One Shot / Re : Les hurlements de Terra [Une brave équipe d'aventurier]
« le: dimanche 21 janvier 2018, 01:35:45 »– Kami Kato, enchanté. Childérick… Il plaça son poing sur sa poitrine, avant d'étendre le bras. Mirail… Shük… Vous avez raison. Nous attendions que vous ! Nos affaires sont presque prêtes. Il jeta un regard à ses compagnons. Nous pourrions partir vers Storstaden dès maintenant, n'est-ce pas ?
– Au plus tôt, ou demain. Autant éviter de dormir sur la route.
– Excellent ! Nos quartiers sont au bout du couloir juste en face. Attendez-nous ici ? Profitez de la… végétation, hm ?
– Profitez pour admirer ma glyphe, horlogère. De votre côté, ça n'était à l'évidence pas aussi réussi.
Les trois aventuriers se défirent un à un de la compagnie de la nouvelle venue. Shük Khan, qui rangeait son calumet, s'éloigna en dernier, lui adressant un signe de tête amical. Sortant du cloître, ils avaient une trentaine de mètres à parcourir pour accéder à une coursive séparant les dortoirs des moines. Leurs « quartiers » n'étaient en réalité que deux minuscules pièces se faisant face, le géant écailleux dormant seul dans l'une d'entre-elles.
En réalité, ils n'avaient pas grand-chose à préparer. Ne disposant pas de monture pour porter leur équipement à leur place, un voyage léger était de mise. Mirail passa sur son épaule une gibecière renfermant entre autres une poignée de composants magiques. Il maîtrisait des sorts d'invocation utiles qui permettaient au groupe de se passer de la plupart des provisions ; créant à la demande une eau et une nourriture qu'on s'accordait à qualifier de « convenable ». Shük n'était pas spécialement chargé, au-delà de quelques armes et de remèdes culturels.
Enfin, Childérick portait généralement sa cotte de mailles par-dessus sa chemise, même lorsque le danger n'était pas évident, car le mithral la rendait presque aussi souple et légère qu'un tissu. Elle tenait tout juste chaud l'été, et c'était à cause du tabard qui l'ornait. Le paladin faisait d'ailleurs glisser les anneaux de métal entre ses doigts lorsqu'une voix rauque surgit de sa ceinture.
Frémis enfant ! Le cosmos se fait indocile
Ses fleurs cannibales dévorent les chevaliers.
Frémis enfant ! Car court vers toi le péril,
Déjà les noirs clairons de la guerre ont soufflé.
Childérick interrompit son geste, mais ce fut Mirail qui jura en premier.
– Putain. Je croyais qu'elle était supposée te donner des conseils, pas te menacer de mort.
– C'est sérieux Mirail. Mörksegran ne s'est jamais adressé à moi sur ce ton.
Sans attendre, le guerrier enfila son armure, et accrocha dans son dos son écu blanc. Se baissant pour passer le seuil de la porte, Shük ajouta d'un ton parfaitement détendu :
– Si c'était une p'ophécie ? Comment savoi' quand elle se 'ealise'a ?
Des hurlements répondirent plus rapidement que prévu à la question du terranide. Quelque-chose venait d'arriver à la salle de réunion. La position de celle-ci était le symétrique des dortoirs, par rapport au cloître, où l'horlogère se trouvait sans doute toujours. Childérick fut saisit d'anxiété à l'idée que la menace, quelle qu'elle fut, se trouve plus proche de la jeune femme que de ses protecteurs.
– Plutôt du genre « avertissement immédiat », donc.
– Il faut rejoindre Kami, vite.
Quand venait l'exercice de la course, le plus rapide était incontestablement Shük. Sur de telles distances, ses pattes surpuissantes lui permettaient de courir plus vite que n'importe quel humain. Mirail, quant à lui, ne goûtait pas vraiment à cet empressement nouveau, et promettait d'être bon dernier à voler au secours de Kami.