Les contrées du Chaos / Re : La belle et la bête sauf que là, pas de chateau ni de chandelier qui parle [Pv]
« le: samedi 26 octobre 2024, 23:39:26 »L'invitant à la rejoindre sous la couverture, en tout bien tout honneur, elle vit Callisteros déposer une lame sous son oreiller, avant de s'avancer vers la porte, emportant derrière lui la chaise sur laquelle reposaient les habits de l'hispanique. Qu'allait-il en faire ? Elle eut rapidement la réponse à sa question lorsqu'il bloqua l'entrée de leur chambre, en coinçant la dite chaise contre la poignée de la porte. Encore une fois, il s'assurait de leur sécurité, même entre quatre murs. Soledad se sentait presque dans une série fantastique, où elle jouerait le rôle de la demoiselle en détresse...
Callisteros ne vint pas tout de suite dans la couche, allant vers une bassine d'eau pour se débarbouiller un peu. C'est vrai qu'il n'avait pas bénéficié d'un bain chaud comme la danseuse, et encore moins de nouveaux habits. La jeune femme, qui voulait faire preuve d'un peu de pudeur, ne put retenir son regard d'obsidienne se poser sur le corps brûlé de son compagnon de son visage. Ce n'est que lorsqu'elle comprit qu'il avait fini son brin de toilette, qu'elle rabattit la couverture sur une bonne partie de son visage. Il ne l'avait pas remarqué, n'est-ce pas ? La honte...
Lorsque Callisteros vint s'installer sous la couverture, señorita Castejón fut prise d'un agréable frisson. Son bras si frêle entra en contact avec le dos craquelé de l'homme. Quelle drôle de sensation...Pas désagréable en plus de ça. Il dit quelques mots, qu'elle essaya de répéter correctement avant de se retrouver dans le noir complet. Bien qu'un peu anxieuse au début, Soledad sombra assez rapidement. Peut-être que le confort d'un lit avait aidé également, après autant de temps sur les routes...
Loin dans ses songes, Soledad rêvait de sa gentille abuela. Qu'ils étaient lointains ses souvenirs d'elle, mais ils étaient toujours si doux. Elle qui lui avait inculqué les valeurs de la famille, de l'authenticité, de la liberté...Un flashback un peu moins drôle lui revint devant les yeux : le jour où sa yaya partit rejoindre les cieux. Qu'elle avait pleuré et pleuré, encore et encore, surtout dans les bras de ses parents. Revivre ce souvenir était d'une telle douleur qu'elle se réveilla d'un coup sec, le souffle court.
Elle fut des plus surprises lorsqu'elle comprit qu'elle se trouvait dans les bras de Callisteros, tout contre les craquelures de son torse cramé. Son cœur s'emballe un peu avant de se calmer sous la douce et agréable chaleur qu'il dégageait. L'esprit un peu embrumé, c'est néanmoins plus légère qu'elle reprit le chemin vers Morphée. Celui-ci lui accorda des songes plus doux. Callisteros en faisait partie, défendant l'enflammée contre vents et marées, lui accordant plus qu'un baiser lorsqu'ils furent tranquilles tous les deux. Que...Quoi ?!
C'est d'un coup qu'elle ouvrit les yeux, en se rendant rapidement compte qu'il n'y avait qu'elle dans le lit. Elle poussa presque un soupir de soulagement, avant de s'étirer, les bras hors de la couverture, découvrant même un peu de sa petite poitrine, la longue tunique lui étant remontée jusqu'au cou. Ce n'est qu'après avoir entendu le bruit de l'eau qu'elle comprit qu'elle n'était pas seule...
- Ah...
Sa surprise était telle que la danseuse fut figée sous le choc. Callisteros était nu comme un ver, profitant du sommeil de l'espagnole pour faire plus qu'un petit brin de toilette. Les yeux sombres de l'hispanique ne purent s'empêcher de lorgner sur son corps, et un endroit plus précisément. Honteuse comme jamais, elle se cacha en vitesse sous la couverture, oubliant même que lui avait peut-être vu sa poitrine. C'est le feu sur tout le visage qu'elle bégaya des excuses.
- Pardon ! Pardon ! J'ai rien vu, promis !
Même s'il n'allait pas la comprendre, c'est sûr, mais...Quelle vilaine menteuse...