Le parc et son sous-bois / Tell'em Freddy sent Ya [PV Jack Doe]
« le: mardi 19 juin 2012, 23:52:45 »Pour dormir, il privilégiait les endroits tranquilles, où personne ne le dérangerait durant son sommeil. Les parcs et les forêts étaient donc ce qu’il préférait, dormir sous l’ombre d’un arbre était une chose vraiment idéal quand le soleil commençait à poindre le matin. Ce soir là, quand le soir arriva, c’est en direction d’un parc situé dans la périphérie de la ville qu’il se dirigea. Après ces quelques jours à roder, il en avait même conclu que le parc était le meilleur endroit pour un vagabond comme lui. Car non seulement c’était un endroit hospitalier pour dormir, mais il y avait des points d’eau installés à l’intention des joggers qui faisait leur footing par là. S’il y avait eu de la nourriture, il aurait même pu vivre ici à temps plein sans aucun problème; mais ce n’était pas le cas, et comme il fallait se nourrir il était contraint de retourner au cœur de la ville afin d’aller fouiller les poubelles ou bien voler un truc qui « trainait » par là. Mais ce soir là son estomac était déjà rempli, donc le parc était vraiment l’endroit idéal pour dormir cette fois ci.
Quelques réverbères éclairait l’allée centrale du parc, mais ils étaient anciens, cela se voyait à leur état usé par la rouille. Certains marchait encore parfaitement, mais d’autres éclairait à demi, alors que certaines ne marchait plus du tout. Comme il n’y avait pas de lune ce soir là, le fonctionnement assez précaire de l’éclairage du parc était à peine suffisant pour distinguer le chemin de l’allée. Quand on portait son regard en dehors du sentier, on ne voyait guère mieux qu’un aveugle. Cela donnait un coté assez lugubre à l’ambiance des lieux, et c’était encore pire si l’on considérait l’absence totale de bruit, comme si que quelqu’un avait coupé le son volontairement pour donner un effet encore plus stressant. Mais il ne fallait pas tomber dans la paranoïa pour autant, ce n’était pas parce que la scène ressemblait fortement à un scène de film d’horreur qu’il fallait se mettre à trembler. Lucky n’avait pas peur, la fiction n’avait aucun rapport avec la réalité, alors pourquoi avoir peur de la pénombre et du silence? Un monstre ou je ne sais quoi d’autre ne se cachait pas dans l’ombre du parc.
Il se rendit soudainement compte que lui aussi contribuait à ce silence totale, car en effet il marchait sans aucun bruit sans même s’en apercevoir. Cette constatation le glaça, il ne marchait pas comme cela normalement, il était du genre à marcher d’un pas naturel, alors pourquoi son corps marchait il comme cela? C’était comme si une partie inconsciente de lui se méfiait de quelque chose. Mais se méfier de quoi? Il ne savait pas, et son conscient devint lui aussi méfiant. Il le sentait, quelque chose n’était vraiment pas normal, un monstre était vraiment tapi par là.
Il continua silencieusement sa marche, de façon volontaire à présent. Ses instincts étaient au aguets, il n’allait pas se faire avoir, qui ou même quoi que ce soit. Et il continua 5 minutes encore ainsi, jusqu’à se rendre compte à quel point il était ridicule d’agir de la sorte. Bien sur qu’il n’y avait rien! La paranoïa avait simplement repris le dessus voilà tout. Il s’arreta donc de marcher, leva la tête vers le ciel en regardant la nuit étoilé qui s’étendait face à ses yeux. Il se sentait vraiment très ridicule, et se moqua intérieurement de lui-même. Mais alors qu’un sourire idiot se dessinait sur son visage, un bruit venant de derrière les arbres se fit entendre. Cela le coupa net, il n’avait soudainement plus envie de rire du tout. Sa curiosité lui donnait envie d’aller vérifier quel était la source du bruit, mais il se méfiait trop. Il n’osa pas bouger de là, du milieu de l’allée. Les arbres étaient à plus de 5 mètres de lui, donc si quelque chose devait jaillir d’un coup par là, Lucky était très rapide et était sur de ne pas se faire attraper. Il attendit quelques secondes, puis une minute, et il le savait, ce qui était tapi là le regardait et ne bougeait pas. Un peu frustré d’attendre la sorte, il balança alors avec un ton dédaigneux:
« On travaille de nuit, n’Est-ce pas? »
La silhouette sortit enfin de l’ombre, dans l’éclairage d’un lampadaire tout proche. Effectivement, la personne « travaillait de nuit », c’était une certitude vu le sang encore émasculé sur son manteau noir. L’ombre de son grand chapeau cachait ses yeux, mais Lucky pouvait de même voir le bas de son visage. C’était un homme, et il souriait. Oh, c’est vraiment hilarant comme situation, pensa Lucky qui était à 5 mètres de ce qui semblait être un tueur au sang froid. Vraiment hilarant.