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Messages - Jane Watson

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Les alentours de la ville / Re : Larmes de crocodile [Nô]
« le: samedi 29 mars 2014, 02:20:25 »
Jane avait visé juste, et un sourire amusé éclaira furtivement ses lèvres quand Nô lui avoua qu’aucun de ses hommes ne saurait résister face à elle. C’était un bon point. Les femmes n’étaient pas le beau sexe pour rien. Pour Jane, une femme digne de ce nom ne devait pas négliger le fait que, en étant belle, elle obtiendrait bien plus facilement ce qu’elle voulait dans la vie. Face aux hommes, c’était souvent le meilleur moyen de les perturber, mais aussi de les amener à essayer de profiter de vous. En d’autres termes, dès qu’on était belle, on entrait, avec les autres, dans une relation de domination et de soumission, surtout avec le sexe opposé. Soit les hommes voudraient forcer la belle femme, soit ils s’inclineraient devant elle, feignant l’indifférence, ou se conduisant de manière humble et écrasée, en partant du principe qu’une femme aussi belle avait forcément déjà un certain nombre d’amants. Fondamentalement, l’homme restait ce primate sauvage et brutal, et il ne fallait pas négliger cet aspect. La beauté, en conclusion, était un élément indispensable pour quiconque avait envie de briller en société. À moins d’être Hitler, ou d’être en France, un individu moche n’avait aucune chance de s’imposer face aux autres.

La Californienne ne dit rien tandis que Nô se releva, tournant autour d’elle, faisant comprendre à Jane que Mayo avait très certainement envie de lui faire l’amour. Jane se contenta d’un sourire sur le coin des lèvres, légèrement insolent, et haussa les épaules.

« Je pourrais en dire tout autant. »

Entre Mayo et Nô, le contraste vestimentaire était saisissant. Comme Nô, Jane pensait aussi que les vêtements étaient un élément d’extériorité du corps, permettant d’en savoir plus sur la personne à qui on faisait face. C’était bien simple : les pauvres portaient toujours des vêtements de péquenauds, des survêtements aux couleurs criardes, des pantalons moches, des survêtements...Autant de choses qui témoignaient d’une certaine classe sociale. On aurait pu objecter que ce n’était qu’une question d’argent, mais Jane savait qu’on trouvait des chemises à un prix qui était très abordable. Il n’était pas nécessaire de porter un costume fait sur mesure par un tailleur européen pour donner le sentiment d’être puissant : il suffisait d’une bonne coupe de cheveux, d’une chemise rentrée dans le pantalon, et le tour était joué. Jane pouvait tout à fait classer les gens par leurs vêtements, et, même au lycée japonais, qui était un symbole de conformisme, à travers tous ces uniformes, on pouvait voir différentes approches. Certains portaient l’uniforme plus facilement que d’autres. Oui, on pouvait réellement faire toute une corrélation entre la personnalité d’un individu et ses vêtements. Après tout, c’était comme la relation entre le fond d’un écrit et sa forme : « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface ». Ça, c’était vrai partout.

Mayo finit par partir, ce qui attrista un peu Jane. Pas de partie à trois, finalement... Néanmoins, elle revint vite à elle-même quand Nô lui demanda si elle était une « bisexuelle extravertie », ce à quoi Jane se contenta d’un sourire goguenard :

« Soit c’est ça, soit je suis une jeune nonne effarouchée. »

Toujours ce ton désinvolte, toujours cet humour incisif, toujours cette tentation à ne jamais vouloir rentrer dans les clous. On pouvait dire bien des choses sur Jane Watson, on pouvait volontiers dire qu’elle était arrogante, égocentrique, moqueuse, méchante, mais, en tout cas, ce dont on pouvait être sûr, c’est qu’on était sûr de ne pas l’oublier de si tôt. Elle crachait sur les marginaux, sur les gens qui se voulaient atypiques en s’habillant comme des poubelles, tout comme elle crachait sur ceux qui faisaient tout leur possible pour se fondre dans le moule. Son honnêteté était déconcertante, car, d’une manière ou d’une autre, elle arrivait toujours à dire ce qu’elle pense, sans se soucier des autres. Elle avait même été jusqu’à se heurter à une Yakuza. Il était probable que, si elle voyait Obama lui griller la priorité à un feu rouge, elle abaisserait la vitre pour le traiter de « sale négro bon à sucer des bananes », pour la forme.

Nô lui proposa alors un challenge intéressant :

« Je te propose d’exhiber ta nouvelle tenue de la façon que tu désires dans le but de montrer ton sex appeal. Si je juge que les résultats sont satisfaisants, tu en seras récompensée. Sinon, et bien il ne se passera pas plus de choses que sous la toge d'un pape
 -  J’crois qu’on serait curieuse toutes les deux devoir ce qui se cache sous la toge d’un pape » rétorqua Jane avec un sourire malicieux.

Un défi ? Sounds good ! Elle vit ensuite Nô se rapprocher, pour la metre au défi, et Jane hocha la trête :

« Right, darling ! May the show begin ! » lâcha-t-elle en anglais.

Elle portait une belle guêpière, et regarda autour d’elle. Pas de barre pour faire de la pole dance, et, de toute manière, Jane n’était pas très douée là-dedans. Nô lui laissait carte blanche, mais, sur le coup, Jane peinait à voir ce qu’elle pouvait faire... Elle décida donc de revenir à la base : un bon vieux strip-tease. Nell, sur ce point, avait été une bonne source d’informations. Aussi perverse qu’elle, sa grande sœur lui avait déjà fait des strip-teases, et avait plus ou moins éduqué Jane. C’était le genre de trucs dont les mecs se raffolaient, même s’il valait mieux faire attention... Un homme qui a la trique et qui voit un cul remuer devant lui avait du mal à se calmer, et pouvait lui sauter dessus... Surtout si c’était un Américain de bonne famille, un héritier des WASP.

Jane commença donc par lever les mains, les joignant au-dessus de sa tête, puis se mit à remuer, balançant des hanches, devant la femme. Elle fit alors lentement glisser sur son corps ses mains, caressant ses seins, et continua à les faire descendre, le long de ses hanches, puis continua à danser, écartant ses gestes. C’était une danse lente, sensuelle, où elle fixait intensément les yeux de Nô, comme pour la mettre au défi... Au défi d’abaisser les yeux pour observer ce corps qui se dandinait. Jane savait que les Japonais avaient un goût assez prononcé pour la sensualité, et que les Japonais traditionnels refusaient la vulgarité occidentale. La geisha illustrait ce schéma : une geishaavait pour tâche d’éveiller la sensualité de l’homme en étant le plus habillée possible. Un curieux paradoxe, difficilement perceptible pour des Occidentaux baignant dans une culture judéo-chrétienne marquée par l’interdit du nu.

L’apprentie-sorcière se déhanchait donc, en espérant que Nô apprécierait le spectacle. Parfois, elle tournait sur elle-même, donnant ainsi à Nô l’opportunité d’observer sa chute de reins, ainsi que son joli derrière.

N’était-elle pas agréable à voir ?

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Les alentours de la ville / Re : Larmes de crocodile [Nô]
« le: jeudi 27 mars 2014, 02:49:36 »
La « plaisanterie » de Nô ne fut pas vraiment du goût de Jane, qui avait senti une pression terrifiante s’exercer sur son crâne et sur son cou. Pendant un bref instant, elle avait eu le sentiment que cette femme, au corps pourtant svelte, aurait tout à fait pu lui aplatir le crâne et la tuer. Durant cette courte période, Jane avait ressenti, à nouveau, ce curieux trouble qu’elle avait ressenti en voyant Nô dans la boutique, le sentiment que cette femme n’était pas normale, qu’il y avait en elle quelque chose de spécial, une force insoupçonnée, qui ne demandait qu’à se libérer et à se déchaîner. Jane sentit ensuite Nô tripoter son corps, et se demanda si l’heure n’était pas venue de baiser un coup, ce qui, en l’état, ne la dérangerait pas des masses. Elle avait bien compris que cette femme était puissante, et qu’il valait mieux la caresser dans le sens du poil. Les gens puissants et influents n’aimaient pas qu’on leur contredise, et Jane tenait à rester proche de cette femme, à retourner cette situation à son avantage. Elle fut surprise de voir Nô sortir du vêtement un portable, et constata qu’elle avait été tellement surprise par ce changement de décor qu’elle n’avait même pas senti cet appareil, que Miss Gros-Nichons alla poser sur le bureau. La petite Californienne hésita un peu, mais elle réussit à passer son appel.

Comme elle s’y attendait, Nell était nerveuse, attendant Jane depuis plusieurs heures, ce qui permit à cette dernière de comprendre qu’elle avait du piquer un joli somme dans cette cave. Elle espérait que ces Japonais n’avaient pas fait de saloperies, comme la filmer, ou ce genre de trucs. Après tout, les Nippons étaient connus pour être des pervers qui fantasmaient devant des monstres tentaculaires violant des lycéennes, et Jane ne pensait pas que les hommes de Nô ébranleraient ce préjugé. Elle assura toutefois à Nell être en bonne santé, et être tout simplement avec une amie, sans lui en dire plus. Les deux filles n’étaient pas des agents secrets, et elles n’avaient aucun code précis pour dire : « j’ai été kidnappée par une Yakuza qui m’a plus ou moins violé ». Jane se contenta donc de lui rassurer, en lui assurant qu’elle finirait bien par rentrer. Entre-temps, une nouvelle femme venait d’entrer dans le bureau, et Jane finit par raccrocher. Nô, elle, s’était étalée dans des poufs, les regardant distraitement.

La femme, belle à en damner les saints, avait mis sur ses lèvres un délicieux bleu. C’était un peu tape-à-l’œil, mais il fallait bien admettre qu’elle avait un certain charme... Un style très différent de celui de Nô, en tout cas. Elle se présenta comme s’appelant Mayo, et expliqua à Jane être venue pour l’habiller. Jane cligna lentement des yeux, et se releva, libérant le fauteuil de Nô, puis laissa Mayo la déshabiller. Elle se retrouva à nouveau nue, à l’exception de ses gants et de ses bottes, et laissa Nô licher sur son corps, avant de se retourner, pour lui offrir la vue de ses fesses. Jane ne ressentait aucune gêne à l’idée d’être ainsi vue par cette femme. Si ça avait été par un vulgaire péquenaud du lycée, l’homme l’aurait senti passer, mais, ici, elle savait qu’elle n’était pas en position de force, et qu’il était dans son intérêt de suivre le fil. Nô appréciait son humour particulier, mais Jane savait aussi qu’il ne fallait pas aller dans la surenchère.

Mayo l’aida donc à l’habiller, et Jane se retrouva ainsi vêtue des vêtements suggérés par Nô. Après plusieurs essais et autres déshabillages, Mayo et elle finirent par trouver des vêtements qui puissent convenir, se rapprochant un peu des conseils de Nô : une fine guêpière noire, luxueuse, avec des collants, et des gants. Elle dut cependant retirer le latex pour d’autres gants, qui convenaient mieux à ce type de vêtement, et s’observa dans un miroir.

« Ouais ! Ça, ça me botte bien ! »

En tout cas, ça changerait du sailor fuku. Jane s’observa un peu en remuant dans tous les sens. Jane refusa de porter un string, trouvant cela vulgaire, et préféra plutôt une culotte noire avec des dentelles. Ceci fait, Jane se retourna vers Nô, et marcha vers cette dernière, pour se placer devant elle, jambes légèrement écartées.

« Ton assistante est vachement douée, en tout cas... Sinon, tu me trouves comment ? Tu crois que, si je passe devant tes hommes ainsi, ils auront une érection instantanée ? »

Avec Jane, ça revenait toujours assez fréquemment autour du sexe. Elle venait de Californie, et, si les Nippons avaient la réputation d’être des pervers, dans les faits, les Américains étaient sans doute au moins aussi pervers que les bridés, si ce n’est plus. Jane était bien placée pour savoir que tout le discours moralisateur et bienpensant des Américains sur le sexe était généralement très hypocrite, n’étant rien d’autre qu’un relent des valeurs puritaines, ces mêmes valeurs qui, tout en encourageant l’abstinence sexuelle, encourageaient aussi la discrimination raciale, et autres joyeusetés.

La seule chose qui importait, c’était que Nô la trouve belle, suffisamment belle pour vouloir la conserver près d’elle.

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Les alentours de la ville / Re : Larmes de crocodile [Nô]
« le: lundi 24 mars 2014, 01:34:46 »
Elle la faisait rire ? Bah, au moins, c’était ça de gagné ! Il était assez difficile de savoir à quel point Jane était sérieuse. Ceux qui la connaissaient savaient que la Californienne n’avait pas la langue dans sa poche, et ne se privait pas de se moquer des autres. C’était même l’un de ses plus grands passe-temps, et, sur ce point, on pouvait dire qu’elle était relativement équitable. Elle se moquait autant du gros tas au fond de la classe que des belles gueules qui souriaient comme des photographies de cinéma  devant les minettes. Et les filles en prenaient évidemment pour leur grade. C’est bien simple : pour Jane, il n’y avait que sa sœur qui trouvait grâce à ses yeux... Elle, et les gens puissants, influents, ceux auprès de qui elle pourrait se faire mousser. L’amour, chez Jane, était profondément intéressée. Si Nô l’attirait, c’était avant tout parce qu’elle était forte, si puissante que Jane lui pardonnait de l’avoir capturé, humilié, et potentiellement violé. Jane aimait le pouvoir. Était-ce un mal ? Qui, sur cette Terre, n’était pas attiré par le pouvoir ? Personne ! Pour elle, les êtres vivants étaient tous motivés par le même désir : accroître leur influence personnelle, et dominer les autres. Tout en grimpant le long de l’ascenseur, Nô lui expliqua qu’elle la verrait bien dans un corset moulant, avec un shorty moulant.

Jane fit la pause, un doigt sur les lèvres, réfléchissant à cette éventualité.

« Hum... Ouais, je ressemblerais à une méchante de comic ! Mais il me faut les gants, j’y tiens... Et des bottes, aussi, avec des collants... Tu sais, ces longs trucs noirs et seyants qui remontent jusqu’aux cuisses ? »

Le sexe ne dérangeait nullement Jane, surtout si c’était une manière d’exprimer son pouvoir.

« Quand je dominerais le monde, je ne porterais que des tenues provocantes et hyper-sexy, et ce sera pareil pour ma garde d’élite. C’est quand on peut se balader ainsi sans craindre personne qu’on est vraiment puissant ! »

On disait que les Américains étaient aussi puritains que pervers. Si l’industrie pornographique se faisait des fortunes colossales aux Etats-Unis, ce n’était pas pour rien. Jane avait toujours été attirée par le sexe, surtout avec sa sœur, et elle voyait dans le sexe une manière de s’affirmer sur la société. Résolument athée, elle était tout à fait partisane d’une forte libéralisation sexuelle, et, en tant que descendante d’une sorcière, elle pensait qu’il fallait limiter l’influence des hommes, et revenir aux anciennes sociétés, marquées par un puissant matriarcat. Elle remarqua donc très bien que les derniers étages du building de Miss Gros-Nichons ne comprenait que des femmes, comme si les hommes étaient cantonnés aux strates inférieures de sa société, et qu’elle ne laissait que les femmes dans ses appartements personnels. Jane aimait ça. Elle aurait utilisé Facebook comme tous ces camarades idiots, elle aurait pu mettre un like pour signifier son approbation.

Le duo s’avança à travers des couloirs hyper-cleans, sexy et sobre, dans un plus pur style japonais. Jane espérait tout de même qu’il y avait un petit harem... Ce serait pas cool, sinon ! Elle continua à suivre Nô, mains jointes dans le dos, jusqu’à atteindre une femme, qui se chargea de l’habiller, et de prendre la commande vestimentaire de Nô. Jane restait silencieuse, observant la déco’, jusqu’à se retrouver dans le grand bureau de Miss Gros-Nichons, où une délicieuse odeur heurta ses sensibles narines. Elle en huma les effluves en soupirant lentement, un sourire épanoui sur les lèvres. Difficile, en revanche, de savoir si elles étaient en hauteur ou non. Il aurait fallu trouver une fenêtre. L’endroit était plutôt agréable, et, en voyant les poufs, Jane avait envie de baiser. Concrètement, ce petit coin lecture lui rappela le salon d’un type qu’elle avait vu en Californie... Ou, plutôt, le salon de ses parents. Ils avaient fait l’amour sur des poufs similaires, avant de terminer sur un tapis, devant un énorme écran plat.

« Nous y voilà » annonça Nô.

Jane hocha lentement la tête, et s’avança un peu. Elle vit Nô s’avancer, afin d’utiliser son espèce de cigarette nippone. Jane, elle, choisit de s’asseoir sur le fauteuil du bureau, à la place de Nô, et bascula sa tête en arrière.

« Ah, au fait... Maintenant que je suis officiellement passée du statut de ‘‘prisonnière sexuelle’’ à celui de... Euh... ‘‘Invitée de marque’’, est-ce que j’ai le droit de passer un coup de téléphone ? Ma grande sœur risque de s’inquiéter... »

C’était l’un des paradoxes de Jane Watson. C’était une garce, arrogante, égocentrique, insupportable, qui ne pensait généralement qu’à son propre nombril, mais, quand il s’agissait de sa sœur, elle était alors la plus dévouée des jeunes filles, un vrai petit ange.

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Les alentours de la ville / Re : Larmes de crocodile [Nô]
« le: jeudi 20 mars 2014, 02:11:09 »
Jane n’avait pas de miroir pour s’observer. À quoi devait-elle ressembler dans cette longue robe japonaise ? Elle espérait qu’elle était sexy, mais elle en doutait. Elle était une Californienne, elle était faite pour porter des minijupes en jean, des débardeurs mettant ses formes en valeur, et une casquette des Lakers... Ou, dans un registre plus sexy, du latex. Ouais, en fait, elle s’imaginait plutôt bien enveloppée de latex, avec les collants, les bottes, le corset, tout l’attirail, quoi. Nô lui avoua qu’elle n’était pas dupe, et que, quand bien même elle se baladerait les fesses à l’air, ou en portant une combinaison de ski, ses hommes banderaient quand même en la voyant. Jane se contenta d’un léger sourire.

*Ouais, estima-t-elle, ça, ça me ferait bander, moi aussi...*

Son imagination se mit à nouveau à vagabonder. Quand elle sera Impératrice du Monde, elle renverrait les gardes qui n’auraient pas une érection en la voyant. Ça, ce serait vraiment kiffant ! Comme Nô le pensait, c’était là l’expression du pouvoir qu’on avait sur la masse. Jane était bien placée pour savoir qu’un homme en train de bander avait bien du mal à obéir aux ordres, et à se contenter de faire ce qu’on lui ordonnait. Il avait tendance à vouloir faire du zèle, à se rapprocher des femmes... Si Nô arrivait quand même à se faire obéir, alors c’est qu’elle avait effectivement un grand pouvoir. C’est une chose qu’elle lui confirma, d’ailleurs, en lui indiquant que, si elles faisaient l’amour en public, aucun de ses hommes n’interviendrait.

Il n’en fallait pas plus pour émoustiller la petite adolescente, qui répliqua rapidement :

« Seriously ? Je ne demande qu’à voir ça, moi... »

La pudeur ne faisait pas vraiment partie des sentiments de Jane. Elle n’aimait pas qu’on la prenne pour une pute, mais, paradoxalement, elle se voyait bien coucher avec une autre femme, et sentir le regard lascif, désireux, jaloux, de l’assistance. Maintenant qu’elle y réfléchissait, l’Américaine se voyait très bien être dévorée des yeux par une assistance silencieuse et admirative, qui loucherait sur ses formes magnifiques, en rêvant de pouvoir se farcir un tel corps, à défaut de pouvoir l’emprunter. Elle suivit donc Nô, avec de saines idées en tête, et se retrouva dans une espèce de blockhaus qui lui faisait penser à un bunker nazi. Il y avait de lourdes portes hermétiques dans les coins, et l’ensemble était digne d’une prison, avec ces lumières blafardes et ces câbles dénudés filant sur le plafond.

C’était un abri sismique, similaire à beaucoup d’autres abris construits au Japon pour se prémunir des séismes. Le Japon était une île au croisement de trois plaques tectoniques : la plaque Philippines, la plaque Eurasie, et la plaque Pacifique. Autant dire que les séismes étaient plutôt fréquents, et que le gouvernement avait su s’y adapter, en construisant de solides structures antisismiques, ainsi que ce genre d’installations souterraines. Il n’était pas étonnant de constater que les Yakuzas avaient réussi à mettre leurs mains sur ces bâtiments. Il était aussi possible que ce bunker date de la Seconde Guerre Mondiale. C’était un endroit flippant... Typiquement le genre de prisons que Jane aurait dans ses cachots, et où elle torturerait ses opposants, ou les violerait. Emme aurait du se sentir effrayée par l’idée d’être face à une telle femme, mais, en réalité, tout ce qu’elle voyait ne faisait que l’exciter davantage. Le pouvoir était une chose qui la fascinait, et, là, présentement, elle avait le net sentiment d’avoir enfin trouvé un moyen de satisfaire ses pulsions égocentriques. Le hasard avait voulu qu’elle tombe sur Nô, et elle comptait bien lui prouver qu’elle pouvait lui faire confiance. Une femme comme ça, ça ne se laissait pas partir si rapidement.

Un type surveillait l’ascenseur, et elles y rentrèrent, Nô lui expliquant qu’elles allaient se rendre dans son bureau :

« Je vais t'emmener dans mon bureau. Si tu veux quelque chose de matériel, demande-le maintenant. »

Quelque chose de matériel... Jane médita sur cette question, tandis que la porte se refermait derrière elles.

« Hum... Et ben, je t’aurais bien demandé de me construire un immense palais, ainsi qu’une statue aussi grande que la Statue de la Liberté à mon effigie, mais, comme je pense que ça risque d’être prématuré... Et bien, pour ne rien te cacher, je ne pense pas que porter tes vêtements soit très respectueux, ni même que ça me convienne à ton style. Tu vois, je me vois plutôt dans un genre moderne, sexy et tout, avec du latex sur le cul, et tout ça... Tu trouves pas que ça conviendrait mieux à mon style ? »

C’était à se demander si Jane avait réellement conscience de l’endroit où elle se trouvait. À la manière dont elle parlait, on pouvait avoir l’impression qu’elle voyait tout ça comme un genre de jeu, et qu’elle était pétrie de cette assurance typiquement adolescente que rien de fâcheux ou de fatal ne pourrait lui arriver. Un point de vue typiquement adolescent.

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Les alentours de la ville / Re : Larmes de crocodile [Nô]
« le: dimanche 16 mars 2014, 15:44:34 »
Impossible de prédire comment les choses allaient se dérouler, maintenant. Est-ce que cette femme allait la tuer sur place ? L’abandonner ici, jusqu’à ce qu’elle se déshydrate ? Jane avait été honnête. Elle n’avait rien cherché à dissimuler. Elle n’était pas venue ici pour le phénomène kawai, les sushis, les temples, le bouddhisme, ou toutes ces étrangetés made in Japan. Elle était venue pour quelque chose qui, en somme, s’avérait très classique : le pouvoir. Pour Jane, le pouvoir était important, car c’est à partir de ça qu’on pouvait vraiment apprécier le fait d’être libre. Aurait-elle pu lire dans les pensées de cette Japonaise qu’elle aurait été d’accord. La liberté, ce n’était rien de plus que ça : avoir le pouvoir. Le pouvoir économique, mais également le pouvoir physique. Avoir des hommes, des gardes du corps, des exécutants. Il n’y avait que comme ça qu’on pouvait faire ce qu’on voulait, et être libre. L’un des plus grands fantasmes de Jane était de devenir une sorcière qui dominerait le monde, qui vivrait dans un énorme palais, et aurait une foule de laquais à son service... Et de belles esclaves qui lui lècheraient les pieds ! Oh oui, ça, ce serait le pied ! Un psychanalyste aurait clairement indiqué que Jane avait manifestement eu un gros manque d’amour et de reconnaissance de la part de ses parents dans son enfance, mais ce n’était pas vraiment dans une cave, alors qu’elle était à moitié à poil, que Jane allait se permettre de faire de la psychanalyse sur elle-même.

Se mordillant lentement les lèvres, elle laissa la femme aux gros nichons se rapprocher d’elle, avant de dégainer son portable, et d’indiquer qu’elle allait sortir... En n’étant pas seule. Jane comprit que ses explications avaient du la convaincre, et la femme ne tarda pas à se déshabiller. Sur le coup, Jane se demanda si elles n’allaient pas continuer à faire l’amour ensemble, ce qui, en réalité, n’était pas pour la déranger. Elle portait de curieux sous-vêtements, faits de bandes, et elle lui tendit sa robe, son yukata. Heureusement, Jane savait comment l’enfiler, car, en allant au Japon, elle s’était dit, avec Nell, que ce pouvait être intéressant de se renseigner un peu sur les coutumes locales : manipuler les baguettes pour savoir attraper des aliments, et savoir enfiler leurs robes. Nô l’invita fort volontiers à se séparer des ses autres vêtements, mais Jane, sur ce point, choisit de ne pas le suivre.

« Le latex, c’est cool, ça fat dominatrice ! »

Elle enfila ainsi son yukata. Ça jurait un peu avec le latex, mais Jane se disait qu’il n’y avait qu’à y voir un mélange entre la sensualité des Anciens, et la sensualité des Modernes. De toute manière, la robe était un peu trop grande pour elle, et elle dut serrer un peu fort l’obi de cette dernière. Elle leva ensuite la tête vers Nô. Elle avait le sentiment que cette robe était lourde...Plus que les autres, en tout cas, mais il fallait aussi dire qu’elle n’en portait pas souvent, et que son avis pouvait donc être faussé.

« Considère-toi comme étant en sécurité, pour l'instant. »

Jane hocha lentement la tête.

« Curieusement, même si tu m’as capturé, je crois que je me sentirais toujours en sécurité, près de toi. Mais... Pourquoi me donner ta robe ? Tu avais peur que tes homes me violent en me voyant débarquer à poil? Remarque, ça ne m’aurait peut-être pas tant dérangé que ça... »

Elle plaisantait à moitié, mais un autre de ses fantasmes était d’avoir deux harems. Un harem rempli de superbes filles issues de tous les coins du monde, et un autre, rempli de magnifiques mecs musclés. Ça, ce serait vraiment le pied ! Elle reporta alors son attention vers la femme.

« Et toi, tu comptes sortir les fesses à l’air ? Je ne voudrais pas que tes hommes aient des vues déplacées sur toi... »

Il allait falloir que Nô s’habitue aux petites piques de Jane. C’était sa manière à elle de la remercier.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: lundi 10 février 2014, 02:09:35 »
C’était dément, tout simplement... Même quand on savait qu’il existait un autre monde peuplé de démons pervers avec une académie magique dans un Empire fantastique. Jane clignait des yeux, ébahie, mais également de plus en plus excitée, bien malgré elle. L’air était chargé de spores aphrodisiaques, et les jeunes femmes avaient dérangé Poison Ivy alors qu’elle était en train de faire l’amour avec une femme, soit à un moment où le taux de spores aphrodisiaques était particulièrement élevé chez la femme. Jane n’y était pas insensible, et sentait sa chaleur corporelle monter, tandis que sa senseï s’éloignait, avec Oksa. Jane loucha sur ses fesses, et s’humecta les lèvres, avant d’entendre Nina se rapprocher. Elle posa ses mains sur ses épaules, et Jane l’observa, tournant la tête, toujours aussi perturbée.

« On dirait donc qu'on va passer un peu de temps avec les plantes, nous deux... »

Jane hocha lentement la tête.

« C’est... La vache, c’est vachement space ! » lâcha-t-elle, en faisant une belle répétition.

Jane portait encore son uniforme scolaire, et sentit les doigts gantés de Nina venir sur ses boutons. Elle soupira, en posant ses propres mains sur les hanches de sa partenaire, glissant lentement dessus, appréciant cette belle texture, qui moulait à la perfection son corps. Jane déglutit, et retira ses mains, afin d’aider Nina à lui retirer son haut, qui tomba sur le sol. Sa jupe d’écolière suivit assez rapidement, et Jane se retrouva ainsi en sous-vêtements, noirs. Nina vint presser l’un de ses seins, faisant soupirer la belle Californienne, qui pencha son cou quand Nina se rapprocha, pour embrasser sa peau. L’une des mains de la Californienne agrippa les cheveux de la femme, et l’autre alla se poser sur ses fesses, glissant le long de sa tenue. Elle était douce, collante, et à la fois glissante, évoquant le latex, mais sans vraiment en être... Jane ne savait pas comment définir précisément cette tenue, qui moulait les formes de sa partenaire à la perfection.

Elle sentit alors une main de Nina filer dans sa culotte. Jane soupira, et écarta légèrement les jambes, appréciant le contact des doigts de Nina dans sa culotte. Sa main se crispa sur ses fesses, l’autre continua à lui caresser les cheveux, et elle soupira, gémissant de plaisir.

« Hmmm... Tu as la peau tellement douce, Jane... » glissa alors Nina.

En soupirant, Jane rapprocha son visage du sien, et alla l’embrasser, répondant ainsi à ses avances. Un tendre et bref baiser, pour commencer, qui se prolongea ensuite, sa langue filant dans la bouche de sa partenaire. Elle soupira faiblement.

« Je te retourne le compliment, ma belle... »

Tout ça la dépassait totalement, mais, ça, le fait d’embrasser une femme, de la caresser, c’était quelque chose qu’elle comprenait. Jane retourna l’embrasser, et, tout en s’affairant, elle n’entendit pas sa professeur revenir... Si tant est qu’elle puisse toujours considérer cette femme verte comme sa professeur. Initialement, Jane était venue à Seikusu en recherche de phénomènes paranormaux, de la preuve que la magie existait. On pouvait dire que cette preuve était maintenant avérée. La femme verte posa chacune de ses mains sur les dos des femmes, se tenant sur le côté, et les glissa pour caresser leurs fesses.

« Hum... Quel charmant spectacle offrez-vous, mes belles... J’ai cru comprendre que votre journée fut bien chargée. Profitez donc de mon hospitalité pour vous reposer un peu, vous détendre... Vous n’êtes encore que des adolescentes, après tout. »

Ses mains étaient à la fois douces et fermes, et elle empoigna le fessier de Jane, la faisant sursauter.

« Quant à ta protégée, Nina, elle est partie pour une bonne grosse sieste. »

La pauvre, elle ne savait pas ce qu’elle allait manquer, estima Jane.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: jeudi 30 janvier 2014, 18:22:01 »
« Tu sais, je pense qu'elle a surtout besoin de repos, après ce qu'elle viens de vivre... T'aurais pas une sorte de cocon protecteur où elle pourrait se reposer ? Et jurée, je paye ce désagrément avec tes plantes si tu veux, du moment que tu évite de prendre sa virginité. »

Jane cligna des yeux. Avec ses plantes ?! Sur le coup, Jane avait vu, mais sans réellement le comprendre, que Poison Ivy, dont l’insolence de son cul n’avait d’égal que la douceur et la rondeur de ses seins, utilisait des tentacules pour coucher avec ses partenaires. Un véritable fantasme nippon qui s’exprimait sous ses yeux ! Elle en prit soudainement clairement conscience, en ce sens qu’elle pouvait tout à fait se retrouver sur le gril, et envisageait la possibilité de s’abriter dans des plantes, elle aussi. Une hypothèse bien tentante, mais, d’un autre côté... Et bien, Jane n’était pas aussi nerveuse qu’Oksa, qui était en train de trembler comme une plume. Cet endroit exhalait une certaine odeur paisible, pacifique, agréable, très sensorielle. Ça sentait particulièrement bon, et elle devait bien admettre qu’elle se sentait plutôt bien ici, en compagnie de cette femme. Tout ça était surréaliste, certes, complètement dément, mais il y avait une sorte de logique sous-jacente, de fantasme inconscient, qui était progressivement en train de s’affirmer, comme l’apothéose de cette journée démentielle et survoltée.

L’apprentie-sorcière restait isolée lorsque Madame Isley se retourna.

« Si c’est là ce que tu souhaites, Oksa, tu vas pouvoir te reposer... Et ta virginité sera sauve. »

Madame Isley regarda ensuite Jane, qui se sentit rougir, décontenancée. La Californienne, si prompte à gueuler sur tout ce qui bouge, et à se faire remarquer, était relativement timide ici. Elle était complètement larguée par tout ce qui lui arrivait, et peinait à réunir ses pensées. Un sourire ravi éclaira les lèvres de Poison Ivy.

« Toi, par contre, je ne crois pas que tu aies envie de te reposer... Très bien ! »

Ivy récapitula alors, tout en retournant attraper Psychic Girl, la plaquant contre son corps, caressant tendrement ses cheveux.

« Oksa va donc se reposer...Quant à vous deux, mes belles, vous allez être de très belles élèves... »

Jane déglutit, légèrement rouge. Elle vit alors la femme murmurer quelque chose dans le creux de l’oreille de Psychic Girl, lui demandant simplement de déshabiller Jane, pendant qu’elle-même irait mettre Oksa dans l’un des cocons. Ce faisant, Pamela s’écarta de Nina, puis rejoignit Oksa, et l’attrapa par la main.

« Suis-moi donc, ma belle... »

Elle s’écarta de la salle principale, et s’avança dans un couloir fait de mousse végétale, avec des fleurs, de gros pétales, et des bulbes lumineux. La femme entra dans une pièce concentrique assez particulière, avec un monticule de pétales rouges et de grosses fleurs au centre, autour d’un cocon central. Il y avait d’autres cocons, dans tous les coins.

« Comme tu as du le remarquer, Oksa, je suis une femme qui accorde une importance fondamentale à la protection de la Nature. Cette pièce me sert habituellement à modifier le comportement de certaines personnes dont le comportement envers la Nature est inqualifiable. Je ne les torture pas, rassure-toi, je modifie juste légèrement leurs pensées, pour que, en sortant d’ici, ils soient plus enclins envers la Nature. Toi, ton cerveau ne sera pas modifié, et tu vas juste te reposer. Quelque chose me dit que tu en as besoin... »

L’un des cocons commença à remuer, les couches de végétation externe se retirant pour montrer une sorte de cocon avec un liquide baignant à l’intérieur. Le cocon était vide, s’ouvrant par le haut, s’écartant en quatre, libérant de petits tentacules verts qui se mirent à descendre. Pamela se pencha alors vers Oksa, et, sans prévenir, l’embrassa subitement... Tandis que, dans le dos d’Oksa, un tentacule jaillit du plafond, ressemblant à une seringue. Il se planta dans la nuque d’Oksa, et répandit dans son corps un somnifère. En quelques secondes, Oksa s’effondra entre les bras de Pamela.

Ce faisant, Ivy déshabilla proprement Oksa, afin que ses vêtements ne soient pas trempés. Toute nue, elle fut ensuite attrapé par les tentacules, et disparut dans le cocon, où elle allait pouvoir se reposer quelques heures, baignant dans un liquide qui ne serait pas sans lui rappeler le liquide amniotique de l’enfance.

Satisfaite, Ivy retourna ensuite voir ses deux invitées.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: mercredi 29 janvier 2014, 01:41:11 »
JANE WATSON

L’apprentie-sorcière allait de Charybde en Scylla, avec l’impression, de plus en plus forte, de sombrer de plus en plus dans la folie. Elle se retrouvait maintenant ligotée par des tentacules, face à sa prof’ de biologie, déguisée en plante, et qui venait de rouler une pelle à Nina. Cette dernière semblait calme, alors que Jane essayait vainement de se débattre, n’aimant guère l’idée d’être attachée, et restreinte dans ses mouvements. Elle était sur le point de hurler lorsque Nina intercéda en leur faveur, demandant à ce qu’on els détache. Ivy réagit assez rapidement, et les tentacules relâchèrent alors les trois femmes. Jane et Oksa tombèrent sur de la mousse végétale, ce qui amortit leur chute. Jane se releva rapidement, finissant à quatre pattes, avant de se relever sur ses jambes. Tous les tentacules se replièrent dans les coins, filant à hauteur du plafond, pour se confondre dans le décor.

« C’est... C’est délirant !! »

Poison Ivy regarda les deux femmes, puis reporta son attention sur Nina Nagami, ou, en l’occurrence, Psychic Girl.

« Soit. »

Elle s’avança alors vers les deux femmes, et tendit ses mains. Oksa et Jane étaient proches l’une de l’autre, et chacune des mains de la femme glissa sur leurs joues, les caressant. Jane rougit légèrement, louchant sur le décolleté insolent de la senseï, peinant à croire que c’était bel et bien Pamela qui se trouvait devant elle. C’était tout simplement trop ahurissant pour être vrai, trop incroyable, trop... C’était too much, quoi ! Elle avait l’impression de délirer, de planer dans un autre monde, dans une sorte de conte de fée où tout était possible, et où il n’existait plus aucune limite à l’impensable et à l’absurde.

Oksa ne semblait guère aller mieux, aussi rouge qu’une tomate.

« Hum... Très bien, très bien... Vous êtes les bienvenues dans mon antre, Mesdames. Théoriquement, mes invités sont tenus de se déshabiller en entrant dans mon jardin d’Éden, mais je pense faire une exception pour vous.
 -  Euh... Merci... »

Jane ne savait vraiment plus quoi dire, ni quoi faire. Elle avait vraiment une sorte d’impression surréaliste, comme si tout ça n’était qu’un mauvais rêve, une hallucination collective. Elle allait probablement se réveiller dans son lit, et découvrir que tout ça n’était pas vraiment réel, hein ? Ivy posa alors ses deux mains sur chacune des joues d’Oksa, penchant sa tête vers elle.

« Tu n’as rien à craindre de moi, jeune femme. Je crois que je n’ai pas de classe avec toi, car ton visage ne me dit rien... Je suis professeur au lycée Mishima, qui se trouve au-dessus de nous... Et je suis aussi, comme tu peux le voir, une femme qui apprécie beaucoup la nature. Ici, tu es comme chez toi. Prenez donc vos aises, jeune femme. »

Jane remarqua la femme nue, couchée sur la table, pénétrée par des tentacules. C’était flippant... Et également excitant, sans que Jane ne puisse rationnellement se l’expliquer. Elle trouvait ça excitant, c’est tout. Il n’y avait sans doute pas d’explication possible à donner, c’était un fantasme inconscient. Il y avait des plantes partout. Elle cligna des yeux, médusée.

« Quoique, pour toi, Psychic Girl, je suis prête à faire une exception... Il vaudrait mieux que tu restes ici, ton amie a l’air d’être nerveuse... »

Pamela l’avait balancé en portant chacune de ses mains sur les épaules de Nina, les massant tendrement. Elle se retenait en réalité de ne pas lui souffler son aphrodisiaque en pleine figure. Il était relativement dangereux pour la tranquillité sexuelle de venir voir Pamela chez elle, sans prévenir.



LLOYD

Prudent, Lloyd pointait son arme sur cet agent. Si Orthon avait réussi à duper la CIA, et le SHIELD, c’est que ce n’était pas n’importe qui. Lloyd avait du réfléchir vite, et avait appelé les héroïnes les plus puissantes à son service. Son Glock était rivé sur la tête de l’homme, qui essayait vainement de se débattre. Supergirl l’écrasait contre le mur lorsque, soudain, se prenant pour une version masculine de Shadowcat, Orthon disparut dans le mur. Ce dernier explosa alors, et le choc renversa Supergirl, qui s’écrasa contre le mur d’ne face, tandis que des échardes de bois et des morceaux de plâtre s’envolèrent dans tous les sens. Lloyd s’abaissa, quand il sentit une force le soulever. Il en lâcha son arme, et heurta douloureusement le plafond.

« Très bien, il est temps de mettre fin à ce petit jeu qui, s'il est divertissant, me fait perdre bien trop de temps, lâcha alors Orthon. Aussi je vais faire simple. Dites moi où se trouve Pollock, où bien... »

Lloyd passa par la fenêtre, et se retrouva au-dessus du vide, battant des jambes. Heureusement qu’il n’avait pas peur du vide ! Cependant, il ne se sentait guère rassuré. Orthon était un putain de mage, et la magie avait toujours été l’un des points faibles des Kryptoniens. Cependant, si l’une des mains d’Orthon était occupée à maintenir Supergirl, et l’autre à s’occuper de Lloyd, il restait encore Carol. Miss Marvel n’était pas qu’une plante verte, et, alors que la femme allait agir, on toqua à la porte.

Plusieurs coups secs, et la porte s’ouvrit ensuite d’un grand coup de pied qui la repoussa. Elle heurta un mur, livrant passage à deux hommes, dont un était particulièrement grand. Le crâne chauve, il faisait plus de deux mètres de haut, avait la peau noire, et des lunettes carrées.

« Coucou, c’est nous. »

Il tendit alors la main. Il avait des gants en cuir, et une lueur magique se mit à briller intensément.

*BOOOOOOOOOOMMM !!!*

L’appartement explosa violemment, et Lloyd se sentit tomber vers le sol. Il n’eut guère le temps d’hurler que Supergirl se mit à le ceinturer.

« C’est qui ces mecs ? »

Dans l’appartement en feu, Carol Danvers avait traversé le mur, atterrissant dans un autre taudis. L’homme en noir s’avança un peu, tandis que son compère, plus petit, s’avança rapidement. Le choc magique avait sonné Orthon.

« Je prends celui-là. Je crois que la Dame Sombre aura envie de s’entretenir avec lui.
 -  Hum... Comme tu veux. Je vais retenir nos amis. »

L’homme serra les poings, faisant craquer ses articulations. L’autre s’était penché vers Orthon.

« Allez, viens là, mon pépère ! »

Il le souleva, puis attrapa une matraque téléscopique, et dessina un signe magique dans l’air, ce qui ouvrit un Portail de téléportation. L’homme s’en alla, et Supergirl atterrit alors devant l’homme immense, poings serrés.

« Qui êtes-vous ?
 -  Celui qui va t’éclater la gueule, pétasse.
 -  Mauvaise réponse. »

Kara s’envola vers l’homme, s’apprêtant à le frapper, mais, à sa surprise l’homme l’esquiva, et l’attrapa par une jambe, puis se mit à tournoyer sur lui-même, emportant Kara dans son élan, avant de la balancer par un mur. Supergirl s’envola comme un boulet de canon, traversant le mur, et s’envola dans les airs. L’homme s’avança alors vers la sortie, observant la silhouette éloignée de Supergirl, puis tendit sa main, se concentrant, avant d’envoyer une décharge magique. Il y eut une violente explosion dans le ciel, frappant de plein fouet la justicière.

L’homme esquissa un sourire, avant de sentir une explosion dans son dos. Il se retourna, étonné. Carol Danvers se tenait debout, poings serrés.

« Toi, je sais pas qui t’es, mon gars, mais tu vas apprendre qu’il faut pas me faire chier !
 -  Elles disent toutes ça, avant que je leur explose le cul. Viens là, ma chérie. »

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: lundi 27 janvier 2014, 02:36:26 »
JANE WATSON

« Bon, Vous avez déjà entendu parler de la rumeur concernant une forêt semi-autonome dans les égouts de la ville ? Parce que c'est là bas que nous allons nous rendre... Jane, comme tu viens des Etats Unis, si je te dis "mutante végétale et rousse", j'imagine que ça te parle un peu ?
 -  Euh... Nan ? »

En fait, depuis ce midi, rien ne parlait vraiment à Jane. Elle avait assommé un psychopathe magicien avec un extincteur, on lui avait violé la tête, elle venait d’apprendre que Nina Nagami se baladait avec une tenue de prostituée tekhane sur le corps, qu’il y avait à Seikusu une sorte de super-agence paragouvernementale digne d’un James Bond... Et, il y a à peine un mois, elle avait appris que Sayaka s’appelait en fait Ruby, était une putain de nymphomane à vous faire passer Clara Morgane pour une sage-femme, et que la Terre était reliée à une sorte de monde parallèle qui semblait être sorti d’une version moderne et érotique des contes de Lewis Carroll. Maintenant, on était en train de lui dire qu’il y avait une forêt dans les égouts de la ville.

Haha ! NORMAL, quoi ! Jane préférait donc se rabattre sur le cul de Nina, tandis que son cerveau essayait de comprendre. Elle émergea un peu quand Nina/Psychic Girl (un nom bien naze selon Jane, comme tous les noms de supers-héros) évoqua Orthon. Ce dernier allait se pointer ici, visiblement pour tomber dans un piège, et il fallait que le trio dégage. Jane suivit donc Nina dans les couloirs, pour rejoindre le parc de la ville. Nina n’avait pas peur, se déplaçant dans une telle tenue, qui remuait ses fesses à chaque fois qu’elle se déplaçait. Jane avait déjà essayé de porter du latex, mais seulement en privé, avec Nell. C’était frais et à la fois agréable. Elle avait peur d’étouffer dans le latex, que ça lui colle à la peau, mais, en réalité, le corps s’y faisait plutôt bien. Jane y songeait tandis que le trio rejoignait le parc.

*Après tout, on est au Japon... Se balader avec une tenue qui vous moule le cul, c’est pas plus tordu que de se promener avec un cosplay de Pikachu sur le crâne... Ils sont fous, ces Japonais.*

Jane s’avança dans la forêt, se disant qu’elle avait surtout envie de délaisser ces deux folles, puisqu’il n’y aurait visiblement pas de partouze. Le trio avançait à travers la forêt, jusqu’à rejoindre une vieille cabane avec un accès aux égouts.

« Euh... Alors là, non, je descends pas là-dedans, moi... Sûrement pas ! Allez faire vos conneries ailleurs, si vous voulez, mais il est hors-de-question que je... Hey !! »

Une force souleva alors Jane, qui se retrouva dans les égouts, et s’écrasa contre Nina, posant ses mains sur ses épaules. Elle soupira lentement, avant de la suivre, peu rassurée d’être dans un endroit aussi puant et sinistre. Comme pour les rassurer, Nina leur rappela alors que Poison Ivy était une ancienne criminelle qui avait cherché à transformer les villes en plantes. Il ne manquait plus qu’à ce qu’on lui dise que cette femme était une cannibale pour parfaire le tout. Tandis que les trois femmes avançaient, l’odeurpuante des égouts disparaissait, et Jane commençait à voir des plantes et des tentacules filant un peu partout.

« Ivy c'est rangée et travail avec le SHIELD en cas de besoin, mais elle préfère s'isoler lorsqu'elle le peut. Mais c'est une idolatrice de la nature, donc faites attention à ce que vous dites. Et méfiez-vous de la grosse plantes au fond du labo, qui ressemble à une plante carnivore. Pas qu'elle mange de la viande, mais plutôt qu'elle... enfin... c'est une plante digne des Hentaï quoi... Mais avec un peu de chance, elle sera déjà occupée.
 -  Une plante digne des hen..., répéta-t-elle, avant de sentir quelque chose s’enrouler autour de ses chevilles. Aaaahh !! »

Jane tomba sur le sol, tandis que d’autres tentacules saisirent également Nina et Oksa, et se mirent à les traîner. Jane disparut dans un enfer de tentacules gluants, filant à toute allure, puis, au bout de quelques secondes, se retrouva ligotée par de nombreux tentacules, au-dessus d’une espèce de grande pièce verte recouverte de mousse, de plantes, avec de délicieuses odeurs. Une femme verte toute nue, avec une longue chevelure rousse, se trouvait là.

*Qu’est-ce que... ? Mais c’est... ?!*

Poison Ivy... C’était la prof’ de biologie ! Pamela Lilian Isley ! Elle n’arrivait pas à y croire ! Elle était debout, devant une femme allongée sur une table, ses quatre membres ligotés. Cette femme était également nue, avec des cheveux roses, et était une autre lycéenne, Myriam. Deux tentacules sortaient du corps d’Ivy, et pénétraient son vagin, tandis qu’elle gémissait silencieusement, ses seins tendus, recouverts par d’autres tentacules, un autre enfoncé dans sa bouche, remuant lentement, pour une longue et grosse fellation. Les belles jambes de Myriam remuaient légèrement.

Ivy releva la tête en voyant les trois femmes, et les tentacules retenant Nina s’abaissèrent alors, amenant la femme, se retirant partiellement de son corps, laissant juste des tentacules autour de ses membres. Pamela se planta devant elle, et tendit ses mains autour du cou de Nina, avant de l’embrasser.

« Qu’est-ce que trois petits cochons viennent faire dans mon antre, sans même daigner m’en avertir ? M’amènerais-tu tes amies, Nina ? Ou, vu que tu portes ce costume si attirant, peut-être serait-il plus judicieux de t’appeler Psychic Girl ? »

Cette peau verte collait bien à sa prof’, cette salope sadique qui s’amusait à leur filer des zéros en cours. C’était impensable !

*Je dois être en plein délire, je ne vois que ça...*



LLOYD

La Chrysler s’était arrêtée devant l’immeuble. Les deux agents en sortirent rapidement, Orthon courant rapidement, manifestement pressé. Lloyd espérait bien que le message était passé. Il allait falloir agir vite, pour immobiliser Orthon, et obtenir des informations sur ses motivations, et sur ce qu’il voulait. Il avait confiance en Psychic Girl. Travailler pour le SHIELD, et être une superhéroïne, c’était une chose qui excitait beaucoup la belle lycéenne. Lloyd savait qu’il pouvait donc compter sur elle pour accomplir ses objectifs, surtout si ça impliquait Miss Marvel, que Nina considérait un peu comme son mentor.

Ils atteignirent l’étage indiqué, et Orthon se rua rapidement vers la porte, son Glock sorti. Il se planta devant la porte, et l’ouvrit d’un coup sec.

« Pollock ! Tu es en état d’arrestation ! »

Orthon pénétra rapidement, mais constata qu’il n’y avait pas Pollock... Simplement Supergirl et Miss Marvel.

« Qu’est-ce que... ?! »

Il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que Supergirl se rua vers lui, et le plaqua sur le sol, s’écrasant contre lui.

« On sait tout, Orthon.
 -  Putain, mais… De quoi est-ce que vous parlez ?!
 -  Pourquoi tu veux Pollock ? Qui es-tu vraiment, Orthon ? »

Supergirl l’écrasait de tout son poids, pour chercher à l’immobiliser.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: vendredi 24 janvier 2014, 17:27:34 »
JANE WATSON

Au-dessus de sa tête, Jane sentit comme un vif déplacement d’air, et, quand elle regarda, elle put voir qu’Oksa avait atterri contre le mur, et discutait avec une adolescente. Reconnaître Nina Nagami ne fut pas bien difficile. C’était une belle rousse qui faisait, physiquement, plus vieille que son âge. Cependant, elle portait une tenue assez... Sexy. Jane l’avait déjà vu en compagnie d’une autre Japonaise, une jeune timide, Akiko quelque chose, et elle n’aurait jamais pu se douter que cette fille était une mutante. Le combat contre Oksa tourna assez court, et les deux femmes se mirent à discuter, tandis que Jane observait avec attention deux parties du corps de Nina : ses fesses, et ses seins. Cette espèce de tenue jaune canari en latex moulait ses formes à la perfection, une vue qui avait de quoi faire chasser la pire des migraines.

« Parce que dans le cas où j'aurais vraiment enlevé Jane, je pense qu'elle te préviendra si je tente quelque chose... Nina ! »

Bizarrement plus gênée à l’idée qu’on la reconnaisse, plutôt qu’à l’idée de se déplacer avec un vêtement en latex sur le corps, Nina rougissait légèrement, décontenancée. Jane se releva, assise sur son matelas, et cligna des yeux, un peu patraque. Elle était à la fois là sans être vraiment là, car tout ça lui semblait surréaliste. Elle lâcha donc la seule affirmation qui lui parut, sur le coup, censée :

« J’avais jamais remarqué à quel point tu avais un joli cul, Nina. Il faudra que tu me passes l’adresse de ton tailleur, je veux le même costume. »

Peut-être qu’elle finirait par devenir une super-héroïne, elle aussi, histoire de pouvoir faire un remake nippon déglingué et sexy de Kick-Ass. Elle se voyait bien à balancer ses potions explosives contre les Yakuzas, ou à recréer la potion magique de Panoramix le Gaulois. Elle vit Nina passer du rougissement à la blancheur, faisant comme si Jane n’existait pas. Naturellement, l’apprentie-sorcière ne pouvait pas savoir que Nina était en communication télépathique, et elle en profita donc pour lorgner sans aucune gêne sur ses fesses.

Elle était cependant encore loin de se douter que sa journée lui réservait d’autres belles surprises.



LLOYD

*[MT] On fait quoi pour Orthon ? Tu le conduit sur une fausse piste ou j'appelle mentalement les autres mutantes ? [/MT]*

Agent du SHIELD, ce n’était clairement pas la planque que Lloyd avait pu espérer à sa retraite. Quand on lui avait proposé un poste à Seikusu afin de retrouver Allistair Finch, l’homme était alors très loin de s’attendre à ce sur quoi il allait tomber. À tel point que Finch avait presque bien failli par devenir une recherche secondaire dans les enquêtes de l’agent spécial. Lloyd espérait toujours le coincer, mais il y avait tellement de problèmes à Seikusu que la Secte du Premier Cercle n’était pas en priorité.

Pendant plusieurs minutes, il avait reçu une série de messages télépathiques différents et contradictoires de Nina Nagami, qui préférait se faire appeler Psychic Girl. Une gamine qui était devenue, sous couvert du SHIELD, une super-héroïne. Et on pouvait aisément voir qu’elle était encore assez inexpérimentée, quand Lloyd voyait l’avalanche de messages qu’elle lui envoyait mentalement. Pour lui, qui venait de se mettre à Skype, et parlait encore de touchier pour désigner le clavier, le choc était assez violent, même si ça allait plus vite que le téléphone portable.

Orthon conduisait une voiture de fonction du SHIELD, une élégante Chrysler 300C noire. Lloyd réfléchit rapidement. S’il en croyait Psychic Girl, Orthon avait vraisemblablement des pouvoirs magiques, et n’était pas du genre à supporter qu’on le gêne. Si Lloyd venait à agir frontalement, il risquerait de mourir sur place. L’agent spécial fit donc ce qu’il savait faire de mieux : réfléchir rapidement. Il se mit à émettre une pensée cohérente et claire, pour que Nagami puisse la capter.

*Je vais l’envoyer vers l’immeuble où tu as retrouvé Pollock. De ton côté, tu vas conduire ces deux jeunes filles en sécurité. Je vais envoyer une équipe chercher leurs proches. Comme j’ignore l’étendue des pouvoirs magiques d’Orthon, et s’il a d’éventuels complices au sein de la base, tu ne peux pas les emmener à Seikusu Base Camp.*

Orthon l’arracha alors de ses pensées.

« On approche. »

Lloyd chercha un prétexte quelconque, lorsqu’il reçut un SMS. Il attrapa son téléphone portable. Il s’agissait d’un message d’un agent, expliquant que la lycéenne avec Pollock était une ressortissante américaine, du nom de Jane Watson, et qu’elle avait une sœur, Nell, se trouvant à l’université.

« Attendez, Orthon, j’ai du nouveau.
 -  Comment ça ?
 -  Un agent a retrouvé la trace de Pollock. Dans un immeuble abandonné de la Toussaint.
 -  Pardon ?! »

Lloyd poursuivit assez rapidement, décidant pour être le plus véridique possible :

« Nagami l’a pisté par la pensée. C’est une télépathe, plutôt douée en son genre.
 -  Alors, on y va !
 -  Je vais indiquer l’emplacement sur le GPS. »

Les parents d’Oksa allaient avoir un petit répit. Pendant ce temps, Lloyd transmit à Nina de nouvelles informations :

*Tu vas les conduire dans un endroit sûr. Le grand parc est proche de votre emplacement... À partir de là, il faut passer par une réserve, pour rejoindre les égouts, et le repaire d’Ivy.*

Il n’avait pas spécialement envie d’envoyer deux jeunes filles chez une espèce d’Alraune qui avait un passé criminel assez lourd, mais Lloyd n’avait pas trop le choix.

*Préviens Miss Marvel et Supergirl, mais ne traîne pas. Nous serons là rapidement.*

Orthon avait en effet enclenché les gyrophares, tout en écrasant le champignon, roulant à tombeau ouvert.

« Bordel, évitez de nous tuer, Orthon !
 -  Je croyais que vous étiez fan de Starsky et des conneries de ce putain de Hutch. »

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: mercredi 22 janvier 2014, 01:08:27 »
ORTHON

L’agent du SHIELD fulminait sa rage sur le toit lorsque l’un de ses collègues se pointa dans son dos.

« Putain, Orthon, c’est quoi ce bordel ? »

En reconnaissant cette voix, Orthon glissa rapidement l’une de ses mains dans la poche de son pantalon, afin de dissimuler les tremblements nerveux qui la traversaient. La petite pute l’avait piégé avec un coup de débutant, et l’avait envoyé valser dans le vide. Il s’était écrasé sur le sol, inanimé, avant que le SHIELD ne débarque. N’importe quel humain normal aurait du mourir, et le SHIELD savait maintenant qu’Orthon n’était pas normal. Cependant, il n’était pas recensé dans les services du SHIELD comme un mutant, simplement comme un agent normal, issu de la CIA. Autant dire qu’il risquait d’avoir des problèmes de ce côté-là, ce qui l’emmerdait énormément. Orthon avait tout simplement d’autres chats à fouetter que s’occuper de la procédure ou de ses collègues imbéciles.

L’homme qui venait de lui parler était un chieur de première, quelqu'un qui avait toujours émis des réserves à ce qu’un type avec un dossier aussi obscur vienne les rejoindre. Ce suceur de pines de Lloyd, qui ressemblait à une sorte de Mexicain, de nègre recruté au sein du SHIELD pour respecter la politique de discrimination positive du gouvernement, se rapprocha.

« J’ai entrepris d’arrêter une dangereuse criminelle, voilà ce que c’est que ce bordel. Si vos agents n’étiez pas occupés à s’enfiler des sandwichs et des pizzas à longueur de journée, j’aurais pu espérer l’aide de renforts !
 -  Ne vous foutez pas de moi, Orthon ! C’est quoi, ce numéro de boy scout ? Vous débarquez dans une cantine, et vous interpellez une suspecte aux yeux de tout le monde ?! Vous avez pété les plombs ou quoi ? Depuis quand la CIA se prend pour des cow boys partis faire une tuerie à la O.K. Corral ?! »

Orthon pencha la tête sur le côté, résistant à l’envie de le balancer dans le vide.

« Ne me parlez pas sur ce ton, Lloyd. J’affronte des mutants depuis des années, je connais mes méthodes. »

L’ambiance entre les deux était électrique. Lloyd n’avait qu’une envie : virer Orthon, ce que ce dernier sentait. Il allait sans doute falloir qu’il le tue, afin d’être tranquille. Tôt ou tard, le SHIELD finirait par réaliser que Pollock n’était pas vraiment une tueuse meurtrière et psychotique, mais, comme les Pollock s’étaient évertués à vivre dans la clandestinité, afin que personne ne sache d’où ils venaient, Orthon avait encore un peu de temps devant lui.

« Maintenant, j’ai une enquête à boucler. Alors, foutez-moi la paix ! »

Orthon entreprit de passer à côté de Lloyd, mais ce dernier posa alors une main sur son épaule, le retenant.

« Je vous conseille de me lâcher tout de suite, grinça l’homme.
 -  Je viens avec vous, Orthon. N’espérez pas y échapper.
 -  Je n’ai pas besoin d’une nourrice.
 -  Les agents se déplacent deux par deux, vous avez déjà vu Starsky & Hutch, non ? »

Orthon ferma brièvement les yeux. Ne pas le tuer tout de suite, voilà ce qu’il se répétait. Il écarta alors la main de Lloyd,e t marcha vers l’escalier, commençant à le descendre.

« Et vous allez où ?
 -  Voir les parents de Pollock. Je peux vous déposer au Ciné-Club en chemin, si vous voulez. »

Il allait devoir se débarrasser de Lloyd. Il était convaincu que les parents d’Oksa devaient savoir où était sa fille, et, dans le pire des cas, il pourrait toujours les capturer, et exercer sur eux des menaces. Il faisait ça à la CIA, mais, depuis quelques années, la plupart des agences secrètes paragouvernementales étaient de plus en plus sur les feux de la rampe pour leurs méthodes d’investigation, et leur relative immunité pénale. Orthon ne pouvait pas faire ça devant un consensuel mou comme Lloyd. Le plan était donc simple : aller chez les parents, abattre Lloyd, afin de montrer qu’il n’était pas d’humeur à discuter, puis les battre, afin de savoir où était leur fille. S’ils ne savaient pas, il en tuerait un, et contraindrait l’autre à appeler sa fille.

Face à la douleur de ses parents, Oksa reviendrait immédiatement au bercail.



JANE WATSON

Jane avait la désagréable impression que quelqu’un avait enfoncé dans son crâne un marteau-piqueur, et avait vrillé son cerveau. Tandis qu’elle divaguait, dans le coma, elle revoyait des images de son passé, des flashs-backs qui affluaient autour d’elle. Nell, sa sœur, ainsi que des images indistinctes, indiscernables... La fois où elle s’était blessée la cheville en courant dans la forêt, et où elle avait pleuré... Son esprit semblait s’être fracturé, dilaté comme un tableau de Picasso. Elle peinait à coller les bouts, à revenir à elle, à sortir de cet état second dans lequel elle était plongée. Elle repensa à Ruby, se revit faire l’amour longuement avec elle, avant de peu à peu émerger.

Elle ouvrit les yeux, lentement. La lumière du jour, qui venait depuis de grandes fenêtres, l’éblouit, et elle gémit, avant de revenir à elle. Jane se redressa, sentant ses articulations craquer. Elle était sur une sorte de matelas de fortune, dans un appartement minable, un taudis sinistre, et vit alors, devant elle, Oksa. Elle se mit à lui parler, alors que Jane clignait des yeux.

*Ce n’est pas un rêve... Mais qu’est-ce que j’ai mal au crâne, bon sang !*

Quand le psychopathe lui avait balancé cette attaque (elle supposait que c’en était une, car elle ne voyait pas ce que ça pouvait être d’autre), elle avait vraiment cru qu’elle allait mourir. Curieusement, alors qu’elle errait, elle avait l’impression que deux grands yeux blancs sans pupille avaient veillé sur elle, comme des espèces de phares... Mais tout ça était terriblement flou, et Jane ne se souvenait plus de grand-chose, si ce n’est qu’elle avait une terrible migraine.

« En tout cas, ce malade d'Orthon ne t'as pas loupé, ça fait deux heures que tu dors... J'ai bien crue qu'il avait eu ton compte...
 -  C’est aussi ce que j’ai cru », grogna Jane.

Cette histoire était complètement délirante.

« T’aurais pas un genre de trucs contre la migraine ? Je sais pas, moi, de l’aspirine, ou un truc comme ça... j’ai l’impression qu’un footballeur américain s’est amusé à faire le kangourou sur ma tête. »

Oksa était à côté d’elle, avec un linge humide. Jane le prit sans demander son reste, et le posa sur son front, puis s’allongea sur son matelas en grognant.

« Quelle merde... On aurait pas pu juste baiser dans un coin, plutôt que de se retrouver avec l’armée aux fesses ? Comme si j’avais besoin de ça... »

Jane se plaignait, mais elle avait de quoi. Qu’est-ce que c’était que ce délire ? Cependant, se plaindre ne faisait qu’accentuer sa douleur à la tête, et elle poussa un soupir.

C’est à ce mutant, alors qu’Oksa avait le dos tourné, que la mutante qui les avait suivi depuis le lycée, attaqua. Elle se décolla du mur derrière lequel elle était dissimulée, et envoya sa main, envoyant une onde qui repoussa Oksa.

Jane connaissait plutôt bien cette femme, car elle avait déjà envisagé de se la taper.

C’était Nina Nagami. Dans un justaucorps moulant en latex, qui la rendait encore plus belle.

*Ça y est, j'ai basculé dans la Quatrième Dimension... Il n'y a plus qu'à m'annoncer que cette salope de prof' de biologie fait un élevage de tentacules, et je finis nonne en Ouzbékistan.*

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: lundi 20 janvier 2014, 01:13:28 »
Orthon se releva assez rapidement, et contempla avec une sorte de haine viscérale l’extincteur. Il tenait cette pute, il l’avait enfin, et il avait été stoppé par une saloperie d’extincteur ! Il avait envie d’en hurler de rage. Pour autant, Orthon savait qu’il devait se calmer, et réfléchir rapidement. Avec toute cette agitation, les pleurnichards et les geignards risquaient de débarquer rapidement, de même que ses soi-disants « collègues ». Orthon les méprisait certes tous, mais il ne voulait pas qu’un nouveau miracle providentiel vienne sauver la petite Gracieuse. Orthon voulait assurer ses arrières. Aussi, au lieu de directement les poursuivre dans le couloir, il sortit son téléphone portable, et appela le SHIELD, tout en ouvrant une fenêtre du réfectoire. L’air frais lui fit du bien, et il put voir, en contrebas, la masse des élèves. Il devait rapidement trouver un moyen de modifier leur réalité, de modifier quelques détails, et, tandis que l’appel filait vers Seikusu Base Camp, il tendit sa main vers le groupe.

Manipuler les esprits était un art extrêmement complexe et instable. Il allait modifier la réalité, il allait modifier les souvenirs récents des élèves de la cantine, en leur faisant croire que c’était Oksa qui avait tué l’homme derrière elle, et qu’il avait tenté de s’interposer. Il allait juste modifier quelques détails, et ne pourrait guère faire plus. S’il tentait d’implanter une idée trop brusque, l’esprit pouvait se révolter, et, quand on opérait une manipulation de masse, on ne pouvait pas modifier tous les esprits radicalement. Orthon s’était entraîné à manipuler les esprits, car il comptait bien en faire ainsi avec Oksa, afin de la briser, qu’elle lui soit docile, et qu’elle lui permette d’accéder au Cœur des Mondes. Quand ce sera fait, Orthon aurait enfin le pouvoir de modifier les esprits d’un claquement de doigts. Il détruirait certainement une partie importante de l’humanité, les éléments qui ne servaient à rien : l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, l’Eurasie, l’Europe, la Russie, les Etats-Unis... Il détruirait en réalité sans doute un peu tout, et gouvernerait en despote absolu, en Dieu omnipotent, sur une nouvelle humanité, façonnée pour le servir. Orthon espérait, en effet, que les pouvoirs immenses du Cœur des Mondes lui permettrait d’influencer les esprits. Il s’imaginait créer une terre d’Eden dans un monde qui serait entièrement ravagé par des séismes à répétition, des tornades infernales. Il serait le Messie de ce nouveau monde, le Guide Suprême, un Dieu vivant. Ainsi, sa destinée serait accomplie.

Pour l’heure, il n’était qu’un misérable agent d’une organisation paragouvernementale obscure et idiote, mais qui pourrait l’aider.

« Central ? Alerte de niveau noir. »

Au sein du SHIELD, ses agents étaient classés sur une échelle allant de 1 à 10. Plus le niveau d’un agent était élevé, plus il avait accès à un équipement développé, ainsi qu’aux bases de données du SHIELD, et aux archives confidentielles. Orthon était un agent de niveau 7, ce qui était surtout lié au fait qu’il venait de la CIA, et qu’il avait donc une bonne expérience en tant qu’espion. Il était donc bien placé, et connaissant les niveaux d’alerte utilisés dans la base du SHIELD de Seikusu. Le « niveau noir » était une situation d’urgence.

« Je suis sur la piste d’une mutante. Extrêmement dangereuse, multiples pouvoirs, incontrôlable. Il est probable qu’elle vient de Terra. Elle a tué quelqu’un quand j’ai essayé de l’interpeller, et a pris une lycéenne en otage. J’ai besoin de renforts immédiatement, ainsi que du contrôle de la foule. »

Impliquer le SHIELD était une chose qu’Orthon aurait voulu éviter, dans la mesure du possible, mais Oksa s’était échappée. Le SHIELD pouvait débarquer à tout moment, et, s’il ne les avertissait pas qu’il était là, ces derniers pourraient trouver ça suspect. Orthon travaillait dans la CIA depuis suffisamment longtemps pour savoir comment ça marchait. Il raccrocha son téléphone portable, puis sortit de la cantine.

La petite Gracieuse ne chercherait pas à fuir vers les gens. Il savait très bien où la petite souris s’était rendue. Orthon aurait pu traverser les murs et léviter, mais il avait besoin de se défouler.



JANE WATSON

Si elle n’avait pas vu un sorcier carboniser un élève, et faire voltiger toutes les tables, Jane aurait probablement recommandé à Oksa un séjour dans un bon hôpital psychiatrique. La CIA ? Gracieuse ? Un royaume souterrain sur Terra ? Jane sentit son cerveau perdre prise avec la réalité, alors qu’elle commençait à se dire qu’Oksa était une sorte de nouvelle tarée, comme Sayaka, une femme qui allait la mener on ne sait trop où, à combattre des conspirations gouvernementales dans un mélange japonais entre James Bond et Harry Potter. Ce devait sûrement être une espèce de blague... Mais, d’un autre côté, Jane avait clairement vu l’homme. Un tueur impitoyable, qui n’avait pas hésité à attaquer Oksa en pleine foule. Un psychopathe qui se moquait bien des dommages collatéraux qu’il engendrait.

Jane clignait des yeux, lorsqu’elle entendit des coups sonores.

« Oh merde, fuck ! » jura-t-elle.

Ça ne pouvait être que le dingue ! Mais qu’est-ce qu’elle fichait dans cette histoire de dingues ? Pourquoi est-ce qu’elle avait laissé Oksa la conduire sur le toit ? Y avait-il seulement une planque plus pourrie au monde qu’un putain de toit ? Aucun abri, aucune fuite possible ! C’était quoi ce plan ?! Jane sentait la panique s’emparer d’elle lorsque la porte explosa. Le dingue était là, furieux. Orthon !

*Quel nom de merde, on dirait Osborn...*

Orthon s’avança lentement, ses yeux semblant sur le point de fumer, tandis qu’un rictus de haine et de joie déformait son visage.

« Et en t'en prenant à lui, t'as officiellement rejoint sa liste noire..., crut alors bon de préciser Oksa.
 -  Merci pour cette précision... »

Le moment était sans doute venu de prier Sha. Jane ne pouvait pas faire grand-chose avec ses potions aphrodisiaques.

« La récréation est finie. Rends-toi tout de suite, ma Gracieuse, ou je te tue la pute qui t’accompagne, et j’irais massacrer toute cette bande de moutons en contrebas... Quoique, de toute manière, je vais quand même la tuer, elle. »

Orthon tendit alors sa main vers Jane, et envoya une onde mentale. Jane sentit quelque chose exploser dans sa tête, comme une migraine infernale, et poussa un hurlement de douleur en se prosternant sur le sol, du sang jaillissant de ses oreilles et de ses narines, alors que des images abominables hurlaient dans sa tête. Elle hurla de douleur, n’ayant jamais ressenti une telle souffrance. Orthon ne s’intéressait déjà plus à elle, et s’avançait lentement vers Oksa.

« Ton oncle m’a fait souffrir à Londres. J’ai hâte de leur rendre la monnaie de leur pièce. Lui, je lui réserve un traitement particulier. Je tuerai tes parents sous tes yeux, et tu te chargeras de tuer ce bâtard. Rassure-toi, je t’éduquerai, j’ai mes méthodes. »

Il ne faisait aucun doute pour Orthon que Jane allait mourir, et cette dernière cessa de se débattre, du sang continuant à s’échapper de ses narines.

Il ne pouvait pas se douter que Jane était une sorcière.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: dimanche 19 janvier 2014, 01:58:55 »
« Une fille à moitié à poil en train de voler dans le ciel ? »

Jane hocha la tête de haut en bas. Sur ce point, elle était ca-té-go-ri-que. Quand elle disait que c’était une ville de cinglés, ce n’était pas une métaphore exagérée. Il y avait vraiment un joli troupeau de dingues dans cette ville. Pour elle, les super-héros n’étaient rien de plus que des individus loufoques se faisant passer pour des justiciers, en quête de gloire .S’ils voulaient vraiment contribuer à aider la communauté, pourquoi ne rejoignaient-ils pas la police ? Elle ne croyait pas à ces rumeurs, comme quoi la police travaillait étroitement avec eux, ou qu’il y aurait un bunker militaire dans la base militaire américaine, abritant des mutants, des monstres, et des pervers sexuels. Pour elle, ça, c’était une légende urbaine, comme les crocodiles dans les égouts de New York.

Oksa semblait y réfléchir, avant de lui lâcher une question un peu surprenante :

« J'avoue que c'est un peu difficile à croire dit comme ça... Par contre, en quoi voler signifie qu'on est taré ? Moi, j'aimerais bien pouvoir le faire, ça m'éviterait de devoir attendre le bus tout les soirs et me retrouver coincée dans les embouteillages pendant des heures. »

Jane sourit, et répondit assez rapidement :

« Nan, ça, c’est plutôt cool, ouaip. Mais, tu vois, j’aimerais pas montrer mon cul à tout une bande de gens quand je vais les sauver. Je préfère montrer ça en privé, à mes copines... »

Une petite pique sexuelle qui fit sourire Jane en coin. Cette Oksa avait l’air d’une espèce d’innocente sainte, vu sa manière de se scandaliser par le sexe, et il était donc particulièrement amusant de voir comment elle réagirait, si on lui faisait, non pas des propositions sexuelles, mais de simples blagues. Sur ce point, elle avait toujours trouvé les mecs idiots : il était tellement plus facile de convaincre une femme en faisant des blagues sur le sexe, plutôt qu’en en parlant de manière cru.

Elle vit alors le visage d’Oksa se déformer en observant un point au-dessus de son épaule. Surprise, Jane se demanda ce qui lui arrivait, et tourna également la tête. Ce geste lui sauva probablement la vie, car, juste devant elle, elle vit une myriade d’éclairs éblouissants. Tandis qu’Oksa filait sous la table, les éclairs heurtèrent ladite table, ainsi que l’homme derrière, carbonisant sur place le pauvre Daisuke, qui venait d’envoyer son dernier SMS. Son corps s’enflamma en quelques secondes et il s’écrasa sur le sol.

L’odeur de brûlé déclencha rapidement l’alarme-incendie. Sous l’impulsion électrique, Jane s’étala sur le sol, et les élèves se mirent à hurler.

*’The fuck ?* songea Jane.

Elle tourna la tête vers Oksa. La jeune fille semblait terrorisée.

« Pollock ! La course est finie ! » rugit une voix.

Jane sentait des mèches de ses cheveux être noircies. La table sur laquelle elle avait mangé avec Oksa s’envola alors, et s’écrasa contre un pilier. Les élèves s’enfuyaient, sans que le mystérieux agresseur ne cherche à les repousser. Il se concentrait sur Oksa, qui rampait sous les tables. L’une après l’une, toutes les tables étaient en train de s’envoler, tandis que l’homme s’avançait. En tournant la tête, Jane vit un homme en costume, avec de belles chaussures cirées, et comprit qu’il s’agissait probablement d’un magicien. L’eau tombait dans le réfectoire.

*Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!*

Jane avait été à ça d’être transformée en cadavre sur pattes. Elle vit l’homme passer devant elle. Il avait une main tendue devant lui s’en servant pour repousser le stables, les envoyant voler dans tous les coins. Son autre main était le long de son corps, et des éclairs intenses en crépitaient. Ce ne pouvait être qu’un magicien. Malheureusement, Jane n’avait pas vraiment les moyens de s’opposer à lui. Brièvement, elle songea à invoquer Sha. À l’académie ashnardienne, on lui avait dit qu’elle était une sorcière, ce qui faisait que sa divinité naturelle protectrice était la Déesse des Sorcières, Sha. Cependant, Jane n’y avait pas trop cru, et on lui avait assuré que c’était une question de foi pour que les divinités entendent leurs croyants.

Jane était athée.

Elle se releva rapidement, tandis que les tables continuaient à faire un ballet endiablé.

« Je t’ai traqué trop longtemps, petite souris, pour que tu penses pouvoir m’échapper en rampant sous les tables. Il est temps, ma Gracieuse, d’accomplir ton destin, et pour moi d’accomplir le mien. »

Jane se releva lentement, à moitié agenouillée. Ce gars n’avait absolument rien à fiche d’elle, et elle chercha une arme quelconque. Elle regarda autour d’elle. Il y avait les couteaux de cuisine, mais ils étaient un peu trop petits pour menacer un magicien. Jane continuait à regarder autour d’elle, tandis que, de son côté, Orthon envoya des tables contre la porte de secours, probablement celle par laquelle Oksa essayait de s’échapper. Il enleva à nouveau une table, et aperçut la jeune femme.

« Ah, enfin ! Et bien, Oksa, tu n’es pas content de me revoir ? Croyais-tu pouvoir te débarrasser de moi si facilement ? »

L’homme n’avait pas oublié sa déconfiture à Londres, mais, maintenant que cette pute était là, devant lui, il en jubilait, presque sur le point d’avoir une érection. Oksa serait la clef lui permettant d’accéder au Cœur des Mondes. Il se rapprocha d’elle, lorsqu’il entendit des bruits de pas derrière lui. Surpris, Orthon se retourna rapidement... Pour se recevoir un jet de crème en pleine figure. Il poussa un hurlement de surprise et de douleur en sentant ses yeux s’irriter.

La super-héroïne Jane Watson venait à la rescousse, à l’aide d’un extincteur ! Elle balançait de la poudre sur la tête d’Orthon, l’aveuglant, et réagit rapidement. Tandis qu’il pliait les genoux, en essayant de nettoyer ses yeux, elle arma son bras, et envoya l’extincteur le frapper en pleine tête. Il y eut un choc sourd. Le cœur de Jane battait la chamade, et elle fit signe à Oksa de venir.

« Remue-toi le cul ! »

Le malade gisait au sol, les yeux embués, mais la stratégie de Jane ne le retiendrait pas longtemps. Aveugle, Orthon tendait sa main, et envoyait voler tous les objets qu’il ressentait dans tous les sens, espérant pouvoir heurter l’une des deux femmes. La cantine se transforma ainsi en un curieux ballet d’objets dangereux et lourds voltigeant dans tous les sens, les chaises se brisant contre les murs, le temps qu’Orthon puisse retrouver l’usage de ses yeux.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: jeudi 16 janvier 2014, 01:56:59 »
Daisuke Hishiro faisait partie du personnel de la cantine du lycée. À ce titre, c’était lui qui, avec d’autres personnes, s’occupait du nettoyage des plats. L’organisation de la cantine du lycée, du fait du nombre d’élèves, suivait une organisation similaire au restaurant universitaire de n’importe quelle fac’. Quand les élèves avaient fini, ils apportaient le plateau du côté de la cuisine, mettant les couverts et les plats dans les endroits appropriés, le personnel se chargeant ensuite de nettoyer l’ensemble. Le personnel comptait donc sur le civisme des élèves japonais, mais, sur ce point, il n’y avait pas trop à se plaindre. Le Japon était un pays de manières et de cordialité, où ce genre d’incivilités étaient rares, et très mal vus. Daisuke, cependant, n’était pas un lycéen. Il étudiait à l’université de Seikusu, une université de seconde zone, rattachée au lycée Mishima, et travaillait ici pour arrondir ses fins de mois, afin de payer son loyer. Un scénario classique, mais qui venait à se complexifier quand on apprenait que Daisuke avait des problèmes financiers. Il ne s’agissait pas de dettes de jeu, loin de là, et ses problèmes étaient bien plus classiques.

Pour obtenir un logement à Seikusu, il avait réussi à solliciter, auprès d’un établissement bancaire, un prêt de consommation, prêt qui lui avait permis d’acheter une voiture, et de payer les premières mensualités du loyer. Malheureusement, il avait été récemment viré d’un petit boulot où il récupérait de l’argent, pour insuffisance professionnelle. En somme, non content de devoir payer le loyer, Daisuke devait maintenant payer aussi les mensualités de son prêt. Économiste, il avait rapidement calculé qu’il allait se retrouver sur la paille, et avait donc cherché un moyen d’obtenir de l’argent.

Il n’était pas venu récurer les assiettes pour son propre plaisir, mais parce que c’était ici que son contact voulait qu’il soit. Daisuke avait pris grand soin d’éviter de se rapprocher des Yakuzas, car il savait qu’une alliance avec la mafia était un cadeau empoisonné, un piège dont il ne se déferait jamais. Les Yakuzas le suceraient jusqu’à la moelle. À défaut, il avait donc contacté d’autres personnes... Personnes qui étaient en réalité venues à lui pour lui soumettre une proposition à laquelle il n’avait su refuser. Sans qu’il ne sache trop comment, ils avaient eu courant de ses difficultés financières, et lui avaient proposé une rente viagère généreuse, sur le compte de son choix, en échange de sa candidature à un petit boulot dans la cafétéria du lycée Mishima. La simple idée de travailler dans ce lycée infamant, où les rumeurs les plus folles circulaient, faisait horreur à Daisuke. Il considérait que Mishima était une honte pour le Japon, portant atteinte à l’honorabilité insulaire de l’archipel. Daisuke n’avait cependant pas su refuser. Il se rappelait encore de ces deux individus venus lui parler, et, surtout, de cette femme. Une créature terriblement sensuelle, une Occidentale. Il avait eu une érection tandis qu’elle parlait, ses doigts recouverts d’un cuir rouge inspectant chaque recoin de son studio. Son érection n’avait pas débandé après son départ.

Sa candidature avait été acceptée sans difficulté, et, le jour même, il avait reçu, sur sa boîte mail étudiante, un étrange courriel, l’informant que ses commanditaires lui envoyaient un virement de 20 000 yens, à titre d’acompte, et qu’ils voulaient obtenir des informations sur une gaijin qui venait de s’inscrire au lycée Mishima. Lui n’y comprenait rien, et, dans certains moments, pensait avoir repeint une sorte de conspiration gouvernementale, digne de l’un de ces films insipides hollywoodiens, une sorte de variante moderne de l’histoire raciste de Fu Manchu.

Il avait vu Pollock se faire embêter par deux idiots, avant qu’une autre gaijin ne débarque. Tout en se rapprochant, et en posant leur plateau-repas sur la table d’à côté, il avait pu discerner son accent américain, tout en les entendant parler entre elles.

« Tu veux dire que, à part les mystérieuses disparitions et la libido dégoulinante de ce lycée, il y a d'autres choses bizarres dans cette ville ? Et moi qui pensait qu'on aurait juste la mer sans être dans une grosse ville comme Tôkyô... » lâcha la jeune lycéenne.

Il recevait une certaine somme d’argent à chaque fois qu’il retransmettait des informations concernant Oksa, soit par courriel, soit par SMS, en l’envoyant à un mystérieux numéro, un numéro qui, comme l’adresse mail de son commanditaire, n’était enregistré nulle part. Il avait affaire à de véritables pros, ce qui confirmait la thèse de la conspiration gouvernement. Daisuke ne se sentait guère excité à l’idée de se retrouver embrigadé dans une histoire d’espionnage, mais la nécessite de l’argent faisait loi. Pour parfaire sa couverture, l’homme avait sorti sur la table un manuel d’économie, et feintait de le lire, tout en ayant sur les oreilles des écouteurs, comme s’il écoutait de la musique. En réalité, son iPod était éteint, mais, ça, personne n’était censé le voir.

Daisuke venait à la pêche aux informations.



Jane Watson, de son côté, ignorait tout des agissements de l’homme assis derrière elle, et n’y prêtait d’ailleurs guère attention. Elle se pencha juste vers Oksa, un sourire sur les lèvres. Elle savait que les filles, surtout les jeunes Anglaises, baignaient dans le héroïc fantasy. Tolkien, Martin, Rowling, Harry Potter et toutes ces conneries new age sur les sorciers en cape et en chapeaux pointus. La réalité était bien plus complexe. Poudlard existait, mais sur un autre monde, et il y avait aussi des démons cornus se baladant partiellement à poil.

« Ne me dis pas que tu n’as fait aucune recherche sur Internet... Il suffit de googler ‘‘seikusu’’ pour avoir droit à un florilège d’articles de blogs, de posts, et de photos sur toutes les bizarreries qui se passent dans cette ville. »

Certains articles parlaient de la « Nouvelle Roswell ». D’ailleurs, quand on tapait « seikusu » dans la barre de recherches, les suggestions de mots associés étaient éloquents : « nouvelle roswell », « sentinel prime », « conspiration », « mutants », « supergirl »... Il n’y avait jamais de fumée sans feu. Jane esquissa un sourire, tout en s’attaquant, également, à son dessert. Elle reprit ses explications, destinée à aider l’ancienne Européenne. On pouvait y voir une sorte de solidarité occidentale... De plus, en son contact, Jane ressentait de curieux frissons. Il y avait un truc, chez cette femme, un truc qu’elle sentait, mais qu’elle avait encore du mal à expérimenter. Elle aurait sans doute pu en parler à Sayaka, mais ce n’était pas dans le genre de Jane. Elle voulait trouver par elle-même. Il était possible qu’Oksa soit une sorcière qui s’ignore, mais... Comment dire ? Cette sensation que Jane ressentait n’était pas exactement similaire à celle qu’elle éprouvait face à une sorcière.

Il y avait quelque chose de différent, et il fallait qu’elle mette le doigt dessus, qu’elle comprenne l’origine de son trouble, afin de pouvoir mieux l’appréhender.

« Et il se passe pas mal de trucs zarbi dans ce lycée. Tu peux croire que je dis ça pour te flipper, mais, quand tu verras une fille à moitié à poil en train de voler dans le ciel, tu comprendras que cette ville regorge de tarés en tout genre. »

Jane n’avait jamais réellement cru au phénomène des supers-héros. Pour elle, il s’agissait plus d’une espèce de grosse arnaque gouvernementale. Cependant, ça n’empêchait pas qu’elle avait déjà pu les voir voler dans le ciel, et que, trucage ou pas, ça restait quand même très crédible.

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Refectoire / Re : Un jour au lycée... mouvementé... [PV Jane]
« le: mardi 14 janvier 2014, 02:05:27 »
Outre sa curiosité personnelle, parler permettait à Jane de supporter un peu mieux le repas qu’elle mangeait. En pure Américaine du Sud, Jane ne jurait que par la viande rouge, les nuggets, les frites, et Burger King. Dieu bénisse l’Amérique ! Parler avec cette Russe, qui était effectivement aussi plate que les longues routes américaines serpentant dans le désert,  c’était une bonne manière de se familiariser avec le riz et la sauce. De plus, les Russes et les Américains avaient une histoire en commun. C’était un peu comme les Français et les Anglais : les meilleurs ennemis... Ou presque.

*Non, sérieusement, elle n’avait aucune chance en Angleterre Mi-Française, mi-russe, on ne pouvait pas envisager une combinaison plus terrible...*

La petite Oksa, qui ressemblait à une sorte de collégienne avec des grosses joues joufflues, hésita un peu, semblant visiblement réfléchir, avant de lui répondre :

« Pour commencer, je suis née en France et j'y ai vécu 12 ans, avant de déménager en catastrophe à Londres. Et j'y suis restée à peine un semestre, avant de me retrouver dans ce pays psychotique... Ça doit faire environ 3 ans que je vis dans cette ville... Quant à la raison... Ma mère souhaitait ouvrir un restaurant français au Japon, et ça fait 2 ans qu'il est ouvert, à deux rues du centre commercial. Il a beaucoup de succès. »

Jane hocha la tête. La bouffe française se vendait plutôt bien au Japon. Les boulangers et les pâtissiers français se vendaient plutôt bien, car les Japonais étaient attirés par ce genre de mets exotiques. De fait, Jane devait bien admettre que le pain était assez bon, et qu’elle s’était laissée aller à plusieurs occasions à ce succulent sandwich français : le pain-beurre-jambon. Néanmoins, Jane se demandait pourquoi la famille avait fait un détour « en catastrophe » en Angleterre. Avaient-ils rencontré des problèmes ? Et pourquoi partir aussi rapidement d’Angleterre ? Jane se mit à imaginer une histoire de liquidation judiciaire en France, un déplacement précipité à Londres, avant de finir par s’implanter au Japon. Ce n’était pas un parcours très banal.

Voilà des gens qui avaient la bougeotte.

« Parfois, les parents ont des lubies qui dépassent leurs enfants... Et toi ? Comment une californienne c'est retrouvée à devoir portée un Serafuku ? »

Jane se mit à sourire. Elle ne devait pas oublier qu’Oksa était encore assez jeune. Ses parents n’avaient pas du lui expliquer les éventuels problèmes qu’ils avaient pu rencontrer, de peur de l’effrayer. À cet âge-là, on regardait des conneries insipides comme Pokemon, ou on participait au phénomène kawai.

« Rassure-toi, darling, je portais un uniforme scolaire en Californie... Collège privé, rempli de snobinards, de futurs banquiers, avocats... Ou de futurs dépressifs qui finissent à sniffer des joints en rail dans les quartiers craignos de Los Angeles. Anyway. J’ai toujours trouvé con de faire porter aux filles des cravates, mais, de toute manière, il faut être con, pour nous imposer un uniforme scolaire. »

La Californienne haussa les épaules. En comparaison, il n’y avait pas d’uniformes à Ashnard. Vu que les gens se déplaçaient généralement en étant à moitié à poil, un uniforme était inutile. Cependant, Ruby lui avait compris que, selon les régions et les écoles, l’uniforme était requis Les futurs officiers impériaux portaient tous un uniforme en allant en cours dans l’académie.

« Pour te raconter ma petite histoire, sweetheart, ma mère ne m’ a jamais allaité. Je crois que ma sœur et moi avons été conçues uniquement pour que les partenaires commerciaux de mes parents ne se posent pas de questions sur eux, et qu’ils puissent fièrement rejoindre le parti républicain en affirmant défendre les valeurs de l’Amérique. Ma sœur et moi avons décidé de venir à Seikusu parce qu’on en avait plein le cul des pervers voulant nous détrousser à chaque coin de rue, et parce qu’on avait entendu des choses intéressantes sur Seikusu. »

Jane n’en disait pas plus, afin d’aiguiser la curiosité de la petite Oksa, de voir si la jeune femme mordrait à l’hameçon.

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