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Les contrées du Chaos / Re : Confrontation [La meute de Kraks]
« le: mercredi 12 juin 2013, 21:28:41 »
Elle était blessée. Pas mortellement, mais suffisamment pour devoir abandonner le combat. Ce n’était pas lâche, de son point de vue. La situation n’était pas en son avantage, et, tandis qu’elle rampait dans le tunnel, en sentant les parois naturelles et rocheuses l’étrangler, tant l’endroit était étroit, elle ne pouvait s’empêcher d’analyser la bataille. Sa défaite tenait en un seul mot : l’orgueil. Un sentiment contre lequel Père l’avait toujours mis en garde. Elle était Crying Wolf, une louve, une prédatrice par excellente. Plus elle rampait, plus elle était convaincue que tout ceci portait sa marque. Qu’est-ce qu’un loup pouvait craindre de la part de rats ? Et, pourtant, ces maudits petits rats avaient endommagé son armure, la forçant à ramper, le corps trempant dans l’eau qui filait pour alimenter le puits. Elle se dépêchait, car elle savait que les Skavens ne la laisseraient pas partir aussi facilement... Pas après qu’elle ait tué plusieurs des leurs. La meute vengerait les siens, et elle devait réparer son armure. Shaina rampait donc, en crachant l’eau qui s’infiltrait dans sa bouche.

Shaina continuait à ramper difficilement, et les bombes des Skavens explosèrent alors. La déflagration fit trembler tout ce tunnel, et souffla Shaina. Elle roula sur le sol, son dos heurtant le mur, et elle avança plus rapidement. Le plafond s’effritait dangereusement, des blocs de pierre tombant sur son corps. Ce tunnel était sans fin, et une langue de feu remontait le long de cette dernière, filant droit sur elle. Le sol se mit à trembler sous elle, et elle se mit alors à tomber, disparaissant dans une sorte de trou, le feu filant au-dessus d’elle. Elle heurta les parois en descendant, poussant involontairement des cris de douleur, laissant quelques morceaux de sa combinaison sur les parois. Sa chute libre se poursuivit dangereusement, et Shaina défonça une sorte de plancher, avant de tomber dans le vide. Son corps s’écrasa dans une sorte de grand lac souterrain, et elle fut engloutie dans une eau glaciale, sentant des courants rapides la transporter. Elle se sentit transportée, et nagea rapidement, parvenant à faire sortir sa tête de la rivière souterraine. Le courant continuait à l’emporter, et elle s’agrippa contre des rochers, parvenant à retenir son corps, et s’extirpa hors de la rivière souterraine.

Ayant bu la tasse, Shaina se mit à tousser à plusieurs reprises, et commença à ramper faiblement, avant de réussir à se lever. Ses bras lui faisaient terriblement mal, et elle les malaxa lentement, avant de se retourner, et de s’asseoir sur les fesses. Elle respira longuement, essayant de retrouver un rythme respiratoire régulier. L’eau avait amorti sa chute. Cependant, elle ne pouvait pas rester là. Les Skavens avaient pulvérisé le puits, et, quand ils verraient qu’il n’y avait pas de cadavre, il la poursuivrait très certainement. Sa seule chance était de réparer son armure, mais, pour ça, elle avait besoin d’un puits magique. Une sorte de zone où la magie était forte, afin de régénérer son cristal, et permettre à ce dernier de reconstruire les morceaux brisés de l’armure.

*Pour ça, il faut que je sorte à l’air libre, afin de sentir les courants magiques...*

Elle sourit, et se redressa. Sa jambe lui faisait mal, et elle avança, tendant la jambe. Elle était un peu raide, et elle longea un chemin, jusqu’à approcher d’une galerie à gauche, avec des stalactites et des stalagmites. Shaina se mit à marcher, s’appuyant contre le rebord, et ne tarda pas à sentir l’air frais. Elle continua à marcher, lentement, jusqu’à voir, au détour d’un virage, une ouverture. Un trou dans la paroi, avec de la neige qui venait, balayée par des courants d’air. Elle sortit de la grotte, et vit qu’elle était sur un versant en pente d’une montagne, avec quelques sapins, et beaucoup de neige. Elle se laissa tomber, atterrissant dans la neige.

Dans le ciel, les étoiles brillaient de mille feux.

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Les contrées du Chaos / Re : Confrontation [La meute de Kraks]
« le: dimanche 09 juin 2013, 20:54:06 »
Crying Wolf ne pouvait pas s’octroyer le luxe de les sous-estimer, de les traiter avec dédain. Certes, il ne s’agissait que de gros rats, mais ces Skavens étaient organisés, intelligents, et envisageaient des stratégies. Ils chevauchaient des Warg, et elle devait s’attendre à d’autres désagréables surprises. De plus en plus, elle était tentée de se servir de sa tourelle pour en finir, et ce d’autant plus que l’armure était endommagée. Elle devrait la réparer, ce qui nécessitait méditer, afin de procéder aux rites magiques de réparation, que Père lui avait appris. Son armure fonctionnait certes sur la technologie, mais aussi, et surtout, sur la magie. Elle ignorait exactement comment cette armure marchait, qui l’avait conçu, mais le résultat final était tout simplement bluffant. L’armure avait besoin de magie pour fonctionner, et donc aussi pour se réparer. Crying Wolf comptait bien le faire, mais après avoir supprimé les Skavens.

Un Warg bondit vers elle, la gueule claquant dans l’air, et Crying Wolf fléchit ses pattes avant, redressant ainsi son dos, et bondit sur le côté, sa queue claquant au milieu de la tête du Warg. Une ligne écarlate jaillit entre les yeux du Warg, qui poussa un couinement de rage. Un autre essaya de la prendre sur le côté, et elle déplaça sa tête, l’envoyant dans le cou du Warg, le repoussant. C’était le Warg blessé, qui, sous le choc, tomba sur le dos, avant de se redresser rapidement. Cyring Wolf se déplaça sur le côté, et orienta sa tourelle vers un autre Skaven... Quand deux espèces de sacoches lui tombèrent dessus, provoquant deux puissantes explosions.

« Aaaaaaaaaaaaaaahhh !! »

Le hurlement de Shaina mourut dans l’armure et dans la déflagration, mais son corps était relié à l’armure. Les deux explosions l’avaient pris par surprise, et Crying Wolf tituba. Devant ses yeux, des messages d’avertissement clignotaient dangereusement, l’avertissant que la situation était compliquée, tendue, et que des réparations étaient requises le long de son flanc gauche. Les articulations de ses pattes fonctionnaient encore, mais l’intégrité structurelle était menacée. Se battre était risqué, mais Shaina n’eut pas le temps d’y songer que les Warg la chargèrent. Ils visaient le flanc exposé, et Crying Wolf battit en arrière, avant que sa queue ne claque encore, amenant les Warg à se retirer... Un crochet s’enroula autour de son cou, et l’un des Skavens se mit à la tracter. Les pattes gauche de Crying Wolf étaient instables, et ceci eut pour effet qu’elle se coucha sur le flanc, sentant son corps se rapprocher du puits.

Crying Wolf se refusait à paniquer, et sa tourelle de défense se mit à tourner, et fit feu vers l’autre Skaven. Du fait de sa position, les tirs étaient très imprécis, et filèrent autour du chevaucher du Warg. Une balle l’atteignit à la main, effleurant sa peau.  Elle put ainsi se redresser, et sentit un Warg la heurter sur le flanc. Crying Wolf était près du puits, et se sentit basculer à l’intérieur. Le sol tremblait autour d’elle, et le Warg la frappa à nouveau, sur le flanc. Ce fut le coup qui fit basculer pour de bon la Beast. Crying Wolf bascula dans le vide, et tomba vers le fond du puits, raclant les parois, explosant le seau qui était à l’intérieur, arrachant la corde, ainsi que le haut du puits L’armure heurta violemment le sol, et le haut du puits, à savoir le treuil, s’écrasa sur l’armure.

*Aïe...*

L’armure était endommagée, et se rétracta automatiquement, avant de pousser un long hululement. Shaina avait la lèvre fendue, sa combinaison déchirée par endroits, et elle entreprit de se redresser lentement, une partie de son corps dans une eau boueuse. Elle s’appuya à une pierre qui pendait le long du mur, et leva la tête. On voyait les étoiles. Elle regarda autour d’elle, et arracha des pierres branlantes, jusqu’à pouvoir creuser un canal souterrain. Elle avait plutôt intérêt à se dépêcher, car elle savait que les Skavens ne la lâcheraient pas. Elle arrachait les pierres, écorchant ses doigts, tout en sentant qu’elle avait mal à la jambe gauche. L’os n’était pas cassé, fort heureusement, mais il était endolori. Elle commença alors à ramper, essayant d’échapper aux Skavens.

Elle avait échoué. Elle ne pouvait pas retourner voir Père dans cette situation. La guerre n’était pas encore terminée.

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Les contrées du Chaos / Re : Confrontation [La meute de Kraks]
« le: dimanche 09 juin 2013, 14:35:17 »
Il s’agissait peut-être de charognards similaires aux goules. Un Skaven mangeait tout ce qui lui passait entre les dents C’est ce qui faisait que les rats étaient des porteurs de maladie. Grignoter la chair des cadavres ne les dérangeait pas, et, par expérience, Shaina savait que, dans ce monde, les cadavres attiraient certaines créatures, les nécrophages. Il s’agissait des goules, par exemple, qui hantaient les cimetières et les charniers, se nourrissant de la chair des cadavres. Il se pouvait que ces Skavens soient des créatures dangereuses habitant normalement la région, mais Shaina n’y croyait pas trop. Ils avaient des armes, et une organisation. Ce n’était pas une meute sauvage désorganisée. Ceux-ci étaient intelligents, suffisamment pour interagir avec la société, porter des armes et des vêtements. Elle en revenait à sa théorie initiale : ils étaient venus ici pour les mêmes raisons qu’elle, et elle était convaincue que c’était la même personne qui les avait rencardés. Ce serait bien dans le style de Père, après tout. Il aimait mettre ses filles à l’épreuve.

Elle n’avait laissé aucune chance au premier Skaven, qu’elle avait piétiné dans la cour, ouvrant son corps. Ses petits gémissements plaintifs n’avaient rien amené en elle. Aucune forme de pitié. De sa carcasse, elle voyait, avec un certain dégoût, des cadavres de vers, ainsi qu’une odeur terrifiante, particulièrement nauséabonde. Les Skavens n’étaient pas réputés pour leur alimentation saine, et lui ne ferait pas exception. Elle n’eut pas trop le temps de se féliciter de son massacre que, déjà, d’autres Skavens venaient. Toute la meute. Elle regarda autour d’elle, les analysant, son ordinateur intégré comprenant des capteurs qui établirent la liste des ennemis à une vingtaine de troupes. Ils sortaient contre elle des armes ridicules : des arcs et des flèches. Elle ne se donna même pas la peine de les esquiver, les flèches s’écrasant contre son armure. Crying Wolf tournait lentement, cherchant le chef de la meute. Elle repéra une femelle, qui était proche d’un Skaven. Dans les tribus primitives, où il n’y avait qu’une seule femelle, le mâle dominant se l’appropriait, et l’exhibait fièrement près de lui. Par déduction, elle en conclut donc qu’il devait s’agir du chef. Si elle le tuait, les autres Skavens seraient paniqués, et il lui serait plus facile de les tuer rapidement.

C’était bel et bien ce qu’elle avait prévu de faire, quand d’autres intervenants se joignirent à la bagarre. Sautant depuis le toit du temple, des Warg débarquèrent. Ils étaient trois, montés par des Skavens équipés de solides cordes et de crochets. Les Warg hurlaient et grognaient, claquant des mâchoires. Crying Wolf les observa. Ils étaient manifestement bien plus dangereux que de simples Skavens. Les Warg étaient des montures de guerre, qu’on utilisait même en Enfer, et, sur Terra, ils étaient généralement chevauchés par des Orcs, ou des gobelins. Le fait que des Skavens montent des Warg laissait entendre que c’était une meute plutôt douée.

*Je ne dois pas les sous-estimer... Père ne les aurait pas envoyés contre moi s’il ne s’était pas assuré qu’ils puissent représenter une réelle menace...*

Les cordes jaillirent, s’enroulant autour de trois des membres de Crying Wolf. Ils avaient des crochets autour, et cherchaient visiblement à tirer dessus. Crying Wolf réagit rapidement, et sa queue claqua, découpant l’une des cordes. Les Warg chargèrent en hurlant férocement, leurs gueules béantes crachant de la bave. Crying Wolf s’en reçut un, qui planta ses crocs contre l’armure, l’endommageant. Sa queue claqua encore, atteignant le Warg sur le flanc. Le sang se mit à gicler, et le Warg bondit en arrière, se repliant prudemment. Les deux autres bondirent également, et heurtèrent Crying Wolf sur le flanc, l’amenant à se coucher sur le sol, sous la puissance combinée des Warg. Deux crochets la maintenaient toujours, mais les Skavens les portant s’étaient rapprochés. Le premier Warg, celui qui était blessé, restait prudemment en retrait, tandis que la queue de Crying Wolf claquait sur le sol, furieuse. Les dents des Warg se heurtaient à sa cuirasse métallique, et cette dernière finit par réagir. Elle roula sur le sol, en arrière, et se redressa, tandis que la tourelle de combat sur son dos se mit en place, et se mit à faire feu, atteignant l’un des Skavens à la poitrine, le renversant, le faisant tomber de son Warg. Elle approcha ensuite sa tête de l’autre corde, puis choisit de bondir en arrière, optant pour un rapport de force entre elle et le Skaven. Ce dernier n’était qu’un homme-rat, et elle, une armure métallique de plusieurs tonnes. Il lâcha prise.

Crying Wolf était libérée, mais son armure était endommagé. Des fils électriques pendouillaient. Ces sales rats l’avaient prise par surprise, la plaçant dans une situation difficile.

*Je ne peux décevoir Père...*

Elle bondit encore en arrière, arrivant près du puits, observant les Warg. Ils étaient nerveux et agités, et celui qu’elle avait blessé ne serait pas en reste. Crying Wolf se mit à pousser un rugissement électronique, comme pour les impressionner, et courut vers eux. Sa queue siffla vers l’un des Warg, mais ce dernier l’esquiva prudemment, la queue électrique claquant dans le vide.

Ce ne serait pas aussi facile que ça.

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Les contrées du Chaos / Re : Confrontation [La meute de Kraks]
« le: vendredi 07 juin 2013, 08:07:42 »
Son estomac ne tarda pas à gargouiller.

Entre l’armure et sa porteuse, il y avait définitivement un lien, quelque chose que Shaina aurait qualifié de symbiotique. Massacrer tous ces moines avait été, pour Crying Wolf, comme se tenir devant un restaurant, à en inhaler les délicieuses odeurs qui en sortaient, ces odeurs de grillades qui vous donnaient envie de filer immédiatement à l’intérieur. La comparaison était exactement la même : il lui suffisait de fermer les yeux pour revoir les corps démembrés, trempant dans leur sauce, se voyant les déchiqueter. Crying Wolf n’avait pas de bouche ni de dents, mais on trouvait toujours un moyen de s’arranger. Généralement, l’armure broyait la chair, et Shaina reprenait ensuite son apparence normale pour la manger. La chair restait encore potable, si on se dépêchait de la manger. Shaina le savait par expérience, et ce ne serait pas la première fois qu’elle le faisait.

Cette idée lui revenait constamment en tête, car il était difficile, pour elle, de se concentrer. Cet endroit sentait le moisi, l’odeur de renfermé, il y avait des araignées partout, les manuscrits étaient poussiéreux, et s’effritaient entre ses doigts. Ils racontaient la plupart du temps des choses n’ayant absolument aucun intérêt, qui lassaient très rapidement Shaina. Elle était censée trouver quelque chose d’utile dans ce bric-à-brac, mais ne tombait pour l’heure sur rien. Le dernier manuscrit qu’elle venait de lire concernait la fermentation du fromage. En voyant ces documents, on prenait conscience que cette communauté de moines était plutôt paisible. Xénophobe et hostile à l’égard du monde, certes, mais ils n’étaient pas dangereux. Ils ne pratiquaient pas de sacrifices rituels, élevant leurs pâturages en priant leur divinité aquatique. Elle était aussi tombée sur de nombreux manuscrits évoquant les prières. Elle admirait la prolixité de ces moines. Ils étaient capables de disserter pendant des heures sur ce qu’ils éprouvaient en étant assis en position de prière devant leur Déesse. Des documents sans intérêt.

Son estomac gargouilla encore, alors qu’elle entreprenait de lire un autre manuscrit.

Il concernait un « pèlerinage » effectué par l’un des moines. Quand elle était tombée sur le premier manuscrit parlant de ce pèlerinage, Shaina avait cru qu’elle trouverait enfin des informations, mais elle avait déchanté. Visiblement, tous les moines effectuaient à un certain moment un pèlerinage, consistant pour le moine à marcher seul, sans provisions, vers une grotte souterraine « sacrée ». Elle était décrite comme immense, avec une profonde rivière souterraine, et avec « des stalactites qui brillaient comme les étoiles, tels le manteau protecteur des Dieux ». Selon leurs récits, la vue de cette grotte plongeait les moines dans une situation de transe.

*Il est possible que le cristal magique se trouve dans cette grotte...*

À ce stade, elle ne pouvait toutefois pas se contenter d’une simple possibilité. Elle avait besoin d’une certitude. Elle choisit de conserver ce document dans un coin de la table, et allait en saisir un autre sur l’un des étagères, quand, pour la troisième fois, son estomac se rappela à elle. Shaina s’arrêta alors, et réfléchit. Ce n’était pas son genre de ne pas tenir compte des bruits de son corps, des plaintes silencieuses, mais non moins réelles, de ce dernier. Si son corps avait faim, elle se devait de le satisfaire. De toute façon, pour elle, personne ne pourrait venir la déranger. Elle avait donc bien le droit de se détendre un peu, de savourer la chair fraîche d’un humain. Père ne pourrait pas lui en valoir, c’était lui-même qui lui avait dit de satisfaire ses penchants, et de ne pas chercher à réfréner ses pulsions.

Décidée, Shaina sortit de la salle, et attrapa son propre cristal. Il se mit à luire entre ses doigts, et opéra rapidement. Shaina sentit sa colonne vertébrale changer, alors qu’une couche de métal, de circuits électriques et d’implants, la recouvraient. Elle dut se mettre à quatre pattes, et sentit immédiatement, alors que Crying Wolf se réveillait, un sentiment bestial l’envahir, ainsi qu’une faim dévorante. Crying Wolf grimpa rapidement le long des marches, retournant dans le bâtiment de repos des moines, et s’arrêta sur le cadavre près de l’escalier. Il était tout simplement parfait, et elle ne chercha pas loin.

Sa queue s’enroula autour de la cheville du cadavre, et elle grimpa à nouveau les marches tremblantes, le corps se traînant derrière elle, puis fila dans une chambre à la porte défoncée par ses propres soins. Elle déposa le corps au milieu du sol, ce dernier s’affalant mollement sur le côté, et elle entreprit, avec son museau, de le renverser, l’envoyant se coucher sur le dos. Son corps était parcouru de traînées sanglantes, et elle l’observa silencieusement, salivant devant ce buffet qui se tenait devant elle. Lentement, elle entreprit de le déshabiller. Le goût de fibres synthétiques dans ses lèvres n’était pas très bon. La première fois, elle avait été trop empressée. Les vêtements, c’était comme l’emballage protecteur de n’importe quel aliment : avant d’attaquer ledit aliment, il fallait les retirer. Elle déshabilla ainsi totalement l’homme, et entreprit de renifler le cadavre. La viande n’avait pas encore pourri, mais elle ne pouvait pas se permettre de traîner. Manger de la viande avariée, il n’y avait rien de pire. C’était à vous en donner des crampes à l’estomac !

Les pattes frappèrent le corps de l’homme, violemment, broyant les os, qu’elle entendait craquer, le corps se tortillant sur le sol. Elle continua son petit manège pendant un certain temps, avant de reprendre sa forme normale. Le corps était aplati, beaucoup moins solide, avec des plaies purulentes ici et là. Une vive odeur agressait ses narines, une odeur qui ne la repoussait pas, mais l’attirait frénétiquement. Son rythme respiratoire était accéléré. Si Crying Wolf ne voyait là que de la nourriture, comme n’importe quel prédateur, pour Shaina, il y avait... Autre chose. Elle ressentait une sourde et croissante excitation, et vint planter ses ongles dans une plaie, tirant sur cette dernière. La peau en elle-même n’était pas très bonne, car il y avait des poils, mais, ce qu’il y avait dessous. C’était de la viande, tout simplement. Elle aurait préféré la faire cuire, mais, à défaut, la viande crue lui allait aussi très bien.

Elle était tranquillement en train de dévorer les cadavres quand Shaina entendit du bruit. Elle se releva alors rapidement, réalisant qu’elle n’était pas seule. D’autres moines ?  Ceci n’avait rien d’impossible. Ses lèvres étaient trempées de sang, ainsi que ses mains, et une partie de son corps. Elle portait toujours sa combinaison, n’ayant pas eu le temps de la retirer. Elle se rapprocha d’une fenêtre, et vit plusieurs rôdeurs s’aventurer rapidement dans la cour.

*Des Skavens !*

Les Skavens étaient des hommes-rats qui, généralement, n’étaient pas franchement les bienvenus. Ils étaient sauvages, cruels, sadiques, vicieux. C’était un curieux hasard, que des Skavens viennent pile le même jour où Shaina se rendait dans le monastère. Elle fronça légèrement les sourcils. Un hasard... Vraiment ? Elle connaissait bien Père, et elle savait que, avec lui, les coïncidences n’étaient jamais totalement fortuites. Était-il responsable de l’envoi de ces Skavens ? Cette hypothèse ne pouvait pas être écartée. Elle vit plusieurs Skavens rentrer dans le bâtiment où elle se trouvait.

*Père me les aurait envoyés pour me mettre à l’épreuve ?*

Ceci lui ressemblerait bien. Dans tous les cas de figure, elle devait se débarrasser d’eux. Des rats... Que pouvaient-ils faire contre un loup ? L’un des Skavens monta rapidement l’escalier, reniflant l’odeur de sang, et s’arrêta sur le palier, sentant probablement quelque chose d’autre... Une odeur qui n’avait rien à voir avec celle d’un cadavre. Il se rapprocha plus prudemment de la porte, de la chambre où gisait, sur le sol, un cadavre baignant dans une mare de sang, avec de la peau retournée à hauteur du ventre, et plusieurs parties du corps en moins, à moitié déchiquetés, gisant sur le sol. Ce fut tout ce qu’il put voir pendant quelques secondes.

Ensuite, le mur de la chambre explosa, et Crying Wolf jaillit sur le Skaven. Elle ignorait les intentions des Skavens, mais c’était sans importance. La seule alliée d’une Beast était une autre Beast. Les autres n’étaient que des ennemis. Elle heurta le Skaven, repoussant ce dernier, qui passa contre la rambarde de l’escalier en bois, tombant sur le sol. Crying Wolf poussa un grondement électronique, et bondit vers le sol, poursuivant le Skaven.

C’était l’heure des grands fauves !

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Les contrées du Chaos / Confrontation [La meute de Kraks]
« le: mardi 04 juin 2013, 13:28:29 »
C’était un petit temple perdu dans les montagnes. Discret et solitaire, il était coupé du monde, et accessible par un long chemin sinueux en montagne, rempli de lacets et de virages abrupts dans des passages étroits, vous donnant l’impression d’avancer dans des boyaux étriqués. Aucun panneau n’indiquait la présence de ce temple, car il ne cherchait pas la publicité. Il ne cherchait pas à accueillir les voyageurs itinérants qui se perdaient dans ces solitaires et dangereuses contrées, ni à vendre les biens que les frères et les moines produisaient dans ce temple. Ce temple était replié sur lui-même, fermé au monde extérieur, et ne voulait pas que le monde extérieur interfère avec son environnement. L’un des moyens les plus efficaces était encore la discrétion. Mais rien dans ce monde ne pouvait rester éternellement caché aux yeux des autres. Pas à ceux de Père, en tout cas.

Fendant l’air, la queue de Crying Wolf arracha la main de l’un des derniers moines encore en vie, le faisant hurler de douleur, un cri que le loup de métal et d’argent calma vite en bondissant sur sa proie, la renversant sur le sol. La capuche du moine battit en arrière, découvrant une tête au crâne rasé de près, le visage rempli de peintures noirâtres rituelles. Ses yeux exprimaient une terreur sincère, et l’énorme œil mécanique de Crying Wolf s’abattit sur sa proie, lui brisant le cou. Dans un dernier soupir, le moine se tut, et Crying Wolf s’écarta lentement. Dans un coin gauche de sa vision, un message s’afficha. L’armure ne détectait plus aucun signe de vie. Ils étaient tous morts. Cette petite communauté d’une vingtaine de moines avait été massacrée du premier au dernier.

Shaina retira alors son armure, et marcha silencieusement. Elle se trouvait dans le hall principal du temple, une pièce assez sombre, avec des colonnes sur les côtés, et, au centre, une grande statue au-dessus d’un bassin rempli de fleurs et de nénuphars. La statue représentait une divinité aquatique, dont les différents bras partant dans toutes les directions évoquaient le sens des marées. Elle était au centre d’une espèce de fontaine, de l’eau pure et propre filant dans le bassin. Elle se pencha vers cette dernière, et la caressa de ses doigts gantés.

*Tu n’es pas là pour ça, Shaina*, se sermonna-t-elle.

Tout comme elle n’était pas là pour satisfaire l’appétit de Crying Wolf, et ce quand bien même c’était tentant. Bien que l’armure soit de chair et d’acier, elle pouvait manger. Si Shaina n’était pas attirée par tous ces cadavres déchiquetés et démantibulés, quand elle revêtait l’armure, elle sentait un attrait bien différent à leurs égards. Père, après tout, leur avait expliqué que leurs armures n’étaient pas que de simples morceaux d’aciers. Elle avança le long de la pièce, vers l’arrière, où une porte à double battant avait été ouverte à la sauvage, l’une des portes ayant été arrachée de ses gonds. Sous l’effet du vent, l’autre claquait contre le mur. Il faisait nuit dehors, et un vent violent remontait dans les entrailles de Shaina.

Elle s’avança dans la cour, qui comprenait plusieurs établis, nécessaires à la vie en communauté, à l’entretien des meubles et des vêtements, et un puits, ainsi que quelques arbres dont les feuillages remuaient au vent, des feuilles s’envolant dans les airs. C’était un beau ciel étoilé, et elle le regarda silencieusement, ses cheveux filant dans un sens. Le froid ne la dérangeait pas, et elle trouvait la vue assez belle. Elle préférait regarder les étoiles, plutôt que le sol, où d’autres moines gisaient dans leur sang. Il y avait même des traces le long du puits, où elle avait balancé l’un des moines.

Contre elle, ils n’avaient eu aucune chance. Elle était passée par la montagne, évitant d’emprunter le sentier, gravissant la paroi, pour se retrouver en hauteur, dominant le petit temple, qui se résumait à deux bâtiments séparés par une cour : l’autel, et les quartiers communs. Pour se nourrir, les moines empruntaient un chemin à l’arrière, un petit sentier mené à une clairière clôturée, avec des vaches. Il était probable que Shaina s’y rendrait, car elle était du genre gourmande. La femme avait observé les moines. Certains priaient, d’autres étaient dans les quartiers communs, et elle avait attaqué. Elle avait frappé la première, en sachant que les moines ne l’auraient jamais laissé entrer. Ils avaient beaucoup de raisons de protéger cet endroit.

Shaina se rendit dans le deuxième bâtiment, ouvrant la porte en bois, qui émit un grincement. Le long de l’escalier, et contre les murs, il y avait de belles traînées écarlates. Ils appartenaient au moine qu’elle avait massacré en entrant par une fenêtre. Elle lui avait arraché la jambe, et il avait tombé le long de l’escalier, aspergeant son sang partout, avant de misérablement ramper sur le sol. L’une des pattes de Crying Wolf lui avait broyé la tête. Elle alla sur la gauche, sentant le parquet craquer sous ses pieds, et aperçut la porte menant au sous-sol. Elle descendit l’escalier en califourchon, et suivit un couloir sombre, qui la conduisit là où elle voulait aller : la bibliothèque des moines.

Leurs archives.

Un sourire victorieux perla sur son visage. Elle alluma les candélabres dans les coins, puis fouilla les manuscrits et les parchemins. Elle recherchait un parchemin en particulier. Celui que Père voulait, un parchemin qui, selon ses dires, permettrait d’avoir de précieuses informations au sujet d’un cristal magique que Père convoitait. Les moines de ce temple avaient dans leurs coffres des parchemins précieux, car ils exploraient beaucoup la région environnante. Cette dernière était très sauvage, et peu de gens s’y rendaient donc. Ils avaient donc consigner dans leurs cahiers bon nombre d’informations, et le cristal que Père recherchait se trouvait, selon ses recherches, dans cette région.

Il faudrait à Shaina des heures, voire même des jours pour mener ses recherches. Fort heureusement, elle avait de quoi se sustenter à l’étage. Elle était convaincue que personne ne viendrait la déranger ici, dans ce lieu si reculé.

Elle n’avait jamais eu aussi tort.

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Les alentours de la ville / Re : Jouons à un jeu [The Boogeymen]
« le: mardi 04 juin 2013, 13:13:43 »
Les gens se réveillaient, surpris, stupéfaits. Natalia restait silencieuse, sans se mêler à eux. Elle savait ce qu’elle faisait ici. Elle ignorait ce qui allait lui arriver, bien entendu. Père ne lui avait rien dit sur la finalité de ce qu’elle avait fait, et elle s’était contentée d’obéir, comme une bonne petite fille. Maintenant qu’elle avait été capturée, elle savait que le moment était venu. Le moment de rendre Père fier d’elle, ou de mourir dans la honte de son échec. Natalia préférait mourir qu’échouer. Sans Père, elle n’était plus rien, tout simplement. Sa vie toute entière se résumait à lui, à cet être envers qui elle devait tout.

« Mais qu’est-ce que c’est endroit ?
 -  Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que je fais là ? »

Silencieusement, Natalia les observait. Elle savait qu’ils étaient tous liés, et elle pensait savoir autour de qui, autour de quelle histoire. Ils étaient six dans cette pièce, Natalia y compris : trois femmes et trois hommes, dont le grand baraqué. Il semblait plus calme que les autres, et, à voir le morceau de tatouage noir filant sur sa joue, elle savait qu’il était un Yakuza, et qu’il devait avoir de nombreux autres tatouages dans le dos. Il semblait surtout moins paniqué que les autres, respirant lourdement, observant soigneusement autour de lui, cherchant les points de chute, les faiblesses. Il n’y en avait aucune, bien entendu. Le maniaque qui les avait kidnappé était du genre méticuleux, pas du style à laisser des failles.

Natalia regardait autour d’elle, quand un écran s’alluma. Un silence de plomb s’instaura, tandis qu’une sorte de voix profonde se mit à parler, la caméra montrant une sorte de poupée blanche avec des cheveux rouges. La poupée semblait parler, et leur expliqua qu’ils étaient dans une espèce de jeu sinistre, sorti de l’esprit d’un tortionnaire, consistant à trouver, parmi les six prisonniers, le traître. Tout d’un coup, Natalia eut en tête ce livre d’Agatha Christie, un classique du thriller, « Dix petits nègres ». Un huis clos entre dix individus, l’un des dix tuant les neuf autres. Le principe semblait le même : il fallait trouver l’espion, le traître. Le véritable tueur.

Et ce n’était pas Natalia.

Cependant, on n’avait pas le droit d’échouer, car un échec signerait leur mort... À moins que ce ne soit du bluff, hypothèse tout à fait probable. Tuer tout le groupe si rapidement, à l’aide de poison, ça manquait de charisme, ça manquait de style. Il devait s’agir d’une manière de motiver le groupe. La poupée continuait à parler, expliquant que, pour aider les joueurs, ils devraient accomplir quatre épreuves, permettant d’obtenir une série d’indices. La première épreuve consisterait à sauver une femme assise sur un curieux fauteuil, avec un écarteur qui lui briserait la mâchoire. Le problème était que le passage permettant de la rejoindre était deux couloirs avec des bris de verre sur le sol et les murs. Coupants et tranchants. L’homme ne rigolait pas.

*C’est un challenge, il veut nous mettre à l’épreuve...*

L’image disparut, et il y eut quelques soupirs.

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
 -  C’est qui, ce taré ?! »

Ce fut à ce moment que le Yakuza décida de se manifester. Il tapa fortement dans ses mains, imposant le silence. Sa carrure impressionnante l’aidait beaucoup.

« Visiblement, nous sommes tombés entre les mains d’un maniaque, un taré qui, manifestement, sait sur nous des choses. Selon sa version, nous sommes tous des tueurs...
 -  Je n’ai jamais tué personne ! s’emporta l’autre homme.
 -  La ferme ! »

Le Yakuza parla sur un ton tranchant.

« Je m’appelle Jammy. Je suis le membre d’une famille de Yakuzas, alors, pour satisfaire votre curiosité, je suis indirectement lié à la mort de plusieurs personnes, des ennemis, d’autres Yakuzas. Cependant, je n’ai jamais tué par moi-même quelqu’un.
 -  Et tu penses qu’on va croire la parole d’un Yakuza ? s’emporta l’une des nanas. C’est toi que ce malade veut ! Putain, pourquoi s’en prendre à moi ?! »

Jammy fronça lentement les sourcils.

« Je crois que le mieux serait que chacun se présente. »

Natalia approuvait cette idée, et parla la première, puis les autres enchaînèrent, ce qui finit par donner le panorama suivant :


  • Jammy. Yakuza prétendant être indirectement responsable de la mort de plusieurs personnes ;
  • Natalia. Se fait passer pour une étudiante ayant des envies de drogue ;
  • Marjolaine. De manière très sibylline, elle expliqua aux autres être venue de Tokyo pour rechercher du travail à Seikusu, en trouvant auprès d’une compagnie d’assurances, après avoir fait des études de droit à Tokyo ;
  • Kamei. Il expliqua être un simple médecin, sans aucune histoire, et qui, à sa connaissance, n’avait pas de problèmes avec d’éventuels clients ;
  • Tomoko. La plus jeune du groupe était indéniablement une prostituée, qui regardait craintivement Jammy, comme si elle le connaissait ;
  • Aoki. Aoki expliqua être un retraité, qui, suite à un héritage, disposait d’une maison qu’il utilisait comme locations, essentiellement auprès d’étudiants.



Un lien unissait ces six personnes. Un lien que l’homme à la poupée avait vu, et que Natalia ignorait. Elle errait dans les rues de la Toussaint depuis des mois, suivant les instructions de Père, et savait que, d’une manière ou d’une autre, la réponse était dans sa tête. Dans des souvenirs dont elle ne se rappelait plus vraiment, en raison de toutes les lignes qu’elle avait du fumer, afin d’être crédible dans son rôle.

« Okay... La question qu’on doit se poser, maintenant, c’est de savoir si ce type raconte des cracks, ou s’il est sérieux...
 -  Quelqu’un qui neutralise six personnes est forcément sérieux, rétorqua Kamei. Mais je ne tiens pas à rentrer dans son délire. Six personnes, ça ne disparaît pas sans laisser de traces, sauf à la télé’. La police va certainement nous retrouver, il suffit juste de rester patients, et de...
 -  Putain, mec, tu te crois dans une série télévisée ou quoi ?!
 -  Pardon ?!
 -  Sérieux, tu crois vraiment à tes conneries ? Que la cavalerie va débarquer pour nous sauver, comme par miracle, à la dernière minute ? Qu’une porte va s’ouvrir, qu’un halo de lumière nous enveloppera, et que les agents en uniforme débarqueront en souriant, avec un gobelet de café à la main ? Comment un médecin peut être aussi con ?!
 -  Hey, vous, je ne vous permets pas de...
 -  La ferme ! Ferme ta gueule, putain ! J’en connais assez sur les flics et cette putain de ville pour savoir que six types peuvent tout à fait disparaître sans que toute la cavalerie ne s’ameute ! A fortiori quand la moitié de ces types, au moins, sont des asociaux !
 -  J’ai une famille ! insistait Kamei. En ce moment, je suis sûr qu’ils ont déjà appelé la police, et que...
 -  Et que quoi ? Que le commissaire va se lever, et hurler à toute la brigade de se lancer dans toute la ville pour retrouver un pauvre petit médecin urgentiste ? »

Kamei ne dit rien, baissant la tête, en se frottant les cheveux, l’air penaud. Marjolaine intervint alors à ce moment :

« Et toi ? T’es un Yakuza, non ? Je suis sûre que...
 -  Je ne voudrais pas vous presser, coupa alors Aoki, mais ce maniaque ne plaisante pas. Croyez-moi. Je suis un retraité, et je passe pas mal de mes journées dans les tribunaux... Alors, croyez-moi quand je vous dis qu’il existe des dingues qui ne reculent devant rien, et qu’ils ne se limitent pas qu’à la télé. Ce type est un psychopathe, okay ? Tout son charabia, ce n’est qu’une manière de s’ôter sa part de responsabilité, la mettre sur le dos de la société, des victimes, et toutes ces conneries. C’est un mode opératoire classique dans l’esprit de ces tordus.
 -  Ouais, ouais, tu nous sortiras la minute psy’, plus tard. Et on fait quoi pour cette merde ?! »

Tomoko désigna du doigt les deux couloirs.

« Ça peut être un genre de test psychologique, comme ce test que les Américains ont fait dans les années 1950’s, le...
 -  Psychologique ? On nous a kidnappés, putain d’abruti ! »

Jammy se rapprocha des deux couloirs. Ils faisaient bien une dizaine de mètres. Ça faisait dix pas, en théorie.

« Je peux passer, assura-t-il. Mais il faut que quelqu’un d’autre passe aussi... »

A cette idée, il y eut comme un frisson, et Natalia s'avança alors, décroisant les bras.

« Moi, décréta-t-elle simplement, ses yeux témoignant d’une solide assurance. Mais on a intérêt à se dépêcher, ou on arrivera trop tard pour sauver cette fille. »

Tandis que le groupe discutait, le temps, en effet, continuait à filer.

67
Le coin du chalant / Re : Les rats sont dans la place !
« le: dimanche 02 juin 2013, 16:22:01 »
J'aurais une idée de RP, si ça t'intéresse ^^

68
Les alentours de la ville / Jouons à un jeu [The Boogeymen]
« le: dimanche 02 juin 2013, 11:07:28 »
Elle fut parmi les premières à se réveiller.

C’était une pièce sombre, dans un endroit inconnu, mais Natalia savait que tout se passait conformément à ce qu’elle avait désiré. Elle se réveilla lentement, avec un léger mal de crâne, qui disparut au bout de quelques secondes, le temps pour elle de se redresser. On les avait largués dans ce qui semblait être une sorte de salon de maison. Elle discerna plusieurs meubles poussiéreux à droite, un miroir, une cheminée à gauche, plusieurs portes, et une fenêtre condamnée. Il y avait cependant assez peu de chance de supposer qu’ils soient réellement dans une maison, perdue dans la voisinage des hauteurs de Seikusu. Elle sentit alors l’absence d’un poids sur son poignet gauche, et réalisa que l’individu qui l’avait kidnappé lui avait ôté sa montre. Un choix judicieux. Ils n’avaient aucun moyen de savoir où ils étaient, ni depuis quand ils avaient été neutralisés.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! » lâcha une voix.

Elle émanait d’un homme au crâne rasé, un costaud, qui avait été déposé près du fauteuil du living room. Natalia n’y prête pas attention. Les autres individus présents dans cette pièce étaient quantité négligeable. Elle, elle se félicitait de voir que le plan prévu par son Père avait marché à la perfection. Bien sûr, il y avait toujours une dose de hasard, de chance, mais, avec lui, Natalia avait depuis longtemps appris que le hasard était en réalité parfaitement contrôlé, et restait très théorique. Il savait à l’avance où elle devait aller, il savait qui elle devait rencontrer, ce qu’elle devait précisément faire, afin que l’homme la capture. Tout avait marché comme prévu, et elle s’était retrouvée dans la gueule du loup.

Natalia, bien sûr, n’avait pas peur. Ou, plutôt, elle savait dominer sa peur, de manière à ce qu’elle ne soit pas rédhibitoire, mais devienne un moteur, une dynamique l’incitant à aller de l’avant. Elle voyait les gens autour d’elle. Des Japonais. Des individus normaux, mais qui étaient tous là pour une raison. Ils commençaient tous à émerger, et elle nota alors que le grand type baraqué au crâne rasé l’observait silencieusement.

« C’est quoi ce bordel ? répéta-t-il. Où on est ?! »

Natalia haussa les épaules, faisant la moue.

« Je n’en sais rien... » répliqua-t-elle.

Les autres commençaient à se relever. Il y avait des hommes et des femmes, et elle reconnut une prostituée, ayant encore ses habits de traînée. Des collants fluorescents, du mascara, du vernis à ongles luisants, et du maquillage excessif, afin de ressembler à une Occidentale. Un autre homme portait un costume, chemise blanche rentrée dans le pantalon, lunettes carrées, et cravate pendouillant le long de son torse.

« Où est-ce que je suis ? Qui êtes-vous ?!
 -  Pourquoi m’avez-vous agressé ? »

Bras croisés, Natalia restait dans son coin. Ces gens n’étaient pas importants. Seul comptait celui qui les avait enfermé, celui qu’elle devait retrouver, pour satisfaire les demandes de Père. Pour lui, elle ne se posait pas de questions. Elle se contentait d’agir, fidèlement. Le reste était accessoire.

69
Le coin du chalant / Re : Un massacre
« le: vendredi 31 mai 2013, 08:15:34 »
D'accord.

Je t'enverrai le lien quand le RP sera posté ^^

70
Le coin du chalant / Re : Un massacre
« le: vendredi 31 mai 2013, 00:14:17 »
Cool :)

Qui se charge de commencer ?

71
Le coin du chalant / Re : Un massacre
« le: jeudi 30 mai 2013, 20:44:27 »
Citation de: The Boogeymen
1)Saw Sice: Vous vous réveillez après avoir été drogué où assomé, d'autres personnes sont avec vous, une télévision s'allume et une poupée apparaît à l'écran avant de dire:
"Hello gentlemen, I wan't to play a game..." (Boogeyman imposé: Jigsaw)

Je t'aurais bien proposé cette trame avec, parmi les types piégés, Laughing Octopus... Sans son armure, naturellement.

Si ça t'intéresse :)

72
Le coin du chalant / Re : Caliente !
« le: mercredi 29 mai 2013, 20:33:39 »
Je t'aurais bien proposé un RP, si ça t'intéresse.

Le hentaï n'est pas prioritairement ce que je recherche avec ce compte ^^

73
Le coin du chalant / Beauté et Sauvagerie
« le: mardi 28 mai 2013, 01:10:43 »
Bonsoir :)

Venant d'être validée, voici ma demande de RP.

Je préfère voir avec les personnes intéressées les trames à élaborer.

Voici toutefois quelques informations préalables à prendre en compte :

  • Les agents du B.B. Corps disposent d'armures magiques ;
  • Ce sont des méchantes, et rien ne peut changer cet état de fait. Ne vous attendez donc pas à tomber sur des personnes bien intentionnées. Elles ne respectent que leur "père", le mage qui les a réunis, et voient les autres, soit comme des alliés nécessaires, soit comme des proies, soit comme des menaces à éradiquer.



Je n'ai aucune réelle condition de fond ou de forme. Moins vous ferez de fautes d'orthographe, et mieux ça m'ira, c'est tout.

Si vous êtes intéressé(e)s, n'hésitez pas à poster à la suite de ce post.

Merci :)

74
Prélude / Re : Les damnées de la Terre - { Validées }
« le: lundi 27 mai 2013, 22:14:19 »
Et oui, Drake, la symbiose parfaite entre la magie et la technologie.

Et je ne suis pas entièrement convaincue que se rapprocher du B.B. Corps équivaille à une victoire, Belphy.

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Prélude / Re : Les damnées de la Terre - { Validées }
« le: lundi 27 mai 2013, 18:44:54 »
Merci bien ^^

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