Le parc et son sous-bois / Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
« le: vendredi 26 décembre 2014, 14:07:16 »Par contre quand il se prit un peu la peine d'expliquer un poil plus son propos, il lui sembla qu'elle acceptait bien mieux ce qu'il venait de dire, comme si parler directement d'elle permettait qu'elle comprenne que même sa gentillesse sans limite pouvait avoir des raisons, ce qui devait paraître bien plus logique pour la jeune femme. Un petit hochement de tête vint d'ailleurs lui montrer qu'elle comprenait ce qu'il voulait lui dire, et c'est avec un grand sourire qu'il acceuillit cette nouvelle, ravit de voir qu'elle laissait de coté son scepticisme pour enfin accepter son compagnon de fuite avec tout l'idéalisme qui le constituait. Pour le jeune homme, c'était parfait comme cela, et quand elle se mit à parler, il tendit l'oreille pour ne pas louper le moindre de ses propos, tout comme son délicieux accents qui la rendait bien attendrissante pour un natif de la langue.
« Je vois... Tu es le Samaritain de cette ville...
- Oh c'est surement éxagéré, mais c'est un agréable compliment. »
Un Samaritain ? Il trouvait cela un peu fort, après tout il ne faisait rien d'exceptionnel, à peine arrivait-il à aider une ou deux personne dans une semaine, et ce n'était jamais de grandes aides, sauf cas rares où il lui était arrivé d'aider une starlette en prise avec deux violeurs par exemple. Non, généralement ça se contentait de petites actions, comme aider un vieil homme à traverser la route parce qu'il avait du mal à marcher, à essayer de trouver des places dans les transports en commun pour une femme enceinte qui avait du mal à rester debout, ou encore reprendre des collégiens qui étaient en train de se mettre à plusieurs sur un premier de la classe un peu timide. Que des petites actions sans réelles importances dans le monde, il n'était du coup pas vraiment un Samaritain, mais plutôt ... un simple jeune homme qui fait tout pour que la vie soit plus simple.
« Et bien, moi et mes mordillements, nous te remercions, Senestra.
- De rien voyons, je suis ravi que tu sois sauve et que j'ai pu t'aider à t'en sortir. Que tu ailles bien est le meilleur des remerciements. »
C'est à ce moment là qu'il a droit à son premier vrai sourire de la part d'Amelie, lui arrachant deux petites rougeurs sur les joues en remarquant que ça illumine le visage de la demoiselle. Décidément cette jeune fille avait beau être vive et énergique, elle était aussi terriblement mignonne quand elle agissait simplement, avec de petits gestes ou d'honnêtes expressions.
« Donc, tu passes ton temps à sauver les demoiselles en détresse, c’est ça ?
- C'est à peu près ça, exceptions faites que les demoiselles en détresses sont bien moins courantes que les petits vieux usés par l'âge, ou les gamins qui se mettent à 5 contre 1 pour s'amuser cruellement. De manière moins poétique, je suis quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, mais toujours dans le seul but d'offrir joie et soulagement à ceux que j'aide. »
Il sourit délicatement et observe les rues plus loin, le monde qui s'y déplaçait et les traces éventuelles d'une patrouille de police qui aurait put être appelé par le fou à la gâchette facile pour être certain de foutre la demoiselle au trou afin de se simplifier la besogne. Chance en est, il ne voit rien de tout cela, et sourit donc avec soulagement avant de se tourner vers la jeune femme et l'observer avec une légère attirance, mêlé d'un sentiment protectiviste poussé à l'extrême. Ils n'allaient pas rester planter là dans cette rue pendant des heures, et puis il ne voulait pas rester dans la rue pour l'instant : Même si ils avaient trouver un refuge pour le moment grâce à cette rue un peu reculée, il en restait qu'ils étaient à ciel ouvert et qu'il serait aisé de les trouver si le dingue a vraiment envie de se faire sa protégée de la journée. Du coup il n'y avait qu'une autre solution, par chance assez rapide, et il se gratte un peu la tête en cherchant ses mots, espérant qu'elle ne douterait pas de lui.
« Bon hum... Écoutes, est-ce que ça te dirais qu'on aille à un endroit un peu plus sécurisant et confortable ? Si on prends les rues annexes, nous sommes à trois croisements de chez moi. Bon, il y aura bien ma grande soeur, mais autrement nous serons au chaud, loin de tout policier, et en plus il y aura de quoi boire quelque chose, je dois avouer que la course faisant, j'ai un peu soif. »
Se décalant un peu de la rue, allant vers la suite d'escaliers, ils montrent une rue un peu plus haute pour aller en direction de chez lui alors qu'il explique rapidement le lieu où il se trouve. Il espérait qu'elle acceptes, plus il passe de temps avec elle, plus elle lui plait, et plus il se rend compte que la jeune fille ne doit pas vraiment avoir souvent l'opportunité de se voir couvrir d'un toit. Bon elle ne lui a pas dit vivre dans la rue, ni être de façon récurrente dehors, mais sa méfiance, son scepticisme, ainsi que l'état de certains de ses vêtements laisse vraiment à penser qu'elle se trouve loin d'une certaine sécurité matériel, et si il peut lui offrir cela ne serait-ce qu'un court instant, il a bon espoir que ça lui fasses le plus grand bien, et lui permette de se décontracter un peu, de profiter de quelques chose qu'elle n'a surement pas goûté depuis longtemps.
« Alors, qu'en dis-tu Amélie ? »