Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Ry'lokk

Pages: [1]
1
Prélude / Re : Rainheart, première en son genre.
« le: mardi 17 novembre 2015, 22:13:06 »
*sera parti se camoufler hors de la présa  !*

2
Prélude / Re : Rainheart, première en son genre.
« le: mardi 17 novembre 2015, 22:09:01 »
Je sais bien, oui. Je bitch juste un peu !

3
Prélude / Re : Rainheart, première en son genre.
« le: mardi 17 novembre 2015, 22:05:02 »
T-t-t. Et ma mère hein ? :D

4
Prélude / Re : Rainheart, première en son genre.
« le: mardi 17 novembre 2015, 21:59:03 »
Première, hein ? :3

5
Les terres sauvages / Re : Un nouveau monde ! PV
« le: lundi 27 juillet 2015, 14:44:48 »
Ry'lokk parlait peu, et mal, la langue communément pratiquée sur Terra. Bien que doté d'une excellente capacité d'apprentissage qui l'aurait aidé à acquérir les fondamentaux nécessaires à une élévation de son niveau linguistique général, le yautja n'avait jamais réellement échangé avec quelqu'un. Cette humaine était véritablement la première personne avec laquelle il entretenait ce qui passait pour une discussion, ce qui lui faisait presque l'effet d'un discours à part entière. Très curieux, le masque de fer regarda la jeune femme qui se présentait enfin et lui tendit une oreille des plus attentives -probablement dissimulée derrière sa lourde chevelure évoquant des dreadlocks tentaculaires et parsemées d'anneaux métalliques. Remuant le feu à l'aide d'une branche gardée à cet effet, il garda en mémoire le prénom qu'on venait de lui révéler.

- Ro...ssie ? Le X ne lui était pas aisé à prononcé, aussi réessaya t'il. Rokiss ! Rosskiss ?

Le ton de sa voix rauque et déformée par le masque d'acier semblait interroger la jeune femme. Avait-il bien prononcé son prénom ? Il la désigna d'un doigt griffu, puis se frappa la poitrine avant de dresser une main ouverte entre eux, refermant sèchement son poing pour illustrer le lien qui les réunissait à présent. Elle lui appartenait et lui se devait de prendre soin d'elle jusqu'à ce que son ventre s'arrondisse et que ses cuisses délivrent leur progéniture. Ca, elle ne pouvait pas le savoir... Mais Ry'lokk lui ferait certainement comprendre à un moment donné. En attendant, le geste se voulait fort. Et, à la manière brute du reptile à deux pattes, rassurant.
Elle réclama ses vêtements et Ry'lokk l'observa se frotter les bras. Que voulait-elle ? Lui était très peu vêtu, dans les faits : un pagne de cuir couvert de colifichets faits d'ossements, quelques pièces d'armure sur les bras et les jambes. C'était tout, hormis son masque. Son torse était parfaitement nu et on pouvait légitimement penser qu'il ne portait aucun sous-vêtements. En gros, Ry'lokk ne voyait aucun intérêt à se vêtir et ce serait pareil pour son trophée. Néanmoins, il était un point de la nudité de Roxie qui lui posait un petit problème.

Se relevant, le reptilien au visage masqué lui fit signe de ne pas bouger. Il alla alors s'affairer à côté des restes du cadavre du serpent, récupérant la peau arrachée qu'il avait mise à sécher. Elle était encore un peu humide de sang, mais le yautja jugea la chose amplement suffisante pour son ouvrage. La peau en main, il arriva en grandes enjambées vers Roxie et la saisit durement par le bras pour la faire se mettre sur ses jambes. Tout aussi sèchement, le yautja la força a enlever ses bras de sa poitrine et lui fit bien comprendre que tenter de la cacher de nouveau ne serait pas une bonne idée, puisqu'il gronda puissamment derrière son masque, à un souffle du visage délicat de l'humaine. Ceci fait, Ry'lokk se mit à genoux pour ceindre la taille de la jeune femme de la peau de serpent fraîchement dépecée, couvrant d'une sorte de courte mini-jupe son intimité et le volume bombé de ses fesses. Cette précieuse zone n'était-elle pas réservée ? Bien sûr que si ! La jaugeant de haut en bas ainsi vêtue, le yautja en éprouva une satisfaction redoublée. La proie devenait un peu plus sauvage, un peu à son image. Appuyant sur l'épaule de Roxie, il la fit se rasseoir et considéra que ce point de détail était parfaitement clos.

Dans un bruit de frottement métallique un peu sinistre, Ry'lokk sorti d'une de ses bottes de fortune une dague dédiée à la chasse. Après l'avoir agitée sous le nez de Roxie, il l'utilisa pour prélever un lambeau de la viande de serpent en train de cuir. Et il la lui lança, la graisse s'étalant sur la peau de la jeune femme. Portant la main au niveau de l'emplacement d'une bouche qui n'apparaissait pas sur son masque, le yautja l'invita à manger. Il fallait qu'elle prenne des forces !


- Doit manger avant reproduire. Rosskiss doit avoir force pour Ry'lokk. MANGER !

Lui aussi avait faim. Après avoir hurlé le dernier mot comme un ordre qui n'autorisait pas une once de refus, le yautja baissa un peu la tête pour fouiller dans sa curieuse chevelure. Après un instant passé à chercher l'attaque de son masque, Ry'lokk l'ôta enfin. Le masque quitta sa face qui se redressa doucement, dévoilant ce qui serait probablement une horreur pour l'humaine : une gueule immonde qui s'ouvrait en quatre, pour dévoiler des rangées de dents plus petites mais tout à fait meurtrières, ainsi qu'un faciès aux yeux d'un jaune sinistre. Elle avait devant elle la réalité de son maître, qui n'en fit pas grand cas. Sans lui accorder plus d'attention, Ry'lokk prit sa propre part de viande et l'entama sans mal.

6
Les terres sauvages / Re : Un nouveau monde ! PV
« le: lundi 27 juillet 2015, 09:11:58 »
L'évanouissement de la Peau-Rose ne le fit pas spécialement réagir et le chasseur la regarda choir sans chercher à la rattraper. Peut-être l'aurait-il fait si la demoiselle avait risqué sa peau, mais il avait estimé qu'elle ne risquait rien. Sa chair ne serait pas entamée, son ossature pas davantage... Bref, son trophée serait intact. Aussi le yautja la laissa t'elle mariner à moitié immergée dans le cours d'eau tandis que lui s'éloignait un peu pour récupérer des morceaux de bois sec et mort qu'il accumula en un petit tas. Deux grandes branches aux extrémités fourchues plantées dans le sol de chaque côté du monticule boisé achevèrent le tableau. Le reptilien se désintéressa ensuite du petit bûcher pour passer au cadavre de l'anaconda, qu'il commença à débiter. Un énorme quartier de viande se retrouva découpé puis dépecé avec soin, avant d'être empalé sur une branche plus solide que les autres et gardée à cet effet. Enfin, le Yautja plaça sa broche au-dessus du foyer, en suspension grâce aux deux branches fourchues. Allumer le feu en dessous fut encore la manipulation la plus aisée grâce à un petit dispositif semblable à une mini-torche, déployée depuis l'un de ses gantelets. Les premières flammes crépitèrent et l'humanoïde écailleux s'assura que tout allait bien avant de rejoindre la jeune femme, la tirant sans ménagement sur la berge.

Derrière les optiques opaques de son masque d'acier, le yautja agenouillé devant la femelle l'observa longuement. L'ausculta, même. Son corps le laissait perplexe : les formes généreuses de la nexusienne lui plaisaient car assez semblables à celles des critères morphologiques en cours dans sa propre race. Ses mamelles étaient généreuses et fermes -il s'en assura en saisissant l'un des seins pour le pétrir fermement avant de l'abandonner, le mont charnel retombant délicieusement sous son propre poids. Ses hanches larges et ses cuisses solides assuraient qu'elle était apte à se reproduire. Le chasseur retourna sa proie un moment pour jouer avec ses fesses, les estimant musclées et preuve d'une bonne musculature selon lui. Il acheva en lui ouvrant les cuisses pour parcourir de ses doigts légèrement griffus le delta du sexe de l'humaine, n'hésitant pas à la pénétrer sans préliminaire ni hésitation. Le yautja se retira au terme de quelques secondes; l'humaine était apte à le recevoir et y serait bientôt contrainte. Grondant de satisfaction parce que la chasse avait été plus fructueuse encore qu'il ne l'avait espéré, il se saisit de Roxie et l'envoya tout simplement dans l'eau pour la réveiller. Lorsque ce fut fait, le yautja la rejoignit pour être certain qu'elle ne s'échappe pas et la colla de force devant le feu et la viande qui y grillait lentement.


- Nous....manger. Après.

Quand la chair de l'anaconda serait cuite, probablement. Pendant qu'il laissait l'humaine devant l'étrange méchouis, le yautja commença à s'occuper de la tête du serpent. Il en ôta la peau puis les parties charnues comme les yeux et les restes du palais. Une fois le crâne dénudé -et après avoir asséné à Roxie un grognement qui lui déconseillait fermement de tenter de s'échapper si elle tenait à ses deux jambes- le chasseur retourna au point d'eau pour nettoyer les os avec le soin le plus attentif. On décelait un doigté patient et assuré dans ses mouvements, qui fit en sorte lorsqu'il revint au bûcher que la tête triangulaire soit parfaitement blanchies, la mâchoire intérieure ôtée. Le yautja se dirigea vers Roxie et lui posa le crâne sur l'épaule, y nouant une cordelette en liane. En quelques mouvements, l'humaine se retrouva toujours aussi nue... Mais ornée d'un trophée qui la marquait en tant que possession du chasseur, dont la gorge émit un grondement de satisfaction.

- Manger. Puis...reproduire.

Pour l'heure, le yaujta n'éprouvait aucun vice, aucun désir mû par la seule satisfaction de laisser libre cours à ses instincts primaires. Ignorant de ces choses, il résonnait uniquement en terme reproducteur et espérait féconder l'humaine. Ni plus ni moins. Qu'elle fut à lui se résumait à ce seul usage, mais assurait à la Peau-Rose une sécurité qu'elle ne pouvait pas imaginer : le chasseur ne permettrait pas qu'il arrive malheur à sa femelle. Bien que les siens furent silencieux et taciturne, le reptilien observait depuis l'enfance les gens de Terra qu'il croisait sans avoir l'occasion de partager leurs habitudes. Derrière son masque, il observa silencieusement l'humaine en cherchant ses mots et ce qu'il savait sur ce genre de situation. Puis il se lança.

- Ry'lokk, dit-il en se tapant le poing sur le buste. Ry'lokk.

Ceci fait, il tendit la main ouverte vers l'humaine, l'invitant à se présenter à son tour. Le yautja, en l'état, n'était pas méchant ou dangereux pour elle. Le comprendrait-elle seulement ? Rien n'était moins sûr.

7
Les terres sauvages / Re : Un nouveau monde ! PV
« le: vendredi 24 juillet 2015, 13:35:57 »
Le serpent était proprement gigantesque, démesuré. Aussi large qu'un homme en bonne condition et assez long pour pouvoir enserrer complètement un cheval entre ses anneaux puissants capables de broyer la roche, c'était un prédateur redoutable et étonnamment discret qui pouvait se faufiler dans la jungle sans éveiller les soupçons malgré son gabarit. L'humaine, le reptile l'avait perçue très facilement. La chaleur qu'elle dégageait, les phéromones dont elle enivrait l'air et qui agitaient délicieusement la langue fourchue de la créature à écailles... Il avait prit son temps, comme toujours. Son corps avait glissé à travers la jungle avec une aisance stupéfiante et il avait rampé sans bruit à travers les feuillages épais pour ne pas se faire repérer de sa proie innocente. Sans lui accorder plus d'intérêt qu'un affamé devant une belle pièce de viande, l'anaconda démesuré avait observé la demoiselle se dévêtir et exposer son corps aux courbes pleines aux quatre vents avant qu'elle ne se repose dans l'eau de ce modeste bras du fleuve. Ses pupilles verticales s'étaient posées sur la petite souris aux seins arrogants; bientôt, elle dormirait dans ses entrailles pour une longue et terrible agonie.

Le serpent ondula sans mal jusqu'à l'eau, depuis la berge opposée à celle de l'humaine. Sa tête triangulaire se fondit dans le courant et son corps suivi sans éclaboussures ni remous. Sous l'eau, l'anaconda n'eut aucun mal à se déplacer. Il percevait le volume du corps de la bipède et estimait avec une précision étonnante sa place pour venir se caler à moins d'un mètre d'elle. La suite serait bien simple, en vérité : le reptile allait s'enrouler furieusement autour de ses jambes pour les lui broyer afin qu'elle ne s'échappe pas, puis remonterait vers sa tête. Là, la gueule largement ouverte, il goberait l'innocente. En plusieurs fois. Pour le plaisir de sentir sa viande forcer le passage vers son appareil digestif puis pour la laisser très lentement s'y dissoudre. La bête en aurait presque éprouvé un frisson d'excitation.
Voilà... Il y était. Ses muscles se contractèrent et il se ramassa sur lui-même pour être certain de réussir dès le premier assaut et malgré le courant qu'il sentait agiter la masse de l'eau.
Puis tout s'accéléra.

Quelque chose plongea dans l'eau au niveau même de sa proie, qui se retrouva violemment tirée en arrière par une poigne de fer. Dans la micro-seconde qui suivit, le reptile se détendit pour aggriper les pieds nus et roses qui s'éloignaient déjà et en vint à jaillir comme un diable furieux hors de sa boîte, ses anneaux ne se refermant que sur du vide. Un mur de chair reptilienne entre le vert clair et le marron s'était dressé de tous ses muscles devant la frêle humaine dans un concert de tintement d'os -ceux accrochés un peu partout sur ses pièces d'armures éparses, comme des trophée. L'être fut assez rapide pour saisir le serpent et l'envoyer plus loin, le rendant furieux. Le corps puissant de l'humanoïde au visage caché derrière un masque de fer protégeait encore l'humaine en faisant barrage de sa vie, campé sur ses jambes aux genous fléchis pour préparer un nouvel assaut ou une contre-attaque. Du poignet du sauveur improvisé jaillirent deux longues griffes de métal, qui scintillèrent sous le soleil, comme une menace. D'instinct, l'anaconda hésita. L'"Autre" était dangereux. Il le ressentait clairement et son cerveau lui criait la méfiance. Mais il avait faim, si faim... Cette humaine était si douce, si excitante à son palais... Hors de question de la laisser à un autre !
Alors il donna l'assaut, avec une vigueur encore plus grande que lors du premier, freiné par l'eau qu'il était. Il bondit avec une violence inouïe mais la créature tint bon, fendant l'air de ses armes pointues qui forçèrent le serpent à détourner ses anneaux brutalement pour trouver instantanément un nouvel angle d'attaque. Rapide mais pas assez, sa troisième tentative fut avortée au moment même de son bond : le sauveur avait bondit pour lui trancher la tête, ce qui fit gicler un sang chaud et épais sur la peau nue de l'humaine qui en fut couverte.

Le chasseur n'était pas le serpent, finalement. C'était cette créature au corps dénudé et puissant qui soulevait sa tête tranchée de terre en poussant un cri rauque et inhumain. L'anaconda avait traqué l'humaine et le yautja, lui, avant traqué le serpent... Dont la proie, selon la loi du plus fort, lui revenait.
Une fois le cri de victoire mort dans sa gorge, Ry'lokk baissa les bras et se tourna vers l'inconnu, la saisissant durement par les cheveux et apportant son masque de fer à quelques centimètres de son visage. Après quelques secondes de silence passée à chercher les mots en vocabulaire humain, le yautja esquissa une phrase décousue mais compréhensible.


- Toi...à moi ! Toi...Trophée ! Fuir... mourir ! *Il plaça contre l'un de ses seins ronds une des griffes encore dégouttante de sang* Rester....vivre !

Le message était d'une simplicité claire et enfantine. L'humaine venait de devenir la chose, le trophée d'un prédateur qui se l'accaparait totalement. Et si l'idée ne lui plaisait pas, peu importait vraiment à Ry'lokk. Il la laisserait fuir un peu, pour le plaisir primaire de la traquer avant la mise à mort, pour laquelle il n'aurait aucune sorte d'hésitation.

8
Prélude / Re : "If it bleeds, we can kill it"
« le: mardi 10 décembre 2013, 19:03:12 »
Merci, petit trophée !

9
Prélude / Re : "If it bleeds, we can kill it"
« le: mardi 10 décembre 2013, 18:48:15 »
Qui a peur ? èwé

10
Prélude / Re : "If it bleeds, we can kill it"
« le: mardi 10 décembre 2013, 18:39:47 »
@ Reisen : Merci de la précision, des fois que je ne connaisse pas...  ::)

Merci tout le monde ! :)

11
Prélude / "If it bleeds, we can kill it" [Valimuté]
« le: mardi 10 décembre 2013, 15:51:15 »


Mallah connaissait les rumeurs, comme tous les terranides du village. Le protecteur de ce bout de jungle n'y prêtait qu'une attention limitée, parce qu'il était terre-à-terre et se préoccupait davantage des soucis matériels et réels que d'histoires racontées le soir autour du grand brasier qui animait le cœur de leur petite mais solidaire communauté.
Quinze ans que leur groupe s'était révolté contre un cruel maître ashnardien avant de s'enfuir à travers trois régions de Terra pour arriver dans cette clairière d'une forêt tropicale où ils s'étaient installés, loin des esclavagistes et des intrigues du monde dit civilisé. Ces anciens esclaves avaient fondé le village de Belhambra aux cases logées dans les arbres et avaient organisé ainsi leurs vies, le mysticisme prenant une place dans la culture que les fuyards tentaient de dresser.
Mallah ne s'arrêtait pas à des considérations mystiques, lui. Il avait été un des chefs de la révolte et s'était par la suite naturellement imposé comme le protecteur de Belhambra, prenant son travail très à cœur. Entre les bêtes sauvages à éloigner du village, les incursions de vagabonds belliqueux dans la jungle et les chasses à mener, le gorille ne pensait pas avoir le temps de prêter l'oreille aux racontars délirants.
Mais Mallah ne pouvait pas nier ce qu'il avait constaté de visu. Et si il tentait de ne pas y penser, son poil s'hérissait parfois de lui-même quand il s'enfonçait dans l'étendue verte. Comme si son instinct le mettait en garde contre un danger insidieux prêt à lui fondre dessus.

Tout avait commencé il y a quinze ans, quelques semaines après que les fuyards aient débuté la construction des premiers logements qui allaient constituer Belhambra. Un soir où la lune était pleine, inondant la jungle de sa douce lumière en clair-obscur, une étoile avait semblé chuter sur la terre. Le point lumineux n'avait eu de cesse de grossir rapidement en attirant toutes les attentions des villageois, avant de passer au-dessus d'eux dans un déluge de feu et un vacarme assourdissant. L'"étoile" s'était écrasée dans la jungle à des centaines de lieues de Belhambra mais son passage avait affolé les villageois. Certains y virent une manifestation de la colère des dieux, d'autres le signe de guerres approchantes. Mallah y vit une source d'ennuis et avait décidé d'aller voir de quoi il retournait vraiment, accompagné d'une poignée de courageux. Les cinq vaillants terranides s'étaient aventurés loin des endroits connus des alentours durant plusieurs jours, bravant nombre de dangers avant de trouver le cratère de l'impact. Il y découvrirent les restes d'une machine volante en bien piteux état, probablement détruite dans le choc violent qui avait été son atterrissage. Leur "étoile" était donc un appareil manufacturé dont ils ne trouvèrent nulle trace des occupants si ce n'était un curieux liquide verdâtre phosphorescent un peu partout dans la cabine et aux alentours directs du vaisseau. En fouillant la zone périphérique au crash, Mallah découvrit les vestiges d'un brasier qu'il estima être funéraire. Ainsi, quelqu'un ou quelque chose avait rendu des morts à leurs créateurs... Un être au moins avait donc survécu, mais Mallah et les siens ne le trouvèrent pas. Pourtant à aucun moment le gorille ne se sentit en sécurité, son instinct lui soufflant que quelque chose l'observait. Comme si les yeux de la forêt étaient braqués sur lui.
Le petit groupe reparti vers Belhambra à peine plus serein qu'à son arrivée, mais toutefois satisfait que l'appareil soit totalement détruit et ses occupants morts où blessés. C'était déjà ça de pris, considérait Mallah.

Il avaient survécus. Lui et sa fg'ath, sa mère. Son pg'eth (père) et son Lf'i (oncle) étaient morts quand le vaisseau avait percuté la surface de cette planète paumée dans un coin de l'univers et fg'ath avait été très sérieusement blessée dans l'impact mais lui n'avait rien eu. Il était jeune, à peine quinze années. Comme le voulait la tradition de son peuple, l'enfant Yautja resterait dans le giron maternel le temps qu'elle lui apprenne les rudiments de la chasse et qu'il puisse lui aussi ramener des trophées impressionnants comme le faisait son pg'eth à l'époque où les Aînés l'appréciaient encore et lui donnaient le droit de féconder une femelle en récompense, pour qu'il puisse transmettre son sang guerrier. Et puis les guerres claniques étaient survenues, jetant l’opprobre sur les siens alors forcés de fuir leur système stellaire, devenant ainsi des Khaska Ràshh ("Mauvais sang"). La honte du peuple Yautja, chassée par ses pairs. Les moteurs de leur vaisseau avaient été touchés par un tir ennemi et les avaient fait s'écraser sur ce caillou quelconque.

Fg'ath et lui avaient tiré les corps des deux autres hors de la carlingue pour les brûler selon les rites, avant de prendre possession de l'environnement. Fg'ath lui avait déjà apprit à utiliser le Pal-Athu, cet instrument qui capturait les ondes lumineuses d'un côté pour les recomposer de l'autre et qui permettait ainsi de disparaître en se fondant dans le décor. Aussi cela ne fut pas difficile de se camoufler dans les autochtones étaient arrivés quelques heures plus tard, avec à leur tête un être assez massif qui semblait être le chef. Sa mère avait décidé de simplement observer et ils n'avaient pas bougé quand les êtres avaient fouillé les restes de leur vaisseau et découvert le bûcher funéraire avant de repartir.

A aucun moment les yautjas ne les avaient quittés des yeux. Fg'ath devait faire de son rejeton un chasseur et elle venait de trouver des proies idéales pour faire couler son premier sang.


Quand Gylpi ne revint pas de sa chasse, environ cinq jours après le retour du site de crash de la petite équipe de Mallah, les gens de Belhambra s'affolèrent. Gylpi était un bon combattant, terranide jaguar qui en outre connaissait bien le terrain. Bien sûr, un accident pouvait toujours survenir, dans cette jungle sauvage et traîtresse. Mais Mallah n'était pas tranquille. Inexplicablement, quelque chose le tiraillait. Il se lança à la recherche de Gylpi avec quelques autres, mettant tous du cœur à l'ouvrage pour fouiller la luxuriante forêt. Deux jours de recherches acharnées, pour ne découvrir qu'un abominable tableau alors qu'ils s'étaient décidés à contre-cœur pour le retour au village. Haut dans un arbre, un des hommes de Mallah avait trouvé les restes d'un corps atrocement mutilé, pendu par les chevilles. Le corps -celui de Gylpi, durement identifié- avait été débarrassé de sa peau et gisait là, les muscles à vif. La scène leur évoqua à tous l'exposition d'un trophée de chasse et l'idée les fit frémir. D'un commun accord, Mallah et les siens décidèrent de brûler le corps de Gylpi et de laisser entendre qu'il avait eu un accident durant la chasse. Mieux valait préserver la communauté, quitte à lui mentir un peu.
A nouveau, le gorille eut l'impression d'être observé. La forêt faisait peser sur lui son regard, comme elle l'avait peut-être fait pour Gylpi avant qu'il ne devienne un sanguinolent gibier.

Fg'ath avait tué le premier. Il était isolé et elle lui avait fondu dessus sans difficulté, l'empalant sur sa lance télescopique d'un seul coup. Lui avait observé avec soin et intérêt la technique de sa mère, qui lui avait laissé le privilège d'ôter la peau du gibier. Cela avait été laborieux au départ et elle l'avait frappé pour le punir de son manque de talent, avant de lui montrer la marche à suivre. Il retint la leçon et hissa le cadavre dépecé dans les arbres, comme fg'ath le lui avait enseigné : les proies les moins glorieuses étaient ainsi traitées, leur sort montrant le peu d’intérêt qu'avait eu le chasseur à les traquer.
Celui qui semblait être le chef présentait bien plus d'importance. Une véritable proie digne d'un fier yautja.
Le temps n'était pourtant pas encore venu.

Un second accident survint un mois plus tard, le corps du chasseur retrouvé dans des conditions similaires à celles qui avaient eu cours pour son prédécesseur. Mallah et ses hommes recommencèrent l'opération et les mêmes mensonges tout en sachant que le clan ne serait plus dupe très longtemps. Lors du troisième trophée macabre, un autre mois après, le gorille dut fournir une explication plus convaincante qui trouva de l'écho dans les croyances de certains marginaux de la communauté. Pour eux, la jungle était un être vivant à part entière qui réclamait son dû pour accueillir les étrangers de Belhambra en son sein. Et cela continuerait tant que le village s’élèverait dans la forêt. Contre toute attente, l'explication sembla très acceptable pour beaucoup de terranides. Eux qui sentaient une présence rôder et des regards se braquer sur eux trouvaient là réponse à leurs appréhensions, à peine plus rassurés d'avoir une vague présomption.
Mallah, bien sûr, n'adhéra pas à ces spéculations. Ce qui se passait était plus grave et le gorille réalisa que les trois morts faisaient partie du groupe qui s'était rendu sur le lieu du crash. C'est à cet instant qu'il comprit que la chasse ne faisait que commencer.

Les deux autres ne furent pas plus intéressantes, n'opposant qu'une résistance très limitée. Le troisième, l'enfant le tua lui-même grâce à une arme qu'il appréciait pour son élégance et son utilité, son sabre. Et le dépeçage fut cette fois un succès, son tout premier. Quel honneur cela avait été pour ce gamin qui respectait les codes du clan plus que tout ! Cette chasse n'était pas à prendre en compte pour sa Vilma, son rite initiatique. Ca restait quand même un bon début, un sang convenable. Il ne l'oublierait pas de si tôt.

Les yautjas avaient naturellement désigné les membres de la petite équipées venue à la rencontre de leur vaisseau comme des gibiers de choix. Ils étaient imposants et agiles, visiblement courageux. Tout ce qui était nécéssaire à une traque de qualité, une traque d'intêret. Il n'en fallait pas plus pour un Hish ("Yautja" dans leur propre langue, ce dernier terme leur ayant été attribué par une ethnie adverse que les Hish avaient proprement éradiquée) pour respecter ses traditions. Alors ils avaient décidés de les abattre un par un, purement et simplement, laissant le chef pour la fin. Le morceau de choix à déguster.


Aidé du dernier membre de son "équipe de l'étoile", Mallah se résolu à prendre les devants. Si le tueur restait fidèle à ses habitudes, il laisserait s'écouler un mois plein avant de repasser à l'action. Lui et son comparse Felreith l'homme-tigre s'éloignèrent de Belhambra au soir de la nuit fatidique pour se diriger vers un lieu qu'ils avaient préparé en toute discrétion pendant plusieurs jours. Leur plan était simple, en vérité : attirer le tueur dans leurs filets pour l'empêcher de nuire. Mallah et Felreith se postèrent donc bien en vue et attendirent patiemment de longues heures qui voyaient s'étendre la nuit sur la jungle.
Alors que le sommeil les gagnait, les premiers pièges se déclenchèrent. Un cri de rage et de douleur mêlées leur fit comprendre que la partie était engagée et les terranides se lançèrent dans la bataille sans crainte. Prise dans l'un de leurs pièges, les compères découvrirent avec stupeur une forme aux courbes féminines sortir de nulle part, son corps se dévoilant à partir du vide. La femelle était grande, avec une peau reptilienne couverte d'une armure bien légère. Sa face ? Dissimulée derrière un masque de fer. Peut-être était elle une terranide ? Alors que Mallah envisageait de poser quelques question, la créature fit jouer une arme posée sur son épaule dans un bruissement mécanique. Un feu bleu et explosif fonça sur le gorille et son ami qui se dispèrserent avant l'impact, laissant le temps à la femelle de se dégager et de disparaître à nouveau dans les bois. Mais elle était blessée, son sang fluorescent trahissant sa position et donnant la possibilité à Mallah et Felreith de lui donner la chasse.
Une bataille homérique s'engagea alors, au terme de laquelle Felreith perdit la vie en se faisant éventrer. Mais sa tueuse n'eut pas le temps de savourer sa victoire que le gorille lui brisait le dos de ses poings lourds, la martelant de coups une fois que la femelle roula dans la boue dans un hurlement de douleur. Quand la créature fut bel et bien morte, le cri de victoire de Mallah résonna profondément dans la jungle.
Mais lorsqu'il reparti vers Belhambra en emportant le corps de Felreith, le grand singe ressenti une curieuse sensation.
La forêt semblait toujours faire peser un lourd regard sur lui, sourdant d'une rage sans nom.

Mère savait que les deux derniers gibiers finiraient par réagir et c'était tout ce qu'elle attendait. Son idée était simple : en laissant les proies prendre conscience de leur statut et en faisant appel à leur fierté et leur instinct, elle comptait leur donner plus de valeur. Un esprit combatif alerte rendait la chasse plus excitante et le rythme volontairement régulier des traques était aisé à décryter. Fg'ath s'organisait pour donner une chance aux traqués, qui avaient peut-être l'impression de garder l'initiative. Suivi par son rejeton, la mère avait regardé ses cibles s'éloigner de leur nid pour rejoindre un lieu bien défini. Sur leurs traces depuis les arbres, la yautja avait laissé aux proies un temps de repos qu'elle estimait correct afin d'être sûre qu'elles seraient en pleine possession de leurs moyens lorsqu'elle leur fondrait dessus.

Lorsqu'elle avait jugé le moment opportun, fg'ath était passé à l'assaut et avait rapidement regretté son manque de méfiance. En effet, les créatures avaient disposé des pièges rudimentaires un peu partout dans les environs et si elle était parvenue à en abolir quelques uns, la relevée brutale d'une rangée de piques de bois l'avait blessée durement à la jambe et au bras, la faisant crier et signaler sa position. Il n'en avait pas fallut plus pour que les proies s'improvisent chasseur et ne viennent l'attaquer alors que son Pal-Athu était devenu inopérant et ne la  révèle au grand jour avant que ne se lance une bataille terrible. Mère avait sorti les lames de poignet rituelles et rétractables qui reposaient dans son gantelet armorisé et s'était jetée à corps perdu dans la bataille sous les yeux de son fils.

Il n'avait pas perdu une miette des actions des trois protagonistes, s'abreuvant des passes d'armes de fg'ath et de la brutalité du chef ennemi. Il apprécia l'agilité du second opposant, meilleure que celle des deux autres alors qu'il était physiquement moins puissants qu'eux. Parfois, des pièges se déclenchaient au hasard sous la vibration d'un corps qui tombait lourdement sur le sol ou une patte qui se prenait dans un système de fil. Ces évènements agrémentaient la bataille, la rendant plus vive, plus attractive aux yeux du jeune qui vit avec un plaisir sadique la lame de sa mère ouvrir le ventre du premier. Et le gros poilu avait profité de l'ouverture pour la casser en deux et la pétrir d'implacables coups de poings qui eurent finalement raison d'elle.
Le chef ne cacha pas sa joie à la suite de sa victoire, ce qui amplifia la colère du fils qui ne le quittait pas des yeux, dissimulé dans le faît des arbres.

Le jeune yautja vint au corps de fg'ath pour s'assurer de sa mort après avoir longuement accompagné du regard le départ du vainqueur. Il récupéra les armes et pièces d'armure de sa génitrice et dépeca lui-même son corps. Pourquoi ? Parce qu'elle avait déshonoré le clan en mourrant de la sorte, tombant sous les coups de son gibier qu'elle avait eu le tort de sous-estimer. Il hurla sa colère dans la nuit, son cri infâme se perdant dans le vol d'oiseaux apeurés. C'est là qu'il adopta son nom de son propre chef, Ry'lokk ("le solitaire").
Et il se mit en tête de passer lui-même sa Vilma, s'accordant le temps qu'il lui faudrait pour chasser le gros gibier, sa kainde amedha ("viande difficile"). Le gorille. Il serait à la hauteur pour faire de lui un réel adulte.

Cette glorieuse victoire consommée, le clan de fuyards n'eut plus à déplorer de morts durant de longues années et put enfin prospérer un peu plus, s'installant pour de bon dans leur clairière. Même Mallah finit par goûter au calme qui avait coûté la vie de Felreith et de trois autres de ses amis, bien qu'il ne parvenait pas à oublier totalement le sentiment d'observation qui avait fait hurler son instinct à l'issue du combat final.
Le temps passa, mais les rumeurs commençèrent à courir doucement. Ici, un disait qu'un objet avait disparu de sa maison. Là, celle-çi était persuadée qu'on l'avait observée tandis qu'elle ramassait des fruits. Un autre prétendait que les feuillages semblaient remuer sans la moindre once de vent et sur un tout petit endroit, comme si le souffle du zéphyr s'était libéré sur quelques centimètres bien précis. De nombreuses petites histoires qui ne semblaient pas avoir réellement d'incidence mais qui, mises bout à bout, faisaient tiquer Mallah. Il s'inquiéta et piéga les abords du village, sans succès. Il fouilla, ouvrit l'oeil, donna de nombreuses consignes mais les rumeurs continuèrent.
Un moment durant, même le puissant gorille en arriva à penser que l'esprit de la guerrière reptilienne était revenu les hanter et leur faire du mal, avant de chasser cette idée saugrenue. Personne n'avait été attaqué ou tué, même si l'air était parfois lourd de menaces. A Belhambra, la vie continua ainsi et les morts décomptées n'eurent que des causes parfaitement naturelles.
Le malaise de Mallah ne s'apaisa pas pour autant, sans devenir coutumier. Oui, quelque chose le dérangeait. Quelque chose qui restait là, tapie au fond de la jungle, à guetter ses proies avec une infinie patience.

Ry'lokk était yautja particulièrement patient. Même si la race était de nature à savoir ménager ses envies et accès, le jeune égaré sur Terra faisait montre d'un talent certain pour l'observation. Tranquillement, il s'était ménagé de nombreux points d'observation autour du nid des créatures et avait posé sur elles son regard d'un jaune menaçant et maladif. Son Pal-athu toujours actif, Ry'lokk avait commencé par se tenir aux abords de Belhambra sans trop s'approcher. Il se contenta pour débuter des gibiers qui s'écartaient le plus de leur troupeau, scrutant leurs moindres faits et gestes et leurs habitudes sans jamais interférer. Puis, le jeune entreprit de s'approcher toujours un peu plus sans se faire réperer et devint peu-àpeu maître dans l'infiltration et la prise de position, se payant certaines nuits le luxe de désactiver son camouflage optique pour se déplacer à la faveur de l'ombre. Au départ, le jeune hish avait fait tout cela pour trouver une faille, un moyen de tuer efficacement en bon assassin. Mais s'en prendre à des proies incapables de se défendre était déshonorant et Ry'lokk se refusait à trahir l'esprit des siens. Aussi se prit-il au jeu : au fil du temps, le traqueur se découvrit un intêret pour l'apprentissage d'un mode de vie différent du sien. A écouter les terranides parler, il s'efforça de parvenir à moduler sa voix pour produire des sons qui à force de patience et d'efforts devinrent des mots audibles prononcés dans un vocabulaire certes limité mais compréhensible.
Le yautja en apprit plus sur la civilisation d'un monde qui ne s'arrêtait apparemment pas seulement à cette jungle moite, comme il eut connaissance d'informations plus où moins utiles. La cuisine et l'humour (qu'il peinait à saisir réellement), par exemple. Il s'intéressa bien sûr aux femelles dont il accepta de voir l'attrait même si elles étaient loin des canons inhérents à son peuple. C'était un mâle qui allait bientôt être en âge de se reproduire, après tout. Certes, il aurait pu forcer le destin et une des femmes du nid, mais Ry'lokk n'avait pas encore accompli sa Vilma et chassé sa première kainde amedha et cela lui interdisait de féconder, selon les lois séculaires des yautja. Alors de nouveau, il attendit.

Son regard se portait toujours sur le grand chef, le puissant Ma-llah, comme les autres le nommait. Ry'lokk l'observait dans la vie de tous les jours mais également lors de ses affrontements d'entraînement face à des jeunes qui ne manquaient pas de le défier pour finir par manger la poussière. Oui, Ma-llah était puissant et redoutable. Le yautja le reconnaissait et s'entraînait de son côté lorsqu'il daignait abandonner ses études de la vie de Belhambra. Fg'ath avait été déshonorée mais restait une bonne guerrière, qui avait peiné à se dresser contre Ma-llah. Il ne fallait pas de Ry'lokk le prenne à la légère.
Ses techniques de combat s'élargirent à force d'assister aux entrainements des guerriers du nid de proies : certains maîtrisaient des arts martiaux bien chorégraphiés et redoutable et Ry'lokk finit par s'en inspirer pour créer ce qu'il estimait être un nouveau courant combatif inédit chez les yautjas, qu'il nomma "Tzepal kulja" (grosso-modo "Art du Patient"). Le Tzepal kulja était un art empruntant aux mouvements terranides et se basait sur l'études des actions de l'adversaire pour épouser son style et glisser sur lui afin de contre-attaquer efficacement en utilisant la force et la vitesse de l'autre tout en incluant diverses armes même sophistiquées, qui restaient l'apanage des yautjas.

Ainsi, le jeune hish passa de nombreuses années à évoluer loin des standards des siens. Il parlait intelligiblement sans avoir besoin d'user de la technologie inclue dans son casque de métal, connaissait plus que bien les moeurs terranides et avait fondé un courant combatif personnel qui si il restait bien entendu plus que perfectible avait l'avantage d'être efficace et propre à Ry'lokk.
Le temps qu'il s'accomplisse en tant qu'individu, quinze années s'étaient écoulées. Le Solitaire en comptait donc maintenant trente, puisqu'il était agé de quinze cycles lors du crash. L'heure de sa Vilma était donc arrivée et Ry'lokk se mit en branle pour sa première chasse.

Et comme tout bon chasseur, il commença par ferrer sa proie.


On retrouva d'abord le corps de Del'di, une guerrière du clan. Sans la peau, pendue par les chevilles. Et pas dans un coin reculé à l'écart du village, non... Del'di fut retrouvée à l'entrée de Belhambra alors qu'elle avait disparu depuis deux jours. Quinze ans après la découverte similaire de la dépouille de Gylpi, voilà que l'horreur recommençait de la même façon. Pour Mallah, c'était purement impossible : il avait proprement défoncé de ses poings la boîte crânienne de la femelle reptilienne après la mort de Felreith. Mais la méthode était la même, pourtant ! Del'di n'était pas une incroyable combattante, simplement une novice. Mallah pensa d'abord à un acte de lâcheté et le hurla vers la jungle à la stupeur de tous ceux qui avaient assisté à la scène.
Del'di fut rendue à ses dieux par un braiser funéraire et le village tenta de faire avec mais tomba dans une psychose d'abord douce, qui s'amplifia un mois plus tard avec la mort et l'exposition tout aussi sordide du corps de Valadorn, un homme-loup. Belhambra sombra un peu plus dans la peur avec le cadavre de Valadorn, malgré toutes les tentatives de Mallah pour calmer les terranides. Il augmenta le nombre de patrouilles, retourna littéralement les environs du village en organisant des battues mais rien ne semblait y faire et l'agresseur restait tout bonnement introuvable. Et le malaise continuait au coeur du village. De nombreux terranides se sentaient épiés, certains prétendant même que des pas se faisaient entendre la nuit sur le pas de leur porte. D'autres assuraient avoir été frôlés alors qu'ils étaient seuls et le témoignage le plus inquiétant fut celui d'un gamin qui prétendit avoir vu flotter devant lui deux grands yeux jaunes et luminescents... "comme si la forêt m'avait regardé", avait-il dit en tremblant d'une peur sans nom.
Mallah comprit enfin que toute cette mise en scène était une provocation le mois suivant, quand Ghijo et Saz furent retrouvés à leur tour. "Le démon-jungle" avait avalé deux guerriers accomplis cette fois et avait de nouveau recraché leurs corps dépecés en guise de trophée, avec une nouvelle touche : les victimes avaient été grossièrement grimées en gorille à l'aide de feuillages morts et de grossiers masques d'écorce.

C'était Mallah que la jungle voulait. Lui et personne d'autre.

Il avait eu tout un mois pour se préparer. Mallah était vieux, mais bien plus aguerri et expérimenté que par le passé. Ca compensait l'âge de ses artères. Les jeunes avaient aidé à son entraînement pour ce qui serait -il en était tout à fait conscients, à présent- son baroud d'honneur. Le matin du jour annonçant la dernière charge, Mallah quitta Belhambra pour retourner à l'exact lieu où s'était déroulé le combat contre la femelle. Il ne posa aucun piège, non : il se savait pertinemment observé et ne voulait pas gaspiller son temps. Sagement, le gorille profita de sa journée. Pour la première fois depuis quinze longues années, il ne s'inquiéta nullement de son environnement et goûta à une quiétude qui l'abandonna avec le crépuscule. Le temps était venu.
Le grand singe poussa un hurlement tonitruand en se tapant violemment sur le torse avant d'abattre ses poings sur le sol. A lui la provocation, ce que "le démon jungle" attendait. Invisible jusque là, il sembla se matérialiser à une dizaine de mètres de Mallah dans un crépitement léger de petits éclairs bleutés. Un mâle, à la différence de la première fois. C'était une confrontation directe, un duel à mort.

Tout s'était admirablement bien déroulé. A connaître aussi bien ses proies et leurs habitudes, Ry'lokk avait aisément deviné ce qui allait se passer lorsque le nid découvrirait les premiers trophées. En bon yautja, le chasseur s'en était pris à des proies dignes d'intêret : des guerriers qui savaient se battre et qui lui résisteraient au moins un peu. Il ne leur en voulait pas personnellement et s'était même surpris à rechigner à tuer la femelle qui ouvrit le sinistre bal, parce qu'il ressentait ce qui semblait ressembler à de la sympathie. La main reptilienne ne trembla pourtant à aucun moment lorsqu'il se débarassa d'elle et lui arracha la peau avant de la pendre. Son rite initiatique ne devait souffrir d'aucun temps mort, d'aucune fausse note. Ce fût encore plus aisé pour le guerrier loup qui suivit une lune plus tard.
Cela allât en se corsant lorsque Ry'lokk mit les bouchées doubles après un nouveau mois, prenant dans ses filets non pas une mais deux proies qui parvinrent à le blesser légèrement avant de mourir. Sortant victorieux de cette confrontation, le yautja décida d'adresser à Ma-llah un message clair qui ne tolérerait qu'une seule réponse : l'application de la loi du Talion.

Ry'lokk, comme l'ensemble des siens, n'était pas une créature naturellement mauvaise. Comme tous les yautjas, il était attaché à de fortes valeurs claniques comme le respect aux Aînés et l'honneur, deux éléments qui dictaient l'existence de tout hish et ce jusque sa mort. Mais Ry'lokk était un peu différent de ce moule, lui qui avait passé quinze longs cycles loin de sa civilisation. Il était encore très jeune pour un yautja (quinze années correspondant à l'entrée dans l'adolescence humaine, si on devait établir un parallèle) et son esprit était plus malléable que celui d'un chasseur adulte. Il s'était imprégné de la culture qu'il avait observée et avait dévellopé un appétit intellectuel peu commun à sa race. Terra l'intriguait et il brûlait de la découvrir, tout en se refusant à le faire sans être devenu "officiellement" un chasseur. Ry'lokk voulait apprendre et comprendre avant toute chose et trouver des proies pour cumuler les trophées sans pour autant chercher à chasser tout et n'importe quoi. Les yautjas ne tuaient pas sans distinction mais seulement les êtres qui représentaient un défi, sans s'attarder sur le sexe. Jamais un yautja digne de ce nom ne s'en serait prit à un enfant en bas âge, à une femme enceinte ou désarmée ou seulement à un être incapable de se battre : c'était contre ses convictions profondes. Certes, il y avait là un léger sentiment de supériorité que les hish exprimaient par leurs chasses, ne voulait pas se frotter inutilement à des êtres inférieurs pour ne pas ternir leur honneur. Pour autant n'importe qui était susceptible de finir dans le viseur triangulaire de la bête chassseresse si il démontrait un quelconque intêret pour elle. La sélection naturelle selon les hish, que Ry'lokk ne manquait pas d'appliquer à sa façon.

Tuer Ma-llah était son objectif le plus important et c'était pour cela que Ry'lokk avait prit son temps pour se préparer. Le gorille allait constituer le trophée qui ferait de lui un adulte digne de ce nom ayant accomplit sa Vilma, l'accomplissement du rite qui lui donnerait enfin la liberté d'aller explorer ce monde qui pour l'heure ne se limitait qu'à une jungle qui semblait parfois interminable. Hors de question d'épargner le puissant Ma-llah, ce serait lui faire insulte et se priver de l'âge adulte.
Il ne le lâcha pas des yeux jusqu'à ce qu'il se décide à partir du nid avant la nouvelle lune, retournant sur les lieux qui avaient été ceux de la dernière chasse de fg'ath mais ne l'attaqua pas. Ry'lokk laissa à Ma-llah une journée entière de repos, l'abandonnant même du regard pour vaquer lui même à ses occupations.

Et lorsque le soir étendit son manteau sur la jungle et que le hurlement de Ma-llah sembla faire écho à l'apparition de la lune pleine dans le ciel, Ry'lokk se présenta. Arrivé face à sa proie, le yautja désactiva son pal-athu et ôta même son masque de fer, dévoilant enfin sa nature à celui qu'il comptait bien mettre à mort. Une sorte de cadeau à la fière proie qu'il avait désignée, un grand honneur pour le gorille.

Mallah avait parcouru Terra dans sa jeunesse. Lui qui avait combattu dans les arènes à travers le monde en avait vu passer, des adversaires ! Et il pouvait assurément se vanter d'avoir eu un florilège assez complet de la faune pourtant très diversifée de Terra, mais rien ne l'avait préparé à rencontrer un être comme le Démon-Jungle. Ce dernier mesurait bien deux mêtres et présentait un corps puissant à la peau d'un vert reptilien marqué de tâches noires. Sa sihouette ? Musclée, forgée par la vie rude à l'état sauvage. Sa morphologie évoquait l'humain, un peu à la manière d'un terranide. Mais le Démon-Jungle n'en était nullement un, en témoignait sa curieuse chevelure constituée d'épaisses mèches noires et pointues ornées de bague de métal. Sa pilosité -enfin, ce qui y faisait équivalence- était du même acabit mais plus réduite, comme si des pointes dures s'étaient substituées aux poils.
Par dessus tout, ce qui était particulier et franchement dérangeant, c'était la face du monstre auquel Mallah s'apprêtait à faire face. Le regard de la bête était intriguant, puissant : des yeux jaunes vif à la pupille noire, une absence de naseaux ou narine et une gueule... Par tous les dieux terrans, une gueule vomie d'un cauchemar. Les "lèvres" étaient signifiées par quatre impressionnants crocs qui les délimitaient avant qu'elles ne s'ouvrent très largement pour dévoiler une rangée de crocs et crochets aiguisés qui constituaient la véritable bouche de cette immondice venue des étoiles. Une horreur sans nom, qui poussa un cri aigü en ouvrant les bras d'une façon menaçante.
Le combat était ouvert, les protagonistes entamant une observation prudente qui les fit doucement se déplacer, chacun attentif à l'autre.

Ry'lokk porta le premier coup, à mains nues. Il fila vers Ma-llah avec vivacité, armant un coup du tranchant de sa main griffue en direction de la nuque du gorille qui réagit prestement en levant le bras pour annuler l'attaque et lancer son poing libre l'estomac du yautja. Alors que le coup aurait dû le plier en deux, le chassseur tourna du bassin pour accompagner le passage du bras ennemi et glisser contre lui tout en raccourcissant la distance entre eux. Tout à fait au corps à corps, Ry'lokk décocha un coup de tête à Ma-llah qui partit en arrière dans un cri de douleur. Loin de se laisser submerger, le gorille lança ses poings en arrière et prit appui dessus pour balancer ses pieds sur le yautja qui fut brutalement repoussé contre un tronc d'arbre non loin, le percutant avec violence.
Ma-llah ne cessa pas l'assaut, revenant vivement vers Ry'lokk pour chercher à l'écraser de son poids contre l'arbre. L'assommer rapidement, le mettre hors-jeu pour l'achever : le hish avait comprit aisément la technique et ne s'en laissa pas conter, se jetant avec force sur le côté pour rouler sur le sol alors que les poings s'abattaient sur l'écorce qui vola autour de lui. Ry'lokk se releva comme une fusée le bras en avant et les doigts tendus pour qu'ils s'enfonçent dans le flanc du gorille. L'action fut menée avec brio et Ma-llah se plia en deux, laissant à Ry'lokk l'opportunité de faire jaillir ses lames de poignet rétractables dans un déclic métallique qui précéda la profonde estifalade qui zébra le ventre prohéminent du gorille qui hurla de nouveau avant de reculer, portant la main à sa plaie.

Les combattants se valaient, leur rage et leur détermination semblant se répondre dans un monceau d'étincelles prêtes à tout embraser. Ma-llah était solide, plus vif que Ry'lokk ne l'avait d'abord estimé. Le Tzepal kulja était efficace, lui permettant de contrer la force brute du gorille. Incroyable tout de même, une telle puissance de frappe... Pourtant, Ry'lokk était lui-même quatre à cinq fois plus fort qu'un terranide correctement entraîné. Le coup de lame n'avait pas aussi bien tranché le cuir de Ma-llah que cela était prévu et le yautja s'en voulu d'avoir mal estimé la résistance de son adversaire mais n'en goûtant que mieux l'excitation du combat. Galvanisé par le sang qu'il sentait bouillir dans ses veines, Ry'lokk se rua vers Ma-llah qui tenta de le faucher de son grand bras pour l'assommer et l'envoyer bouler. Le hish esquiva de justesse en glissant sur les genoux et laissant son dos retomber un peu en arrière avant de se redresser et d'enchaîner de nombreux coups de poings dans le ventre de Ma-llah avant que celui-çi ne réagisse et l'attrape à la gorge pour tenter de lui broyer le cou. A bout de bras, le gorille releva son opposant et appliqua sa seconde main sur la première afin d'être sûr de parvenir à ses fins.
Ry'lokk étouffait, sentait ses muscles compressés sous la pression absurde qu'infligeait un Ma-llah surexcité. Le yautja tenta de lancer son pied sans grand effet avant de changer de technique : de ses griffes acérées, le chasseur arracha la peau du gorille et parvint à lui détruire l'articulation de l'un de ses bras. Un rugissement puissant secoua la jungle avant que Ma-llah ne jette le hish à l'écart de son bras valide.


Le démon-jungle crachait de son sang fluorescent par la gueule, se massant la gorge tandis que Mallah faisait le point sur l'état de son bras. Il était perdu, mais la victoire était encore à portée de main.  Alors il se rua vers la forme humanoïde qui se relevait à peine, bien décidé à le finir en usant de toute la force qui lui restait. A lui aussi il briserait le dos, en abattant son poids massif sur le chasseur. Une fois que sa colonne vertébrale serait réduite en miettes, Mallah pourrait achever le combat et l'autre protagoniste. Une bonne conclusion semblable à celle qui avait eu lieu quinze ans auparavant, un juste retour des choses ! Voilà comme il prenait la chose, oubliant la douleur terrible de son bras alors qu'il cavalait vers le démon-jungle.
Ce dernier l'interrompit de façon inattendu, levant le bras vers Mallah pour libérer une des lames de son poignet qui fut projettée vers le gorille. L'acier se ficha dans son épaule et le choc manqua de le faire trébucher. Le terranide gueula puis se reprit, mais l'ouverture qu'il avait laissé s'était montrée suffisante pour le chasseur. Relevé d'un bond sur ses genoux, ce dernier dégaina son sabre et trancha dans le vif dans le même temps dans une action superbement milimitrée.

La chair abdominale de Mallah s'ouvrit dans un jaillissement d'hémoglobine, la peau lacérée cédant sous la poussée des organes. Le ventre du gorille se répandit sur le sol alors que ce dernier titubait avant de s'étaler lamentablement sur le sol pour s'y vider, vaincu et blessé à mort.
La dernière chose qui parvint à l'esprit du vieux guerrier ne fut pas la lame qui l'achevait en lui tranchant la gorge mais le film de sa vie bien remplie. A l'heure de rendre son dernier souffle, le fier Mallah préférait se souvenir des bons moments écoulés plutôt que de son sort funeste. Il rendit son dernier soupir quand le râle de victoire du démon-jungle perçait la tranquillité de la nuit.

Ry'lokk était fier de lui, fier du combat qu'il venait de livrer. Tant d'années d'attente pour ce moment jouissif et libérateur. Enfin, enfin sa Vilma était accomplie avec brio et sa kainde amedha gisait éventrée à ses pieds, qui piétinaient dans le sang et les organes répandus à terre. Son cri achevé, le yautja avait saisi la dague qui avait ouvert la gorge de Ma-llah et l'avait enfoncée dans le dos du gorille pour ouvrir la peau le long de son échine avant de remonter vers le crâne. Ceci fait, Ry'lokk écarta la chair à mains nues avant de saisir les vertèbres de Ma-llah pour les arracher. Dans un bruit de déchirement écoeurant et humide, les nerfs et autres tendons lâchèrent et la colonne finit par s'extraire du corps sans vie, la boîte crânienne. Voilà qui était un véritable trophée, celui d'un chasseur enfin reconnu comme tel par la nature. Ma-llah aurait constitué un honneur pour le clan, si Ry'lokk avait été encore porté en son sein. A l'aide d'un os du gorille qu'il avait taillé, Ry'lokk grava le front de son masque d'acier pour y dessiner le symbole de son clan, achèvement parfait de la Vilma.

Il sépara le crâne de la colonne vertébrale avant de le vider des éléments organiques qui y restaient. Le cerveau, les yeux, les lambeaux de chair encore accrochés à la surface osseuse... Ry'lokk prit soin de nettoyer le crâne avant de le tailler avec soin pour s'en confectionner une épaulière. Que tous sache qui le fier yautja avait chassé et quelle était la puissance du traqueur que le Solitaire était devenu.
Enfin, le temps était venu pour lui de partir. Devenu adulte après cette épreuve du feu, le monde ne se limitait plus à cette seule jungle qu'il avait parcouru en long et en large.

Le viver giboyeux qu'était Terra lui ouvrait grand les bras.

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Citer
NOM : Ry'lokk
ESPÈCE : Yautja (Predator, comme dans les films éponymes)
AGE : 30 cycles (adolescent chez les Yautja, qui vivent jusque 300 ans)
SEXUALITÉ & EXPÉRIENCE : Hétérosexuel inexpérimenté, les Yautja ne vivant pas le sexe pour le plaisir mais pour le devoir de reproduction. Toutefois, cela pourrait changer...

APPARENCE : Environ 2 mètres, pour plus de 130kg de muscles. Allure humanoïde à la peau reptilienne pouvant le faire passer pour un terranide lorsque son visage est dissimulé sous son masque de fer. Des morceaux d'armure portés sur des peaux de bête. Des "dreadlocks" organiques en guise de cheveux. Des griffes acérées au bout des doigts, une gueule s'ouvrant en quatre pour dévoiler une bouche sans lèvres aux crocs acérés.
MENTALITÉ : Guerrier accordant une grande place à l'honneur et aux traditions. Chasseur ne traquant que des proies capables de se défendre. Curieux de bien des choses et possédant une très grande patience ainsi qu'une importante capacité d'apprentissage et d'adaptation. Discret et observateur, pugnace lors des combats. N'est pour l'heure intéressé que par la chasse, mais connait très peu les civilisations terranes. Extrêmement doué pour le survivalisme.

EQUIPEMENT : Lance télescopique, lames de poignet rituelles et rétractables installée sur son gantelet gauche, dague clanique, sabre, canon à plasma monté sur pivot mobile (d'une puissance plus qu'acceptable, de surcroît modulable), un petit ordinateur de bord embarqué sur son gantelet et recelant une bombe de puissance très importante. L'ensemble est alimenté par un pack dorsal dissimulant une source d'énergie, dont la gestion est assurée par le masque d'acier dont la visière est informatisée.  Reste également le système de camouflage optique, activable grâce à l'ordinateur de bord.

CAPACITÉS : Supérieur à quatre ou cinq fois celles d'un terranide classique et donc encore plus à un humain. La visière du Yautja couvre en outre plusieurs spectres de vision pour une efficacité maximale. Sa constitution supérieur le met à l'abri de bien des maladies et lui permet de se régénérer plus rapidement qu'un humain, bien que cela ne soit pas flagrant pour autant. Ry'lokk supporte en outre très bien la douleur et fait preuve d'une impressionnante capacité d'apprentissage et d'adaptation.

LEXIQUE SOMMAIRE [certains termes, signalés par un * sont "réels" dans l'univers étendu de Predator. Les autres sont inventés pour les besoins de la fiche]

                       - Yautja* = Hish dans leur langue natale. C'est ainsi que cette race est le plus communément désignée.
                       - Ry'lokk = Mot de vocabulaire signifiant "solitaire". C'est aussi le nom du protagoniste de cette fiche.
                       - Fg'ath = "mère"
                       - Pg'eth = "père"
                       - Lf'i = "oncle"
                       - Khaska Ràshh = "Mauvais sang". Une caste de Yautja rénégats mis au ban de leur société clanique. Considérés comme étant en dessous de tout au sein de leur propre race, ils sont chassés par les Guerriers et tous les yautjas venant à les croiser. La caste existe pour de bon mais j'ai inventé le nom, que je n'ai trouvé qu'en anglais : "Badblooded". Je n'ai que donné un nom que j'estimais plus cohérent.
                       - Kainde amedha* = "viande difficile". Ce terme désigne la première chasse rituelle du jeune yautja non casté. Si il triomphe de sa kainde amedha, le jeune devient un véritable chasseur reconnu.
                       - Vilma(*) = Nom du rituel faisant d'un jeune un casté et donc un véritable chasseur. C'est durant la Vilma que le yautja traque et tue sa kainde amedha. J'ai trouvé le terme en fouillant sur le net, sur un forum. J'ignore si il est "véritable" ou inventé, d'où les parenthèses.
                       - Pal-athu = Nom du système de camouflage optique utilisé par les chasseurs. Se désactive au contact de l'eau. Volontairement imparfait dans sa conception, le pal-athu dissimule efficacement le yautja tout en laissant la possibilité à ses proies de le découvrir se mouvoir si il se montre attentif.
                       - Tzepal kulja = "art du patient" : Le courant martial devellopé par Ry'lokk en se basant sur l'observation des terranides. Art empruntant aux mouvements terranides et se basait sur l'études des actions de l'adversaire pour épouser son style et glisser sur lui afin de contre-attaquer efficacement en utilisant la force et la vitesse de l'autre tout en incluant diverses armes même sophistiquées, qui restaient l'apanage des yautjas.

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