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Les terres sauvages / Re : Une chasse inoubliable [Hîra]
« le: mardi 03 novembre 2020, 16:45:57 »
La brute n'était pas du genre à se laisser faire. Au contraire, il répondait bien souvent violemment à tout type d'insulte ou de mépris envers-lui, que cela soit physique ou verbal. L'orc, loin d'être tendre, avait briser en morceaux la mâchoire de bien nombre de personnes; dont les mots qui sortaient de leurs bouches, ne lui plaisait pas. Mais étrangement, ici, Ghar ne fit rien, il s'en amusait même.

Le camp pullulait de soldats, de chasseurs et mercenaires en tout genre. Vaquent à leurs occupations diverses, certains compétiteurs étaient intrigués par la scène. Une grosse brute peau grise de pair avec une terranide lapine, bien plus modeste en proportions que lui - Sauf quelques exceptions - il va sans dire le duo était intéressant ou du moins surprenant. Ghar se rendait bien compte des regards posés sur eux et peut-être même que c'était l'occasion d'en profiter.

Il ne dit, ne fit rien. Exprimant ce qui pouvait s'apparenter à une approbation, en expulsant soudainement un souffle chaud et lourd de ses narines, sous les attraits d'un grognement. Bien sûr, il détestait la situation, mais il comptait bien faire payer à cette lapine ce manque de respect. Aux yeux des autres compétiteurs, elle venait de prendre la tête du duo et se placer en cheffe, cela semblait bien arranger la brute.

Poursuivant leur marche, déambulant dans ces rangées de tentes, Ghar ne pouvait s'empêcher de lorgner sur les courbes de sa nouvelle et provisoire, coéquipière. Il va sans dire que les terranides étaient souvent appréciée pour leur forme humanoïde avec ce "petite quelque-chose" qui formait l'exotisme de la race. Nul doute que la lapine venait d'instiguer une idée vengeresse à l'orc. Un brin malicieux et peut-être immoral, mais Ghar se souciait bien peu de tout ceci.

Se contentant d'observer les environs, toisant chaque compétiteurs qu'ils rencontraient, pour se faire une idée de possibles cibles à abattre. Après tout, même si la chasse a pour but la faune locale, quelques compétiteurs en moins, augmentaient les chances de victoire.
Mais l'orc restait un mâle. Et lorsqu'il vit Hîra à quatre pattes, trémoussant son séant sous ses yeux brillant d'un ambre vif, Ghar se mit à mordiller la lèvre inférieure en expulsant un souffle bruyant et chaud de son nez. Cette terranide semblait avoir l'art de l'énerver tout en l'aguichant en même temps. Il était orc, mais il savait contenir ses pulsions, à la fois meurtrière et lubriques, bien qu'ici, elles fut mises à rudes épreuves, pour une en particulier.

"Hmmpf... J'crois pas non." - Dira-t-il soudainement, d'un souffle gutturale, en réponse à la suggestion de sa coéquipière.

Fléchissant les genoux, juste derrière cette croupe bombée au petit pompon s'agitant sous son nez, Ghar témoigna d'une certaine vivacité dans ses mouvements, déconcertant pour la carrure imposante de ce mastodonte. Se penchant en avant, pénétrant partiellement à son tour dans la tente, il surplomba la terranide à quatre pattes. Le duo dans cette position quasi suggestive, la peau grise se saisira d'une des oreilles d'Hîra, entre ses doigts massifs, pour tirer dessus, sans trop de violence, mais juste assez pour lui faire basculer la tête.

"Hîra... La prochaine fois que tu me manque de respect ainsi. Je t'arrache tes oreilles et je te les enfonce dans ton joli cul..." - Sa voix se muait d'un murmure lugubre, ces mots n'étaient pas à prendre à la légère, venant d'une telle bête.

Relâchant aussitôt cette oreille, comme si elle n'avait jamais été entre ses doigts, Ghar ponctua ces paroles, d'un coup de reins, celui-ci bien suggestif dans le geste, contre le derrière de la terranide qui s’apprêtait à s'offusquer. Celle-ci pourra ainsi découvrir, que la brute, n'était pas aussi massive que de par sa taille et ses muscles. L'obèse déformation de son entrecuisse, n'était pas une arme dissimulée, mais bien une virilité qui devait faire tout aussi mal, ou offrir un plaisir incomparable, c'était au choix.

Mais pas le temps de discuter ou se disputer. Alors que l'orc s'attendait déjà au retour du bâton, amuser par son geste, le couple se fit interpeller par deux soldats.

"Le gouveneur Schulz va faire son annonce. Vous êtes tous priez de vous rendre immédiatement au centre du camp, face à la tente de commandement."

Le ton était autoritaire, mais le soldat semblait réciter cela, comme un discours écrit. Nul doute qu'il aurait été idiot de manquer cette annonce, ou d'encore arriver en retard à celle-ci. Les Ashnardiens n'étaient pas réputés pour être indulgents.

"Allez, Hîra. On bouge nos culs, à tous les deux..."
- S'exprimera Ghar en soufflant un ricanement malicieux entre ses crocs.

La brute n'allait pas attendre la terranide pour autant. D'un geste brusque, il balança son sac à l'intérieur de la tente, avant de se redresser pour aussitôt rejoindre ladite place, se mêlant à la foule, aux autres compétiteurs qui s'exécutaient eux aussi.

Étonnamment, un échafaud avait été dressé et sur celui-ci se tenait un homme d'âge mûr, seul. Revêtu d'un long manteau noir,  se cachant sous celui-ci, seuls ses gants de soie, noirs aussi, et ses ornements de doigts, d'argent et de platine, laissait comprendre qu'il devait être question du gouverneur. Un faciès austère, l'homme de modeste corpulence se tenait droit et fier comme un paon, toisant la plèbe se réunissant devant lui. Des soldats entouraient l'édifice habituellement réservé aux exécutions. Peut-être avait-ils plus l'habitude de construire ceux-ci qu'une toute simple estrade pour discours.

Alors que les derniers compétiteurs s'amoncelaient, le gouverneur Schulz prit la parole en clamant ces premiers mots.

"Chasseurs, mercenaires, fils et filles d'Ashnard et d'ailleurs ! Aujourd'hui, nous fêtons une tradition qui offre en mission, bien du bonheur, dans le coeur de mon peuple."

L'homme vêtu de noir, se mit à faire les cents pas, le long de l'échafaud, en continuant d'aviser la foule. Ghar de son côté, semblait voir tout ceci avec mépris et à dire vrai, ça se lisait sur son visage, tout du long de ce discours de politicien.

"... Seule récompense, ne sera pas l'argent. Mais aussi la gloire et la renommée ! Au coeur de cette balafre, sévissent des bêtes qui ne cessent d'être une menace pour mon peuple. Une dorée pour chaque tête et la récompense de cents dorées, pour celui qui en aura comptabilisé le plus !"

D'après ce discours, tout le monde était gagnant. L'inscription avait coûté bien moins qu'une dorée et il suffirait au premier pécore de revenir avec la tête d'une de ces créatures, pour en tirer déjà des bénéfices, mais... Il y avait bien anguille sous roche. A aucun moment, le gouverneur ne fit par de la description de ces "proies" et usant de mots pour galvaniser les compétiteurs dans leur appât du gain, l'homme était un réel politicien.

"... Aussi ! Dans la Balafre, s'abrite un monstre qui, telle une calamité divine, se réveille périodiquement pour ravager tout sur son passage. Une hydre de barbarie !"

Ghar haussa un sourcil, les bras croisés, ce discours ne l'intéressait pas plus que cela, jusqu'à la mention d'une telle créature. Les Hydres de barbarie sont rares, ce sont des bêtes solitaires qui ne comptent que deux têtes, couvertes d'une fourrure aussi épaisse que les écailles d'un dragon. Cela ne présageait rien de bon.

"... Deux cents dorées s'ajouteront à la cagnotte de celui qui arrivera à occire le monstre et bien sûr, toute ma gratitude et celle du peuple d'Hilderith !"

Très peu d'informations données lors de ce discours et l'annonce de cette hydre avait attiré l'attention de tous. Ces créatures à abattre restaient inconnues pour le moment et même l'hydre de barbarie, peu de gens connaissent ces monstres, assez rares pour être catégorisés de "créatures mythiques".

2
Était-il de bonne foi ? Pouvait-on réellement faire confiance à cette brute qui, sans remords, pouvaient mettre à mort, femmes et enfants pour de l'argent. La réponse était évidente, mais chacun cherche une étincelle d'espoir dans les pires situations. Rares sont celles et ceux qui se laissent pénétrer aussitôt par cette émotion, le désespoir. Abandonnant tout désir pour laisser s'envahir de cette agitation vacillante et morbide, une envie éphémère qui bien souvent est suffisante pour passer à l'acte ou laisser les choses se faire.

Alecto n'était rien, une petite esclave dans ce monde cruel où seuls les plus malins et les plus mauvais régnaient en maître. Elle n'avait pas grand chose, peut-être même pas de perspective d'avenir. Mais abandonnait-t-elle ? Pas vraiment. La loyauté, certainement.
Cherchant à satisfaire cette grosse brute, cette créature grise et colossale, la jeune colombe se donnait corps et âme à son bourreau, dans le maigre espoir d'accomplir son boulot.

"Hé bien... On dirait qu'finalement, tu commence à comprendre..." - Souffla-t-il entre ses crocs, se mordillant brièvement la lèvre inférieure en toisant cette petite en frayeur.

La scène était absurde, en plus d'être ignoble. Alecto avait les plus grandes peines du monde à laisser cette verge, bien loin d'être noble, de par son allure infâme et son odeur âcre, s'engloutir entre ses lèvres. Mais la brute voyait les choses autrement.

Continuant de pincer ce petit nez entre ses phalanges, ne la laissant plus respirer, dans l'unique but de la faire aspirer cet vit de chair qui, laissait un désagréable goût macéré. Il ne fait aucun doute qu'elle n'allait rien apprécier de tout ceci, contrairement à l'orc qui lui, s'en donnait à coeur joie, pour torturer gentillement cette pauvre fille. Cela aurait pu être bien pire, cela pouvait le devenir encore. Alecto s'en doutait bien, elle devait bien l'avoir vécu déjà.

Très vite, ces mouvements de va-et-vient entre les lippes charnues, et à présent luisantes d'un mélange gras et humide, provoquèrent une délicate symphonie obscène. La colombe pouvait s'en dégoûter, mais Ghar, lui, s'en réjouissait. Cet embout de chair obèse, n'étant à peine qu'un tiers de ce pal monstrueux, lui caressant le plais, frottant chaque recoin de sa bouche et distillant cette sève goudronneuse et chaude, qui telle un sirop, s'écoulait langoureusement dans la gorge de la petite esclave, laissant le loisir à ses papilles de s'habituer et d'apprécier ce goût, tantôt âpre, tantôt doux, tout n'est qu'une question de temps.

Mais soudainement, une voix se vit entendre. Un nom prononcé. Alors que la jeune fille semble bien trop concentrée sur cet épieu de chair, Ghar détournera son regard mesquin de ces yeux de biche, pour aviser la troupe un peu plus loin.

"Ghar ! Bouge ton cul gris et viens boire avec nous... Reste de la bière naine et du vin... j'crois qu'c'est du vin ou du sang..."

Otto haussa une épaule en avisant, d'un oeil clos, le fond de cette outre, où devait se trouvait ce sois-disant vin rouge. Cela faisait quelques longues minutes déjà, que la brute se trouvait là et chacun des maraudeurs, pouvaient l’apercevoir, sans réellement savoir ce qu'il se passait derrière. Mais avant même que l'un d'eux ne rebondissent sur cette proposition.

"J'pisse déjà c'que j'ai bu et on verra après !" - Beugla Ghar, presque dans un refus, en haussant la voix à son tour pour se faire entendre.

Les mercenaires, qui s'apparentaient plus à une bande de coupe-jarrets et de d’escrocs, firent fi du désagréable rejet de la part de cette bête à crocs, ces derniers, saillant, avaient d'ailleurs tendance à attirer l’admiration d'Otto, un sentiment assez désagréable pour l'orc.

Tout cela mettait en évidence qu'ils n'étaient pas seuls au monde, cette scène se déroulant dans un cadre particulier où tous étaient acteurs. Ghar souhaitait en rester le protagoniste pour le moment et, relâchant le nez d'Alecto, poussant de ses hanches pour laisser coulisser plusieurs centimètres de ce manche de chair épais, en maintenant la petite tête de la colombe en place, de ses deux paluches.

"Haaan... Courage... Tu vas y arriver, petite chienne..." - Grognera-t-il entre ses crocs.

 Sentant l'orée de cette gorge étroite et délicate, qu'il s’apprêtait à pénétrer, comme s'il escomptait violer l'intimité vierge d'une bonne-soeur. Pourtant, Alecto n'en n'était pas à sa première fois, mais avec Ghar et sa virilité, tout devenait une première fois.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang
« le: dimanche 01 novembre 2020, 00:49:40 »
Si la situation se voulait partiellement discrète, certainement aussi à cause de la docilité extraordinaire de l'esclave, Ghar passait difficilement inaperçu dans sa position. Debout et le dos droit, fier comme un orc plus malin que les autres peut l'être. Seule Alecto semblait dissimulée à la face du monde, cachée d'une part par ce mur, qui semblait presque seul décor de cette scène quasi dramatique, et de l'autre, par ce mastodonte de muscles à la peau grise, qui se complaisait à faire frémir de moult émotions, cette petite colombe, tombée entre ses griffes.

Otto et sa bande, eux, semblaient profiter de leur côté aussi. Des éclats de rire parvenaient aux oreilles du duo, Ghar étant le seul à avoir une vue dégagée et donc seul à savoir ce qu'il se passait réellement. Pour être honnête, il aurait préféré rester dans l'ignorance, tout comme sa proie entre ses cuisses. L'un des maraudeurs avait baissé son froc devant la troupe, alors que son chef, Otto dit "Le fou", s'amusait à lancer ce qui s'apparentait à des fléchettes, en direction de ce séant redressé, comme une cible rose, ornés de petits boutons rouges et poilus. Plutôt que de contempler ce fessier, la brute grommela en revenant à sa petite servante.

Le pal face à elle, était pour certaines, une véritable oeuvre d'art de sauvagerie et bestialité propre pour la luxure, pour d'autres, c'étaient certainement la verge la plus épaisse et la plus infâme qu'elles n'avaient jamais vues et auraient peut-être voulu ne jamais voir. Ghar le savait bien et dans les deux cas, il s'en amusait toujours bien.
Mais si seulement, ce n'avait été que l'apparence, si seulement, cela n'avait été que son odeur. Le goût de cet épieu de chair obèse, à la peau grise et grasse, couvertes de veines se gonflant et pulsant d'excitation. Un goût qui était à la hauteur ignoble de cette odeur. L'orc n'était clairement pas le genre de créature à souvent prendre un bain, il va de soi que dans les bas-fonds, très peu, voir aucun, n'a le loisir de prendre des bains à sa guise. Alors que Alecto léchouillait timidement, faisant coulisser machinalement sa langue, sur cette hampe dure et tendue comme l'acier, son bourreau, qui commençait seulement son office, poussa un long soupir.

"Hmpf... T'essaye au moins...?"

Peut-être était-ce pour la motiver ou simplement l'orc était réellement devenu blasé d'un seul coup. Mais sa gueule semblaient réellement ennuyée, son regard ayant doucement perdu en intensité. L'effet de quelques secondes, pour qu'un regain se fasse soudain.

Empoignant de sa main gauche, la base de ce membre tressaillant, Ghar s'essaya à une motivation plus physique et un poil dégradante. Alors que le mât de chair grossier, s'échappait à sa langue, la petite esclave n'aura pas le temps de se poser de la moindre question, qu'il reviendra aussitôt à la charge. Si pivoines ses joues étaient, écarlates elles deviendraient. Dans un mouvement brusque et éhonté, la brute venait de faire claquer sa verge contre la joue droite de Alecto, un coup de matraque qui s'en suivit d'un second et d'un troisième. La petite colombe n'était rien d'autre qu'une poupée de chiffon entre les pattes de l'orc, qui avait décidé de s'amuser avec elle.

La gifle de l'orc était humiliante, les frottements obscènes précédents, encore plus, mais lorsque Ghar se mit à claquer de sa virilité, cogner même, le visage de la belle, la traitant comme une vulgaire souillon, Alecto savait qu'il n'allait pas être aussi tendre qu'un humain, plus vulgaire encore que certains mercenaires.

"J'pensais pas avoir b'soin d'me défouler sur une putain, avant maintenant... Tu va m'éviter une passe au bordel, petite chienne."

Ces mots qu'il prononçait en la biflant vulgairement, des paroles que l'orc trouvait naturelles et encore douces. Mais pour Alecto, c'était surtout le bruit sourd du claquement de ce corps de chair lourd contre ses joues, qui venait occuper ses pensées. Ces coups semblaient si violents, presque rien de sexuel ne se dégageait des motivations de l'orc, sur le moment, semblant juste motivé par les réactions de la petite esclave.

Mais alors qu'elle voulu lui répondre, docile et servile, sous le choc de ce traitement réservé aux putains des bordels qui vous filaient la chaude-pisse pour se venger en retour, c'est les yeux écarquillés qu'elle se vit privée de respirer avec son nez.

À genoux face à cette bête, celle-ci prouvait encore sa cruauté en venant pincer le nez d'Alecto, entre son pouce et index de la dextre, tout en forçant une intrusion entre ses lèvres. L'envahisseur, bien trop large pour cette petite mâchoire, se sera contenté de passer la tête entre ces lippes pulpeuses et bien trop appétissantes au goût du mercenaire orc.

"Hmpf... De nos jours, faut vraiment tout faire avec les putains !"


Privée de sa respiration, elle était obligée d'utiliser sa bouche, si elle ne souhaitait pas finir sa vie médiocrement étouffée par un mandrin bien trop épais pour elle. La brute comptait bien là dessus, mais il voulait aussi mettre son grain de sel. Si seulement l'embout de cette virilité était glissé entre les lèvres d'Alecto, il avait réussi à combler sa petite bouche. Ghar reposa alors sa sénestre sur la hanche gauche, maintenant le nez de sa proie, pincé entre ses deux doigts, bien trop massifs pour qu'elle puisse s'en soustraire de ses maigres forces.

L'odeur irradiait alors les poumons, le goût se glissant dans son œsophage, par les perles de sève grasse, qui s'écoulèrent soudainement du gland, se gorgeant avec affection des réflexes erratiques de la langue d'Alecto. Ghar en jubilait, à la vue dégoûtée de la petite esclave, mais elle allait apprendre à aimer, c'était dans son intérêt après tout.

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Les terres sauvages / Re : Une chasse inoubliable [Hîra]
« le: dimanche 01 novembre 2020, 00:39:03 »
Dans ces landes, le soleil était de plomb et les rares bosquets ou point d'eau, étaient semblables à de véritables oasis, au milieu de ces terres vide de civilisation et cela à perte de vue. Le campement Ashnardien s'était dressé en ces lieux pour une bonne raison. Non loin d'ici, se trouvait une fissure, une véritable balafre dans Terra qui pouvait presque être considérée à part des terres sauvages, de par sa taille et son petit écosystème propre. Cet endroit était bien sûr quasi inaccessible, tant pas la dangerosité du terrain que par sa faune et sa flore. Malgré tout, certaines guildes, d'ailleurs présentes aujourd'hui, semblent depuis quelques années s'être installées non-loin de la balafre. Certaines questions ne sont pas à poser, mais ce n'était pas un secret que la Guilde Impériale de minage et d'extraction, s'étaient installées au même moment où la Grande chasse fut instaurée.

Il était bien plus simple de prétendre à une forme de chasse, pour se débarrasser progressivement de la faune locale, des plus dangereuses, que d'engager une troupe de mercenaires ou envoyer une compagnie de soldats. Peut-être plus long et laborieux, mais il n'était pas dit que le Gouverneur ne trouvait pas là de bons comptes. Ghar allait donc, bien malgré lui et comme tant d'autres, servir de piège à rats ou de chair à canon, dans tous les cas, la guilde s'en tirait à ne payer qu'une petite poignée de gagnants, pour le travail d'une centaine de mercenaire, si le vainqueur de la chasse s'en tirait avec une belle somme d'argent, cela n'était rien en comparaison des bénéfices de la Guilde.
Mais l'orc était bien au dessus de tout ceci, ou en dessous, il ne s'en souciait pas et se contentait de saisir une opportunité pour récolter assez d'argent et poursuivre sa route. Un peu de renommée ne faisait pas de mal non plus.

Allongé sur le dos, à même le sol et les mains jointes sur son torse, avisant sans sourciller ce ciel dégagé, sans le moindre nuage pour adoucir la chaleur quasi suffocante de ce milieu de matinée, la créature avait l'air quasi morte. Seule sa cage thoracique, se gonflant et se dégonflant périodiquement, témoignait du fait que la brute respirait encore. De toute manière, personne n'aurait osé s'en approcher, ni même le toucher avec un bâton pour s'en assurer.

Soudainement, une petite pierre, sorti de sa torpeur la peau grise, qui se perdait dans une contemplation presque religieuse. Le caillou ricocha sur le corps robuste de la brute, rappelant à l'ordre la nature moins sereine de l'orc. Ghar redressa le buste dans un grognement caractéristique, les crocs saillants exposés en serrant les dents sous la contrariété, ses paluches imposantes le retenant, à plat sur la terre sableuse du terrain.

La bête ne prêtait plus réellement attention à ce qui se déroulait dans la file depuis un moment. Les rares participants qui s'étaient présentés seuls, comme lui, n'étaient que des pécores, des jeunes sans expériences et des fous. Soit comme Ghar, ils n'avaient pas prit connaissance de la règle de cette année, soit s'imaginaient bien plus fort qu'ils ne l'étaient réellement. Alors, lorsque cette terranide attira l'attention de la brute, il se surprit à la contempler un instant, éteignant la rage qui bouillait en lui. Un orc reste un orc et même si Ghar faisait preuve d'un intellect le démarquant largement de ses pairs, il aurait très certainement écraser entre ses mains, le crâne de celui qui avait osé lui lancer cette pierre. Mais, de façon déconcertante, il se redressa en silence, grommelant entre ses crocs.

C'était une occasion, peut-être la dernière possible. Ghar n'avait pas réellement le temps de penser, même s'il se voulait plus stratégique que ses frères peaux vertes, il restait assez pragmatique. La terranide se démarquait bien assez des autres participants solitaires, pour qu'il s'autorise à tenter sa chance avec elle. Certainement avait-elle des idées derrière la tête, Ghar avait l'habitude de travailler pour des employeurs ou avec des compagnons, qui s'imaginaient pouvoir le rouler dans la farine à un moment ou à un autre. Mais l'orc savait compter et même écrire, cela en disait assez long sur la différence entre la brute et un orc ordinaire. Ces deux choses qu'il se gardait de dire. Il est bien plus facile de se préparer aux actions d'un potentiel adversaire, s'il vous imagine plus stupide que vous ne l'êtes vraiment.

Sous le cliquetis de son bardas, il ajusta son baudrier et le reste de sa tenue. Se dépoussiérant en s'approchant, son regard aux iris d'ambre, se posa sur la silhouette de l'autochtone. Ce n'était peut-être pas si mal. Les terranides sont majoritairement originaires de ces contrées, peut-être serait-elle un atout. Dans tous les cas, Ghar ne put se retenir d'étirer un sourire en coin, assez évident sur la raison de celui-ci. Sans discrétion ou gêne aucune, il détaillait le corps de la lapine. Finalement à mi-chemin, il haussa la voix, comme pour rassurer Hîra et confirmer l'inscription au fonctionnaire qui semblait s'impatienter. Il n'était pas dupe que ces deux-ci n'était pas ensemble depuis le début, mais ça il s'en fichait, du moment qu'ils étaient deux et qu'ils payaient leur inscription.

"Ouais... J'suis là, c'est bon."

L'orc n'était pas forcément mauvais acteur, il jouait le jeu et ça se voyait. Simplement comblé d'avoir trouvé une solution à son problème. Ou du moins, que la solution l'ait trouvé lui.
Décrochant sa petite bourse de cuir, il reposa, en plaquant la main sur le bois, la somme de tout à l'heure, juste devant le fonctionnaire, dans un geste fort qui failli bien craquer les pieds, pourtant solides, de cette table.

"Comme tout à l'heure..."

Venant se placer à côté d'Hîra, afin de témoigner de leur coopération, il était plus choquant encore de remarquer la différence de carrure entre les deux. Cette terranide et cet orc, deux véritables opposés. Entre la brute épaisse à la gueule cassé et la gracieuse lapine à la silhouette de rêve. Nul doute que ce duo allait révélé quelques surprises.

L'homme grisonnant ajustera ses petites lunettes rondes, d'un mouvement terriblement lent, avant de ranger l'argent dans une petite caissettes en ivoire, richement taillée. Se saisissant de sa plume, il se tenait prêt.

"Nom et prénom... A tous les deux..."

L'orc grommela son identité, il n'avait aucune raison d'en donner une fausse ici. Le fonctionnaire prenait à coeur son métier ou peut-être était-ce juste la seule chose qui le retenait à la vie, une âme esseulée maintenue dans ce plan par le seul besoin de remplir ses fonctions dans l'administration. Ghar, il avait toujours du mal avec les administrations, pas par manque d'intelligence, mais ça, c'est une autre histoire.

Après avoir noté les informations nécessaires, le fonctionnaire souffla délicatement sur ces deux parchemins, avant d'apposer un sceau en cire rouge, sur chacun d'eux et les ranger sur la pile de parchemins proche de lui. C'était d'ailleurs un miracle quelle ne se soit pas déjà écroulée ou envolée, mais le vent semblait absent en cette matinée, rendant la chaleur plus difficile à soutenir.
Le vieux fonctionnaire sorti alors deux parchemins d'une autre pile, à l'opposée de la première, sur sa droite. Il en tendit un à chacun du duo.

"Avec ce laisser-passer, vous êtes libre de pénétrer dans le camp. Je pense que le Gouverneur ne vas pas tarder à faire une annonce. Soyez présents, c'est important. Merci."

Sitôt sa voix monotone se sera tu, il baissera à nouveau son regard, absent d'émotion, pour sortir un parchemin vierge et prêt à recevoir le prochain duo.

"Bon ! Bouge ton cul, Lapine.. Dix secondes de plus et je risque de faire une connerie..."

Ghar n'allait pas attendre. Le document en sa possession, enfin inscrit, il se dirigea vers l'entrée du camp à quelques mètres. les Ashnardiens avaient dressé ce camp provisoire, en suivant le code strict militaire. Les palissades étaient dressée, ainsi que les douves creusées, ornées de pals prêts à encaisser l'attaque d'un quelconque ennemi. Mais c'était certainement par habitude qu'ils avaient fait cela. Quoi qu'il en soit, la brute passa les grandes portes en bois, laissées ouvertes. La poignée de gardes à l'entrée, le fusillèrent du regard, l'espace d'un petit instant, avant de soudainement rabattre leurs regards, tantôt haineux, maintenant lubriques, sur sa nouvelle partenaire terranide.

Au sein du camp, les tentes étaient dressées, ordonnées et alignées. Si les couleurs pouvaient se différencier  de façon hétéroclite, pour témoigner de l'appartenance à une quelconque guilde ou même royaume, Ghar avait l'impression désagréable d'être au sein d'un camp militaire Ashnardien. Il l'avait déjà été, en tant que mercenaire et autant dire, qu'il n'aimait pas beaucoup l'Empire, pas pour une question de moral, mais surtout parce qu'ils étaient dangereux à ses yeux.

5
Blabla / Re : Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: samedi 31 octobre 2020, 12:52:44 »
L'étrange noel de monsieur Jack... TF1 in a nutshell ;D

This is Halloween ♫

6
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 31 octobre 2020, 12:44:09 »
\o/ Halloween ! \o/ Halloween !

Le jour pour les créatures et monstres de toutes sortes  ;D

12H44

7
Prélude / Re : La servante qui vaut de l'or
« le: samedi 31 octobre 2020, 12:39:25 »
Hej-Hej!

Bienvenue :)

8
S'il y avait bien une chose à retenir de la créature, c'est qu'en dépit de ses apparences... Même son attitude et son caractère étaient ceux d'une brute épaisse, dont la vue d'une fragile petite humaine apeurée, vouée à subir quelques sévices dans l'unique but d'être humiliée pour le bon plaisir de l'orc, semblait plus que le divertir. Mais il ne fait aucun doute que Ghar n'avait pas réellement l'intention de la brutaliser sauvagement, du moins pas trop. Surtout suite à ces révélations.
Thiana Gian. Si ce nom ne semblait pas lui dire grand-chose, c'était aussi peut-être parce qu'il n'était pas encore très au fait des affaires dans l'ombre de Nexus. Cela pouvait tout aussi bien être un nom d'emprunt. La peau grise n'avait pas l'impression qu'Alecto lui mentait. Pourquoi le ferait-elle, mais le fait qu'elle précise la nature de cette maîtresse, semblait lui donner raison.

Les menaces de cette missive n'étaient certainement pas lancées en l'air. Ghar avait eut son lot de problème avec des sorcières et autres mystiques. Il détestait ceux-ci. Qui l'orc ne détestait-il pas au final. Mais ce cas était particulier, il n'y avait aucun honneur à combattre avec la magie et ces mages, enchanteurs et autres fanfarons des arcanes, étaient bien souvent de vulgaires petits êtres frêles comme des brindilles et laids comme des poux. Du point de vue de l'orc du moins, il n'avait jamais rencontré que les rats de bibliothèques grisonnants et les vieilles bécasses habitants les marais, qui étaient par ailleurs de véritables plaies, mais de bonnes sources de revenues si un village se cotisait pour mettre sa tête à prix.

Dans la situation actuelle, la brute devait prendre pour argent comptant ces informations. Son esprit se mit en ébullition comme jamais chez un orc, des idées fusèrent, cherchant à sauter sur cette opportunité. Mais, Alecto, pauvre d'elle, ne faisait pas vraiment partie de l'équation. Elle restait une petite esclave et vulgaire messagère entre les griffes de la créature. Il ne comptait pas la tuer, rien d'amusant à cela, mais la malmener pour le simple fait de pouvoir le faire, ça... Oui, il n'allait pas s'en priver.

Même en le côtoyant souvent, la carrure de l'orc restait toujours impressionnante, et nul doute que dans la position de la jeune colombe, cette créature sortie des contrées du Chaos, devait ressembler à un véritable démon à la peau grise, ses iris d'ambre qui pétillaient d'une malice infâme qui caractérisait ce monde cruel. Si ce n'était que cette part de son physique, mais l'énorme attribut viril et veineux, qui pulsait d'un désir charnel sous ses yeux, était certainement source d'angoisse plus profonde.

Le pal à l'allure grotesque râpait contre la douce peau d'Alecto, à chacun des mouvements espiègles de Ghar. Mais lorsque cette proie, à même le sol, plus bas que terre encore, vint titiller timidement de sa langue, cet appendice de chair obèse, la brute s'exprima d'un souffle nasal bruyant et lourd, dont la chaleur humide arriva même jusqu'au minois de l'esclave.

"Ouais... La missive sera vue par Otto. Maintenant, ce "Messire" a besoin de sa toilette..."

Le colosse ricanait grossièrement, ces sons rauques, gutturaux, résonnait sombrement aux oreilles d'Alecto, voyant ce faciès, cette gueule cassée, se tordre d'un sourire malsain. Autant qu'un orc à la mâchoire proéminente pouvait sourire. Il était détestable au possible. Une enflure de la pire espèce et tout cela ne semblait que le faire jubiler de plus belle.

Et comme si la jeune esclave ne pouvait pas être plus dégoûtée, elle percevra soudainement, à la pointe de cet embout casqué, une perle grasse et blanchâtre. Cette larme de sève de la créature, témoignant de son excitation. Bien qu'il s'amusait plus de la situation.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang
« le: vendredi 30 octobre 2020, 12:29:17 »
N'étant en rien un être de bonté, difficile même de dire s'il avait un jour tendu la main, il était évident, que de par son âpreté et son sadisme, l'effroyable créature, qui pouvait hanter les songes de chaque enfant en dehors des cités, n'allait en aucun cas laisser en paix cette malheureuse esclave. Rude sont ses mots, mais aussi ses gestes, et les yeux chatoyants de petit animal apeuré d'Alecto, ne lui seraient d'aucun secours.

La vie bourdonne au coeur de Nexus. Les habitants sortent aux aurores pour se rendre à leur travail ou quelques achats de la matinée, comme acheter le pain tout juste sorti du four. Les plus nobles et riches, sont certainement encore au lit, drapés de leurs soies. Dans les bas quartiers, les bas-fonds d'une cité aux moeurs décadentes, ce sont les oiseaux de nuit qui règnent. Les rares vagabonds de ces allées et ruelles sordides, plus crasseuses encore que la tanière d'un troll, ne sont bien souvent que ceux ayant des affaires plus ou moins douteuses. Il est difficile, de trouver une âme respectable en ces lieux, une âme qui aurait pu remarquer la scène se déroulant près du camp des Maraudeurs, s'interposer peut-être. Mais la curiosité était mal vue par ici, et qui plus est, d'aucun n'oserait se risquer à confronter un orc aussi massif.

Ghar ne le savait que trop bien. Il était pour ainsi dire intouchable actuellement. Parce que, personne ne viendrait lui chercher des noises, personne ne se risquerait à s’immiscer dans les affaires d'un compagnon des Maraudeurs, simplement parce que personne ne mettrait sa vie en jeu pour une inconnue, une esclave de surcroit. Il ne savait que trop bien et s'en amusait. Il en affichait ce sourire narquois et détestable, ses yeux aux iris flamboyantes, déshabillant du regard la jeune colombe en sanglot. Oh, il ne se refusait jamais rien, la peau grise se comblait dans la luxure, bien souvent comme un vulgaire animal en chaleur. Mais ici, un plaisir plus subtil et malaisant, malfaisant, se mêlait à l'excitation de la situation.

Cette soudaine sensation, ce soudain désir se prononçait timidement, s'accentuant graduellement au fur et à mesure que la fragile petite chose à ses pieds, se muait de désaroi. Cette petite chose savait qu'il pouvait la briser en deux et qu'ici, personne ne s'en soucierait. Mais, elle savait surtout, qu'il avait bien comprit l'importance de cette missive aux yeux de son maître ou sa maîtresse et par extension, elle-même. L'orc pouvait très bien se débarrasser de cette lettre, en balançant les restes pitoyables de son corps si frèle, dans les canaux du bas-quartier, observant passivement, cette petite esclave, s'enfoncer dans l'eau verdâtre pour disparaître, jusqu'à ce qu'elle ne refasse surface que des semaines plus tard, boursouflée et nécrosées, la missive perdue à jamais au fond de ces égouts.

Le coup fut rapide et vif, faisant vaciller sur le côté la délicate colombe, dont l’espérance de vie semblait si éphémère. Une gifle qui pouvait sembler violente, elle l'était, mais la brute retenait ses coups. Du dos de sa main droite, il venait faire résonner avec autorité, le poids des mots qui suivirent. Alors que les ornements présentés par Alecto, tombèrent grossièrement au sol, dans la boue avoisinante, l'orc prit sa voix la plus sèche, hostile au possible, comme si cela était encore faisable.

"J'en veux pas... Les vêtements et bijoux de ton maître ou ta maîtresse. Ce que je veux, c'est toi."

Il était assez clair là-dessus et cela même sans qu'il n'ait à le noter. Mais alors qu'il semblait avoir apposé la marque de sa brutalité sur l'une des joues d'Alecto, celle-ci écarlate, rougeoyante certainement d'une douleur passagère, peut-être habituelle pour la servante, il ajouta ces mots, comme s'il le sort d'Alecto était déjà scellé, comme si elle n'avait plus d'autre choix.

"Qui va se soucier d'une souillon comme toi... Que tu crève ou vive, personne n'en n'aura rien à foutre."

La brute ponctua sa phrase en revenant chercher cette douce toison, qu'il semblait particulièrement aimer prendre entre ses griffes. Tirant alors Alecto par sa chevelure, il força la douce à le regarder, bien que dans sa position, l'attribut gargantuesque de l'orc, semblait obstruer sa vision.

"Une vulgaire putain drapée de beaux vêtements et de beaux bijoux... Comme la chienne d'une noble, qui voudrait rendre son jouet moins insignifiante."

Ghar n'avait pas le moindre respect pour les esclaves, encore moins les humains, Alecto semblait vraisemblablement être de ces choses qui irritait la créature. Mais cette loyauté dont elle faisait preuve, pour absolument délivrer cette missive. Il ne pouvait pas la comprendre et à dire vrai, cela l'énervait. Mais dans cette colère, la brute pouvait trouver un amusement, un défi à se lancer. La bête est cruelle, sadique, violente, fourbe et odieusement vulgaire. Mais tout ça, Alecto ne pouvait que le supposer de par ce qu'elle voyait. La jeune esclave qui écoutait ces mots résonner, tambouriner dans une rafale d'insultes, qui serait un véritable outrage à l'égo de n'importe quel autre être vivant. Ghar ne l'a laissait pas penser, car très vite, à ces paroles ignobles vint s'ajouter un acte grossier et infâme. Dans un bruit de gorge caractéristique, l'orc vint chercher une noix de bave infecte, qu'il n'hésita pas à cracher au visage de la pauvre jeune fille qu'il tenait en prise. S'écoulant vulgairement depuis son front, dans une lenteur qui s'ajouta douloureusement à cette emprise honteuse d'être ainsi traitée.

"J'peux tout aussi bien déchirer ta missive... Tu sais que ça s'rait pas difficile pour moi d'le faire. Et après, les mecs un peu plus loin. Tu les entends hein ? Ils seraient ravis de t'utiliser pendant des heures, avant de te laisser pour morte..."

A ces mots, Ghar glissera sa main libre vers la base de cette virilité grise, déjà dressée et tendue vers le haut, telle un gratte-ciel dégageant une odeur si inconfortable pour la jeune fille, transpirant de sueur sous ses yeux. Si la claque précédente était violente, elle était certainement moins atroce que cette série-ci. Vulgairement, d'un geste obscène qui semblait terriblement l'amuser, la brute vint tapoter le doux minois d'Alecto, subtilement souillé pour l'instant, de cette courge obèse, dont la peau graisseuse venait déjà apposer son territoire, son odeur, sur la délicate peau marquée des sévices de servitude.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang
« le: vendredi 30 octobre 2020, 01:31:39 »
Le mauvais caractère de l'orc était un véritable répulsif, même si certains esprits semblaient bien peu vifs. Mais ici, le rouquin, au surnom si peu sérieux de "La louche", semblait avoir reçu le message. C'est en effaçant sa mine courtoise, qu'il étira une moue de déception et contrariété. Pestant entre ses dents, l'humain balayera l'air de sa main droite en tournant les talons et s'en retournant vers le feu de camp, un plus loin.

"Baaah... Pas la peine de l'prendre ainsi..."


Un grognement comme seule réponse. Ghar n'était pas des plus courtois de son côté et même assez laconique de manière générale. S'il est orc, c'est une certitude à son attitude et son apparence. La brute épaisse ne souhaite pas se faire d'amis et encore moins chez les humains. Du moins, c'est ainsi qu'il voit les choses. La peau grise étant souvent traité comme de la racaille, insulté de sauvage sans cervelle. Bien sûr, rarement en face, bien souvent dans son dos. Il ne connaissait que trop bien la réputation de sa race auprès des autres peuples de Terra, ce n'était pas pour l'en déplaire, pour être honnête, Ghar était même un brin responsable à perpétuer ces dires et rumeurs au sujet de la sauvagerie et l'hostilité des orcs.

Progressivement, le silence et la pénombre de la nuit, s'étaient effacés et le son caractéristique des volets fit son entrée. Que cela soit au sein des chaumières, mais aussi les rares échoppes, certainement prêtes à proposer les mêmes denrées que la veille ou avant encore. Le pain rassis restant un mets de choix au sein de ces bas quartiers. Au sein du camp des maraudeurs, Otto et ses hommes déjà levés, se mirent en cercle autour du feu, accueillant le rouquin avec des rires aux éclats qui parviendront aux oreilles de la jeune esclaves. Nul doute qu'ils attendent leur pitance et le fumet d'un bouillon sur le feu, vient doucement titiller le désir et l'appétit des derniers soulards de la veille, qui difficilement se redressent, leurs vêtements encore entachés de vomi et de vin bon marché.

Ghar de son côté, surveille un bref instant l'attroupement. Il compte et analyse chacun des hommes. L'orc prend son temps en veillant à ne manquer le moindre de détail, comme une sentinelle à l'affût d'un camp ennemi. Alors que plus bas, ondulant brièvement, se déhanchant en cherchant le meilleur point de vue de sa position, c'est étrangement involontairement, que la brute épaisse, accentuera cette humiliation contre la jeune fille entre ses cuisses. Ces mouvements soudains et vifs, viendront à nouveau frotter disgracieusement cet attribut grotesque, de par sa taille et épaisseur, contre le visage angélique de la jeune esclave.

Si les émanations d’égouts des bas quartiers sont déjà nauséeuses pour ceux qui n'y sont pas habitués, l'odeur de la monstrueuse virilité scellée sous ce braies sombre, déversant ses effluves infectes de l'odeur d'un mâle en rut, d'une véritable bête qui aurait très certainement d'énormes succès auprès des femelles aux pulsions primitives, une odeur... Un parfum obscène qui se veut terriblement intense aussi proche de l'attribut. Quoi qu'elle fasse, Alecto semble condamner à s'en remplir les poumons. Peut-être qu'avec le temps, l'odeur se transformera en fragrance pour la jeune colombe.

"Hmpf... Ils sont huit... Cinq armés, trois d'entre-eux avec leurs protections de cuir... Autrement dit, rien."

Qu'il parle à haute voix était assez anodin pour l'orc. Bien que cela puisse prêter à confusion pour les rares témoins de la scène, la brute semblait parfois se perdre dans ses songes à contempler de longues minutes un point fixe, échafaudant un quelconque stratagème, comme le situation actuelle. Mais soudainement, son corps le fit revenir sur Terra. Bien que la petite esclave restait docilement en place, ses quelques mouvements timides et son souffle, caressait furtivement cet endroit si précieux et témoin de virilité chez un mâle. Les mains encore agrippées aux pierres craquelées du côté le plus bas du mur. Ce fameux mur décrépis, en ruine, qui depuis quelques minutes servait de véritable huis-clos à la situation qui ne semblait pas s'arranger pour Alecto.

Son regard de braise se posa sur la crinière soyeuse qu'il avait malmené quelques minutes plus tôt. Elle semblait si candide, la petite messagère cherchant à éloigner son regard, très certainement pour fuir l'obscénité sous ses yeux et même toute confrontation. Bien trop servile pour se risquer un regard dans celui de l'orc. Et pourtant. Les doigts durs, presque râpeux, de la brute, vinrent à nouveau se glisser dans sa chevelure. Elle pouvait s'attendre à une correction sévère ou un simple acte de brutalité pour le plaisir. Mais étrangement, Ghar la caressa d'une tendresse rare. Quelques fractions de secondes pour déstabiliser les sentiments et pensées de l'esclave, la laissant douter pour un faux sentiment de sureté. Car très vite, l'orc se remontera bien plus cruel et cru. D'une nouvelle poigne, abrupt, le mastodonte forcera Alecto à redresser son menton, laissant quelques instants de contemplation à l'orc, pour se rendre compte de la réelle beauté de ce visage, qu'il semblait avoir esquivé depuis leur rencontre.

Peut-être était-il stimulé par l'excitation de cette opportunité qui lui tendait les bras ou peut-être que la jeune esclave, de ses attraits féminins, avait aguiché l'orc. Qu'importait la raison, à partir du moment où la brute vint écraser ce délicat minois, aux traits fins et juvéniles, bien que marqués par la servitude, contre son entrecuisse charnue. Il s'en amusait. Un rire gras résonant doucement entre ses dents, le sourire aux lèvres, alors qu'il se délectait d'un regard malicieux sur la vue que lui offrait sa proie.

"Profite un peu, petite catin... Des femmes nobles payent une fortune pour jouer avec un gourdin pareil..."

L'attribut obèse de l'orc en venait doucement à s'étirer sous le tissu du braies. Ghar était vulgaire et cruel, mais raisonnable. Il se complaisait à utiliser cette esclave, il jubilait à l'idée de jouer avec le jouet d'un autre. La pauvre Alecto, elle ne pouvait que subir, face à la force considérable du colosse, qui écrasait grossièrement son visage, le maltraitant, contre cette épaisse courge de chair encore dissimulé sous le maigre patchwork. Heureusement pour la jeune fille d'ailleurs. Mais si elle espérait que ces longues secondes d'humiliation soit les seules de sa journée, elle avait tort.

Soudainement, le cliquetis d'une boucle se fit entendre. Ghar allait certainement laissé l'esclave en pâture aux Maraudeurs, mais il valait mieux en profiter tant qu'elle était encore en bon état.

Si l'odeur était déjà intense, le parfum bien trop fort pour une humaine, ces effluves devinrent presque écœurantes à la découverte de ce mât de chair. Sans effort, Ghar repoussera sa proie contre le mur. La laissant partiellement au sol, les jambes allongées et écorchées, adossée contre le pan. La peau grise glissera ses phalanges sous les bordures de son braies. Ce n'est que trop vite qu'il vint faire chuter ce vêtement à mi-cuisse. Sous le regard surpris et certainement gêné d'Alecto, se dévoilait enfin le sujet de tant d'humiliation à ses yeux. Un véritable pal à l'allure grotesque. Sous ses airs de gourdin de chair gris, il ne partage pas le côté rugueux du reste du corps de l'orc. Une peau plus douce, qui malheureusement se voit mise en valeur d'un scintillement gras, la sueur d'un corps en nage et l'odeur qui en transpire.
Formant un arc disgracieux, l'embout pointant vers le bas, cette virilité obèse se trouvait ornée de quelques billes dorées, formant une ligne le long du canal, sous le pal, partant de sa base jusqu'à la couronne. Accompagnant cette poutre, qui semblait terrifier sa potentielle victime, deux orbes de chair s'affaissant vulgairement sous le poids de leur contenu. Il n'est à exprimer à quel point, le parfum obscène était bien plus présent et intense à ce moment.

Les cuisses légèrement écartées, Ghar avait bien saisi la servitude et docilité de sa proie. Il comptait bien se servir d'elle de plusieurs façons, pour l'instant, son utilisation serait d'un besoin bien plus primaire. Alors qu'il garde le silence, laissant affiché ce sourire narquois et provocateur, il toise la petite esclave, se délectant de ses réactions, à la vue de cette monstrueuse virilité, aux veines pulsantes de désir et empestant un mélange de musc et de sueur. Nul doute, le calvaire venait tout juste de débuter, pour Alecto.

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Un orc sachant lire était assez rare pour le noter. Il existe bon nombre d'écritures à travers Terra, certaines couramment employées, d'autres plus méconnues ou oubliées. Dans ce cas précis, Ghar n'avait aucun mal à déchiffrer la missive et prendre connaissance d'un sujet qui, très vite, l'intéressa. Le soin apporté dans la présentation de ce parchemin était assez déconcertant. Un grain fin, proche du vélin, c'était aussi la forme employée et les enluminures qui étonna la brute. Celui-ci avait vu et reçu son lot de lettre de menace, mais ces dernières ressemblaient bien plus à des brouillons chiffonnés en comparaison de cette pièce de calligraphie. Il en serait presque jaloux.

Son regard s'arrêta à chaque fin de phrase, notant chaque insulte, s'en amusant d'un bref sourire en coin de lèvres. L'orc ignorait qui était le destinataire de cette missive, mais sa curiosité grandissait, quant à savoir qui aurait bien pu être autant offensé par une racaille à la cervelle de moineau tel que Otto. Celui-ci avait visiblement manqué à sa parole et trahi le destinateur, peu étonnant venant de sa part, mais rien de pareil ne venait à l'esprit de Ghar. Un ancien employeur peut-être.

Jusqu'à la toute fin de cette missive, la peau grise ne relâcha pas la trachée de la jeune esclave. Ses doigts semblaient figés, comme une statue tenant entre ses phalanges de marbre, l'étroite gorge de la jeune colombe. Ce n'est que lorsque l'initiale du nom de la maîtresse d'Alecto, résonna de la voix rauque de la créature, que la jeune fille senti la poigne se desserrer. Détournant son regard du parchemin, Ghar replia celui-ci, pour soudainement relâcher sa proie, la laissant retomber grossièrement à même le sol, telle une pierre.

"Hmpf... T. Qu'est-ce que ça veut dire..."


S'il n'avait pas connaissance de cette initiale, il faut dire que le mercenaire avait traversé bien des territoires pour arriver à Nexus, il y a quelques semaines seulement. Il ignorait tout d'elle, peut-être était-elle importante, ou peut-être pas. Le mastodonte garda le silence, fixant la petite esclave, avant de ranger le parchemin dans son étui et le jeter à ses pieds, irrespectueusement.

"Qui est ton maître ou ta maîtresse... T. ?"

Les rayons du soleil se faisaient à présent bien plus enthousiastes, alors qu'ils vinrent éclairer progressivement le dos de la créature, celui-ci faisait toujours ombrage à la jeune humaine, s'étant affairée à genoux au sol, pour récupérer sa missive et la garder précieusement contre-elle, de peur de sa la voir à nouveau dérober. Mais au même moment, une voix se fit entendre. Assez proche et audible. Partiellement en ruine, où seul le pan central semble encore à hauteur d'homme, là où Ghar avait plaqué la messagère, de derrière ce mur, des pas se rapprochèrent.

"Hé... Ghar, t'es parti pisser ou chier des barres en or ? Parce que là, j'veux bien mettre mes mains dans l'seau... haha !"

L'un des maraudeurs, un rouquin à la chevelure longue et bouclées, avec comme signe distinctif, les yeux qui partaient dans deux directions différentes. Ce n'était pas pour rien qu'on le surnommait "La louche" et pas seulement parce qu'il était cuistot pour la bande.

Il était trop tôt pour l'orc, trop tôt pour laisser la messagère apporter sa missive à Otto. Ghar voulait en savoir plus, sur cette personne, sur ses raisons. Mais surtout, Ghar commençait à en avoir plein le cul des Maraudeurs. Il comptait même abandonner ceux-ci après avoir touché sa part.
Plus le choix, la peau grise fléchira les genoux un instant, se mettant un minimum à hauteur d'Alecto, pour lui souffler ces mots, d'une promesse lugubre.

"Tu dis un mot... Je te brise la nuque entre mes cuisses."

Aussitôt, ne laissant pas le temps à la jeune esclave de répondre, l'orc se redressa et vint combler la séparation qu'il y avait entre les deux. Ses deux paluches musclées venant saisir les pierres partiellement brisées, du côté bas de ce mur qui séparait à présent l'orc et l'esclave, de la bande des maraudeurs. Toutes les opportunités sont bonnes à prendre et la brute pouvait voir ici, une chance à saisir, mais ce n'était pas "La louche" qui allait faire tout capoter. Se blottissant le bas du corps contre Alenco pour la "dissimuler" entre ses cuisses, celle-ci senti l'entrecuisse obèse de l'orc, faire pression contre son visage. Au même instant, le rouquin s'arrêta dans sa marche à la vue de l'orc, ou du moins de ce que celui-ci laissait voir.

"Bordel... Bon, les autres vont avoir un putain d'mal de crâne. J'vais faire une tambouille, t'as pas des plantes ou des conneries comme ça à mettre dedans ?"

Alenco pouvait sentir le frottement odieux de cette virilité imposante. Parfaitement moulé dans le braies de la brute, ce pal avait bien plus de ressemblance avec un gourdin qu'un attribut masculin. Mais les orcs sont des créatures impressionnantes. Alors que si la sensation de cette silhouette obèse contre son minois pouvait la gêner, l'odeur était des plus intenses. Certainement très stimulante au sein du règne animal, mais loin d'un parfum suave. Un musc animal qui tiraillait les sens, comme des phéromones. Ghar ne s'en souciait pas et faisant mine de rien, il tentait de son côté de faire déguerpir le rouquin.

"Tu m'as pris pour un putain de chaman ? Qu'est-ce que je foutrais avec des plantes..."

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Les terres sauvages / Une chasse inoubliable [Hîra]
« le: jeudi 29 octobre 2020, 15:52:32 »
Les terres sauvages. Un lieu étendu sur des landes à perte de vue. Aucune nation ne peut se prétendre de rivaliser sur la possession de territoire, plus vaste que Terra elle-même. Portant très bien son nom, cette terre est majoritairement restée à l'état sauvage, épargnée du tourment de la routine citadine, de l'orgueil et des autres vices qui peuvent corrompre l'esprit des vivants, au sein des royaumes qui ne cessent d'étendre leurs territoires.
C'est aujourd'hui jour de fête ! Ou du moins, pour la population de la métropole gothique d'Hilderith. Signifiant la limite frontalière de l'Empire d'Ashnard, laissant ces landes sauvages comme tampon avec le territoire de Nexus, cette cité-forteresse témoigne la position de force de l'Empire en ces terres. Hilderith étant à la fois un comptoir commercial et une place forte pour ralentir les armées d'envahisseurs, qui peinent déjà à traverser les terres sauvages, sans un minimum de pertes en chemin.

Cette citadelle d'obsidienne, où les castes sont séparées chacune par une couche de muraille, fourmille de vie. Si loin du coeur de l'Empire, le peuple semble plus heureux ici que jamais, même si le gouverneur en place n'hésite pas à faire maintenir l'ordre d'une main de fer. Pendaisons et exécutions en place publique ne sont pas rares. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui et c'est certainement la raison pour laquelle ses habitants laissent de côté leurs mines de désarrois pour faire briller sourires et  éclater les rires, étincelle d'espoir d'une journée paisible et loin des habituelles répressions de la garde noire.

La raison de tout ceci est la marque d'un jubilé qui attire bien nombre de gens. Si Ashnard et les territoires sous son contrôle, sont souvent fuit comme la peste, à l'exception des oiseaux de mauvais augures, certaines occasions méritent de s'y intéresser.

La grande chasse ! Événement qui semble prendre part une fois par décennie. Festivité de quatre jours, durant lesquels forains, ménestrels et troubadours apportent joie et amusement au peuple de Hilderith et ses visiteurs. Distractions éphémères qui font oublier la misère de leur condition au peuple "esclave" de l'Empire. Mais la véritable attraction, d'où le nom de cette fête, se trouve dans la chasse organisée par le gouverneur, au coeur même des terres sauvages.

C'est à quelques kilomètres de la citadelle, en territoire sauvage, que s'est dressé un campement provisoire. L’étendard d'Ashnard flotte fièrement en haut de la plus imposante tente du camp, la plus luxueuse du lot d'ailleurs, mais d'autre drapeaux et bannières sont dressés ci et là dans l'enceinte. Véritable petit camp de guerre, les guildes, clans et bandes de mercenaire se sont rassemblés pour participer aux festivités.

Chaque participant se sera inscrit pour une modique somme, à l'entrée du camp. Chaque participant aura amené son propre équipement et bien sûr, les altercations au sein du camp seront sévèrement punies. C'est à peu de chose près ce que Ghar aura retenu de cette occasion. Une opportunité pour l'orc à la peau grise, celle à la fois de gagner une belle récompense en or et surtout de se faire une petite réputation.

Une file d'individus hétéroclites, mais partageant un même aura de dangerosité, s'était formée devant la ridicule tablée en bois, qui faisait office d’accueil à l'entrée du camp. Derrière celle-ci, un homme maigrelet et blafard, portant de petites lunettes aux verres ronds et la chevelure rasée de près, grisonnante. L'homme n'adressait qu'un simple regard, sans émotion, quasi vide, avant de poser quelques questions et noter tout cela sur un document, tout en empochant le montant de l'inscription. Bien sûr, à ses côtés, quatre gardes noires d'élite, lourdement armés et revêtus d'armures complètes, aussi sombre que le jais, veillait à ce que tout se passe pour le mieux. Il n'en fallait pas plus pour intimider les racailles ou les désespérés qui tenteraient de voler la recette des inscriptions.

Finalement à son tour, Ghar se présenta fier et droit, sourcil froncés et visage fermé en expirant lourdement du nez. Il posa la somme demandée sur la table et attendit.

Le fonctionnaire avisant la somme un instant, haussera un sourcil avant de remonter son regard vers la peau grise. Il se mit à le dévisager, observant son équipement. L'orc n'avait pas apporté d'armure lourde avec lui. De simples protections de cuir, son baudrier à la taille laisser voir une hache barbare coincé entre son pantalon et la sangle de sa ceinture, mais un aussi un fourreau dans lequel était glissé une épée courte. En bandoulière, un canon à main assez primitif dans son allure, mais qui du coup d'oeil d'un expert, pourra être juger comme certainement très efficace. Ghar avait d'ailleurs une petite giberne en cuir, dans laquelle se trouvait ses munitions. Mais le petit homme grisonnant semblait chercher autre chose. Il se pencha de côté pour aviser derrière l'imposant orc, avant de revenir à lui, l'air las et ennuyé, il s'adressera au colosse, d'une voix monotone et propre à un fonctionnaire, certainement heureux de servir l'administration de l'Empire d'Ashnard.

"Votre partenaire payera après vous ? Je dois vous inscrire en même temps, vous savez... C'est pour le laisser passer A38, sinon vous ne pouvez pas pénétrer dans le camp."

Il ajoutera aussitôt, d'une voix d'autant plus énervante, alors que Ghar fronçait les sourcils bien sévèrement, se mettant à grogner doucement.

"Si vous n'avez pas un partenaire, je n'accepterai pas votre inscription. Pas d'inscription, pas de laisser passer A38, pas de grande chasse. Bonne journée."

Le fonctionnaire baissera à nouveau la tête, préparant une nouvelle fiche en empoignant la plume de son encrier. L'orc voulu se mettre en rage, renverser la table, tabasser ce petit homme et s'inscrire de force. Mais très vite, les quatre soldats d'Ashnard virent l'étincelle de rage dans son regard de feu et quelques mouvements de leur part en l'avisant, calma doucement les ardeurs de l'orc. Il était brusque et aimait la bagarre, mais pas fou au point d'affronter quatre gardes d'élite et peut-être des mercenaires en renforts dans la file. Leur lançant un regard noir, il cracha vulgairement au sol avant de tourner les talons et se dégager de la file, à quelques mètres de celle-ci.

Pendant de longues minutes, son regard se portera sur chaque individu présent pour s'inscrire. Plusieurs races semblaient présentes. Quelques pécores s'imaginant obtenir une vie meilleure, mais qui allaient certainement finir dévorer à la première seconde. Des chasseurs plus expérimentés, des couples parfois se lançant des regards complices, mieux équipés de leur côté. Des esclaves, certainement  appartenant à des nobles d'Hilderith. La peau grise vit même une jeune femme à la tenue moulante d'une texture lui étant inconnue, accompagnée d'un petit être de métal, vrombissant étrangement. Tous semblaient avoir un partenaire et l'orc décida de s'allonger au sol, sous le soleil de plomb, ruminant son amertume en espérant peut-être sauter sur une occasion.

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Il n'oserait l'avouer, Ghar est un orc avec un faible pour ceux qu'il juge avec honneur, ce semblant de mérite et de fierté, cachait un sombre plaisir, celui de faire frémir cette jeune fille qui aurait tôt fait de finir en martyr. Qu'à cela ne tienne, la brute n'était pas tendre et certainement pas avec celles et ceux qu'il répugnait. Qu'elle soit sienne ou non, une femelle aussi docile et servile était souvent juste bonne pour son appétit et ses vices. Des sévices qu'il n'aurait pas hésité un instant à faire subir à cette colombe fragile en proie à la malice de la bête. Car Ghar détestait plus que tout ces êtres incapables de se soustraire, destiné à rester des insectes, à se soumettre à des êtres infects, parfois plus insignifiants que leurs propres possessions.

Le mépris se lisant dans son regard. Il avait lâché la jeune esclave de sa poigne, mais son emprise était toujours là. Intimidation profonde qu'il ne relâche, sondant cette créature fragile se morfondant. Mais pourtant, le colosse gris s'étonna. La jeune colombe était peut-être apeurée, mais pas tétanisée. Stupidité ou loyauté, l'orc se découvrit un certain respect dans le geste soudain d'Alecto, qui de ses petites mains, si ridicules en comparaison de celles de la brute, vint affirmer ses propos en gardant l'étui à parchemin accroché en bandoulière.

J'ai une gueule à m’appeler Otto, gamine ?!


Il gronda cette phrase, mais brièvement sur le ton de la plaisanterie. Pour être honnête, Ghar n'appréciait pas Otto, ni aucun des membres des maraudeurs à dire vrai. Mais Otto était surtout une grande gueule qui passait son temps à se pavaner et parler de lui. L'orc aussi aime conter  ses exploits en taverne, afin d'impressionner  et courtiser les pouliches de mauvais genre attirées par l'exotisme et très certainement l'attribut viril qui ne cessait d'attirer tant de regards indiscrets, mais ses histoires à lui, sont pour la majorité toutes véritables. Menteur, dépouilleur de cadavres, tueur d'enfants et cannibale d'après les rumeurs. Otto était bel et bien fou et ça, Ghar ne le supportait et ne pouvait s'en foutre. La bête expira de nouveau, d'un souffle lourd.

Mais... J'vais prendre ça d'abord.


S'il s'était adoucit en apparence, le geste vif et brusque de l'orc, vint rapidement rappeler à l'ordre la jeune fille. Sa main droite quittant la poigne de sa hache, se saisira alors de la gorge délicate de la douce colombe. Les phalanges se resserrant contre sa trachée, en la tenant plaquée contre le mur. La poussière s’échappant de l'interstice d'entre les pierres, pour retomber sur la proie, prise du choc qui la claqua contre la parois. C'est à peine aura-t-elle le temps de gémir d'une plainte audible, que la brute se sera déjà emparé du porte-document. L'arrachant d'un coup sec, quitte à déchirer ce qui viendrait avec.

Alors... Voyons voir ça.

Ôtant le parchemin de son étui, Ghar maintenait Alecto entre ses doigts, la petite qui ne pouvait plus prendre appuis, ses pieds balançant dans le vide, le temps d'une lecture, très certainement. Consciencieux, la peau grise ne voyait pas de menace chez la jeune esclave, que pouvait-elle faire. Même un coup de poignard de sa part, n'aurait pas assez de force pour transpercer le cuir de sa peau. Non, mais l'orc s'amusait à la voir apeurée ou plutôt était-il énervé et cherchait-il à se soulager. Il faudra attendre la lecture de cette missive, pour en être sûr.

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Ghar n'avait rien d'une belle gueule, peut-être du point de vue d'une femelle de sa race, mais cette allure de brute épaisse et les traits grossiers de son visage, encore crasseux d'un mélange de sueur et de sang, laissant un parfum viril et rouillé, se glisser et titiller les sens délicats de la jeune humaine, si proche de la créature. Une odeur qui pouvait aussi se ressentir à chacun de ses mots. L'orc grondait ses paroles, le visage marqué par l'austérité et le sérieux d'un barbare prêt à vous arracher le bras à tout instant, les sourcils froncés et un regard... ce regard brûlant de mépris et de cruauté, caressant chaque parcelle de peau d'Alecto, de ses cheveux qu'il tenait d'une poigne odieusement sévère, à ses petits pieds, peinant à toucher le sol, ainsi à la merci de la créature.

"Hmpf..."

Plutôt laconique, l'orc se contente d'écouter la jeune messagère sans pour autant la relâcher de sa grippe ferme. Il semble même faire fi des mouvements dociles de la petite humaine, qui se démène pour adoucir la poigne qui la tiraille d'une douleur, intensifiée certainement pas la peur. Les humains sont fragiles et surtout face à la force de certaines créatures peuplant Terra. Ghar ne le sait que trop bien, mais ne relâchera pas la chevelure de la colombe prise entre ses griffes. Ses doigts frottent le soyeux de ces cheveux, s'amusant soudainement à balader cette tignasse en main, de gauche à droite, la balançant doucement, pour se complaire dans la vision de la pauvre Alecto vacillant au gré des désirs de la bête, jouant avec elle, comme une petite marionnette, si fragile, si délicate.

Bien des idées, audacieuses, voir obscènes, se glissent dans l'esprit du mâle. Mais sa raison reste maîtresse et l'orc commencent alors à se poser des questions.

Tête brûlée et brute épaisse, caractérisent l'orc à la peau grise, mais en secret, il est relativement sournois et malin, il ne reconnait que trop bien la fourberie et le mensonge. Pas exempt aux tromperies, il trouvera certainement parfois plus perfide que lui, c'est une certitude. Mais ici, chez cette jeune colombe, fraîchement sortie du nid, aucun mot ne semble sonner faux. La peur anime l'anxiété de ses propos et le ton de sa voix presque éteint, mais Ghar opinera du chef soudainement, comme pour répondre physiquement à ses propres doutes, convaincu.

"Messagère... D'un bordel certainement ou un quelconque trafiquant d'esclaves... Qui enverrait une gamine habillée en putain de luxe, dans ce trou à merde ?"


Il ne mâchait pas ses mots, mais Alecto pouvait se réjouir de sentir la poigne ferme de l'orc, s'adoucir soudainement. La montagne de muscle, ne laissait que peu de distance avec la messagère. Son souffle chaud, expulsé de ses narines tel un taureau, venait caresser le visage délicat de l'esclave. S'il avait relâché celle-ci, c'était pour poser sa lourde paluche, sur la poigne en bois de sa hache, maintenue trivialement entre son braies et la sangle de sa ceinture. Son regard de braise, scintillait encore dans la pénombre, qui de minute en minute, s’effaçait sous l'apparition des rayons du soleil, venant timidement surplomber les hauts remparts de Nexus. Quelques longues secondes de silence à toiser la jeune fille, l'air se faisant lourd sous la pression de cette "confrontation" mais très vite, Ghar reprendra en dressant le menton et étirant un sourire en coin, des plus malicieux, faisant ressortir ses dents aiguisées et ses longs crocs démesurés, de sa gueule cassée.

"Donne cette missive... Je suis curieux maintenant. Et p'tet que je te balancerais pas en pâture à la bande derrière ce mur, qui se ferait un plaisir de souiller une petite catin."

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Si les faubourgs de diverses cités s'apparentent à des déchetteries sociales, où les plus pauvres et les plus crapuleux se contentent de survivre dans la crasse et la misère, les bas-quartiers de Nexus n'avaient rien à envier ceux-ci. Même si un semblant d'ordre règne encore en ces lieux, à la limite des bas-fonds, les quelques âmes qui sortent aux aurores, se distincte par leur discrétion, non pas seulement par leur attitude, mais par leur tenue. De véritables âmes en peine, dissimulées sous leurs longues capes à capuches, bien souvent élimées.

Ces endroits ne sont en rien un lieu de visite ou de festivité, ses habitants se contentes de survire du peu qu'ils peuvent récupérer ci et là, à travers de petits boulots ou en s'infiltrant dans les quartiers plus populaires afin de vivre de la naïveté des classes moyennes. Mais ceux qui n'ont pas froid aux yeux, avec moins de moral encore, peuvent prétendre à une "vie meilleure" en rejoignant un gang ou une bande de crapules local.

Les Maraudeurs sont d'ailleurs actuellement à Nexus. Ce groupe de pillards, se cachant sous les attraits de mercenaires. Revêtus bien souvent de masques de cuir cousus vulgairement, ils forment une bande qui gagne doucement en réputation, pas des meilleurs.

Composée uniquement d'hommes et quelques terranides peu scrupuleux, animés principalement par l'idée de se soustraire des lois, la bande ne compte à présent plus qu'une quinzaine de membres, suite à un raid sur une caravane marchande, trop bien gardée. Une victoire à la pyrrhus. Mais le groupe se réjouit des richesses obtenues et certainement du fait de ne pas avoir trop à partager. Les jeunes recrues viendront bientôt ramper à la porte de leur camp, sans qu'ils n'aient à lever le petit doigt pour chercher de la chair fraîche.

Et Ghar dans tout ça, avait rejoint cette petite bande. Il se moquait bien de faire partie d'une équipe ou qu'importe le terme. Pour l'orc, c'était l'appât du gain et l'opportunité à saisir qui lui importait.

Il avait rencontré ce ramassis de crapules, fanfaronnant dans une taverne en bordure des territoires d'Ashnard. Après une soirée bien arrosée et quelques bras de fer, ces bandits qui se démarquaient par le port de ces horribles masques de cuir et de peau, semblaient avoir prit l'orc en affection, un peu de crainte peut-être aussi. Mais très vite, Otto, dit "Le fou", avait vu en lui une occasion d'étendre leur champ d'activité. Et de recel, cambriolage et racket, les Maraudeurs étaient passés à l'état de pilleurs et mercenaires.

Alors que le soleil peine à pointer le bout de son nez à cette heure, les murs de la cité-état et ses bâtiments surélever en comparaison de ces bas-quartiers, cachant les premières lueurs, les torches étaient encore de mise et le feu de camp des Maraudeurs, crépitait encore de flammes vives. La bande avait passé une soirée à picoler, une beuverie pour fêter leur victoire et la recette de celle-ci. Si certains s'étaient écroulés dans un coin, n'ayant pas réussi à atteindre leur tente, d'autres étaient bien plus éveillés. Ajustant leurs armures de cuir, nettoyant leurs lames ou hachoirs, pour certains rouillés ou émoussés, ils cherchaient à se donner un semblant de véritable troupe mercenaire, alors qu'il n'en n'était encore rien. Otto, lui, était assis sur un seau de bois, près du feu. Une outre en peau dans la main droite et il se rinçait le gosier de temps à autre en contemplant les flammes. Cet homme n'avait rien d'un chef. Crâne rasé, rachitique et couvert de tatouages hétéroclites. Revêtue uniquement d'un pantalon en cuir et sa paire de bottes usées, les marques de coups de fouet dans son dos étaient bien visibles.

Il ne se savait pas épié, aucun des maraudeurs levés, encore moins ceux écroulés sur le sol et dans leur vomi, n'avaient relevé la présence d'une petite espionne, ou curieuse tout du moins. À une exception.

L'épaisse ombre qui recouvrait bientôt la petite colombe à la chevelure de jais, n'était autre que Ghar. L'orc qui n'avait pas participé aux festivités, plus sobre que jamais, mais tout aussi malicieux et audacieux qu'un humain avec un peu trop d'alcool dans le sang. Il n'avait jamais visité Nexus que par ses bas quartiers et la petite humaine, aux bijoux rutilants et la robe, un brin osée, n'était certainement pas une habitante des lieux, à ses yeux. Qui plus est, les yeux de celle-ci lui semblaient bien trop curieux.

Avant même qu'elle ne s'en rende compte, Alecto senti une poigne l'agripper par les cheveux. Ces phalanges épaisses et rugueuses, se glissant dans sa chevelure, pour empoigner sa tignasse d'une grippe ferme et la tirer vers le haut. Elle se retrouvra bien vite malmenée par l'orc, qui n'avait aucun tact avec les femmes, encore moins avec les fouineuses. Et d'une voix gutturale, Ghar s'adressera à la délicate colombe, la forçant à se redresser pour lui faire face, sur la pointe des pieds, talons redressés, alors que l'orc la fusille du regard. Ses yeux de feu la sondant, prêt à analyser la moindre de ses paroles.

"Alors, gamine... On s'est perdu ?"


D'un bref regard, la créature grotesquement musclée, lorgnera sur les courbes de la jeune fille, mais surtout sur ce corps quasi exposé par le choix de ses vêtements. Il étire un sourire en poursuivant.

"T'es v'nu pour satisfaire les besoins d'la troupe ? J'ai vu des putains mieux gaulées, mais ta jolie petite gueule devrait plaire..."
 
Dira-t-il d'un ton narquois, dévoilant sa rangée de dents acérées et étrangement entretenues. L'orc imposant était de son côté habillé plus rustiquement. Une vielle tunique de cuir sans manches, dissimulait son torse et dos. Alecto pouvait sentir le cuir d'une de ces mitaines, contre son crâne, dans cette prise féroce. Sous la ceinture de cuir et boucle d'acier, un braies en patworck, sombre, mais qui peine à dissimulé l'épaisse virilité de la créature. Il faut dire que celle-ci fait tout autant la fierté de Ghar, que sa musculature. Et le son lourd de ses pas, étaient distincts à ses bottes de cuir aux semelles de fer.

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