Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Motohiro

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Le parc et son sous-bois / Re : Oh, une odeur alléchante (Telka)
« le: lundi 16 septembre 2013, 14:23:55 »
Aaaah tous ces voyages, c'est quelque chose que je ne pourrais certainement jamais vivre, coincé dans mon petit Japon. L'Afrique et la Pologne, j'en sais uniquement ce qu'on peut en lire. L'un est chaud, l'autre est plus froid mais faire le tour du monde et rencontrer différentes cultures, ça doit être une excellente expérience. Quelque part, je l'enviais de pouvoir voir autant de choses, de vivre toutes ces choses exceptionnelles. Mais non, j'ai promis, silencieusement, de ne pas m'apitoyer sur mon sort. Chacun nait comme il doit être et j'imagine qu'on ne peut rien y changer.  Je me fie alors à son auto description pour tenter de me la représenter en image dans ma tête et sourit.  Être féminine ou pas, ça ne veut pas dire grand-chose pour quelqu'un qui n'a jamais vraiment pu juger sur l'apparence.

Plus je l'écoute parler, plus elle me surprend. Une guérison par imposition des mains? Ce n'est pas que je ne veux pas la croire mais c'est surprenant comme méthode de guérison. Je me demande comment ça marche, elle pose ses mains sur la personne qui doit être guérie et ça y est? Enfin, je veux dire que je n'en ai jamais entendu parler et selon ce qu'on m'a toujours appris, c'est que la magie n'existe pas. Enfin, c'est ce que les adultes racontent mais j'ai toujours eu envie d'y croire, de penser à la magie comme une lumière qui éclairerait le monde un jour. Je souris encore jusqu'à ce qu'elle ait fini de parler.

- Oh vous savez, je ne pense pas que si je le répétais on me croirait. Les gens d'ici sont plutôt coincés concernant la magie. Tous les adultes répètent sans cesse que ça n'existe pas, que tout ce qui arrive est explicable scientifiquement, rationnellement.

Entendant qu'elle ne prend rien d'autre qu'un paquet de cigarettes, je rapproche la boite à saveurs de moi et commence à manger. C'est dingue comme elle semble beaucoup plus généreuse que la plupart des autres personnes.

- Allez-y, ça ne me dérange pas. Nous sommes en plein air après tout et selon le vent votre fumée ne m'atteindra pas.

Tout en mangeant, je réfléchis à sa proposition. Son histoire d'imposition des mains est dur à croire, elle semble tellement surréaliste que je n'ose pas croire qu'elle pourrait me donner la vue. D'un autre coté, j'ai envie d'y croire, de penser qu'elle pourrait y arriver. alors je verrais tous les obstacles, je pourrais voir les photos de ma défunte famille, aller leur dire que je peux enfin les voir. C'est tentant, très tentant. J'en ai une larme à l'oeil que j’essuie rapidement avec mon avant bras. Oh et puis, après tout, je ne risque rien à accepter sa proposition, si ça rate je resterai comme je suis, si ça fonctionne  alors je pourrai voir et découvrir des tas de choses que je ne peux pas connaître comme la représentation des couleurs. Je connais leurs noms mais je dois imaginer alors mon vert est peut-être leur bleu ou je ne sais quoi d'autre comme couleur. Décrire quelque chose d'aussi abstrait qu'une couleur n'a jamais été fait... Pas à ma connaissance du moins. Rapidement, je termine le repas.

- Merci pour le repas, merci pour votre offre. Je me suis fait à cette cécité mais c'est vrai que voir le monde qui m'entoure doit être un plus, quelque chose qui rendrait mes connaissances heureuses. Ça se passe comment votre truc des mains?

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Le parc et son sous-bois / Re : Oh, une odeur alléchante (Telka)
« le: dimanche 15 septembre 2013, 10:20:39 »
- Je ne pense pas pouvoir encore dire être vraiment habitué des promenades en solitaire, ça ne fait qu'un an que j'ai commencé. Mais habitué du ventre vide, ça oui.

Je ponctuais alors ma phrase par un franc sourire suivi d'un rire clair. C'était un rire provoqué tant par la gentillesse de cette étrangère que par ma simple remarque signifiant que j'avais souvent faim.  Mais elle n'avait pas tort sur ce qui m'avait amené à aller marcher dans l'herbe, cette odeur naturelle, pure et les parfums sauvages que l'on pouvait y sentir. Après avoir repris un peu mon sérieux, je continuait d'écouter ce qu'elle disait jusqu'à ce qu'un mot me choque.

- Je m'appelle Motohiro mais vous pouvez m'appeler Moto. Petit étudiant sans grande prétentions. Par contre euh... Par guérisseuse vous voulez dire médecin?

Le mot qu'elle venait d'employer était désuet, c'est ça qui me choqua le plus mais en terminant par la grâce de Dieu, je la devinais femme d'église et comprenait un peu mieux pourquoi elle ne voulait pas de mon argent. Quoique, ça n'allait pas avec le métier de médecin. Enfin, je n'avais jamais entendu parler de médecins d'église, ceux que je connaissais étaient tous des mdecins d'hôpitaux ou des généralistes/spécialistes mais jamais juste pour les hommes de Dieu.

- Vous êtes une espèce de nonne infirmière? Je veux dire quelqu'un qui vit dans un couvent et qui soigne les résidents ou bien je me trompe?

J'imaginais bien qu'elle devait avoir fait des études de médecine mais je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi dire guérisseuse alors que tout le monde disait docteur, médecin. Enfin, toute cette réflexion me donnait faim et l'odeur de nourriture qui taquinait mon odorat n'était pas pour aider à oublier cette sensation.  Lentement, je tendis les mains et attrapa la boîte posée sur la table, ce n'était pas très dur à faire, je me souvenais de l'endroit où je l'avais posée précédemment et n'avait plus qu'à me fier à ça pour l'attraper. J'ouvris alors le couvercle de la boite en carton et humait, cette fois, complètement le parfum de cette nourriture qui m'avait appelé plus tôt. Ahah, du poisson c'est bon pour la mémoire ça il parait. Je repose alors la boite au milieu de la table... Enfin, je crois que c'est le milieu, je ne peux pas vérifier mais par là, je laisse Telka se servir.

Ah mais oui, ça y est j'ai compris, elle n'est pas japonaise, son prénom n'a aucune consonnance japonaise. Elle doit être une étrangère et venir d'un pays où on dit guérisseur, le genre de pays qui n'a pas les mêmes moyens technologiques que le Japon. J'ai entendu dire qu'en Afrique on avait encore des chamans, des guérisseurs aussi donc. Elle serait donc africaine et serait venue pour en apprendre plus? Ca irait bien avec la non écessité d'argent aussi... Quoique, non, elle devrait en vouloir au moins un peu. Il n'y a qu'une seule façon de le savoir et je me lance donc.

- Telka? Ca ne sonne pas japonais, d'où venez-vous? D'Afrique?

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Le parc et son sous-bois / Re : Oh, une odeur alléchante (Telka)
« le: vendredi 13 septembre 2013, 10:43:12 »
Encore une fois je souriais, j'étais face à une gentille fille.  La réaction de ne pas me choquer était surprenante. D'habitude les gens s'en foutent de me choquer ou même de me bousculer avant de me renvoyer la faute. Elle sentait le tabac et alors? Si elle fumait ce n'était pas à moi de l'en empêcher, elle faisait ce qu'elle voulait de sa vie, même si l'odeur n'était pas parmi celles que je préférais.

- Oh non, vous êtes bien loin de me choquer. Je devrais être celui qui choque les autres, pas vous.

Au refus de l'argent de compensation, je suis perdu. Nous vivons quand même dans un monde où l'argent prime sur tout ou presque. Pour tout le monde c'est pareil, personne n'aurait été d'accord de partager son repas avec un inconnu sans une compensation financière... Enfin, pas que je sache. A ce moment, j'avais un petit regret de ne pouvoir voir celle qui semblait si généreuse et empathique. Encore une fois elle prend ma main pour me guider et j'ai un peu l'impression d'être pris en pitié. Ce serait pour ça qu'elle n'aurait pas voulu de mon argent? Qu'importe, le principal c'est que je me nourisse un peu et puis, pour une fois que je parle à quelqu'un je vais essayer de ne pas être désagréable.

-Il y a une table à pique-nique dans cette direction, à quelques mètres, ça te dit ?
- Oui, merci de l'information. C'est mieux que de devoir manger par terre.

En disant cette phrase, j'avais encore souris. Cette image de personne heureuse à qui rien n'est arrivé était finalement devenu une habitude. Peut-être même que ce sourire était dû à la sympathie que m'inspirait cette inconnue. Je la laissais donc me guider, comme un enfant suit sa mère pour ne pas se perdre. Une fois arrivés à la table, j'y déposais la boite précédemment reçue et m'installais sur l'un des bancs prévus à cet effet. Une fois installé, je dirigeais mon visage droit devant moi.

- Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que je vous paye? Ou alors on peut partager aussi, je ne veux pas que vous ayez faim à cause de moi...

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Prélude / Re : J'vais détruire le monde!
« le: mardi 23 avril 2013, 10:10:38 »
Re bienvenue, sympa la fiche ^^

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Le parc et son sous-bois / Re : Oh, une odeur alléchante (Telka)
« le: lundi 22 avril 2013, 13:13:20 »
Je la sens prendre ma main et la poser sur son épaule, à la hauteur où elle se trouve, je peux constater qu'elle est plus grande que moi. D'accord je suis petit, j'imagine qu'à peu près tout le monde doit pouvoir me dépasser mais ce n'est pas ça que je voulais en venant vers elle. Lorsqu'elle me demande si je veux quelque chose, je sens encore mon ventre vide et le sang affluer à l'intérieur de mes joues. Ce que les voyants appellent rougir. Au moins, elle semble gentille, malgré la cigarette qui aurait pu attaquer sa gorge, sa voix est douce et je devine un sourire sur son visage. C'est un peu comme une conversation téléphonique sauf que la différence actuellement, c'est qu'elle peut me voir et que je la sens sous ma paume. Bon, d'après la hauteur de son épaule, je relève un peu la tête pour que mes paupières arrivent à hauteur de ses yeux.

- Hum... En fait, je n'ai pas pu m'empêcher de sentir l'odeur de votre bentô et il se trouve que j'ai un peu faim. Je peux vous donner de l'argent en échange si vous voulez.

J'enlève alors ma main, les repères dont j'avais besoin pour situer son visage sont acquis et ça me met légèrement mal à l'aise de rester ainsi un long moment. Je profite de l'offre monétaire que je lui ai faite pour plonger ma main dans ma poche droite et en sortir quelques yens que je lui montre comme preuve de ma bonne foi. Elle n'a pas l'air méchante ni malhonnête, j'espère donc qu'elle acceptera. Je ne m'imagine pas lui courir après pour un peu d'argent qu'elle m'aurait éventuellement pris avant de partir.

- Vous vous demandez sûrement comment j'ai pu sentir votre riz mais j'ai des sens beaucoup plus développés que les autres... L'absence de vue doit certainement y être pour quelque-chose.

Je ne sais pas pourquoi je lui dit ça, peut-être à cause de l'aura de bonté qui émane du son de sa voix ou un truc du genre.

- Enfin, vous voulez bien ou pas ?

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Prélude / Re : From Earth with Love [Valimutée]
« le: samedi 20 avril 2013, 21:41:51 »
Oh bah les articles font partie du temps de préparation de la fiche donc bon... En tout cas, chapeau pour la patience et le boulot accompli, j'admire.

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Prélude / Re : From Earth with Love
« le: samedi 20 avril 2013, 15:27:11 »
Rebienvenue, je n'ose imaginer le temps de préparation de cette fiche O_O

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Le parc et son sous-bois / Oh, une odeur alléchante (Telka)
« le: samedi 20 avril 2013, 14:20:05 »
Aujourd'hui, le soleil brille à l'extérieur. Je le sais, je sens ses rayons filtrer à travers mes vêtements. Mon tee-shirt ne couvrant pas mes avant-bras, je sens aussi sa chaleur directement sur ma peau et ça me fait un bien fou.Bizarrement, marcher les yeux fermés intrigue les personnes que je croise, j'entends leurs chuchotements dans mon dos. Certains se disent « Tu as vu celui-là, il ne regarde même pas où il va. » d'autres encore se demandent qui je suis. Généralement, c'est la première réaction décrite qui se déroule en arrière. Je dirais qu'ils attendent que quelques mètres nous séparent pour murmurer... Comme si je ne pouvais pas les entendre. Enfin, c'est la vie je suppose et ils ne peuvent pas savoir ce que c'est que d'être dans mon cas, ils s'avancent sans connaître les causes mais cela ne me dérange pas. De toute façon, je ne me suis jamais fait d'amis et je ne m'en porte pas trop mal après tout ce que j'entends quand je marche seul.

Oh, j'entends le doux gazouillis des oiseaux au-dessus de ma tête, je suppose que je suis arrivé dans le parc. Le sol me paraît toujours aussi dur, je dois encore être sur un chemin pavé au milieu d'une rangée d'arbres bordant une étendue d'herbe. Il y a des tas de gens, des enfants qui jouent, qui courent, des parents qui les surveillent et s'inquiètent. Certaines mères leurs disent de ne pas faire ci ou ça mais les enfants n'écoutent pas toujours. Avouons le, on a aimé faire peur aux parents lorsque l'on était plus jeunes. Enfin, personnellement ça ne m'est pas trop arrivé, je n'avais pas vraiment l'occasion d'évaluer le danger donc bon... Mais les entendre vivre sereinement le temps d'une journée me rend un peu mélancolique. Non, je n'ai pas le droit, je dois sourire, pour mon oncle, ma tante et mes parents. Oui, je crois à leurs fantômes me regardant d'ailleurs et alors ?

Je plonge mes mains dans les poches de mon jean un peu trop grand et m'éloigne du sentier. Comment je le sais ? Simple, je sens l'odeur des plantes, de l'herbe. Une légère bordure sépare l'herbe de la route, je m'y cogne un pied et lève l'autre un peu plus haut pour l'enjamber. Elle ne doit pas être bien haute, j'entends d'autres groupes de personnes là-bas, un peu plus loin. Quelle chaleur, il ne doit pas être loin de la mi-journée, mon estomac me rappelle que je n'ai plus mangé depuis quelques heures. Oh, ce festin que je me suis fait, cette explosion de saveurs. Des fruits, exotiques. Ananas, mangues, grenades... Tout ça, mélangé à du riz dans une sauce sucrée. Rien que d'y repenser j'en ai l'eau à la bouche, il me faut quelque chose à manger, j'ai faim. Sous mes pieds, je sens que le sol est moins dur, l'herbe chatouille les semelles de mes baskets, la nature est là, le soleil brille dans le ciel bleu, d'après certaines personnes croisées. L'occasion de pique-niquer est donc parfaite pour le jour.

Je le sens, le bentô préparé. Du riz, des boulettes de riz cuit à la vapeur. Néanmoins, ça me semble loin, un peu trop obstrué pour que je puisse saisir autre chose que ce riz. Il faut que je m'approche, que je parle à la personne qui se promène avec ce Graal encore rangé. Oui, j'imagine que c'est rangé mais je ne peux pas vérifier donc je fais avec ce que je sens. Plus proche, encore un peu... Ça y est, j'y suis. Je tends la main et touche quelqu'un. L'odeur de tabac s'en dégage et au toucher, je sens des cheveux un peu plus longs. Une fille ? Probablement.

- Euh... Bonjour. Désolé de vous déranger mais pouvez-vous me dire l'heure s'il vous plaît ?

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 20 avril 2013, 13:45:04 »
Écrire avec un bras à moitié en compote, c'est... Spécial surtout quand on n'a plus de sensations dans la main.

- Ah et mon oncle me dit de dire qu'il est 13h49

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Prélude / Re : Autre point de vue [Valimuté]
« le: samedi 20 avril 2013, 09:02:40 »
Ah oui, Len n°2 en effet. Merci pour la culture Kelthestar.

Cremi Silence

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Le coin du chalant / Re : Qui pour guider un jeune aveugle?
« le: vendredi 19 avril 2013, 19:48:55 »
MP envoyé ;)

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Le coin du chalant / Qui pour guider un jeune aveugle?
« le: vendredi 19 avril 2013, 09:18:48 »
Bon eh bien me voilà validé et comme le veut la tradition, je viens donc me proposer pour un ou deux rp.

Pour bien faire les choses, voici le lien de ma fiche.
http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=11192.0

Restrictions : Terre uniquement.
Nombre de partenaires : 1

Trame : Dans la rue, vous voyez un jeune garçon qui marche les yeux fermés sans heurter la moindre personne. Intrigué(e), vous l'approchez pour comprendre son truc. (Social)

Trame : Vous aimez les échecs? Je vous propose une petite partie selon mes règles. Rassurez-vous, rien de bien méchant. (Social)

Trame : Cette odeur, je peux sentir votre casse-croute alors qu'il est encore dans votre sac. Affamé, je tente une approche pour goûter à ce qui titille mon odorat. Me laisserez-vous ce plaisir sans réserve, me rejetterez-vous ou bien aurez-vous une condition que je devrais remplir pour le plaisir de mes papilles? (Social)

Autre : Proposez donc vos idées.

Je reste disponible pour toute demande, que ce soit par mp ou sur ce sujet même.

13
Prélude / Re : Re : Autre point de vue
« le: vendredi 19 avril 2013, 09:06:40 »
Len n°2 !
Bienvenue

Len?

Prie mon enfant, et peut-être tes yeux pourront voir la lumière du jour.

Mais faut pas trop compter là-dessus!

Bienvenue!


Ça fait longtemps que j'ai arrêté de vouloir voir mais merci du conseil.

Merci à tout le monde et spécialement à Marie pour la validation :D

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Prélude / Autre point de vue [Valimuté]
« le: jeudi 18 avril 2013, 18:39:55 »
- Qui êtes-vous ?

Ah oui, avant de demandez qui vous êtes, je devrais me présenter. Eh bien je m'appelle Motohiro Masumi, j'ai dix-sept ans mais je vous en prie, vous pouvez m'appeler Moto comme le font les membres de la famille qu'il me reste. Actuellement, j'étudie à la maison, dans ma chambre, mon handicap m'empêche de suivre les cours comme la plupart des autres jeunes de mon âge.

Je suis aveugle de naissance, je n'ai jamais vu la moindre forme, la moindre couleur. Je vis dans un monde d'obscurité, de sons, d'odeurs, de sensations.Est-ce que cela me dérange ? Non, j'ai cette habitude de la vie. D'ailleurs, si ça me dérangeait je ne sourirais certainement pas tout le temps. Ce que j'aime dans la vie, ce sont les découvertes. Je sais que je ne serais pas un bon archéologue, un bon scientifique ou quoi que ce soit comme métier nécessitant absolument la vue mais ça ne me dérange pas, mes autres sens sont plus développés que la moyenne. Je le sais, comment ? Eh bien quand on entend les bruits de pas de quelqu'un qui ne s'entend pas lui-même, on peut se dire que notre ouïe est plus développée. Les odeurs aussi je les capte mieux que les autres... D'ailleurs le votre est sauvage et discret. Ça doit faire quelques heures que vous le portez, une marque relativement peu connue ni très chère. Tant mieux, ce sont, à mon avis, les meilleurs du marché. Ce que je préfère dans mes sens, c'est le goût. Cette explosion de saveurs qui vous inonde les papilles lorsque vous croquez dans quelque chose de succulent me ravit à chaque fois. J'adore manger.

Mes passe-temps sont la cuisine, la musique ainsi que les échecs. Oui, je suis aveugle mais je joue aux échecs par un procédé assez simple. Nous disons chaque déplacement effectué et je les enregistre dans ma mémoire. Au départ, cet exercice est assez difficile mais à force de le pratiquer, ça en devient une habitude, comme pour tout le reste.

Pour ce qui est de mon apparence, je ne peux pas vraiment vous dire avec certitude à quoi je ressemble donc je vais me baser sur ce que ma famille me dit. Il paraît que j'ai un visage fin, de très beaux yeux mais pour les voir, il faut que je les ouvre. Je sens toujours mes paupières fermées sauf à de très rares occasions, lors d'un choc émotionnel par exemple. Des yeux blancs, profonds, qui attirent le regard des autres... Enfin, ça c'est qu'on dit dans la famille. En plus de ça, j'aurais les cheveux blonds, mi longs. Aussi, il paraît que je suis petit, plus que la moyenne ne le voudrait, je n’atteins même pas le mètre 70. Un mètre soixante et un pour cinquante-trois kilos. Rien de bien imposant mais au moins, j'atteins la moyenne cette fois. Mes cheveux sont toujours en bataille, c'est difficile de se coiffer sans rien voir. Essayez un jour, fermez les yeux et tentez de vous coiffer sans jamais regarder, vous n'aurez pas cette petite frange que vous vouliez ou que sais-je encore. Je ne me plains pas, j'aime cette situation et puis ma tante m'a dit que la plupart des filles se retournaient à mon passage donc je dirais que ça me va bien.

Mon oncle m'appelle gueule d'ange... Bien que je n'aie jamais vu d'ange, j'imagine que ce doit être un compliment. Quoiqu'il en soit, ils s'arrangent toujours pour m'offrir des vêtements de qualité, je le sens en les prenant en main. Leur prix ? Aucune idée et je ne veux pas le savoir. Ce qui est important, c'est qu'ils sont gentils avec moi et qu'ils tentent de me faire vivre une vie normale malgré mes yeux clos. Des chemises, des costumes taillés mais, moi, ce que je préfère, ce sont les tenues plus relax. Un tee-shirt ample, un pantalon un peu trop grand et des baskets. Je trouve que c'est mieux, on est plus libres de nos mouvements là-dedans que dans les costumes hyper chers et qui craquent au moindre étirement.

Je suis donc Motohiro, jeune étudiant aveugle. Ma mère était chef cuisinière, j'ai toujours adoré ses plats. C'est elle qui m'a apprit à cuisiner étant petit. Mon père était ébéniste, son travail était apparemment apprécié car nous ne manquions de rien, nous étions une famille heureuse. En ce temps-là, j'appréciais le moindre moment de vie passé avec eux mais un jour tout changea. Ils me laissèrent à la maison avec ma tante et mon oncle alors qu'ils devaient se faire une sortie pour fêter leurs vingt ans de mariage. Ce soir là, j'étais donc à la maison en train de jouer aux échecs avec mon oncle quand le téléphone sonna, ma tante décrocha et c'est là que j'appris ce qu'il s'était passé. J'étais encore jeune, j'avais à peine dix ans. J'entendis tout ce que le type disait dans le téléphone, cette conversation me perturba tellement que j'en avais oublié la partie d'échecs. Je restais sans bouger, je venais d'entendre le policier dire à ma tante que mes parents étaient morts lors d'un accident de la route. Je sentis des larmes couler le long de mes joues, mes yeux étaient alors ouverts et mon oncle avait du le remarquer car sa respiration était plus courte, plus rapide. Il l'avait même retenue pendant une demi seconde, elle me parut une éternité.

Ce jour là, j'étais au plus mal, je m'isolais dans ma chambre et m'endormit, les genoux au sol, la tête posée sur mes avant bras croisés sur le lit. Mes parents, c'étaient tout ce que j'avais pour me raccrocher à quelque chose, pour ne pas sombrer dans la dépression. Ils m'avaient tout appris et je venais de les perdre. Peu de temps après, un arrangement pour ma garde fut trouvé et j'atterris chez mon oncle et ma tante qui furent très gentils. Je ne manquais de rien et ils évitaient soigneusement le sujet des parents pendant plus de deux ans. Ils m'avaient vus les yeux ouverts, le sourire disparu et pourtant ce n'était pas dans mes habitudes.

Au cours de ces deux années, le malheur s'abattit encore un peu plus sur notre famille et mes grands-parents décédèrent presque en même temps que ma cousine et son mari. J'avais perdu tout espoir et mon oncle vint alors me voir, me forçant à sourire. Il disait que ça m'aiderait à passer les mauvaises épreuves, que ça me rendrait plus joyeux de vivre mais j'entendais au son de sa voix qu'il était aussi abattu que moi à ce moment là. L'argument qui me choqua, c'était qu'il voulait que je sourie pour que les gens n'aie pas à s'inquiéter de moi, qu'ils voient que tout va bien. En réalité, il voulait juste me voir heureux pour qu'il puisse tenir le coup. Ainsi, je suivais sa volonté. Ils furent alors plus heureux, je sortais de ma chambre, je partageais des moments de franche rigolade avec eux jusqu'à ce que je demande quelque chose. Je ne leur avait jamais rien demandé mais cette fois là, j'allais le faire.

Je leur demandais donc de me laisser sortir, seul. Je rentrerais quand le soir tomberait. Pour les rassurer, je leur dis que dès que le temps se rafraîchirait, je serais devant la porte et je sonnerais deux fois. Ils n'étaient pas rassurés, me laisser, moi, l'aveugle de service aller seul dans la rue. Cette rue pleine de danger qui avait eu raison de personnes proches. Je l'appréhendais, j'en avais peur, mais je devais sortir, seul. Cette étape me semblait nécessaire pour pouvoir avancer et ne pas faire semblant. Rester dans ma chambre ne m'avait pas aidé, je le savais, j'en étais conscient, je devais sortir, sentir le monde. A ce moment là, j'avais seize années de vie. Depuis, je sors, seul mais il me manque encore quelque chose pour compléter cette existence à moitié perdue, des amis.


Autres :

Comme vous aurez pu le deviner à l'histoire, il n'a encore eu aucune relation avec qui que ce soit et ne s'en est jamais préoccupé. Connaître ses orientations est donc impossible.

Connu le forum par le biais d'un ami et aucun moyen de le faire connaître sinon éventuellement en parler.

Il n'a plus peur de la rue mais ne montera pas dans une voiture, un bus, un camion ou autre véhicule roulant.

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