Les alentours de la ville / Re : [PV] Breath... {Intro}
« le: jeudi 06 décembre 2012, 16:29:02 »- La France... ?
Son ton montrait combien elle était terrifiée et désespérée en même temps. France ? Paris ? Il voulait qu'elle puisse se défouler dans un pays peuplé ? Ciara poussa un léger soupir dépité. Elle avait presque espéré quelque chose comme un Pôle, ou un désert. Le Sahara, c'était une bonne idée, non ? Ses épaules s'affaissèrent. Elle n'était pas sûre que ce soit une bonne idée, finalement, d'accepter...
Ses doigts encerclaient sa tasse de thé, qu'elle fixait de manière insistante... Ciara était nerveuse, bien entendu. Elle pesait le pour, et le contre. La France, c'était à l'autre bout du globe - même si, en volant, elle pouvait y être en dix minutes, histoire de profiter du paysage sur la route. Etait-ce raisonnable, de faire une telle escapade ? Parviendra-t-elle à se lâcher, comme le préconisait Dick ? Etait-ce suffisamment éloigné de toute civilisation, pour éviter la moindre victime ?
Ciara angoissait, encore. Et ça se voyait, dans son attitude. Rien que son silence parlait pour elle, de toute façon. Gênée, elle finit par avouer dans un murmure où sa voix tremblait un peu :
- Je dois admettre que je m'attendais à un lieu... Un peu plus... Vous savez ? Isolé. De tout. Sans rien ni personne...
Un doute - oui, encore un - la prit à ce moment là, et son regard exorbité fixa le jeune homme :
- Vous ne comptiez pas rester à mes côtés, au moins ? En France, je veux dire ?
L'idée la fit frémir. Hors de question de mettre Dick en danger, cela lui semblait inconcevable ! Peu importait qu'il puisse se défendre, il y avait un fossé entre faire des arts martiaux et y exceller, et se défendre contre une vague d'énergie destructrice ! Une chose qu'elle était capable de faire, sans aucun doute, mais qu'elle s'empêchait de faire. Ciara baissa la tête, et la secoua doucement :
- Je ne peux pas, Dick. J'aurai voulu, mais je ne peux pas. Je ne voudrai pas gâcher le cadre de cette... "forteresse de solitude". Il me parait idyllique, et ce serait du gâchis, si quelque chose de mal arrivait... Au pire, je... retournerai quelque part, loin de tout... Comme au Pôle Nord ?
Même si le souvenir de cet endroit, sans mauvais jeu de mots, lui glaçait l'échine. D'ailleurs, de manière inconsciente et automatique, une de ses mains vint se poser sur son épaule gauche, où s'étalait une marque de brulure qui ne la quitterait plus jamais, sans doute.