Les alentours de la ville / Re : "Elles n'aiment pas être en cage" [Sentinel Prime]
« le: lundi 30 janvier 2012, 11:57:54 »Une boule d’énergie se forma dans le creux de sa main, la visant, et elle hésita à l’attaquer à nouveau. Si elle ne pouvait plus vraiment se protéger avec son propre corps, ses plantes étaient toujours là, mais elle décida d’attendre. Prime semblait à court de jus, et n’était pas dans un état très élégant. Sa tenue était déchirée ici et là, et il semblait réfléchir. Ivy n’avait pas en soi un corps particulièrement résistant, et une telle décharge était potentiellement mortelle. Potentiellement… C’était un pari risqué, tant pour Poison Ivy que pour Sentinel Prime, qui décida de ne rien laisser de ses faiblesses, de la migraine qui lui torpillait le crâne.
« Va te faire foutre », finit-il par dire.
Poison Ivy ne répondit pas à cette provocation, se contentant de le regarder. Les secondes s’écoulaient, et elle sentait vaguement que, dehors, les choses s’agitaient. La police ne tarderait sûrement pas à tenter une entrée en force par les trous que Prime avait fait, et Ivy n’était pas du genre à les soupçonner. Elle pourrait normalement sans problème repousser les premiers policiers, le temps qu’ils comprennent ce qui se passait, mais elle était assez éreintée, et avait besoin de se ressourcer.
La sphère d’énergie finit par disparaître, et un petit sourire éclaira les lèvres d’Ivy.
« Laisse les partir, ou je te jure que je rase cette serre de la surface de la ville. MAINTENANT !, la provoqua-t-il, ce qui ne l’amusa qu’encore plus.
- Si tu rases cette serre, tu les tueras tous », signala-t-elle.
Le doute… Était-ce du doute qu’elle lisait dans les propos de Prime ? En soi, ce n’était pas totalement impossible. Elle ne savait pas grand-chose sur cet homme, si ce n’est qu’il avait déboulé sans vraiment réfléchir, suivant l’inspiration subite, avant de se retrouver dans une situation délicate, synonyme de fortes tensions psychologiques. Il était bien digne des mâles, ce spécimen-là ; insouciant et irresponsable, voilà comment Ivy le voyait. Du genre à vouloir rapidement résoudre les problèmes, comme toute cette espèce imbécile.
« Vous n’êtes pas un héros, lança soudainement Ivy. Tout juste un type en collants avec des pouvoirs et un ego correspondant, qui pense agir pour le bien de l’humanité, mais qui ne fait que se flatter lui-même. »
Elle avait conscience que cette conception pouvait également s’appliquer à elle pour un esprit retors, à cette différence près qu’elle n’entendait pas agir pour le bien de l’humanité. Le bien de la planète lui semblait autrement plus important. Semblant se rendre à l’évidence, Prime finit par s’avouer vaincu.
« Finissons-en, lança-t-il, sur un ton assez abattu.
- Voilà qui est raisonnable. »
L’une de ses plantes fit apparaître des tentacules roses, et elle regarda Prime.
« Vous n’avez pas à vous en faire, ce n’est pas douloureux. Quant aux otages, puisque leur vie semble tant vous importer, je les relâcherai. »
Les tentacules rougeâtres s’enroulèrent autour des membres de Prime. Le cœur de Poison Ivy palpitait dans sa poitrine. Elle ignorait totalement ce que la transformation donnerait. Elle n’imaginait pas en faire réellement un homme-plante similaire aux autres, mais elle espérait au moins pouvoir suffisamment l’altérer pour l’utiliser. En gage de bonne volonté, elle relâcha plusieurs otages, alors que les tentacules soulevaient Prime, et que le cœur de la plante s’ouvrit, révélant une espèce de bouche aux lèvres roses.
« Foutez le camp, avortons, lança-t-elle à l’attention des humains. J’espère que vous aurez retenu que la Nature n’est pas une chose dont on peut se jouer. »
Les tentacules ayant saisi Prime l’avalèrent alors dans la plante, qui se referma. A l’intérieur, Prime baignait dans un liquide destinée à apaiser la douleur, une sorte de tranquillisant. Des épines se plantèrent dans le dos de Prime, tandis que les parois de la plante se refermèrent sur lui. Des tentacules, assez petites, jaillissaient pour se perdre dans son corps, passant essentiellement par sa bouche, se faufilant dans son corps, notamment afin de répandre les phéromones qui garantissaient l’asservissement de ses proies. Normalement, le liquide tranquillisant provoquait le sommeil de ses victimes, mais, avec Prime, comment savoir ? Ivy ignorait de plus que Prime s’était enroulé d’une seconde peau, ce qui risquait de compliquer le processus de transformation. Dans quelle mesure ? Elle ne pourrait le savoir que quand il sortirait. Pendant ce temps, elle relâchait ses otages, et ses derniers ne se faisaient pas prier. De cette scène, elle ne devait vaguement déplorer que la mort des gardes, bien maigre compensation, leurs corps ayant servi à nourrir ses plantes.
Pendant ce temps, Ivy alla s’allonger sur une grosse plante, dont les parois se refermèrent, l’isolant dans un cocon, où elle tâcha de reprendre des forces en utilisant les derniers otages qui étaient encore dans ses plantes, récupérant un peu de leurs fibres, avant de les relâcher. Avec les plantes qui sortaient du musée, elle décida de contenir la police, et fit cracher plusieurs spores explosives supplémentaires, détruisant notamment une voiture qui était stationnée dehors. Parallèlement, elle creusait avec ses plantes dans les souterrains du musée, afin de partir par les égouts, ce qui lui semblait être la seule porte de sortie acceptable.
Avant de partir, elle décida donc d’attendre de voir dans quel état serait Prime.