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« le: mardi 03 décembre 2013, 20:57:14 »
Aelfric était particulièrement peiné pour elle. Ce n’était pas une question de bon sens, juste une question de compassion. Cela ne justifiait pas tout mais au fur et à mesure que la vie de la jeune femme était déballée, son visage se peignait d’horreur, de consternation, de pitié. Mais raison de plus pour ne jamais se soumettre. Selon lui ça rendait la chose tout aussi incompréhensible qu’avant si ce n’est plus. Il la plaignait énormément, mais justement avec son vécu, elle n’aurait jamais du se laisser aller à une telle situation. Au fond, si il n’avait pas eu autant de respect pour elle, il l’aurait traitée de catin sans la moindre vergogne. Là il se tut, mais hélas il n’en pensait pas moins… oui, il aurait du ne rien penser de cela, que de la plaindre, d’autant plus qu’il lui devait la vie… il aurait du se montrer assez reconnaissant pour la juger, mais c’était plus fort que lui.
Le jeune loup l’écouta néanmoins attentivement, pour ne pas l’interrompre, par politesse te aussi parce qu’elle s’avait comment coter une belle histoire… enfin, ça ‘était jusqu’à ce qu’elle s’interrompt… maintenant qu’elle se stoppait, il entendait. Ou du moins, il entendait un silence pesat où même la nature avait déserté de ses bruits l’ambiance, et, finalement, il entendit une pression sur l’air, puis un autre, et encore un autre. C’était gros, c’était puissant et donc c’était dangereusement près vu le silence… Il s’aplatît au sol, et ce réflexe lui permis de réchapper au rapt. Elle, elle n’eut pas cette chance. Elle avait toujours voulu vivre libre, mais elle finirait par mourir en esclave de sa propre volonté. Au fond, il trouvait cela pitoyable…
Paralysé, il n’osait pas bouger, à plat ventre sur le sol. Il eut une pensée pour elle. En générale, les bestiaux mangeaient en plein vol, donc elle ne survivrait pas au trajet. Il eut une petite larme, puis une autre, puis autre, et se mit à pleurer vraiment… il la plaignait et s’en voulait d’avoir pensé cela d’elle avant qu’elle ne meurt, il aurait du se montrer particulièrement compatissant et moins, beaucoup moins, critique… même juste en pensée. Il s’en voulait énormément.
Il resta prostré un certain temps avant de finalement se redresser, les yeux dans le vide et rougis… il regarda alentour à la recherche d’un peu de réconfort. Du fond de son sac, ou de ce qui en restait, il sortit un briquet à amadoue il fit un petit feu. La chaleur lui fit du bien. Il se roula en boule et se coucha pour finalement tenter de dormir. Il n’y parvint pas, surtout quand il entendit un loup hurler au loin. Un cri plein de détresse, et il y mêla le sien malgré la distance. Ailleurs un autre cri, puis un autre, chargés de colère tous les deux, et, comme mû par quelque chose de plus fort que lui – Sire loup – il savait qu’il devait aller jeter un œil à tout cela. Il voulait voir d’où venait le cri de détresse. Il se dirigea - au cas où, vers les cadavres, où il prit une arme, il dut pour cela les fouiller, dégouté mais il trouva deux dagues de tailles très modestes qu’il garda comme armes avant de se mettre en route. Il était persuadé que Sire loup l’aidait, ce qui était très rare. L’appel du sang et surtout l’appel des siens, voilà quelque chose auquel même lui semblait se soumettre. Animé d’une énergie nouvelle il se rendit dans la direction indiquée par le hurlement. Et il lui fallut une bonne heure pour arriver en bas n d’une immense falaise. Il regarda en haut pour voir à quel point ele était haute et escarpée. Il n’y avait aucun chemin possible, le seul moyen était d’escalader…
Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour rendre la monnaie de sa pièce à quelqu’un. Il se saisit d’une prise, et puisnt dans son cerveau de cuivre, il se mit en route vers les hauteurs, le plus silencieusement possible, le plus discrètement possible ( aussi discret qu’une chevelure de cuivre et une queue de la même couleur pouvait être sur une paroi rocheuse…
Plus il montait, plus il faisait froid et plus il faisait froid, plus il avait de mal à agripper les prises une à une. Il commençait lentement, sous le coup de l’effort à s’arracher des lambeaux de peau pour garder les brises actives et avait renoncé depuis longtemps à garder ses chaussures pour priviligier le contact des pieds nus sur la pierrer froide, ce qui le sauva plus d’une fois, ses mains commençant à glisser.
Malgré les quelques dérapages, il parvint, lentement, à se hisser jusqu’à l’endroit voulu, restant tapi le long de la paroi pour guetter avant de se hisser. Il guettait le moindre, comme pour voir si la bête était là ou pas. Mais avec ce vent, c’était sans doute trop difficile d’entende quoique ce soit, car si la corniche &était protégée, quand on était pas dedans, on sentait le vent vous raidir le corps et balayer votre énergie aussi surement qu’une blessure mortelle…
N’entendant rien, il fit fi de son habituelle prudence et se hissa enfin. La première chose qu’il vit fut de débris de coquille d’œufs, avant d’entendre des sifflements aigus. De la taille d’un gros chien, un des reptiles ailés étaient déjà en train de savourer son premier repas : son propre frangin qu’il mangeait allègrement sans lâcher du regard un autre recoin de la corniche. Shad ! C’était elle ! Il s’approcha subrepticement en lui faisant signe que c’était lui… s’approchant en douce de reptile qui se repaissait, il l’observa de plus près ses ailes semblaient encore atrophiées… alors il se jeta sur la bestiole les deux pieds en avant. Il sentit quelque chose craquer, la bête reculer, et tomber dans le vide comme une pierre. Un de moins Le dernier était encore dans l’œuf, s’en débarrasser serait facile…
Il fouilla dans ses cerveaux métalliques à al recherche d’informations, mais comme par hasard , les wyvern étaient sous-étudiées…. Il penserait à rémédier en l matière plus tard. Il regarda alentour alors qu’il s’approchait de Shad pour être sur que la mère était pas dans le coin. Nulle trace… il s’agenouilla près de Shad.
« ça va ? – il regarda ses blessures - oui, pas tant que ça…. Et j’ai laissé mes herbes en, bas…. »
Il tâta les plaies pour voir l’étendue des dégats. Elles étaient profondes, mais superficielles, ce qui était déjà une bonne chose. Puis, il sortit l’un des deux dagues te lui la donna, sait-on ajamis que cela serve.
« Heureusement qu’elle t’a pas mordu, on dit que les crocs des adultes sont empoisonnés… enfin bon, va falloir trouver un moyen de descendre, et je crois que je ne serai pas assez fort pour te porter sans nous faire chuter tous les deux dans le vide… »
Il dévoila l’étendu des dégâts de ses mains. Il ne pourrait sans doute pas dessiner comme il faut pendant au moins un bon mois. Heureusement qu’il avait d’autres choses à penser, car sinon, il aurait pu tomber en dépression juste pour cela…
« Bon, comment descendre ? »
Vaste sujet !