Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Kenji Sawada

Pages: [1] 2
1
Prélude / Re : La Pianiste : Petite âme errante [Spoooookydée]
« le: jeudi 07 avril 2016, 01:04:09 »
Elle est jolie, pour un fantôme invisible.

#medium
#troppuissant

2
Le coin du chalant / Re : La chasse aux esprits
« le: samedi 26 avril 2014, 13:25:36 »
Ce personnage ayant été inactif très longtemps, j'aimerais le relancer. Par contre, je ne reprendrais pas les anciens rp qui étaient en cours.

C'est un Up, donc ^^

3
Les alentours de la ville / Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)
« le: mercredi 17 juillet 2013, 14:13:50 »
Il ne répondit rien, préférant donner du corps à ce baiser fièvreux qui vint à unir leurs bouches et finalement leurs langues. Celle de Kenji était venue inviter sa jumelle au bal, pour esquisser quelques pas sur une piste légèrement glissante de leurs salives ainsi mêlée. Hmm... Ce baiser avait un goût particulier, cette langue une texture qui en cet instant lui parut tout bonnement délicieuse. Le shaman n'attendait plus que de la dévorer encore et encore, la repousser de la sienne pour mieux que la rosée de Sybille se débatte et proteste. Ces petits mouvements langue-oureux qu'elle faisait pour tenir tête à son opposant seraient certainement plus savoureux encore une fois livrés à quelques pratiques plus débauchées.

Pourtant, le jeune homme rompit l'étreinte non sans avoir auparavant sucoté presque vulgairement la langue qu'il avait emprisonné entre ses dents. Dans un sourire, sa main posée sur les reins de la prêtresse firent se creuser ces derniers afin que son buste dénudé ne s'arrondisse, présentant ses monts pleins et affolants aux attentions du shaman. Il se pencha légèrement, ses doigts libres venant s'enfoncer plus fermement que la première fois dans la chair mammaire qu'il pétrit comme si elle n'appartenait qu'à lui, sollicitant parfois la pointe érectile qui s'était dressée. Juste à temps, pour que l'homme puisse la faire jouer du bout de sa langue qui glissait aussi sur le reste du volume insolent pour y laisser un sillon luisant. Ce téton fier, Kenji l'aspira vivement pour mieux le mordre et le conquérir. Sa main restante s'appropria la fesse de sa compagne, qu'il fit jouer avec allégresse en laissant volontairement un de ses doigts se perdre avec une insistance aléatoire contre l'anneau secret de Sybille.

- Crois moi, glissa t'il dans un murmure alors que sa bouche alternait entre son sein et ses lèvres, tu ne regretteras pas que je t'ai délivrée.

Oh non. Elle en garderait même un souvenir aussi vif que l'érection qu'elle pouvait sans nul doute sentir contre sa cuisse, imposante et gourmande. Et puisqu'elle voulait jouer, Kenji ne la laisserait pas seule. Abandonnant son arrière, l'homme fit remonter la belle un peu plus. Pour que sa main puisse d'abord relever le tissu devenu trop gênant pour ses attouchements qui à présent pouvaient descendre plus loin que sa chute de reins, plongeant entre ses cuisses. Certes, ses doigts ne pouvaient qu'effleurer les lèvres intimes de Sybille. Mais cela suffisait à les ouvrir légèrement, s'y enfonçant très peu mais avec suffisamment de doigté pour qu'il la sente s'humidifier, se préparer à des caresses plus pénétrantes.

4
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 29 juin 2013, 14:33:33 »
Parlant de tomes, ce sont les Berserk que j'attends, moi.

14:39

5
Les alentours de la ville / Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)
« le: samedi 29 juin 2013, 02:18:25 »
Lorsque Sybille fut happée, Kenji eut lui à composer avec ses propres soucis du moment. Comme à l'unisson, une dizaine de voix résonnèrent dans sa tête, geignant des plaintes toutes différentes que ce soit de nature ou d'intensité. Certaines semblaient être chuchotées à son oreilles, d'autres hurlées depuis le couloir. Et toutes s'exprimaient en même temps, lui vrillant la cervelle. En tant que Shaman, Kenji était naturellement réceptif à ce genre d'émanations. En temps normal, elles étaient plus mesurées et moins nombreuses et il parvenait tout à fait à composer avec. Mais cette fois, la cacophonie le rendait dingue. Inutile de se boucher les oreilles, le shaman en était conscient. Inutile de tenter de les chasser en quelques mots agressifs, également.
Ce fut en se retournant à la recherche de sa compagne qu'il s'aperçut de sa situation. Alors, le jeune homme plongea sa main dans une poche et en sorti quelques papiers jaunâtres et rectangulaires sur lesquels couraient des symboles ésotériques dessinés à l'encre rouge. Des talismans de protections, qu'il serra entre ses mains en prononçant quelques obscures incantations dans un vieux japonais. Les voix se tuèrent peu-à-peu, moment que choisi Sybille pour agripper par le bras et ne plus le lâcher, lui intimant de la suivre. Kenji se montra docile et pénétra dans la buanderie à la suite de la pythie, prenant le temps de coller sur la porte les talismans qu'il avait enchanté. Ils y restèrent suspendus et lui se retourna vers la prêtresse pour la regarder de haut en bas, s'assurant silencieusement qu'elle était aussi saine que sauve.

- A moi de te remercier, cette fois. Quant à l'avenir, je suis moi-même assez mauvais pour interpréter les augures... On va miser sur autre chose pour se tirer de ce mauvais pas.

Son regard se porta à la plaie qui empruntait déjà le chemin de la guérison. Bon, il aurait des questions à lui poser. Plus tard. Prenant le temps de découvrir la pièce, Kenji trouva un certain confort à cette buanderie dévastée, aux monticules de linges blancs tombés à terre et formant un semblant de couche. A cette pensée, l'envie d'elle le prit. Furieusement. Le contrecoup sûrement de la montée d'adrénaline. Et puis... Elle n'était en rien désagréable à regarder, aussi.

- Bien sûr, qu'on sortira.

Son sourire répondit à celui de la prêtresse et son bras passa autour de sa taille lorsqu'elle fit reposer sa tête contre lui. Kenji ne dit rien, mais sa main s'abandonna finalement sur la chute de reins de Sybille. Ce qui aurait pu passer comme un geste maladroit fut affirmé quand ses doigts se refermèrent avec fermeté sur le galbe de sa fesse et il la regard, comme interrogeant ce regard aux pupilles redevenant plus humaines.

- Les talismans sur la porte nous offriront un peu de répit, un peu de paix...

Avait il besoin de se trouver une excuse, de justifier cette main qui fit glisser les bretelles de la toge de ses épaules à ses bras, lui permettant si elle l'acceptait de s'en délester d'un mouvement ? Kenji ne savait qu'une chose : son corps la réclamait férocement, son membre raidissant derrière son jean appuyant cette volonté.
Le repousser, elle pouvait toujours le faire, bien qu'il eut apposé ses lèvres sur les siennes pour un baiser langoureux chargé de faire baisser ses défenses qui n'auraient peut-être pas laissé la main vagabonde se refermer sur l'un de ses beaux seins pour le presser, faire jouer sa chair charnues entre ses doigts demandeurs.

6
Les alentours de la ville / Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)
« le: samedi 29 juin 2013, 01:13:07 »
Au moins, la peur ne lui avait pas coupé les jambes ni ne la paralysait. Certes, l'inconnue n'en menait pas large et restait craintive, mais au moins ne lui avait-elle pas fait le coup de la pauvre égarée éplorée et sanglotante. Pourtant, au vu de l'atmosphère qui règnait entre ces murs décrépis, Kenji n'aurait pu lui en vouloir ni même faire semblant de la blâmer. Lui-même, Shaman expérimenté, n'était pas à l'aise ici, dans ce nid à esprits errants. Alors, une personne normale... Il la toisa d'un oeil presque gourmand, prenant le temps d'apprécier sa beauté et ses formes à peine esquissées dans la toge qui flottait mollement autour d'elle. Sawada aurait voulu avoir le temps de la séduire, le temps de devenir l'hôte de ses cuisses et le garant de ses gémissements, mais la situation ne se prêtait pas à ce genre de rapprochement charnel.
Comme pour la calmer un peu alors qu'elle lançait de timides regards affolés dans la pièce, Kenji prit sa main dans la sienne pour la presser un peu.

- Nous le sommes. De qui ou quoi, en revanche... Il est trop tôt pour le dire.

L'homme ne pouvait pas encore se prononcer. "De fantômes" aurait été une réponse facile et assez vraie, mais le shaman savait parfaitement que les esprits n'étaient qu'une partie du problème. Il le ressentait sans encore se l'expliquer, ni s'avouer qu'il voulait partir avant d'avoir à chercher les réponses à des questions qu'il ne fallait pas se poser.

- Trois jours et deux nuits. Ce que tu as vu n'était qu'une sorte de... torture. Les entités qui nous retiennent cherchaient probablement à te pousser vers la folie pour que tu finisse par les rejoindre. Ces phénomènes ne sont pas terminés.

Il disait vrai et la suite le lui prouva. L'inconnue l'attrapa par la veste et le jeta à terre en emportant dans leur chute la couette poussièreuse qui reposait sur le lit contre lequel elle s'était réfugiée précédemment et d'instinct, Kenji la pressa contre elle pour la protéger au mieux de ses bras, sa tête couvrant la sienne alors que le tissu faisait barrage entre leurs corps et les bris de verre qui leur tombèrent dessus  alors que les fenêtres implosaient dans un tintamarre retentissant.

- Merci personne, tu ne m'as rien dis pour être arrivé jusqu'à toi.

Il l'aida  se relever après que la jeune femme eut écarté les lames translucides de leurs personnes. Kenji eut la présence d'esprit d'écarter du pied quelques morceaux restants, évitant ainsi à sa sauveuse de se blesser, bien qu'elle se montra prudente en se déplaçant. Pieds nus, en toge... Drôle de fille.

- Nous pouvons sortir. Enfin, disons qu'il doit exister un moyen et que ta meilleure chance de le découvrir, c'est moi. Il se rapprocha d'elle, lui posant une main sur les hanches. Kenji Sawada. Pour résumer, disons que je suis chasseur de fantômes.

Inutile de dire qu'elle n'aurait certainement aucun mal à le croire. Pas après tout ce qu'elle venait de vivre. Kenji abandonna Sibylle de sa main, avant de fouiller l'une de ses poches pour en tirer un bracelet de billes de bois qu'il passa au poignet de la belle avant de la fixer dans les yeux.

- C'est un talisman qui te protégera un peu de l'influence des âmes chagrines. Tu seras moins vulnérable. Pour l'heure, je ne peux rien faire de plus. Mes charmes de protections habituels seraient une perte de temps, tout comme serait l'édification de défenses plus puissantes, alors nous allons faire avec les moyens du bord. De ses mains, Kenji encadra alors le visage de Sybille, l'approchant du sien. Je peux te sortir de là. Je VAIS te sortir de là. Mais tu dois me faire confiance, m'écouter et surtout jamais ne trop t'éloigner de moi. D'accord ?

Le shaman n'avait pas l'habitude de se montrer rassurant ou chaleureux, aussi son sourire sembla t'il peut-être un peu contrit. Néanmoins, la belle inconnue n'avait pas de réelle alternative aux directives de son sauveur, à moins qu'elle ne veuille se perdre dans d'éternelles et labyrinthiques limbes.
Une de ses mains glissa le long du bras de la prêtresse et trouva ses doigts pour s'y plonger, avant de l'entraîner avec elle vers la porte de la chambre, qu'il fit jouer doucement. Un coup d'oeil à droite puis à gauche, avant d'emprunter la direction des escaliers qui les ramèneraient vers le hall et sa sortie. A sa grande surprise, le couloir lui paraissait interminable, disparaissant dans les ténèbres. D'épaisses ténèbres rampantes, d'où émergea un coup sourd.
BOM.
Puis un second.
BOM.
Etait-ce un pas ?
BOM.
Non. C'était autre chose, plus organique, plus inattendu.
BOM.
Un battement de coeur, qui s'intensifia soudain avec force, comme se rapprochant pour devenir assourdissant.
Kenji n'attendit pas de savoir d'où provenait ce bruit, loin de là. Mêlant ses doigts à ceux de Sybille comme si elle avait été sa petite amie, il entraîna la pythie dans une cinglante volte-face et commença à courir dans le sens opposé. Lorsqu'ils revinrent au niveau de la chambre qu'ils venaient de quitter, la porte se referma dans un claquement sec pour leur interdire tout accès et leur faire continuer leur course.
Kenji l'aurait juré : une seconde avant que le battant ne se rabatte violemment, la silhouette d'une enfant se tenait dans l'embrasure.

Pour l'heure, il n'y avait pas d'autres choix que de courir. Trouver un refuge, prendre en fait le temps de réfléchir.
Si d'aventure il n'était pas trop tard pour ça.

7
Les alentours de la ville / Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)
« le: vendredi 28 juin 2013, 21:18:14 »

♪♫♪♫♪♫♪♫


- Trois jours, M. Sawada. Trois jours que le garde-champêtre a vu cette femme en blanc pénétrer l'hôtel. Il a surveillé depuis, sans la voir ressortir... Mais personne... personne ne veut pénétrer ces lieux... Vous comprenez, c'est...comment dire...

- C'est mon travail, se contenta t'il de répondre.

La voiture remontait la petite route de montagne sinueuse depuis deux bonnes heures déjà et enfin, le toit rouge de l'immense Hôtel du Pic se montrait un peu par delà les plus basses cimes des arbres. Comme une tâche rouge qui se détachait sur un panache de verdure qui semblait presque passée par le temps, nimbée ainsi dans le brouillard diffus. L'homme au volant, M. Majima, était entré en contact avec Kenji en début de mâtinée, lui demandant son aide et sa discrétion la plus absolue pour une mission qu'il avait à lui confier et qui devait se dérouler dans un lieu très connu du folkore horrifique japonais de ces trente dernières annés : le coeur de ce même hôtel dont la carcasse se dessinait un peu plus à mesure que les roues grignotaient l'asphalte.
Majima était le propriétaire du terrain sur lequel reposait l'établissement aujourd'hui abandonné et dans lequel une femme s'était engouffrée pour ne pas en ressortir. Sa responsabilité était donc engagée si la demoiselle venait à être blessée entre ces murs délabrés, ce que M. Majima ne pouvait accepter. Mais nulle équipe de secours ne se serait engagée dans les couloirs de l'Hôtel du Pic, aucune... Car personne ne voulait risquer de se perdre là où l'on assurait que des âmes égarées se retrouvaient pour gémir en un choeur sinistre.

L'affaire était connue par les amateurs de faits divers sordides et par les fondus d'ésotérisme. A la fin des années 70, un père de famille avait tué sauvagement plus de dix personnes -dont ses propres enfants- avant de se donner la mort. Ce geste brutal n'avait jamais été expliqué et l'hôtel avait vité été laissé à l'abandon, les propriétaires se refusant à détruire un lieu dont tous savaient qu'il était à présent la demeure d'esprits en colère. Et voilà qu'à présent, Kenji  devait s'y engouffrer pour jouer les secouristes.
Lorsqu'il en avait informé son grand'père, ce dernier lui avait fait une inhabituelle mise en garde, qui lui revenait en mémoire alors que la voiture se stoppait à une centaine de mètre de l'hôtel : "Il est des peines qu'on ne peut apaiser et des âmes qu'on ne peut guider, Kenji. Et parfois, ceux qui tenter de lutter sont les premiers à être emportés."

L'hôtel se dressait face à lui de toute la taille de ses trois étages et de son toit rouge, comme une apparition fantômatique dans le brouillard. Le silence regnait ici, sur ce territoire qui n'appartenait plus tout à fait au monde des vivants. Et, depuis les vitres parfois brisées, le Shaman pouvait sentir tout le poids d'yeux braqués sur lui, sondant son âme. Un frisson lui parcouru l'échine, mais il décida de ne pas en faire grand'cas. C'était son métier, c'était ce qu'il savait faire de mieux.

- Je la ramènerai, ne vous en faîtes pas. J'ai votre numéro, je vous contacterai pour que vous veniez nous chercher. A bientôt, M. Majima.

L'intéressé s'inclina poliment avant de redémarrer la voiture que Kenji avait quittée pour s'avancer vers l'établissement. Le jeune homme se retourna un instant, juste le temps pour lui de voir la vieille Toyota engloutie par la brume et disparaitre. Majima était trop content de s'éloigner de ce fardeau qu'était l'Hôtel... Sawada haussa les épaules et avança, se laissant happer au fil de ses pas par l'atmosphère pesante qui semblait alourdir le brouillard lui-même et il parvint finalement jusqu'à la porte d'entrée, qu'il trouva ouverte.
Comme une invitation.

Il pénétra le hall d'acceuil, une pièce qui dut jadis être lumineuse et agréable mais qui n'était plus aujourd'hui qu'oppressante ainsi plongée dans une semi-obscurité qui jetait d'inquiétantes ombres sur les murs où la peinture s'écaillait par plaques. Sous les pas feutrés de Kenji, des feuilles mortes craquaient et parfois, certains bruits épars dans les étages et les escaliers y conduisant semblaient répondre. Sawada le savait, le ressentait jusque dans sa chair : il n'était pas le bienvenu en ces lieux qui se situaient "ailleurs", par-delà les frontières du domaine du concevable et du réel. A présent, il n'était plus le chasseur mais la proie et cette constatation lui arracha un nouveau frisson qui parcouru son échine.
Tant pis. La fille devait être retrouvée, si les résidents éternels de l'hôtel ne l'avaient pas encore entraînée dans leur macabre ronde. Son chapelet bouddhiste à la main, Kenji commença à en égrainer les perles de bois tout en psalmodiant une prière qui le garderait des illusions et des faux-semblants.
Un temps durant, seulement. Les mots saints, ici, n'étaient pas les bienvenus.

- Ici pleurent les âmes chagrines, ici demeurent les tourments des esprits errants, murmura t'il pour lui même. Ici pleurent les âmes chagrines...

Se laisser porter, laisser son âme mener la danse, accompagner ses pas. Les yeux fermés, Kenji monta les marches vers le premier étages alors que les portes claquèrent dans un ensemble sinistre qui le surprit dans ses psaumes. Le silence de mort qui était retombé dès le souffle suivant lui fit entendre les bruits. Commes des supplications apeurées, non loin de lui. Suivant ce maigre fil d'Ariane, le Shaman s'enfonça dans le couloir aux couleurs ternes, tendant l'oreille en ne prêtant pas attention au souffle glacé qu'il sentait contre sa nuque et trouva finalement la porte derrière laquelle naissaient les plaintes.
Avec précaution, le jeune homme fit jouer la poignée et pénétra dans la pièce. Une modeste chambre au lit défait, aux meubles renversés et à la forme prostrée dans coin comme une boule de tissu négligemment jetée.
Il l'avait trouvée. Après trois pas, Kenji fut agenouillé devant elle, sa main délicatement posée sur son épaule. Il avait prit soin de la déganter, qu'elle puisse sentir la chaleur bien réelle de sa paume sur sa peau. Curieuse tenue. Excitante tenue.
Le jeune homme chassa ses idées naissantes pour se concentrer sur un air aimable et rassurant et une voix claire, qui la calmerait.

- Vous n'êtes plus seule, vous voyez ? Je suis aussi réel que vous, aussi physique que vous. Son oeil glissa sur la forme de son sein dévoilée par la toge. Nous allons sortir, à prése-

Non.
Ca ne serait pas aussi facile, plus maintenant. "Ils" l'avaient laissé la trouver, mais "Ils" ne lui abandonneraient pas. L'air avait changé, le monde avait basculé. Le tissu léger de la réalité s'était déchiré au moment même où l'homme avait rejoint la femme et à présent, la sensation lui vrillait les tripes et lui glaçait le sang.
La sortie n'était plus qu'un souffle ténu au sein d'une tempête qu'ils auraient à braver ensemble.

Et les bruits de pas clairs au-dessus de leur tête annonçaient, comme au théâtre, le début de la représentation.

- Quoi qu'il se passe à présent, ne me quittez pas. Jamais. Les âmes chagrines vous tendent la main et c'est une invitation à laquelle vous ne devez pas répondre.

8
Le coin du chalant / Re : La chasse aux esprits
« le: vendredi 28 juin 2013, 07:52:17 »
Ca pourrait être sympa ! :)
On peut en discuter plus avant en mp, si tu veux.

9
Kei cherchait à tirer le vrai du faux, à se faire son avis sur Kenji au-delà des apparences et des rumeurs et le Shaman était sensible à cette volonté. Rare de rencontrer quelqu'un qui ne se basait pas uniquement sur les bruits de couloirs ! C'était un bon point pour Nishimura, qui ne savait pour autant pas sur quel pied danser à propos des fantômes. Normal, Kenji avait dit cela tout à fait naturellement -après tout, ce genre de chose était banal pour lui depuis la petite enfance- et il était difficile de dire si il se jouait du nouveau ou si il était sérieux. Laissant planer une légère once de mystère, Kenji n'ajouta d'abord rien, préférant écouter Kei tandis qu'ils évoluaient dans les entrailles du lycée.
Sawada ne prêta absolument aucune attention aux réactions qui firent jour à son arrivée. C'était habituel, routinier. Dès lors, pourquoi s'en préoccuper ? Kei en revanche devrait peut-être reconsidérer son image après s'être affiché publiquement avec Kenji, mais ce n'était pas le problème de ce dernier.

Ainsi, Kei était à la recherche de réponses sur son frère. Encore une sombre histoire familiale dont quelqu'un cherchait à comprendre les coulisses. C'était honorable de la part de Nishimura, bien que ça pouvait très bien finir mal pour lui. Qui sait ce qu'il découvrirait au bout de sa petite quête ? Quand Kei signifia son entêtement à trouver des réponses, Kenji se contenta d'appuyer d'un hochement de tête assené alors qu'il le regardait. Il n'y avait pas grand'chose à répondre là-dessus.
A la question du nouveau, Kenji sourit un peu plus. Effectivement, rien ne disait qu'il n'avait aucun lien avec les déboires du frère de Kei, pas plus que sur les fantômes et le reste. Il le fixa tout de même, comme attendant qu'il s'explique plus clairement sur son point de vue.

- Spécial ? En quoi ? Parce que je me tiens à l'écart de la plupart des gens et que j'ai les cheveux blancs ? C'est un jugement un peu hâtif, tout de même.

Etre spécial, en soi, ne voulait pas dire grand'chose à part peut-être qu'on entrait pas dans un certain moule générique. Pourtant, Kenji comprenait ce que Kei voulait dire. Décidant de s'amuser un peu avec lui, il darda sur le jeune homme un regard un peu plus dur qu'avant. Connaître son point de vue pourrait être intéressant, du moins avant d'arrêter de le faire mariner.

- Disons que je pourrais te donner quelques réponses, bien que je ne sois pas vraiment sûr que tu finisse par me croire. Je pourrais te dire si ton frère est bel et bien possédé, par exemple. Et même si il ne l'était pas, je pourrais t'aider à trouver des éléments de réponse.

Sérieux, Kenji l'était. Toutefois, il se refusait à perdre du temps avec Kei si ce dernier n'était pas réellement motivé dans ses démarches. Et si Kei s'avérait être un de ce type qui voulait monter un coup pour se moquer de lui, sa punition serait expéditive et effective. Alors qu'ils étaient à quelques mètres de la sortie du campus, Sawada s'arrêta et fouilla l'une de ses poches, en tirant une petite carte de visite qu'il tendit à Kei.

- Cette carte t'en dira un peu plus sur moi, Nishimura. Libre à toi de croire que je ne suis pas sérieux ou que je me donne un genre, peu m'importe. Mais si tu en veux davantage, que tu es sûr de ta démarche envers moi, passe me voir à l'adresse indiquée. Ah, n'oublie pas non plus si tu viens que rien n'est gratuit en ce bas-monde.

Sans plus de cérémonie qu'un petit geste de tête en guise de salut, Kenji le planta sur place, tout à côté d'un groupe d'élèves qui les dévisageaient depuis quelques minutes. Sur le petit carton que Sawada avait glissé du bout des doigts à Kei, on pouvait lire ceci :

Citer
- GHOST KISS -
Sawada K

Exorcismes, protections contre les esprits malins, chasse aux fantômes, contact avec le monde spirituel.


Le verso, quant à lui, donnait les coordonnées de l'agence. A présent, il restait à Kei de faire son choix.

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 27 juin 2013, 19:11:05 »
On parle de moi ?  ;D


19h07

11
Le coin du chalant / Re : La chasse aux esprits
« le: jeudi 27 juin 2013, 14:15:33 »
Ghost'up :)

12
Prélude / Re : Le Destin, ce lourd Fardeau...
« le: mercredi 26 juin 2013, 22:12:27 »
Le "Jolie fiche" n'était pas là pour parler de la mise en page :D

13
Prélude / Re : Le Destin, ce lourd Fardeau...
« le: mercredi 26 juin 2013, 22:02:53 »
L'image d'intro me rappelle mon tout premier forum rp. C'était le bon temps... ^^

Bienvenue et jolie fiche ! :)

14
Sawada écouta distraitement ce que l'inconnu avait à lui dire, doutant qu'il parvienne à susciter son intérêt. Les gens du lycée était certes parfois très particuliers, mais la plupart restaient des individus tout à fait normaux et donc ennuyeux. Et en plus, le type avait le défaut d'être donné d'un appareil génital externe, ce qui réduisait encore plus ses chances de captiver l'attention de Kenji. Au moins avec une fille, il y avait toujours une manœuvre à tenter pour parvenir à ses fins ! Mais avec un homme, le Shaman n'en voyait nullement l’intérêt. S'accoudant au mur tout à côté deux et gardant son regard pénétrant sur l'inconnu en conservant les bras croisés, Kenji s'étonna lui-même de trouver la situation somme toute assez amusante, présentée de cette façon. Quant au fantômes, celui qui se présenta comme étant Kei Nishimura semblait ignorer tout à fait à quel point il pouvait être dans l'erreur.
Néanmoins, Kenji saisit poliment la main tendue après quelques secondes, rendant le salut alors que s'esquissait sur ses lèvres un léger sourire en coin.

- Kenji Sawada. Et pour tout te dire, Nishimura, l'école est réellement hantée. Enfin, ce ne sont pas de mauvais esprits non plus.

Sawada adorait balancer ce genre de sentence d'un ton tranquille et mesuré, parce que les réactions que pouvaient avoir ses interlocuteurs s'étendaient sur une large palette qui allait de la surprise au dédain en passant par la curiosité et quelques fois la peur. Se redressant de son morceau de mur après avoir lâché la main de Kei, Kenji jeta nonchalamment  son sac à dos par-dessus l'une de ses épaules. Avant de tourner des talons pour s'enfoncer dans le couloir, il invita Kei à le suivre d'un geste de tête.

- Alors, c'est ça qu'on dit, que je suis un fantôme ? Amusant. Je te rassure, mon coeur bat et je peux saigner. Et je ne passe pas au travers des murs, non plus.

Il parlait d'un ton tranquille, plutôt monocorde. La situation ne semblait pas vraiment le perturber même si elle avait un petit accent amusant qui lui était plaisant. Le quotidien n'était finalement pas toujours le même au sein de ce lycée et ça, ce n'était pas plus mal.

- Ton frère... Tu disais qu'il avait débloqué être arrivé ici, c'est ça ? Pourquoi penser à une possession, à un truc surnaturel ? Désolé de te le dire, mais ça peut être n'importe quoi d'autre. Certains deviennent cinglés pour une fille ou une dose de came. Ou en voulant se faire intégrer dans certains gangs, ce genre de choses. C'est que ça te rassurerait de te dire que ce qui lui tombe dessus est une merde surnaturelle ?

Kenji ralenti alors l'allure, pour marcher à côté de Kei qu'il dépassait d'un pas ou deux jusque là. S'arrêtant de parler le temps de regarder deux jolies lycéennes qui passèrent à leur niveau avant de se mettre à glousser bêtement, il reprit finalement en regardant Kei.

- Tu sais, Nishimura, le surnaturel c'est parfois juste psychologique. Les gens ont besoin de se trouver une explication qui les sorte du rationnel parce que d'une certaine façon, c'est plus facile à accepter. Il haussa les épaules. Et parfois, le surnaturel est vraiment la seule explication.

15
Kenji n'appréciait l'école que pour de menues choses dans lesquelles les études n'étaient pas inclues. En effet en tant que Shaman, il était facile pour Sawada de passer les examens divers en convoquant auprès de lui des fantômes de personnes érudites et compétentes pour ainsi triompher sans effort des contrôles continus et autres éventuels devoirs. Il apprenait toutefois avec un certain intêret, considérant qu'avoir une tête bien faite était un atout indispensable pour quiconque voulait une place sociale convenable. Toujours était il que les études ne lui plaisaient pas pour autant... Mais ce qu'il appréciait au lycée, c'était le fait de pouvoir se tenir au courant des dernières modes et tendances pour parfois y participer en retrouvant quelques uns de ses très rares amis. Et, bien entendu, le complexe scolaire était un vivier de jolies filles après lesquelles Kenji n'était pas sans courir pour laisser libre cours à quelques pulsions très humaines.

Cette semaine était l'une des rares qu'il passait à étudier. Discret, Kenji était pourtant toujours remarqué du fait de son apparence : ses cheveux d'un blanc laiteux, ses yeux d'une couleur éclatante et son allure curieuse faisaient le plus souvent de lui un personnage un peu marginal. Aussi se mettait il à l'écart lors des pauses ou de l'inter-cours, préférant se plonger dans un livre quelconque plutôt que de tenter de se mêler aux vagues estudiantines qui gravitaient ça et là dans la cour et les couloirs du lycée. Le banc sur lequel il se reposait était implicitement devenu "son" banc et le temps aidant il s'était vu affublé d'un surnom qui lui allait finalement assez bien, soit le "Fantôme du Lycée". Enfin... Ce n'était pas tout à fait vrai. L'établissement comptait de véritables fantômes d'étudiants suicidés et autres malheureux qui y étaient rattachés et régulièrement, Kenji conversait avec eux.
Peut-être de que le voir marmonner seul contribuait à la petite légende que les bavardages lui forgeaient ? Il ne s'en souciait pas, de toute façon.

Il s'apprêtait à rentrer après la fin de ses cours quand, au détour d'un couloir, un autre élève le bouscula avant de s'excuser. Kenji lui lança un regard agacé avant d'agiter vaguement une de ses mains gantées dans l'air lorsque le jeune homme s'excusa, comme pour dire "C'est bon, c'est pas grave" et pensa que l'affaire en resterait là, mais la suite le fit mentir.
Amusant. C'était la première fois qu'on l'apostrophait en utilisant son surnom. L'autre se rendit compte de sa bêtise et se tut avant de tenter de se rattraper, ce qui poussa Kenji à l'écouter.

- ...Le fantôme du lycée, oui. C'est comme ça que la plupart des gens ici m’appellent. C'est rare qu'ils le disent en face, remarque.

Kenji haussa les épaules avant de soupirer doucement, croisant les bras tout en détaillant son interlocuteur. Juste pour savoir à qui il avait affaire, simplement.

- Tu me cherchais ? Intéressant. Et qu'est-ce que le Fantôme du bahut peut faire pour toi ? J'espère que ça vaut le coup, j'ai fini mes cours et j'ai encore pas mal de choses à faire après.

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