Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Christy Torres

Pages: [1] 2
1
Un sourire orna les lèvres de la Faucheuse quand Gabriel affirma qu’il n’avait aucune envie de rappeler la secrétaire.

« Pas le mien non plus. Trop… Souillon. »

Elle avait aussi remarqué les ongles tâchés par l’encre et la chemise froissée qui avait dû être blanche avant d’être lavé avec du sombre et tâchée irrémédiablement par du café ou de l’encre. Mais son attention dériva ensuite jusqu’au fantôme du clochard qui s’était installé à l’arrière de la voiture. Les yeux fixé dans le rétroviseur intérieur, Christy n’écoutait que distraitement le petit sifflotement du blond. Quand elle finit par lui en parler, il n’y prêta pas attention au départ, lançant qu’il y avait pleins de clodos dans la ville. Ce qui n’était pas faux. Mais celui-là ne semblait pas vouloir traverser. Il fixait Gabriel, sans discontinuer.

Quand il posa une question, décrivant le vieil homme que fixait la brune, elle écarquilla les yeux en tournant la tête vers lui. Il pila à cet instant, et elle se rattrapa au tableau de bord alors que la ceinture retenait son buste, s’enfonçant presque douloureusement dans son sein droit.

« Vous le voyez, alors ? Lâcha-t-elle, incrédule. »

Puis elle se reprit. Non, il ne le voyait sans doute pas, mais il devait le connaître alors. Cela expliquait que le clochard ne veuille pas quitter du regard la silhouette du flic.

« Non, vous le connaissez plutôt… »

Elle reporta son regard sur le vieil homme, admirant un instant la barbe immaculée qui lui avait fait pensé, dans un premier temps, à ces « Papa Noël » que l’on voyait dans les magasins, lors des fêtes de fin d’année. Elle plongea ses prunelles écarlates dans celles, d’un vert pur, du vieil homme. Il détourna brièvement le regard vers elle, la saluant d’un hochement de tête, avant de reporter son regard sur Gabriel.

« C’est exactement la description que j’aurais donnée. Et il ne vous lâche pas du regard, comme s’il veillait sur vous… Comme s’il était mort avant d’avoir accompli sa mission. »

Elle ignorait tout du passé de Gabriel, mais des bribes de sensations lui parvenaient de l’esprit. Il avait profondément aimé Gabriel, comme un père aime son enfant. Etait-ce son père ? Elle s’interrogeait, et elle ne put résister à poser la question.

« Est-ce votre.. Père ? Ou votre grand-père ? Un membre de votre famille ? »

2
Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle avait parlé à voix haute. C’est en entendant la voix de Gabriel qu’elle sursauta, et une légère rougeur lui monta aux joues. Elle finit par secouer la tête, et marcha sur ses pas. Elle ne connaissait pas du tout cette partie de la ville, et elle se contentait juste de le suivre sans mot dire. Arrivée devant le bâtiment où il se rendait, le blonde décida de mettre les choses au point. Levant les mains en l’air, sans protester, Christy leva les yeux au ciel.

« Okay, pas de soucis, ajoute-t-elle. »

Laissant retomber ses mains le long de son corps, la Faucheuse emboîte le pas du policier et entre à sa suite. La secrétaire leur ouvrit, et le flic se met immédiatement en mode « aimable ». Après l’avoir vu si peu engageant depuis sa rencontre avec lui, Christy avait du mal à se laisser prendre à son jeu. Mais elle croisa les bras, et se contenta de l’observer, laissant son regard glisser sur le bureau, et tout autour d’elle. Alors que le flic se mettait à flirter avec la secrétaire un peu co-conne, la Faucheuse s’ennuyait. Elle finit par sortir, murmurant des excuses, et partit prendre l’air. Qu’il fasse son numéro tout seul.

Elle fit quelques pas devant le bâtiment avant de sentir une présence glacial tout à coup. Un vieil homme apparut à ses côtés. Il avait l’air d’être un clochard. D’abord surprise, Christy fronça ensuite les sourcils. Elle l’avait aperçu quand ils étaient arrivés.

« Bonjour, salua-t-elle le fantôme. »

Il ne répondait pas, et se contentait de l’observer. Elle lui rendit la pareille, peu impressionnée. Ce petit manège dura tout le temps que mit Gabriel à récolter ses informations. Elle sursauta d’ailleurs quand ce dernier finit par ressortir. Il avait un paquet de feuilles sous le bras.

Esquissant un sourire, elle hocha la tête lorsqu’il dit qu’ils examineraient ça au commissariat. Elle se glissa à son tour dans la voiture. Pour libérer le flic, elle prit les documents sur ses genoux. Son regard avisa directement le numéro noté au dos, et elle étouffa un rire.

« Eh bien, ça me va. La petite secrétaire avait l’air d’adorer la plaque que vous avez brandi, inspecteur. Et si j’en juge par le numéro noté hâtivement au dos des documents… Elle va attendre votre appel avec impatience. »

Un sourire se glissa sur ses lèvres, vite chassé par la sensation de froid qui s’installa derrière elle. Tournant la tête, elle avisa le vieil homme qui s’était installé sur la banquette arrière. Retournant son regard vers le blond, qui démarra, et croisa les doigts sur les documents, distraitement.

« Euhm… Connaîtriez-vous un vieil homme habillé comme un clochard, par hasard ? Hasarda-t-elle, curieuse. Parce qu’il y en a un qui nous suit depuis tout à l’heure. Et il vient de s’installer à l’arrière. »

Elle leva les yeux vers le rétroviseur intérieur, dévisageant tranquillement le fantôme.

3
Christy leva les yeux au ciel en l’entendant jurer. Inspecteur, ou lieutenant. Pas de problèmes, elle n’oublierait pas. Mais c’était la faut de cette grosse vache, à l’accueil, qui n’avait pas jugé utile de décliner le garde du blondinet. Soufflant doucement, elle attendit qu’il s’approche pour observer le cadavre. Bien entendu, elle ne s’attendait pas à ce qu’il tourne de l’œil. Un flic en voit par trop souvent des cadavres ainsi. Mais il n’a même pas sourcillé en voyant le macchabée. La Faucheuse hocha rapidement la tête tandis qu’il aboyait la marche à suivre. S’éloignant du tas de sac poubelle, elle ouvrit la portière passager et sortit la bande jaune dont il lui avait parlé. Elle marqua un instant d’hésitation devant la boîte de gants en plastiques, et se dit que trop de précautions ne tueraient personne. Elle enfila alors une paire avant de refermer la boîte à gant et la portière de la voiture. Comme il le lui avait demandé, elle fit le tour de la scène de crime, déroulant la bande jaune en l’attachant à certains points fixes pour la maintenir.

Quand elle eut fini, elle se posta non loin de lui, derrière la bande qu’elle venait de placer. Son regard ne quittait pas le cadavre. Pauvre homme, quand même. Elle ne cillait pas devant l’état du corps, mais elle imaginait ce qu’il avait dû subir. Les cicatrices qui marquaient le visage de l’esprit n’étaient pas toutes récentes. Par contre, elle avait bien noté plusieurs plaies suintantes, signe qu’il avait dû être torturé avant de mourir. Dévisageant l’esprit qui restait posté à côté du cadavre, elle fut presque sûre que c’était lui qui était enterré à la va-vite sous le tas de sac poubelle. C’était les mêmes chaussures, et le même pantalon.

Finalement, elle tourna la tête vers l’inspecteur quand ce dernier eut fini de vérifier ce qu’il tenait à voir sur la carte de la ville qu’il avait sorti. Son cœur battit plus vite quand il affirma savoir d’où allait partir la fillette kidnappée ce soir. Le seul endroit possible était un port de container non loin de là. Sans plus attendre, la brune le rejoignit près de la voiture. Elle s’installa naturellement  côté passager, lui lançant quelques mots acerbes :

« Je vous laisse conduire, puisqu’il semble que vous n’appréciez pas ma façon de le faire… »

Oui, elle avait mal digéré son attitude alors qu’elle était au volant. Elle conduisait bien, nom d’un chien. Mais ce type était tellement machiste… C’était sûrement psychologique. Il avait tellement horreur qu’une femme puisse bien faire les choses habituellement dédiées aux hommes qu’il se sentait malade quand l’une d’elle le faisait. Enfin, c’était son opinion. Bouclant sa ceinture, elle le laissa les conduire au port de container sans piper un seul mot du trajet. D’une part, elle n’était pas franchement ravie de devoir faire équipe avec lui. Ses attitudes l’exaspéraient. Mais elle était aussi attristée de la mort de Philip. Son ex-compagnon n’était pas un modèle de vertu. Ce n’était pas non plus le prince charmant, ou l’homme idéal. Mais il fut un temps où elle l’avait aimé, malgré tout. Avant que tout ne parte en sucette. Avant qu’il ne soit au courant de son don et qu’il réagisse parfois un peu bêtement. Et même après, elle l’avait apprécié, en tant qu’amis. Il ne la jugeait pas, et appréciait l’aide qu’elle lui fournissait. Ses répliques censées être comiques mais qui étaient plutôt vexantes lui manquaient déjà.

Elle se secoua mentalement lorsqu’ils arrivèrent au lieu probable du départ de la fillette ce soir-là. La panique resserra le cœur de la Faucheuse. Elle n’avait plus beaucoup de temps devant elle apparemment. Ils devaient la retrouver au plus vite.

« Pourvu que je ne nous ai pas mis sur une fausse piste, souffla-t-elle pour elle-même en sortant de la bagnole. »

Il arrivait, des fois, que les informations qu’elle tenait des fantômes soient de deux affaires différentes. Mais c’était rare. Et puis là, il n’y avait pas quinze mille fillettes sur le point de mourir ayant été kidnappée et risquant d’être envoyée en Europe…

« Bon, et cette liste, on la trouve où ? »

4
Le voir prendre ses révélations avec autant de sérieux que si elle avait annoncé le tirage des chiffres au Bingo rendit Christy folle de rage. S’il ne la croyait pas, soit. Mais ce n’était pas la peine de faire semblant de s’y intéresser, pour ensuite dénigrer ce qu’elle lui rapportait. Elle croisa les bras, gardant un visage neutre, et le laissa faire son show, s’accoudant à la voiture. Qu’il cherche des preuves inexistantes, si ça lui chantait. Elle doutait fortement qu’il trouve quelque chose, les ravisseurs de la fillette étant trop intelligents pour laisser des traces.

En attendant, elle réfléchissait. Certes, elle avait l’heure de départ. Mais pas le lieu. Elle se doutait que ça devait être sur les quais. Après tout, si elle était embarquée à destination de l’Europe, il fallait forcément passer par les eaux. Un avion serait trop facilement repérable, et pas moyen de quitter le Japon autrement que dans un navire.

Creusant cette idée, elle garda néanmoins en tête les réflexions du blond. Oui, elle était peut-être trop âgée pour une adoption illégale. Mais si ce n’était pas une adoption comme les autres ? Si, au lieu d’atterrir dans un foyer aimant en manque d’enfant et qui passaient par les voies illégales car c’était moins cher, elle atterrissait dans un foyer de façade, qui adoptait des enfants uniquement pour un transit en vue d’une expédition ailleurs ensuite ? Il n’était pas rare, pour brouiller les pistes, que les ravisseurs fassent adopter les enfants kidnappés par des complices dans un autre pays, pour ensuite les faire transiter dans des mines en Amérique du Sud ou en Afrique. Voire, autre solution envisageable bien que pire, pour la faire acheter par un bordel en manque de chair fraîche, pour des clients avec des goûts spéciaux.

Elle s’éloigna de la voiture, prise dans ses réflexions, commençant à faire les cents pas. Elle s’éloignait de plus en plus, quand elle s’arrêta net. Un contact glacial lui avait saisi le poignet droit. La Faucheuse se retourna, dévisageant un autre fantôme. Grand. Le visage couturé de cicatrices. Il ne dit pas un mot au début, se contentant de l’observer.

« Vous êtes brillantes… Lâcha-t-il tout à coup.
Et bien… Oui. Normal. Je suis la Faucheuse. Votre porte pour le paradis.
Foutaises. Ça n’existe pas.
— Bien sûr que si ! Et vous êtes morts, puisque vous me voyez brillante. Admis au Paradis, par ailleurs. Sinon, vous n’auriez rien vu de ce que je suis.
Vous êtes cinglée. Quittez ma scène de crime, où je vous arrête pour entrave à la justice.
— Ce n’est pas.. Ce n’est plus une scène de crime. Regardez autour de vous, tout est propre.
Vous marchez sur le pantalon de la victime…
— Mais non. C’est impossible. Ecoutez. Vous êtes morts. Je ne sais pas depuis combien de temps. Mais il arrive qu- Oh !
»

Christy sursauta quand son regard effleura le sol. Effectivement, elle marchait sur quelque chose.

« Je vous l’avais dit, vous marchez sur le pantalon de la victime.
— Mais qu’est-ce que… Et vous…
J’attends le médecin légiste, mais il ne semble pas pressé de venir…
»

Elle se pencha en avant. Le corps était enterré sous un tas de sac poubelles éventrés. Le vent avait dû bouger des détritus, car le pied gauche était à l’air libre. Et elle avait effectivement marché sur le pantalon du mort.

Oubliant sa rancœur envers le blond, et oubliant momentanément la fillette disparue, la Faucheuse haussa le ton :

« Agent Valmy ! »

Elle le voyait, un peu plus loin.

« Il y a un corps ici. Sous des sacs poubelles éventrés. »

Et peut-être en lien avec l’affaire, mais vous lirez ça par la suite.

5
Le fait qu'il accepte qu'elle vienne la laissa sans voix. Elle sauta sur ses pieds, revenant au présent quand il demanda si elle venait ou pas. Elle s'empressa de le suivre. Elle fut surprise de le voir s'installer côté passager, mais elle ne dit rien, et s'installa côté conducteur. Elle prit les clés, et mit le contact avant de s'attacher. Il ne s'attachait pas. Et comme il commençait à parler au moment où elle démarrait, elle ne fit aucune remarque. En grimaçant, elle l'écouta jusqu'au bout. Elle nota aussi l'absence de Philip.

« Je n'aurais ces infos que quand on sera rendu sur les lieux. Quant à ces erreurs... »

Elle inspira profondément, et passa la première, s'engageant sur la voie après avoir vérifié que personne n'arrivait.

« Il a découvert mon don bien avant que je collabore avec lui. On était... On sortait ensemble. Pendant quelques mois. Et on a rompu. Connaissant mon don, il a insisté pour que je continue à l'aider. Je n'ai pas refusé. »

Elle n'avait aucun problème de conscience. N'est-ce pas ? Mais maintenant qu'il en parlait...

Non. Elle chassa ces idées de sa tête, et continua la route. Ils ne tardèrent pas à arriver sur les quais. Elle se gara sur une place libre, et sortit de la voiture. Glissant les clés dans sa poche, la brune tourna sur elle-même un instant, inspirant profondément l'air. Elle se concentrait. Elle pouvait appeler à elle les âmes qui erraient encore. Et ses efforts ne tardèrent pas à être récompensés. Si Gabriel ne pouvait pas voir les esprits qui arrivaient, il pourrait en revanche sentir un froid soudain. L'atmosphère changeait, et trois fantômes arrivèrent, un peu hagards.

Sans jeter un coup d’œil au flic, la Faucheuse s'approcha d'une jeune femme, nue et terrifiée.

« Je suis là mademoiselle. Je suis une amie. Que vous est-il arrivé ? »

L'âme de la jeune femme expliqua qu'elle s'était faite violer, et vendre comme une vulgaire marchandise. Des truands étaient venus l'agresser une nuit, alors qu'elle rentrait chez elle après le boulot. Ils étaient trois. Ils l'avaient emmenée dans une maison qui avait l'air délabré, mais qui était équipée d'insonorisation efficace et de chaînes partout pour des prisonniers*. Elle ajouta qu'elle avait tellement été maltraitée qu'elle était morte avant de pouvoir embarquer à destination des pays d'Afrique du Nord, comme beaucoup de filles avant elle.

« Je suis vraiment désolée de ce qui vous est arrivée. On trouvera vos assassin dès que possible. Mais... Mais il me faut quelques renseignements pour autre chose, ma belle. Vous êtes prête à m'aider si vous le pouvez ? »

L'esprit hocha la tête, et Christy demanda alors si elle avait vu quelque chose sur les quais ces dernières nuits. Peut-être en lien avec sa propre mort, mais la brune en doutait. Les meurtriers de la jeune femme semblait rechercher des femmes majeure pour les vendre. Pas des gamines. Cette dernière avoua avoir vu une sorte de réunion, deux jours plus tôt. Ils parlaient d'une enfant à qui faire quitter le pays. Quand elle eut fini son récit, Christy la remercia, et l'âme s'évanouit. Elle n'avait pas traversé. Elle voulait résoudre son crime avant. Christy se promit de se pencher là-dessus après.

Elle s'intéressa alors à un vieil homme. Mais ce dernier resta muet. Inutile. Elle le laissa repartir, sans insister, et arriva au dernier. Il avait une dégaine de gangster, mais son regard était franc. Il disait s'appeler Vincent. Il affirmait être un flic sous couverture, infiltré dans une histoire de trafic de drogue. Il lui fournit d'autres renseignements sur l'affaire qui l'intéressait. Il avait vu la fillette. Elle était mal en point. Maltraitée. Peut-être abusée sexuellement. D'après lui, ses ravisseurs ne lui donnaient pas assez à manger, et elle serait morte sous peu si elle n'avait pas de soins médicaux. Il avait appris aussi que les ravisseurs comptaient l'envoyer en Europe. C'était probablement un trafic d'enfant, d'adoptions illégales. Il promis de rester vigilant dans le coin, en échange de la promesse de Christy de faire retrouver son corps pour l'enterrer dignement.

« Bien entendu. Je ferais le nécessaire. Merci. Tiens-moi au courant. »

Elle se tourna finalement vers Gabriel. L'atmosphère s'était réchauffée depuis le départ du dernier des fantômes.

La brune, accoudée à la voiture, lui fit alors le récit de ce qu'elle avait appris.

« Il doit s'agir d'un trafic d'adoption illégales. La fillette doit être envoyée en Europe cette nuit. Elle a été cachée quelque part par ses ravisseurs, mais les esprits n'ont pas vu l'endroit. Ils sont sûr, malgré tout, que le départ se fera autour de minuit. Autre chose ? »

* = Voir le RP Héroïne malgré elle.

6
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 27 novembre 2014, 20:22:41 »
Lady Mechanika, elle a un certain charme, quand même ^_^

19h27

Ouais, je sais. Merci, merci ! <3
Héhé.
Mon quota de huit réponses que je m'étais fixé aujourd'hui est atteint o/

20h22

7
« Je vous assure que je les vo- Oh ! »

Elle avait commencé à répondre ce qu'elle répondait en général quand elle expliquait ses dons à quelqu'un de sceptique. Mais son esprit enregistra, en cours de route, la réponse faite par le policier. Elle en resta sans voix un instant, le dos collé au dossier de sa chaise. Elle n'imaginait pas qu'il la croirait. Ni même qu'il envisagerait de la croire. Elle pensait qu'il appellerait l'asile directement. Mais non.

Décidément. Même Philip en restait coi. C'est dire. Il ne connaissait pas son collègue si bien que ça au final. Pinçant les lèvres un moment, Christy passa une main dans sa crinière d'ébène.

« Le plus souvent, les esprits me donnent tout ce dont ils se souviennent au moment de leur mort. Certaines fois, ils connaissent l'identité du tueur. D'autres fois, ils m'en dresse un portrait robot que je faisais parvenir à Philip. Dans de rares cas, les affaires les plus violentes, les plus dégueulasses, les fantômes ont un blocage dans leur mémoires, ils pensent même être encore en vie, et leurs âmes tourmentées ne s'apaisent que lorsqu'on coince leur meurtrier. »

Philip, à côté, lui susurra que celui qui l'avait tué était un latino. Il lui en fit la description précise, et elle la nota dans un coin de sa tête.

Elle finit par esquisser un sourire en coin.

« Disons que je ne le révèle qu'à quelques rares personnes. Ce qui évite des embrouilles avec les asiles psychiatriques. »

La brune fit craquer un peu sa nuque alors que Philip lui répétait de se méfier de Gabriel. "On ne sait jamais avec lui", disait-il pour justifier sa méfiance. Mais la brunette n'en avait cure.

Elle finit par sourire franchement.

« Je ne demande que ça, de collaborer. Alors on y va ? »

La brune voulait aller sur le terrain aussi. Elle pourrait peut-être y voir des fantômes qui ne venaient pas à elle car ils tenaient pas à partir tout de suite. Certaines âmes restaient en effet pour protéger et veiller sur des proches. Elles estimaient que c'était leur mission, qu'elles étaient mortes trop tôt.

« Je vous donnerais tous les renseignements que j'aurais, mais j'aimerais vraiment venir avec vous. Je rencontre parfois des âmes qui n'ont rien à voir avec l'affaire, mais qui sont ou qui étaient présentes lors des crimes. »

D'ailleurs, ils devraient peut-être aller sur le lieu où l'on avait vu la gamine pour la dernière fois. Mais Christy ne savait pas où c'était. Philip n'en avait pas fait mention.

Ce dernier, d'ailleurs, râlait parce qu'il ne voulait pas qu'elle aille sur le terrain. Encore son instinct de mâle protecteur. Macho. Mais la femme se garderait bien de mentionner ce détail au policier devant elle. Elle était sur d'apprendre plus de choses en venant avec lui qu'en restant dans son coin. Et puis, de toute façon, elle irait quand même. Avec, ou sans son accord. Avec, ou sans lui. La disparue n'avait plus beaucoup de temps devant elle, a en croire Kimi.

8
S'il essayait de l'impressionner, c'était raté. Christy avait eu son compte. Sans compter les criminels, elle fréquentait souvent les fantômes. De gens honnêtes, et de criminels. Elle se contentait de darder son regard écarlate sur lui, ignorant la pression des doigts sur son menton. Dans une autre situation, elle se serait sûrement amusée à flirter avec lui. Mais non. Pas là. Là, elle se contenta de soupirer exagérément.

Un grésillement, suivi d'une petite explosion, informa la thanatopractrice que la caméra ne fonctionnait plus. Ben voyons. Comme par hasard. Et le voilà, le flic, qui faisait son numéro de méchant. Le fantôme de Philip lui susurra à l'oreille que l'aura du policier était troublée. Comme s'il possédait des pouvoirs. Mais il n'était qu'un fantôme récent, il ne pouvait pas lire les auras aussi bien que les plus anciens.

« Et bien, si vous vous fichez tant que ça de l'éthique, pourquoi on est encore là, à discuter, à perdre du temps ? On pourrait déjà être rendu sur les lieux, à relever les indices, rudoyer les suspects. Les vrais suspects. Ceux qui sont vraiment pour quelque chose dans la disparition de la gamine et la mort de Philip. Pas une minette qu'on a envie de briser, de voir pleurer et supplier. »

Elle redressa la tête. A ses côtés, Philip s'agitait, lui conseillant de ne pas se mettre l'agent Valmy à dos. Mais Christy en avait assez de faire attention à ce qu'elle disait. Elle bouillait sur place, furieuse de voir que le blond la pensait suspecte, juste parce qu'elle parlait aux fantômes et avait donc accès à des informations qu'il n'avait pas.

Philip essaya une nouvelle fois de la raisonner, voyant dans son regard carmin la flamme de colère qui l'animait. Mais elle l'envoya bouler d'un geste agacé de la main, sifflant quelques mots entre ses dents en se tournant vers le fantôme, oubliant momentanément le flic.

« Oh la ferme, toi. Je sais ce que je fais, pu- ! »

Elle se rappela à temps qu'elle n'était pas seule avec le revenant. Elle soupira, fermant les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir, une lueur déterminée brillant au fond de ses prunelles rubis.

« Même si je vous explique calmement, et précisément comment je sais ce que je sais, vous n'allez pas me croire, alors je ne vais pas prendre de gants. Je vois des fantômes. Les esprits des défunts qui ne sont encore passé d'aucun côté. Je suis leur porte vers le paradis. Mais ils ne peuvent s'en aller sans avoir résolu leurs affaires sur la terre. Et en ce moment, Philip est à mes côtés, en train de me mettre en garde contre vous. Voilà, content ? »

Le ton de sa voix était agacé. Clairement. Mais ça ne l'empêchait pas de garder cette attitude digne, sans doute un peu aguicheuse, mais elle ne se rendait pas compte de ce dernier point.

9
Christy leva les yeux au ciel. Elle ignora les propositions salaces pour se concentrer sur l'essentiel. Elle réfléchissait. Son esprit tournait furieusement. Elle songeait à ce qu'aurait pu faire Philip. Elle le connaissait plutôt bien. Ils avaient passés de bons moments ensembles. Et, sauf s'il était mort (ce qu'elle refusait d'envisager), il devait forcément la jouer discret. Aucuns contacts, mais peut-être des indices.

La brune allait confier ceci au blond, le prévenir, préciser qu'à sa connaissance, elle était la seule à qui Philip avait mentionné ce qu'il faisait dans ces cas-là. Oui, Christy allait dire ça à l'agent Valmy. Mais un éclat attira son attention. Un éclat qui prit de la consistance, derrière le flic. Une forme humaine apparut, et elle ne tarda pas à le reconnaître. Philip. C'était Philip. Et s'il apparaissait comme ça... Il n'y avait pas trente-six milles solutions. L'inspecteur Tiekoshi était mort. Mort de chez mort. Raide. Refroidi. Un cadavre, peut-être même pas entier, si elle se fiait aux doigts qui manquaient au fantôme.

Posant la main sur sa bouche pour s'empêcher de crier, elle frissonna violemment. Le fantôme libérait une aura glacial dans toute la pièce. C'était souvent le cas, avec les esprits défunts. Déboussolée, attristée, la demoiselle Torres ferma les yeux, reprenant son sang-froid. D'un ton neutre, masquant les trémolos de sa voix, elle annonça platement :

« Il est mort. Philip est morts. »

Son regard ne quittait pas l'esprit du défunt. Pour Gabriel, elle devait regarder fixement le mur derrière lui. Philip se déplaça, et son regard le suivit. Il s'approcha, et se pencha vers elle, lui murmurant qu'il était désolé. Elle ne répondit rien, ne voulant pas passer pour plus folle qu'elle ne l'était, et Philip continua. Il lui dit que la fillette disparue avait été enlevée par un groupe de fanatique de Satan, qu'elle allait être sacrifiée pour la pleine lune. Vidée de son sang et violée en même temps. Christy pâlit à nouveau à ses mots. Philip ajouta qu'il restera pour l'aider à retrouver la fillette. Qu'elle était en ce moment retenue quelque part sur les docks. Il ne se souvenait plus où, exactement. Mais il saurait le sentir.

« Et il faut qu'on aille sur les docks. »

10
Porté disparu ? Tiekoshi ? Non, ce n'est pas vrai. Ça ne peut pas... mais va expliquerait beaucoup de choses. Se laissant retomber contre le siège métallique, Christy assimilait l'information. Elle digérait à nouvelle. A tel point qu'elle laissa même passer l'insinuation du sexe contre des informations. C'était loin d'être la relation qu'ils entretenaient. Plus maintenant, en tout cas, depuis qu'ils avaient rompus.

« Non, il ne... Depuis hier, vous dites ? »

Elle ne lui avait pourtant rien dit sur la fillette hier. Elle lui avait téléphoné pour savoir comment s'était passé l'incarcération du précédent criminel arrêté, et il l'avait mise au courant de l'affaire en cours, c'était tout... Non  !  Il lui avait confié qu'il allait planquer sur les docks pour surveiller la pègre, savoir s'ils étaient dans le coup.

« Il m'a dit qu'il allait sur les docks hier soir... Je n'ai pas eu de nouvelles depuis... »

Fermant les yeux un instant, elle finit par froncer les sourcils.

« A la circulation, vous dites ? »

Merde. Soufflant un bon coup, la brune releva les yeux vers ceux du policier et hasarda :

« Peu importe pour le moment. Priorité aux disparus. Acceptez-vous mon aide ? Ou bien est-ce que vous vous débrouillerez  ? »

Et moi aussi, par la même occasion ? Pensa-t-elle aussitôt.

S'il ne voulait pas d'aide, soit. Mais elle enquêterait de son côté, donc elle n'allait pas le lui avouée en face. Manquerait plus qu'il ne la fasse arrêter pour ne pas qu'elle glisse son nez dans l'affaire.

11
One Shot / Re : Un mariage troublé [Sentinel Prime]
« le: mercredi 17 septembre 2014, 18:44:39 »
« Plus gros bientôt. Et couilles bien pleines. Vider, toi »

Le regard de la Faucheuse se portait sur le colosse, avide de constater les réactions qu'il avait afin de lui faire plaisir au mieux. Elle apprécia la poigne qui s'insinua dans sa crinière, et mit un peu plus d'ardeur à son oeuvre, Elle préparait sa gorge en essayant de faire pénétrer le monstre de chair de plus en plus loin. Son expérience lui avait appris que ça devenait plus facile avec la pratique.

Sans doute attisé par les tentatives de Christy pour faire pénétrer le sexe tendu de plus en plus loin dans sa gorge, Yuri força le passage, laissant ensuite l'engin stationner quelques instants au fond de la gorge de la jeune femme. Bien que prise au dépourvue, elle ne se démonta pas, et essaya de faciliter l'intrusion, ses mains à elle s'agrippant aux hanches de l'homme qui finit par retirer sa virilité impressionnante pour laisser l'agenouillée reprendre son souffle. Un fin sourire flottait sur ses lèvres, et elle inclina la tête en arrière pour le laisser jouer avec son membre contre son visage.

Ses lèvres happèrent les bourses qu'il lui présenta sans qu'il n'ait à forcer quoi que ce soit, et sa langue s'occupa de les dorloter, les pressant et les aspirant avec délice. Plusieurs fois, elle aspira la peau délicate tout en éloignant ça tête, faisant faire une sorte de Plop quand les bourses quittaient sa bouche, pour mieux les reprendre après. Ses mains ne restaient pas inactives, et étaient occupées à caresser et à enserrer le manche érigé pour ne pas le laisser mollir.

Être un peu malmenée ne dérangeait pas Christy. Ce n'était pas un plaisir sadique, c'était quelque chose de plus profond. La puissance qui se dégageait de Yuri achevait de la convaincre qu'elle pouvait se laisser dominer. Et se sentir un peu inférieure avait quelque chose d'excitant.

Tout en prenant soin d'amener le colosse slave à l'apogée de son excitation, la brune leva son regard écarlate vers lui, cherchant à évaluer ses réactions. Peut-être s'y prenait-elle mal, après tout. Elle s'efforçait de faire ce que son instinct lui dictait, mais elle pouvait tout à fait se tromper.

Relâchant une fois de plus les testicules, la langue de la jeune femme remonta le long de la verge, agaçant le gland avec la pointe, et elle demanda d'une voix lascive :

« Tu aimes ? »

Son regard coquin, et son sourire tout aussi évocateur n'avait pas besoin de traduction. Elle, en tout cas, elle aimait le sentir entre ses lèvres. Elle aimait le sentir mener le jeu. Elle flirtait avec le danger et s'en accommodait très bien.

Ses lèvres revinrent happer le gland, et elle bougea la tête jusqu'à ce qu'elle ait l'impression d'avoir le sexe tendu enfoncé jusqu'à la garde. Peut-être que son ascendance surnaturelle aidait, mais le fait était que ses lèvres touchaient presque la peau de l'aine de Yuri. Elle ne put le garder bien longtemps. Elle luttait férocement contre les réflexes de régurgitation qu'une telle gorge profonde entraînait. Pour ne pas se laisser dépasser, elle remonta lentement ses lèvres, toujours en aspirant, jusqu'à ce que la masse de chair quitte ses lèvres dans un petit bruit de succion. Elle revint alors s'occuper des joyeuses qui n'attendaient que son attention.

Tout en lui prodiguant ces soins buccaux, Christy sentait l'excitation embraser son être. Elle n'était plus moite, ni même humide. Elle était trempée. Elle était plus que prête à le recevoir en elle, mais elle tenait à ce qu'il décide de cet instant lui-même, ne voulant pas gâcher sa fellation par un arrêt trop prématuré.

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One Shot / Re : Un mariage troublé [Sentinel Prime]
« le: jeudi 11 septembre 2014, 22:20:27 »
Christy se disait que c'était bien agréable de sentir sa grande main sur son fessier rebondi, et c'était aussi une petite victoire mesquine sur toutes ces femmes qui la dénigrait sans même se soucier de sa présence. Elle arborait donc un petit sourire vainqueur et se rapprocha même un peu plus de Yuri. Une fois près du buffet, après avoir trinqué, son regard fixait toujours le spectre qui semblait attendre le bon vouloir du slave. Loin de le penser également Faucheur, la brune privilégiait l'hypothèse d'un proche qui semblait vouloir veiller sur lui.

« Je venir Russie. Petit village, rien à dire particulier. Je s'étais soldat et je voyageais beaucoup dans pays ailleurs. Je ici pour vacônces et baiser beaucoup. Travail, peut-être. »

Elle ne cessait d'écouter son interlocuteur cependant, s'intéressant sincèrement à ce qu'il disait. Un rire souligna d'ailleurs la phrase du guerrier. Elle aimait bien sa philosophie. Un homme qui lui correspondait.

Mais son rire mourut dès lors qu'il abaissa ses lunettes de soleil. Elle fixa son regard avec intérêt, et une surprise non feinte se plaqua sur ses traits. Il était... Un Faucheur ? Vraiment ? En tout cas, peu après, le défunt scintilla brièvement et disparut. En route pour un monde meilleur. Enfin non, ça, c'était pour elle. Et elle n'avait jamais entendu parler du cas de deux portails pour le Paradis en même temps sur Terre. C'était interdit par les lois divines, ou quelque chose du genre. Alors, se pourrait-il que... Qu'il soit un portail vers la destination opposée ? Vers les Enfers ?

« Je savoir pas d'où Christy venir. Je par contre savoir où elle aller vite. »

Elle reprit contenance, et chassa ses pensées pour revenir au moment présent. D'après son programme, ils allaient faire plus ample connaissance. Elle aurait bien le temps de l'interroger après.

Son sourire reparu, et elle se mordilla la lèvre tandis qu'il glissait une main sous sa robe, pour son plus grand plaisir.

« Voiture ? Mur ? Herbe ? Où veux toi prouver solidité pour première manche ? »

Un petit soupir lui échappa alors qu'il commençait à l'exciter, tirant sur son sous-vêtement léger pour frotter son intimité. Dardant sur lui un regard sans équivoque, elle le prit par la taille, se collant contre lui, pour venir susurrer à son oreilles quelques mots d'une voix chaude et sensuelle :

« Allons tester ma solidité dans la rue à côté, mmm ? »

Et elle l'entraîna à sa suite. Ils sortirent du jardin, longèrent la haie, et elle tourna dans une petite impasse sans âmes qui vive. Elle n'aurait pas été contre le faire sur le buffet, mais elle n'avait pas envie que ses parentes âgées meurent de crise cardiaque. Pour une fois, elle n'avait pas de spectres qui la harcelaient, alors elle entendait bien profiter de ce répit.

Elle le tira vers elle tandis qu'elle s'adossait au mur propre d'un garage. La brune était déjà moite, l'excitation brûlant en elle depuis que le slave avait posé la main sur elle. Elle vint l'embrasser rapidement, fougueusement, sa langue caressant les lèvres de l'homme et se glissant contre sa jumelle. Puis elle rompit le baiser. Juchée sur ses talons, elle avait quand même une tête de moins, facile, que Yuri. Mais ça ne la gênait pas. Pour le début des festivités, elle n'avait pas besoin d'être pile à sa hauteur.

Souriante, les yeux pleins d'un désir contenu, elle laissa glisser son dos contre le mur, et ses mains s'affairaient déjà à déboucler la ceinture du pantalon pour le baisser, ne s'embarrassant pas du sous-vêtement s'il en portait. Elle était comme affamée. Nul doute que ça ne déplairait pas au colosse slave.

Elle écarquilla les yeux en voyant la masse de chair tendue qu'il cachait, et son regard se leva vers lui alors qu'elle esquissait un sourire impressionné.

« Et bien... Ça, c'est du morceau de choix, glissa-t-elle avec malice. »

Mais, le premier instant de surprise passé, ça ne l'empêcha pas de venir embrasser la longueur de la virilité du bout des lèvres, dardant sa langue entre elles pour humidifier l'organe tendu. Elle suçota bientôt le bout violacée, sa langue glissant sous la corolle pour explorer en détail cette partie de l'anatomie mâle. Ses mains, qui ne restèrent pas en reste, s'occupaient alternativement du reste de la verge, et des bourses qui n'attendaient que de se vider. En elle, ou sur elle.

Les bonnes âmes à la réception devaient la prendre pour une catin finie. Mais elle s'en fichait. Elle cédait à ses pulsions si elle le voulait, et elle n'avait aucun regret. Surtout cette fois-ci, étant donné la taille de l'engin qu'elle gratifiait d'une gâterie...

Elle essaya d'ailleurs de le faire pénétrer plus loin dans sa gorge, malgré la taille impressionnante, et le membre rigide déforma ses joues qu'elle essayait pourtant de creuser, aspirant la peau délicate et serrant les lèvres autour d'elle.

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« T'inquiète, poupée je suis pas plus emballé que toi par le speed dating. Mais faute de mieux, je crois que t'as pas le choix, et je te rassure, moi non plus ! »

Bon, au moins, ce n'était pas un de ces agents insipides que décrivait Tiekoshi, se dit Christy. Il avait l'air humain, lui. Il ne ressemblait pas à un robot sans émotions.

« Dis, la grosse, tu as appris que crier, c'était mauvais à la santé, arrête la graisse et passe aux légumes verts… surtout les carottes ! Tu en as besoin ! »

Cachant son rire dans sa main, la brune détourna son regard écarlate de la réceptionniste pour le darder sur le policier devant elle. Elle avait un peu pitié de la vieille secrétaire, qui devait s'en prendre plein la gueule toute la journée. Mais en même temps, si elle agressait tout le monde comme elle avait parlé à Christy, elle le méritait bien. Le sentiment de pitié disparut donc bien vite.

« Venez, suivez-moi, que je vois si c'est si important que ça et si urgent, ce que vous avez à dire... »

Rassurée qu'il ne la rejette pas, sous prétexte que les civils n'étaient pas autorisés à parler de l'enquête en cours, ou un autre prétexte fallacieux, la brune le suivit, jetant un regard moqueur à la grosse secrétaire.

Mais son sourire s'effaça en voyant qu'il la conduisait non pas derrière un bureau, mais dans une des salles d'interrogatoire du poste de police. Fronçant les sourcils, elle ne dit rien cependant, et y entra à sa suite.

« Alors. On va commencer lentement. Assise. Nom. Prénom. Identité quoi… »

Elle s'assit, suspicieuse, et posa ses coudes sur la table métallique. Elle n'était pas impressionnée par ces endroits, ou par les policiers qui jouaient les durs. Elle se demandait juste ce que signifiait ce cirque, bordel de merde.

« Christy Torres, vingt-quatre ans, thanatopracteur. Et consultante dans les affaires du lieutenant Tiekoshi. »

Elle avait parlé d'une voix neutre, mais son regard évaluait le blond en face d'elle, se demandant pourquoi il jouait à ce cirque. La vie d'une gamine était en jeu, nom d'un chien. Elle ne laissait rien paraître malgré tout, et conservait une attitude impassible.

« Vous désirez voir mon permis de conduire ? Mon passeport ? Mon autorisation de résidence ? Ma licence de professionnelle ? Mon diplôme ? Ma carte de consultante-que-j'ai-oublié-chez-moi-dans-ma-précipitation-à-venir-pour-sauver-une-vie ? Déclama-t-elle avec un sourire lorsqu'elle termina sa phrase. »

Elle était bien disposée, il avait de la chance. Mais s'il pouvait se presser un peu d'en venir aux faits, qu'elle puisse lui certifier que la fillette n'était pas morte, mais bien disparue et en danger de mort dans les jours à venir, si ce n'était dans les heures à venir... Il n'y avait pas de temps à perdre avec la paperasserie. Il fallait immédiatement rechercher les dernières personnes à avoir été en contact avec la fillette, les interroger, fouiller les alentours du lieu de disparition...

« Si vous posez des questions sur le "comment", sachez que je ne pourrais pas vous répondre. Je sais des choses. Tiekoshi n'insistait pas, et il s'en tirait aussi bien. Les affaires étaient résolues, les preuves étaient légales et acceptées par les juges. Je vous en prie. La vie d'une fillette est en jeu. Elle n'en a plus pour très longtemps, il faut agir. »

Après sa tirade, la jeune femme leva un regard suppliant vers le policier.

« Êtes-vous avec moi ? »

Ou bien dois-je me débrouiller seule ? Ajouta-t-elle in petto.

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One Shot / Re : Un mariage troublé [Sentinel Prime]
« le: mardi 09 septembre 2014, 22:34:11 »
« Da. »

L'accent slave fit délicieusement frissonner Christy. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il ait cet accent, ni cette voix grave qui résonnait dans son être, la touchant jusqu'aux tréfonds de son âme. Son sourire s'élargit, et se présenta. Il était beau à se damner. Et son aura, étrange. Pas comme celle de toutes ces personnes réunies. Elle mit cela sur le compte de sa nationalité étrangère, et du charisme de guerrier qu'il dégageait.

« Je s'appelle Boyka. Yuri vous pouvoir dire. »

Yuri. Elle refréna l'envie de se mordiller la lèvre. Ce nom évoquait l'exotisme. Elle détourna le regard un instant, captant les regards pleins d'une jalousie contenue de la masse femelle de l'assistance. Son sourire se fit amusé, et elle reporta son attention sur le colosse devant elle. Il parlait anglais relativement bien, et ces petits défauts grammaticaux faisaient son charme.

Et qu'il lui offre son propre verre était également des plus galants. Un peu plus, et elle risquait de le tirer par une main vers l'une des chambres vides de la maison. Ou même les toilettes, ou un placard. A vrai dire, peu importait. Le remerciant d'un signe de tête, elle but une petite gorgée.

« Vous venue seule ici ? Les invités regarde vous comme si vous pas être invitée. »

Un rire passa la barrière de ses lèvres tandis qu'elle secouait la tête. Oui, elle était venue seule, et ça avait fait jaser. Comme le fait qu'elle aborde le plus beau spécimen mâle parmi les invités. Elle en entendrait encore parler longtemps pendant les réunions de famille. Son père ne manquerait pas de lui faire la leçon, lui reprochant sa morale "dépravée".

« Moi venu seul. Penser trouver femme pour passer la nuit, mais juste petites jônes. Pas assez solides. »

Cette fois, Christy rit franchement. Il avait un sens de l'humour tout à fait charmant. Déplacé en société, mais c'est justement ce qui plaisait à la brune. Plaçant sa main devant ses lèvres, laissant son rire mourir de lui-même, elle reprit une certaine contenance.

« Je suis venue seule, effectivement. J'aime beaucoup faire jaser. C'est lassant de se conformer aux us et coutumes de la société. »

Elle plongea à nouveau son regard dans les prunelles de l'homme, un sourire continuant de flotter sur ses lèvres.

« Quant à trouver un homme pour finir la soirée, ce n'était pas dans mes plans, mais si c'est quelqu'un comme vous, Yuri, je suis ouverte à tout proposition. »

Direct, séductrice, Christy ne passait pas par quatre chemin. Elle posa une main délicate sur le bras du colosse slave, et se haussa sur la pointe des pieds (autant qu'elle pouvait, juchée sur ses talons) pour venir rajouter, dans un souffle, près de son oreille :

« Je ne suis pas aussi fragile que ces petites qui composent l'assistance... »

Son regard, quand elle revint à une position plus normale, était pleins de promesses. Derrière elle, elle surprit une insulte, murmurée entre deux béquasses pas encore majeures. "Quelle salope" disaient ces filles. Retournant la tête, elle leur adressa un grand sourire, consciente de la jalousie qui les rongeaient. Elle exécuta un semblant de révérence, marquant par là qu'elle les avaient parfaitement entendues. Offusquées, les deux adolescentes s'éloignèrent, murmurant d'autres paroles sans doute peu flatteuses à son intention.

« Je vous ai privé de votre verre, Yuri, reprit-elle en reportant son attention sur Yuri. Allons vers le buffet. Les serveurs ne vont pas tarder à revenir avec d'autres verres. »

Elle glissa son bras sous celui de son compagnon, et l'entraîna vers le buffet qu'elle avait quitté un peu plus tôt. Elle posa le verre sur la table, invitant par là Yuri à se servir si jamais il avait soif. Pour sa part, Christy grignota à nouveau un petit four, dardant son regard écarlate sur la silhouette massive du slave. Elle avait gardé une main sur son bras, un peu possessive. Ses oreilles sifflaient presque tant les vieilles matrones de l'assistance lui jetaient des regards peu amènes, et semblaient parler sur son compte. Mais ça glissait sur la Faucheuse comme de l'eau sur du marbre.

Son regard fut attiré par un point brillant à côté de Yuri. Mais ce point brillant, qui s'avéra être un fantôme, ne la regardait pas. Il semblait ne même pas la voir. Il n'avait d'yeux que pour l'homme superbement musclé. C'était une première pour elle. Très étrange, même.

Elle ne dit rien cependant, pensant que ce devait être un proche que le défunt veillait. Mais ça la tracassait grandement quand même, étant donné que le fantôme n'avait rien en commun avec le guerrier slave.

S'éclaircissant la gorge, elle reprit, reportant son attention sur Yuri.

« Vous venez d'où, Yuri ? »

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Le quartier de la Toussaint / Une affaire loin d'être résolue [Gabriel Valmy]
« le: mardi 09 septembre 2014, 15:55:42 »
Allongée dans le noir, Christy passait et repassait en boucle les éléments de l'affaire que lui avait communiqué son ex, Philip Tiekoshi, un lieutenant de la police de Seïkusu. En tant que consultante sur ses affaires, elle avait le droit aux plus infimes détails.

Le cas était simple apparemment. Une jeune fille, de treize ans, avait disparu, douze heures auparavant. Possiblement enlevée. Mais depuis, il n'y avait aucune nouvelle d'elle. Pas de demandes de rançon non plus. A priori, il y avait de grandes chances pour qu'elle soit morte. Mais l'instinct de Christy lui dictait de ne pas abandonner si vite, de ne pas se fier aux évidences, aux apparences. Ne pas sauter aux conclusions trop tôt.

Finalement, le réveil sonna. Sept heures. Réveillée depuis deux bonnes heures, depuis l'appel de Philip, la Faucheuse rejeta les draps de satin sur le lit, et elle se précipita à la salle de bain. Une bonne douche froide lui ferait du bien, la réveillant bien mieux que n'importe quel café, ou que n'importe quel nourriture.

Un quart d'heure plus tard, elle sautait dans ses baskets. Habillée simplement, d'un jean noir à effet huilé, et d'un débardeur blanc moulant, au décolleté carré, elle compléta sa tenue avec une veste en simili cuir, et une pair de lunettes de soleil juchées sur la tête. Rapidement, elle réunit ses longs cheveux d'ébène dans une tresse lâche, et elle prit son sac, son portable et ses clés, avant de quitter son appartement. Elle descendit dans le local qu'elle avait acquis, et où elle exerçait son activité de thanatopracteur. Elle ouvrait à neuf heures pour le grand public, et elle n'avait pas d'urgence, ni de corps à embaumer pour le moment. Elle avait donc amplement le temps de faire un saut à l'usine désaffectée, pas loin, pour rencontrer un de ses amis fantômes.

Car oui, elle parlait aux fantômes. Elle était aussi leur porte vers le paradis. Certains voulaient d'abord accomplir quelque chose en ce bas-monde, avant de monter. D'autres, comme son ami à l'usine, était resté pour une raison précise. Cet ami-là, elle l'avait rencontré peu après son arrivée, alors qu'elle recherchait un lieu à acheter pour y aménager une maison. Ce fantôme, c'était Kimi. Probablement morte dans les années 1800, elle était restée sur Terre, servant de guide aux Faucheurs. Un seul Faucheur vivant à chaque fois. Dès que l'un d'entre eux mourrait, un autre naissait aussitôt. Et Kimi, elle avait aidé beaucoup de Faucheurs. Mais plus que ça, elle notait consciencieusement le nom des personnes mortes. L'usine désaffectée était vaste, mais une grande partie des murs portait l'inscription en patte de mouche de Kimi. Et, plus incroyable encore, elle était capable de retrouver un nom précis parmi tous ceux qui étaient inscrits, et sans soucis, même si le défunt était mort quarante ans auparavant.

Arrivée devant le grillage troué et en mauvais état de l'usine, Christy fit une pause. Elle sortit une cigarette de son paquet, et l'alluma. Elle savoura la première bouffée, les yeux mi-clos, avant de se glisser par un trou du grillage qu'elle avait elle-même pratiqué. D'ordinaire, elle prenait ses précautions, et passaient par les toits ensuite pour rejoindre l'entrée de la partie de l'usine où résidait Kimi. Parce que, d'ordinaire, un gang de motard-Yakuza-Criminels avaient élu domicile ici. Mais aujourd'hui, ils étaient en vadrouille. Ni moto, ni signe de vie. Ils ne reviendraient probablement pas avant trois jours, comme à chaque fois.

Arrivant à l'entrée de la cachette de Kimi, elle frappa trois coups rapide, laissa passer quelques secondes, et frappa deux fois rapidement. Leur signal, avec Kimi. Même si le fantôme ne pouvait être vu des humains, elle prenait des précautions. Peut-être avait-elle grandi en temps de guerre.

Kimi ne tarda pas, et la porte s'ouvrit en grand.

« Christy ! Kimi est contente que tu viennes lui rendre visite... »

Kimi parlait d'elle à la troisième personne du singulier. Morte à l'âge de cinq ans, elle n'avait sans doute pas encore appris à bien distinguer la troisième personne du singulier et la première.

« Je suis contente de te voir également, Kimi. J'ai un nom pour toi. »

Immédiatement, la petite fille fantôme se mit en mode transe, attendant que Christy lui donne le nom.

« Il s'agit de Megan Margareth Mio. »

Les doigts entremêlés dans ses longs cheveux bruns, Kimi réfléchit un instant, avant de secouer la tête. Bien. Megan n'était pas morte. Sachant que Kimi ne pourrait pas lui dire quand elle mourrait, la brune demanda quand même :

« Est-ce que son heure est proche ? »

Paraissant hésiter, Kimi fixa son regard noisette dans celui de la Faucheuse.

« Ce n'est pas encore son heure... Mais... Bientôt peut-être... Fais vite, Christy. »

Maintenant vraiment inquiète, la demoiselle Torres se hasarda à demander :

« Est-ce que c'est pour aujourd'hui ? »

Kimi paru se débattre longtemps, avec sa conscience, avant de finalement secouer la tête, son regard disant que non, ce n'était pas pour aujourd'hui. Néanmoins, pour faire bonne mesure, et pour garder bonne conscience, elle affirma par la suite :

« Kimi ne peut pas le dire. C'est interdit. »

Ravie d'avoir quand même obtenus ces maigres renseignements, Christy remercia Kimi.

« Je vais devoir y aller maintenant, Kimi. Je te vois plus tard. Merci beaucoup. »

Kimi hocha la tête, et disparut soudain. Faisant marche arrière, Christy quitta l'usine, et revint à sa boutique. Huit heures et demi. L'heure de préparer l'ouverture. Elle passerait au commissariat ce soir, pour prévenir Philip. Néanmoins, elle lui envoya quand même un texto. Elle n'eut pas d'accusé de réception, et se dit que, peut-être, son téléphone était éteint. Tant pis.

La journée passa tranquillement. Vers dix-sept heures, peu avant de fermer, les employés de la morgue apportèrent un corps à embaumer. Après les avoir remercié de leur travail, la brune se mit à l'ouvrage, nettoyant consciencieusement le corps passé à l'autopsie, massant le cadavre pour en effacer la rigidité cadavérique, et s'occupa de le maintenir en bon était de conservation. Pour masquer les traces de l'autopsie, elle utilisa quelques fonds de teint, et passa enfin au maquillage proprement dit.

Quand elle eut fini, elle fit glisser le corps dans un des tiroirs réfrigérés qu'elle avait, comme à la morgue, et elle appela les pompes funèbres en charge du corps et de la famille. Un camion arrivait. Le corps allait être récupéré, et placé dans un cercueil pour une veillée funèbre.

Une fois que Christy put enfin fermer la boutique, il était vingt heures. Soupirant, elle prit sa voiture, et se dirigea vers le commissariat. Se garant non loin, elle y entra, d'un pas vif, et interpella la dame de l'accueil d'une voix pressée :

« Excusez-moi, je souhaiterais voir le lieutenant Philip Tiekoshi. C'est urgent. C'est à propos d'une affaire de disparition, Megan Mio. »

La secrétaire secoua la tête, et même quand Christy insista, elle ne voulut rien lui dire. Sentant la colère monter, la Faucheuse éleva la voix, et la secrétaire appela finalement l'un des agents présent au commissariat.

« VALMY ! »

Fronçant les sourcils, tandis que l'homme arrivait, Christy souffla :

« Ce n'est pas à votre Valmy que je veux parler, mais à Philip Tiekoshi ! Tiekoshi, vous m'entendez ? Pas Valmy. C'est extrêmement important ! Une vie est en jeu, est-ce que vous vous en rendez compte ou est-ce que vous êtes stupide, vieille vache ? »

Mauvais ça. Elle n'aurait pas dû insulter la secrétaire. Mais c'était plus fort qu'elle. Cette horrible bonne femme à la voix grinçante l'agaçait. Christy brûlait d'envie de lui faire bouffer ses lunettes rondes à cette vieille japonaise décrépie...

Serrant les poings, Christy retint un juron du mieux qu'elle pouvait.

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