Les alentours de la ville / Re : There's hope in the sky ♫ ... ( Sigur )
« le: lundi 19 décembre 2011, 17:43:38 »Même s'il faisait pas beau, j'étais sorti. Je n'aime pas rester enfermé, c'est plus fort que moi ! Puis ça n'est que de la pluie, ce n'est pas ça qui va nous faire du mal. Enfin je pense. Pourquoi tout ces gens fuient la pluie ? Pourquoi a-t-on inventé les parapluies alors que de toute façon on séchera bien à un moment ou un autre (et en plus les parapluies ça tient pas à l'abri de la pluie et en plus ça prend le vent...) ? Je comprends pas. C'est juste un peu froid quand elle te tombe dessus, la pluie. Mon jean était trempé mais au moins mes doc martens gardaient mes pieds au sec... sauf que j'ai un trou dans mon jean alors l'air qui y passe me donne parfois des frissons. J'avais juste une veste en cuir pour me tenir au chaud, avec une chemise noire toute simple. Je n'avais pas froid. Je n'ai jamais froid.
Pour éviter la grosse pluie d'orage, je décide de me faufiler par les petites ruelles, elles sont plus abritées que les grands axes. C'est fou ce qu'il peut y avoir personne ce matin... et cette brume, comme un écran de fumée... on ne voit rien à 10 mètres. Mais elle se lèvera quand la journée prendra son cours, même s'il risque de faire nuit toute la journée. Je réfléchis trop, mais je ne sais toujours pas où je vais, que ça soit hier, aujourd'hui ou demain. Il ne faut pas penser à ça... Mais pourquoi je le fais, alors ? Zut...
J'osais un petit « Bonjour ! » aux personnes que je croisais. Des personnes qui ne m'adressèrent pas même un regard, se contentant d'avancer contre le vent et la pluie. Cela me décevait, tout était triste, le temps et même les gens... quoi, qu'est-ce que...
Je m'arrête brusquement et je me poste devant la vitrine, les mains autours des yeux pour mieux voir malgré les reflets de la vitre. Ma respiration provoquait de la buée sur la vitre alors des fois j'étais obligé de passé un coup de main dessus pour mieux discerner ce que je pensais voir. Des guitares. Non. Des instruments. Quelle heure est-il ? Tôt. Je peux me permettre un arrêt. De toute façon je n'ai rien de prévu.
À mon arrivée, la clochette sonna et attira tout de suite mon regard. Tout en fermant la porte maladroitement, je rentre dans cette boutique en fixant quelques secondes encore cette clochette.
- Euh... Bonjour !
Dis-je alors, hésitant mais pas moins gaiement. Puis maintenant mes yeux verts se fixèrent sur les cheveux de la jeune fille au comptoir. C'est sa couleur naturelle ? Je veux dire, ses cheveux ils poussent comme ça ? C'est drôle. C'est joli. Enfin quelqu'un qui n'est pas terne. Brusquement je détourne le regard, pour ne pas être pris pour un malpoli. Je passe une main dans mes cheveux, gêné, et je tourne à nouveau la tête pour voir ce qu'il pouvait y avoir dans cette boutique. Des guitares. Des belles guitare. Un kit de batterie. Des basses. Une jolie basse. Oh, le dernier album de Mogwai ! Et celui de Sólstafir ! Et des claviers. Des vinyles ! … Des vinyles ! Pleins de couleurs ! Des grandes pochettes colorés et kitsch, des petites pochettes plus sobres... Des posters d'artistes célèbres et de groupes cultes, puis...
- Ooooh mais !
Le dernier album en date de God is an Astronaut, sorti l'année dernière et quasiment introuvable dans les boutiques nippones. J'affichais maintenant un grand sourire, toujours accompagné de ces même « waaaah » dès que je trouvais quelque chose d'intéressant. Avec quelques cds dans les mains, je continuais ma visite des lieux jusqu'à ce que je remarque cette basse, là. Une basse à 4 cordes, noire, simple mais élégante. Sans doute une de professionnel, j'en restais bouche bée.