Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Clayton Evans

Pages: [1]
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Le coin du chalant / Re : Burning fire
« le: vendredi 08 janvier 2016, 10:48:21 »
Le pompier est disponible pour vous allumer le feu !.
C'est un up ! Merci de poster un mot à la suite de ce message, pas sûr que j'ai vos éventuels mp :)

2
Les alentours de la ville / Re : Comme un air de colocation (Clayton)
« le: dimanche 26 juillet 2015, 20:38:18 »
Clayton n'avait pas spécialement eu de soucis avec son premier appartement. Le "grand" studio avait largement suffit à passer sa première année en territoire japonais, le temps d'acquérir grâce à son chef de caserne et à son honorable activité la double-nationalité. L'amerloque avait passé de nombreuses nuits vautré dans son canapé-lit à réviser son japonais sur des manuels linguistiques dont il avait fini par user la couverture. Quelques filles l'avaient aidé à salir les draps, des amis toujours un peu plus nombreux avaient rendu le modeste appartement un peu plus exigu à chaque soirée arrosée. Le voisinage n'appréciait le pompier que parce qu'il portait l'uniforme et la masse musculaire du beau Clayton Evans l'avait convaincu de se trouver une piaule un peu plus grande... Enfin, une piaule à part entière, surtout. Alors, sur son temps libre, Clay' avait commencé à éplucher les annonces et les sites internet pour se trouver un nouveau refuge. Cela avait été compliqué vu son niveau à l'écrit et à la lecture mais les quatre mois de recherche intensives (ainsi qu'un coup de main bienvenue de la désirable Tashigi qui avait un don pour utiliser avec une certaine excellence de sa langue) lui avaient au moins permis de s'améliorer. Assez pour tenter cette nouvelle agence d'un quartier chic de Seikusu, sans grande conviction. Au moins pourrait-il trouver à critiquer les richards qui vivaient dans le coin, dans d'immenses baraques dont il ne pourrait probablement jamais passer la porte.

Quand les jambes interminables étaient passées devant lui en entraînant le cul superbe qui gisait sous la petite jupe plissée, Clayton n'avait pas caché son regard. Lui qui restait dans la file d'attente avait eu tout le loisir de regarder cette silhouette plantureuse disparaître derrière un des murs artificiels des open-spaces. Et, bien entendu, la conversation livrée à voix haute par la conseillère ne lui avait pas échappé. C'était presque trop beau ! Quelques personnes avaient partagé son avis, vraisemblablement. Mais les habitudes rigides des nippons les avaient dissuadés de suivre la bombe occidentale pour lui en demander plus sur ce qu'elle proposait... A la différence de Clayton, qui quitta la file d'attente au moment même où il était enfin en passe de se trouver face à un conseiller. Tant pis. On ne ratait pas une occasion pareille, même après une heure d'attente. A défaut d'une réponse positive, le pompier pourrait toujours se rincer l'oeil et se rappeler que l'occident proposait de très jolies poupées aux formes prononcées, qui faisaient l'effet de bombes dans le paysage plat des horizons du Soleil-Levant.

Poliment, le pompier accosta l'inconnue d'un léger "Pardon...excusez moi, mademoiselle ?" qu'il para d'un sourire simple. Il dépareillait, à son côté. Un jean délavé, une paire de basket, un t-shirt gris près du corps qui laissait déborder les tatouages de ses bras. Sa paire de Ray-ban, Clayton l'avait gardé à la main pour pouvoir la regarder dans les yeux. Plus jolie de près, rien à dire. La concentration n'allait pas être facile. Pour éviter de passer pour le lourdeau de service, Evans se garda de faire descendre ses yeux plus bas que le menton de la demoiselle.

- Je suis désolé de vous aborder comme ça, commença t'il avec aisance. Mais j'étais dans l'agence et votre conseillère parlait fort en récapitulant vos exigences. A vrai dire, je suis très intéressé.

Par elle, ou par l'immense appart' ? Clayton s'aperçu que la formulation était maladroite mais ne rectifia pas pour autant, restant sur ses gardes pour contrer aimablement un rebond sur cette faute de vocabulaire. Foutu japonais ! Il continua.

- Je cherche à déménager pour plus grand, je ne vais pas vous le cacher. Et...enfin, un peu de compagnie ne me dérangera pas. Sans compter que je ne suis pas du genre à squatter le canapé en rotant ma bière devant le match de foot.

C'était peu de le dire. Il était souvent sollicité à la caserne et passait des jours de repos à s'imposer à ses collègues, boulimique de travail qu'il était. Si il en venait à rester un peu plus à demeure pour jouer le colocataire prévenant avec qui on pouvait s'entendre sans mal, ça ne dérangerait personne. Et puis, les filles appréciaient les pompiers, en règle générale. Comme les mecs fantasmaient sur les infirmières... Il garda cet as dans sa manche,  estimant que ce point de détail et son physique agréable pourraient faire chavirer la rencontre une fois posés au bon moment dans la discussion. En espérant que cette délicieuse jeune femme serait sensible à ce genre d'argument. Il tendit la main à l'inconnue.

- Clayton Evans. Ecoutez, si vous n'avez rien contre m'offrir cinq minutes, je vous offre le café pour discuter de votre offre, qu'en dites vous ?

3
Le quartier de la Toussaint / Re : Incendie ravageur [Clayton Evans]
« le: jeudi 24 juillet 2014, 20:08:58 »
Shoubousho 99, 00h52

Clayton était tout contre Tashigi, l'ayant à peine plaquée contre le mur du vestiaire du premier étage. Elle avait finit sa journée et partait pour trois jours de repos bien mérité et était venue saluer l'américain, qui n'avait pas manqué de lui faire comprendre qu'il avait les couilles pleines. Comme toujours, la blonde avait réagi au quart de tour et s'était laissée prendre au jeu, d'abandonnant aux mains calleuses et assurées que son amant avait passé dans son chemisier ouvert. Il était prêt à presser fermement son sein siliconé quand l'alerte avait retenti avec violence dans leurs oreilles, les faisant se redresser aussi prestement que des gosses surpris par des adultes en pleine séance de touche-pipi. Comme figés dans leurs gestes, les amants tendirent l'oreille alors que le haut parleur se mit à crachoter par-dessus la sirène, la voix de l'opérateur du standard délivrant un rapide billet quant à l'alerte qui avait mit tous les pompiers présents sur le qui-vive.

"Feu d'origine vraisemblablement criminel à l'angle de Fuji Avenue et Kadowa. Equipe 7 pour intervention d'urgence, on se bouge le cul !"

Sans hésiter ni même échanger un mot, Clayton et la blonde se séparèrent prestement pour se ruer vers leurs tenues de feu. Ils étaient deux des cinq membres de l'équipe 7 et se devaient de partir à l'attaque du feu dans des délais incroyablement courts. Même Tashigi n'hésita pas, pourtant prête à quitter la caserne quelques secondes plus tôt. Son corps retapé sur le billard avait beau être moulé dans un séduisant mais inconfortable ensemble de lingerie affriolante, elle s'enferma dans l'une des lourdes tenues d'intervention qui se trouvait là et emboîta le pas de Clay, qui lui glissait déjà contre la barre prévue à cet effet pour rejoindre au plus vite le garage situé sous leurs pieds.

Le camion était déjà démarré et leurs deux équipiers à pied d'oeuvre, effectuant les rapides vérifications d'usage. Dès lors que Tashigi eut un pied sur l'une des contre-marche du véhicule et une main fermement agrippée à une barre de maintien, le pompier qui était au volant démarra en trombe et lança son engin dans la nuit, qu'il assassinait de ses puissants gyrophares rouges et de son assourdissante sirène. Clay, quant à lui, terminait de prendre les infos via la radio, écrasant un juron en américain.

- Ces connards ont foutu le feu à l'un des taudis de la rue Kadowa. Ça va flamber comme du petit bois et se propager rapidement aux bâtiments alentours. Écrase le champignon, Yuki !

Yuki d'obtempérer tandis que Clayton hurlait à ses hommes les consignes à suivre, préparant l'intervention à l'avance. Ils connaissaient tous le terrain; la Toussaint était malheureusement trop familière pour ces soldats du feu. Il y aurait rapidement des badauds, voire des yakusas si c'était un règlement de comptes. D'autant plus de problèmes à gérer en plus de l'incendie, que la capacité seule de leur petit camion ne pourrait gérer. L'équipe 7 devrait d'abord baliser un périmètre de sécurité et temporiser la propagation du feu en attendant que des renforts puissent arriver.
Clayton les réclama en vociférant dans l'émetteur qu'il tenait à la main, tandis qu'au loin se dessinait l'éclat orangé des flammes, qui luisait dans une très inquiétante colonne de fumée noire. Il fallait faire très vite, ou le pâté de maison incriminé ne serait bientôt plus qu'un brasier qui s'étendrait en un clin d'oeil à l'ensemble du quartier.

Taudis en flammes, 01h09

Ça n'avait bien sûr pas manqué : tous les paumés encore debout qui zonaient dans le coin s'étaient amassés à distance respectable de l'édifice en proie à la colère des flammes, ne s'écartant que de mauvaise grâce pour laisser passer le véhicule de pompier qui arriva comme une bombe rouge et chrome sur le trottoir, toutes sirènes hurlantes.
Ils descendirent tous les cinq de là pour s'activer avec une précision d'horloger et une efficacité toute militaire, trop heureux de constater que les flics les avaient suivis de près et s'employaient déjà à dresser le périmètre. L'échelle téléscopique fut déployée et la belle Tashigi se trouvait dans la nacelle à son extrémité, foudroyant les flammes vivaces du bout de sa lance incendie pendant que les deux recrues vérifiaient la pression et les branchements aux bornes de flotte auxquelles les pompiers s'étaient précipitamment raccordés. Clayton quant à lui organisait grâce à ses ordres précis et concis l'efficace ballet, quand un policier s'approcha de lui.

- Des jeunes disent qu'une femme doit être encore à l'intérieur !
- Quoi ?
- Une fille qu'ils ont amené avant que ça ne flambe, probablement pour la faire tourner. Elle n'est pas avec eux, ils disent qu'elle doit encore être dans la chambre de l'étage.
- PUTAIN !

Clayton ne perdit pas davantage de temps et se rua vers le camion à la recherche d'un équipement de respiration, l'ARI*. Il hurla à Yuki qu'il entrait à l'intérieur et n'attendit pas la réaction de la recrue pour agir, fonçant comme une bombe vers la porte laissée ouverte de la maison. Feignant d'enfiler le masque complet dans sa course, l'américain pénétra en fait les flammes la tête parfaitement nue et se retrouva instantanément dans un environnement familier.
Le feu lui léchait agréablement le visage, comme l'aurait fait une amante pleine de tendresse ou même une mère attentionnée envers son rejeton. Il savait que le brasier ne lui ferait aucun mal et ne s'était équipé que pour ne pas trahir son secret, gardant l'ARI à la main tout en prenant une seconde pour jouir -littéralement ou presque- du bonheur incommensurable qu'il éprouvait à se tenir là, dans les flammes dansantes qui lui susurraient de doux mots à l'oreille. Clayton ne s'attarda toutefois pas davantage et se mit en quête de dénicher l'escalier, qu'il découvrit après quelques secondes d'investigation. Il s'y aventura prudemment -le bois était trop entamé pour résister convenablement à son poids- et parvint à l'étage supérieur sans encombres... Avant que ne s'écroule les marches derrière lui, rongée par la bête Feu. Le retour allait se montrer désespérément plus compliqué que l'aller.

Le temps jouait contre lui et il le savait. Si la fille était encore vivante (presque improbable, mais il se refusait à l'accepter), elle succomberait bientôt à la fumée et à la chaleur infernale. Il n'y avait que dans les films que l'héroïne pouvait danser le bootyshake dans un appartement ravagé par le feu : dans la vraie vie, la fumée aussi chaude que toxique aurait eu tôt fait de la tuer douloureusement.
Le pompier cavala à travers l'étage qui se délabrait de plus en plus, jusqu'à trouver une forme qui gisait dans un coin, heureusement proche du sol. Ça lui avait fait gagner le temps nécessaire pour que Clayton envisage de la sauver, mais les secondes s'égrainaient avec la même fatalité.
Si l'incendie ne parvenait pas à les tuer, l'écroulement de la maison le ferait presque à coup sûr.

L'homme arriva à son niveau d'un bond ou presque et n'attendit qu'un signe de vie pour lui coller le masque respiratoire sur le groin. Pas le temps de s'attarder sur les détails, à tel point que Clay ne percuta même pas qu'elle était seins nus face à lui. Il passait la bonbonne d'air sur son dos tout en tentant de la rassurer du mieux qu'il pouvait.

- Respirez là-dedans normalement, okay ? Je vais vous sortir de là, mais vous allez devoir me coller au cul comme jamais vous n'avez collé quelqu'un. Gardez TOUJOURS ce putain de masque sur la gueule à partir de maintenant.

L'équipement respiratoire ne ferait pourtant pas tout. La peau de la belle allait bientôt commencer à cloquer sous la chaleur infernale, si ce n'était pas déjà le cas. Elle serait brulée avant qu'ils ne parviennent à atteindre le palier vers la sortie, ce qui poussa Clayton à faire plus qu'il n'aurait pensé au départ. Il ôta sa veste, puis ses bottes et son pantalon à bretelles et ses rangers pour faire enfiler le tout à la blonde. Impensable ! Lui savait que même complètement à poil, il pouvait se foutre à danser des claquettes en chantant du Sinatra que le feu n'aurait aucun effet sur lui. Elle l'ignorait... Mais il ne pouvait pas la laisser mourir au profit de son seul petit secret. Clay aurait bien sûr préféré garder ça pour lui mais son sens du devoir était bien au-dessus de ce genre de considération et il le prouva à ce moment précis, fermant la tenue ignifugée sur les formes sculpturales. Maintenant, il leur fallait sortir de là.

- On dégage. Vous n'avez rien à craindre tant que vous êtes équipée, mais on ne peut pas rester ici trop longtemps. Une poutre s'écrasa à un pas derrière lui dans un fracas sec, comme pour étayer ses dires. ON BOUGE MAINTENANT !

Et il tira la main de l'inconnue en l'entraînant à sa suite dans l'enfer de poche qui les engloutissait de son immonde gueule béante, dévorant doucement mais sûrement toutes les issues.
Si elle en connaissait une autre que l'escalier qui brûlait avec fureur, c'était le moment qu'elle ouvre sa gueule pour le dire à Clayton.




*Appareil Respiratoire Isolant. Et oui, c'est un "vrai" terme ^^

4
Le quartier de la Toussaint / Re : Une nuit au Japon [PV]
« le: jeudi 24 juillet 2014, 18:59:33 »
La gonzesse l'agaçait déjà, avec son petit air suffisant et son air de pro. Seulement, même Clay savait que si elle se tapait un petit reportage sur une caserne de pompiers, c'était parce que justement elle n'avait encore rien fait pour mériter ce statut. Elle connaissait probablement son taff -le ricain n'avait aucune raison d'en douter, après tout- mais s'affichait un détestable petit air hautain quand elle prenait la parole devant la caméra. Akina lui donna l'impression de faire la voix-off d'une série pour les enfants et être l'objet d'un épisode aussi mièvre n'enchantait pas le combattant du feu, qui considérait perdre son temps à se plier à cet excercice. Le lieutenant avait dit que c'était bon pour l'image des pompiers, surtout celle de leur caserne; Clayton voulait bien mettre un peu d'eau dans son vin si le reportage arrivait à montrer la merde qu'avait à bouffer les gars de la 99 dans leur district pourri. Seulement, se supporter l'autre emmerdeuse à la voix haut-perchée, merci bien ! Walker avait écorché son nom et il ne lui en fit nullement la remarque, préférant se diriger vers le fond de la salle où se trouvait le micro-ondes qui contenait la box de pâtes qu'il se faisait chauffer quand Hirano était venu le cherche. Il y plongea une paire de baguettes (au début, tout bouffer avec ça avait été compliqué, avant de devenir une sorte de plaisir) et posa ses fesses musclées contre le bord du meuble pour observer Akina bosser et faire des ronds-de-jambes en serrant des mains à qui mieux-mieux.
Elle lui adressa un sourire et lui s'en moqua, trouva sa boîte à la crème et aux lardons foutrement plus interessante.

La journaleuse prétendit vouloir goûter au repas des pompiers. Pauvre innocente ! Elle aurait de quoi bouffer si elle avait l'idée de revenir remuer du cul dans la salle commune une fois la caméra éteinte. La pensée avait traversé un ou deux de ses collègues et Evans s'était amusé de leurs sourires des plus explicites, qui n'avaient pas faiblis quand Akina s'était éloignée pour revenir vers lui en lui signifiant qu'elle avait choisi la suite du programme. Sa bourde le fit rire aussi grassement que ses collègues. Elle voulait de la grosse barre, hein ?
Quand elle s'adressa à lui pour quelques précisions, Clayton avait son premier sourire vraiment animé de la soirée; à tel point qu'on eut dit Tom avec Jerry dans la gueule. Il secoua la tête en piochant dans ses pâtes avant d'entraîner Sô et sa partenaire à le suivre à la sortie du réfectoire, vers la droite.

- Si quelque chose me dérange, croyez moi, vous le saurez d'office. Je ne vais pas m'emmerder à vous dire les choses patiemment, on gagnera du temps tous les deux, comme ça.

Clayton emprunta le couloir qui virait à gauche et ils passèrent devant un tableau de service, avant que le grand corridor dans lequel ils arrivaient tous les trois ne laisse place sur son mur blanc à une longue enfila de portraits photographiques dans un cadre de chêne, sobrement orné d'un petit ruban noir sur le coin supérieur droit. Les photos approchaient douloureusement la vingtaine présente et 6 femmes se trouvaient parmi les 12 portraits d'hommes. En dessous de chaque cadre se trouvait une petite plaque commémorative comportant nom et prénom du défunt, ainsi que leurs dates de naissance et de décès. Les disparus de la 99 sur ces cinq dernières années, terrible palmarès qui était heureusement compensé par les excellents états de service des pompiers qui officiaient encore. Clay manqua de ne pas s'arrêter là mais se ravisa. Comme pour afficher un certain respect, il fit disparaître dans son dos la boîte repas et se montra moins nonchalant en se tournant vers Akina et Sô.

- Vous filmez ça ?, demanda t'il en désignant le mur commémoratif. Ce sont les disparus de la caserne 99, nous ayant quittés pendant qu'ils accomplissaient leur devoir. Ils méritent tout le respect de vos spectateurs. Peut-être en auront-ils sauvés quelques uns, d'ailleurs.

Clayton avait perdu beaucoup de copains lui-même, le 11 septembre. Il ne connaissait aucune des personnes affichées sur le mur de la caserne mais leur vouait un respect réel, connaissant pertinemment la douleur qu'avait dut éprouver leurs collègues et leurs familles. Tashigi lui parlait parfois des "anciens", quand ils évoquaient le sujet. Tous de bons pompiers, de braves gars pour qui ça avait merdé. Ca arrivait, bien sûr. Pompier n'était pas un métier sans risque et tous ceux qui revêtaient l'uniforme en avait conscience. Simplement, ce n'était jamais facile de perdre un proche, surtout si il avait eu par le passé l'occasion de vous sauver la peau en mission.
Soupirant discrètement, l'américain décida de rendre l'instant moins sinistre et s'efforça de sourire à Akina.

- Nous allons monter aux vestiaires. Il y en a juste à côté, mais comme nous sommes au rez-de-chaussée vous n'aurez pas la possibilité de glisser sur la perche de feu. Votre fameuse barre, miss Walker ! Venez.

Dépassant les fiers combattants du feu disparus, le trio se retrouva à emprunter l'escalier qui se trouvait un peu plus loin. Clay les fit monter à l'étage, leur parlant des installations et expliquant qu'au bout opposé du bâtiment se trouvaient la plupart des dortoirs -tous communs et mixtes- ainsi que les douches. Puis ils se retrouvèrent dans les vestiaires dans lesquels se dressèrent des rangées de casiers métalliques qu'il dépassèrent pour arriver dans un local plus large et haut. Sur les côtés se trouvaient les différentes tenues de feu que pouvaient utiliser les pompiers et posés sur une étagère au-dessus leurs casques, sérigraphiés des armes des combattants du feu de Seikusu et du numéro 99. Se trouvaient rangées également là des haches et des bottes alignées d'une façon tout à fait militaire, à l'image de différentes caisses de matériel. Au centre de la pièce se trouvait un garde-fou circulaire duquel montait un mât d'aluminium assez similaire à une barre de pole-dance, en plus large et solide. La perche filait vers l'étage inférieur, qui s'ouvrait dans un rond de lumière.

- En descendant par ici, vous vous retrouvez directement là où nous nous sommes rencontrés, dans le garage. A l'autre bout de la caserne, vous avez un dispositif identique. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de temps et nous avons moins de 8 minutes pour être changés et embarqués dans le camion nous étant désigné.

Clay laissa Akina filmer et commenter tandis qu'il décrochait une tenue qu'il vint apporter à la jolie journaliste, lui tendant dans un sourire tranquille. Elle ne comportait ni équipement supplémentaire ni veste, laquelle était encore posée sur le cintre. Le reste n'était que la tenue que Clayton, Tashigi et les autres soldats du feu portaient à moitié, le haut noué à leur taille par les manches.

- Tenez, enfilez ça. Nous le portons tous noué à la taille, histoire de gagner encore plus de temps.

Il la détailla, s'assurant que la caméra ne pouvait pas le voir. Assurément, elle était mignonne. Désirable était un terme plus adapté, même. Ses petits seins étaient tout à fait compensé par son insolent cul bombé, qui disparaîtrait malheureusement sous la tenue à la coupe lâche de l'uniforme. Restait son débardeur et son joli minois, qui n'étaient pas à jeter non plus.
Clay se tira de sa rêverie en préparant une tenue identique à celle d'Akina à l'attention de Sô; cela pourrait toujours servir.

- Vous avez des questions ?

5
Le coin du chalant / Burning fire
« le: jeudi 24 juillet 2014, 13:52:32 »

RP'S EN COURS
Ordre chronologique




DEMANDE DE RP
Toujours ouverte

Je pense pouvoir prendre encore un rp au moins, voire deux si il y a éventuellement de la demande. Je n'ai pas de trames pré-établies et je pense qu'il sera tout aussi sympathique d'en définir une ensemble ! Cela se passera pour le moment sur Terre seulement.
Action / hentai bienvenue, mais large panel de choses à partager au-delà de ça ! Si le pompier vous tente, postez à la suite de ce sujet, merci ! :)

Édit : Mes anciens rp ne m'inspirant plus, je les abandonne. De plus, si nous trouvons une trame intéressante, Clayton pourrait tout à fait se rendre inopinément sur Terra !

6
Le quartier de la Toussaint / Re : Une nuit au Japon [PV]
« le: jeudi 24 juillet 2014, 13:13:09 »
Après avoir décollé son dos de la céramique humide et reposé au sol la jambe que Clayton avait maintenue levée contre sa hanche durant toute leur petite partie de baise, Tashigi Graham arrêta le jet de la douche qui leur tombait encore dessus. L'amerloque venait à peine de se retirer d'elle (c'était invariablement le moment qu'elle préférait sans se l'expliquer, quand son partenaire la quittait, la sensation prolongeait sa jouissance) et la blonde soupirait de bien-être en achevant de repousser sa crinière en arrière. Quand Clay serait sorti, elle se laverait une nouvelle fois pour chasser les reliquats de semence qui glissaient délicieusement entre ses cuisses depuis son sexe encore tiède, mais pas maintenant. Déjà parce qu'elle aimait à garder un soupçon de pudeur presque innocente et surtout parce qu'elle ne se laissait pas de regarder le corps puissant d'Evans ruisseler d'eau. Il lui avait sourit simplement -de cette tendresse coupable que Tashigi ne s'expliquait pas- et avait achevé la toilette que la jeune femme était venu si luxurieusement perturber. Ca n'avait pas duré longtemps -les petits coups rapides étaient bien plus pratiques, dans une caserne aussi animée- mais ça avait été diablement bon.
Soupirant en soupesant ses seins comme pour s'assurer que les implants mammaires qui leur donnait cette forme arfiticielle était toujours intacte, elle finit par s'adresser à l'homme qui avait éteint l'eau et commencé tranquillement à se frotter de sa serviette blanche, là au milieu des douches communes et mixtes de la caserne.

- C'est ce soir qu'on a la journaleuse avec nous, non ?

- Mouais. J'ai essayé de la refiler à l'équipe de Mamoru, mais cet enfoiré avait prévu le coup et le Lieutenant est venu me préciser ce matin que c'était nous qui ramassions.

- Allez, ça ne sera pas si terrible. Une nuit et une demi-journée avec elle et son caméraman, ce n'est pas la mer à boire.

Clayton haussa les épaules, jettant sa serviette sur son épaule tout en regardant Tashigi. Née au Japon mais plus américaine que beaucoup, au vu de ses nombreuses opérations de chirurgie esthétique. Les seins, les lèvres, les rides (de façon préventive), le nez... La blonde avait sciemment transformé son corps et adorait en jouer. Malgré tout, sa beauté restait réelle. Plus vulgaire peut-être, mais qu'importait ? Comme Clay l'avait rapidement compris, la bimbo prétendumment pétasse était d'abord et surtout un excellent pompier. De là, le physique était secondaire. Et Evans ne détestait pas les bimbos plastifiées non plus, en fait.

- On a eu ça une fois à New York, pas dans mon équipe mais on m'a raconté. Le type était lourdingue et a manqué de tuer une blessée en lui tombant dessus pour aller l'interroger. Sans compter qu'il avait passé son temps à ralentir les collègues; ils ont manqué de le tabasser dans les vestiaires.

- Et elle, tu la tabasseras ? Tashigi poussa un petit rire.

- Si il le faut.

La réponse, pour le coup, laissa muette la blonde. Clayton plaisantait rarement (ou il avait un sens de l'humour vraiment à chier) et on avait toujours tendance à le prendre au sérieux. Son côté mauvais garçon n'était pas un effet de style pour autant. Frapper une fille ? Tashigi, dans une grimace, réalisa qu'il en était peut-être bien capable. A condition toutefois qu'elle le fasse vraiment chier, et la siliconée estimait à juste titre que son équipier avait une profonde capacité de patience.
Clay sorti des douches pour aller s'habiller et Tashigi lui emboîta le pas, non sans avoir lavé ce qui devait encore l'être, se mordant la lèvre en repensant à leurs ébats.

Clayton et Tashigi ne formait qu'un duo amical, bien qu'ils avaient prit la fâcheuse tendance de baiser quand l'envie leur en prenait. Les compères étaient rapidement devenus assez proches pour qu'on les considère comme coéquipiers et c'était tout naturellement que Tashigi avait été intégrée à l'équipe 7, celle que le lieutenant avait confié à l'américain. Les trois autres membres étaient bien moins expérimentés que les deux têtes mais apprenaient vite, ce qui faisait la satisfaction de Tashigi et sûrement un peu de Clay, qui n'en montrait pas grand'chose.
Ils étaient complices à leur façon et se complétaient bien, professionnellement ou intimement. Clay ne voulait cependant pas entendre parler d'idylle et préférait la baiser "comme une amie", ce qui finit par convenir à Tashigi. Tous les avantages d'un couple sans les inconvénients, que demander de plus ?

***

Hirano avait convoqué Evans dans son bureau moins d'une heure après qu'il fut sorti de la douche, pour lui dire que la journaliste ne devrait pas tarder à arriver. Il lui répéta ses consignes ("Vous la sortez, vous l'empêcher de foutre la merde sur votre inter', vous la ramenez ici et vous lui offrez un café avec un sourire, si ce n'est pas trop vous demander, cow-boy") et ils discutèrent un peu de la saison de base-ball avant que l'interphone ne prévienne le lieutenant que les journalistes étaient arrivés dans le Shoubousho. Les deux hommes quittèrent donc l'office pour descendre à la rencontre des deux personnes qui allaient coller aux basques de la 7.
Clay était planté tout à côté de son lieutenant quand ce dernier salua la journaliste. L'américain portait la tenue à la façon de la caserne 99, c'est à dire le haut attaché par un noeuds des manches à la taille, pour être enfilée rapidement. Un débardeur blanc moulait son buste en V et laissait paraître ses bras tatoués, croisés tandis qu'il passait les deux journaleux au crible. La petite présentatrice était tout à fait baisable, d'après lui. Ca ne la rendrait pas plus sympathique pour autant alors qu'elle venait l'emmerder sur son lieu de travail, mais c'était toujours un point en sa faveur. L'américain ne daigna pas trop s'intérésser au caméraman -Sô, comme le présenta la dénommée Akina- et préféra regarder Hirano s'éloigner, vite remplacé par une Tashigi tout sourire, vêtue comme Evans, à ceci près qu'elle portait elle une brassière de sport pour couvrir ses seins artificiellement grossis. La blonde ne dit rien, attendant que Clay parle. C'était son rôle, après tout.

- Que les choses soient claires, miss Walker. Si vous ou votre caméraman me faites chier durant une intervention, parce que vous pouvez être certaine qu'il y en aura une, je vous casse la gueule. Si vous faites ce que Tashigi et moi vous demandons, que tout se passe bien, je vous paie un verre histoire de vous glisser mon numéro. Pigé ?

Il attendit que la femme réponde puis se détourna, prenant la direction de la porte qu'avait empruntée Hirano juste avant. D'un signe de tête, Clay demanda à Tashigi de suivre et implicitement faire suivre les deux loustics.
La blonde vint se coller à Akina en lui passant un bras autour des épaules, voulant paraître amicale. Et de fait, c'était tout à fait ce qu'elle était.

- Vous avez eu de la chance, d'habitude il se contente de grogner et de montrer les dents. Vu qu'il a fait une phrase entière, c'est qu'il vous aime bien. Au fait moi, c'est Tashigi Grahams. Enchantée !

Tashigi afficha un sourire lumineux empreint de malice et les deux femmes ainsi que le caméraman passèrent la porte pour se trouver dans les coulisses de la caserne, c'est à dire les parties communes qui permettaient aux pompiers d'avoir un semblant de vie au-delà du travail et de ses interminables heures de veille. Le quator se trouvait dans un long couloir qui partait à gauche et à droite, s'ouvrant également face à eux sur une porte vitrée qui donnait sur un large réfectoire. Alors que la siliconée s'apprêtait à commencer les explications, son nom retenti à un bout du corridor et elle s'excusa poliment de devoir les quitter.

- Il n'est pas méchant, vous verrez. Pas trop ! Elle garda pour elle un rire, mais ses yeux pétillèrent. Ne fais pas peur à la demoiselle, caïd.

Elle envoya un baiser dans l'air vers Clayton après s'être tournée dans sa direction et disparut dans le couloir, laissant seuls Akina, Sô et Evans. Ce dernier soupira en secouant la tête, avant de décider de prendre sur lui. La fille ne lui avait après tout rien fait et avait tâché de se montrer aimable. Pourquoi lui rentrer si durement dans le lard ? Il se décida enfin à lui accorder un vague sourire, avant d'ouvrir la porte du réfectoire où se trouvaient quelques pompiers qui regardaient la télé. Les têtes se tournèrent vers Akina et ses sifflements fusèrent, ainsi que quelques compliments salaces. Pas méchants, les mecs. Juste tout à fait sensible débardeur trop étroit de la jeune femme.
Clay lui tapota l'épaule.

- Ne venez pas ici toute seule, hm ? Vous n'êtes pas en sécurité avec ces morts-de-faim du cul. Ils sont dans leur habitat naturel, là, et vont sûrement se branler tous ensemble quand vous serez partie. Ou même avant, en fait.

Des insultes se firent entendre, rapidement suivies d'éclats de rire. Les pompiers possédaient une bonne mentalité (tout à fait masculine et portée sur le cul, les rires gras ainsi que les pets et autres rots) et Clay avait fait son trou depuis son arrivée, deux mois auparavant. Il était un membre à part entière du Shoubousho 99 et cela se sentait.

- Alors dites moi, que voulez vous prendre, au juste ? Son regard la détailla, joueur. Pour votre émission, je veux dire. Pour les pompiers, vous n'aurez que l'embarras du choix. Nous pouvons commencer par les parties de vie, ou les locaux pro. Comme vous voulez.

7
Prélude / Re : C. Evans (Valawdé !)
« le: jeudi 24 juillet 2014, 12:13:37 »
Merci :)

8
Prélude / Re : C. Evans (Valawdé !)
« le: mercredi 23 juillet 2014, 21:08:35 »
@ Kamori : Ton personnage me fait penser à quelques images hentai que j'apprécie assez... :D

Merci !

9
Prélude / Re : C. Evans
« le: mercredi 23 juillet 2014, 18:55:48 »
@ Cata : J'aime bien le tien aussi, d'uniforme  ;D

@ Lulu : Pas grave si tu mords, tu lécheras la plaie :3


Merci pour l'avat, et merci à Connor surtout de l'avoir travaillé et de m'avoir avant ça encore filé l'image :)

10
Prélude / Re : C. Evans
« le: mercredi 23 juillet 2014, 18:49:33 »
@ Ludya : Toi, je te préviens, on est pas payés au feu éteint... Va pas me saloper mes pauvres journées de repos à enflammer tout, ou je te botte le cul èé 
(Merci ^^ Oui, c'est un beau métier peu représenté. Je pense qu'il y a à faire o/)

@ Lulu : C'toi ma future pompe, prépare la pression à l'aspiration <3
(Bien sûr, que c'est re. C'est pas comme si je l'avais évoqué en rp pas plus tard que cet aprèm... :p)

11
Prélude / C. Evans (Valawdé !)
« le: mercredi 23 juillet 2014, 18:33:46 »
- Peuh. Gaï-jin.

Mamoru pesta en retournant enfourner le riz qu'il restait dans son bentô, pendant que Tashigi suivait de loin l'homme qui disparaissait vers le bureau du lieutenant Hirano. Comme le reste des pompiers présents dans la caserne qui couvrait le district du quartier de la Toussaint, Tashigi et Mamoru s'étaient intéressés à l'arrivée de l'américain pour s'en faire leur idée. Ca démangeait tout le monde, depuis qu'il avait été annoncé comme étant la prochaine mutation ! Rares étaient les non-japonais à pouvoir officiers en tant que combattants du feu professionnels et il fallait bien avouer qu'on ne se battait pas pour rejoindre les casernes de Seikusu. La ville était terriblement agitée ("Vous savez, toutes ces histoires bizarres", comme on disait sur les lieux des sinistres pour expliquer l'inexplicable) et la Toussaint l'était trois fois plus. Pourtant, ce gaï-jin avait exprimé son désir de rejoindre cette caserne précise. De quoi le faire passer pour un putain d'allumé, dont on avait prit soin d'éplucher le dossier et les antécédents pour s'assurer qu'il n'allait pas risquer de se taper un sale trip au cœur d'une intervention déjà compliquée. Rien que d'excellents états de service qui avaient poussé le lieutenant Hirano à prendre l'amerloque sous son aile.
Bref, une véritable curiosité.
Tashigi avait décelé de la jalousie dans la voix de Mamoru, un pompier efficace mais qui ne parvenait pas à se démarquer. L'Etranger connaissait son boulot et avait du galon mais jouissait aussi d'une belle petite gueule carrée... Et d'un corps tout à fait attirant, comme elle s'en était fait la réflexion en le regardant s'éloigner, son cul bien cintré dans son jean délavé.

La jeunette était également retournée à son bentô une fois le ricain disparu au détour d'un couloir, se penchant vers l'autre mascotte féminine de l'équipe de combattants du feu pour pouffer avec elle. Mamoru n'en grogna que de plus belle avant de commencer à s'épandre en blagues vaseuses avec ses collègues, qui trouvèrent très drôle de tailler à costard au nouvel arrivant. Sans avoir lâché un mot, il faisait déjà beaucoup parler de lui.
Tashigi et son amie cherchèrent son nom, d'ailleurs. Ce n'était pas quelque chose comme...


******


- Clayton Evans, 32 ans, célibataire et sans famille au Japon. Arrivé il y a... six mois. L'intégration se passe bien ?

- Je n'ai pas eu le temps de m'y attarder trop, lieutenant. Il gratta sa joue mangée d'une petite barbe. J'ai dû passer mes requalifications pour bosser ici, sans compter l'obtention des papiers nécessaires. Mais j'ai eu l'occas' de voir jouer les Yomiuri Giants, quand même.

Le lieutenant afficha un large sourire. Lui parler base-ball était une bonne méthode pour marquer des points, d'autant que les Yomiuri étaient une de ses équipes préférées. Avec les Tokyo Yakult Swallows, bien que Clayton ignorait les deux informations. Il s'était contenté de parlé et avait eu de la chance, tout en sachant que le sport aux battes était une chose des plus populaires au Japon; et les bridés n'étaient pas mauvais, comme l'avait agréablement constaté Evans depuis les gradins du Tokyo Dome.
Hirano reprit.

- Votre dossier médical est excellent, sans compter vos états de service. Votre officier à la caserne 722 de New York m'a appelé pour m'assurer que je ferai le bon choix en vous intégrant à mes gars. Je veux bien le croire, mais je ne pige pas ce que vous voulez branlez dans mon district.

- Juste faire mon boulot, Lieutenant.

- Vous êtes à Seikusu depuis un mois au moins, ce qui est largement suffisant pour savoir ce qu'est la Toussaint. Et n'importe quel type un tant soit peu malin ne réclamerait pas une affectation ici. Il croisa ses mains sur son bureau, détaillant Clayton.

- C'est dans ce district que vous avez le plus besoin d'hommes, lieutenant. Et je connais ce genre de terrain : la 722 couvrait une partie du Bronx. Si mon expérience peut aider, ben j'en serai content. Et comme ça, je suis sûr que pas rester à m'emmerder. Il paraît que vous avez la bougeotte, dans cette caserne.

- C'est rien de le dire.

Hirano s'attendait à cette réponse et savait qu'elle ne le satisferait qu'à moitié. Evans était une tête brûlée, le genre de grande gueule qui avait quand même la qualité d'assumer ses paroles et de les transformer en actes. Un peu péteux d'après son ancien chef, mais d'une efficacité qui n'était jamais à remettre en doute. Surtout lors des incendies, interventions durant lesquelles Clayton brillait particulièrement et ce même dans les situations les plus périlleuses. Un addendum de qualité à la caserne, qui risquerait de faire des étincelles avec ses nouveaux collègues. Le dernier point faisait évidemment tiquer Hirano, qui avait déjà assez de mal à tenir l'excitation de ses hommes, endurcis par la vie de la Toussaint. Ajouter un supplément de tension là-dessus, même en échange d'un équipier efficace, était-ce vraiment utile ?

Le gradé détailla l'américain. Evans était un solide gaillard d'un mêtre quatre-vingt dix qui accusait une centaine de kilos tout en muscles. L'entraînement des pompiers et leurs différentes activités ne taillaient pas des tas de graisse, après tout. Il était tatoué de têtes de mort et autres peinturlurages tribaux agressif sur les bras et probablement le torse ainsi que le dos, portait les cheveux rasés et la barbe de trois jours. Le bouffeur de burgers était imposant, peu amène et portait le poids d'un passé qu'on devinait agité. Pourtant, sa gueule carrée inspirait une sympathie diffuse et sa voix chaude achevait de le faire passer pour un type fondamentalement fréquentable. Même si ses fringues délavées et sans fantaisie l'improvisaient plus routier que pompier, ce qui était un détail une fois sa combinaison de feu revêtue.
Hirano savait que l'aspect ne faisait pas le pompier et n'arrêta pas son choix final à la seule inspection physique. Le Lieutenant se targuait d'avoir un sixième sens efficace pour juger les gens en les écoutant parler et, une fois encore, il allait y faire appel.
Revenant au dossier ouvert devant lui, il fouina dans les lignes à la recherche de quelques éléments.

- Vous êtes un combattant du feu depuis toujours, Evans. Qu'est-ce qui a motivé ça ? Vous n'êtes pas le premier à faire carrière dans notre domaine et vous ne serez certainement pas le dernier. Mais chez vous, on dirait que ça tourne à l'obsession. Vous êtes un des pompiers américains de votre génération les plus aguerris au feu. Pourtant, c'est un domaine délicat. Et vous avez réclamé à l'affronter plus d'une fois, passant certaines de vos périodes de vacances affecté à une autre caserne. Ce n'est pas louche, c'est... intriguant.

On lui avait déjà fait la remarque. Plus d'une fois, même. Clayton n'était pas sans savoir que son rapport particulier avec la redoutable bête Feu avait de quoi inquièter un peu ceux aux côtés de qui il la combattait et ne répondait qu'en redoublant toujours d'efficacité, se livrant à quelques tests psy lorsqu'on lui demandait de le faire, "dans le doute". Jusque là, personne n'avait trouvé quelque chose à reprocher au soldat du feu Evans. Il espérait que ça se confirme une fois encore auprès d'Hirano.
Se redressant un peu dans sa chaise, l'américain se passa une main sur le crâne. Ce qu'il allait dire risquerait de le faire passer pour un pyromane potentiel mais il espérait que sa force de conviction (et ses élogieuses actions sur le terrain) aiderait à dissiper les doutes. S'humectant les lèvres, il commença alors.

- Et bien... Depuis tout petit, je proche du...


******


I - FIREBORN

- ...feu ! Putain Dolly, tu l'as laissé s'en approcher ! T'es vraiment la dernière des connes !

Dolly Evans, née Tisch, n'était pas une boxeuse mais avait l'habitude de se bouffer des mandales. Elle en encaissa une nouvelle, balancée du revers de la main par son mari, le délicat Bud Evans. La blonde péroxydée manqua de tomber de sa chaise de jardin d'un blanc délavé et se rattrapa à la table assortie, le choc envoyant voler la bière de son tendre époux. Un filet de sang perla à son nez quand elle se releva, hagarde. Ce gros con de Bud avait le môme dans les bras et vociférait contre elle, prêt à lui décoller une seconde tartine bien sentie. Le poids du gosse de trois ans l'en empêchait, ce qui le tourna vers ce dernier.
Clayton s'était attardé de trop près au barbecue qui brûlait dans l'arrière-cour dégueulasse qui tenait lieu de jardin au mobil-home des Evans, attiré par la beauté des hautes flammes qui dansaient dans le bidon éventré qui faisait cuire les steaks. Cette conne de Dolly, qui devait le surveiller, avait préféré descendre son whisky plutôt que de faire gaffe à son gosse et Clayton était parvenu à mettre la main dans le brasier.
Vraiment.
Si profondément qu'il était prêt à saisir une braise à mains nues quand son père avait hurlé après lui avant de le récupérer sous le bras. Tant pis pour la belle braise brillante, qui avait tant attiré l'oeil du garçonnet.
Dans sa fureur contre Dolly et son envie d'aller finir sa bière fraîche, Bud n'avait même pas pensé à vérifier les doigts de son gamin. Heureusement, le mécano n'aurait eu aucun soin à prodiguer : le feu avait simplement léché la main de Clayton, comme pour le caresser doucement.

De ce jour et pour tous ceux qui viendraient ensuite, le marmot développa une obsession pour le feu. Beau et attirant, l'élément orangé fascinait le jeune Evans. Mieux, les flammes lui prodiguaient la tendresse que le foyer familial lui refusait obstinément. Il la ressentait invariablement près d'une source de chaleur et ce sentiment ne se dissipa jamais au fil des années. Heureusement pour Clayton, qui trouva toujours un erzast de réconfort dans la lueur d'une allumette quand ses parents envisagaient de se cogner dessus et de temps en temps de lui en coller une bonne dans la foulée sous couvert d'éducation.
Jamais il ne sut d'où venait cette affinité et jamais il ne pensa à poser la question. C'était son petit secret et Clayton se garda bien d'en parler. De toute façon, ça lui paraissait tout à fait naturel. Merde, les pigeons se posaient-ils la question de savoir pourquoi ils chiaient ? Non, ils se contentaient de lâcher leur merde sur votre capot et n'y cherchait pas une vérité philosophique.

Dolly Evans aurait pourtant trouvé de quoi lui répondre, si elle y avait pensé.
Invoquer le Diable entre copines après une soirée alcoolisée, même pour rire, ça laissait des traces quand on avait de bonnes dispositions avec la sorcellerie et qu'on était enceinte.


II - IGNITION

Quand Dolly et Bud Evans passèrent de vie à trépas, leur rejeton avait 16 ans et était déjà pompier volontaire dans leur petit bled paumé du Connecticut. Clayton avait passé le plus clair de son enfance à traîner dans les pattes des hommes de la caserne et n'avait pas eu de mal à devenir l'un d'eux. Il n'était qu'intérimaire mais faisait ses preuves pour pouvoir prétendre à un poste à plein temps une fois majeur, activité qui lui prenait la plus grande partie de son temps.
Clayton avait une vie morne, rythmée par le seul bruit des claques et des coups de poing que s'échangeaient ses parents. Enfant forcément difficile, Clay aurait put très mal tourner si son attirance pour le feu ne l'avait pas envoyé vers les combattants du feu. Il s'était éloigné de la maison de cette façon et avait échappé de peu à l'incendie qui avait ravagé le mobil-home.

Ses parents avaient bu plus que d'habitude, ce soir là. Dolly s'était couchée la clope au bec et la couverture avait prit feu, embrassant la maison qui s'était transformée en torche de napalm dans la nuit. Clayton ne faisait pas partie de la brigade qui avait géré les dégâts, cette fois là. Il n'avait put que constater le sinistre et n'avait même pas pleuré. Plus que de la peine -Clay en avait pourtant un peu- c'était le soulagement qui l'avait envahi. Ses vieux s'apparentaient davantage à un boulet qu'à une famille et leur perte n'avait été dommageable qu'au vu des papiers qu'il avait eu à remplir.
Le dernier Evans n'avait pas put s'empêcher de se dire que le Feu l'avait libéré. Que l'accident n'en était pas un mais davantage un acte délibéré, issu d'une volonté élémentale qu'il ne comprenait pas vraiment mais dont il savait juste qu'elle était là, à veiller sur lui.

Son affinité avec les flammes s'était amplifiée avec le temps et à l'aube de ses dix-huit ans, prendre des braises à pleines mains au coeur d'un feu crépitant était pour Clay tout aussi naturel que de respirer. L'adolescent se jouait des flammes et de la chaleur sans mal, y évoluait avec aisance et plaisir. Le jeune pompier n'était pas stupide au point de croire que c'était normal et s'en accomodait pourtant. Avoir des pouvoirs, c'était plutôt cool. Comme dans les comics, Clay s'imaginait comme la Torche Humaine.
Cependant, Johnny Storm ne voyait certainement pas de visage humain danser dans les brasiers ni n'entendait de mots parfaitement audibles dans le crépitement des combustibles. Evans aurait presque trouvé ça dommage pour le héros fictif : le feu ne faisait qu'en devenir plus attachant.

Débarassé de ses parents et presque arrivé à l'âge légal qui ferait de lui un adulte, Clayton se donna corps et âme à la lutte contre le feu.
Même si il préférait parler de "calmer l'appétit d'un pote trop gourmand", pour sa part. Parce que, merde, qui voudrait lutter contre la meilleure chose qui pouvait lui arriver ?

III - FIREPROOF

Si Clayton avait trouvé son bonheur à Woodsborrow, sa petite ville natale du Connecticut, ce n'était pas uniquement grâce à son job de pompier. Ce dernier, d'ailleurs avait commencé à le frustrer. Après plus de trois ans passé dans les rangs des combattants du feu de son comté, Evans s'était aperçu qu'il lui fallait voir plus large. Il ne se passait que peu de choses excitantes à Woodsborrow et dans ses environs, sans compter que les pompiers ne luttaient pas contre énormément d'incendies. Clayton était toujours animé de la même passion, pourtant. Simplement, il aurait voulu que son appétit pour elle soit rassasié et ne faisait que ronger son frein. Le feu lui parlait avec plus d'insistance que jamais, malgré tout, et Evans s'arrangeait comme il pouvait pour profiter de sa compagnie. Tout était bon pour allumer un foyer ardent et y plonger une partie de son corps afin d'entendre les flammes crépiter, afin de saisir leurs caresses maternelles sur sa peau. Il avait conscience que ce comportement n'était pas sain mais s'en moquait : il estimait bien se contrôler et ne pas être un danger, bien que l'idée d'allumer un énorme feu pour s'y baigner tout entier l'avait démangé une paire de fois.
Cependant, l'appel du feu devait en combattre un autre, bien plus naturel celui-là. Clayton avait commencé à s'intérésser aux femmes et sa sexualité à découvrir lui faisait troquer sa pyro-addiction contre une fuck-addiction. Il sortait autant qu'il pouvait dans le seul espoir de baiser, jouant sur sa belle gueule, son corps puissant et le fantasme de l'uniforme... On mouillait beaucoup pour les pompiers à Woodsborrow comme ailleurs, après tout.

Ce fut lors d'une de ces soirées aussi luxurieuses qu'alcoolisées que Clay fit la connaissance de Jenna. Elle était belle, Jenna : son argent de poche était passé dans les salles de sport et les opérations esthétiques qui lui avaient artificiellement gonflé les nichons et les lèvres, ce qui l'avait rapproché de ces filles qu'on couchait sur papier glacé. Ils se plurent rapidement et contre toute attente (les deux étaient des noceurs invétérés et des baiseurs compulsifs) restèrent ensemble.
Il s'avéra que Jenna, malgré les apparences et les préjugés, n'était pas idiote. Certes, elle n'avait pas inventé le botox et prenait plus ou moins le show d'Oprah pour une émission culturelle, mais la brunette avait assez de jugeotte pour parvenir à aller au bout de ses études de secrétariat, accompagnée dans ses efforts par un Clayton sur son petit nuage.
Un jour -et non sans avoir remué convenablement du cul devant qui de droit- Jenna apprit à Clay qu'elle avait décroché un petit boulot à New York. Le parfait prétexte de quitter leur bled paumé et d'aller vivre à la grande ville, désir qu'ils entretenaient tous les deux. Ils firent donc leurs bagages et quittèrent Woodsborrow sans se retourner, satisfaits de savoir qu'ils avaient tous les deux trouvés un travail avant même d'arriver. Clay avait réussi à se faire affecter à la caserne 722 non loin du Bronx, tandis que sa compagne irait elle bosser pour la Foxblue Insurances, au 82ème étage de la tour nord du World Trade Center. En ce mois de juillet 2001, les amoureux avaient toute la vie devant eux.

Si Clay et Jenna ne se croisaient pas beaucoup, eu égard à leurs activités respectives, ils s'en portaient très bien. Leur couple restait solide et chacun se plaisait dans son poste : la brunette espérait rapidement servir autre chose que les cafés et faire les photocopies en remuant du cul et Clayton avait trouvé dans les missions du NYCFD 722 tout ce qui lui manquait à Woodsborrow. L'action était omniprésente et les incendies incomparablement plus nombreux que dans son patelin d'origine et le "bouseux" de l'équipe s'était vite taillé une réputation de dur à cuire sur le terrain, l'expression s'avérant bien plus juste que ses collègues ne pouvaient le penser. Evans était sur tous les fronts, affrontait tous les incendies qui tombaient dans son district et s'en tirait à merveille. Il y avait longtemps qu'il savait que son corps tout entier était bien plus ignifugé que n'importe quelle combinaison de feu, ce qui lui permettait de réaliser des exploits hors du commun que personne ne semblait remarquer. Peut-être Clayton était il assez doué pour camoufler ses actes, peut-être simplement qu'il y avait tellement de super-héros à New York que personne ne s'intéressait à un "simple" pompier juste un peu plus à l'aise dans les flammes que les autres. Allez savoir.
Toujours était-il que Clayton vivait ce qu'il considérait être une vie de rêve, bientôt couronnée par son mariage avec Jenna. Le pompier lui avait demandé sa main et elle avait dit oui en hurlant presque, ce qui avait finit d'enterriner ce qui était destiné à être une relation des plus durables.

III - ONIBI

Jusqu'à 08h46, ce matin du 11 septembre 2001.
Clayton ne pourrait pas se souvenir des trois jours qui suivirent cette heure fatidique, même si il le voulait à s'en faire exploser le lobe frontal. Non pas qu'il ait vécu le drame du World Trade Center comme dans un rêve (les pompiers furent tellement mis sur la brèche, lui y compris, qu'il lui avait fallu se concentrer comme jamais il ne l'avait été), mais simplement parce que quelque part, il avait choisi d'occulter les évènements. D'après Evans, il n'y avait que peu de choses à retenir de tout ça mais ces dernières étaient gravées au fer rouge dans son âme : l'incroyable puissance littérale et figurée qu'avaient eu les impacts de Boeing, pour commencer. Vous pouvez penser avoir tout vu, estimer que rien ne saura vraiment vous suprendre que vous aurez toujours tort un jour ou l'autre. C'était plus ou moins la pensée de Clay jusqu'à ce qu'il assiste à la folie des hommes, qui s'écrasait furieusement contre une tour de verre dans un bruit qui résonnait plus puissamment que le tonnerre du Seigneur lui-même.
Il s'était souvent comparé jusque là lors de ses départs en intervention à une sorte de chevalier montant le destrier rouge et chrome d'une nation du Bien : l'image lui passa dans la tête quand le camion qu'il occupait se rua vers les lieux du sinistre, tout en sachant que le preux chevalier n'arriverait jamais à temps. Ce fils de putain de vilain ogre avait attaqué le château et tué la princesse, ne laissant au héros que des ruines fumantes et des corps sur lesquels pleurer.

Aussi curieux que cela pouvait paraître, Clay n'avait pas pensé à Jenna. Pas dans l'immédiat, du moins. Trop choqué pour ça, sûrement. Qui ne l'avait pas été, à New York ? Il avait d'abord pensé à son travail et aux gens à secourir, ce qu'il l'avait amené à sa fiancée. De là, son cerveau bloqua tout. Et l'Ignifugé fouilla les décombres avec rage, ne se reposant pas et ne ménageant ni ses efforts ni même son petit secret. Ses dons furent à l'origine de mains sauvetage, maints secours qui n'auraient jamais pu être apportés sans lui. Le feu était partout, rugissant à son oreille. Plusieurs fois Clayton perçu dans les flammes une écoeurante satisfaction, une jouissance odieuse qui festoyait des corps calcinés. Elevé dans une tradition pseudo-chrétienne, le pompier avait toujours sut que les flammes étaient l'étendard du Diable.
En ce jour funeste, il en eut l'étourdissante certitude.

Des femmes qui furent sauvées d'une façon ou d'une autre ce jour là, aucune ne s'avéra être Jenna. D'après un de ses collègues survivants, la brunette avait tenté d'échapper aux flammes en sautant par la première fenêtre venue. Stupide réflexe de survie. Incroyable courage face à une mort certaine. Clay la pleura ouvertement, comme il pleura ses copains qui tombaient autour de lui, fauchés par les décombres, les éboulements et les explosions incontrôlées.

Il y avait des super-héros, ce jour là. Clay s'en souvenait. Comme tout le monde, ces prétendus sauveurs avaient été incapables d'empêcher l'inéluctable. Le pompier en avait cogné un dès qu'on lui annonça la découverte du corps de Jenna. Peu lui importait de savoir lequel et dans sa colère, il avait put cogner une femme. Ces gens là étaient sensé voler, non ? Accomplir des miracles, non ? Aucun ne s'était élancé pour rattraper sa compagne afin de la mettre en lieu sûr, aucun ne l'avait soignée. Rien de tout ça. Jenna était morte, comme tout l'amour que Clayton portait au titre de "héros" qu'on lui avait souvent attribué par le passé. Il le discerna volontiers aux volontaires et aux survivants tandis qu'il se le refusait à tout jamais, son cerveau se déconnectant presque de la réalité après la mort de Jenna que pour n'émerger qu'après les funérailles organisées pour les gars de sa caserne que le 11 avait entraîné dans la tombe.
Il ne rentra à Woodsborrow que pour ramener Jenna chez elle, ayant à supporter le deuil de ses parents éplorés.

Quand Clayton revint à NYC, le monde n'avait plus les mêmes couleurs. Plus de Jenna, plus de nombreux copains qui manquaient à l'appel... Et, comme beaucoup d'américain après ça, une plaie béante dans la fierté et l'amour patriotique.
Il resta pourtant en ville encore plus d'une dizaine d'années, menant une vie des plus dissolue. Evans travaillait beaucoup et ne sortait que peu, principalement pour faire la fête et trouver une raison de se noyer dans l'alcool et l'abus de substances qui s'injectaient pour beaucoup directement dans le sang.

Le combattant du feu ne retrouva jamais de régulière; comme le feu qu'il aimait tant, il allumait, consumait et ne laissait que des cendres. Ses relations étaient comparables dans le fond et la forme à une allumette et Clay ne s'intéréssa rapidement plus qu'aux pétasses faciles à baiser et encore plus à jeter, payant parfois quelques putes pour combler les soirs où sa gueule était trop ravagée pour lui permettre de serrer. Comme un fantôme animé d'une flamme vacillante, le petit gars du Connecticul menaçait de s'éteindre au premier coup de vent qui l'aurait soufflé.

Le destin lui épargna toutefois ce sort funeste et décida de mettre sur sa route quelque chose qu'il n'attendait absolument pas : un formulaire d'échanges de pompiers internationaux destinés à faire circuler les hommes et les façons de faire à travers le monde.
Comme toujours quand un papier l'emmerdait, Clayton le fit brûler à même sa paume. Seulement cette fois, le visage qui dansait dans les flammes lui susurra avec insistance que se renseigner sur l'échange pour partir au Japon (cette partie du monde n'intéressait pas les américains, semblait-il) pourrait être une excellente idée.
Le lendemain, Clay demanda à son chef de lui en dire plus et près de quatre mois plus tard il faisait ses bagages pour...


******


- La ville de Seikusu ne vous semblera pas différente de New York, Evans. Nous avons notre lot de bêtes de foire aussi. On a des héros en costume et tout autant de problèmes que vous autres, américains.

- Je m'en suis aperçu, oui. C'est pour ça que j'ai demandé à être affecté à votre caserne, Lieutenant. Je n'serai pas dépaysé, vous comprenez. Clay esquissa un petit sourire.

- Effectivement. Un excellent point pour vous, Evans. Et pour nous, bien sûr.

Hirano hocha lentement la tête à sa seule intention en remettant en ordre le dossier de Clayton, qui décidément lui plaisait bien. Le ricain avait la tête dure et une sacrée grosse paire de couilles, non content de savoir garder la tête froide dans les pires situations. Bien sûr, il était détaché et se montrait distant -il ne voulait pas s'attacher, pas après ce qui s'était passé le 9/11. Le tondu était un bon gars, attaché à ses principes et à un petit côté bouseux patriotique qui faisait de lui presque un cliché. Le lieutenant se retrouva à s'en amuser seul : sûrement aurait-il était considéré de la même façon si il avait rejoint les rangs d'une caserne à l'autre bout du monde. Bon, Clayton risquait de lui causer quelques problèmes aussi. C'était un bagarreur qui avait gardé un petit penchant pour la bouteille (un très léger seulement) et qui n'avait pas la langue dans sa poche.
Quant à sa fascination du feu... Hirano ne s'y attarda pas. Il avait besoin d'un pompier de ce calibre, capable de gérer la redoutable pression qui pesait sur les épaules des hommes de sa caserne. Et puisque Evans n'avait jamais été diagnostiqué comme pyromane potentiel et connaissait admirablement bien les divers comportements du feu, il n'y avait aucune raison de lui refuser sa place.

Les deux hommes discutèrent encore un peu, de choses plus techniques et d'autres plus accessoires. Hirano aiderait Clayton à trouver un petit appart' pas loin de la caserne et irait dans quelques minutes le présenter à ses nouveaux équipiers. Les personnes avec qui il partagerait sa vie et entre les mains desquelles il remettrait la sienne.
La vie était tout de même étrange, d'après Hirano. Qu'un paumé ultra-compétent comme Clayton échoue à Seikusu ressemblait à un incroyable coup du hasard, sorte de bénédiction pour sa caserne qui avait un cruel besoin d'hommes de son envergure.

Mais le lieutenant avait toujours vécu à Seikusu et savait une chose qu'il n'aurait jamais avoué, ou sinon après un bon saké : dans la ville, dans sa ville, le hasard n'existait pas.



SEIKUSU FIRE DEPARTMENT :: SHOUBOUSHO #099


•   •

Commandement :: Hirano Jûshi
Effectif :: +/- 35 combattants du feu
District :: Quartier de la Toussaint


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Pompiers notables :: Taka Mamoru, Ninamaru Jôno-Uchi, Akatagi Ojô, Graham Tashigi (japo-américaine), Clayton Evans.


•   •

Le Shoubousho (caserne de pompiers) n°99 est l'un des arsenals les plus actifs et décorés de la région de Seikusu. Considérée comme un vivier d'excellents éléments, la 99 est également l'une des plus dures : les interventions se font principalement au cœur de la Toussaint et des quartiers limitrophes, ce qui rend l'action des pompiers délicates au vu des habitants du quartier. Les hommes et les femmes du Shoubousho 99 interviennent jusque dans les endroits les moins fréquentables de leur district, ce qui fait qu'ils sont très appréciés des riverains plus "normaux" vivant dans les rues de la Toussaint.
Les pompiers de la 99 sont vus pour la plupart comme des casse-cous et affichent tous d'excellents états de service. Ils sensibilisent les élèves du lycée à la protection contre le feu et forment volontiers toute recrue désireuse de les rejoindre.

A ce jour et depuis les 5 dernières années, le Shoubousho 99 dénombre 18 morts lors d'interventions, le plus triste record de cette partie du Japon.





Clayton Evans entretient un rapport aussi physique que mental avec l'élément Feu : parfaitement ignifugé, l'homme peut résister à absolument n'importe quelle température, même les plus extrêmes. Le feu le soigne dans une certaine mesure et il peut le "dompter" afin de l'utiliser, mais c'est une capacité qu'il n'a jamais cherché à approfondir.

L'américain ressent les sentiments du Feu, qui semble pour lui être comme un individu presque à part entière, et le Feu lui offre une attention presque maternelle. Parfois, il arrive à Clay de voir un visage ou une forme humanoïde dans les flammes.

Notons que si le Feu ne pourra jamais le tuer ou seulement le blesser, Clay reste humain : il mourra d'un étouffement, d'une blessure trop importante, d'un choc violent, etc. Son affinité si particulière semble issue des Enfers même, bien qu'il n'en sache absolument rien et qu'aucun élément autour de lui ou en sa possession se prêtent à faire un lien avec le Monde du Dessous.

[Ces pouvoirs évolueront -ou pas- selon les rp.]

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