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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: jeudi 30 avril 2015, 01:43:07 »
De prime abord, Almira n'aurait jamais cru se laisser dompter par le démon, mais elle s'était finalement laissée convaincre par son jeu de séduction teinté de domination. Elle allait bientôt lui laisser prendre le dessus, et elle était terriblement excitée à la seule idée de s'abandonner à ce colosse de chair qui se tenait devant elle et dont le musc viril suffisait à l’enivrer.

Son membre occupait toujours sa bouche, cette dernière formant un fourreau sur-mesure d'une douceur sans équivoque pour son amant. Almira n'appréciait pas autant le traitement que Helel, mais elle prenait quand même un plaisir certain à savourer ce goût brut et masculin sur sa langue et la chaleur se rependant en elle.

Almira sursauta légèrement. Sans plus de formalité, le démon venait de donner un coup de rein et s'était enfoncé plus profondément encore. L'impulsion avait permis à la verge de pénétrer sa gorge. Elle manqua de s'étouffer et déglutit bruyamment mais parvint à rester en place, aidée par la main dans sa chevelure qui la maintenait fermement contre ce sexe. Elle reprit la fellation, donnant d’ultimes coups de tête avant qu'il se retire par lui-même.

«  Ouvre bien grand. Sors cette jolie petite langue pour moi. »  

La jeune femme lui obéit sans contester. Elle s’exécuta, ouvrant largement la bouche et sortant sa langue comme si elle voulait étancher sa soif tout en fixant son amant avec ce même regard lubrique.

« Bois ! Bois tout ! »

Sur ces mots, il approcha la verge dressée de l'entrée de sa bouche tout en se branlant jusqu'à l'orgasme. Il se raidit en grognant et expulsa un premier jet puissant qui vint couler directement dans sa gorge, chaud et épais, puis finit de se vider en recouvrant généreusement de foutre la langue qui l'avait choyé. La semence se mélangea bientôt à sa salive, lui donnant une saveur particulièrement acre et une texture collante. Almira nettoya délicatement chaque recoin de sa bouche et de ses lèvres avant de tout avaler, sans gaspiller une seule goûte de ce précieux breuvage.

Quelques secondes après son ingestion, Almira fut gagnée par une sensation étrange. De soudaines bouffées de chaleur montèrent depuis son bas-ventre, lui arrachant des gémissements involontaires alors qu'elle pouvait sentir sa cyprine dégouliner le long de ses cuisses sans raisons apparentes. Cet ivresse foudroyante lui fit tourner la tête. Elle s'écroula sur le lit, ses jambes vacillantes incapables de supporter son propre poids. Elle ne savait par quel moyen, mais le démon semblait lui avoir jeté un sort.

Loin d'être satisfait, ce dernier venait de quitter le lit, son sexe cuisant toujours gonflé par le désir entre ses cuisses. Alors qu'Almira reprenait peu à peu ses esprits, il s'était placé derrière elle

« Ne bouge pas maintenant, ma petite salope. Profite bien de ma queue. »

Il avait posé ses mains sur les épaules de la tueuse, l'obligeant à plaquer sa poitrine imposante contre le lit.

«  Tu t'es enfin décidé à arrêter de t'amuser ? Pas trop tôt. » Lança-t-elle en dressant son cul rebondi. « Montre-moi ce dont que tu es vraiment capable, Helel… »

Elle l'avait vu être un amant doux et attentionné, un animal sauvage qui s'était laissé apprivoiser par ses caresses habiles comme un chaton. Mais elle avait conscience que ce n'était qu'une façade. Le véritable Helel était fait à l'image de son corps puissant, taillé pour dominer. C'était une bête n'obéissant qu'à ses propres désirs, guidé par son instant naturel de prédation. C'était cet amant là qu'elle voulait à présent déchaîner, cet amant bestial.

Il n'en attendait pas moins. Elle sentit une délicieuse pression sur son antre humide alors que la queue dure comme la pierre pénétrait lentement mais sûrement en elle, écartant ses chairs intimes pour s’insinuer dans la moiteur délicate qui l'attendait depuis trop longtemps. Petit à petit, son intimité serrée s'élargissait pour épouser à la perfection les courbes nervurées de son sexe.

Almira poussa un long soupir d'aise et croisa les bras pour y reposer sa tête, offrant également un appui solide pour permettre à son compagnon de laisser libre court à ses ardeurs.    

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: dimanche 26 avril 2015, 16:22:01 »
Almira avait été surprise de constater que malgré sa fierté et son ego de mâle très développé, Helel s'était laissé mener par le bout du nez par une simple humaine. Il n'opposa aucune résistance alors qu'elle se juchait sur lui pour lui prodiguer de nouvelles caresses, se contentant de ronronner comme un simple fauve approvisionné. Derrière ces apparences de gros dur, Helel était sensible à la douceur simple d'Almira et cela la faisait tendrement sourire. Sans savoir si c'était une bonne chose ou non, elle commençait réellement à s'attacher au démon.

Sachant qu'il ne tiendrait pas longtemps avant de vouloir reprendre le dessus, elle profita le plus possible de cette position. Sentir grossir et se durcir sous elle le sexe viril en sachant qu'elle était la cause de cette délicieuse érection avait quelque chose de flatteur, bien qu'elle s'était pour le moment limitée à l'effleurer. Elle devinait déjà la taille plus que convenable de la verge qui déformait le boxer étriqué.

« Tu penses vraiment que mouiller sur ma queue suffira ? Je te l’ai dis, petite pute… Ce que je veux, c’est toi. » Lança-t-il tout en empoignant le cul généreux qui dansait sur lui.

Sans prévenir, Helel intensifia le mouvement, ajoutant ses propres coups de rein à ceux d'Almira. A travers deux couches de tissus, elle pouvait à présent sentir sans difficulté le membre ardent gonflé par le désir qui frottait son entrejambe, lui arrachant quelques soupirs ravis et l'obligeant à mouiller davantage.

Helel se lassa assez rapidement et de nouveau, ils échangèrent leur place. Il reprit son rôle de dominateur, alors qu'elle allait à nouveau devoir se soumettre à sa volonté. Sans plus tarder, le colosse la débarrassa de ses sous-vêtements, dévoilant enfin le fruit tant convoité. La peau d'Almira se trouvait être invariablement imberbe à l’exception de son pubis où se dessinait une fine toison rousse élégamment entretenue.

« Maintenant tu vas miauler pour moi, ma petite chatte. »

La remarque lui décrocha un sourire gêné alors qu'il s'approchait de son entrejambe. Elle pouvait sentir son souffle chaud et humide sur ses lèvres intimes, qu'il agrémenta d'un petit baiser.

« Mhhh, devrais-je goûter ? »

Il n'attendait bien sûr aucune réponse, son visage disparaissant bientôt entre les cuisses ouvertes et accueillantes. Un frisson lui traversa le corps alors que son clitoris se dressa au contact moite de sa bouche, avant de subir les assauts incessants de ses lèvres qui dévoraient sans gêne le bouton de chair. Ses lèvres furent ensuite suivies de sa langue, pressée de s'abreuver du nectar ainsi offert.

Au début, Almira l'observait, curieuse en découvrant ce plaisir nouveau. Helel relevait parfois la tête et croisait son regard, provoquant un certain embarrât chez elle, mais elle se laissa vite tomber en arrière avec un long soupir comblé, s'étirant comme un chat sur les draps moelleux. Elle fermait maintenant les yeux, s'abandonnant totalement à l'ouvrage de son amant.

Il connaissait son rôle sur le bout des doigts et faisait habilement varier la vitesse et l'intensité de ses caresses en observant les réactions de la jeune femme : quand elle se se sentait défaillir et que ses muscles se contractaient dans les mains d'Helel, il se faisait plus discret ; dès qu'elle commençait à se détendre, il repartait de plus belle. Suivant ce même rythme, Almira lui répondait par de petits glapissements qu'elle laissait s'échapper involontairement, parfaitement adorables bien qu'ils eurent tôt fait de rougir son visage de honte.

Elle savoura longuement ce qu'il était en train de lui offrir, se promettant de lui rendre chaque instant partagé quand son tour serait venu. Elle avait glissé une main dans les cheveux d'Helel et au bout de quelques minutes, sentant sa jouissance venir, ses doigts se crispèrent fermement sur la nuque du démon. Elle se cambra, le souffle coupé, puis incapable de tenir plus longtemps, laissa sortir un long cri alors que son corps fébrile était agité de petits tremblements. La jeune femme se laissa mollement retomber. Sa peau était brûlante et elle profita de la fraîcheur salvatrice de la literie pour récupérer un second souffle.

« Je suis pas la seule à vouloir m'amuser, mh ? » Dit-elle en l'embrassant avec passion.

Almira l'invita à s'installer plus confortablement et rassembla une pile de coussins pour soutenir son dos. Une fois en place, elle ramena ses cheveux emmêlés en arrière, les disposant de sorte à ce qu'ils n'encombrèrent plus son visage et formèrent une unique mèche s'écrasant sur sa poitrine. Là, elle glissa sans plus de formalité une main froide dans son boxer. Elle pouvait sentir son sexe se raffermir sous ses attouchements, étirant la pièce de tissu à son maximum. Helel bandait douloureusement, son membre turgescent confiné à l’extrême, et elle s'amusait à le faire languir avec un sourire mutin.

« Tu dois te sentir à l'étroit là-dedans, n'est-ce pas ? » Ses doigts se refermèrent sur leur prise. « Il faut vite soulager tout ça… »

Elle le débarrassa finalement de ce dernier obstacle, le mandrin de chair se dressant fièrement devant elle. Almira n'avait jamais été une adepte des friandises mais celle-ci ferait exception : elle brûlait d'envie d'y goûter, de sentir sa délicieuse chaleur se répandre dans sa bouche. Elle commença par le branler vigoureusement jusqu'à ce qu'il atteigne sa taille limite et sans s'arrêter, le recouvrit de baisers humides et le mordilla, remontant de sa base jusqu'à son gland, joignant même sa langue lors du deuxième passage.

Durant tout ce temps, elle n'avait pas cessé de le défier du regard. L'éclat de malice habituel s'était éclipsé au profit d'une lueur lubrique. Plus elle retardait l''inévitable, plus elle le voyait s'impatienter. Helel n'avait pas envie de douceur, il voulait se décharger brutalement en elle et elle savait que le prendre à contresens comme elle le faisait allait attiser son ardeur. Elle s'en fichait. Elle voulait le pousser à bout, l'énerver, qu'il laisse sortir toute la bestialité que son corps puissant décelait.

Elle ne tarda pas à prendre l'engin en bouche, avalant d'abord le gland puis descendant progressivement. Elle répéta plusieurs fois ce mouvement avec des arrêts afin d'en lubrifier toute la surface puis débuta la fellation. Si le départ fut assez calme pour habituer son partenaire, elle intensifia rapidement ses gestes et chercha toujours à aller plus loin, augmentant la profondeur à chaque descente jusqu'à ce qu'elle ait la totalité de son membre à l'intérieur. Ce dernier, frottant alors contre l'entrée de sa gorge, l'obligeait à s’interrompre à intervalle régulière pour ne pas suffoquer. Elle faisait en sorte de le serrer au possible avec ses lèvres et ses joues, aspirant l'air restant dans un bruit de succion obscène.

Helel semblait apprécier le traitement et la jeune femme s’arrangea donc pour éviter de le faire jouir trop tôt : lorsqu'elle sentait qu'il faiblissait, elle ralentissait la cadence, voir même se retirait pour remplacer temporairement sa bouche par sa main. Il ne tiendrait cependant pas indéfiniment et Almira se délectait d'avance de recevoir sa semence.  

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: samedi 25 avril 2015, 16:47:41 »
« C’est toi qui va m’offrir ce que je veux. Et ce que je veux… »

Helel aimait prendre le dessus. Il était possessif, entreprenant et il n'aimait pas qu'on lui résiste ou que ce qu'il désirait se dérobe à lui. Tout cela ne l'empêchait pas de savoir également tempérer ses ardeurs et d'imposer un rythme posé à leurs ébats. Almira avait décidé de lui laisser cette première danse et il en profitait avidement. Il l'avait obligé à entourer sa taille avec ses jambe tout en la maintenant contre le mur, la soulevant par le fessier qu'il pétrissait de ses mains brutales. Heureusement, la tueuse était souple et cette position n'avait rien de difficile à tenir pour elle.

Elle n'en profita pas longtemps puisqu'il décida de la déposer sur le lit. Almira apprécia la douceur de ce dernier pendant que l'entité démoniaque retirait sa veste. Elle n'avait jamais vécu dans le luxe, préférant un mode de vie simple et discret. Ses quartiers personnels dans le complexe principal de l'Infitar reflétait bien ses habitudes spartiates. Aucune décoration, aucun signe distinctif qui aurait pu faire croire que l'endroit appartenait à une femme. Il remplissait ses besoins primaires et elle n'en demandait pas plus. Aujourd'hui, elle en voulait plus. Elle voulait tout, à commencer par lui.

Lorsqu'il revint à elle, Helel s’empressa de retirer la brassière qui retenait sa poitrine. Ses seins, d'une taille plus que convenable, se laissèrent emporter par la gravité soudaine retombèrent légèrement sur elle-même. Ils conservaient toutefois cette rondeur et cette fermeté relative à son jeune âge.

« Voilà qui m’ouvre de vrais appétits nocturnes. »

Le beau diable lui arracha plusieurs frissons quand elle sentit son souffle chaud se promenait sur sa peau froide alors qu'il en humait le parfum envoûtant. Elle-même pouvait sentir celui de Helel. Il était plus fort que le sien, plus bestial et l'excitait terriblement.  

Elle sentit des bouffés de chaleur soudaines montaient en elle alors que ses tétons s'érigeaient douloureusement sous ses caresses expertes. Bien qu'elle y était particulièrement sensible, Almira n'avait jamais exploité le potentiel érogène de sa poitrine. Sa faible expérience se limitait à des rapports sommaires et expéditifs uniquement destinés à assouvir des pulsions éphémères. Cette fois-ci, c'était différent. Almira avait soif d'apprendre et Helel avait beaucoup à lui enseigner.  Elle voulait prendre son temps et partager un moment langoureux avec lui.

« Ne bouge pas… Laisse-moi te tenir chaud. »

Almira n'avait pas l'intention de bouger. Elle avait encore froid et pour l'heure, elle laissait le démon faire son œuvre. Ses lèvres avaient délaissé la douceur de sa peau pour s'attaquer avec appétit à l'un de ses mamelons. Il le suçait, l'étirait, le léchait. Il utilisait successivement ses lèvres et sa langue. La belle réprima de petit hoquets de plaisir et se laissa aller, s'allongeant de tout son long dans un soupir lascif.

Il arrêta son ouvrage buccal, laissant le morceau de chair rosi et brûlant et descendit le long de son ventre. Il n'avait pas abandonné le téton pour autant et c'était à présent ses doigts puissants qui le malaxer. Elle interrompit sa descente en posant ses doigts sur sa chevelure rebelle, alors qu'il s'approchait de son bas-ventre. Elle prit ses deux dans les siennes et l'intima et se remettre debout avec elle.

Là, elle défit les attaches de ses bas de cuir et les laissa glisser le long de ses jambes fines, révélant à son amant un shorty écru qui épousait parfaitement ses courbes féminines. Un bras sur l'épaule d'Helel, l'autre autours de sa hanche droite, elle le poussa à s'allonger en travers des draps sans le quitter du regard.

« Tu n'auras plus besoin de ça maintenant… » dit-elle en tirant sur les deux jambes de cuir de son pantalon.

Il portait un boxer noir qui dissimulait avec peine les formes de son membre viril. Cette vue lui arracha un sourire mutin. Elle y glissa quelques doigts, sous l'élastique, l'étirant un peu vers le haut sans pour autant aller plus loin. Son tour viendrait mais il faudrait patienter encore un peu pour cela. La jeune femme grimpa sur le lit douillet et vint placer au dessus de son amant, assise sur les genoux, les jambes collées aux hanches épaisses du démon et son postérieur rebondi écrasé contre ses cuisses musclées.

Elle se coucha sur lui pour l'embrasser sur les lèvres puis entama un trajet similaire à celui qu'il avait emprunté plus tôt. Elle baisa d'abord ses pectoraux avenants, passant longuement sa langue atours de chacun des tétons avant d'en mordiller avidement le bout avec un air espiègle. Entre chaque muscle, elle relevait la tête pour chercher le contact de ses yeux puis se replongeait dans ses douceurs orales. Elle enchaîna avec ses abdominaux dessinés, suivant le tracé de chacun d'un avec ses lèvres. Alors qu'elle arrivait au niveau de son nombril, elle se redressa de tout son long.

Elle prenait un plaisir certain à le dominer en taille maintenant qu'il était en dessous d'elle et resta quelque instants dans cette position en le dévisageant. Dans cette union, il ne lui paraissait plus aussi grand et impressionnant que lorsqu'elle l'avait combattu, mais il semblait toujours aussi fort. Cette force, elle était maintenant à sa portée. Elle pouvait la toucher, la sentir, se l'approprier, et cette sensation enivrante lui faisait tourner la tête.  

Elle ramena les bras vigoureux du démon contre sa poitrine abondante, l'encourageant à lui masser les seins, tandis qu'elle entama un mouvement de va et vient du bassin en prenant appui sur ses propres cuisses. Ses fesses fermes glissaient délicieusement sur son entre-jambe, massant avec tendresse ses parties intimes à travers le tissu fin de leurs sous-vêtements. Elle savait qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour réveiller ce qu'il cachait là-dessous. Elle n'attendait plus que ça, la moiteur de son intimité humidifiant peu à peu la seule barrière qui séparait encore leur deux corps nus.

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: samedi 25 avril 2015, 02:53:32 »
« Je crois que tu as plus besoin de moi que tu voudrais l’admettre. Je te demanderais bien de t’excuser de ton insolence, mais je ne pense pas que nous ayons le temps. »

Le démon était incroyablement calme. Almira, elle, était prête à en découdre. Déjà, la lame de sa sabre avait quitté son fourreau pour se placer face à elle dans une posture de combat. La porte allait céder d'un instant à l'autre et ils allaient pénétrer dans la pièce. Alors qu'elle s’apprêtait à faire un pas en avant, une pression sur l'épaule la maintint en place. Le temps qu'elle comprenne ce qui était en train de se passer, elle avait été ébloui par une lumière d'une provenance inconnue et en un instant, tout autours d'elle avait disparu.

Alors même qu'elle n'avait pas encore recouvert la vue, elle avait remarqué quelque chose. C'était cette sensation familière, celle du sable s'enfonçant sous ses pieds. Ayant vécue une partie de sa vie avec des nomades, elle avait parcouru des milliers de kilomètres dans le Désert Blanc, affrontant quotidiennement la chaleur du soleil oriental et les tempêtes de sable. Elle n'avait aucune idée d'où elle avait atterri, mais elle pouvait affirmer avec certitude qu'elle était loin de chez elle. Ce n'était pas le Désert Blanc. L'étendu sableuse qui l'entourait était incroyablement calme, plongée dans une nuit totale et apaisante. Au-dessus d'eux trônait une lune pleine d'une taille incroyable qui semblait prendre la moitié de la voûte céleste. Elle n'avait jamais rien vu de pareil. Était-ce l’œuvre d'Helel ? Elle en doutait. Une présence mystique planait effectivement sur ces lieux, mais elle ne ressemblait pas à ce que le démon lui inspirait.

La déesse de la nuit, sa déesse, Kisik. Plus jeune, Almira avait assisté à de nombreux rituels ancestraux et elle était déjà entré en contact avec l'entité. Ce n'était que de simples visions mais pas un délire hallucinatoire : elles étaient tangibles. Elle l'avait senti comme elle la sent aujourd'hui, et ce phénomène était loin de la tranquilliser. Comment réagirait-elle si elle savait qu'un humain s'était permis de venir ici ? Elle dévisagea longuement Helel . Il était sur de lui.

« Bienvenue dans le paradis des Assassins. Enfin, ça l’était, avant que votre religion ne meure. Le Palais d’une de mes connaissances se trouve non loin. Nous devrions nous y rendre pour quelques temps. »

Almira n'était pas très rassurée par les environs. D’innombrables questions se bousculaient dans sa tête et les propos énigmatiques de son guide ne l'aidaient en rien à trouver ses réponses. Pourtant, elle fit le choix de rester silencieuse et de le suivre sans contester. Il savait ce qu'il faisait et jusque là elle n'avait pas eut à le regretter. Leur excursion nocturne les amena bientôt au pied d'un palais oriental où une porte immense leur faisait face . Elle ne s'y connaissait pas vraiment en art et n'avait jamais été à même de juger du beau ou du laid mais les décorations formaient un ensemble riche et harmonieux.

« Le moment de se reposer est enfin venu. Avançons. »

Il glissa une main dans son dos et l'invita à le suivre. Elle fut étonnée de constater que c'était un enfant qui vint à leur rencontre, et encore plus qu'il semblait connaître son compagnon. Helel connaissait les lieux et n'avait besoin d'aucune aide pour s'y retrouver. Seuls, ils montèrent plusieurs étages avant de s'arrêter dans ce qui ressemblait à une suite de la noblesse, beaucoup trop luxueuse pour elle. Un narguilé, des coussins, et un lit. Elle ne se souvenait même pas de la dernière fois où 'elle avait dormi dans un vrai lit. Celui-ci lui semblait particulièrement confortable, bien qu'elle n'eut pas envie de dormir pour l'heure. Elle était un animal de nuit après tout. Le seul éclairage de l'endroit suffisait à peine à couvrir les rayonnements de l'astre lumière qui filtraient par l'unique ouverture de la pièce.

«  Sois mon invitée pour cette nuit. »  Almira le dévisagea longuement, incrédule, alors qu'il saisissait sa main. « Aussi longtemps doive-t-elle durer. »  

Une nouvelle fois, leurs visages s'étaient rapprochés et alors qu'il l'attirait à lui, le message était devenu plus que clair. Ici, personne ne viendrait les déranger. Personne ne pouvait les juger. Ici, elle était libre, loin de son devoir et de ses obligations terrestres. Elle n'attendait plus ce moment, mais maintenant qu'il était venu elle brûlait d'un désir implacable, celui d'échapper à son quotidien et de s'abandonner totalement à lui.

« Je sais que je peux te dompter. » susurra-t-il. Il pouvait toujours essayer, elle n'avait rien à perdre à le laisser faire.  

Sur ces derniers mots, il l'embrassa. Elle lui répondit avec ardeur, baisant chaque centimètre de sa bouche, mordillant fougueusement ses lèvres offertes. Sans décoller son visage, elle défit la boucle de sa ceinture d'un coup sec et jeta la lanière au loin, emportant avec elle ses armes et son équipement. Une à une, elle détacha ses protections de métal et de cuir pour ne laisser que le menu tissu qui recouvrait sa poitrine et le bas de son corps, l'invitant à l'en débarrasser lui même. Ses bras virent se placer derrière le cou du démon pour le faire reculer avec elle jusqu'à ce qu'elle rencontre un mur sur lequel s'adosser. Une fois en position, ses mains se déplacèrent lentement vers le bas et commencèrent à explorer le corps de son amant, caressant chacun des muscles saillants qu'elles rencontraient. Elle se décrocha de lui pour plonger son regard dans le sien. Elle aimait ses yeux, la façon dévorante qu'il avait de regarder ce qu'il désirait.

« Tu es doué pour les promesses mais il est l'heure de me montrer ce que tu as réellement à m'offrir. »


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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: vendredi 24 avril 2015, 18:59:57 »
« C’est toi qui m’intéresse, Almira.  Alors, si tu ne veux pas être sous mes ordres, tiens toi à mes cotés. »

La jeune femme ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais elle voulait y croire. Ses excuses et ses promesses ne la laissaient pas de marbre. Elle aurait aimé apprendre à le connaître mieux, bien que sa raison lui répétait qu'elle ne devrait pas. Il avait posé ses mains sur ses épaules et se tenait face à elle. Elle n'aurait pas sur dire pourquoi mais il y a avait quelque chose de réconfortant dans sa présence et dans leur proximité.

« Pour l’heure, je ne compte pas retourner aux enfers. Occupe-toi d’Ehmet. Sa… » L'intéressé brisa la conversation en hurlant de douleur. « Condition ne m’a pas permis de lui faire signer le moindre contrat. Il n’est pas sous ma protection. »

« Les démon sont-ils tous d'aussi beaux parleurs ? » A lui de juger s'il s'agissait d'un compliment ou pas. « C'est facile de revenir sur ses paroles, mais plus dur de les tenir. »

Finalement, les choses ne se terminaient pas si mal. Almira avait su rester en vie sans rien sacrifier en échange, et son adversaire lui accordait même la victoire en lui permettant d'accomplir sa mission. Ce Helel était définitivement un bien étrange démon, difficile de le percer à jour. Elle avait vu deux de ses visages en peu de temps, d'abord celui d'un despote égocentrique puis un autre beaucoup plus humain et attentionné. Combien en avait-il d'autres ? Elle l'ignorait. L'assassin n'était pas une novice en manipulation, mais lui, c'était un maître dans cet art. Elle récupéra ses deux sabres sans se soucier de sa permission. Il savait qu'il n'avait plus rien à craindre d'elle.

Ehmet n'avait pas bougé. Depuis le début, il se tenait là, adossé contre un mur dans un coin de la pièce. Il avait cessé de hurler pour sangloter et murmurer des sabirs confuses, parfaitement inintelligibles pour tout autre personne que lui. On aurait pu croire qu'il sortait lui-même d'un combat éprouvant contre quelques bêtes sauvages. A force de se racler la peau jusqu'à la chair, ses doigts et son visage étaient en sang. Ses gestes étaient désordonnés et il ne semblait plus à même de répondre de son corps envahi de tremblement compulsifs. Dans son état actuel, il ne représentait pas plus une menace pour Almira que pour les cultistes, mais elle ne pouvait se permettre de le laisser vivre plus longtemps.

Elle agrippa fermement ses cheveux trempés par la sueur et le força à ployer les genoux. Elle savait que Connor ne manquerait pas une miette du spectacle et elle voulait lui faire passer un message, plus un avertissement qu'une menace. Almira semblait avoir de l'intérêt à ses yeux, mais il ne la connaissait pas. Elle n'était pas plus une bonne amie qu'une bonne amante. Pourquoi aurait-il voulu d'elle à ses côtés ? Tuer était la seule chose dans laquelle elle excellait et excellerait jamais. Son physique était peut-être séduisant, mais sa véritable nature ne lui avait toujours valu que l'aversion des autres.

« Pitié… »

Entre les bribes de phrases incompréhensibles, Ehmet était parvenu à articuler cet unique mot, bien qu'Almira ne savait pas s'il lui était réellement destiné.  

« Implore la pitié de tes dieux, pas la mienne. S'ils se montrent miséricordieux, peut-être se placeront-ils entre toi et ma lame. » Il ne l'écoutait même pas, trop occupé à repousser les fantômes de sa propre folie en brassant l'air. « Pauvre fou. »

Le sabre le traversa de part en part sans rencontrer la moindre résistance. Elle le maintint à genoux, attendant que le dernier souffle de vie quitte son enveloppe terrestre puis lâcha prise, laissant un trou béant dans sa poitrine. Elle nettoya sommairement le sang sur les habits de sa victime et commença à rassembler l'équipement éparpillé durant les affrontements successifs. Elle ne s'était que trop éternisé ici.

« Tu es intriguant Helel, ça, je ne peux te l'enlever. Je persiste à croire que nous n'avons pas besoin l'un de l'autre. Nous n'appartenons pas au même monde après tout. » Elle diminua progressivement la distance qui les séparait, jusqu'à être en mesure de poser une main sur son torse, appréciant la vigueur que semblait lui insuffler ce simple toucher. « Pourtant, ta compagnie m'est…» Elle n'eut pas le loisir de finir sa phrase.

Elle avait détourné son regard pour fixer l'extérieur. Ce bruit, elle le reconnaîtrait entre mille. C'était le concert grinçant de l'acier et de la maille qui s'entrechoquaient. Des hommes lourdement armés approchaient le bâtiment. Étant donné la vitesse à laquelle le son se rapprochait, ils devaient courir. Une dizaine, une vingtaine, dur à dire quand le sable étouffe les pas, mais ils étaient nombreux. Trop pour elle, peut-être pas pour son compagnon de fortune. Est-ce qu'il allait en profiter pour la poignarder dans le dos ? Le doute demeurait mais elle n'avait pas d'autre option que de lui accorder sa confiance. Il leur faudrait peu de temps pour repérer les cadavres et encore moins pour comprendre qui était responsable du massacre.

« Oublie ce que je viens de dire. Le moment de se reposer n'est pas venu pour nous. »

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: vendredi 24 avril 2015, 00:26:13 »
Leur jeu de séduction était devenu plus qu'amusant. Almira était rongée par la tentation. Si elle n'avait pas eu les mains liées par le devoir, elle se serait déjà abandonnée au beau diable. Elle ne pouvait pas se le permettre. Elle devait résister à ce corps brûlant qui s'offrait à elle. Elle devait résister à ces caresses audacieuses. Sa mission passait avant tout.

«Mon nom ? J’en ai des milliers. Les humains qui ignorent qui je suis m’appellent Connor, ou encore Belmont. »  Après s'être glissé le long de son ventre, ses doigts s'introduisirent sans gêne dans le pantalon de l'assassin. Il n'avait fait que l'effleurer, mais l'érotisme du geste ajouté et son état fébrile avaient suffi pour qu'elle laisse échapper un soupir en frissonnant.  « Ceux qui me connaissent m’appellent Gusion, ou encore Helel. Helel est sans doute le nom le plus approprié. »

Helel, Connor, Belmont, Gusion. Un homme avait-il besoin d'autant de noms ? Elle l'ignorait. Elle même, elle ne connaissait pas réellement le sien. Elle n'était qu'Almira, et son existence n'était pas même officielle. Tout le monde a le droit à ses petits secrets. Elle l'appellerait donc Helel.

« Je suis venu parce que l’on m’a appelé, c’est aussi simple que cela. Je me moque du pouvoir de l’argent dans un pays d’hérétiques comme le tien. » Ses gestes devenaient plus rapide, plus entreprenant. « Tout ce qui m’intéresse, c’est la force. La mienne, celle des autres, peu importe. »  Il approcha son visage du sien, jusqu'à ce que leurs fronts se rejoignes. « Je… Collectionne les êtres d’exception, ceux qui m’intéressent. Alors, laisse-moi te retourner ton offre. » Son souffle chaud se déportait à présent dans son cou. « Tu auras ce que tu veux. Et en échange, je veux que tu me reconnaisses comme ton Maître. Et quand je dis tout, c’est à peu de choses près, tout. Être un Démon a ses avantages. »  

Almira reçut la dernière information avec une certaine appréhension. C'était donc un démon. Les démons étaient connus de tous dans le Sultanat, où la magie occulte terrifiait les esprits. Ils peuplaient les légendes, les contes pour enfant, les histoires que l'on comptait au coin du feu et avaient tous quelque chose en commun : ils étaient craints pour leurs pouvoirs comme pour leur nature maléfique. Rares étaient les personnes qui pouvaient se vanter d'en avoir déjà vu un en personne et jamais elle n'aurait cru qu'elle en ferait parti. Ce n'était néanmoins pas tout ce qu'elle avait retenu de son discours. Helel, Connor, peu lui importait comment il se faisait appeler ou ce qu'il était, il l'avait mise en colère.

La colère était un sentiment dangereux et destructeur. Ce sentiment était à l'opposé de sa personne, elle, dont le calme immuable semblait survivre à toutes les épreuves. Comme la peur, il conduit à l'erreur. Comme la peur, Almira pensait l'avoir banni de son esprit depuis des années. Elle avait appris à le maîtriser, à le refouler et jamais elle ne s'était laissée emportée. Pourtant, les propos du démon venaient de réveiller chez elle cette irrépressible envie de s'énerver.

Maître. Ce mot lui donnait simplement envie de vomir. L'esclavagisme était une pratique antique, ancré dans les mœurs du Sultanat depuis des siècles, et pourtant elle n'avait jamais eu sa place dans le cœur d'Almira. La souffrance d'autrui, elle s'en fichait. Elle était presque incapable de faire preuve de compassion. C'était seulement l'idée que des gens s'accordent le droit de disposer de la force et la liberté des autres qui la répugnait. L'argent, le pouvoir. Tout cela, elle s'en fichait. La liberté, sa liberté, n'était pas marchandable.

Le démon lui rappelait à présent un petit enfant, cet enfant insupportable prêt à tout pour obtenir le jouet qu'il convoite. Il était évident qu'il avait toujours obtenu ce qu'il voulait avec une certaine facilité. Il appartenait aux puissants de ce monde, bien au-delà de tout ce qu'Almira avait jamais connu. Son orgueil était démesuré. Elle se devait de lui faire ravaler ses paroles. Elle était une simple humaine, mais il n’obtiendrait pas satisfaction. Pas comme il l'espérait, du moins.  

En prenant appui sur le mur, Almira le repoussa de toute sa force. Son sourire avait disparu. La lueur espiègle dans ses yeux s'était éteinte. Une colère tacite l'avait remplacé, un simple masque pour la fureur bestiale qui consumait son être. Elle avait su conserver une certaine beauté dans sa furie, dans la détermination aveugle qui la guidait. Ce comportement ne lui ressemblait pas, mais s'accordait étrangement avec son physique : ses yeux éclatants et ses cheveux roux déliés n'étaient que sublimés par cet animosité.

« Des avantages ? » Elle rit, d'un rire qui avait ce coté ironique désagréable, presque acide. « Tu voudrais que je m'agenouille devant toi, que je te supplie de me prendre comme esclave ? Tu pensais que j'accepterai de devenir un patin destiné à assouvir tes désirs ? Ta putain ? La vie ne vaut pas la peine d'être vécue si elle doit l'être enchaînée. Tu peux me promettre tout l'or du monde, tu peux me promettre le monde lui même, je n'en voudrais pas pour un tel prix ! »

Ce faisant, elle s'était approchée de lui, à quelques centimètres de son visage seulement. Cette fois, il n'y avait plus aucune sensualité dans leur intimité. Son regard furieux sondait les abysses de son esprit. Elle voulait qu'il comprenne une fois pour toute que sa volonté ne pouvait être muselée aussi simplement. Elle ne souhaitait pas faire partie d'une collection. Elle ne souhaitait pas devenir un être d’exception. Elle voulait rester elle-même. Ce qu'elle avait forgé en dix ans ne pouvait être détruit en une journée. S'il comptait l'atteindre, il avait fort intérêt à changer d'approche. Une fois son venin craché, sa colère semblait s'être évaporée aussi promptement qu'elle avait surgi. Le calme de son visage n'avait cependant jamais été aussi glacial. Elle détourna les yeux.

« Les gens de ton espèce ne comprennent pas ces choses là, Helel. »

L'orage passé, elle conservait un goût amer dans la bouche. Le goût de la déception. Le démon lui avait plu, un instant. Il l'avait presque séduite, alors que leurs deux corps s'étaient rapprochés. Il avait un charisme rare, il était fort et déterminé, mais il savait aussi se montrer plus fin et tendre. Autant de qualités qui pouvaient réchauffer un cœur gelé comme le sien. Seulement, son ego avait de nouveau pris le dessus. Il avait commis l'erreur de penser qu'il pouvait dompter Almira comme un vulgaire chien : en lui promettant une vie confortable. Almira n'était pas un chien, c'était un loup ; solitaire et féroce, jamais aucune loi des Hommes n'avait entravé sa course. Sans le savoir, Connor avait touché l'un de ses points faibles et elle s'était instinctivement rabattue sur la défensive.

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: jeudi 23 avril 2015, 15:32:29 »
Astar soit louée, Almira vivra. Elle avait réussi son pari. Le démon avait d'abord été surpris par son offre, incrédule. Alors qu'elle lâchait son poignard pour se livrer à la seule volonté de son adversaire, une sensation étrange occupait son esprit. Elle était née, elle avait vécu et elle s'était toujours figurée qu'elle mourrait un lame à la main. Jamais elle n'avait été aussi vulnérable qu'en cet instant. Sa vie ne tenait qu'à un fil, celui d'un sabre qui ne lui appartenait pas. Pour la première fois de son existence, ce n'était pas à elle de choisir. Elle avait rassemblé toute sa détermination et affrontait fièrement son opposant du regard. A terme de ce bras de fer qu'il lui parut durer une éternité, il brisa le silence.

« Très bien, cela me va. Mais avant toute chose… » 

Il avait empoigné sa ceinture sans ménagement et en défit l'anneau d'acier. A la naissance de son ventre, on pouvait distinguer un léger duvet dont la couleur rappelait sa chevelure. Dans sa situation actuelle, elle n'avait aucun intérêt à riposter, mais elle appréhendait la suite.

« Je ne veux pas voir ça. »

D'un coup sec, il arracha la lanière sur laquelle était accrochée diverses sacoches, contenant pour la plupart ses outils et ses rations de survie mais surtout sa réserve de poignards. Il ne s'arrêta pas là, lui ôtant également le sabre de secours qu'elle dissimulait dans son dos, deux fois moins grands que ceux qu'elle avait utilisé auparavant mais suffisant pour causer de sérieuses blessures, et les deux dernières lames cachées au niveau de ses chevilles. Une fois complètement désarmée, il se sépara du glaive qu'il avait récupéré sur la dépouille d'un soldat. A présent, tout deux en étaient réduits aux mains. Almira ne baissa pas sa garde pour autant : leur court combat lui avait permis d'observer de quoi il était capable.

Il en vint à la plaquer férocement contre un mur, la dominant de toute sa taille. Il était réellement impressionnant de si près, même pour elle. Elle avait beau être débout, elle atteignait à peine le haut de son torse. Il se pencha sur la proie qu'il tenait dans ses griffes, saisit son visage et le plaqua contre le sien. Il jouait avec elle, comme un prédateur joue avec sa nourriture. Almira appréciait malgré elle les circonstances. De ces muscles puissants appuyés sur sa poitrine émanaient une certaine chaleur et une énergie qui ne lui étaient pas désagréables. Elle pouvait même sentir son coeur battre contre le sien.

« Et qui me dit que tu ne vas pas essayer de te battre, cette fois encore ? »  Il ponctua ses propos en posant sa main sur son ventre. Le contraste entre les deux peaux était saisissant : celle du démon était robuste et irradiait une chaleur singulière, alors que celle d'Almira était douce et froide comme de la porcelaine.  « Avec ton corps. Tu as largement ce qu’il faut pour tuer un homme, pas vrai ? »  

Il avait raison. Ces bras et ces jambes étaient assez robustes pour tuer un homme. Elle avait été entraîné dans ce but et elle avait déjà mis à profit cet entraînement. Il avait cependant tord sur un point : elle ne comptait pas s'en servir aujourd'hui. Elle avait déjà commis l'erreur d'être téméraire et cela lui avait valu de se retrouver dans cette situation épineuse. Ces chances d'avoir le dessus sur Stephen dans ces conditions étaient extrêmement faibles. Elle ne savait pas d'où lui venait cette puissance, mais c'était indéniablement suffisant pour la briser d'un coup unique. Elle n'allait pas tenter le diable.

Il continua un moment son petit jeu, s'emparant de ses cuisses vigoureuses. Almira était athlétique, personne n'aurait pu en douter, mais à côté du démon, même elle semblait fragile. Là où sa musculature était menue et ferme, celle de Stephen était imposante. Almira, qui exécrait la faiblesse, ne pouvait pas s'en cacher : le bougre correspondait exactement à son idéal masculin, viril et entreprenant. Elle aurait souhaité ne jamais avoir eu à l'affronter et le rencontrer autrement, mais c'était trop tard. Il referma ses doigts sur les siens et la força à écarter les bras pour venir les placer contre le mur.

« Ma faveur ? Je veux ton nom, femme. »  Ce faisant, il se détacha d'elle. « Ton nom ainsi que tes motivations. Et si elles me plaisent… »

Il se tourna vers le Calife. Gagné par l'excitation du combat, Almira avait presque perdu de vue ce pour quoi elle était ici.

« Tu feras ce que tu veux de lui. »

La proposition était plus qu'alléchante, même si elle avait de quoi l'étonner. Visiblement, il n'était pas un proche de sa cible. Un mercenaire, tout au plus. La tueuse appréciait peu le manque de loyauté, elle qui n'avait vécu que pour l'honneur de sa famille et de ses dieux, mais dans le cas présent cela lui serait utile. Il lui suffisait de le convaincre pour obtenir sa tête. Soit, elle allait tenter sa chance, en faisant en sorte de ne pas trop en dire. Elle n'aurait jamais pu se pardonner d'avoir vendu sa famille ou même l'Infitar, qui avait encore une grande importance à ses yeux.

« Je m'appelle Almira. Ehmet, cet homme que tu protèges, s'est rendu coupable de crime contre le Sultanat. Tu es un étranger, alors je ne m'attends pas à ce que tu comprennes. Ce n'est pas une vengeance personnelle, je suis ici pour exercer la justice des dieux que je sers, les seuls vrais dieux. »

Elle s'approcha de son interlocuteur. Elle posa une main sur son épaule droite, puis entreprit de la déplacer doucement le long de son dos en tournant autours du démon. Ses doigts habiles semblaient mesurer la naissance et la fin de chaque muscle, chaque os qu'ils traversaient. Ce corps qu'elle effleurait avait déjà connu de nombreux périples. Des voyages, des combats, tous avaient laissé leur trace et n'échappaient pas à son expertise.

« Qui es-tu, étranger ? Quelle raison a bien pu te pousser à venir dans ces contrées lointaines ? » Elle termina sa rotation, le dévisageant à nouveau. « Si tu cherches la fortune, je peux te l'obtenir. Si tu cherches le pouvoir, je peux te l'obtenir. Nous n'avons pas besoin d'être ennemi. »

Elle ne mentait pas. Le pouvoir, l'argent, les privilèges de l'Infitar étaient bien au dessus de tout cela.

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: jeudi 23 avril 2015, 01:42:51 »
« Rectification. Si tu appuies, on meurt tous les deux. »

Il l'avait encore sous-estimé. Cette fois-ci, Almira s'était arrangée pour dégainer une dague dans sa chute. Cette dague, elle la tenait fermement contre le cou de son adversaire, assez fort pour qu'il sente la pointe acérée s'enfoncer dans sa peau sans pour autant faire couler le sang. Un geste brusque de sa part et la lame s'enfoncerait profondément. Il était certes très fort, mais il pouvait saigner, et ce qui saigne peut-être tué. Évidement, la possibilité que lui ouvrir la gorge ne suffirait pas à s'en débarrasser restait envisageable, mais Almira n'avait pas d'autre choix que d'essayer. Le démon semblait hésiter, et cette hésitation la conforta dans l'idée qu'une pression à cet endroit là lui serait fatal.

« Je lis dans tes yeux que tu ne veux pas mourir. On a au moins quelque chose en commun. » Elle sourit. La situation était absurde, et ça le faisait rire. Elle se racla la gorge et poursuivit. « Je sais que t'as aucun intérêt à me tuer, pas plus que je n'en ai moi même. »

Lentement, elle entreprit de se dégager de son emprise et de se relever sans bouger sa main droite d'un seul centimètre. Elle jouait à un jeu dangereux. Elle avait beau paraître parfaitement sûre d'elle, elle savait aussi que le démon pouvait profiter du moindre écart d'attention pour l'égorger et qu'il ne lui serait peut-être pas possible de riposter dans ces conditions. La question était de savoir s'il était prêt à prendre ce risque. Elle fut à nouveau envahi d'un certain enthousiasme. Almira aimait le risque. Chaque fois que sa vie était en danger, elle apprenait à dépasser ses limites et il n'y avait que dans ces instants là qu'elle se sentait vraiment vivante.

Elle posa doucement sa main sur le sabre plaquée contre son cou. Il aurait été regrettable de briser  cette paix si fragile en faisant un mouvement trop agressif. Pas un seul instant ses yeux n'avaient quitté ceux du démon. Almira avait toujours été émerveillé par tout ce que l'on pouvait lire dans un regard, avec un peu d’entraînement. Pourtant, il lui était incapable de savoir ce qu'il pensait à ce instant. Elle referma ses doigts sur la lame et l'éloigna de sa gorge pour pouvoir parler plus librement.

« Il semble que l'on risque d'être bloqué ici pour un bon moment. Par chance, je n'ai aucune envie de perdre mon temps. Je vais te proposer un marché. » Elle marqua une pause, laissant son interlocuteur réfléchir à ses propos. «Je vais lâcher mon arme, et tu vas faire de même. En échange, tu pourras me demander une faveur, n'importe laquelle, mais je me garde le droit de la refuser. » A nouveau, et lui laissa un moment pour cogiter. « Je ne peux faire qu'une chose pour te prouver ma bonne volonté. »

Le poignard tomba au sol. Elle déplaça sa main libérée sur la lame du sabre. Le pari était pris. S'il décidait d'accepter l'accord, alors elle vivrait et aurait une nouvelle occasion de se tirer de ce piège. S'il refusait, elle mourrait sans avoir vendu les informations qu'il cherchait. Dans les deux cas, Almira se voyait gagnante, bien qu'au fond elle, elle conservait l'espoir qu'il se montre aussi joueur qu'elle.

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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: mercredi 22 avril 2015, 22:56:49 »
Son adversaire lui opposa bel et bien la résistance attendue, et même davantage. Quand Almira le vit dégainer son coutelas, elle se surprit à le sous-estimer. C'était une arme de bandit, pas de soldat. Était-ce là tout ce que le Calife avait trouvé à lui opposer, un vulgaire criminel ? Etait-il possible que ses premières impressions furent faussées à ce point ? La suite allait lui donner tord. Il était peut-être loin de l'égaler en terme d'agilité et il semblait avoir un style de combat un peu désordonné, mais leur premier contact lui permit de confirmer qu'il disposait d'une force écrasante. Après avoir arrêté le sabre d'Almira sans grande difficulté, y opposant juste son coutelas, il avait tenté de lui faire perdre son équilibre et elle avait pu sentir un instant la puissance terrifiante qu'il était capable de mettre en action.

S'il n'avait pas brisé sa garde à ce moment là, le combat se serait arrêté prématurément. Almira se serait écrasée au sol et se serait retrouvée à la merci de son coutelas. Il était vif, mais pas assez pour surprendre l'assassin. Son second sabre était parvenu à lui infliger une blessure sérieuse : une entaille profonde dans son bassin. Pas suffisante pour venir à bout du colosse mais capable de donner l'avantage dont Almira avait besoin pour le vaincre. Les deux combattants se séparèrent.  

« Si j’étais un humain… »

La remarque lui porta un coup. Almira aurait du s'en douter, il était beaucoup trop fort pour un simple humain. Au cours de son entraînement, l'Infitar l'avait préparé à ce genre de situation, afin de lui permettre d'affronter les mages, mais elle n'avait jamais été confronté à un tel ennemi jusque là. Elle n'avait aucune idée de la nature de ce qui se tenait en face d'elle, comment aurait-elle pu utiliser ce qu'on lui avait appris ? Tout étant qu'il était incroyablement résistant. Sa blessure aurait envoyé au tapis bon nombre de personne. Il n'avait pas l'air d'y être insensible mais semblait capable de surmonter la douleur aisément. Une sensation désagréable la prit aux tripes. Elle n'aurait jamais du se lancer tête baissée dans cet affrontement et pourtant elle n'avait plus le choix. Fuir signiferait l'échec et cela, elle ne pouvait s'y résoudre.

« Soit. J’ai été trop prétentieux. »

Si seulement elle en avait également pris conscience plus tôt et qu'elle avait choisi de battre en retraite, tout ce serait fini différemment. De nouveau, ses sabres reprirent leur envol et fendirent l'air en direction du démon. Il esquiva le premier, qui n'avait pour but que de faciliter le travail du second. S'il avait été humain, il serait mort. Le fait est qu'il ne l'était pas, et Almira se souleva littéralement du sol pour aller s'écraser sur le mur le plus proche, sans même qu'il n'eut besoin de bouger. Le choc avait suffisant pour la sonner et elle perdit quelque secondes ses repères. Pendant la chute, elle avait lâché ses deux sabres et son masque s'était brisé en deux, révélant son vrai visage.

« Je compte bien aller voir quelques Dieux aujourd’hui, mais je n’ai pas besoin de ton aide pour cela. Retiens bien ce que je vais te dire, femme. Quand j’aurais pris la victoire, je te prendrai toi. Tu seras mon esclave. »  

Avant de lui laisser le temps de reprendre ses esprits, il était au-dessus d'elle, la maintenant au sol par les poignets. Elle était désarmée, et cette pression brutale qu'il exerçait ne pouvait être défaite par sa propre volonté. Elle ne trouva que le courage de sourire face à son agresseur.

« Qui es-tu, et qui t’envoie? »

Ses questions furent accueillies par un petit rire amusé. Même au porte de la mort, cela n'aurait pas été suffisant pour l’impressionner. Elle plongea son regard dans le sien, une lueur espiègle brillant au fond de ses yeux. Cette chose, quelle qu'elle soit, possédait vraisemblablement un ego disproportionné et il n'apprécierait pas qu'elle défie son autorité. Il n'avait aucune idée de la détermination qu'elle possédait. Les informations qu'elle détenait avaient beaucoup plus de valeur que sa propre vie et elle la donnerait sans hésiter pour les sauvegarder. Si c'était aujourd'hui qu'elle devait mourir, alors elle le ferait la tête haute.

« Je préférerais crever plutôt que de te laisser poser tes sales mains sur mon corps. Si tu pensais obtenir des aveux en jouant les gros bras avec moi, tu ferais mieux de me tuer tout de suite, ta vie n'en sera que plus agréable. Tu n'auras rien de moi sans mon consentement. »

Pendant qu'il se concentrait sur son visage, Almira avait pensé à un plan qui aurait peut-être pu la sortir de ce guêpier. Si elle était parvenue à se saisir de l'un des poignards qu'elle cachait dans sa ceinture, peut-être aurait-elle sa chance contre lui. Il était fort, mais elle était souple.

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@Al Saif : Sultanat en force maggle \o/

Merci les gens <3


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Les contrées du Chaos / Re : Wind In The Wilderness [Almira]
« le: mercredi 22 avril 2015, 17:30:16 »
S'il y avait une ville, parmi toute celles érigées dans le désert, dans laquelle Almira ne souhaitait pas séjourner, c'était bien Baraka. La ville en elle-même n'était qu'une succession de fortifications formant une enceinte presque impénétrable ; sur chaque portion de murs, en haut de chaque tour, un veilleur guettait constamment les allés et venus des voyageurs, pour la plupart des caravanes de marchandises acheminant leur convois vers l'Empire. Aucune ruelle n'échappait à la surveillance des innombrables patrouilles qui la sillonnaient nuit et jour. Pour cause, située à mi-chemin entre l'Empire et le Sultanat, la ville était issue d'une longue tradition militaire et nombre de ses habitants étaient eux-même des soldats. Si elle était réputée pour être l'un des endroits les plus sûrs de Terra, elle n'en restait pas moins un piège mortel pour ceux qui, comme Almira, avaient intérêt à ne pas attirer l'attention des autorités locales.

Pourtant, c'était bien là qu'on l'avait envoyé pour accomplir son devoir. Depuis plusieurs semaines maintenant, elle était sur la piste d'Ehmet, calife loyal aux usurpateurs et ennemi de l'ancien culte. Ehmet avait, en échange de la faveur de ses nouveaux maîtres, pourchassé les serviteurs des dieux et profané nombre de lieux sacrés. Il s'était entouré d'une garde d'élite qui ne le lâchait jamais et n'hésitait pas à prendre la vie pour garantir sa sécurité. Des esclaves robustes personnellement sélectionnés au cours des rapts dans les tribus primitives du désert. Quand il sut qu'une cible avait été peinte sur son dos et qu'il vit ses hommes tomber un à un au combat, décimés par un fléau inconnu, il prit conscience qu'il n'était pas intouchable. Il entreprit donc de quitter le pays au plus vite pour rejoindre les terres d'Ashnard, traversant le désert accompagné de ses serviteurs les plus fidèles.

Sa fuite le mena jusqu'à Baraka, où il eut espoir que la réputation de la ville seule suffirait à décourager la bête noire lancée à ses trousses. Il avait omis une détail : les yeux l'Infitar sont partout et son regard s'étend bien au-delà de simples murailles. Il ne fallut qu'une poignée de jours à Almira pour trouver son refuge. Il lui avait déjà échappé à plusieurs reprises, sacrifiant quelques esclaves pour couvrir ses arrières, mais cette fois c'était différent. Son excès d'assurance  l'avait conduit à se cloîtrer dans un petit bâtiment qui ne comportait qu'une seule et unique entrée. Il avait certes l'avantage d'être facilement défendable mais ne réservait aucune issu pour le Calife s'il ne parvenait pas à stopper son assassin avec le reste de sa garde.  

Allongée sur un toit voisin dominant la bâtisse de plusieurs mètres, Almira avait patiemment attendu le déclin du soleil. Elle ne pouvait pas prendre le risque d'agir en plein jour pour cette mission. Si elle venait à être repérée, ce n'est pas une patrouille mais des dizaines qui viendraient l'intercepter de toutes les directions et cette ville close deviendrait rapidement son tombeau. Un sort fort déplaisant pour se débarrasser d'un minable comme Ehmet. Elle quitta son perchoir lorsqu'à l'horizon, les derniers rayons disparurent derrière les hautes murailles. Elle s'était équipée de ses sabres jumelés et de deux poignards empoisonnés, ce qu'elle estimait suffisant pour se débarrasser du reste de la garde rapprochée de sa cible. Son visage était rendu méconnaissable par un masque ocre, dont les formes rappelaient vaguement un renard.

Elle agit vite mais avec une précision remarquable. Sitôt la porte enfoncée, elle se retrouva face à quatre gardes dans un couloir sombre et étroit. Ils avaient la supériorité numérique mais elle conservait l'effet de surprise et sur leur visage, elle pouvait lire la peur que leur évoquait cette diablesse qui avait emporté tant de leurs camarades. Elle profita de cet avantage pour frapper la première : le premier poignard qu'elle lança vint se planter dans la gorge du soldat le plus proche alors que le second finit sa course dans le bras de son voisin. Elle n'eut pas le temps d'observer leur agonie qu'un troisième adversaire lui porta un estoc au bassin. Elle le dévia sans difficulté, fit un pas de côté et plongea son sabre dans ses côtes. Ces gens là n'étaient pas des professionnels. De simples chasseurs tout au plus, qu'on avait arraché à leur famille pour les entraîner sommairement à protéger leurs maîtres. Jamais ils ne pourraient rivaliser avec un bretteur de l'Infitar, à quatre comme à vingt contre un.

Le dernier homme débout n'esquissa pas le moindre mouvement. Ses jambes étaient incapables de soulever son armure. Les mains crispées sur la hampe de sa lance, il semblait à deux doigts de la jeter pour prendre ses jambes à son cou. Son ultime hésitation lui coûta la vie. Deux bonds succincts suffirent à la tueuse pour rentrer en contact avec lui, là où l'allonge de son arme ne lui serait d'aucune utilité. La lame lui ouvrit la gorge de part à part, séparant presque la tête du reste de son corps. Il s'effondra sur ses genoux, inondant le sol de son sang. Almira repoussa le cadavre sur le côté pour libérer l'accès à la pièce suivante, d'où provenait des bribes de phrases incompréhensibles.  Alors qu'elle s’apprêtait à surgir de l'autre côté, la porte explosa littéralement. L'instant de confusion qui suivit lui permis de prendre ses distances, regagnant les ténèbres protecteurs loin de son nouvel adversaire.

« Montre-toi. »  Sa voix était grave et puissante. Une voix masculine, inconnue d'Almira. « J’espère que tu t’es bien amusée à tuer de simples soldats. Moi aussi j’aime voir la peur dans le regard de mes victimes. » La jeune femme ne révéla pas sa position.  « MONTRE-TOI ! »

Tapie dans l'ombre, elle dévisageait le nouvel arrivant. Il était imposant, cela ne faisait aucun doute. S'il dépassait largement Almira en taille, il était aussi beaucoup plus grand que la plupart des hommes qu'elle avait affronté par le passé et il semblait particulièrement coriace avec ça, doté d'une musculature plutôt impressionnante. S'ils s'étaient rencontrés autrement, elle lui aurait attribué un certain charme, avec ses traits masculins marqués et ses cheveux en bataille, ce genre de charme brut et sauvage qu'elle affectionne, mais à cet instant il lui était impossible de se soucier de ce genre de détail. Il émanait de lui une certaine force, incomparable avec tout ce qu'elle avait pu sentir auparavant. Quelque chose de terriblement dangereux se cachait en lui, quelque chose qui excitait passablement Almira. Le combat à venir promettait d'être divertissant.

« Ces hommes… Ils n'avaient rien à voir avec tout cela. Pas plus que toi d'ailleurs. » Alors qu'elle sortait de sa cachette, elle dégaina son second sabre. Le sang frais maculait toujours celui qu'elle tenait dans sa main droite. « Et pourtant, tu es ici, entre moi et ma proie… Prépare-toi à rejoindre tes dieux ! »

Sans attendre de réponse, elle lui expédia la premier coup.

12
Merci, bel inconnu. :3

Meh.

13
Nom/Prénom/Surnom : Almira " Al-Sikin " Burega (bien qu'elle l'ignore)

Âge : 24 ans

Sexe : Féminin

Race : ESPer

Sexualité : Hétérosexuelle, quelques expériences sans lendemain

Physique :

La première chose qui vous surprend chez elle, ce ne sont pas ces cheveux flamboyants, ni la couleur singulière de ses yeux, ni même sa poitrine opulente : il s'agit de sa démarche féline, presque envoûtante. Chaque pas semble être minutieusement calculé pour ne faire aucun bruit, mais ils s'enchaînent pourtant avec une fluidité exemplaire, faisant danser ses courbes sur un rythme régulier. Cela s'accorde parfaitement avec sa silhouette élancée : tout chez elle est un mélange de sensualité et de finesse, du galbe pur de ses jambes, à ses hanches douces. Les muscles sont fins, ciselé, façonnés par des années d’entraînement qui ont également éliminé toute graisse superflue sans alourdir sa carrure. Seule sa poitrine généreuse jure avec ses courbes uniformes. Si, pour la majorité des hommes, cette dernière est un atout, pour elle c'est un défaut encombrant, mais qui ne l'empêche pas pour autant de rivaliser de souplesse avec une acrobate de cirque. Cette douceur apparente est évidemment trompeuse et cache une force et une endurance remarquable, égalant sans difficulté la plupart des hommes qui la dominent pourtant d'une bonne tête.

Si sa silhouette est séduisante, son visage n'est pas en reste. De sa mère, elle a hérité d'une rousseur splendide, d'un orange éclatant au soleil et d'un rouge profond dans les ténèbres. Une couleur peu commune dans le Sultanat où les teintes sombres règnent sans partage, qui fascine donc autant qu'elle effraie. Elle les porte fièrement, longs et dénoués, ce qui ne manque pas de lui donner ce côté sauvage que l'on attribue parfois à sa couleur. Sa peau, quant à elle, est également beaucoup plus claire que la moyenne des orientaux. Almira évite au possible le soleil, tout d'abord à cause de son mode de vie nocturne qui facilite sa position d'assassin, mais également parce que sa peau aurait plus tendance à rougir que brunir au soleil. De nombreuses cicatrices viennent en épouser le grain parfait, la plupart rendues presque invisibles par ses facultés de guérison. Ses lèvres sont pulpeuses sans être vulgaires. Elles semblent indissociables du sourire confiant qu'elle exhibe en permanence. Son nez, discret, n'offre aucun contraste avec le reste du visage. De son père, elle tiendrait uniquement ses yeux en amande, qui se démarquent par leur couleur verte et rappellent deux petites pierres de jade dont les teintes changent selon la lumière.

D'un point de vue vestimentaire, Almira exècre la lourdeur. Ses tenues sont légères, ouvertes, conçues pour ne pas entraver ses mouvements. Elle ne les troque que rarement contre des parures plus épaisses, pour se dissimuler dans la foule ou échapper au soleil ardent du désert par exemple. Elle apprécie beaucoup le cuir, qui lui offre une meilleure protection que le tissu sans souffrir de la rigidité du métal. Afin de préserver son anonymat lorsqu'elle est en mission, Almira dissimule son visage sous divers masques.


Caractère :

En mission, Almira agit comme un prédateur. Elle peut faire preuve d'une patience incroyable pour arriver à ses fins, capable s'il le faut de jeûner plusieurs jours en attendant une opportunité de frapper. Elle garde son sang froid en toute situation, ce qui lui permet de conserver intact son esprit d'analyse pour improviser au besoin. Lorsqu'il s'agit d'une exécution, elle n'éprouve jamais aucune pitié, quelque soit la personne en question. Sur ces mains, elle porte le sang de dizaines de vie, parmi lesquelles des femmes, des vieillards et des infirmes, sans que cela ne l'ait empêché de dormir ne serait-ce qu'une seule nuit. Elle n'est pas sanguinaire pour autant et ne tire aucun plaisir de la mise à mort d'autrui : elle se bat pour ses idéaux et fait ce qui doit être fait, du moins ce qu'elle croit juste. Ayant grandi entouré d'une famille particulièrement religieuse, Almira a été élevé dans le culte des anciens dieux. Ces dieux, elle les respecte autant qu'elle les craint, ne connaissant que trop bien leur potentiel de création et de destruction. De fait, elle nourrit des ressentiments forts envers l'Empire qui a imposé son culte dans le Sultanat. Elle se sent particulièrement proche de Kisik, déesse de la nuit et patronne des assassins de part sa position au sein de l'Infitar.

Au quotidien, Almira n'est pas ce que l'on appelle une personne sociable. Durant toute son enfance, elle a été tenu à l’écart du monde extérieur, ce qui explique la difficulté qu'elle peut éprouver quant il est question de rapports humains. A force de vivre dans l'ombre, on a tendance à se défier de la lumière : elle apprécie peu la foule, les espaces bruyants et ouverts, préférant par exemple l'intimité de ses quartiers personnels aux tavernes et autres bouges populaires pour passer son temps libre.  Elle a développé une méfiance presque paranoïaque vis à vis des étrangers qui la rend difficilement abordable, voir agressive si l'on tente une approche trop brutal. Même les rares personnes qui ont eu l'occasion de se rapprocher d'elle ont été confronté à quelqu'un de réservé, de nature taciturne et peu enclin aux discussions superficielles. Elle sait faire preuve d'humour, mais c'est un humour aussi amoral qu'elle, alternant entre remarques cyniques et sarcastiques. Son amitié est une faveur qu'elle ne distribue que très rarement, la plupart de ses proches se limitant à être des outils dont elle se débarrasse sans hésitation s'ils deviennent inutiles. Par ailleurs, elle ne croit pas en l'amour, qu'elle perçoit comme un asservissement. Ses amants ne lui servent que pour assouvir ses besoins sexuels et elle n'éprouve aucun attachement envers eux.

Derrière ce masque impassible qu'elle s'est forgée pendant des années, Almira commence à nourrir quelques doutes sur son rôle à venir et sur son libre-arbitre. Si ce sentiment n'est pas suffisamment affirmé pour interférer avec son devoir, elle a conscience de n'être qu'un pion dans un échiquier qui la dépasse dont elle n'a jamais souhaité faire parti. Il est possible qu'un jour, son individualité prenne le dessus et qu'elle s'écarte du chemin qui a été tracé pour elle dès sa naissance.


Autre :

Almira est une ESPer mais elle n'aurait peut-être jamais prise conscience de son pouvoir si le destin de ne l'avait pas provoqué. Plus jeune, au cours d'une excursion dans le désert, elle s'était faite mordre par deux serpents après s'être éloignée du groupe. D'après les nomades, une seule morsure de l'un de ces serpents aurait suffi à tuer cinq hommes adultes et en bonne santé. Pourtant, Almira était toujours vivante. Ce qui avait neutralisé le venin dans son organisme avait également terrassé les deux assaillants sur le coup. Depuis sa naissance, son sang, bien qu'il ressemblait à celui de n'importe quel humain, abritait un sérum extrêmement puissant, capable d'éliminer tous corps étrangers qui entreraient en contact, tout en garantissant une cicatrisation beaucoup plus rapide de ses blessures. S'il agissait comme un remède miracle pour elle, il n'en restait pas moins mortel pour tous les autres : une seule goûte dans le sang provoque une sorte d'euphorie incontrôlable qui plonge la personne dans un profond état léthargique. Au bout d'une poignée de minutes, les membres se raidissent et le rythme cardiaque diminue. La respiration devient difficile à mesure que la paralysie progresse. La victime, impuissante, ne peut pas plus crier que bouger alors qu'elle sent lentement ses organes défaillirent. A ce jour, médecins comme mages se sont tous montrés impuissants face à ce poison.

Ce "don" effraie la plupart des habitants du Sultanat, où la magie est redoutée, mais ses proches y ont vu un instrument de la vengeance des dieux, alors que les agents de l'Infitar y voit un pouvoir utile pour l'un de leurs agents. Il devint vite son arme favorite : des petites lames semblables à des pointes de flèche, une fois trempées dans une faible quantité de son sang, deviennent alors redoutables. La mort est rapide, inévitable et silencieuse. Sa méthode d'assassinat lui a valu d'être comparée à un scorpion. Elle patiente, invisible, observe sa proie jusqu'à ce qu'elle lève sa garde, qu'elle lui offre sa chance. Un unique coup, d'une précision redoutable, et son travail est accompli.

Mise à part son pouvoir, son entraînement a transformé Almira en une combattante redoutable, capable d'improviser dans toutes les situations et à même d'affronter plusieurs adversaires à la fois si elle venait à être compromise au cours d'une mission. Elle manie deux sabres d'une taille plutôt impressionnante, difficilement maniables par un homme et encore plus par une femme, et pourtant avec une aisance remarquable, comme s'ils n'étaient que le prolongement de ses bras. Leur tranchant, amplifié par leur poids conséquent, est suffisant pour pénétrer une armure classique sans difficulté et réduire en bouillie les tissus humains. Cela dit, sa capacité à rester discrète reste son meilleur atout et elle évitera la confrontation au possible.

Histoire :

Le contrat avait été plus facile que prévu. Un riche marchand d'Athi, ayant amassé sa fortune en commerçant les épices du Désert avec les royaumes du nord. Il n'était pas étonnant qu'il fut si proche des impériaux. En payant grassement quelques haut-membres du gouvernement, il avait su obtenir des titres avantageux, et cette soudaine réputation lui avait vite valu d'être inscrit sur la liste d'Almira. Aujourd'hui, il n'était plus un problème et les dieux avaient obtenu réparation pour son impiété. Il gisait à ses pieds, pitoyable dans la mort comme dans la vie. Ses doigts boudinés étaient restés joints, cristallisant ses derniers instants, alors qu'il implorait le pardon de son bourreau. Al-Sikin ne connaît pas le pardon. Sa faiblesse n'avait fait qu'attiser sa colère. Almira exécrait plus que tout l'aristocratie, leurs manières obséquieuses, leurs tenues extravagantes. Des lâches qui vivaient sur le dos de leurs esclaves. Ils n'étaient motivés que par l'argent : dans leur monde, tout s’achetait et se vendait du moment que l'intéressé était prêt à y mettre le prix. D'une manière ou d'une autre, ils s'arrangeaient toujours pour être dans le camp des vainqueurs. Elle retira la lame enfoncée jusqu'à la garde dans le corps flasque, non sans exprimer son dégoût profond. Par sa faute, elle avait dû tuer deux gardes. Il n'avait même pas essayé de se défendre par lui-même et avait appelé ses chiens à son secours. Deux esclaves issus des colonies du sud, à en juger par leur peau d'ébène, qui avaient eu la malchance d'être vendu au mauvais maître. Que Buar les pardonne, ils étaient de bons guerriers. Si les dieux se montrent juste, ils connaîtront un sort meilleur que leur propriétaire dans l'Autre Monde. Elle n'eut pas l'occasion de se répandre en prières ; son travail ici étant accompli, il lui fallait quitter la demeure avant que d'autres gardes ne se rendent compte de leur disparition.

A sa sortie, la lune dominait le ciel. La ville prenait son second souffle ; le règne de la nuit commençait. Le royaume nocturne était depuis toujours le refuge des marginaux, des plus abjects coupe-jarrets campant les ruelles sordides aux plus habiles voleurs sévissant sur les toits. Almira s'y sentait chez elle. La nuit était sa sœur incestueuse, elle l'accompagnait depuis ses premiers pas. Elle couvrait ses traces et lui offrait son enveloppe de ténèbres pour disparaître au regard des hommes. Almira vivait comme elle était venue au monde : sous le regard bienveillant de Kisik, un soir de pleine lune. Née d'un père qu'elle n'a jamais connu, elle grandit avec sa mère. Cette dernière descendait d'une tribu de nomades du désert, d'où elle tirait sa rousseur si particulière ainsi que son incroyable combativité. Almira fut élevée par sa famille maternelle. Sa naissance fut cachée aux yeux du gouvernement, afin de la préserver du monde extérieur. D'abord destinée à une vie de dévote, versée dans le culte des anciens dieux, ses prédispositions naturelles les confortèrent vite dans l'idée qu'elle pourrait prendre part à quelque chose de plus grand : lorsque l'Empire d'Ashnard s’immisça dans l'histoire du Sultanat, il y a de cela plusieurs générations, introduisant avec lui de nouvelles traditions et de nouveaux dieux, nombre de fidèles s'y opposèrent. La plupart des contestations furent écrasés sans difficulté, mais certains groupes ont survécu à travers les âges de façon clandestine, persécutés par les chiens de l'Infitar, les chasseurs de cultistes. La famille d'Almira faisait parti de ces fidèles qui n'hésitaient pas à employer la manière forte pour laver l'honneur bafoué de leurs dieux.  

Devant la disparition des leurs, décimés par les nouveaux Sultans, ils comprirent vite qu'il fallait combattre le feu par le feu. Opposer à l'Infitar un ennemi à sa taille, un ennemi capable de surpasser ses agents et de protéger les intérêts des anciens dieux. C'est pour servir ces ambitions qu'Almira fut entraînée dans le plus grand secret. Ils lui enseignèrent tout d'abord leur histoire, leurs valeurs et leurs traditions. Elle devait apprendre faire abstraction de ses sentiments et, jusqu'à son dernier souffle, ne rester loyal qu'envers sa famille et ses dieux. Embrigader un enfant n'étant pas très difficile, elle devint vite un parfait petit soldat soumis à l'autorité familial, obéissant au doigt et à l’œil sans jamais poser de question. Lorsqu'elle fut prête, au cours de sa huitième année, ils mirent leur plan à exécution. En se servant d'un contact au sein des services de renseignement du gouvernement, elle fut placer sous tutelle des agents de l'Infitar, qui, conscient de sa particularité génétique, commencèrent rapidement à la former à l'art de la guerre dans le but de servir leurs intérêts. A seulement quinze ans, elle maîtrisait parfaitement le maniement du sabre et des dagues, dans un style parfaitement oriental à mi-chemin entre une danse et un duel, ainsi que l'art de manipuler les poisons, propre aux femmes et aux faibles disait-on, mais qui n'en restait pas moins efficace. Elle connaissait par coeur chaque partie du corps humain et leur fonctionnement : elle savait là où frapper pour tuer, blesser, ou simplement faire souffrir sa cible. Elle n'avait beau qu'être une gamine, son indifférence face à la mort, son courage et sa tolérance élevée à la douleur lui avaient permis d'impressionner ses instructeurs qui l'avaient vite pris en estime et elle connut une ascension déroutante au sein de l'organisation. Du simple espion, elle devint leur meilleure assassin, respectée et crainte de tous les autres. Cependant, ils étaient loin de douter de se qui se tramer dans l'ombre.

En parallèle de ses activités dans l'Infitar, Almira avait gardé contact avec ses proches, pour lesquels sa loyauté n'avait jamais faibli. Sa position dans l'Infitar lui accordait une liberté totale, ainsi que des ressources incroyables, égalés seulement par une poignée d'hommes dans le Sultanat. Pour cela, elle avait du tuer nombre de cultistes ; des insectes insignifiants dans son plan, mais qui lui avaient permis de se faire accepter et de gagner la confiance de ses nouveaux compagnons d'arme. En échange de ces vies sacrifiées, elle était en mesure de fournir des informations inestimables. Elle savait qui, et quand l’Infitar allait attaquer. Elle connaissait les noms des plus haut placés, comme ceux des modestes collaborateurs. Grâce à elle, les rebelles conservaient toujours un coup d'avance sur ses adversaires. Lorsque le besoin s'en faisait ressentir, Almira était en mesure de se débarrasser d'un élément gênant. L'Infitar voulait qu'elle devienne une ombre et cette ombre qu'elle était devenue se servait de leurs précieux enseignements pour les poignarder dans le dos. Peu à peu, ses agissements prenaient de l'ampleur : le petit grain de sable qui encrassait la machine infernal a grossi, et c'est une véritable tempête qui se prépare au loin. Son rôle dans les événements à venir pourrait se réveler bien plus grand qu'elle ne s'y attendait…


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