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« le: mardi 16 décembre 2014, 18:41:13 »
Vu que cette bataille semble toute les deux nous insupporter, je te propose de finir ça en un ultime assaut.
Un seul assaut... L'idée ne vint même pas lui effleurer l'esprit. Elle avait essayé d'en finir dès les premières secondes du combat, pour le bien de son derrière qui commençait à hurler, mais aucune des tentatives n'avait abouti. Sauf que maintenant, elle savait pourquoi. Parce que la rousse, en plus d'avoir une agilité hors du commun, pouvait sentir ses vecteurs. D'une manière totalement inconnue. Seulement lorsque les vecteurs sont solides. Ce qui fait que Lucy a encore un avantage, c'est que si ses vecteurs sont immatériels, elle ne pourra rien faire. Son plan était simple : lui passer un vecteur autour du cou et la jeter par-dessus cette fichue île, car il semblait qu'il n'y avait strictement rien en dessous, contrairement à juste avant. Une chute signifierait la mort, à moins d'abandonner pendant cette fameuse chute, chose dont son adversaire serait contrainte dans ce cas. Ou alors, lui mettre un coup de poing tel qu'elle en serait assommée. Ou alors... Ou alors... Non, ce serait trop cruel... mais cela lui assurerait la victoire sans avoir à la tuer. Elle ne lui ferait cela qu'en cas d'urgence, car ce serait maudire toute sa descendance, et elle serait tuée par ses propres enfants. Un sort peu enviable pour qui que ce soit.
Mais pour l'instant, elle devait se battre. Puisque ses précédents assauts n'ont rien donné, la diclonius allait devoir s'y prendre autrement. Son regard glissa vers l'épée de la rousse. Une épée... Si elle avait quelque chose comme cela elle aussi, cela lui assurerait une allonge supplémentaire ainsi qu'une pression supplémentaire pour son adversaire. Deux de ses vecteurs se mirent à creuser la roche juste derrière elle afin d'en détacher un bloc de roche rectangulaire de deux mètres de long et d'une dizaine de centimètres de largeur et d'épaisseur, s'improvisant ainsi une arme gigantesque qu'elle tint avec ces deux vecteurs. Les autres, immatériels, flottaient autour d'elle, prêts à toute éventualité, tandis qu'elle claudiquait lentement vers son adversaire, son arme à un mètre cinquante devant elle dans une position menaçante, bien qu'il ne s'agissait pas d'une garde. Dès que son ennemie fut à portée du gigantesque morceau de roche, celui-ci se mit en mouvement à une vitesse hallucinante pour un tel bloc, essayant tantôt de faucher la rousse, tantôt de l'écraser. Elle se doutait que cela ne mènerait à aucun résultat probant, elle voulait juste l'épuiser et l'enfermer dans une espèce de routine où elle était obligée d'esquiver, tout en guettant le moment où elle s'approcherait trop d'elle, soit à une portée de deux mètres, pour lui prendre la tête avec ses deux vecteurs immatériels.