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« le: mardi 05 octobre 2010, 01:15:37 »
Alice était enfin libre, libérée de ses chaines et de ces abrutis d'humains, finalement la nature était bien faites, les forts restaient forts et les faibles reprenaient leur place. Tout était rentré dans l'ordre naturel des choses, du moins c'est ce qu'elle pensa avant de voit une autre lamia en cage. Et pas n'importe qu'elle lamia, sa mère, sa puissante mère qui, si elle l'avait voulu aurait pu la tuer sans le moindre problème.
Penser qu'une telle merveille de la nature soit proposée ainsi captive devant les yeux d'une espèce inférieure, cela l'a rendait malade. Elle se faufila discrètement dans la foule trop occupée à regarder sa mère pour se soucier d'elle, puis se rapprocha du marchand avant de planter ses crocs dans son cou. La toxine était mortelle, pas de pitié pour ceux qui menaçaient son propre sang, sa famille et en particulier sa chère mère, ainsi l'homme tomba raide mort. D'ailleurs, le silence lui aussi fut un silence de mort, plus personne ne bougea lorsqu'elle prit les clés sur le cadavre du marchand et libéra sa mère.
Soudain la femme du marchand arriva en pleurant, brandissant un fusil dont elle n'eut pas le temps de se servir, Alice l'en empêcha en lui arrachant des mains d'un coup de queue bien placé. Elle détacha la langue de sa mère avec d'infinies précautions, sachant à quel point cette zone était sensible pour leur espèce. Puis elle utilisa la clé pour lui enlever ce stupide carcan métallique quelle aurait de toute façon aisément brisé sans sa langue neutralisée. Sa mère était maintenant libre, mais affaiblie, c'est pourquoi Alice prit la femme du marchand en otage, car elles seraient assez lentes à quitter la ville et qu'on ne les laisseraient pas faire.
Elles partirent donc, poursuivies par les gardes qui n'osaient pas intervenir de peur de blesser l'épouse du marchand et surtout de peur d'être eux mêmes blessés ou capturés par ces créatures à la réputation effrayante. Finalement elles trouvèrent refuge dans une sorte de cave abandonnée dont la porte était restée ouverte, il avait ensuite fallu glisser un bloc de pierre derrière celle-ci pour persuader leurs poursuivants qu'elle avait toujours été fermée. Il suffirait d'attendre ici que les choses se calment, en tout cas vu l'épaisseur des parois elles pourraient s'amuser avec la jeune femme sans craindre ses cris.