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Messages - Fiore de Mesnival

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Les terres sauvages / Re : Parler l'arme à la main [Silat]
« le: dimanche 19 juin 2016, 10:42:08 »
Par chance, une dynamique mélodie de musique à corde remplaça celui du métal qui valsait n’importe comment. Cela eut pour effet de décrisper la belle rousse dans son dialogue, passant pour plus calme qu’elle n’y paraissait.  Pour la suite, cela allait être plus bénéfique qu’il pourrait y paraître d’un point de vue extérieur et même si les doigts agiles et endiablés de la personne qui lui offrit cette douce couverture aurait bien eut droit une récompense de sa part, elle ne pouvait se le permettre.

Puis un serveur arriva, non sans un sourire aux lèvres. Fiore pouvait à peine remarquer certains détails aussi insignifiants quand un fort fumet de viande parfumées aux épices et légumes habillements saucés lui parvint dans les narines. Déglutissant, son appétit se fit clairement sentir à ce moment-là. La délicieuse odeur dont se délectait la bretteuse finit par se rapprocher, allant jusque dans son assiette d’aveugles aux yeux clos. Silat, sans sa galanterie habituelle depuis qu’elle l’avait rencontré, lui laissa les premiers coups de couvert pour se servir. Ignorant ce qu’il pouvait se faire en matière d’éveil gustatif, elle prit un peu de tout, mais surtout beaucoup de viande. Après, tout, c’était une véritable carnivore amatrice de chair, cuite ou crue peut lui importait tant que ça la nourrissait, sa nature d’aigle ne la trompant pas de ce côté-là.

Le repas, aussi copieux soit-il, semblait être aussi bref qu’intense pour ce que pouvait en sentir la terranide. Un peu comme du sexe bestial, sauf qu’elle en ressortait bien plus remplie. Ses manière à table était bien différentes des manières orientales, étant plus habituée à une façon plus noble comme le dirait les occidentaux. En revanche, elle aurait été bien contente de recevoir de quoi boire un peu. Les épices restaient suffisamment douce à sa bouche, mais pas assez pour ne pas ressentir cette sensation de soif qui pouvait tirailler n’importe qui n’étant pas habitué. De plus, la sauce étant la seule chose prise avec un peu d’abondance, la viande ayant été ravagée littéralement par ses couverts. C’est avec un estomac bien satisfait et un appétit parfaitement rassasié, sans non plus tomber dans la décadence de la gourmandise, qu’elle et son guide pris la peine de sortir.

C’est une fois arrivés à la sortie que Silat accepta de lui donner plus d’informations sur la suite des évènements. Un hammam, voilà qui risquait de lui plaire si l’on exceptait la chaleur humide qu’il pouvait se dégager de ce genre d’endroit. Au départ, lors de son arrivée dans le village, la belle rousse n’avait pas fait attention à ce bâtiment avec son don. Mais maintenant qu’elle s’en approchait de plus en plus, elle constatait que ce n’était pas qu’un simple petit lieu de détente, mais plus d’un colossal monument de pierre, de bois et de tissu qui pourrait être considéré comme le cœur de l’endroit.


« Comment un bâtiment aussi gigantesque peut-il se trouve dans un village suffisamment petit pour être considéré comme étant un hameau ? Cela n’a aucun sens ! »

Ne pouvant techniquement pas le voir, elle garda cette pensée pour elle, gardant sou silence cette première impression. Instinctivement, elle se mit méfiante envers ce lieu. Il était très peu probable qu’un coin perdu pouvait se permettre d’avoir un aussi gros bâtiment, sauf s’il est tout jeune, chose que Fiore ne pourrait prouver. Et encore, c’était très improbable. Bref, elle suivait toujours Silat, silencieuse, toujours en analysant la zone comme ses sens pouvaient le lui permettre.

En guise de nouveaux guides, ce fut cette fois de belles demoiselles portant des vêtements suffisamment équivoques pour que la belle rousse devine qu’elles ne devaient pas avoir grand-chose à cacher via son sonar. Elle craignait quelque chose de bien précis et espérait que cela soit parfaitement infondé, mais les paroles d’accueils offertes à Silat lui avaient mis le doute. Tant mieux dans un sens. Une fois arrivés chez la maitresse des lieux, une voix différente de celle qu’elle s’attendait lui parvint aux oreilles.

Stoppant ce qui semblait être un massage, la dénommée Tayira, dont le nom lui rappelait celui d’une ancienne connaissance disparue capable de tisser la pierre, Fiore lui rendit son salut comme il lui a été offert. Une simple bise sur la joue peu aisée en raison du manque d’habitude et une présentation succincte :


- Fiore. Le plaisir est partagé.

La demoiselle ayant apparemment d’excellentes formes féminines et une partie de ses atouts à l’air libre décida de les inviter à papoter près de ce qui semblait être une piscine privée. Méfiante par rapport à l’humidité qu’il pourrait s’y trouver, ses sens ne pouvant guère l’aider à se protéger d’une éventuelle glissade, elle s’asseya tout doucement, puis retira ses sandales pour finalement mettre ses pieds dans l’eau comme il eut été proposé. Une fois installée, c’est alors que les questions commencèrent réellement :

- Je viens de nulle part car voyez-vous, je me laisse guider là où la vie décide de mon destin.

Elle ne pouvait clairement pas lui dire qu’elle venait d’Ashnard ou d’une forêt, sa couverture en tant que fugitive risquant d’en prendre un coup. Néanmoins, elle ne mentait pas et il était facilement compréhensible que de par sa musculature et le fait qu’elle soit venue avec Silat qu’elle était une mercenaire, aventurière ou n’importe-quoi appartenant au cadre d’un travail favorisant le fait de se déplacer, et parfois sur de longues dates. Elle espérait qu’elle avait compris que certaines choses ne doivent pas se dire :

- Je vous remercie pour le compliment, mais je pense que vous devez l’être au moins davantage. Même si mes yeux ne peuvent vous admirer, sachez que je me délecte de votre aura et de votre voix.

La complimenter était à la fois destiné à satisfaire l’égo de la tenancière, mais également de lui renvoyer la politesse faite à l’encontre de l’invitée. Elle n’était pas là pour la séduire véritablement, même si cela reste un bonus agréable en cas de réussite, mais détendre l’atmosphère déjà détendue de base pourrait l’aider à briser la glace plus efficacement qu’ne parlait de la pluie et du sable. Surtout que la demoiselle était curieuse, chose parfaitement normale car après tout, un ami à elle venait de lui emmener sans préparation une inconnue. La belle rousse tenta d’éluder au maximum tout ce qui lui paraissait superficiel, non sans galérer vu comment semblait être cette dénommée Tayira :

- J’ai croisé Silat alors qu’il cherchait à m’aider. J’avais un contrat à remplir et pour le remercier de son support, j’ai décidé de lui accorder un droit de dette si vous voyez ce que je veux dire

A sa dernière phrase, elle prit une moue presque séduisante. Presque car la plupart des mimiques lui étaient impossible sans ouvrir ses paupières blessées et se devait de contenter le visuel de son hôte avec seulement des mouvements de joues et de lèvres. Elle comptait bien remplir sa dette, mais elle n’avait pas dit comment. A moins quelle l’aie devinée, seule une vive voix pourrait lui annoncer la véritable raison de leur venue.

La bretteuse commençait à en avoir assez de répondre à pas mal d’interrogation. Lorsque la miss posa une sur le mercenariat de son interlocutrice, celle-ci profita de l’occasion pour la faire parler un peu plus et économiser sa propre salive. Après tout, il n’y avait pas qu’une seule personne ayant des questions à poser :


- Mais dites-moi, comment se fait-il qu’il existe un aussi grand hammam dans un endroit aussi étroit ? J’avoue que c’est assez étrange.

La seule hypothèse qu’elle avait pris le temps d’étudier serait une source d’eau abondante se situant au-dessous et qui aurait contribué à la richesse de cet endroit. Mais du point de vue de la terranide, cela n’expliquait pas tout. Elle attendait donc de savoir  ce qu’elle allait répondre quand quelqu’un frappa lentement à la porte. Toujours les jambes dans l’eau, Fiore se demandait si elle ne pourrait pas piquer un petit plongeon… Mais c’était trop malvenu même si la température élevé de l’endroit et sa tenue étaient propices.

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Les terres sauvages / Re : Parler l'arme à la main [Silat]
« le: dimanche 15 mai 2016, 22:42:08 »
Silat semblait réellement être quelqu’un d’à la fois nonchalant et de confiance. Méfiante par habitude et par nécessité, elle avait appris qu’avec les années, on ne peut pas certifier savoir à qui l’on a affaire même si on a vécu avec quelqu’un pendant des années. Elle pouvait facilement se tromper car en plus de son aptitude peu efficace pour juger les gens, elle avait cette éternelle sensation de méfiance qui ne pouvait jamais réellement la quitter. Pour l’instant, elle restait avec lui histoire de rembourser cette dette pour mieux disparaître par la suite, rien de plus ou de moins.

Lorsque ce dernier répondit à cette fameuse question qui aurait pu trahir une quelconque confiance, la rousse cacha sa surprise. Elle ne s’attendait clairement pas à qu’il lui réponde directement. Pour respecter le fait qu’il ait accepté de parler, la terranide accepta de tendre l’oreille et boire les paroles de l’oriental, malgré tous les bruits environnants qui la dérangeait fortement. Si elle comprenait bien, avec les mots donnés, il cherchait cet homme qui l’avait plus ou moins formé pour être ce qu’il est devenu à l’heure actuelle. Elle comprenait facilement que Silat se sentait redevable envers cet homme et qu’il était juste impensable de le laisser dans la nature, en proie à des êtres plus mal famée qu’elle-même. Les missions de sauvetages n’étaient clairement pas sa spécialité, mais elle ne comptait pas se défiler :


« J’aurais nettement préféré tuer quelqu’un, mais une promesse est une promesse… »

Alors qu’elle se faisait cette réflexion à elle-même, l’oriental interrompit ses pensées et posa la question qui fâche. Ayant fait face à son interlocutrice pendant sa parlotte, il avait donc bien vu l’agacement de la rousse. Cette dernière, prenant une position sur sa chaise plus commode, tout en penchant très légèrement sa tête sur le côté avant de la tourner, lui répondit d’un ton légèrement sec :

- Vous entendez ce bruit de métal clinquant ?

Elle laissa du temps à son interlocuteur pour tendre l’oreille. Peut-être allait-il entendre, peut-être que non… Après tout, l’ouïe très développée de l’aveugle couplée par le fait qu’elle était en partie une terranide descendant d’un animal en ayant une excellente également, pouvait faire en sorte que elle seule pouvait entendre jusqu’ici. Ou du moins, vu comme ce son rebondissait à l’intérieur de son oreille jusqu’à en faire vibrer son cerveau de manière désagréable, il ne devait pas être si loin que ça. Quelques secondes passées, elle reprit la parole :

- Vous allez sûrement me trouver maniaque, stupide ou inconsciente, mais de là, je peux sentir à quel point les épéistes qui font semblant de se battre sont mauvais. Je ne peux pas vous décrire à quel point ce son effroyable pour mes tympans me donne envie de me lever et d’aller leur montrer comment on manie une lame…

Elle n’avait pas ménagés ses mots, sa fierté d’épéiste professionnelle en prenant un sacré coup rien qu’à savoir tout ce qu’elle sait. Ne pouvant techniquement pas voir, elle devait se fiers au son lors des entrainements afin de savoir si les gens maniait bien leurs lames. Postures, garde, mouvements,… Elle était capable de savoir si quelqu’un faisait n’importe quoi simplement en l’écoutant manier le métal poli. Et vu le niveau qu’elle semblait percevoir depuis là, si les parasites sonores autour ne gâchaient pas trop son audition, elle pourrait même les mettre à terre simplement avec ses mains. De toute façon, elle n’avait plus d’armes pour le moment.

Essayant de faire fi de ce qui était un véritable supplice pour elle, se retenant vraiment de se lever et l’aller humilier les sabreurs, la rousse reprit une position plus sérieuse, mais n’arrivant pas à perdre cet agacement sur le visage. Son regard aveugle était un peu hasardeux, mais elle réfléchissait à ce que venait d’annoncer son partenaire improvisé :


- Reprenons. Vous désirez retrouver un oiseau perdu dans le désert et qui a soufflé de l’air près de certain courant trop chauds. Cela aurait dégagé certaines roches qui pour le coup aurait roulé sous nos pied comme les ombres nous indiquerait où se trouve le soleil. Si vous désirez avoir ce rapace sur votre gant, vous pourrez compter sur la danseuse que je suis.

Ne parlant pas spécialement bas, Fiore avait néanmoins utilisé un langage comprenant certaines lignes de codes que Silat devait très certainement comprendre. Il ne leur restait plus qu’à reprendre des forces et ragaillardir leurs estomacs pour mieux s’occuper de cette affaire. La cuisine locale avait tendance à être plutôt forte si elle en croyait certaines effluves qui arrivent jusqu’à ses narines, et si elle ne l’était pas, elle avait au moins l’avantage d’être sacrément parfumée. Elle attendait sa viande avec une certaine impatience, bien que parfaitement dissimulées.

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Les terres sauvages / Re : Parler l'arme à la main [Silat]
« le: mercredi 06 avril 2016, 19:25:56 »
L’aveugle n’aurait jamais pu deviner seule que le rideau servant de porte d’entrée était suffisamment fin pour révéler ses formes. Elle aurait pu s’y attarder quelques menues secondes, mais elle avait d’autres choses à faire. Ses vêtements de combats, bien qu’elle ait l’habitude de les porter puis de les enlever, étaient tout de même relativement longs à se séparer de son corps. Bien qu’elle sentait une certaine présence non-loin d’elle, à l’extérieur de la tente, elle ne pouvait pas savoir qu’ôter sa tenue offrait un spectacle visuel à son accompagnateur.

Une fois nue, elle entreprit de se changer. Elle ne pouvait également pas voir ce que lui avait apporté son contact et se fia uniquement à son toucher et son instinct. A première vue, il s’agissait soit d’une tenue de danseuse, soit de femme très riche, de prostitué de luxe ou encore de femme riche. Il y avait pas mal de bijoux également, chose qui fit grincer des dents la bretteuse qui portait déjà un collier dont elle ne pouvait se débarrasser et qui n’était absolument pas du même monde que ceux qu’elle manipulait. Repartant sur les vêtements, elle décida d’enfiler comme elle put tout ce tissu. Gros désavantages, presque tout était uni en un bloc très découpé. Il était donc possible qu’elle puisse se tromper de sens et croisait les doigts pour que ça marche. Avec son sonar, elle pouvait voir la forme, mais pas vraiment le sens. Elle s’appliqua donc à s’habiller avec minutie, étant involontairement sensuelle dans ses gestes. Bien que femme de guerre, la rousse était très stricte quant à sa féminité. Par conséquent, elle prenait soin à être belle même si elle ne pourrait jamais réellement le voir par ses propres yeux.

Il ne lui tarda pas à mettre les bijoux et finit par sortir avec comme unique sous-vêtements une culotte empourprée adaptée au reste de la tenue. Poussant le rideau tout en sentant un léger vent chaud, la belle se posa devant son accompagnateur. Ce dernier semblait ne pas bouger, comme statufié. La bretteuse espérait qu’il n’allait pas parler de son collier pas encore changé et qui faisait tâche avec le reste de sa tenue. Il devait ne surtout pas le toucher, en aucun cas rentrer en contact d’une quelconque manière avec cet artéfact. Le temps de sortir cette frayeur de son esprit, elle écouta Silat qui précisa qu’elle était habillée comme une épouse de noble. La terranide se garda d’émettre un rictus à cela, car elle détestait au plus haut point tout ce qui touchait à la noblesse et aux gradés via son passé.

La parlotte terminée, le groupe désormais un peu moins improbable avança rapidement jusqu’au hameau cité il y a désormais quelques dizaines de minutes par l’homme du désert. La rousse avait beau garder ses paupières closes, ne préférant pas montrer ses pupilles déformées par ce qui la rendue aveugle, elle sentit tout de même quelques fins grains de sable la percuter avec une chaude douceur. Le vent s’était légèrement levé et elle n’avait pas vraiment l’habitude de sentir ces morceaux de roches finement écrasés se heurter à sa peau presque nue. La sensation était relativement agréable cependant, mais lorsque que certains grains plus gros la percutaient, ce n’était plus vraiment le cas.

Silat ajouta qu’il devait rencontrer quelqu’un. Fiore n’avait pas retenu la première partie car elle n’était pas intéressée par cela, surtout que cela semblait être un début pour annoncer qu’il avait besoin d’aide. Réprimant un sourire un coin, elle lui répondit :


- J’ai une dette envers vous. Et sachez que je rembourse TOUJOURS mes dettes.

Elle espérait s’être montrée suffisamment explicite, surtout en insistant sur un certain mot, pour que son guide comprenne qu’elle n’avait pas envie de partir sans avoir rendue service à son tour et de manière équivalente. Peut-être qu’il refuserait, peut-être que non. Mais quel que soit sa réponse, il se devait de bien comprendre qu’il avait désormais une plantureuse rousse peu vêtue à ses basques pour un certain moment :

- En revanche, de par ma cécité, je vous demande de ne pas vous éloigner de moi. Je pense que vous pouvez comprendre pourquoi.

Le vent s’apaisa légèrement et la marche repris vers un bâtiment qui devait certainement avoir un rapport avec la restauration vu les odeurs qui s’en réchappait. De par son nez un peu plus fin que la moyenne, Fiore pouvait également sentir de l’alcool léger. Elle entendait également un bruit de métal plus loin, avec son ouïe bien plus développée. Vu ce qui arrivait à ses tympan, il s’agissait de la mélodie du sabre qui se tord, provoqué par des cascades. Probablement qu’il devait y avoir un genre de spectacle. Alors que Fiore se demandait pourquoi cet endroit en particulier se devait d’être sur la liste, excepté pour se nourrir, car ce n’était pas vraiment l’endroit le plus discret même si c’était assez petit pour ce qui devait s’apparenter à un restaurant. Alors qu’elle s’installait, la rousse demanda :

- M’expliqueriez-vous pourquoi ma présence vous serait utile ?

La terranide n’était pas dupe. Si l’oriental avait tourné sa demande détournée d’une telle façon, c’est qu’il devait avoir besoin d’aide d’une manière ou d’une autre. A moins que ça soit une spéculation un peu trop poussée par son esprit stratège et méfiant auquel cas, elle perdrait peut-être des points par rapport à Silat.

Indépendamment du duo, il avait quelque chose qui agaçait très fortement Fiore, limite à la faire trépigner. Elle essayait de le cacher, mais c’était assez perceptible si on insistait à la fixer. Elle comptait sur sa chance pour ne pas que son acolyte puisse s’en apercevoir.

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Les terres sauvages / Re : Parler l'arme à la main [Silat]
« le: vendredi 18 mars 2016, 14:28:33 »
Mais qu’est-ce qui avait pu bien pousser une mercenaire à refiler l’objet de son contrat, qui plus est un artefact aussi puissant que dangereux, à un inconnu rencontré quelques minutes auparavant ? Fiore n’était stupide. Elle savait pertinemment que si cette bague était arrivée à destination comme prévu, son commanditaire l’aurait à coup sûr utilisé pour tenter de prendre le pouvoir. Cela aurait entrainé de nombreux morts ainsi qu’un conflit pouvant s’étendre pendant plusieurs semaines. La bague, une fois que cet homme aurait totalement sombré dans la folie, aurait pur se retrouver par la suite entre n’importe doigt jusqu’à ce que quelqu’un pourvu de bon sens finit par l’éloigner de la ville et la sceller. De plus, il y avait fort à parier que cet personne aurait prévu la mort de la rousse juste après avoir reçu le bijou. Autrement dit, elle avait tout à y gagner sur le long terme, à part des pièces sonnantes et trébuchantes.

Sans plus tarder, le dénommé Silat finit par ouvrir un passage vers l’extérieur, simplement en prononçant quelques menus mots. La chose n’impressionnait que très peu la bretteuse. Après tout, elle venait bien de trouver un artefact pouvant contrôler des entités humaines par paquets simplement avec une lumière, le tout drapée dans une histoire aussi lourde qu’aberrante. L’oriental profita des mouvements du bâtiment pour user de ce qui semblait être un élan de galanterie, du moins le temps que le mécanisme s’arrête pour transformer le plafond de pierre et de gravures à un ciel bleu et un soleil tapant dur.

Les deux aventuriers pensèrent la même chose apparemment, car Silat proposa de s’en aller fissa et de changer la tenue de Fiore. Celle–ci proposa alors une alternative quant à la proposition du gentleman présumé :


- J’ignore de quel hameau vous parlez, mais je sais où je pourrais me fournir en vêtements plus décents.

Elle lut indiqua alors un endroit où son contact l’attendait, mais sans préciser qu’il y avait une tierce personne d’impliquée. Après tout, bien que jusqu’à présent cet homme s’était retrouvé irréprochable, l’avenir ne pouvait dire s’il allait le rester ou non. C’est également une des raisons pour laquelle elle avait littéralement offert la bague à cet homme qu’elle ne connaissait que depuis si peu. En bref, ils finirent par bouger rapidement de cet endroit. Le soleil était toujours aussi chaud et le sable toujours aussi peu confortable.

Le trajet dura un certain moment tout de même. Fiore ne cherchant pas spécialement à lancer une conversation, elle laissa le soin à son guide de s’en charger si le besoin s’en faisait sentir. L’endroit qu’avait cité Fiore finit par se montrer, une caravane de marchant improvisé se trouvait à l’arrêt, près d’une oasis de bonne taille. De ce que lui avait dit son contact, il y aurait une tente où des vêtements étaient entreposés. D’origine, ils servaient à la vente, mais en réalité, la personne qui avait infiltré cette caravane avait préparé ce que cherchais la belle rousse :


- Attendez-moi à l’entrée. Je suis peut-être aveugle, mais certainement pas débauchée.

Trouver le bon endroit n’était pas facile. Les indicateurs n’étaient pas aussi précis que l’aurait souhaité la bretteuse, et elle avait peur de s’être lourdement trompée. Au final, elle était arrivée à bon port. Rentrant dans la dite tente, elle ferma les rideaux qui servait d’entrée et entreprit de se dénuder, juste après avoir mis de côté les vêtements .

Ce qu’elle ne pouvait pas savoir, c’est que son corps reflétait une superbe ombre chinoise à travers le rideau.


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Les terres sauvages / Re : Parler l'arme à la main [Silat]
« le: vendredi 11 mars 2016, 15:41:55 »
Cet homme savait parler, ça c’était certain. Mais ce qui intéressait la bretteuse, ce n’était pas du blabla ne comportant que des mots et d’éventuelles promesses, mais des actes puisant dans ces mêmes mots. Si ces derniers possédaient autant de valeur, voire plus que les paroles précédemment citée, là Fiore reconnaitrait qu’il ne mentirait pas. Du moins pas totalement. Après tout, l’intégralité de son parcours avant l’indépendance de sa liberté n’avait été que mensonges, magouilles, tromperies et traitrises laissées dans le creux de son dos. Elle avait donc l’expérience de côté-là, et quel que soit ce guide improvisé et inconnu, il n’allait pas échapper à toute la méfiance et le jugement de celle qu’il voulait aider. Du moins en apparence.

Toujours immobile, dos parfaitement à vue de l’oriental, la tueuse continuait de l’écouter parler. Cet homme s’avança petit à petit, sûrement par prudence. De toute façon, même de dos, la belle rousse était parfaitement capable d’esquiver un coup grâce à ses réflexes inhumains et anormaux. Sauf si l’inconnu possédait également une vitesse de frappe du même gabarit ou plus, ce dont doutait fortement la terranide. Puis une fois à bonne distance, Fiore reprit son avancée, ne disant rien. Le bellâtre semblait aimer beaucoup parler, ce qui n’était pas vraiment son cas. Du coup, ses pas reprirent avec une certaine méfiance. Il y avait les pièges, le dédale de couloir mais également la personne qui l’accompagnait. Doucement, mais sûrement, elle se mit à se fier davantage à ses sens naturels plutôt que son sonar, bien qu’elle n’avait pas trop le choix si elle comptait réellement avancer loin. Le manque d’air allait réellement être un souci pour elle à cause de ça si une brèche n’était pas présente. Mais elle avait plutôt bon espoir de ce côté-là. L’humidité indiquait qu’il y avait de l’eau et vu que ce liquide ne peut rester stocké indéfiniment, il devait bien y avoir une ouverture quelque part.

Tout en avançant, choisissant minutieusement chaque route, chaque intersection, son guide de fortune déblatérait d’autre mot et phrase, tel le moulin à parole qu’il semblait être. Après tout, n’est-ce pas la qualité première que ce doit avoir ces gens-là ? Restant silencieuse comme un cadavre six-pieds sous terre, elle écouta les dires du jeune homme. Elle savait que cet objet était tout sauf bienveillant. Que tous ceux qui osaient le placer à un de leurs doigts finissaient par périr lamentablement et dans l’inconnu le plus total. Preuve en est de ces ruines, reculées de tous, où son dernier propriétaire s’était retranché jusqu’à en mourir. Lorsque que la belle rousse se fit une courte réflexion pour tenter de deviner des informations qui lui échappaient, son guide improvisé passa devant. Son sonar et ses sens encore actif allaient être trop temporisés donc autant laisser faire quelqu’un qui semblait les avoir à puissance raisonnable :


« J’espère qu’il est aussi doué qu’il est confiant… Sinon, je ne donne pas cher de sa peau. »

En effet, la bretteuse n’était pas déçue. Les premiers vrais pièges commençaient à se montrer. Restant en retrait, elle ne courait pratiquement aucun risque, si ce n’est quand elle découvrit la force de cet inconnu. Par ailleurs, il entreprit définitivement de passer devant cette fois-ci. La terranide pouvait sentir cette aura malsaine qui s’intensifiait au fur et à mesure que leur avancée aboutissait. Il ne fallut plus beaucoup de temps pour arriver à la dernière et ultime pièce. Les richesses tant historiques que matérielles ne manquaient pas, mais ce n’était pas le but de la visite de Fiore. Cette dernière sentit l’homme passer devant elle pour se présenter. Elle se devait faire de même, pour ne pas paraître aussi malpropre qu’un noble engraissé par des richesses qui ne lui servent qu’à pourrir l’existence des autres :

- Fiore. Mercenaire n’ayant aucune religion attitrée.

Pour autant qu’elle en savait, la religion n’était pour elle qu’un moyen stupide de provoquer conflits et massacres au nom d’une entité n’existant probablement pas. Et plus particulièrement sur Terre où ces conflits étaient tellement courant, surtout à cette époque, que c’en était limite devenu une preuve de la bêtise humaine. Sur Terra, c’était cependant un peu différent. Il existait bien plus de miracles et d’actions pouvant s’apparenter à du divin, et les peuples se trouvaient plus ne harmonies à ce niveau-là bien qu’il existait toujours des guerres religieuses. Le culte d’Aphrodite remplissait bien des critères à ce niveau-là d’ailleurs.

Se souvenant d’une question restée en suspension, Fiore doubla le dénommé Silat, passant ainsi devant lui, se dirigeant vers le squelette noircit de celui qui possédait autrefois la bague tant convoitée. S’approchant de ce cadavre, elle finit par s’arrêter net à un certain moment. Puis elle se tourna, étant presque en face de son guide :


- Vous m’aviez demandé plus tôt le raison de ma présence ici. Et bien je vais vous la dire puisque vous semblez être quelqu’un de confiance.

Elle se tourna par la suite vers le cadavre, comme si elle le regardait alors qu’en fait, elle ne pouvait réellement le voir. Elle hésita un petit moment, cherchant les mots qu’elle pouvait lui transmettre quant à sa mission. Puis elle reprit la parole :

- J’ai pour consigne de ramener cet objet à mon commanditaire. Je recevrais une très grosse récompense quand ce dernier en fera l’acquisition.

Elle joua carte sur table. Etant très silencieuse jusque-là, elle en profita pour dévoiler ses intentions puisque de toute façon, cet homme ne semblait réellement pas intéressé par cet objet. A vrai dire, elle non plus ne l’était pas vraiment. Il y avait plein d’alternative possibles. S’avançant de deux pas supplémentaire, aucun piège n’existant auprès de ce sac d’os putréfié depuis trop longtemps, elle prit l’anneau en main, et se mis comme à scruter le plafond, comme si elle réfléchissait à quoi faire de cet objet. Puis elle se mit à brusquement tourner la tête vers son guide :

- Mais il ne mérite pas d’obtenir un objet aussi précieux

Puis elle le lança dans la direction de l’oriental.

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Les terres sauvages / Re : Parler l'arme à la main [Silat]
« le: lundi 07 mars 2016, 14:57:49 »
L’exploration prudente de Fiore se déroulait sans accro. Paradoxalement, l’intérieur n’était qu’un chemin vers l’humidité et la dangerosité de l’inconnu, là où l’extérieur était davantage un endroit brûlant et bien plus prévisible. Les ruines s’enfonçait dans la terre, allant jusqu’à dévorer chaque grain de sable pour le transformer en pierre usée et caverneuse. Visiblement, les éboulements montraient que l’endroit avait beau tenir, la proximité avec une grotte naturelle n’avait pas été le meilleur des choix architecturaux pour sa durée de vie. Ici et là, les dépouilles des rares personnes ayant essayé de s’aventurer par ici, à moins qu’il s’agissait de ceux y ayant autrefois habité, cernait les rebords muraux, gâchant la beauté de certaines gravure.

Seulement, quelque chose troubla le silence pensant de la zone, légèrement brisé par ses propres bruits de pas discret. D’autres signes de marche arrivaient à ses oreilles affinées et, avant même qu’elle ne put se dissimuler discrètement, la voix à laquelle ces bruit de pas appartenait n’hésita pas à se faire remarquer. Sur ses mots, la silhouette de la bretteuse se figa, non loin de la chaleur et la lumière d’une torche. Dos, fessier et chevelure à vue de quiconque serait assez près pour voir tout cela, elle écouta les mots de cet homme qui était aussi bien un intrus qu’elle. Apparemment, ce dernier comptait l’accompagner dans son périple. La belle rousse ne put s’empêcher de glousser très légèrement à ses paroles. A ses oreilles, soit il était très naïf, soit très mauvais menteur, ou très inconscient :


- Vous voulez me faire croire que vous n’êtes ici que pour me servir de guide ? J’hésite à prendre cela pour une plaisanterie.

Elle se voulait moqueuse, mais elle était curieuse de savoir pourquoi ce qui semblait être un freluquet, son sonar n’étant pas assez précis par le manque d’air environnant pour lui décrire avec exactitude son apparence, voulait simplement jouer les chaperons pour quelqu’un qu’il ne connaissait pas alors qu’il venait lui-même d’avouer qu’il recherchait la bague. Par ailleurs, elle pouvait enfin lui donner un nom à ce bijou, ce dernier ayant été nommé "La bague de Valafor" par l’énigmatique personnage derrière elle :

- Si vous êtes capable de me prouver vos dires et vos connaissances, j’accepterais. Mais j’espère également que vous sachiez vous défendre.

Pendant son petit dialogue, elle n’avait pas bougé. Montrer son dos à l’inconnu était une preuve d’assurance, montrant clairement qu’elle ne craignait pas ce dernier. D’un côté, rester avec lui serait une bonne opportunité de ne pas se faire doubler car le laisser seul, surtout s’il connaissait aussi bien l’endroit qu’il le prétendait, pourrait lui faire passer l’artefact sous son nez. Bras croisés, mais main sur la garde de son épée, elle attendait la suite des évènements avec un sourire non dissimulé, bien que non-visible par sa position.

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Les alentours de la ville / Re : Stranglehold [Fiore de Mesnival]
« le: lundi 07 mars 2016, 14:25:37 »
Fiore avait retrouvé sa dernière acolyte improvisée. Celle-là même qui réprimais le meurtre et qui pourtant se prenait pour une justicière. Le retour de cette vision, si l’on peut réellement nommer cela ainsi de la part d’une aveugle, ne l’enchantait pas spécialement. D’autant plus que cette femme pourrait tout à faire tenter de l’arrêter pour ensuite la livrer aux autorités. L’aveugle savait que c’était possible, qu’elle se mettait en danger en approchant de nouveau cette femme qu’elle n’appréciait pas. Mais d’un autre côté, la costumée devait avoir vu qu’elle n’était pas mauvaise. Preuve en est qu’elle avait libéré des esclaves qui aurait pu mourir dans cette explosion. De plus, elles avaient collaborés ensemble. Et certains justiciers avaient leur part d’ombre en eux, chose qui était indéniable pour la belle rousse. Et puis si jamais elle devait se battre, pour se sauver par la suite bien entendu, elle avait certains avantages que l’autre n’avait pas.

Selon ses dire, la costumée n’avait pas fait exploser le bâtiment. La bretteuse resta septique à cette réponse car elle avait remarqué que son interlocutrice possédait tout un tas de gadgets en tout genre. Une bombe ne ferait pas tâche dans le reste de son arsenal. De plus, l’explosion concordait un peu trop en temps avec le potentiel meurtre du gérant. Une case noire ajoutée au tableau.

Restant silencieuse, Fiore suivit la justicière, jusqu’à arriver dans une ruelle apparemment vide. La réalité fut tout autre car un véhicule un peu trop moderne au goût de la terranide fit son apparition. Décidée à suivre celle qui parlait un peu toute seule depuis un moment, la rousse fit une courte grimace quand elle grimpa à bord de la Batmobile. Autant elle pouvait supporter sans couiner un voyage rude dans une vielle carriole tape-cul avec des animaux crades et bruyant, autant un trajet dans un véhicule fermé qui puait la matière synthétique et tout aussi fermé qu’un bureau de poste après 16 h 30… Et bien, c’était pas vraiment sa tasse de thé.


« J’espère qu’elle ne compte pas me torturer l’estomac pendant longtemps… »

Cette pensée intérieure fut accompagnée d’un léger soupir. Ce dernier passa inaperçu car sa compagne de route faisait un monologue citant ce qu’il venait de se passer. Néanmoins, sa dernière question suscita un certain étonnement. Apparemment, cette femme connaissait Terra. En un sens, c’était logique car auparavant, elle venait de citer les Terranide et même en mettant de côté cela, vu la quantité d’information qu’elle devait avoir récupérée avant de s’infiltrer dans le bâtiment, elle devait savoir qu’il y avait des non-humains dans ce dernier. Après un court silence, elle finit par répondre :

- Je n’ai nulle part où aller jusqu’au début de la semaine prochaine. Donc trouve-moi un endroit sûr et durable si tu veux vraiment m’aider.

Il avait une certaine amertume dans ses mots. D’une part, le voyage ne lui était pas vraiment confortable et par conséquent, cela jouait sur son humeur. D’une deuxième part, rester en présence d’une personne qui l’agaçai n’aidait pas vraiment, même si elle devait clairement admettre que sa bienveillance lui valait certains honneurs. Tant qu’à proposer de l’aide, Fiore pendant à également à quelque chose d’important :

- Et s’il y a des vêtements de rechange, je ne serais pas contre. Je n’ai pas envie de rester ainsi habillée pendant plusieurs jours.

En temps normal, cela ne lui aurait posé aucuns soucis. Mais sur Terre, c’était différent. Les gens étaient beaucoup moins enclins à accepter ce genre de tenue, excepté dans certains endroits bien spécifiques. Elle aurait très bien pu se faire passer pour une prostituée sur les bons trottoirs ou dans une maison close, voir un Love Hôtel dans le pire des cas, mais cette idée était contre ses principes liés à sa fierté.

Dehors, le paysage urbain défilait un peu trop et, ne voulant pas se sentir plus malade que son estomac ne pouvait le supporter, elle tourna son visage un peu partout, faisant mine d’être un peu perdue. Dans un sens, c’était assez vrai vu qu’avec la vitesse de la Batmobile et son incapacité de sonder la zone, impossible de déterminer où elle se trouvait, même partiellement. C’est dans ce moment-là qu’elle regrettait de ne pas avoir d’yeux marchant convenablement. Histoire de tenir la conversation et penser à autre chose que ce trajet durant des siècles pour elle, elle posa une question :


- Vous êtes combien dans votre équipe ? Avec la justicière déguisée et la voix dans sa tête, je présume qu’il y a toute une organisation derrière ce costume.

L’ouïe très fine de la terranide avait entendu des voix au préalable provenant de cette femme. Néanmoins, elle ignorait totalement de qui il s’agissait et encore moins de ce qu’elle disait. Et puis une personne qui possédait autant de gadget devait comporter au moins une personne capable de lui livrer tout ça.

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Les terres sauvages / Parler l'arme à la main [Silat]
« le: mercredi 02 mars 2016, 16:43:15 »
Il y a des objets qu’il vaut mieux garder pour la personne qui en fera le meilleur usage, d’autres qu’il est préférable de ne jamais toucher, et enfin ceux dont l’existence est une telle aberration qu’il faut absolument détruire.

Dans le cas présent, Fiore avait accepté une mission qu’elle considérait comme étant de routine, mais dont elle se méfiait ouvertement. Elle devait trouver et s’accaparer une bague ayant autrefois appartenue à une tribut nomade. Mais pas n’importe qu’elle bague. Il s’agissait d’un bijou finement taillé, en or pur, et avec un joyau rouge fièrement présenté. Cette pierre avait té trempé dans le sang de leurs rivaux, puis enchantée à l’aide du sacrifice d’être vivants ayant de fortes capacités magiques et déposée sur une bague en métal doré préalablement conçue pour l’accueillir. Techniquement, la bague en elle-même n’avait aucun pouvoir, mais ce joyau était très dangereux entre de mauvaises main, car celui ou celle qui le porte obtenait un sacré pouvoir de domination. Les descriptions variaient selon les mots verbaux ou écrits, mais au final, cela tournait autour de la même chose. Son propriétaire pouvait faire luire une lumière rouge intense qui exerçait un contrôle sur la personne l’ayant vue. Seul le type des pouvoir était un mystère, mais peut-être que le bijou s’adaptait à son propriétaire.

Les recherche de la rousse entamées à Nexus l’avait faite pas mal valdinguée dans la ville, jusqu’à finalement sortir de cette dernière, l’emmenant dans un désert de sable, de vent doux et aux plantes locales relativement abondante. La zone n’était pas spécialement désagréable, mais elle savait que plus son avancée irait dans cette direction, plus il ferait chaud ou, pire, s’approcherait d’Ashnard. Voulant éviter cela, elle comptait prendre un détour avant de passer dans une certaine ville. Elle avait quelques contacts par là-bas et pourrait rentrer discrètement par la capitale du Sultanat des Sables Blancs. Chose qu’elle se refusait pour l’instant.

Finalement, une caravane se rendant dans le pays, rencontrée par un pur hasard, la conduisit dans un petit hameau. Elle comptait se rendre à l’endroit prévu discrètement et pour cela, elle devait y aller à pied. Surtout que sa tenue de combat n’était pas spécialement la plus discrète du monde vu la mode du coin. Reprenant discrètement son voyage à pied, elle se finit par tomber sur ce qui semblait des restes humains et animaux de longues dates. Après avoir examinés ces restes, Fiore en déduit que rien de tout ça n’avait eu de mort naturelle. Ils étaient tout mort d’un coup dans le cœur à en juger par les traces sur les côtes et la position des armes. Un suicide collectif ? Cela ressemblait à ce qu’avait déjà lu la bretteuse lors de sa collecte de renseignement. Déterminée, elle s’avança à la recherche d’un accès vers le sol.  La chaleur l’accablait pas mal, mais elle tenu bon. Et c’est entre des cactus et sous du sable blanc qu’elle réussit trouver la dalle de la salvation. Ouvrant cette dernière, puis la refermant avec précaution, elle s’engouffra à l’intérieur de celle-ci, déterminée à trouver ce qu’elle cherchait. Faisant apparaitre une épée à sa main, elle avança prudemment, guidée par sa capacité à sonder la zone.

Elle pouvait sentir une aura sinistre s’échapper de cet endroit oublié. Le bijou n’était plus très loin.


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Les alentours de la ville / Re : Stranglehold [Fiore de Mesnival]
« le: vendredi 19 février 2016, 15:35:35 »
Stratégiquement parlant, se séparer n'était pas une mauvaise idée à ce stade de l'aventure. La bretteuse pouvait s'occuper d'un objectif personnel et laisser la Batgirl s'occuper de la cible de son contrat. Elle gagnerait du temps et des moyens pendant qu’elle pourrait avoir l’esprit libre concernant l’autre glandu d’enfoirée. Finalement, elle se retrouva seule avec une dernière tirade de sa camarade. La justicière lui avait recommandé à la fois de la prudence pour ne pas se faire tuer, mais également pour ne pas trop tuer. Ce qui était assez rigolo car en vérité, elle allait vraiment tuer quelqu’un. Elle se garda un sourire quand son acolyte de fortune partit :

« Désolée, mais je vais te décevoir sur ce coup-là »

Elle ouvrit la porte de l’ascenseur à l’aide de sa lame invoquée, puis se faufila dans le couloir à la sortie de cette fichue cage. Elle minimisa les bruits à leur maximum, ce qui lui permit d’anticiper bien à l’avance tout mouvement suspect et dangereux. A sa grande surprise, les couloirs étaient quasiment vides par rapport à ses estimations. Il avait des gardes, certes, mais beaucoup moins que prévu. Sûrement que Papadov estimait la dangerosité de son étage revue à la baisse. Dans un sens c’était compréhensible car les Terranides retenus à cet endroit n’étaient pas plus des guerriers qu’un nouveau-né. Furtive, elle assomma rapidement chacun des énergumènes qui osaient se trouver entre elle et son objectif. Le manque d’électricité dans la zone tourna largement à son avantage puisque ces derniers étaient assez déboussolés dans le noir alors que pour elle, lumière ou non ne changeait rien.

Finalement, elle arriva rapidement à la porte de Papadov ce dernier avait laissé sa porte ouverte et attendais avec un couteau à la main. Le borgne semblait prêt à tuer la personne responsable de tout ce bordel si jamais il se pointait, et c’était en partie le cas. La rousse rentra avec vitesse dans le bureau alors que le russe tenta de l’avoir en un coup. Ce dernier était bien moins rapide que Fiore, et ce malgré son entrainement. La belle n’était pas suffisamment humainement normale pour se laisser avoir aussi facilement et il tomba en plusieurs coups bien placé à l’arrière du crâne. Une fois le duel terminé, elle prit la clé pour libérer les esclaves ainsi que de quoi ligoter l’autre enflure.

Le chemin était très simple vu que l’intégralité des gardes était sonnés. Dans la pièce tant convoitée se trouvaient au moins une dizaine de terranide possédant toute sorte d’états mentaux. Blasé, terrifié,… C’était un triste spectacle. Fiore leur apporta un peu d’espoir en rentrant et ligotant fermement l’homme qui ne s’occupait d’eux que comme de la marchandise. Une fois terminé, sous les regards des autres qui ne bougeait pas, elle déposa son épée près d’eux, et tenu un discours très moraliste :


- Je vous laisse le choix. Vous pouvez tuer cet homme ici et maintenant si le cœur vous en dit. Mais sachez qui si vous le faite, vous ne serez plus jamais les mêmes tout en étant pas différents de lui. Libre à vous de vous enfuir ou de rester à attendre les renforts, mais sachez que toute action à ses conséquences.

Puis elle jeta la clé dans le tas. Dehors, les gardes étaient tous dans des positions dont ils ne pouvaient se libérer facilement. S’éloignant pour rejoindre l’ascenseur, c’est là que la bombe choisi d’exploser, ne laissant qu’un réflexe à la belle rousse, c’est-à-dire de sauter par une vitre brisée en s’entaillant légèrement :

- Qu’est-ce qu…

Alors qu’elle était en train de tomber comme un sac de chair lâché d’un hélicoptère, elle n’eut pas d’autres choix que de se transformer en aigle. L’obscurité et la fumée réduisait à néant toute chance de se faire repérer et fila à tout vitesse vers le sol, dans un endroit où personne ne pourrait la voir. Elle atterrit dans le camion banalisé infiltré plus tôt et reprit sa forme humaine pour en sortir. Elle marcha tout en regardant le toit complètement détruit et espéra que tout allait bien dans l’étage dont elle venait de sortir. C’était trop loin pour que son sonar puisse sentir quoi que ce soit, mais elle priait pour que tout ce soit bien passé. Songeant à s’enfuir avant que les autorités débarquent, elle tomba nez à nez avec la Batgirl. Elle ne put s’empêcher une petite remarque :

- Aucun droit de tuer, mais les bombes étaient autorisées peut-être ?

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Les alentours de la ville / Re : Stranglehold [Fiore de Mesnival]
« le: samedi 06 février 2016, 11:56:06 »
La bretteuse venait de s’imposer un dilemme. Rester sur son plan initial et continuer à travailler avec cette femme, ou bien la lourder pour faire les choses à sa façon ? Elle avait très envie de l’abandonner, sans aucun doute. Mais d’un autre côté, ça serait trahir sa parole et passer à côté de quelqu’un qui possède tout un tas de trucs et de machins pouvant considérablement faciliter son avancée. Elle était sûrement la mieux équipée des deux, même si techniquement la rousse avait l’avantage de posséder des talents non-humains. A la limite, elle pourrait faire une séparation forcée si une situation peut faire que ça soit possible, mais il s’agit d’une technique trop vile pour Fiore. Du coup, elle comptait attendre et voir ce qui allait se passer et aviser à chaque situation. Et elle espérait que le reste allait davantage lui plaire que ce qui c’était passé, même si elle n’y croyait absolument pas.

La partie communication était faite. La demoiselle avait sorti un espèce de bidule dont elle serait incapable de déterminer à quoi il pouvait servir jusqu’à ce qu’une musique sûrement utilisée pour des tortures lui vrilla les tympans. Heureusement, c’était de courte durée. Le duo retourna alors au parking, histoire de prendre un ascenseur pouvant aller tout droit à l’étage qui l’intéressait, le harem. La position dans l’ascenseur lui était plutôt agréable, vu qu’il n’était pas vraiment grand. La vue n’était pas vraiment la meilleure puisqu’elle ne pouvait voir que les formes, mais un de ses 6 sens était en émoi. Donc à moins que comme pour les cheveux il s’agissait d’un truc rembourré ou quoi que ce soit, c’était toujours ça de prix. Si ça se trouvait, cette femme était un laideron dissimulé dans une tenue modifiant le rendu visuel…

Une fois sur place, la bombe ne tarda pas réellement à exploser et le courant était mort. La femme costumée proposa alors de grimper, chose que Fiore n’accepta pas et ne tarda pas à le faire savoir :


- Désolée, mais cet étage est le mien. Mon objectif principal se trouve ici et je ne compte pas passer à côté.

Le salaud qui s’occupait de ruiner la vie des terranides prisonniers ici se trouvait à cet étage précis. Fiore pouvait presque sentir son odeur putride depuis cette porte fermée qui allait être bientôt remplacée par une plus agréable… Du moins si la Batgirl décidait qu’elles se sépareraient ici. La bretteuse s’appuya contre la paroi de la cage, bien décidée à ne pas monter avec sa coéquipière improvisée. Elle avait peut-être cette raison qui pourrait faire en sorte qu’elle puisse faire comme elle fait d’habitude, encore fallait-il que la situation tourne en sa faveur :

- Donc soit on sépare ici et maintenant et je vous rejoindrais plus tard, soit vous m’accompagnez jusqu’au bout.

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Les alentours de la ville / Re : Stranglehold [Fiore de Mesnival]
« le: jeudi 17 septembre 2015, 12:57:59 »
Fiore pousse le soupir de sa vie quand elle entendit la réponse. Un soupir tellement fort qu’il était obligé que sa partenaire de fortune l’entende tellement elle y avait mis de la force. Maintenant, c’était clair, elle éprouvait un très puissant sentiment de regret à l’idée d’avoir accepté une infiltration en binôme avec cette femme qui, en plus de lui avoir retiré ses capacités à tuer, était beaucoup trop stricte pour pouvoir faire ce qu’il y avait à faire de manière à ne pas faire passer ça pour une corvée. Son avis était définitif, la bretteuse détestait clairement cette femme. Surtout si sous ses cheveux là il y en avait des plus courts, même si elle ne connaissait pas ce dernier détail.

Démotivée, elle décida cependant de continuer à la suivre. Après tout, elle pourrait lui être encore utile pendant quelques temps, même si elle comptait déjà la lourder au détour d’un couloir. Elle ne respecterait pas ses engagements, mais elle avait le sentiment que si elles restaient ensembles, la rousse aurait plus de problèmes que de solutions. Mais clairement, les gadgets de cette justicière lui étaient utile pour faire ce qui serait peu à sa portée, ou du moins difficilement. Elle utilisa un truc qui finit par émettre un bruit dérangeant… Comme un compte à rebours. Pour sa part, elle aurait tout simplement planté son épée à l’intérieur puis la faire disparaître grâce à son collier, mais elle ne pouvait se le permettre avec une terrienne à ses basques.

Étant parfaitement silencieuse, la Terranide sentit que les yakuzas finirent par se rapprocher. La porte fermée bloquant tout accès au moindre courant d’air, elle ne put que savoir qu’il était trop tard pour rester cachée. Alors qu’elle comptait prendre la fuite tout en assommant les deux gardes, elle se stoppa net dans l’utilisation de sa manipulation de l’air quand elle sentit une forte odeur de fumée lui bousiller les poumons. Autant la cigarette pouvait passer, autant là c’était comme si elle se retrouvait en plein cœur d’un incendie à respirer toute la fumée, bien qu’au final, il s’agissait plus de poussière. Elle comprit rapidement que la femme masquée avait lancé une espèce de fumigène, sûrement destiné à brouiller la vue des deux glandus en face vu que leurs tirs d’armes leur passaient largement à côté. Fiore était coincée car elle ne pouvait pas courir en utilisant ses capacités anormales au risque à la fois de se faire repérer et d’avouer clairement qu’elle n’était pas humaine. Elle opta pour une solution classique, mais dangereuse.

Elle arrêta tout simplement de respirer, histoire de diminuer au maximum les risques de s’étouffer, mis son épée courte en position de semi-garde, puis fit un bond en avant destiné à lui donner un maximum d’accélération en un coup et foncer droit devant. Elle évita les balles qui fusaient n’importe comment, utilisant sa lame pour repousser celles qui passaient trop près. Une fois à portée de celui qui ne s’était pas pris l’engin de sa propriétaire sur la nuque, elle porta un coup de taille rapide sur une de ses mains, histoire de lui faire lâcher son arme, l’oreille portant son transmetteur, et enfin d’un mouvement habile de poignet, l’assomma d’un coup de pommeau sur la tête. Restant dans l’adrénaline. Le second qui semblait sonné eut droit au même traitement, mais en plus rapide vu qu’il était déjà atteint. Elle n’avait tué personne, comme promis, et avait mis hors service ses agresseurs sans les avoir tués. S’écartant du nuage de fumée, elle remplit ses poumons d’oxygène, en manquant cruellement, puis une fois son souffle revenu quasiment à la normale, elle attendit que l’autre se pointe pour lui sortir une tirade presque en cherchant les ennuis, palpable dans le ton qu’elle utilisa :


- Je les aie juste empêchés de nuire, ils sont vivants. Si je n’ai pas le droit de tuer, je ne me gênerais pas à blesser quoi que tu en pense.

Les coups qu’avait faits la bretteuses étaient simples. La blessure à la main consistait d’une part à leur faire lâcher leurs armes pour éviter des tirs supplémentaires, mais également neutraliser leur main principale, chose qu’elle pouvait deviner par rapport à leurs postures bien précises pour tenir leur engin. Ensuite, le coup de taille léger à l’oreille servait uniquement à détruire le seul moyen qu’ils avaient de communiquer ensemble, c’est-à-dire une sorte d’oreillette un peu grosse. Enfin, avec le pommeau de son arme blanche, elle avait visé une partie bien précise de leur crâne, l’hippocampe. Techniquement, il fallait porter un coup suffisamment puissant pour atteindre cette zone du cerveau traitant la mémoire humaine tout en s’assurant de mettre ko la personne sans la tuer, histoire qu’elle ne se souvienne pas des quelques minutes, voir heures, qui précédait ce coup. Ce n’était pas la première fois que Fiore faisait ça, mais elle n’était pas sûre d’avoir bien visé à cause de l’écran de fumée. Même si l’objectif principal était réussi.

Tournant son visage vers celui de la justicière, la tueuse la fixa cette dernière, presque en la dévisageant, montrant ouvertement qu’elle ne l’appréciait pas :


- J’espère que tu as de quoi réduire à néant leur moyen de communication tout entier. Sinon, couper le courant sera moyennement efficace.

Si ces deux-là étaient équipés pour, il avait fort à parier que d’autres yakuzas étaient en liaison avec eux et que l’intégralité des gardes de cet endroit pouvait converser plus ou moins librement sans avoir besoin d’une quelconque forme d’électricité. La terranide pouvait sans aucun soucis détruire leurs appareil un pas un, mais certainement pas à chaque rencontre.

Maintenant, il fallait qu’elles partent, mais un détail la perturba. Pourquoi est-ce que le troisième garde ne bougeait pas ? Il gardait quelque chose de tellement important qu’il ne devait pas bouger quitte à laisser ses collègues mourir ?


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Les alentours de la ville / Re : Stranglehold [Fiore de Mesnival]
« le: jeudi 10 septembre 2015, 10:58:09 »
Les choses étaient claires. Fiore n’avait aucunement confiance en quelqu’un qui refusait de tuer quelqu’un qui lui barrait la route, et qui plus est pouvait attenter à sa vie. La bretteuse détestait réellement les gens croyant en une idylle toute belle et innocente avec laquelle on pouvait stopper la folie d’un homme simplement en lui parlant. Encore que cette femme avait clairement des gadgets offensifs, rien que ce qu’elle aurait pu se prendre dans la tête le prouvait. Elle n’était peut-être pas si innocente que ça après tout, mais certainement pas suffisamment pour arrêter de la surveiller.

Finalement, cette femme accepta les directives de la rousse, mais apparemment pas totalement de gaité de cœur. Cela se sentait comme un étron dans un micro-ondes réglé un peu trop fort. Après avoir bougé, l’inconnue lui exposa une idée qui semblait être assez bonne étant donné la situation. Fiore aurait pu tuer, elle aurait fait comme l’extérieur, c’est-à-dire d’abord éliminer les gardes hors-champs puis la surveillance vidéo de la zone en question. Mais là, elle devait éviter de tuer pour ne pas avoir une ennemie de plus sur les fesses. De plus, les surveillances extérieures et intérieures de ce genre de bâtiment sont radicalement différentes. Il était assez peu probable qu’il y ai une seule unité de reconnaissance vidéo par étage, ce qui faisait qu’il était d’office impossible d’opérer comme précédemment. Fiore avança donc vers cette femme, préparée mentalement et physiquement à la suivre. En temps normal, elle gérerait les opérations en premier plan, mais ses principaux moyens d’agir se trouvaient en attente. Néanmoins, elle avait déjà repéré quelque chose :


- Sur notre route, on devrait trouver au moins trois gardes, dont un immobile devant une porte. Il va falloir faire un détour pour ne pas tomber sur lui.

L’assassin pouvait jusqu’à entendre les bruits de pas des deux autres et sentir la présence de celui qui était immobile, respectivement grâce à son ouïe très développée et à son sonar. Néanmoins, à cause des murs un peu trop épais et le manque d’air mouvant, elle ne pouvait pas en savoir plus. Peut-être étaient-ils plus, ou bien qu’elle ignorait un passage qui serait plus pratique. En revanche, ce qui était plus que certain, c’était que ces gardes-là n’étaient pas là par hasard. Il devait forcément y avoir quelque chose, voire quelqu’un, à surveiller de près. Qui sait, peut-être que cela vaudrait le coup d’y jeter un œil et que le plan qu’elle avait déduit dans la camionnette lui serait plus utile que prévu. Du moins en comptant l’appui de sa partenaire improvisée.

Dans les escaliers même, il n’y avait personne. La Teranide pouvait l’entendre jusqu’à au moins deux étages à considérer qu’il y en avait autant. Les bruits de pas dans des espaces aussi exiguës et bétonnés que des escaliers de secours est une chose facilement audible même par un humain parfaitement normal. En revanche, la rousse pouvait toujours entendre quelqu’un marcher d’un pas assez lourd, provenant soit d’une forte corpulence soit d’un équipement lourd, mais certainement pas les deux, non loin de la sortie. Elle pouvait même rajouter qu’il devait fumer, son nez affiné pouvant sentir une légère odeur de fumée nocive devenir un peu plus insistante à chaque pas. Elle ignorait cependant si sa coéquipière le sentait et fit comme si elle ne l’avait jamais respiré, bien que ça lui agressait réellement les voies respiratoires. A la sortie de ses escaliers, il y avait un grand couloir placé à la perpendiculaire, et un autre qu’il fallait certainement prendre pour esquiver le fumeur, placé en T pas très loin de l’escalier. Le deuxième homme semblait davantage trépigner, le sonar de Fiore lui montrant qu’il tournait un peu en rond dans un mélange d’ennui et de mauvaise humeur, situé de l’autre côté du couloir principal. Ses bruits de pas, bien que plus éloignés que ceux du fumeur, était bien plus irrégulier et avaient le son caractéristique des gens qui tapent le sol avec leurs chaussures. Sa voix était également légèrement audible pour elle, mais elle n’aurait su ce qu’il disait.

Le duo était arrivé à la porte, dégondée par ce qui semblait être de la rouille pour ceux et celles qui avaient des yeux vivants. Fiore s’était approchée d’assez près de la fille en costume. Suffisamment pour lui prendre des cheveux délicatement et tester leurs textures. Elle avait envie de tester cette femme, pour voir si elle était vraiment trop sérieuse ou, le cas échant, détendre davantage l’atmosphère qui lui pesait pas mal, faute d’avoir une réelle relation de confiance depuis la rencontre électrique qu’elles ont eue :


- Tu as de beaux cheveux dis-moi. Tu dois en prendre soin, je me trompe ?

En vérité, elle avait dit ça un peu sans vraiment savoir la vérité, ne pouvant même pas voir leur couleur. Et d’une voix suffisamment basse pour que personne ne puissent les entendre, bien qu’elle aurait bien aimé faire venir les gars pour les trouer.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Unique [Sela]
« le: vendredi 04 septembre 2015, 16:03:20 »
Concrètement, Fiore a renoncé à une vie guerrière totale il y a de ça un moment. Depuis le jour où elle a quitté l’armée d’une façon relativement spectaculaire, les moments d’action se sont considérablement ralentit, bien que toujours présent. Lorsque Valeij céda sa place à Fiore de Mesnival, ayant choisi un nom volontairement noble pour instaurer une ambiance particulière lorsque l’on prononce son nom, elle décida d’agrandir ses agissements de prédilections pour plus de polyvalence, et surtout tromper l’ennui. De ce fait, elle pouvait certes prendre des contrats plus ou moins douteux consistant à tuer quelqu’un, mais elle pouvait également servir d’escorte, de danseuse privée à laquelle il était juste interdit de poser un doigt dessus, d’informatrice ou encore de mentor. Même si elle n’aspirait qu’à une vie calme, son corps demandait ironiquement de l’action, étant baignée dedans depuis aussi loin que remonte ses souvenirs. Elle avait été éduquée pour tuer ou être tuée, et ça, personne ne pouvait lui enlever maintenant.

La rousse sentit comme une certaine lourdeur dans l’ambiance juste après qu’elle eut donné ses mots. Dans un certain sens, c’était relativement prévisible car la personne qu’elle était actuellement avait certes peu changée, mais elle l’avait été quand même. Sa fierté ainsi que ses objectifs étaient sensiblement différent que par le passé, et l’un allait de pair avec l’autre. Sela avait sûrement dut se sentir blessée ou frustrée d’entendre de tels mots, mais après tout, il s’agissait de la vérité pure et dure. Elle n’avait plus d’ennemis jurés, plus de personnes à protéger, en bref, quelque chose pouvant réellement la rattacher à la vie. Mais jamais elle ne se laisserait mourir bêtement, elle aimait trop ce qu’elle était pour tout abandonner au désespoir et la solitude avec laquelle elle vivait depuis des années.

Sela répondit, avec une certaine tristesse dans la sonorité de sa voix, avec peut-être ce que les anciens appellent de la nostalgie. Elle comprit qu’elle aussi repensait au passé vécu ensemble et cela fit doucement tisser un mince sourire intérieur à la Terranide. Changeant de ton mais également de façon de s’exprimer, son amie enchaînât pendant que Fiore goûta à nouveau l’alcool servit plus tôt. Elle buvait à la fois son verre, mais également les paroles de Sela, dans l’espoir de ne pas en rater la moindre goute perlant à ses lèvres. Fiore laissa le silence s’installer, puis elle laissa sortir un petit rire de sa bouche fermée par son sourire malicieux. Elle ne se voulait pas moqueuse, mais se retrouver ainsi était quand même une situation assez comique de son point de vue. Elle ne tarda pas à relever la discussion :


- L’unique ennemi qu’il me reste ne peut être tué avec une épée ou un poignard. Mais je ne pense que ta simple présence pourrait m’aider à au moins le faire fuir.

Elle fit une métaphore avec l’ennui, ce qui l’amusait pas mal. La proposition de la brune lui plaisait et avait répondu positivement à sa demande, bien que d’une façon plus mystérieuse que la plus classique des manières. Fiore s’était montrée moins directe avec que par le passé, bien qu’elle se souvenait de certains moment où elle s’y lançait. Gardant son sourire, elle bougea sa tête un peu au hasard, sa vision spéciale n’ayant de toute façon pas besoin de se focaliser sur un point précis. L’endroit où elle se trouvait semblait être vraiment grand, et si elle avait compris ce qui se cachait réellement derrière les mots de l’humaine, elle pourrait à la foi en tirer profit sans gêner personne, puisque de toute façon ça partirait d’une bonne intention :

- Il faudrait être au moins deux pour le vaincre. Ou dois-je signer ?

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Elles étaient toutes les deux dans la pièce, éclairée quasi-exclusivement par la bougie dont la cire avait pas mal fondu depuis son allumage. La première à briser le silence qui était instauré depuis l’extérieur fut celle qui allait peut-être repartir avec un contrat, se présentant sous le nom de la Louve tout en attendant les raisons de sa présence ici. C’était parfaitement justifié, et elle ne semblait pas vouloir attendre plus que nécessaire. Fiore pris place sur une des chaises, puis tendit la main en face d’elle :

- Commencez par vous assoir. Nous serons plus confortablement installées ainsi. Rassurez-vous, elle ne s’écroulera pas.

Elle avait employé un ton rassurant en disant ça, voulant installer une certaine ambiance détendue en limitant au maximum la méfiance. La rousse n’avait pas l’intention de lui faire du mal et ce peu importe la manière, et elle voulait le montrer autant que possible. Au risque de se prendre l’effet inverse de celui escompté, mais c’était dans sa marge d’erreur. Assise, elle sortit sa seule arme située à sa ceinture et la posa juste devant elle, sur la table, comme gage de bonne volonté. Puis elle posa ses coudes sur la table, joignit ses mains entre elles et posa son menton sur ces dernières. Si elle n’aurait pas eu à la fois son bandeau et sa cécité, n’importe qui en face d’elle pourrait croire qu’elle regarderait droit dans les yeux. Elle reprit la parole après tout son petit manège :

- Je vais être directe. J’ai besoin de quelqu’un comme vous pour livrer des informations à des personnes que je ne peux rencontrer moi-même. Ces informations sont à prendre avec des pincettes car très sensibles, et il ne faut bien évidemment pas qu’elles sortent d’entre nous et leurs destinataires.

Elle reprit son souffle, évitant d’inspirer trop fort à cause du mélange sale d’humidité et de poussière parsemant la zone et irritant son nez plus affiné que le commun des mortels. Elle n’avait aucunement la garantit que la Louve allait accepter ce contrat, mais également aucune assurance qu’elle arriverait si elle acceptait. La bretteuse avait joué la possible confiance qu’elle avait d’elle-même pour mener cette discussion à bien au cas où ça tournerait mal. De toute façon, elle avait déposé son arme sur la table et sa tenue relativement collée au corps montrait très clairement qu’elle n’avait aucun moyen d’en dissimuler une autre. Toute son honnêteté était mise à nue, et elle n’attendait plus que la voix de son interlocutrice.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Unique [Sela]
« le: lundi 03 août 2015, 11:23:16 »
Fiore avait maintenant son verre. Elle était parfaitement incapable de savoir quel en était la couleur ou la texture, mais rien que l’odeur était bon signe. Sa coupe prise en main, elle retenu que son amie lui avait légèrement frôlé la main. Pour quelle raison ? La rousse ne le savait pas et elle ne prit ce geste comme d’un contact simplet entre bonne compagnie. L’ambiance qu’elle avait perdue par le passé avait presque été totalement retrouvée, excepté le peuple entourant Sela. Mais ça, c’était plus compliqué à retrouver.

L’esclavagiste finit par répondre à sa question, d’une manière plutôt agréable. De plus, la Terranide avait presque put sentir un sourire se mélanger dans les mots de son amie. La dernière partie de ce dialogue se voulait plutôt précise, touchant à son histoire même. Certes, elle avait réussis les objectifs de l’époque, c’est-à-dire de se venger de l’armée Ashnardienne de trois façon différentes. Mais depuis, elle n’avait pas réellement d’objectif, si ce n’est celui de vivre en paix. Toutes ces guerres, cette formalisation au combat et avec l’ambiance parfaitement palpable qui se répandait autour d’elle comme une trainée de poudre déjà enflammait…. Tout ça, c’était lassant. Sela posa d’ailleurs une question quant au présent :


- Mais que fais-tu de ton temps libre, dis-moi ? Je sais que tu te caches d'eux. Et que sais comment te protéger. Mais avances-tu ?

La bretteuse ne répondit pas de suite. Elle se contenta de poser ses lèvres sur son récipient d’alcool, s’abreuvant lentement de son contenu, puis s’humecta les lèvres après avoir retiré ces dernières de là. Elle posa le verre, puis croisa ses mains :

- Tu sais, cela fait depuis bien longtemps que j’ai arrêté d’avancer. Même si j’ai fait de grands pas à une époque…


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L’armée lui avait tendu un piège. Elle n’aurait normalement jamais dut survivre à l’épreuve qu’on lui avait imposée dans cet endroit complètement perdu sur les cartes du monde. Mais elle l’avait fait et s’était emparée du médaillon tout en le dissimulant parfaitement aux yeux des autres. Du coup, ses supérieurs devaient trouver un autre moyen de se débarrasser d’elle bien proprement et quoi de mieux que la déclaration en duel provoquée par cette dernière à son supérieur pour étouffer une mort de façon naturelle ? Mais même ça, cela avait échoué. Fiore devenait réellement un problème et certaines personnalités hautement placées en dehors de l’armée devenaient de plus en plus méfiantes vis-à-vis des soldats.

La rousse avait élaboré un plan assez long à exécuter et plutôt risqué dans lequel elle avait placé toute sa vengeance complète. La première étape avait été un succès flagrant et elle l’avait réussi seule, mais pour la suivante, il lui fallait de l’aide.

Elle rechercha de manière très discrète une personnalité qui sortait du lot. Il lui fallait bien entendu quelqu’un capable de faire un travail aussi risqué que de livrer des informations concernant une nation à une autre, mais également suffisamment de confiance pour réussir un objectif sur la durée. Bien qu’aveugle, la bretteuse voyait généralement plus loin que n’importe qui de par sa prévoyance, son instinct ainsi que sa capacité à évaluer les gens qui l’entourent. Le temps passait et ses occupations officielles lui prenant pourtant pas mal de son temps de vie, elle finit tout de même par trouver ce qu’on pourrait appeler : La perle rare. Une femme qui portait un surnom de canidé. Rapidement, elle finit par prendre contact avec elle. Les moyens mis en œuvre pour savoir comment la joindre et où la trouver n’était pas vraiment aisés. Mais elle avait réussi à lui fixer une date et un lieu qui concordait parfaitement avec ses jours de repos. Elles devaient se rencontrer dans une maison abandonnée dans un quartier pauvre, et qui plus est peu fréquentées à cause de l’ambiance misérablement vide qui régnait par ici.  

Patiente, la rousse attendait l’heure de son rendez-vous. Elle avait prévu un planning plutôt large avec un pourcentage de marge d’erreur au cas où la contributrice ne serait pas à cheval sur les horaires. Et si jamais cette dernière avait décidé pour une raison ou une autre de ne pas se présenter, ça lui ferait toujours un coin pour s’installer tranquillement. Le temps passait et elle décida d’aller attendre cette femme au masque de loup dans la ruelle, là où se trouvait la porte d’entrée, partiellement barricadée par des planches misérablement cloutées. Elle était habillée comme si elle allait disputer un match d’entrainement, une tenue qui était logiquement légère et avec peu de partie d’armure, mais avec une rapière légèrement tranchante à sa ceinture, juste au cas où. Quelques minutes après, la raison de sa présence daigna se montrer. Et lorsque qu’elle fut assez proche, elle lui fait signe de la suivre. Juste avant de rentrer dans la maison, elle la prévenu :


- Nous allons parler à l’intérieur. Il y a moins d’oreilles qu’à l’extérieur.

Cette maison était autrefois un atelier de fabrication de poupée, et la porte qui donnait vers la rue indiquée renvoyait vers la partie habitable de cette maison. Il n’y avait plus rien en bon état, réellement. Les tapisseries étaient soit en train de tomber misérablement vers le sol, soit moisie par l’humidité coulante du lavabo mural. Les tuyaux étaient en loques, un mince filet d’eau parcourant ce dernier plein de rouille. Le plancher était abîmé sur les lieux de passages les plus classiques, puis soit plutôt bien conservé ailleurs, soit moisis. Dans les quelques pièces encore accessibles, il y avait parfois des meubles en piteux états, aussi garnis de poussières que tout le reste de la maison, parfois complètements brisés ou intacts. La pièce la plus en désordre étant celle juste à gauche en rentrant, étant plutôt vaste et comprenant un escalier tout à droite de la pièce. Elle était remplit de divers conteneurs comportant du fatras divers, inutilisables, une horloge déglinguée qui ne semblait jamais avoir été bougée et une chaise posée en plein milieu de la pièce. A l’étage, seulement deux pièces était accessible à cause du plafond effondré. La première était vraisemblablement une chambre pour enfant, l’autre était la pièce du rendez-vous. Avec diverses choses poussiéreuses placées en foutoir, le tuyau qui fuyait dans un coin avec le sol fissuré et moisi là où il passait et une table comportant deux chaises et une bougie que Fiore avait déplacée.

Une fois installées dans cette pièce, la Terranide afficha un très léger sourire, satisfaite de pouvoir préparer quelque chose de concret immédiatement. Il ne restait plus qu’à savoir si l’aveugle à queue de cheval et la louve allaient réellement collaborer.


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Les alentours de la ville / Re : Stranglehold [Fiore de Mesnival]
« le: samedi 25 juillet 2015, 13:41:58 »
La réponse mit un peu de temps à venir, et Fiore s’impatientait un peu. Elle n’avait pas beaucoup de temps à accorder à cette femme vu que la nuit ne serait pas éternelle. Tôt ou tard, les autres membres de cette organisation auront vite fait de s’apercevoir qu’ils manquent des hommes. La rousse avait fait en sorte de réduire au maximum les chances d’être repérée trop tôt en éliminant d’abord la surveillance à l’extérieur jusqu’à celui qui gérait les caméras de surveillance. Du moins les premières. Elle prenait le moins de risques possibles pour un maximum de résultats, et ce depuis toujours. Pouvant faire agir sa tête pendant que ses réflexes automatiques lui accordaient la tranquillité de ne prendre aucun coup, elle avait toujours un temps d’avance sur ceux qui ne peuvent faire fonctionner les deux à la fois. Au final, elle finit par savoir ce qu’elle cherchait à savoir :

- Je ne tue pas. Alors, si tu veux qu’on coopère... Je ne veux pas d’effusion de sang

Ne pas tuer ? Cette phrase dérangea fortement la bretteuse. Depuis toujours, elle tuait tous ceux et celles qui se mettaient en travers de son chemin. Elle avait été élevée comme ça, et celui qui lui avait inculqué cette philosophie de vie avait lui-même péri ainsi. Elle avait un peu oublié que dans cette partie du monde, réagir ainsi quand on se fait attaquer relevait d’un profond manque de respect envers la loi et on était par conséquent traité de criminelle. A Terra, il suffisait d’être le plus fort ou le plus influent pour ne craindre absolument rien, mais ici c’était différent. Une tueuse qui tue des hors-la-loi, même si c’est pour se défendre est considéré comme étant quelque chose de mauvais.

Fiore en déduisait quelque chose avec la femme qui se trouvait en face d’elle. C’était clairement une de ces espèces de justicières armée de leur foi envers une justice aveugle et stupide. Le genre qui manque un peu trop de bon sens et qui poursuit les même gars toute leur sacro-sainte vie à purger le monde avant qu’il ne devient un gigantesque charnier. Elle était même prête à parier que compte tenue de ce qui semblait être un déguisement, du moins c’est ainsi qu’elle percevait avec ses sens, elle devait mener un genre de double vie. Gentille policière souriante le jour et justicière la nuit, par exemple. Dans un sens, elles ressemblaient autant qu’elles étaient différentes. Si la Terranide voyait juste.

Gardant un soupir pour elle, elle s’apprêta à répondre, mais entendu un bruit bizarre provenant de cette femme. Son ouïe d’aigle combiné à celle de l’aveugle lui jouerait des tours ? Peut-être pas. Mais elle eut une idée :


- Tu sais que si on laisse ces excréments flotter dans la mer sans les broyer, ils finiront revenir plus gros qu’au début à la moindre vague ?

Elle n’avait pas tort. Le système judiciaire de ce monde était aussi tordu qu’inefficace si on tient compte de certains paramètres. Il y avait des lois, des militaires et des tonnes de policiers. Seulement, le taux de criminalité était à son sens bien plus en hausse que sur Terra. Ils avaient les moyens de faire régner l’ordre, le nombre et même  les têtes pensantes. Mais tout cela était gâché à une faible prise de risque sur le terrain. Autrement dit, les militaires ne devaient agir uniquement en cas d’attaque contre un ennemi commun ou un envahisseur, les policiers étaient trop souvent pieds et poings lié car le moindre signe de violence renvoyait à se retrouvait entre quatre murs, et les dirigeant étaient trop occupée à entretenir leurs places pour réellement appliquer des mesures allant de pair avec le nombre de fauteurs de troubles. Sur Terra, il y avait moins de criminels, mais ceux-ci étaient plus importants et peu gens essayaient de leur tenir réellement tête quant à leurs statut, à moins d’être plus fort qu’eux et de les éliminer.

Brisant le silence, Fiore ajouta d’un air vraiment pas convaincu :


- J’accepte, mais mais je rajoute deux conditions non-négociable. La première est que si je ressens un danger trop important pour être simplement neutralisé, je me charge de l’éliminer et dans le cas contraire, nous nous séparerons. La seconde est que l’on reste groupées quoi qu’il arrive, sauf si la situation l’interdit.

Fiore savait se montrer directe quand elle voulait faire comprendre quelque chose. Il était clair qu’elle ne faisait absolument pas confiance à cette femme qui, malgré le fait qu’elles avaient un objectif en commun, semblait cacher quelque chose. De plus, le genre justicière qui n’agit que la nuit lui pompait l’air et gardait un grosse part de méfiance quant à son efficacité, surtout si celle-ci repose davantage sur des gadgets que sur un talent réel. Après tout, elle avait cité le mot "situation" de façon à ce que la déguisée comprenne qu’elle que si elle doit vraiment tuer quelqu’un par manque de choix, elle le fera.

Il ne restait plus qu’à savoir ce qu’il allait se passer.


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