  Parce que oui, c'est ce que je suis devenu avec le temps.

Raccroche toute ta merde. C'est ce que j'avais fait jusqu'a ce coup de téléphone.

Il m’avait téléphoné alors que j’avais raccroché tout le buisness depuis un an, j’avais tout envoyé promener. J'avais rencontré une belle personne qui m'avait élevé vers le haut, qui m'avait motivé à laisser tomber tout ce qui était illégal pour enfin être heureux, pour ne plus avoir envie de me tirer une balle dans la tête tous les soirs. Mais le destin en avait décidé autrement, un dernier appel pour rencontrer une dernière personne, un an après. Je lui laissais scotché sur le frigo une petite note. Tout était indiqué si je ne rentrais pas, deux numéros de téléphones, des gens responsables de cela.

Le plan prévu tenait en quelques points :

- Je vois le gars.
- On s'explique.
- On se dispute un peu.
- Tout le monde rentre chez lui vivant.

Ce n’est pas comme cela que cela s’est passé. J’ai un sale caractère, il suffit de me parler avec un peu d’animosité pour que je cesse de prendre patience et que je voie rouge. Je n’y peux rien, c’est la vie qui m’a fait comme cela.  C'est la vie qui m'a fait comme cela au fur et à mesure des épreuves de celle ci.

Un caractère des pays de l'Est.  Les pays de l'Est c'est mon origine, ca laisse des traces. Ca m'a donné un physique imposant malgré un peu de graisse. Le genre de personne agréable et joviale à première vue, la personne que vous pourriez avoir comme client d'une boulangerie devant vous, une personne sympathique et calme quand tout va bien. Mais froid. Terriblement froid. Musclé par les années de détention ou les seuls loisirs sont :

- Fumer.
- Lire.
- Faire du sport.

Ca vous donne une personne taillée dans le rocher, recouvert d'écume de graisse, le regard percant mais froid, la toilette limitée au strict nécessaire. Un robinson crusoé de cellule. Le visage mangé par une barbe épaisse et drue qui ne semble obéir à aucune loi. Les volutes de mes gauloises sans filtres volent vers la lumière allumée H24 dans ma cellule pour me garder sous surveillance.

On me tend ma nourriture via une petite ouverture dans la porte, sans volonté de contact. J’entends des rires quand le plat contient de la viande. Ca me rends dingue d’être ici, je n’ai pas recu de visite et je suis un gars de la campagne. Pas un fermier mais un mec qui apprécie l’odeur de la terre retournée le matin, qui apprécie le calme de la nature, la brume qui se pose sur les champs. Enfin, c’est terminé. Mes mains fortes et musclées ne servent plus qu'a tourner des pages pour l'instant, a se serrer pour devenir des masses noueuses qui me permettent de me défouler dans un sac pendant la récréation. Je suis devenu une bête sauvage, j'y ressemble de plus en plus. Pourtant pour l'administration et le monde extérieur je suis Gregor « Ghion » Ouroumov. Prisonnier à la prison d’état pour meurtre.

Sur ma fiche d’identification, ils ont pris soin de tenir un compte rendu de mon état physique.

Age :  36 ans.
Poids : 99 kilos.
Taille : 1m89
Yeux vairons
Tatouages présents sur le dos, les bras, rien de visible au premier regard.
Connaissances : Munitions de guerre, matériel de guerre.
Contact : Etendu dans le milieu des armes clandestines.
Lieu de vie : Ville de Bergen. Incarcération à la prison de la même ville.

J’ignore si je verrais bientôt la lueur du jour mais cela me manque, comme de voir le soleil se lever sur la campagne. Comme l’odeur douce d’une femme couchée à ses côtés dans le lit.

Putain..


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