One Shot / Re : Une invitation aux motifs divergeant {Pv ~ Raphtalia}
« le: samedi 08 avril 2023, 19:08:50 »“ J’ai suivi tous les conseils que tu m’avais donnés ! Comme c’était le jour de notre première rencontre, je voulais absolument en prendre soin ! C’est un peu comme…Notre amitié ! Florissante ! ”
L'étreinte qui s'ensuit est aussi douce que tendre. C'est presque avec un brin de déception d'ailleurs que Mayori acceuille le doux contact de son amie, notamment parce qu'elle ne peux sentir ses bras se resserrer sur son dos à cause de la présence, même si touchante en soi, des cactus entre ses mains. En revanche, ce n'est pas pour autant que la demoiselle de Seïkusu se prive de lui rendre la bienveillance de son contact : Avec tendresse, elle referme ses bras sur la forme de l'apprentie fleuriste, pose une de ses mains sur son omoplate, tandis que l'autre vas chercher à la tenir par la taille, se posant sur la naissance haute de son bassin. Dans les faits, aucune mauvaise intention ne vient nourrir ce contact, il n'est que le naturel exposé de la brune qui vient se blottir contre la belle Raphtalia, lui offrant par la même la plis sincère des réponses à leur premier chaste calinage ! Elle l'écoute lui parler avec un sourire heureux, avant de finalement assouplir son étreinte, progressant dans ce si délicieux moment pour mieux relancer sa proposition. La réponse qu'elle reçoit ne la surprend pas en soi, mais en revanche ... La voix qui rebondit immédiatement sur les propos de la superbe rousse ne manque pas de la faire tressauter à l'unisson de sa précieuse amie :
“ Je… Je n’ai pas encore eu le courage de demander à Madame Rose… Tu… Tu ne voudrais pas venir avec moi…
- Me demander quoi Raphtalia ? ”
C'était encore une fois une pensée honnête, dénuée de toute mauvaise intention, mais si Mayori connaissait Madame Rose depuis un long, très long moment, il fallait aussi qu'elle se l'avoue : la propension avec laquelle cette dame pouvait apparaître sans le moindre bruit dans le dos des gens était une mauvaise habitude qui lui provoquait toujours une surprise immédiate. Elle se doutait bien que ce n'était pas vraiment l'intention de cette dame, et pourtant à chaque fois cela se produisait. Enfin... Elles durent mettre fin à leur étreinte avec un petit pincement au coeur, tout du moins dans le cas de l'étudiante, elle ne pouvait présumer des émotions de son amie. Puis elle entendit les explications de la sublime rousse auprès de sa patronne. D'ailleurs, la jeune brune ne manqua pas non plus de se demander si il n'y avait bien que cela : c'était presque comme si un lien de parenté les reliait, la vieille dame ayant des allures de mère intransigeante, tandis que Raphtalia semblait presque comme une ado inquiète, craintive d'un éventuel refus d'une tutrice trop protectrice.
“ Je crois que son papa est là, mais comme il a du travail, on sera principalement toutes les deux.
- C’est la vérité ? ”
D'abord spectatrice, cette ultime question où elle fut immédiatement ramené à une posture active ne manqua pas de mettre une petite pique de stress à l'étudiante. Se secouant immédiatement, elle se tourna vers la tenancière de la boutique de fleur en se tenant bien droite, le plus assurée possible, puis s'exprima avec clarté, comme pour montrer tout le sérieux de sa demande, ainsi que le devoir qu'elle se sentait d'accomplir envers sa précieuse amie. Bon, malheureusement sa voix se fit plus hésitante que sa posture, mais elle ne pouvait pas non plus être aussi assurée que cela quand, en face d'elle, se trouvait cette dame qui impressionnait tant sa précieuse amie. L'inquiétude de l'une avait finalement un peu déteint sur l'autre, par simple question d'empathie :
“ B-Bien sûr ! Je vis avec mon papa, mais c'est vrai qu'il n'est pas souvent à la maison le soir. Il fait du gardiennage pour une entreprise privé, ça l'amène souvent à s'absenter. ”
Elle souffla le plus discrètement possible. Dans les faits, elle ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise information qu'elle lui offrait là, surtout qu'au vu de la teneur de cette discussion, il était tout à fait possible que la propriétaire du "Terre d'Europa" perçoive d'un mauvais oeil l'absence d'un adulte. Tout le monde n'était pas comme son père, comprenant assez mal qu'une adolescente, voire une jeune adulte, ait besoin de faire ses armes face au monde et donc mérite d'être considérée avec un droit de liberté qui permet de vivre ses propres expériences. Aussi, elle se redressa, faisant un petit pas en direction de madame Rose, puis se permit d'une manière tout à fait nippone de ployer bien droit devant elle, dans un signe de demande sincère, tout en expliquant les tenants et les aboutissants de sa demande :
“ Bien entendu il n'y a aucune volonté de se comporter bêtement de ma part ou de celle de Raphtalia. Notre rencontre fut juste une véritable charité pour l'une et l'autre, c'est ainsi que j'avais à coeur de vivre avec elle des moments plus personnelles, que nous nous rencontrions et passions du temps en dehors de la sphère professionnelle de Raphtalia. C'est pourquoi je lui ai proposé de venir chez moi, afin de lui faire preuve de mon attention et de mon hospitalité à son égard, car je la chérie grandement et souhaite lui offrir toute la bienveillance possible, notamment en prenant soin d'elle dans mon propre lieu de vie. C'est pourquoi je vous prie de tout mon coeur d'accéder à cette requête de ma part ! ”
Elle ne s'en rendait pas compte, mais en soi heureusement qu'elle n'était pas de l'autre sexe, une telle déclaration ayant bien put paraître comme autrement plus ambitieuse qu'elle n'y paraissait de prime abord. D'ailleurs, ce fut peut-être pour cette raison que la femme qui se trouvait devant les deux jeunes demoiselles ne manqua pas de trouver comme unique réponse immédiate un sourire amusé. À moins qu'il ne s'agisse du fait que la petite demoiselle qu'elle voyait passer avec des yeux émerveillés dans sa petite boutique se soit soudainement transformée en une bien formelle locutrice. Autant de choses bien sûr que Mayori, dans sa position, ne put observer. En revanche, cela amena la protectrice de Raphtalia de se permettre, sur un ton peut-être moins rude et sentencieux que plus tôt, de lui répondre :
“ Relèves-toi Mayori. Ce n'est pas maintenant que tu vas te mettre à faire des manières, hum ? ”
Le propos la fit rougir, mais elle se redressa lentement, la mine un peu embarrassée par la réaction de madame Rose. Un coup d'oeil ne manqua pas de lui faire comprendre non seulement que la vieille dame venait d'accueillir sa déclaration avec beaucoup de bienveillance, mais surtout que celle-ci semblait presque touchée par son petit discours maladroit. Elle se tourna en revanche vers Raphtalia avec un air étrange, mêlant encore une fois un brin d'inquiétude, mais surtout une certaine résolution amusée.
“ Tu ne vas pas la faire attendre, n'est-ce-pas ? Va préparer tes affaires Raphtalia, je m'occupe de finir la journée. De fermer la boutique aussi. ”