Les bas fonds / Re : La chasseresse et la chassée [Arillë]
« le: vendredi 06 septembre 2013, 11:21:07 »*Je pense que le Boucher est parti se coucher, ou qu’il a trouvé une autre source d’amusement, en tout cas, pour ce soir, c’est mort ; littéralement*
« Nyyyyuuuuu !!! Noooooon...Au secours, aaaaaaaaaaaaaaaahhh ! »
Elle sourit à son jeu de mot, et mit en joug un type, visiblement à l’écart du groupe. C’est bientôt finit, pensa-t-elle comme pour tenter de communiquer avec l’esclave aux attributs félins. Alors qu’elle retenait sa respiration pour commencer son carton, elle vi quelqu’un apparaitre derrière sa cible, et dans la fraction de seconde qui suivie le couple avait disparu dans un mur.
Arillë avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Surtout que le même corps venait de repasser devant ses yeux avant de s’écraser sur le trio qui prenait plus ou moins de plaisir.
*Ca commence à devenir intéressant* songeat-elle. L’elfe était aux premières loges. Elle prenait Ephemera comme une sorte de justicière, qui avait tué cet homme dans le but de sauver la pauvre Neko. Mais elle changea rapidement d’opinion sur la Dame des Ombres quand celle-ci fit éclater ni plus ni moins un des violeurs, recevant au passage un peu d’hémoglobine et de chaire. Elle connaissait l’expression « Repeindre la salle d’hémoglobine » ou de sang, ici l’expression prenait tous sont sens ; excepté que nous étions dans une ruelle, mais au final, pas un mur ne fut épargné. Arillë venait de trouver sa proie, proie qui venait d’évoluer de « lièvre sauvage » à « Tigre à dents de sabres avec des tronçonneuses rotatives sur le dos et qui crache des flammes de la mort qui tue » en une fraction de secondes.
Mais ce qui gênait le plus l’elfe au visage masqué, c’était le fait qu’elle n’arrivait tout simplement pas à voir totalement Le Boucher, même si elle en étant nyctalope (
Ne quittant pas une seconde ce joyeux massacre elle essayait de donner une interprétation à chaque mise à mort. Le premier cadavre était là pour surprendre les violeurs. Le deuxième, de par son explosion sanguine, eu pour effet de terroriser le groupe. Il lui restait à voir la suite de ce spectacle macabre.
« Qui... Qui t’es, toi ?
- Elle a tué Jeff ! Elle a... »
Une décapitation ! Simple, classe et toujours plaisant à pratiquer. Une technique parfaite pour intimider.
*Comme dans du beurre, comme dans sa sœur…* plaisanta-t-elle.
Arillë aurait grandement applaudit cette démonstration, et aurait souhaité qu’elle lui transmette une partie de ses connaissances. Malheureusement, elle allait la tuer, mais pas tout de suite. Elle étudiait son mode opératoire afin d’établir une tactique. La quatrième victime eu moins de chance. C’était tout simplement… écœurant. Une telle cruauté gratuite lui donna un frisson dans le dos. Elle avait déjà menacé quelqu’un de le pendre avec ses tripes, mais ne pensait jamais voir quelqu’un le faire devant ces yeux. Le boucher, ou plutôt « La bouchère » devait prendre son pied à voir les gens souffrir. Elle prit la neko par la gorge.
« Je laisserais vivre l’un de vous deux... Mais je vais te donner un petit avantage. Ces minables ont tué ton ami, et t’ont violé... Si je n’étais pas intervenue, ils t’auraient probablement égorgé... Montre-moi que tu es en colère. Tu es une neko, tu as des griffes, et des crocs. Fais appel à ta haine, et dévore-le... Ou je te tue.»
C’est qu’elle ne rigole pas ! Une véritable psychopathe. Au moins, elle a un bon goût vestimentaire.
« Ne me fais pas croire que tu ne le détestes pas, neko... Tu aimerais qu’il survive, après ce qu’il t’a fait ? Tue-le. Savoure ce moment, fais-le souffrir, qu’il implore ta pitié, que tu sentes la douleur en lui. Il n’y a rien de plus jouissif, crois-moi. »
Aussitôt dit, aussitôt fait ! La neko était devenue une véritable furie,
*Et moi qui prenait les Nekos pour des êtres doux… Je ferais un peu plus attention avec Luna quand je rentrerai… Quoique le fouet ne la dérange pas plus que ça…*
Arillë chassa une nouvelle fois cette idée de sa petite tête blonde et hésita longuement entre, tuer ces femmes, la neko étant devenu un danger potentiel, et faire un long discours bien ennuyeux à la manière des tirades théâtrales d’une quelconque tragédie écrite par un dramaturge encore plus quelconque. Pensant être toujours invisible aux yeux d’Ephemera, l’elfe prit son envol, décidant d’abattre dans un premier temps le chat sauvage d’une balle dans la tête et de décapiter la Dame des Ombres, au moins, elle serait sûr de toucher sa récompense, car une tête abimée ne vaut rien.
*Quand il faut y aller… *
Arillë sauta alors dans le vide, son pistolet dans la main gauche, sa lame dans la droite. Elle écarta en premier lieu les bras, tel un ange, un messager de la mort, c'est comme ça qu'elle aimait se définir. Dans sa tête, le vide complet. Son index pressa doucement la détente de son arme, le silencieux qui y était vissé fit son travail, un simple petit couinement aigu. La neko, aveuglée par la rage allait fermer les yeux pour la dernière fois, et rejoindrait peut-être son défunt amant. Le plus dur se présentait. Il fallait maintenant atterrir et fendre le vent. Si elle manquait son coup, c’en était finit d’elle.