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« le: dimanche 04 novembre 2012, 23:14:27 »
Ce qui était vraiment bien - voir parfait - avec les Terres Sauvages de Terra, c'était à quel point les paysages qu'elle abritait étaient riches, variées et changeant parfois du tout au tout à peine on parcourait un lieu. On pouvait se retrouver face à une jungle luxuriante, dense, à la faune et la flore absolument riches; et d'un coup, en se retournant, soit faire face à une savane sauvage, ou une forêt paisible, une plaine venteuse... Bref, de quoi ravir l'oeil du poète qui savait trouver en chacune de ces terres une inspiration nouvelle, un vent de fraicheur alors que beaucoup se plaignait du train-train quotidien...
Mais le terme "sauvage" était vraiment parfait pour décrire cet endroit : c'était une terre tellement imprévisible que se repérer relevait d'une grande expérience des périples dans le sauvage. Comme moi! Vantard? Non! Juste sur de moi! Et j'avais même mes petits coins favoris : l'un d'entre eux se trouve être une source naturelle d'eau chaude, alimentait par un point chaud de magma en profondeur, sur le flanc d'une montagne. Un endroit parfait pour s'établir une fois la nuit proche. J'avais d’ailleurs marqué sur une carte en ma possession tous les lieux dépourvu de nids de bêtes sauvages, ou les coins à fruits, etc... Tout ce qui pouvait servir à une aventure et des imprévus.
Tout mon équipement gisait sur le côté du bassin : épée, sac de vivre, poche d'herbes utiles, ainsi que les divers morceaux d'armures de plaques qui composaient mon armure. De la plaque pour la protection, mais en moindre nombre quand même : pour les voyages, ce serait inconscient que de se balader avec 50 kilos d'acier en plus de ma carcasse déjà imposante, sans compter ma longue épée qui devait en faire 40 à elle seule... Des épaulettes, un ceinturon à plaques légères couvrant mes cuisses, des brassards et mes jambières. Je laissais mon torse à nu la plupart du temps... Débarrassé de tout ça, que me restait-il donc? Et bien mon pagne, couvrant ma virilité et une partie de mon postérieur musclé, le tout caché dans l'eau délicieusement bouillante...
A plusieurs reprises, des râles de soulagement s'échappaient de ma bouche... Pourquoi? Parce que c'était la fin d'une longue journée de marche... Le soir se couchait, et je me reposais dans une belle eau chaude avec un feu qui grillait un peu plus loin, quelques lapins chassés plus tôt embroché au-dessus et cuisant doucement... Ca allait être une nuit bien calme! C'est alors que je vis, entre deux bouissonts, les plis d'une petite jupe qui se balançait dans le vide, des pas se faisant entendre, ainsi que le bruissement des feuilles...
Je me levais alors, l'eau trempant mon corps entier, l'eau moulant mon pagne autour de mes virils parties, le regard sévère...
" ... Qui va là....? " demandais-je d'une voix forte mais calme...