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« le: mardi 17 septembre 2013, 14:29:53 »
« Je crois que l’ensemble de la société alien veut que je me jette sur toi et te baise encore. »
Siân sourit.
« Vu la mentalité de cette société alien, ça ne m'étonnerais qu'à moitié. »
Elle admira elle-aussi le corps de Diego moulé dans sa tenue, sentant se réveiller le désir qu'elle éprouvait pour lui.
« Eh, tu penses que quand l’humanité rentrera dans cet espèce de cercle VIP des aliens avancés, elle deviendra aussi portée sur le cul ? »
Levant les yeux, Siân haussa les épaules.
« Peut-être. Elle sera sans doute moins porté sur la guerre, du coup, non ? »
Un petit sourire glissa contre ses lèvres tandis qu'elle se collait au cubain lorsqu'il activa le téléporteur. Le niveau 3, réservé à l'élite sans doute, était magnifique. Le regard de l'enseignante voulait tout voir, mais s'attarder sur chaque magnifique détail prendrait trop de temps. Elle tourna cependant une fois sur elle-même pour jeter un coup d'oeil global, se détachant pour cela de son amant.
« C'est magnifique, ici... »
La main de Diego vint se saisir de la sienne, la faisant revenir sur la terre ferme (ou plutôt, sur le sol de la station). Elle sourit doucement, et le suivit vers le hall de ce qui était un hôtel de luxe.
Encore une fois, elle fut éblouie par la beauté de l'endroit. Elle se croirait presque dans un hôtel terrien, mais avec pleins de gadgets futuristes.
« Bon, il va falloir qu’on se trouve une chambre, je pense. J’me sens crevé, et en plus de ça j’ai le mauvais pressentiment qu’on ne va pas trouver de l’aide tout de suite pour rentrer sur Terre… Putain, le retour sur Terre… J’ose même pas y penser. »
Rentrer sur Terre. Tout à coup, cette idée paraissait absurde à Siân. Elle se sentait bien, dans cet univers exotique. Si elle pouvait passer sa vie à explorer l'espace, elle le ferait. Le retour sur Terre, à un quotidien terne et sans attrait... C'était un peu démoralisant après toutes ces merveilles. Surtout après l'annonce comme quoi son idole, Shakespeare, était en réalité un alien obsédé...
« Mmhmh. »
En plus, trouver quelqu'un qui pourrait les renvoyer sur Terre, ça ne s'annonçait pas comme un jeu d'enfant.
« Bonjour ! Oh, des humains n’est-ce pas !? Je ne savais pas que votre race maîtrisait désormais les voyages intersidéraux ! »
Siân tourna la tête vers la voix, trouvant sous ses yeux un alien étonnamment humanoïde. Plus de bite ou de cliché d'extra-terrestre. Un semblant d'humain, légèrement plus petit. Avec des caractéristiques le faisant ressembler à un démon. Il faisait la taille de Siân, et le regard qu'il posait sur elle montrait un certain intérêt pour sa personne.
« Euh… Ouais, peu importe. Il nous faudrait une chambre, mais nous n’avons pas d’argent, donc j’aimerais savoir si vous… »
« Voyons, nous ne sommes plus au 3000ème cycle galactique ! La monnaie est une absurdité révolue, les sociétés civilisées n’utilisent que le troc et l’échange de service ! »
Sérieusement ? Siân trouvait ça trop beau pour être vrai.
« Siân, pour le coup, tu gères. »
L'enseignante écarquilla les yeux tandis que Diego lui lâchait la main.
« Que... Quoi ? »
Elle eut envie de lui lancer un "Lâcheur" bien senti, mais se retint. Prenant une grande inspiration, elle s'adressa à l'hôtelier.
« Et.. Euh... Quelle est la nature de ces échanges ? »
L'alien à l'allure de démon, dont le badge sur la ceinture indiquait qu'il s'appelait Othapalotrucmuche, sourit doucement, dévoilant deux rangées de dents aussi pointues que celles des requins.
« Habituellement, nous demandons à ce que les clients effectuent toutes les tâches ingrates de l'hôtel. Mais, vu que vous venez de la Terre, et que vous êtes vraiment délicieux, on peut s'arranger autrement... »
« Co-Comment ? »
Il prit son temps pour répondre, la lorgnant de haut en bas, avant de sourire de nouveau.
« Et bien... J'ai un neveux qui, bien qu'il soit à l'âge de féconder, n'a jamais pu trouver de femelle... »
« Vous... Vous ne voulez quand même pas que.. Que je... »
« Que vous soyez sa matrice ? Oh non... J'aimerais juste qu'il puisse s'initier à la fécondation avec vous... Ou avec votre compagnon, peu importe. Nous ne sommes pas porté sur un seul sexe vous savez... »
Haussant un sourcil, la brune ne sut que répondre.
« Euh... »
Elle se tourna vers Diego, dans l'espoir qu'il l'aide, mais l'hôtelier ne lui laissa pas le temps de réfléchir. Il la prit par la main, indiquant à Diego de les suivre, et s'enfonça dans un couloir qui semblait infini.
« Je vais vous présentez, venez. »
Siân n'eut pas le choix de toute manière, tirée par l'alien qui possédait plus de force qu'il n'en paraissait.
Il poussa une porte, et la poussa à l'intérieur de la pièce. Celle-ci contenait un unique lit, mais de taille XXL. Il faisait les trois quarts de la pièce. Le reste était occupé par une sorte de télé qui faisait toute la largeur du mur, et divers accessoires qui semblaient... Euh... Dédiés à la reproduction, à première vue, mais pas que.
« Ropalotrapitrucmuche ! Voici ta chance de t'initier à la fécondation ! »
Le Ropalo-machin ressemblait traits pour traits à Othapalo-machin. Comme des clones. Le premier, affalé sur le lit en train de se... Masturber à première vue, sursauta. De surprise, de peur ou de plaisir, le Ropalo-machin, qui s'astiquait la nouille (la ressemblance avec celle des humains était flagrante, bien qu'elle paraissait plus petite sur l'alien-démon) lâcha trois jets de... De semence, sans doute, mais d'un bleu fluorescent. L'un d'eux, volant au travers de la pièce atterri sur le corsage de Siân qui eut un mouvement de recul.
« Euh... »
A l'aide ? La brune commença à paniquer. Mais Othapalo-machin la retint, la poussa même vers son neveux. Siân trébucha sur le rebord du lit.
« Vous allez vous entendre à merveille ! Je vous laisse à présent. Revenez à l'accueil quand vous aurez fini ! Je vous donnerais une suite. »
Il poussa Diego dans la pièce également, et sortit. En verrouillant la porte. Sans préciser, évidemment, qu'il allait tout se mater grâce aux caméras qui surveillaient la pièce sous tout les angles.
« Euh... »
Décidément, elle avait une très grande conversation depuis quelques temps.