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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: mardi 26 août 2014, 20:15:30 »
J'avais envoyé les journalistes vers Rachel et les quelques collaborateurs de Noventa Industries nous accompagnant en Latvérie avec un sourire, pour mieux me concentrer sur le saut qui m'attendait. J'assurai en revanche de répondre à leurs questions après l'épreuve, puisqu'elle ferait une excellente façade publicitaire pour les MetalBones que j'avais tout autant à coeur de populariser que je pouvais désirer me faire reconnaître par Hawkes en tant que semblable du SHIELD. Hors de question de congédier trop sèchement ceux qui assureraient une bonne partie de l'avenir de l'aide motorisée aux handicapés ! Rachel, fort heureusement, joua parfaitement le rôle de Monica Leigh et prit sur elle tout ce que j'avais à déléguer en mimant mon assurance coutumière. N'étais-je pas le Phénix, après tout ?
Seulement voilà, un phénix volait bien mieux qu'il ne marchait et accomplir des pas en wingsuit était une épreuve (une toile servant au vol reliant les deux jambes, impossible d'avoir une démarche naturelle), dans mon cas encore décuplée par le port des MB qui me ceignaient les jambes. C'était un peu ridicule d'avancer ainsi, mais comment ne pas considérer cela comme un exploit lorsque les médecins vous avaient assuré que plus jamais vous ne vous dresseriez sur vos deux pieds ? La plupart des gens présents m'encourageaient et cela me mettait du baume au coeur, si bien que je ne vis pas arriver Dan Vargas et sa bousculade.

Mon équilibre vacilla grandement et je manquais de me ramasser lamentablement malgré mes pénibles efforts pour rester droit. Mon salut vint heureusement d'un autre compétiteur qui me soutint dans un éclair que je remerciais d'un sourire aussi gêné que reconnaissant alors que Vargas éructait fièrement derrière moi.
Je vous assure que j'étais prêt à répliquer. La honte m'avait fait chercher mes mots et j'avais peur que le silence ne passe pour un aveu de faiblesse. L'instant, qui sembla durer une putain d'éternité, fut brisé par Rachel qui avait avancé vers moi et m'avait directement invectivé devant la foule massée là.
Sans que je n'ai le temps de tout comprendre, je me retrouvais avec ma superbe binôme pendue au cou et ses lèvres pulpeuses pressées contre les miennes pour un baiser que j'avais espéré des centaines de fois depuis que je la connaissais. Mes mains filèrent s'enrouler autour de sa taille pour que je la presse contre moi alors que je me ressaisissais assez vite pour partager pleinement l'étreinte buccale et corporelle avant qu'elle ne se détache.


- Maintenant j'ai des ailes, lui répondis-je.

Je pensais chaque mot et bien que la tirade aurait put passer pour une réplique de films romantiques, elle sonna si juste que je sentis une bouffée de fierté me monter à la tête. Il était temps d'enfoncer le clou pour Vargas, qui allait vite se rappeler que Drake Noventa ne lui avait jamais cédé plus que la seconde place sur l'ensemble de sa carrière. Je l'interpellais sous le feu des crépitements des appareils photos et l'oeil des caméras, qui lâchèrent un peu Rachel pour se focaliser sur moi. Elle avait ainsi une chance de filer et moi de rétablir l'équilibre.


- Tu devrais rester ici pour regarder l'épreuve avec les spectateurs, Dan, ça te permettra au moins de me voir là-haut ! Parce qu'une fois en vol, mec, tout ce que tu apercevras de moi ce sera ma combi' derrière la ligne d'arrivée. Des hourras fusèrent de partout. Je finirais premier aujourd'hui. ET SUR MES DEUX JAMBES !

La fin, criée comme un défi, fut acclamée d'un tonnerre de vivas qui dura jusqu'à ce que nous rejoignons le jet devant nous mettre en altitude. En vol, j'ajustais mon casque et allumais la caméra Go Pro. Les images s'affichèrent sur les écrans, avec mon nom en bas à droite. Tout le monde pourrait assister à mon jump de mon point de vue tandis qu'une équipe en hélico donnerait elle une vue plus globale. Un micro était bien installé mais serait relativement inutile au vu du frottement de l'air contre lui à la vitesse ou j'irais. Un second autrement plus performant était discrètement patché à ma gorge et relié à une minuscule oreillette du SHIELD pour que Rachel et moi puissions communiquer en cas de souci.
Quelques secondes avant le saut, un journaliste du web posa une question presque rituelle à l'attention de tous les jumpers : "Un mot avant le frisson ?"


- Je reviens tout de suite.

Cinq mots lourds de sens. Je n'étais jamais revenu de mon dernier saut en date. Néanmoins, ils étaient davantage dédiés à Rachel. Une façon de lui dire que je n'allais pas abandonner là, que j'allais revenir parler avec elle de ce baiser et cette fois fier d'être Drake Noventa. Agent du SHIELD coincé dans un fauteuil certes, mais plus vraiment handicapé.
Au signal, je me lançais dans le vide.

Les toutes premières secondes étaient toujours les plus sensationnelles, parce qu'elles donnaient l'impression ultime de voler pour de vrai. Terre et ciel se mélangeaient en un imprenable horizon et rien de ce que vous connaissiez n'avait encore de cohérence. Puis le corps se remettait en marche sous un éclair conditionné du cerveau et le corps venait se placer de façon à prendre le vent. Les jambes et les bras ouverts, vous vous retrouviez à surfer à plat sur l'air, fendant le ciel comme un missile sur une trajectoire contrôlée. Le SHIELD m'avait entraîné, les MB étaient parfaitement réglés. Le réel atout restait mon corps forgés par ces sports extrêmes, qui m'avait conféré des aptitudes que même Barbara Gordon avait rapidement accepté de reconnaître. Phénix j'étais bel et bien et mes ailes enflammées l'étaient par les mouvements réflexes que j'accomplissais pour prendre de la vitesse et foncer vers l’échine du Dragon, le canyon qui constituait le noeud de la course. Je disparaissais comme une bombe entre les versants qui se faisaient face et en gérait les aspérités et autres à-pics qui se dressaient entre moi et ma trajectoire. Je pliais le bras pour virer un peu, accélérais pour dépasser définitivement Vargas (d'accord, la manœuvre était particulièrement périlleuse et inconsciente mais elle allait éclater tous les scores d'audience) et filais vers la victoire. Ils voulaient du sensationnel, les membres du jury ? J'étais parti pour leur en donner !
Il y avait sur le parcours un endroit particulièrement ardu à passer, la Dent. Une sorte d'arche creusée dans la roche, très difficile à passer. Sans un excellent calcul, c'était le crash assuré... Je virais en direction de la Dent, qui se rapprochait dangereusement. Et alors que les mètres entre mon point de passage et moi se réduisaient je glissais un mot au micro du SHIELD, qui ne serait capté que par ceux de chez nous à l'écoute.


- J'espère que tu regarde ça, officier, parce que celui là il est pour toi !

Aidé par les MB, je donnais un coup de reins et me retrouvais à planer sur le dos juste avant de passer la Dent. 200 km/h à l'aveugle et au dernier moment ? La pire connerie de l'histoire du Jump et signée par un revenant !
Et je passais ! Putain, même moi j'avais du mal à y croire ! L'arche de la Dent défila plus vite qu'un battement de coeur et je repris ma position in-extremis pour corriger mon assiette et m'éviter un pan de falaise dans une belle manœuvre qui signalait également la fin de l'Echine. J'étais passé et amorçais ma descente, les autres concurrents loin derrière moi en termes de points au jury et de distance pure. La petite île sur le lac glacée se montrait doucement et je laissais exploser ma joie au micro, tandis du SHIELD que de la Go-Pro cette fois.


- WOOOOOOOOOUHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !




[Pour illustrer un peu mieux, voici une vidéo du saut de la Dent (à la fin de la vidéo surtout), sauf que Drake est lui sur le dos ^^]

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: samedi 23 août 2014, 22:13:55 »
- Ma foi, pourquoi pas ? Mais je n’en ai jamais fait... Il faudra me guider quand nous y serons.
- Quelle meilleure aile que la mienne pour que tu te réfugies au-dessous ?


Personne sur Terre n'aurait sut mieux la guider que moi dans cet horizon inconnu pour elle. Et quand bien même, je n'aurai laissé ce privilège à personne d'autre. Nous échangeâmes de nouveaux sourires tandis que je me retrouvais à espérer avec un peu plus d'assurance qu'à l'accoutumée que je finirai par apprivoiser, un moins un peu, cet animal sauvage qu'était l'officier Hawkes. J'ignorai ce qui la séparait de moi, j'ignorai même si il me serait possible d'en obtenir plus que ce soir. Nous étions plus proches que jamais, bien que cela fut finalement discret. Toutefois, tandis qu'elle m'aidait à rejoindre la prison de mon siège d'handicapé, je réalisais qu'il ne servait à rien de chercher à enfoncer les portes de la forteresse de son intimité. Mieux valait doucement frapper à la porte pour qu'une ouverture se profile à l'horizon. Rachel poussait le fauteuil vers les commodités de vie alors que je me surpris à réaliser que j'avais pour elle une drôle de tendresse. Pas de celle qu'on pouvait avoir pour la personne vous ayant sauvé la vie, non ! Ni celle qu'on feignait avec la fille qu'on voulait seulement glisser dans ses draps. C'était cette tendresse qu'on entretenait pour un ami proche, un sentiment encore indistinct pourtant et qui pouvait encore muer.
Sur cette pensée, je relevais la tête pour la regarder d'en bas. A cette seconde silencieuse, Rachel Hawkes ne me semblait plus être ce titan froid qu'elle aimait à incarner pour le travail.


Nous partageâmes le reste de la soirée. Rachel resta avec moi sans que je n'ai besoin d'insister et nos discussions furent des plus simples et dénuées du moindre sous-entendu de ma part. Je lui parlais de la compétition, lui enseignait les bases des règles et parlait avec elle de la vie en Amérique. Contre anecdotes du SHIELD je troquais quelques histoires glanées au fil de mes voyages autour du monde du temps ou j'étais à fond dans la compétition et avant que je ne m'en rende seulement compte, nous partagions mon lit en guise d'assise, le disque de son armure diffusant le son de sa playlist dans toute notre chambre. J'embrassais simplement à nouveau sa joue au cours de ces instants tranquilles et sombrais dans le sommeil, incapable de savoir si elle avait filé une fois que je m'étais effondré ou si elle était restée à mes côtés.
Demain, j'aurai peut-être ma réponse.
Demain...




L'hélico qui tremblotait en plein vol, je connaissais. Pourtant, je m'étais rendu compte lors d'une secousse à mi-chemin que ma main tremblait légèrement et qu'une bouffée de chaleur m'envahissait progressivement. Il me fallut cinq minutes de cette détestable crispation pour comprendre que ce n'était pas de l'engin dont j'avais peur mais bel et bien de ce dont vers quoi il m'emmenait.
Mouvement réflexe, je posais mes doigts sur le genou de Rachel - pardon, Monica- et restait ainsi le temps de me calmer. Parce que j'avais composé mon habituel masque de petit péteux sûr de lui, personne dans l'hélico ne réalisa que c'était une sorte d'appel à l'aide, mais Rachel saurait sûrement déchiffrer le signal que je ne lui désignais pas intentionnellement. Et mon geste passerait pour une sorte de petite perversion de gosse de riche sur sa jolie secrétaire, chose que
Dan Vargas ne manqua pas de souligner, assis qu'il était en face de nous. C'est à Rachel qu'il s'adressa après m'avoir longuement défié de son insupportable regard de trou du cul hautain.

- Ma jolie, si vous voulez un boss plus apte à se servir d'une femme dans votre genre, je vous présenterai ma carte. Il tapa volontairement ses deux jambes. Les miennes me permettent les meilleures acrobaties.

Comme ma coéquipière avait put s'en apercevoir dès le petit-déjeuner collectif à l'hôtel, Vargas était aussi bon jumper qu'il était un connard catégorie A+, sorte de chocobo d'or de la vantardise. Belle gueule, fortune et gros melon, un cocktail idéal pour donner une enflure de haute volée qui avait pour lui un talent certain pour le sport qui allait une fois encore nous mettre face-à-face. Dès mon arrivée, ceintré dans les MB qui me permettaient de tenir debout, il avait enchaîné les blagues cruelles sous couvert d'humour pour nos "retrouvailles fraternelles". Vargas n'entretenait qu'un seul but : m'écraser lors de la compétition afin de récupérer les derniers sponsors qui me restaient, soit quelques société à la botte du SHIELD qui nous avaient servies de couverture en plus de Noventa Industries.
Dan avait insisté pour partager mon hélico et mon passage dans les vestiaires pour enfiler nos
wingsuits, la mienne taillée pour accueillir en plus la structure artificielle qui m'aidait à marcher. Au final, j'avais serré les dents et rétorqué du tac-au-tac à chaque attaque de mon adversaire, surtout celles qui touchaient Rachel et mon handicap. Autant dire que j'étais déterminé à l'écraser pour de bon, bien que je n'oubliais pas que nous étions en mission.

Dans mon oreille se trouvait un discret équipement de réception-émission directement relié à Rachel afin que nous puissions communiquer en toutes circonstances, sans compter que j'avais mon propre dispositif d'armure contre ma poitrine, comme je l'avais montré fièrement à Hawkes le soir d'avant sans lui dévoiler la machine qu'elle renfermait. J'étais paré à toute éventualité et j'espérais simplement que quoi qu'il puisse se passer, j'aurai le temps de plumer Vargas. Il descendit avant nous de l'hélico arrivé au sommet depuis lequel nous devions sauter et j'installais de mon côté la Go-Pro sur mon casque avec difficulté au vu de mes tremblements. C'est du côté de Rachel, une fois n'était pas coutume, que j'allais chercher du soutien.


- Je ne pensais pas que ça me ferait cet effet là de me retrouver comme... tu sais, comme le jour où j'ai eu mon accident. Merde, je crève de trouille, en fait.

J'avais beau avoir une armure capable de me faire voler comme Sentinel Prime en cas d'extrême nécessité, je n'étais pas tranquille. Je m'assénais une petite gifle sur chaque joue pour me reprendre, regardant Rachel en changeant de sujet pour oublier la crainte qui me nouait les tripes.

- Dehors, tu seras assaillie tant par les fans que par les journalistes et, peut-être, quelques sponsors. Fais attention, et... euh... ben...

Sur ce pic, des tribunes étaient aménagées face à un grand écran, des spectateurs seraient présents et le bord seul de l'à-pic délimiterait notre ligne de départ. Je lui avais expliqué, mais Rachel ne craignait bien sûr rien... Me mordant la lèvre, j'abandonnais là mes délires. Rachel savait déjà tout ça. Je ne faisais que noyer le poisson pour retarder l'échéance, mais je savais bien qu'il allait falloir que je sorte de l'hélicoptère pour me préparer à sauter puisque les haut-parleurs m'annonçaient déjà. Je quittais donc mon fauteuil pour me diriger vers la porte coulissante de l'engin porté par les servo-moteurs des MetalBones. La sécurité de la terre ferme, j'allais la laisser derrière moi pour tenter le parcours aérien le plus ardu d'Europe, surnommé l'Echine du dragon. Des boucles entre deux falaises très escarpées à plus de 300 km/h. L'épreuve la plus mortelle du circuit.

- Je vais leur montrer comment on vole, dis-je à moi-même avant de descendre de l'hélicoptère.

Il n'était pas question d'en mettre plein la vue à la femme dont je désirai qu'elle me remarque. Il ne s'agissait pas non plus de prouver à mon père que j'étais bon à quelque chose ou encore au SHIELD que je valais plus que l'argent investi dans mon entraînement et mon armure.
C'était à moi que j'ouvrais la guerre, à ce moi qui s'était lamenté sur son pauvre état après avoir perdu ses jambes. J'étais mon propre démon et après ce saut, je l'aurai vaincu. Fondant dans le décor comme je l'avais toujours fais par le passé, je me prêtais au jeu des journalistes et de leurs questions tout en me dirigeant vers le point d'envol.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: samedi 23 août 2014, 17:07:11 »
Cunningham, à n'en point douter, était parvenu à deux choses : convaincre le SHIELD que l'armure mon amure MB avait besoin d'un sérieux power-up pour égaler le bijou qu'utilisait Rachel et ensuite me compter dans sa liste d'amis, voire d'admirateur. Car si Cunningham et moi avions longuement discuté de ma nouvelle carapace informatisée, c'était parce que nous avions découvert assez rapidement que nous partagions les mêmes goûts en ce qui concernait la mécanisation selon la logique mecha à la japonaise. Autant dire que nos brainstorming avaient davantage ressemblé à un colloque entre deux fan-boys qu'à une réunion sérieuse dans les locaux d'une antenne de l'organisation la plus puissante du monde ou presque. Et si Cunningham avait donné une nouvelle dimension à mon équipement en se dépassant, je m'étais mis en tête de m'en montrer digne. Mes efforts s'étaient multipliés pour faire honneur à mon mécano (comme je l'appelais affectueusement) et aussi parce que je voulais que Rachel me remarque. Si le deuxième point n'avait jamais semblé être atteint, j'avais réussi à accomplir le premier. Même Barbara m'avait félicité ! Et Carol Danvers, autre agent (de ce que j'avais cru comprendre) était venue me voir pour me glisser un compliment... Entre autres choses.

Si Iron Girl n'avait pas réagi à ma proposition, comme à chaque fois, elle avait sourit et cela m'avait mit du baume au coeur. Mes lèvres avaient alors adopté un rictus plus naturel que le smile Colgate de la minute d'avant et j'eu l'impression l'espace d'un instant que ma coéquipière et moi partagions un semblant de cette complicité après laquelle je courais si désespérément. Je l'écoutais donc réagir à mes propositions de noms de code, m'apercevant une fois encore que Rachel manquait cruellement d'imagination et de laisser-aller.


- Iron Girl, c'est quand même pas trop mal. C'est pas SUPER original mais ça passe ! Et puis Starkiller, ça a de la gueule. Ca fait comics des années 60 !

Je m'approchais de Rachel un peu plus encore mais à la seule fin d'aller lui taper un sushi juste sous le nez, m'enfournant le saumon et son riz tout en la regardant. La belle se débattait avec mes précédentes assertions, à savoir qu'elle vivait loin de toute forme d'actualité. Bon, loin de toute actualité que moi, je connaissais. Et visiblement, la pique la touche puisque je la trouvais encore plus craquante en rougissant.
La suite me laissa d'autant plus silencieux qu'elle était un moment rare. Rachel Hawkes, l'huître sous une peau humaine et plus carapaçonnée que sous son armure, venait de me faire une petite confession. Un détail pour n'importe qui d'autre, une sorte d'évènement pour moi. J'écoutais donc attentivement, ne manquant pas la vue imprenable sur le magnifique derrière de ma partenaire. Si au moins je trouvais le courage d'y coller une main, quitte à me prendre un pain.... Aaaah...pff.


- Alors comme ça tu es humaine sous l'armure, Officier ? Mon sourire était bien plus tendre que moqueur, à cet instant. Et la chanson est franchement sympa, je dois dire. Pourquoi on irait pas sauter ensemble, une fois la mission terminée ? Un jump ensemble, avec ce morceau dans nos casques... Tu comprendrais pourquoi ça vaut vraiment le coup de lâcher prise de temps en temps. D'oublier tes attributions, ton armure, ton nom pour juste rester comme suspendue quelque part entre ciel et terre. Je n'ai pas sauté depuis mon accident et même en armure, rien ne vaut la sensation d'un saut. Ça nous ferait une sortie !

Ce n'était pas la première fois que je proposais à Rachel de passer un peu de temps en privé, loin du travail qui nous réunissait maintenant. Elle avait toujours quelque chose à faire ou à aller voir et très peu de temps à m'accorder. Pour être tout à fait franc, je n'avais jamais su dire si elle m'opposait des arguments creux pour se débarrasser de moi ou si elle était vraiment si prise, jusqu'à ce qu'après un énième refus dans un bureau de la base, je ne sois abordé par Carol qui avait assisté à la scène. Gentille, elle avait accepté l'invitation à la place de Rachel et nous avions terminé dans un bar à l'ambiance jazzy, Danvers m'expliquant un peu plus le poids du nom d'Hawkes. Certaines choses s'éclaircirent alors pour moi et je remerciai Carol en me promettant de tout faire pour détendre Rachel.
Sans laisser de signe avant-coureur, j'approchais d'elle d'un coup et déposais mes lèvres sur sa joue, frôlant bien involontairement la commissure de sa bouche avant de me décaler.


- Je suis sûr que j'arriverai un jour à voir la fille du prestigieux général Hawkes passer un moment de relâche.En attendant ce jour béni, je vais aller me sécher avant d'aller dormir.  Je lui tendis la main, l'autre me retenant au bord de la piscine. Voudriez vous bien me raccompagner à mon fauteuil, ma chère ?

La compétition débutait tôt demain et je comptais bien y assister en compagnie de ma délicieuse secrétaire... A qui je ne prendrais peut-être pas la peine de dire que j'allais embarquer un des MB médicaux modèle sport pour aller participer. Pas sûr qu'elle aurait été d'accord.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 22 août 2014, 02:10:36 »
- Tu ne connais pas Dan Vargas ? Putain, Rachel ! Il est classé premier aux classements underground des compétitions de Wingjump et il arrive troisième au niveau international plus classique ! Lui et moi on se tirait la bourre de temps en temps, surtout sur les sauts en Asie ! Tu vis dans une grotte quand tu n'es pas à la base ? Rooooh !

Pour elle, bien sûr que ça n'avait aucune espèce d'importance. Rachel ne s'était jamais intéréssée aux sports extrêmes dont j'étais féru et que je continuais à suivre avec assiduité sur le net, bien qu'un saut m'eut fait perdre mes jambes. Les MetalBones -version commerciale, bien sûr- me donnaient l'espoir de recommencer à sauter de façon plus officielle que ce que ne m'autorisait jusque là mes attributions en tant qu'agent du SHIELD et je ne voulais pas retourner dans le circuit et me retrouver totalement dépassé. Bref, l'occupation du moment était des plus professionnelles et j'arrêtais là ma digression, écoutant Rachel m'expliquer le sens caché des mots codés tandis que je m'enfilais un sushi.
J'avais encore du mal à saisir tous les plans de nos supérieurs -et je n'étais pas assez bête pour penser que j'en savais autant que Rachel- mais je pouvais comprendre qu'on ne tarderait sûrement pas à être mis à contribution. Dépendamment sûrement des résultats de l'autre équipe dépêchée en Latvérie.

Le reste du message semblait toutefois obscur à ma coéquipière et je m'en réjouissais, pour une fois que c'était elle qui était un peu à la traîne. Avant de répondre, je m'accordais le temps de me goinfrer et lui adressait un de ces larges sourires cons et satisfaits dont j'avais le secret.


- J'ai jamais violé personne, hein. Et puis même debout sur mes deux jambes, je me risquerai pas à tenter de te baiser contre ta volonté. Si c'est pour me prendre une raclée par la meuf de Jet li, merci bien.

Ce n'était plus aussi simple, pourtant. Le SHIELD m'avait formé intensément au close-combat et Barbara Gordon avait accepté de me filer pas mal de tuyaux pour que je puisse passer outre mon handicap si je devais avoir à me mettre sur la gueule. Je ne serai jamais aussi efficace que Rachel sur ce terrain là, mais je savais me défendre. Cependant je voyais Hawkes comme une sorte de super-guerrière, un cran au-dessus de tout le monde. Elle était celle qui m'avait sauvé la vie après tout. Comment ne pas la prendre au sérieux après ce que nous avions vécu ensemble ?
Quant à cette histoire de baiser, au risque de me répéter, c'était surtout elle qui n'était pas d'accord. Moi, je n'attendais qu'un signe.


- Ils ne t'ont rien dit, pour l'armure ? Vraiment ? Je lui fis suivre mon regard, pour désigner le fauteuil blindé qui contenait ma carapace de fer. Ça, ce n'est plus la version officielle. J'ai été autorisé à la garder "pour le cas où", mais je suis passé au stade supérieur.

Ce qu'avait dit Rachel était vrai : j'avais beaucoup complexé en comparant nos armures respectives. La sienne, outre d'avoir plus de gueule, était bien mieux équipée et quatre fois plus performante. Toutefois, lorsque Cunningham avait planché sur ma nouvelle carapace, il avait eu la gentillesse de venir me voir pour en discuter. Ce qui n'avait pas manqué de porter ses fruits, comme nous en convinmes après un brainstorming de près de deux heures, alors que tout n'avait débuté que comme un petit exposé à but informatif.
Je proposais les sushis restants à Rachel et ajustais ma position contre le bord (pas facile de rester en place sans battre des jambes !) avant de lui en parler un peu plus.


- Cunnigham a développé un nouveau style d'armure, plus adapté à mes compétences. Normalement, cela devrait faire de moi un meilleur complément pour Iron Girl. Reste que je n'ai pas trouvé un nom. Faudrait un truc qui fasse héros, tu vois ? Genre Starkiller ! Ou Thunder Falcon ! Ou Hardtitane ! Ou Embrassemoirachel !

...Quoi ? Je pouvais bien tenter, non ? D'ailleurs, je m'étais rapproché d'elle l'air de rien dès que j'avais commencé à parler de Vargas et je me retrouvais tout à côté d'elle, lui ayant porté mon impitoyable attaque ninja et j'assaisonnais le tout d'un sourire de tombeur (il marchait super bien sur les filles de l'Est) ainsi que d'un regard de braise qui allait certainement fait grimper la température de l'eau tellement la piscine allait avoir envie de moi.
Rachel Hawkes était-elle une piscine ? Trouverais-je un nom pour mon alter-égo ? Allais-je encore me retrouver à bander sans le savoir à force de la mater dans son trikini ? Voilà un tourbillon de questions qui allait risquer de m'emporter !

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 15 août 2014, 22:18:00 »
Bim. Ma main sur sa taille, la sienne sur mon épaule, sa jambe qui frotte contre la mienne (enfin je vais faire comme si c'était le cas, je ne ressens rien de mes membres inférieurs et Rachel pourrait tailler au cutter la carte de New York sur ma cuisse que ça ne me ferait pas réagir) et nos regards plongés l'un dans l'autre.... Ooouh, je sens que ça approche ! La lumière légèrement tamisée de la piscine, qui jete sur la scène une ambiance doucereuse très "Feux de l'Amour", ses seins qui d'ici quelques secondes iront s'écraser contre mon torse.... Ooouh, je sens que j'y suis enfin ! Rachel qui approche la bouche de mes lèvres qui se tendent d'instinct pour accueillir les siennes et lui prouver qu'un baiser signé Drake Noventa vaut bien trois ans de son salaire.... ouiiiii....on y est....un poil plus près....et...eeeeeet.....

- BLLOoooOOouUUuuubBL ?

ET RIEN ! Voilà qu'elle a profité de l'instant pour me le voler et m'envoyer par le fond en poussant fort sur mes épaules prises comme appui ! Je me retrouve sous l'eau comme un con et je n'ai que le temps de voir dans un défilé de bulles ses jambes graciles qui quittent le bassin tandis que Rachel me fuit, très probablement pour aller ouvrir la porte. Ah, la garce ! Profitant d'être seul sous la flotte, je l'insulte un coup avant de commencer à battre des bras pour remonter, traînant les boulets que sont mes jambes mortes depuis quelques temps maintenant. Mes mains finissent assez facilement par attraper le bord de la piscine, ce qui me permet de me hisser à l'air. Je reprends ma respiration en bougonnant et m'aide de ma prise pour rejoindre le bord de la piscine qui présente quelques petites marches. Je m'y installe en attendant le retour de Rachel, que je mate sans vergogne avant qu'elle ne replonge dans l'eau. Petite revanche pour le baiser noyé.
Consciencieux, je fais jouer les muscles de mes jambes grâce à mes bras, répétant avec soin des excercices que Barbara Gordon avait prit le temps de me transmettre. Si mes jambes bougent dans l'armure, il faut mieux continuer à les entretenir pour éviter que les efforts artificiels ne débouchent sur de nouvelles lésions.


- Ton estomac peut attendre encore un peu ? On a reçu des nouvelles du bureau.
- Mon ventre est moins patient que mes hormones. Je peux m'asseoir sur ma vie sexuelle, mais fais péter les sushis. C'est de ta faute si je dois compenser avec la bouffe, en plus.


Pour être sûr que j'aurai mes sushis, je finis par retourner dans l'eau au niveau de Rachel, me calant comme je peux sur le bord pour aller taper dans le contenu du plateau. D'une main libre et tout en mâchonnant, j'attrape la lettre codée. Je n'y comprends pas grand'chose, mais je connais ma Rachel : elle va m'expliquer le tout en trois fois, pour s'assurer que j'imprimerai bien ce qu'elle aurait à me dire.

- Laisse moi deviner : je vais AUSSI m'asseoir sur les sauts de la compet' ? Y'a Dan Vargas qui jump, en plus... Il est bon, tu sais ?

Ce n'est pas le genre d'argument dont Rachel fera grand'cas, mais vu la veste qu'elle m'a balancé, autant que je me venge à mon niveau. Et il n'y a rien qu'elle ne supporte moins, je crois, que mes plaintes sportives !
Et toc, avantage Noventa. Non mais.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 15 août 2014, 22:16:39 »
Je me suis pas mal renseigné avant sur l'univers, mais bon... Va rechercher toutes les références qui peuvent te manquer, quoi xD

22h17

67
Prélude / Re : Mais qui est Naemah? (SP)
« le: mercredi 14 mai 2014, 11:19:57 »
Désolé du retard... Validée, hop ! :)

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: dimanche 02 février 2014, 23:01:54 »
Les fesses posées sur les marches qui menaient du bord de la piscine à son fond, je m'étais calé le dos de façon à avoir mes mains placées sous mes cuisses pour parvenir à faire jouer mes jambes. Ainsi affranchi d'une bonne partie de la gravité, il m'était plus plus aisé de les entretenir et d'en faire fonctionner les muscles pour éviter qu'ils ne s'atrophient sous le manque d'utilisation, même si cette dernière était de toute façon artificielles. C'était Barbara Gordon qui m'avait conseillé de les garder actives, comme elle m'avait apprit à me servir de ces poids morts comme d'atouts lors des combats. Les séances de close-combat qu'elle m'avait prodiguées comptaient parmi les plus rudes moments que j'avais eu à encaisser durant ma formation au SHIELD et je devais bien avouer que je l'avais maudite plus d'une fois pour ce qu'elle me faisait subir. Pourtant, je m'étais accroché. Entraîné par Batgirl, c'était quand même une chance de dingue ! Comme Rachel, Barbara avait eu confiance en moi. Et comme Rachel, je ne voulais pas risquer de la décevoir.

Tandis que mes jambes moulinaient mollement dans l'eau, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander où j'en étais vraiment. Agent 1 du SHIELD, équipé d'une nouvelle armure et associé à un binôme des plus compétents en plus d'être une militaire chevronnée. J'avais peur d'être un boulet pour Rachel en général mais le fait que nous nous retrouvions en Latvérie pour notre première sortie rajoutait une pression supplémentaire. Toute action en tant qu'Agent du SHIELD sur ce territoire pourrait avoir de grosses répercussions. Si je n'avais pas flanché, ce n'était pas tant par patriotisme. Je voulais surtout régler mes comptes avec Jiro. Le SHIELD, en l'état, n'était pour moi qu'un tremplin pour y parvenir. Et si à la suite de cette mission nous parvenions à le capturer, que deviendrai-je ? Serai-je toujours aussi enclin à mouiller le maillot pour le SHIELD, la nation et ces conneries ?
La voix de Rachel me tira de mes pensées et je laissais retomber mes jambes mortes dans l'eau pour regarder dans sa direction.

Wow, wow, wow. J'avais eu l'occassion de voir Rachel dans des tas de tenues différentes, mais le maillot était une première. Et une putain de première ! Il fallait être aveugle pour ne pas voir que l'officier Hawkes avait un corps des plus attirants et je ne doutais pas que les hommes à se retourner sur son passage étaient nombreux. La voir dans une tenue pareille ne faisait que confirmer ce que j'avais toujours su : elle était magnifique. Et moi, je devais en être plus ou moins amoureux. Sachant que Rachel était hermétique à bien des hommes, devai-je me contenter d'espérer quelque chose de purement sexuel ? Son trikini me souffla un aguichant "Oui" à l'oreille mais je me refusais à le considérer. J'en voulais pour preuve que je tenais au mieux de garder mes yeux rivés à des endroits chastes, même si ils glissaient parfois un peu.


- Quand nous aurons fini cette mission, nous irons passer quelques jours sur la Côte d'Azur dans la villa de mon père. La piscine termine dans le salon, là-bas. Et tu pourras profiter sans arrière-pensées, parce que le contribuable américain qui paiera pour tes bains, ce sera moi.

Je n'avais jamais essayé d'attirer Rachel avec mon argent et elle le savait très bien. Bien que j'avais cherché à la séduire dès le premier jour, jamais je n'avais tenté de le faire en agitant sous son nez des paquets de dollars et autres jolis cadeaux. Nos sorties -quand elle s'accordait de passer la soirée en ville avec moi- étaient des plus courantes et il nous arrivait très souvent de partager l'addition ou de nous inviter mutuellement. Des amis ordinaires avec des habitudes ordinaires, en somme. Si je lui proposais aujourd'hui un séjour en France, c'était plus pour lui faire plaisir que pour me faire mousser.

Tout en lui parlant, je m'étais redressé au mieux pour aller m'accrocher au bord de la piscine pour évoluer dans sa direction. N'importe quel mec aurait pu nager vers elle et j'aurai pu le faire aussi dans l'absolu, mais je voulais éviter un faux mouvement à l'arrivée qui aurait poussé Rachel à devoir m'aider. Mon avancée manquait terriblement de glamour, vissé que j'étais à mon rebord. Tant pis, ce n'était pas comme si elle n'était pas habituée à présent à composer avec les travers engendrés par mon handicap. J'arrivais finalement à son niveau pour lui adresser un sourire tranquille, presque délicat. Mon Dieu... Cette femme, sous cet éclairage léger et les remous de l'eau, était encore plus jolie qu'à l'accoutumée.
Pour la première fois depuis notre rencontre, je sentis mes joues s'empourprer et une très légère appréhension me saisir. Et si je ne lui plaisais pas, moi ? C'était stupide, Rachel n'ayant pas cette optique envers moi. Mais... Qui sait, après tout.


- Il est très bien, ton maillot. Et tu es superbe, Rachel. Si je lui avais souvent fait des allusions jusque là, aucune n'avait jamais sonné aussi juste.

Entraîné par la douceur si particulière ce moment, je me risquais à glisser doucement une main sur son ventre pour la caresser avant de lui saisir la taille. Voilà que je la fixais dans les yeux tandis que je m'approchais d'elle, mon torse se pressant contre son buste. Mes lèvres approchaient lentement des siennes, mon coeur battait à tout rompre... Et à l'instant même où tout allait s'avérer réellement décisif, la sonnette de la suite résonna. Le tintement mélodieux résonna bien sûr dans la piscine, semblable à un couperet vif sur la scène. Je n'achevais pas et me mordis la lèvre en détournant le regard, me retrouvant con.

- Ce doit être les sushis. Je soupirais légèrement, abandonnant sa taille à contre-coeur. Est-ce que tu pourrais... enfin, est-ce que tu pourrais y aller ?

Inutile d'expliquer pourquoi il était plus indiqué qu'elle se déplace que moi. Mal à l'aise que la magie du moment semble ainsi dissipée, je ne savais plus trop où me mettre. J'en aurai pleuré de me retrouver si bête, à me demander comment elle allait bien pouvoir réagir.

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Les alentours de la ville / Re : Inoxydables [Iron Girl]
« le: vendredi 31 janvier 2014, 10:38:01 »
- Drake ?

Extrait de mes pensées par cette voix si familière, je fis tourner le fauteuil pour saluer Rachel. Torse nu et pantalon à moitié ouvert, bonjour le glamour ! Enfin, ce n'était pas comme si Hawkes ne m'avait jamais vu ainsi. La proximité professionnelle et personnelle amenait souvent ce genre de situation et nous y étions tous les deux habitués. En revanche, il était plus que rare que nous partagions une chambre avec un seul lit; au moins ne serait-elle pas gênée par mes mouvements de jambes durant la nuit. Pas de tentative pour lui faire du pied l'air de rien et tout... C'en était presque déprimant, mais ça m'évitait de me faire rappeler à l'ordre. Le dispositif de ma nouvelle armure reposait sur mes genoux et je profitais de ma nouvelle orientation pour le déposer sur le lit, peu habitué encore à porter cette chose sur la poitrine à longueur de journée.

- Et bien, en pleine méditation ? J’avoue que cette suite est un peu plus... Ambitieuse que les logements de fonction auxquels je suis habituée.

- Je pensais à la compétition. Je vais devoir assister aux sauts depuis les tribunes... C'est un peu comme partager son lit avec une femme magnifique sans la toucher. Oh, mais attends, c'est AUSSI ce que je fais ! Je partis d'un grand éclat de rire, avant de me reprendre. On s'habitue à ces suites, tu sais. Mais je dois dire que celle là bat des records !

Des hôtels de luxe, j'en avais fais quelques uns au cours de ma vie. Pour suivre mon père dans ses déplacements d'affaires principalement et aussi parfois quand je voyageais pour participer à mes compétitions. Devant Rachel, j'achevais de me déshabiller et après quelques manipulations certes délicates mais aujourd'hui coutumières j'avais ôté mon jean's. En boxer devant elle, je dévoilais la nouvelle stature que l'entraînement au SHIELD avait sculptée. Plus musclé, plus attirant et surtout encore plus fonctionnelle qu'elle ne l'avait jamais été, même lorsque j'étais au top de mon état physique.

- Je sais ce que tu vas me dire, "boss" : on doit discuter du briefing. Je te propose de le faire dans l'eau de notre piscine d'intérieur, moi. Et ne me dis pas que tu n'as pas de maillot, il y en a dans les armoires. Ah, et les sushis ne devraient pas tarder.

Sans attendre sa réponse (parce qu'elle aurait sûrement discuté les modalités du briefing de luxe), je disparaissais dans la salle de bain pour y prendre une rapide douche et y enfiler un maillot. Une fois les ablutions d'hygiène achevées, il me suffisait de passer une porte vitrée pour accéder à la piscine. Ce que je fis, roulant au bord pour découvrir la qualité et le charme de l'installation. Le fond vitré donnant sur la chambre à coucher, j'invitais Rachel à me rejoindre d'un grand geste de bras avant de me positionner de façon à pouvoir me glisser de mon fauteuil jusque dans l'eau après avoir bloqué les freins. Opérations un peu périlleuse mais couronnée de succès, qui me permis de faire quelques brasses en m'aidant de mes bras seuls.

Revenus vers les marches d'accès sur lesquelles je m'installais pour attendre Rachel, je réalisais qu'il était difficile de croire que nous étions tous deux des agents en poste pour une mission des plus délicates. Aaaaaah, les charmes de l'Europe côté luxe ! Il me tardait à présent de voir les charmes de l'Amérique côté maillot de bain deux pièces. Découvrir Rachel Hawkes dans une pareille tenue, voilà qui valait bien la peine d'avoir subi ces mois d'entraînement des plus intensifs.

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Les alentours de la ville / Inoxydables [Iron Girl] [Terminé !]
« le: jeudi 30 janvier 2014, 19:51:23 »
La scène était légèrement surélevée par rapport au public, qui avait ainsi tout le loisir de pouvoir apprécier la mise en place du décor. Rien de trop exubérant, ce qui aurait été mal vu pour une séance de présentation de dispositifs médicaux sensés être accessibles à tous. Le pupitre comme le fond de la scène étaient ornés des panneaux plastifiés aux couleurs de Noventa Corporation, l'argent et l'azuré. Sur le côté droit, quatre mannequins artificiels portaient les dispositifs MetalBones qui étaient au coeur de toute la conférence qui se livrait devant une salle des plus attentives. Depuis deux heures déjà, Walter Colt exposait à l'assemblée l'intêret des MB pour l'ensemble des handicapés moteur. De la composante carbone ultra-légère qui permettait un port aisé dans la vie de tous les jours à l'autonomie de trois jours pour une recharge complète d'une nuit, tout y était passé. Le fait que la ligne affinée des MB leur autorisés d'être portés sans que cela donne un aspect trop robotique à l'individu avait visiblement séduit beaucoup des personnes présentes dans la salle, sans compter que le modèle haut-de-gamme pouvait lui être enfilé sous les vêtements.

Ces bijoux de la technologie d'aide à la personne avait été conçus sous le contrôle très étroit du SHIELD ainsi qu'avec le concours de Stark Industries, dont le savoir-faire en miniaturisation avait permis des merveilles sur la motorisation des exo-squelettes. Il n'y avait rien de présenté ici qui n'eut été préalablement disséqué vis par vis par le SHIELD, qui n'était pas non plus étranger à l'établissement de cette conférence de présentation pour les territoires européens. Néanmoins pour l'heure, il n'était question que de Noventa Corporation et de son "cadeau à l'assistance à la personne", comme l'exposait Walter avec un certain brio.
C'était le moment où je devais d'ailleurs intervenir physiquement, bien que j'avais été présent tout au long de la conférence dont l'attrait reposait sur moi. L'ex champion des disciplines de l'extrême cloué dans un fauteuil roulant, qui vantait les mérites d'un dispositif qui aidait à remarcher. Voilà quel était le point de mire de la campagne de pub de Noventa Corporation, ce qui avait eu un certain impact au Japon et en Amérique le mois précédent.

Alors que j'étais encore dans mon fauteuil, je m'étais avancé sur le devant de la scène à la demande de Walter et avait exposé brièvement mon histoire tandis qu'un rétroprojecteur envoyait derrière moi quelques photos de mon accident et de ma colonne vertébrale. Une fois le petit speech accompli, c'était à ma délicieuse assistante personnelle de s'approcher pour m'aider à sangler le MetalBones à mes membres avant que je ne puisse me lever seul pour accomplir quelques mouvements du quotidien qui m'étaient normalement interdits, des quelques pas sur scène à la petite foulée dans le public. Les applaudissements succédèrent à la démonstration et Walter entreprit de répondre à toutes les questions tandis que je regagnais mon siège et ma position initiale, aux côtés de mon assistante.
Une séduisante créature que sa tenue sexy et moulante mettait en valeur. Une séduisante créature à la chevelure couleur de feu et à la poitrine ornée d'un dispositif unique au monde.
Rachel Hawkes, qui avait depuis le début de la campagne troqué son patronyme contre celui de Monica Leigh.


- Ne me dis pas que tu m'en veux encore parce que je t'ai demandé de mettre une jupe un peu plus courte devant le reste du staff ? lui avais-je glissé tandis qu'elle s'installait à côté de moi.

En six mois de formation accélérée au sein du SHIELD dont deux passés à participer ensemble à la campagne de promotion des MB, Rachel et moi avions eu le temps d'échanger tant des moments forts de complicité que de petites vacheries bon enfant et cette histoire de jupette en faisait partie. Amenés à travailler ensemble alors que Rachel était ma supérieure hiérarchique, la mission sur laquelle nous étions depuis quelques temps avait vu sa couverture civile échanger les rôles. Notre venue en Latvérie annonçait toutefois la fin de la relative insouciance dont nous avions fait preuve durant la période écoulée et j'avais amorcé la venue en Europe avec appréhension. Hawkes, une énième fois, avait été là pour me soutenir. Et pour me rappeler toute l'importance de notre mission, en bonne soldate qu'elle était.

- Si je faisais monter un plateau de sushi du restau de l'hôtel dans ma chambre et que tu m'y retrouvais comme par hasard pour l'exposé du planning de la semaine à venir, ce serait un début d'excuse acceptable ?

Ce qui aurait put sembler étonnant dans notre relation, c'était le fait que malgré le temps passé ensemble, Rachel et moi n'avions jamais sauté le pas. Pas de sexe, même dans un soir qui s'y serait prêté. Elle n'ignorait pas les attentions que je lui prêtais et les vues que j'avais sur elle, pourtant. Et nous avions passé quelques nuits pourtant à bavarder devant un film quelconque, une part de pizza à la main ! Cet état de fait aidant, j'estimais que Rachel savait que mes propositions de nous retrouver juste à deux n'avaient aucune connotation sexuelle et celle que je venais de lui faire n'était nullement différente des autres.

Alors que la conférence prenait fin et que Walter était assaillit de questions et moi de flashs, j'abandonnais Rachel à son rôle d'assistante de l'ombre. Les papiers, les coups de fil, l'agenda à tenir... Tout ce qui était à des lieues de ses activités habituelles, en somme ! Tandis que je serrais quelques mains et me prêtais au jeu des interviews, je tentais d'épargner à Rachel son chemin de croix et prétextait avoir besoin d'elle pour gérer l'afflux des questions.
Finalement, près d'une heure et demie plus tard, le staff avait tout remballé et avait pu regagner sa chambre au sein même de l'hôtel de luxe dans les salles de réception duquel nous venions de tenir la conférence de presse.


***

Le Latveria's Grand Palace était ce qui se faisait de mieux dans la capitale du petit état européen. Les chambres étaient très spacieuses et confortables, dotées d'immenses lits qui faisaient face à une cheminée crépitante surplombée d'un écran plat. La large baie vitrée permettait à la vue d'embrasser le panorama de ces monts à la cime blanche, presque fantomatiques alors que ce soir la neige tombait drue sur la Latvérie. Un cadre véritablement idyllique, qui avait le sinistre pouvoir de rappeler leur détresse aux cœurs esseulés.
Pourtant, j'en avais oublié un peu Rachel et les sushis commandés quelques minutes plus tôt. Alors que j'avais dirigé mon fauteuil vers la salle de bain équipée pour les handicapés tout en ôtant ma chemise jetée dans un coin de la chambre, mes yeux avaient capté le paysage à la fenêtre et j'étais resté captivé. Et un peu démoralisé.

Le championnat de wingjump de Latvérie était le seul que je n'avais jamais pu décrocher de toute ma carrière et c'était l'étape qui devait suivre le saut qui m'avait coûté les jambes. C'était un regret stupide, presque un caprice. Pourtant, il me laissa là devant la baie vitrée, les yeux rivés sur un horizon que je ne pourrais conquérir comme J'avais prévu de le faire.


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STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! Trouvez le bouton d'arrêt sur image, j'arrête là le film de ma vie pour être sûr de conserver bien vivace la réalité de cet instant dont en le vivant je n'étais pas sûr qu'il n'était pas une hallucination. Devant moi, Rachel jouait -plutôt bien, en plus- les allumeuses en faisant serpenter ce corps des plus désirables qu'elle avait emprisonné dans le tissu fadasse de son uniforme protocolaire militaire. Avant mon accident, j'avais vécu pas mal d'histoires de fesses et passé du bon temps avec pas mal de filles mais aucune ne m'avait jamais sorti un numéro pareil à celui là. Même en considérant que je craquais terriblement pour Rachel "Iron Girl" Hawkes, c'était furieusement excitant.
Non, non. Excitant n'était pas tout à fait le mot et ma confusion de l'instant me laissa le loisir de trouver plus approprié. C'était plutôt intimidant, en vérité. Qu'elle me fasse du rentre-dedans pour se manquer gentiment ou pour me motiver à la séduire, ça n'importait que peu et je rougissais en me passant doucement la langue sur les lèvres en ne me privant pas pour tenter de contempler ses formes quelque peu alanguies en me tordant le cou comme un crétin. Et son petit discours, aaaaw... De quoi motiver n'importe quel mec à bûcher ses licences de droit. Rachel savait créer des vocations !


- Voilà qui me donne envie de te voir plaider à la barre, Rachel...

Et voilà qu'elle descendait ses mains, comme en réponse à mon invitation. Dans dix secondes, la sulfureuse rouquine aurait les doigts sur mon gros...
...
Code pénal. Cette garce venait de récupérer son putain de bouquin en me laissant si proprement sur la touche que je ne pus m'empêcher d'en sourire de bon coeur en levant les yeux au ciel pour me moquer de ma bêtise. Comment avais-je pu croire qu'elle et moi... ici... ? Ah, c'était aussi ridicule qu'excitant et je tentais de cacher mon érection en posant sagement mes mains sur les cuisses, écoutant distraitement mon aînée.


- Merci. Je suppose que ça sera utile, sempaï.

Le terme n'avait pas de réelle valeur pour les deux occidentaux que nous étions, mais il résumait bien ce qu'allait devenir un des aspects de notre relation. J'espérais que Rachel accepte de participer à ma formation, chose que je lui confierais lors du dîner qui lui restait encore à accepter.

- Je ne suis pas pressé. Du moins, disons que j'ai beaucoup à faire ! Je veux promouvoir moi-même les MetalBones à travers le monde et pour ça aussi il va me falloir un peu d'apprentissage. Les ingénieurs du SHIELD auront donc tout le temps de se concerter avec ceux de Noventa Corp.

Tacitement, Rachel me signifia enfin accepter mon invitation. Je laissais un large sourire s'étendre sur mes lèvres et lui saisit alors la main pour y déposer un long baiser avant de lever les yeux vers elle. Si j'avais pu atteindre sa joue, c'aurait été elle que j'aurai embrassée. Et j'aurais sûrement tenter d'approcher ses lèvres, mais l'histoire n'aurait pas à dire comment elle aurait réagit.

- Alors c'est parfait, mademoiselle Hawkes. Je vous attendrais chez moi pour vingt-heures trente. Vous amenez le vin et le léger décolleté, je m'occupe du repas, de la bonne humeur et des tentatives de séduction.

Une œillade complice que je lui adressais vint conclure cette discussion, de la façon la plus simple possible. Nous aurions bientôt tout le loisir de nous découvrir, elle et moi.
Notre histoire commune, après tout, ne faisait que débuter.

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- Si je devais vous le divulguer, je serais dans l’obligation de devoir vous tuer dans l’heure, et ce serait fort regrettable.
- Evidemment,  vous ne pouviez pas juste me dire non, hein ?


Nous nous quittâmes alors sur ces mots et un sourire poli, avant que mon fauteuil ne retombe sous les bonnes grâces de Rachel. Ce n'était pas très pratique pour discuter qu'elle se trouve derrière moi et non pas à côté, mais la savoir là me contentait finalement assez. J'avais l'impression qu'il y avait entre nous une fragile complicité qui se tissait lentement et si considérais que si pour entretenir ce lien je devais l'avoir dans mon dos et pas à mes côtés, c'était un moindre mal. Tout comme mon guide, j'observais au passage les allées et venues des bras mécaniques qui travaillaient sur ce qui me semblaient être des armures ou tout au moins de pièces pour quelques modèles. Peut-être que c'était là qu'il retapaient Iron Girl dont la carlingue avait sacrément morflé durant notre mésaventure à la villa ? J'avais assez vu les chaînes de montage de Noventa Corp pour en reconnaître une quand je me trouvais en face mais je n'étais pas à la bonne hauteur pour voir distinctement ce qui en sortait et me mordait la lèvre. Le Mark 4 me manquait et je n'aurais une infime chance de réendosser une armure que si j'arrivais à intégrer le SHIELD. Pour le moment donc, je devais faire mon deuil et accepter le fait que j'allais probablement rester un adolescent tout à fait ordinaire.
Enfin, si les gosses de super-riches pouvaient être qualifiés comme tels, bien sûr.


- Une salle d'interrogatoire ?, avais-je demandé à moitié sérieusement quand elle avait parlé d'un lieu où je serais amené apparemment à revenir.

Rachel garda le silence jusqu'à l'ascenseur du bout du couloir comme pour me faire mariner et j'attendis qu'elle daigne m'éclairer un peu plus en commençant son explication sur un sujet que je ne compris de prime abord pas. En gros, l'officier faisait un parallèle entre les justiciers de tous poils et la loi américaine. Tout ça m'échappait salement, mais j'en comprenais le fond : malgré la multiplication de sauveurs de la justice, le crime se portait toujours aussi bien. Admettons. Et ? Enfin, où est-ce qu'elle voulait en venir et en quoi ça devait être sensé m'interesser, son histoire ? Curieux, je l'interrogeais du regard quand elle évoqua les droits Miranda. A mon avis, vu la tronche que je tirais, Rachel n'eut guère de mal à comprendre que j'étais complètement en roue libre et que je méritais une petite explication. Elle me la dispensa donc, m'appren   nant pourquoi dans les séries policières les flics ne pouvaient pas s'empêcher de tous réciter la même litanie à l'arrestation du salaud de l'histoire. D'accord, mais encore ?


- Une épreuve ? Hein ?

Nous pénétrâmes alors dans une bibliothèque qui valait certainement plus que celle du campus de Seikusu. Laissant sa phrase en suspension le temps que nous puissions arriver au niveau de ce qu'elle était venue chercher, Rachel finit par me tendre un livre. Un GROS livre, dont je savais qu'il allait être foutrement emmerdant avant même d'en connaître le titre. Je m'en saisi quand elle me le tendit, déglutissant quand je réalisais de quel ouvrage il s'agissait. Le code pénal japonais, carrément.
Quel.
Cadeau.
De.
MERDEEEEEEEEEEEEEEEE !


Je souriais néanmoins aimablement, ne sachant pas trop si elle plaisantait ou si elle était des plus sérieuses. Comment pouvait-on décemment séduire une nana avec un code pénal, hein ? "Hey poulette, tu as vu mon gros article 4 ?" Nan, mais sérieusement ! Est-ce que j'avais une gueule d'étudiant en droit ? Bien qu'ayant envie de lui rire au nez en envoyant le livre dans un coin de la pièce, je fis le parfait hypocrite. Si je voulais avoir une chance de serrer Rachel, autant que je ne la gaspille pas en l'envoyant chier. Je déposais le Code sur mes cuisses et regardais Rachel de haut en bas.

- Et si je te proposais de verrouiller la bibliothèque de l'intérieur pour qu'on puisse avoir la paix pendant qu'on fait l'amour sur mon fauteuil, ça ne marcherait pas tout aussi bien ? Je pourrais commencer en te disant combien je te trouve sexy dans ton uniforme et toi tu serais flattée, commençant à l'ouvrir l'air de rien et tout et tout... Non ?

Dans mes fantasmes les plus simples et les plus probables, c'est comme ça que ça aurait dut se passer. Rachel, moi, une pièce tranquille et un peu de temps devant nous pour parler mécanique des corps et combat très très close. Et à vrai dire, à cet instant précis, juste avant qu'elle ne réponde, j'en caressais encore l'espoir.

- Parce que je ne vois pas comment je vais arriver à te plaire avec juste un dîner et un code pénal, en fait... Je soupirais. Même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque.

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J'adressais un petit sourire à Rachel, ce petit rictus à la fois tranquille et complice qui voulait dire "c'est tout vu !" et me retournais vers Barbara. Mes petites accroches avec mademoiselle Iron Boobies ne devait pas non plus prendre le pas sur la discussion qui avait cours avec mon vis-à-vis sur roulettes. La rousse semblait cacher un petit secret qui avait excité mon imagination et ma curiosité et même si je m'attendais à me heurter au mur du secret-défense qu'on pouvait légitimement imaginer au sein d'une base même du SHIELD, il n'en fut pourtant rien. Quand Barbara me lâcha simplement qu'elle allait me montrer une photo, j'arquais un sourcil un peu dubitatif. Une photo de quoi ? De la raison qui l'avait un temps envoyée en maraude sur les toits d'une grande ville ? Je m'attendais à la découvrir le cul moulé dans un de ces pantalons de yoga bien moulé à faire un peu de Parkour quand elle me dévoila la vérité pixelisée en s'écartant légèrement de son écran pour que je puisse m'en approcher.

Devant moi se dessinait une silhouette noir et or à la chevelure orangée, moulée dans une combinaison qu'on pouvait deviner comme assez rigide. Blindée, peut-être. Ce n'était toutefois pas ce qui importait, puisque le symbole qui reposait sur la poitrine du modèle était assez évocateur pour que je le reconnaisse presque au premier coup d'oeil. Une chauve-souris stylisée, aux ailes étendues comme en vol. Batman n'avait certainement jamais porté le string, mais quelqu'un l'avait fait en empruntant son style et une partie de son pseudonyme. Sans connaître vraiment ce milieu, le nom me vint instantanément à la bouche. Parce qu'il apparaissait dans le rapport concernant les évènements du chalet et de la tour Noventa comme étant celui de la personne qui avait affronté Yana avant qu'elle ne soit appréhendée par une autre fille, un peu plus "super".


- Batgirl...

Je n'en revenais pas ! Batgirl, carrément ! Je regardais quand même Barbara des roues à la tête : difficile d'imaginer l'handicapée qu'elle était prêter main forte à Batman lui-même, vous le comprendrez sûrement. Mes yeux passèrent sur Rachel, cherchant un instant une confirmation de sa part. Et aussi parce qu'à la voir comme ça, on n'imaginerait pas qu'elle puisse devenir presque instantanément une armurerie en porte-jarretelles. S'en rappeler aidait à rationaliser des choses, sans compter que j'avais moi aussi porté une armure cachée dans mon fauteuil.
Tandis que l'idée de considérer Barbara en tant que sidekick acrobatique d'une des figures les plus emblématiques de la justice costumée faisait son chemin dans ma tête, Barbara m'exposa brièvement son parcours et l'explication de sa double identité. Des gens sur cette terre étaient vraiment destinés à faire des choses hors du commun ! Soufflé, je me laissais retomber contre le dossier de ma chaise en poussant un sifflement admiratif.


- Comme Rachel, vous n'êtes pas une nana très commune, en fait. C'est dingue, tout ça ! Puisque vous m'avez révélé ça, si je vous demande gentiment vous me dites aussi qui est Batman ? Hein ?

Sérieux ? Oui ! Mais je doutais qu'elle le fasse. En fait, je ne comprenais pas trop pourquoi elle acceptait de me dire qui elle cachait dans son ombre. Je n'étais personne pour elle, après tout. Mais bon, qui croirait que Barbara puisse être un acolyte virevoltant comme Batgirl ? Ma bouche se tordit à cette constatation. J'allais devoir garder cette information pour moi, parce que de toute façon personne n'y croirait. Dommaaaaaaaaage ! J'avais une bonne grosse grenade médiatique en main tout en me rendant pertinemment compte que je n'aurais jamais les moyens d'en faire sauter la goupille.
Néanmoins, la révélation me rassurait sur le point principal de cette entrevue et je m'empressais d'en remercier Barbara.


- Grâce à vous, je sais que j'ai une petite chance d'intégrer le SHIELD sans y être inutile. Merci, Barbara !

Roulant pour m'installer tout à côté d'elle, je me fendis d'un baiser sur sa joue. Comment remercier autrement celle qui avait passé un excellent baume apaisant sur mes doutes et mes angoisses ? A mes yeux, lui serrer la main n'aurait pas été assez expressif. Là, elle était fixée et je m'écartais déjà en souriant.

- A présent excusez moi, mais Rachel et moi devons dîner . Je me penchais à son oreille pour lui parler à voix basse. Entre nous, elle est déjà raide dingue de moi !

Et je partis d'un petit tranquille, remerciant une dernière fois Barbara avant d'aller rejoindre ma bimbo mécanisée.

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Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: mardi 14 janvier 2014, 22:23:35 »
Si vous avez d'investir, voici la fiche Foncia du studio dans lequel je crèche : http://fr.foncia.com/annonces-immobilieres/transaction/detail.php?bien_id=858756&bd_id=FON.

19h17

Manipulatrice, les photos et la description des lieux ne parlent pas de tes chinois. Je crie au fake.

22h24

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Lloyd et moi, similaires ? Pourquoi pas, après tout ? Lui et moi nous entendions plutôt bien et le capitaine du SHIELD s'avérait foutrement sympathique. Une fois, Lloyd était venu me voir le plus naturellement du monde pour me demander ce qui serait à mon avis le meilleur spot pour un surfeur en Amérique du Sud. Je lui avais donc répondu et nous avions par la suite passé une bonne demie-heure à échanger quelques souvenirs  de glisse et de nanas. D'après Barbara, il était un peu retardé côté informatique et cela me fit sourire. J’appréciais Lloyd et la comparaison me flattait.
Alors que la rousse terminait pour se tourner vers le "touchier" du PC sur lequel elle travaillait déjà à notre arrivée, pour faire apparaître sur l'écran l'étrange et dérangeant faciès du Joker. Je savais sur lui ce que la presse relatait de ses crimes, comme pour la plupart du commun des mortels. Ces histoires ne m’intéressaient pas plus que ça et ce cinglé avait en plus le don de me mettre foutrement mal à l'aise. Ne comprenant pas trop ce que sa sale gueule venait faire dans notre conversation, je préférais ne rien dire et laisser Barbara aller au bout de son propos.

Il est légitime de penser, lorsqu'on finit en fauteuil roulant, qu'on est la personne la plus à plaindre au monde. Croyez moi, le monde n'est pas fait pour ceux qui roulent plus qu'ils ne marchent... Mais si nos fauteuils nous rapprochent dans nos malheurs, on en oublie de penser aux circonstances qui nous ont cloués dedans. Pour Barbara, c'était affreux. Une balle délivrée par un dingue lui avait volé ses jambes et le tireur s'était tout de suite employé à lui dérober sa dignité au nom de ce qui sonnait comme une vengeance. Sans que je le veuille, mes yeux se baissèrent légèrement et je restais un moment à contempler les seins de Barbara sans vraiment les regarder. Dans mon esprit repassait les images de l'attaque des yakuzas à laquelle j'avais survécu plus grâce à Rachel qu'à l'utilisation de mon armure. Pour un peu, l'histoire de Barbara aurait put être la mienne. Le Joker, la mafia, d'autres tarés sortis du fond de leur trou pour me faire la peau... C'était là ce qui risquait de m'arriver si j'intégrais le SHIELD ? La vie d'agent était-elle toujours aussi périlleuse ?

La reprise des paroles de Barbara me poussa à plonger de nouveau mes yeux dans les siens. Voilà qu'elle me faisait un exposé médical de ce qui lui était arrivé, chose qui ne me fit ni chaud ni froid. J'ai déjà eu moi-même mon comptant d'explications et de conséquences. Cette partie là de son exposé était dispensable, au contraire de celle qui suivit. Alors que je m'étais replié sur moi-même après mon accident en maudissant le monde qui m'entourait de continuer à marcher sur deux jambes tandis que je ne voyais plus les miennes que comme des accessoires inutiles et déplorables, Barbara avait évolué. J'ignorais ce qu'elle pouvait bien faire de sa vie auparavant, mais elle avait continué à la mener. Son récit me donnait l'impression que son handicap avait été pour elle presque un avantage. "Presque". Toute proportions gardées. Quant à l'évocation de la baise, je compatissais. Oooooh oui.
Elle acheva sur un traitement adapté à son cas, une sorte de chirurgie provisoire qui rendait à son corps son entière motricité et curieusement, je ne l'enviais pas.


- On se ressemble un peu, vous et moi. Quand je me suis écrasé en wingjump, les gens se sont plus amusés de l'ironie de mon sort que du reste. Les photographes s'en sont donné à coeur joie et les journalistes ne m'ont pour la plupart pas épargné. Vous avez lu quelques papiers sur mon histoire ? Beaucoup disaient que je l'avais bien cherché et que c'était un juste retour des choses que je me casse la colonne vertébrale, vu que je m'adonnais à tous ces sports et que je jouissais d'un argent que je n'avais jamais eu à gagner. A la différence de vous, ce qui a meurtri mon père c'était plus la chute des actions boursières de sa boîte.

Je n'avais pas encore fait avec et je vivrais avec l'amertume de ces constatations encore un bon moment. J'avais simplement décidé de les relativiser pour ne pas devenir dingue ou m'écrouler pour ne plus me relever. Le chemin si similaire qui avait semblé nous rapprocher Barbara et moi se séparait toutefois assez brutalement quand il était question de la gestion de l'après accident, comme j'allais le lui expliquer.

- Vous avez utilisé votre convalescence pour autre chose, vous. Vous vous êtes accrochée là ou moi j'ai décidé de reprocher au monde entier mon sort. Je n'ai jamais vraiment cherché de solution, de voie alternative. Plus de sport, plus d'ami, plus de baise. Je me faisais l'effet d'un légume qui mettait vingt secondes de plus que tout le monde à se rendre compte qu'il bandait et que ça ne lui faisait plus tout à fait le même effet qu'avant. Penché en avant les genoux sur les coudes, je me passais une main sur le visage. Si Jiro ne m'avait pas embarqué dans ses histoires de prothèses puis d'armures, je serai entrain de dépérir dans mon coin et plus triste qu'un jour sans pain. Ce mec m'a sauvé la vie.

Si le SHIELD enregistrait ce qu'on disait, il était probable que je sois considéré comme je ne sais quel élément dangereux potentiel. Je n'y songeais pas et restais un moment à ne rien dire, me passant doucement la langue sur les lèvres alors que les mots et les sentiments se bousculaient à mes lèvres. Jiro était mon ennemi, à présent. Parce qu'il m'avait trahi et que par sa faute les MetalBones ne seraient peut-être jamais commercialisés. Même si je ne pouvais pas oublier ce qu'il avait fait pour moi, cet état de fait était bien plus ancré dans mon esprit depuis cette journée avec Rachel.

- Je ne voudrais pas de votre traitement si on me le proposait, Barbara. Avoir ses jambes pour un temps limité seulement, je trouve ça encore plus cruel que de ne plus les avoir du tout. Vous voulez que je vous dise ? Si le SHIELD ne m'accepte pas, je trouverai une autre façon de régler mes dettes et ce quitte à me construire une armure avec des putains de Meccanos et trois circuits imprimés. Je réinventerai les Metalbones à moi tout seul si il le faut pour aller botter le cul à ce fils de pute et à tous ceux qui utiliseront ses inventions pour foutre la merde.

Ce sérieux ne me ressemblait pas, lui qui m'avait fait me redresser dans mon siège et taper sur l'accoudoir pour appuyer mon propos. Pourtant, chacun de mes mots avait été délivré avec sincérité et même si je m'étais enflammé comme à mon habitude, ça n'avait rien d'un élan de fanfaronnade.

- Voilà mon rêve à moi. Je ne veux plus être le légume que j'ai été un temps, je veux agir. Et je compte bien avoir de nouveau des rapports sexuels réguliers en disant merde à la sensibilité vacillante. Je me tournais vers Rachel un large sourire aux lèvres. Et je compte bien arriver à te séduire, officier. Tiens le toi pour dit !

C'était ma façon à moi d'être utile, de me sentir pleinement vivant à nouveau. Se fixer des buts peut-être irréalisables était une façon comme une autre d'oublier ses entraves afin d'avancer et c'était dorénavant la philosophie que j'adopterai. J'avais conclu ces déclarations sur une note très "Drake Noventa", mais je réalisais que Barbara avait dit quelque chose de curieuse. Quelque chose qui maintenant attirait toute ma curiosité.

- Au fait, c'est quoi cette histoire de vouloir survoler les toits et planer dans les airs de nouveau ? Vous êtes qui, au juste ?

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