Himiko avait un mal de tête épouvantable, comme une méchante gueule de bois suite à une soirée arrosée entre copines. Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, elle continua d'accumuler de l'énergie solaire, comme si elle chargeait ses batteries pour la première fois - ce qui était d'ailleurs le cas - et plaquait donc en conséquence ses deux mains sur ses tempes, comme pour atténuer la douleur. La jeune fille avait vaguement conscience de ce qui l'entourait et essaya malgré tout de quitter sa chambre. Peut être qu'elle allant chercher de l'aspirine dans la salle de bain, ça passerait... Y'en à toujours, dans les armoires à pharmacie...
Himiko passa devant la porte d'entrée en traînant la patte, sans voir les deux agents, concentrée sur sa douleurs, mais s'écroula dans l'entrée dans un bruit mat, sans un mot et inconsciente, ses deux bras illuminés d'une lueurs bleu pale, incandescente. Et puis elle se réveilla d'un seul coup, en sursaut, dans une chambre blanche sans fenêtres, dont la seule source lumineuse venait d'une lampe au plafond. Elle ne portait plus ses vêtements normaux, mais une sorte de
combinaison intégrale, donc la fonction principale était de filtrer les ondes solaires et ainsi bloquer son pouvoir, tant qu'elle ne le maîtrisait pas.
Himiko repoussa les draps de son lit et en descendit. Elle constata aussi qu'elle ne portait pas de chaussure, mais que sa combinaison descendait jusqu'à ses pieds, les recouvrant totalement, mais avec une sorte de semelle en dessous. La jeune fille se dirigea vers la porte, abaissant la poignée en s'attendant presque à ce qu'elle soit fermée à clé, mais sursauta presque de surprise lorsque la porte s'ouvrit sur un couloir, également blanc... et vide.
* C'est quoi ce putain de délire encore ?*Prudemment, elle avança dans le couloir et, au bout de quelques minutes, elle déboula dans une sorte de salle de réunion, avec des agents et du personnel en blouse blanche. Il y'avait également, autour de la table, d'autres ado, filles comme garçons, avec une tenue similaire à la sienne, ainsi que des mutants bien connus de la population, près des agents. Himiko toqua à la porte et demanda, légèrement paumée, aux regards qui se tournèrent vers elle.
- S'cusez moi, mais shuis où là ? Et c'est quoi c'te tenue qu'vous m'avez mis ?