Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Souta et Janus

Pages: 1 ... 36 37 [38] 39
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Le quartier de la Toussaint / Re : Un mois pour tout arranger (PV |-| Chloé)
« le: samedi 19 décembre 2020, 15:28:32 »
Après un dernier petit trajet en bagnole rapide, voilà qu'on trouve un taudis miteux qui survit probablement grâce aux types qui préfèrent choper une saloperie en emmenant une pute dans un lieu pareil plutôt que de payer pour une meilleure chambre car un coup c'est un coup. Même les MST auraient peur de sortir de leur trou ici.

Une fois à l'intérieur je me penche sur le côté pour laisser mon épaule s'appuyer sur un des murs dont le papier peint a dû être installer bien avant ma naissance. Le fait qu'il tienne encore autant est aussi un miracle. Au rythme où vont les choses je risque de me recycler pour devenir un homme d'église si je suis encore de ce monde dans un mois. Ce qui consisterait sûrement en un troisième miracle.

La phrase de Chloé me surprend et pour une fois je ne prends pas la chose à la rigolade.

- Qui a parlé de dormir ici ? Je voulais juste un coin tranquille pour faire le point. Et avant d'aller plus loin je veux établir une règle. Personne ne doit savoir de quoi je vais te parler. Ton père, ta BFF... Pas même ton chat. Même si il doit sûrement être adorable comme tout.

D'un simple mouvement d'épaule circulaire, je déplace mon dos pour me sentir un poil plus à l'aise tout en sortant l'objet de ma poche que je dépose sur l'espèce de télé qui date des années 90. L'espèce de machin énorme et carré avec un cadre en bois.

- Ce téléphone est une sorte de trophée. Un modèle qui n'est plus produit et qui coûte un paquet de pognon.
Si c'était une question de pognon je me serais démerdé seul. Sauf que je vais devoir trouver les pièces et une personne pour le réparer sans que personne ne se doute de rien.


Etant donné que la conversation risque de durer un petit moment je me décide d'attraper une des chaises dans la pièce et pose mon cul dessus en tenant ma béquille de l'autre main.

- Les pièces en question ne se trouvent qu'au marché noir. Et là encore, le pognon sera pas utilisable comme monnaie d'échange. Va falloir rendre des services, beaucoup de services.

Je marque une nouvelle pause pour la scruter sous tous les angles possibles.

- En plus d'être jolie t'es super bien foutue. Une belle nana qui sait se mettre en valeur est une arme dangereuse quand on sait bien s'en servir. C'est aussi un moyen infaillible de faire baisser sa garde à un homme.

Non sans difficulté je rapproche ma chaise d'elle pour quasiment coller mon visage au sien. Le but n'est pas du tout de l'intimider. J'ai d'autres arguments pour ce genre de situation. Mes yeux se plongent dans ses belles pupilles roses. Je peux sentir son souffle chaud sur mes propres lèvres.

- Pour aller droit au but, on va passer toutes nos journées ensemble pour les quatre semaines à venir. Alors j'espère que t'avais rien d'important de prévu. Et si c'est le cas, annule tout aujourd'hui.
Ensuite tu seras libre de reprendre ta vie. Je suis même enclin à te filer une part du fric.
Après, ça c'est la manière douce. Et je te jure que tu ne veux pas que je te détaille la forte.


En terminant ma phrase je recule mon visage en souriant tout en lui lâchant un clin d'oeil innocent.
La carotte et le baton sont posés sur la table. Lequel des deux est-ce qu'elle va choisir ?

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Centre-ville de Seikusu / Re : Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
« le: samedi 19 décembre 2020, 14:19:55 »
Il me faut pas plus de secondes pour la rattraper tout en zigzaguant entre les gens qui se trouvent sur mon chemin. Fruit du hasard ou geste volontaire, je jurerais qu'un gars vient de me foutre une main au cul. Ou plutôt le revers de la main. Le fait qu'il se retourne pour me faire un clin d'oeil me laisse à penser que l'option deux est la plus crédible.
J'suis ni gay, ni flatté. Mais ça me dérange pas plus que ça tant que qu'on en reste là et que ça tue personne. Faut assumer ses choix et ses envies dans la vie. Un principe que je respecte chez tous les même, y compris les salauds qui tentent de me tuer dans le boulot.

A quelques mètres d'elle je me contente d'un Yo ! pour la saluer en retour dans un premier temps. Avant de rigoler quand elle enchaîne avec sa question.

- Ah ah ! T'as gardé son sens de l'humour. C'est bien. Faut être positif dans la vie. On tombe parfois sur des gens pas recommandables dans la rue.

Immédiatement après je glisse ma main dans ma poche pour en sortir un portefeuille rempli de billets au point d'empêcher légèrement celui-ci de se replier correctement. Dans une des pochettes je récupère la duplicata de ma commande de meuble que je lui montre.

- Nop, j'suis parti acheter quelques babioles pour meubler l'appart car ça faisait un peu vide. Normalement, si quelqu'un tombe face la première en entrant il y aura un tapis rembourré pour amortir sa chute.

Si la vie m'a apprit quelque chose, c'est qu'il faut toujours se servir des expériences qu'elle vous fait vivre. Aussi étranges et insignifiant qu'on pourrait le croire au premier abord.
Au bout de quelques secondes je récupère et range le papier sur lequel on pouvait lire la liste des objets ainsi que leur prix et le coût total de la transaction.
Ca reste que du pognon. Si je risque ma vie à travers mon boulot c'est en grande partie pour les frissons que ça me procure. Puis après pour le pognon que je protège afin d'en profiter dès que l'occasion se présente.

Lorsqu'on trempe dans des magouilles douteuses, sans être suicidaire pour autant, on sait parfaitement qu'on ne sera pas enterré avec son fric. Du coup je dépense et je partage avec les gens qui me plaisent bien et qui le méritent.

Je m'arrête ensuite un moment pour laisser mes yeux la décortiquer de haut en bas. Puis de bas en haut. Le tout avec un regard assez neutre. Voir légèrement curieux.

- Sympa la robe. C'est beaucoup mieux que ton truc d'hier. Après j'y connais rien en mode, alors tu prends ça comme tu veux.

Sauf qu'en m'approchant encore un peu plus je penche la tête pour m'approcher assez près de la sienne et remarque qu'elle a des poches assez visibles aux yeux. Dans la foulée je recule d'un pas ou deux et forme un poing dans la main droite qui vient s'écraser dans la paume de la gauche. Comme dans un anime quand un personnage à une idée brillante. Ou pense en avoir une.

- Toi t'as passé une sale soirée. Hummm... Pour la peine on va te faire passer une meilleure journée. Ca me semble être une bonne idée, non ? On va commencer par aller... Ah, là ! Ouais, c'est pas une mauvaise idée.

Une courte réflexion me fait trouver une boutique de jus de fruits. Tous ces petits stands ou magasins qui se baladent dans toute la ville sont utiles. Faut savoir faire le plein d'énergie quand on veut en avoir pour le reste de la journée.

- Je parie que t'es du genre café. C'est pas mal le café. Quand tu vas bosser ou que t'es sur le point de t'écrouler. Mais t'as pas à t'en faire, je peux te porter à une main facilement si t'en peux plus car t'as pas l'air bien lourde.

Une fois les jus commandés je regarde autour de moi et remarque que les boutiques en tous genres ne manquent pas ici. En plus de ça on pourra y trouver tous les deux des trucs à y faire et à acheter dans la foulée.

- Bon, tu veux commencer par quoi ? Boutiques de fringues ou de jeux vidéos ? Un pote m'a parlé d'une XStationdo 2 j'crois. Ca se joue avec une manette dans chaque main je crois. Ou un caméra qu'on scotche à la télé ? Au pire on demandera sur place.
Puis toute façon on fera les deux. Faut juste choisir l'ordre.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: samedi 19 décembre 2020, 12:16:51 »
Fin de la première partie. Suite disponible ici.

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Centre-ville de Seikusu / Le (lourd) roi du shopping (PV |-| Kara)
« le: samedi 19 décembre 2020, 12:13:57 »
La nuit a été un peu compliquée. Pas autant que la journée précédente qui m'a vu faire un tas de trucs imprévus quand j'y repense. Aussi étrange que ça puisse paraître je suis moins crevé que je le craignais en sortant mon cul du lit.

Le programme de départ consistait à ne rien foutre hier pour me bouger les miches aujourd'hui à travers tout Seisuku. Meubles, fringues, bouffe et saloperies inutiles mais indispensable. Voilà la liste de mes achats à faire durant le second jour de mon week-end.

Pour ça je me suis levé à 6h ce matin histoire de m'échauffer un peu. 1h de course dans l'optique de se décrasser, 30minutes d'exercices et une dernière heure de simulation de combat dans l'appart. Qui sera probablement la dernière vu que j'aurais plus autant d'espace une fois que je l'aurais quitté.

Y a pas à chercher, on se sent mieux dans un appart propre. Sans les immondices qui trainent au sol et un récurage des fenêtres, évier et de la salle de bain, on pourrait sûrement bouffer par terre là.
En sortant de la douche j'enfile les premières fringues qui me tombent sous le nez et qui me front pas passer pour un clodo et je fonce dans ma chambre pour chercher du fric et un carte bleue qui sont cachés dans un coffre qui fonctionne avec mon empreinte de pouce caché sous une planche.

Me v'la fin prêt pour aller affronter ces raclures de commerçants qui vont tenter de me refiler toutes les saloperies inutiles possibles qui auraient un lien proche ou lointain avec l'objet que je vais acheter.


|------|

En arrivant sur place je regarde ma montre et constate qu'il est un peu plus de 9h30. Certaines boutiques sont déjà ouvertes alors que d'autres ne le seront que cet après-midi. On peut penser que j'arrive tôt. Ce qui est le cas dans un sens. A l'exception près qu'aucun commerçant qui tient à la vie et son activité commerciale acceptera de livrer ne serait-ce qu'un rouleau de PQ dans le quartier d la Toussaint.

Va falloir que j'achète ce que je veux ici. Que je le fasse livrer ailleurs et que j'aille payer les types qui recevront les produits pour ensuite venir me les livrer et les installer chez moi. En gros, j'ai déjà payé pour la future première réception de ce que je suis sur le point d'acheter.
Mais on s'en fout. Le message à comprendre c'est que j'ai pas le temps de faire le con.

Histoire d'être plus tranquille et de me débarrasser du plus chiant je commence par les magasins de meubles. Le vendeur qui me voit entrer tire tellement la tronche que je peux voir sa grimace au fond du magasin où il se trouve.
A la seconde où il me sort son speech sur le fait de pouvoir m'aider à faire mes choix je pars dans un fou rire quasi inarrêtable.

- Ah ah... Ah... Oh merde... Putain, j'ai les côtes éclatées.
Ah ah ah ! Désolé, hein, c'est pas toi.


L'image de Kara m'est revenu à l'esprit en écoutant cette phrase tellement vide et ridicule. On se croirait dans ce film qui se passe dans l'espace où un mec avec un espèce de drap marron va se parler à des robots qui clonent des soldats. J'suis sûr qu'ils sortent tous les deux de la même usine. Ou alors c'est son frangin.

Les deux autres vendeuses qui bossent dans le magasin de meubles avaient eu un petit sourire narquois envers leur collègue quand elles ont vu qu'il avait à s'occuper de moi.
Au bout d'une grosse heure la situation s'est complètement inversée. Mon vendeur est aux anges et offre probablement le sourire le plus brillant de sa carrière à ses collègues et son patron. Les deux femmes ne savent plus quoi penser. La première plissent les sourcils de rage en se bouffant l'ongle du pouce. Tandis que la seconde reste sur place avec la bouche grande ouverte.

Faut dire qu'avec ce qu'il me reste de pognon je peux me faire plaisir et éviter d'acheter de la merde. Déjà qu'en temps normal ça les ferait grimper aux rideaux de recevoir un client qui refait son appart, alors c'est encore pire quand il achète des trucs de luxe.

Avant de partir je dépose un billet dans la poche de la chemise du vendeur pour le féliciter de pas s'être démonté.

- T'es un bon gars, mais faut te détendre un peu. D'ailleurs je crois que ton patron en pince pour toi.

Par contre j'ignore si le vendeur, lui, est de ce bord. Si ça se trouve il a été recruté par son boss pour que ce dernier puisse se rincer l'oeil chaque jour au boulot. Pas de sexisme, tout le monde se fait mater son cul à Seikusu.

En sortant du magasin je remarque au loin un visage familier. Ouep, je me trompe pas. C'est bien...

- Ma poubelle ! Hé !

Je l'interpelle tellement fort qu'on doit m'entendre aux quatre coins de la ville. Tout le monde se retourne dans ma direction pour ensuite vérifier où je regarde. Certaines personnes, en particulier les enfants, se mettent à pouffer de rire. Pourquoi j'ai rien fait de spécial ? J'ai juste appeler...

- Ah, merde ! Le con !

Je me mets alors à courir dans sa direction pour la rattraper. Ca se trouve elle m'a pas entendu. L'âge ? Parait qu'on peut perdre un peu l'audition avec les années.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: samedi 19 décembre 2020, 11:15:24 »
La grand-mère en question est une ancienne infirmière qui a servi dans l'armée de terre. Alors des gens pas nets, violents et arrogants elle en a croisés par centaines. En règle générale il faut pas avoir peur de la bousculer et de lui rentrer verbalement dans le lard pour obtenir son respect.
C'est en tout cas de cette façon que les choses ont toujours fonctionné avec elle jusque là.

Alors quand Kara parvient à lui faire signer son papier autrement je ne peux pas m'empêcher d'être surpris en regardant la chose avec des yeux grands ouverts, sans bouger.
J'attrape la feuille en souriant sincèrement tout en rigolant dans la foulée.

- Et ça a été le cas, t'as galéré pas mal au début et j'ai même cru que t'allais abandonner. Pourtant t'as réussi. Et sans l'aide de personne.

La feuille en question est super importante vu qu'elle doit sûrement la refiler à son patron pour confirmer la vente et la livraison. Du coup je la lui rends directement pour qu'elle la range.

- Pour être franc j'aurais pas fait fait du tout pareil. Alors que vu le résultat, ta méthode avec elle était meilleure que la mienne.
Quand t'arrêtes de penser comme un robot d'entreprise et que tu montres ta vraie personnalité les gens t'écoutent plus.


D'un coup je commence à me gratter le menton de la main droite en réfléchissant quelques secondes. Comme pour vérifier si ce que je dis est vrai ou pas.

- Enfin, presque tous. Les gens d'ici sont cools. Ce sera pas le cas partout.

Enjoué à la vue de sa réussite j'ouvre le pas pour aller en direction de l'étage suivant. Tout fier de moi et impatient de voir si elle va s'en sortir pour les autres résidents.

- Bon, plus que 8 personnes, c'est ça ?

Elle m'interrompt alors en m'expliquant que suis complètement à côté de la plaque. De manière assez imagée et énergique.

- Okay, okay ! C'toi qui vois !

Une fois sorti du bâtiment nos routes se séparent après quelques échanges rapides sur la journée dans son ensemble. Faut dire qu'elle est plutôt marrante pour une nana qui fait se boulot. Elle a encore pas mal de boulot qui l'attend pour réussir par contre.

Et la voilà qui s'éloigne avec sa mallette pendant que je pars de mon côté vers la laverie pour récupérer mon linge. A ma grande surprise les trois guignols sont de retour et en remettent une couche sur Kara car ils l'ont vu entrer dans le bâtiment en question. L'un d'eux se demande si elle devait être désespéré pour aller chercher des clients à se taper dans un immeuble destiné à s'effondrer.

De retour à la maison je file me pieuter avec l'étrange sensation d'avoir oublier quelque chose. Un truc important... Qui me reste au bout de la langue. Bah, ça me reviendra quand j'arrêterais d'y penser.

|--------|


3h47

Je me réveille en pleine nuit et me redresse pour crier.

- Aaaaaaah ! La poubelle !

Je me suis fait avoir...

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Le quartier de la Toussaint / Re : Un mois pour tout arranger (PV |-| Chloé)
« le: samedi 19 décembre 2020, 10:51:22 »
A force de se fourrer dans les embrouille dès qu'une occasion se présente on finit par connaître un peu trop certaines personnes. Dans mon cas c'est plus les toubibs. Pour d'autres ce sont les dealeurs pour tout ce qui touche à la came ou les putes qu'ils finissent par appeler encore plus souvent que leur famille.

L'infirmière qui m'emmène dans la salle d'opération qui n'en a plus le nom que l'apparence, est le portrait craché des autres loustiques qui servent de gardes dans ce mouroir. Probablement parce que c'est la seule fille de ses quadruplés. Selon certaines rumeurs ce serait le doc qui bosse ici qui a fait accoucher leur mère.
Ne pas avoir un rayon pousse les gens à prendre des risques inconsidérés car ça pue l'infection à plein nez ici.

Au bout de cinq minutes le doc arrive. Le bonhomme ne paie pas de mine avec sa moustache fine de dandy du haut de son mètre cinquante. Le regard figé sur mes jambes il s'approche avec une seringue.

- Bon, bon... Tu as apporté ta carte de fidélité ?
- Ce serait pas con de m'en faire une. Surtout que je viens aussi souvent ici qu'au supermarché.
Par contre, pas de piqure, doc. J'dois garder les idées claires.

- Oh oh oh ! On veut jouer les durs ? Pour la peine je vais te faire payer moins cher si tu m'offres de savoureux cris de douleur.
- Pfff...


A défaut d'être sérieux, et stable mentalement, le doc est un type hyper compétent qui bossait dans un des plus gros hôpitaux du monde il y a encore cinq ans. Le hic c'est qu'il aimait un peu trop faire durer ses opérations pour tester des procédures inutiles et s'arrangeait avec certains anesthésistes pour faire en sorte que ses patients se réveillent accidentellement dans le but de les voir paniquer et se mettre à hurler.

On peut trouver ça abject et hyper flippant. Parce que c'est le cas. Mais on relativise très vite les choses dans certains quartiers de Seikusu car ton voisin sera toujours un monstre encore plus pervers, tordu et probablement dangereux que le précédent.

- Alors, doc ? Ca donne quoi ?
- Hum... Tu t'es pas loupé sur ce coup. Inutile d'être médecin pour te dire que c'est cassé.
- Ouep, je l'ai senti. Même le vent me fait mal.
- N'importe qui serait déjà tombé dans les pommes à ta place.
- Doc, j'ai besoin d'un diagnostic, pas de compliment.
- D'accord, d'accord ! Eh bien... A première vue je dirais que tu vas devoir garder un plâtre pour trois à quatre semaines une fois que j'aurais tout rangé à sa place.
- Merde ! C'est plus long que je croyais.
- Vraiment ? Tu vis sur quelle planète au juste mon grand ?
- On peut s'en occuper tout de suite ? J'ai encore du boulot qui m'attend.
- Quel professionnalisme. Je suis ému. Mais si tu insistes.


L'infirmière lui apporte alors un plateau avec tous les instruments de tor-... médicaux pour ensuite faire plusieurs allez-retour et lui ramener différents appareils pour la lumière et les transfusions.

|----------|

Une fois l'opération et la pose du plâtre terminées je récupère la béquille qui me tend et direction la salle où m'attend... Merde, j'ai zappé son prénom. N'ayant toujours pas eu la moindre occasion de me retrouver seul pour vérifier l'état de l'objet, je commence un peu à flipper car tout s'enchaîne en restant hors de mon contrôle.
Autant dans une baston je me fous que ce soit le bordel complet. Au contraire, c'est même plus marrant. Sauf que le boulot c'est différent.

Dans mon état actuel je risque de m'écrouler de fatigue sans m'en rendre compte. Chaque seconde compte pour faire un point de la situation et trouver une solution à mon problème.

Arrivé à la salle... La salle de quoi d'ailleurs ? Une fois arrivé où je veux, j'ouvre la porte pour tomber sur une situation assez spéciale. On dirait qu'ils s'amusent à regarder des trucs sur un portable. Vu le bruit que fais la porte, même un ninja se ferait repérer. Un des gardes se retourne et commence à rougir en se tournant vers moi.

- Dis, dis, on te voit plus en ce moment, Sou-chan.
- Ouais, faut croire que j'évite mieux les poings et les couteaux que les bagnoles.
- Ah ah, toujours aussi drôle... et viril.


Dur de s'en rendre compte à première vue, mais les quadruplés aiment tous les hommes. Ce qui fait que j'ai droit à une session de flirt et drague à chaque passage. Heureusement ça reste bon enfant et détendu.

Je me tourne ensuite vers ma chauffarde pour lui dire qu'on va pas planter racine ici.

- Hé, on ferait mieux d'y aller. Euh... Désolé, j'ai oublié ton nom avec tout ça.

Capable de me déplacer plus facilement sans avoir à craindre de retenir un cri de douleur on repart à sa voiture qui n'a pas bougée car surveillée par des frangins que je remercie en lui disant que je repasserai lui filer un billet en venant payer le doc.

Le cul vissé sur le siège passager je soupire un gros coup pour faire sortir tout ce qui me pesait sur les épaules jusque là. Je tourne la tête vers elle et la regarde droit dans les yeux pour commencer.

- Bon, Chloé. Même si j'ai rien contre les nanas qui savent ce qu'elles veulent et ont pas froid au yeux au point d'écraser un type pour l'accoster, tu m'as mis dans une sacrée merde là.
Alors on va faire un truc. Juste... une seconde.


Je glisse ma main dans ma poche et en ressort la boite du portable. Vu la situation, la suite des évènements dépendra de ce que je vais découvrir. Afin de garder son contenu hors de son champ de vision, je penche la boite sur le contenu et découvre avec crainte que l'écran est complètement éclaté. En plus du bouton d'allumage sur le côté qui est enfoncé dans l'appareil. Putain ! J'suis mort ! Mort de chez mort !

Je referme ensuite la boite et la range dans ma bouche en gardant un air impassible. Comme si tout allait bien.

- J'avais un boulot simple à remplir. Garder et livrer un objet. Je vais pas te dire pour qui, mais je peux te le montrer si tu veux vérifier car tu vas devoir m'aider à arranger ça. Et je te préviens, t'as pas vraiment le choix. Car si on apprend que j'ai foiré, mon employeur va se renseigner et il entendra parler de l'accident. Même ton père, avec tout le fric et les connections qu'il peut avoir te protégeront pas

Le pire c'est qu'il s'agit même pas d'une menace mais d'un fait réel. Craindre son père sera de la rigolade à côté d'un type aussi dangereux qui a en plus le bras assez long pour retrouver et faire payer quelqu'un qui se cache à l'autre bout du globe.
Après un long soupir je reprends la parole pour qu'elle flippe pas au point de perdre tous ses moyens.

- Pour commencer on va aller à l'hôtel pour réfléchir à la suite. On peut pas aller à mon appart avec une bagnole pareille, sauf si t'y tiens pas.

562
Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: samedi 19 décembre 2020, 06:29:57 »
Après m'être décalé pour la laisser faire et l'observer, je me suis assis sur la rambarde des escaliers sans dire un mot pour l'observer à l'oeuvre. Et faut dire que c'est pas gagner. Il y a clairement de l'idée et elle semble y mettre de la bonne volonté.

Passé quelques minutes je décide d'intervenir car autrement on n'avancera pas et le truc risque de prendre des heures. Heures que j'ai devant moi mais que j'aimerais passer autrement si possible.

- Bon, okay, on va arrêter le massacre.

Les mains posées sur la rambarde, je prends appui pour permettre à me pieds de retrouver le sol. Je l'approche ensuite de Kara pour me mettre dans son dos et me retrouver face à son client que je salue en levant la main droite.

- Salut Lucius ! Faudra que tu remercies ta mère pour la bouffe, c'était juste parfait.
- Ca marche. Mais c'est qui elle, ta meuf ? Vous avez des délires chelous.
- Ah ah ! Non, je l'aide pour un projet.

L'ado se remet à reluquer étrangement Kara pour la seconde fois, comme s'il se demandait ce qu'elle pouvait faire ici. Faut dire qu'elle faut limite tâche dans cet environnement ou avec moi car elle semble issu d'un tout autre monde. Je pose alors ma main sur son épaule pour lui faire comprendre de reculer d'un pas ou deux.

- Déjà, première chose, faut que t'arrête avec le charabia. Le gosse il comprend à tes histoires de pollution, ou d'imperfections.

Je me retourne alors vers Lucius en m'excusant de l'avoir traiter de gosse. On se connait bien maintenant avec sa famille car je les ai aidé un soir quand sa petite soeur a failli se faire embarquer dans une salle histoire. C'était un sacré hasard car un des kidnappeurs m'est rentré dedans par hasard et en lui cassant la gueule... Bref, c'pas important.

- T'as vu comment il a maté tes nichons ? Faut jouer là-dessus. Pas en les montrant, hein ! C'est un gamin ! Mais files-lui des tuyaux pour draguer les filles par exemple. Faut pas toujours parler de ce que tu veux refourguer pour réussir à te débarrasser de ta marchandise.

Je marque une pause de quelques secondes pour la faire se déplacer et revenir devant Lucius tout en lui tapant légèrement dans l'épaule pour l'encourager sans lui déboiter quelque chose au passage.

- Si tu lui donnes un coup de main pour un truc, lui te seras redevable et acceptera de prendre ta pommade pour les boutons. C'est donnant-donnant ici. Personne n'accepte ce qui est gratuit, jamais ! Parce que rien n'a jamais été gratos ici.

Je la laisse alors tenter le coup pour voir si elle est capable de tenter quelque chose de différent et plus "normal" que sa méthode habituelle qui lui a pas réussi jusqu'ici visiblement.
Et ça a l'air de passer car Julius finira par prendre sa camelote pour retourner ensuite s'occuper de ses petits frères et soeurs en nous saluant. Sans négliger de loucher sur le décolleté de Kara une dernière fois.

- Bah voilà ! Tu vois quand tu veux !

Je me retourne vers l'appartement suivant en restant sur place. La petite vieille risque d'être un adversaire trop compliqué pour elle. Mais la voir patauger risque d'être assez amusant. Ca pourrait même la pousser à se lâcher encore plus. De toute façon faudra bien qu'elle tente sa chance.

- Allez, on continue. Par contre je te préviens, tu vas en chier à l'appart suivant. Mais désormais je te laisse faire pour voir si t'as compris et on fera les comptes une fois de retour au rez-de-chaussée.
Si jamais il te reste des trucs à refiler quand on sera revenu en bas, on ira ailleurs.


Pas dans un autre bâtiment mais chez un pharmacien qui pourrait aussi bien récupérer toute sa marchandise d'un coup et commander plusieurs trucs car il a un don étrange pour redistribuer tout et n'importe quoi. A tel point qu'on le surnomme le magicien.
Mais avant d'en arriver là on va d'abord s’assurer qu'elle arrive à en refiler à plusieurs personnes d'elle-même pour lui refiler un peu confiance.

563
Le quartier de la Toussaint / Re : Un mois pour tout arranger (PV |-| Chloé)
« le: vendredi 18 décembre 2020, 22:20:56 »
A première vue elle ne représente pas de réelle menace concernant mon boulot. Sauf que j'ai appris avec le temps à rester en permanence sur mes gardes et à ne faire confiance à personne. Quand un boulot est aussi bien payé que celui-là on passe ses journées à regarder au-dessus de son épaule. Elle pourrait très bien être une nana qui joue à la bimbo/fille à papa pour me faire baisser ma garde et me voler l'objet.
Les chances sont très minces car elle aurait déjà profiter d'un moment de flottement pour me le prendre et me balancer en reprenant sa route.

- Mon prénom ? C'est Souta.

Inutile de répondre trop vite à la question sur l'arrangement. Le fait qu'elle aborde le sujet montre qu'elle est naïve au possible et pas très bonne en négociation. Ne jamais montrer ses cartes d'entrée de jeu. Jamais ! Plus on laisse trainer un fait ou un sujet et plus grand sera notre avantage le moment venu.

Alors qu'elle décide de poser son ventre plat sur l'accoudoir et ses obus sur ma cuisses je retiens un énième crie en serrant les dents de nouveau. Le fait de s'appuyer sur ma jambe valide créé un décalage qui fait pression sur mon autre pied.

Et tout ça pour rien ? Mais c'est un putain de gag ? Elle a fait revenir la douleur dans ma cheville d'un coup pour aller chercher des médocs qui n'existent pas et dont j'ai pas besoin ? Elle est conne ou quoi ? C'est à son paternel que je devrais demander des comptes là. Car c'est lui le premier responsable de la situation. Faut pas laisser cette folle furieuse se promener librement dans les rues.

- Fooouuuu... Je crois que... si... tu m'as fait un truc là.

On parle juste pas de la même chose. Et alors que la douleur redescend beaucoup moins lentement qu'elle est revenue, je me retourne dans sa direction pour constater que môdame se refait une beauté. Pour la seconde fois je la fixe avec les yeux grands ouverts. Surpris de constater comment son cerveau traite les priorités.

- Ce qu'on fait ? Je sais pas... T'as fini de remettre tes gros seins en place ? Parce que moi j'ai le temps, on n'est plus à une minute près.

La phrase est lâchée de façon hyper sérieuse, sans la moindre once de perversité. Quoique, peut-être de façon légèrement sarcastique. C'est ce qui arrive quand on se retrouve avec une cheville déglinguée dans la bagnole d'une inconnue qui agit de manière complètement lunaire.

- Puis tant mieux pour les médocs, je veux pas de ça.

Je relève comme je peux la tête pour voir où on se trouve et voir par où aller pour me rendre chez le toubib. Il se déplace directement la plupart du temps pour éviter de se faire choper par les flics ou des clients insatisfaits. En même temps faut pas espérer de miracle quand tu débarques dans une clinique avec trois gars troués de balles. Déjà qu'à l'hosto ils auraient claqués, alors là... Mais certains ont la rancune tenace.
Et pas question d'aller à mon appart qui est trop loin et dans un quartier pourri. Sa caisse se ferait tirer et un claquement de doigt et je suis pas en état pour coller des pains si quelqu'un est incapable de se retenir en la voyant dans ses fringues moulantes.
La dernière option serait de le faire venir jusqu'à la bagnole. Une fausse bonne idée qu'on va vite oublier.

- Voilà le plan. Enfin... Le début du plan.

Je lui donne alors l'adresse où se rendre pour trouver le toubib. Ca devrait pas prendre plus de 10 ou 15 minutes si on s'attire pas d'emmerde.

- Tu vas déjà m'emmener là pour que je me fasse rafistoler. Et en fonction de ce que dira le toubib on avisera pour la suite.

Ma main droite retourne se coller contre ma poche et l'objet que je dois garder pendant que je la laisse reprendre le volant. Pour un trajet assez court durant lequel je conserve mes forces en ne lâchant pas un seul mot. On aura tout le loisir de causer à tête reposée après.

Une fois sur place et la voiture garée, j'ouvre la portière et attend qu'un des gardes de la clinique vienne m'aider à entrer. Là je l'arrête et lui dit que la nana vient avec moi. Une remarque des plus insouciante et anodine en soit quand on ne sait pas ce que ça peut sous-entendre dans ces circonstances.
Ce qu'il faut comprendre c'est que le garde est censé l'escorter à l'intérieur si elle refuse de me suivre. Une sorte de protection quand on se retrouve dans une situation comme la mienne et qu'on vient se faire soigner par la personne qui est responsable de notre état.

Une fois à l'intérieur je suis emmené dans une salle un peu plus au fond tandis que le garde emmènera l'inconnue dans une autre pièce le temps qu'on termine.

- Essaie de pas faire de bêtise en attendant que je revienne. Ca prendra pas plus d'une heure.

Que je lui lâche en souriant.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: vendredi 18 décembre 2020, 21:40:06 »
La conversation devient soudain plus amusante à l'écouter causer. Peut-être qu'il fallait un bon coup de pied au cul pour la réveiller. Une action vaut mille mots après tout. Non, on dit une image. Mais va pour une action, parce que ça marche dans ce cas.

Je me retiens de lui lâcher un bon gros "Nop !" quand elle me demande si je vais l'aider à vendre ses bêtises. Le but est de lui montrer une autre façon de faire, pas de faire à sa place.
Un fou rire me prend quand elle lâche la phrase suivante avec la pique pour la boucler.

- Ah ah, t'es une marrante en fait. Au fond t'es pas si coincée que ça. Par contre je t'arrête de suite, je vois rien de pervers dans le fait de se balader dans ce genre de dépotoir. Sauf si c'est ton délire. Et dans ce cas là... Bah je t'arrête aussi tout de suite parce que c'est pas le mien.

Comme je l'avais dit un peu plus tôt, vivre une expérience où sa propre vie est en danger peut changer de manière considérable sa façon de voir les choses. Mon cas est un peu différent par contre. Il m'arrive d'avoir des trous noirs dont je ne conserve aucun souvenir à mon réveil quand je me retrouve dans des situations où je suis certain de crever. Par contre je me sens comme libéré d'un gros poids et léger comme je le suis rarement le reste du temps.
Là encore, c'est qu'un détail pas très important que je vais éviter de lui annoncer sinon c'est l'AVC garanti.

9 ? J'avoue que ça doit pas être simple de faire signer 9 personnes par bâtiment quand on a une technique aussi bancale et peu rodée que la sienne dans ce genre de quartier. Ici on ne parle pas la même langue que les gens des quartiers chics.

Une fois devant la porte de ce qui était un jour, très lointain, un hall d'entrée, je perds pas de temps et entre le premier pour voir si y a quelqu'un. En règle général tu as toujours un mec ou un petit groupe à l'entrée, de préférence à l'extérieur, au cas où. Sauf que ce bâtiment est littéralement abandonné... par les dealeurs et autres trafiquants.
Autre détail, tellement négligeable, que j'ai gardé pour moi est que l'immeuble menace de s'écrouler d'un jour à l'autre. Ou alors c'est du baratin de promoteur pour faire fuir les gens qui y vivent. Huit mois que les gens entendent ça et c'est à peine si le sol de deux appartement se sont effondrés.

Tout en pénétrant dans les lieux je me retourne derrière moi en lui répondant.

- Les gens qui vivent ici sont pas des lumières mais ils savent encore lire, écrire et signer. Enfin, pour une bonne partie. Je crois... On verra bien.

Notre dynamique duo se lance alors dans l’ascenseur quand une seconde question arrive subitement. Un "hmm ?" reste coincé entre mes lèvres un premier temps pendant que je l'écoute terminer en remarquant qu'elle a appuyer sur le bouton du dernier étage. Je me précipite alors pour appuyer sur le bouton de l'étage en-dessous.

- On va éviter le dernier étage. L'air y est un pu trop frais.

Vu que le bâtiment est déclaré comme à risque certains mafieux y balancent des corps depuis le toit pour finir dans une fosse à l'arrière. Une façon comme une autre de se débarrasser de cadavres qu'il ne faudrait pas retrouver trop vite.

- Pourquoi je fais ça, hein ?

La main droite sur le menton je tourne le visage à droite et à gauche en essayant d'y réfléchir quelques secondes. Mais rien ne me vient à l'esprit.

- Pour passer le temps ? Gagner une poubelle ? Ca me fera ça de moins à me trimballer demain. Puis ça doit pas être bien compliqué de faire signer 9 personnes par bâtiment.

Notre carrosse arrive alors à destination et je lâche dans la foulée : - Ah, on est arrivé.

Au dernier étage non officiel se trouvent deux appartement occupés par une famille nombreuse dans le premier et une grand-mère qui entend un mot sur trois quand on lui cause. Je le sais car je connais tout le monde ici. Ce quartier est si petit que tout le monde se connait et s'est déjà rencontré dans le coin d'une façon ou d'une autre.

En arrivant devant le premier appartement je me décale un peu pour voir comment elle va se débrouiller et la laisse sonner. A cette heure les deux parents bossent et l'aîné de la famille s'occupe de ses frères et soeurs. Ce qu'elle ignore c'est qu'il a tout juste 14ans. Donc son speech appris par coeur ne lui servira pas une seule seconde.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: vendredi 18 décembre 2020, 18:54:48 »
Une théorie... Une théorie !

- Une théorie ?

Le truc est sorti de ma bouche d'un seul coup alors que je faisais que le penser dans ma tête. Très fort, sans doute, mais dans ma tête. Elle est pourtant pas mal du tout physiquement. Il y a rien a jeter en tout cas de ce côté selon moi. Faut juste qu'elle apprenne à se décoincer car elle va finir vieille fille et folle. Pas forcément dans cet ordre d'ailleurs.

Je ne réplique pas à sa remarque suivante et lui indique du doigt où est la salle de bain en la regardant s'y diriger quand le DING caractéristique du four se met à raisonner dans l'appartement silencieux.

Seul dans la cuisine je me mets à réfléchir sur le reste de ma journée. J'ai pas grand chose... Non, j'ai strictement rien à foutre du reste de cette journée bizarre. Ma main soulève alors ma bière pour la porter à ma bouche et faire disparaître en quelques secondes tout son contenu et finir par un PFWAAAAA alors que le gaz me monte au nez et au crâne.

Je me tourne ensuite vers ma pizza que j'enroule grossièrement dans de l'essuie tout que je dépose sur le plan de travail. Là, mon regard se tourne vers sa mallette que j'ouvre pour en sortir plusieurs feuilles de papier. On dirait des plans, des listes. Certaines comportent des marques, des annotations... C'est évident qu'elle doit les montrer à quelqu'un à son boulot ensuite car sinon elle aurait marqué autre chose à côté de certains noms.

Lorsqu'elle décide de sortir de la salle de bain et repasser par le salon, je me trouve déjà à l'entrée avec la porte grande ouverte. Dans la main gauche ma pizza et dans la droite quelques feuilles à elle que j'ai gardé après avoir rangé les autres dans sa mallette.

- On va faire un tour à la laverie automatique et ensuite on s'occupe de tes machins. Je t'attends en bas. T'as juste à claquer la porte en sortant. Y a rien à voler toute façon.

Vu que la laverie automatique se trouve au coin de la rue je décide de prendre les devants et de m'y rendre directement. Elle aura tout le temps de me rattraper de toute manière.
Sans perdre une seconde je vide la machine et fourre mes fringues dans un sèche linge vide que j'allume en glissant une pièce dedans.

De retour dehors, la voilà qui fini par arriver.

- Tu sais que le temps c'est de l'argent ? Bon... On va commencer par ce bâtiment là car tu l'as pas fait. Ca se comprend vu la gueule du truc. Même les camés y foutent pas les pieds. Te reste combien de temps pour finir ? Car en deux heures c'est plié, mais faudra commencer à bouger ton cul pour ça.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Un mois pour tout arranger (PV |-| Chloé)
« le: vendredi 18 décembre 2020, 18:32:08 »
Je rêve pas là ? Elle est partie récupérer le vélo ? Mais... On s'en tape du vélo. Surtout qu'on peut prétexter après coup qu'on n'a pas fait attention et qu'on voulait déranger personne. Elle pourrait faire carrière comme nettoyeuse pour la mafia si elle a un tel souci du détail.
Parce que les flics ici, tu laisses un vidéo défoncé au sol qu'ils s'en foutent total. Si il était encore en bon état ils iraient le récupérer pour s'en servir ou le revendre sur le net. Sauf que ce sera à elle de s'en débarrasser vu qu'elle la ramassé. Qui trouve, garde. Dans une version un peu spéciale.

Une fois dans la bagnole je me colle à la fenêtre que je fais descendre rapidement pour prendre l'air. Le vent glacé qui vient me frapper au visage est un remède temporaire mais des plus agréable sur le moment. Maintenant que l'on s'est éloigné je peux souffler et prévoir la suite des évènements.

On ne met pas bien longtemps avant qu'elle ne se gare dans un coin tranquille où personne ira nous déranger. Vu comment elle se balade et la blinde que doit coûter sa caisse, faudra qu'elle apprenne à pas faire la même chose si elle conduit seule. Sauf si elle aime se faire violer et dépouiller. Parait que c'est le délire de certaines nanas en ville. On trouve de tout sur cette terre qu'on dit.

Voilà qu'elle se met à téléphoner. Et le truc est juste ahurissant. Dans d'autres circonstances je crois que j'aurais pas pu m'empêcher de me marrer. C'est d'ailleurs légèrement le cas malgré la douleur qui me relance. Une fois ma jambe bien calée, la douleur ne revient de manière trop vive que si je fais un mauvais mouvement.

Les yeux grands ouvertes, surpris et bouche bée je sais pas quoi rajouter. Cette nana est une pro du mensonge et de la manipulation pour arriver à sortir un truc pareil de façon aussi naturelle.

- J'ai vécu pire comme première rencontre, tu sais. Puis tu seras sûrement pas la dernière nana à me renverser en bagnole.

Je soupire alors en marquant une pause de quelques secondes pour reprendre mon souffle car j'ai plus de mal à respirer et parler qu'en temps normal vu mon état.

- Recommencer ? De me rouler dessus ? Si tu veux bien on va attendre que j'aille mieux avant. C'est un truc qui t'excites ? T'as des goûts bizarre. Et c'est pas forcément un compliment venant d'un gars comme moi.

La suite est moins drôle et détendu. En anticipation de la douleur qui va forcément revenir je serre les dents en poussant un cri retenu de douleur quand je me penche dans sa direction. Ma main gauche va chercher et attraper son portable.

- Fais voir ça ! T'en fais pas, j'vais pas zieuter tes selfies ou tes sextos. Sauf si t'étais en plein échange. Mais là ce serait ta faute, pas la mienne.

Mes doigts se mettent alors à pianoter aussi vite que possible un message qui sera forcément bourré de fautes si le correcteur entre en jeu. Au moins l'essentiel sera compréhensible pour son destinataire. Un médecin qui s'occupe de cas comme le mien sans poser de question. Le message envoyé je dépose l'appareil au-dessus du tableau de bord et retourne à ma fenêtre.

- Relax, j'ai juste envoyé un message à un toubib. Et j'suis pas en train de crever, alors on a du temps devant nous.
Allez, j't'écoute. Tu me disais que tu prenais ton pied en renversant des inconnus à vélo dans les rues.

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Les alentours de la ville / Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)
« le: vendredi 18 décembre 2020, 18:01:31 »
Nos culs à peine vissés sur les sièges que je regarder à droite et à gauche pour m'assurer que personne ne nous écoute. Certains établissements tentent leur chance en espionnant les conversations à l'aide de micros ou humains dotés de pouvoirs particuliers. Je sais qu'ils existent car il m'est arrivé d'en croiser une bonne dizaine à ce jour.
L'information est toute aussi cruciale qu'une bande de soldats entraînés et compétents. On peut même pousser le vice à dire qu'elle est vitale. Certaines informations peuvent valoir plus cher que la collection complète d'objets d'art d'un marchand d'armes. Les deux vont d'ailleurs souvent ensemble.
Cependant, la chose est extrêmement risquée. Bien plus encore que de se retrouver au milieu d'une fusillade. Les rares à avoir tenté leur chance sont allés nourrir les poissons si leur bourreau était clément. Mais doubler la pire des ordures vous hantera toute votre vie. Afin de dissuader quiconque de faire la même erreur, un chef de guerre qui était venu refaire ses stocks de jouets et autres produits de santé en poudre à fait kidnapper toute les familles d'un patron et de ses employés pour les torturer une semaine entière avant de les abattre sous leurs yeux.
Inutile de dire que ça a refroidit les plus sceptiques et opportunistes.

- Putain, mec ! Qu'est-ce qui a foiré ?
- J'en sais rien, moi !
- C'était censé être un plan sûr !
- Faut croire que non.
- T'as vraiment que des plans foireux.


Je suis tellement remonté après ce qui vient de se passer que je m'emmerde même pas à remplir mon verre. Ma main part attraper le pichet que je ramène à ma bouche pour en avaler la moitié d'une traite sans prendre le temps de m'arrêter pour respirer.

- Pfwaaaaaa ! Va en falloir beaucoup d'autres pour faire passer ça.
Si ça se trouve on est aussi dans la merde. Qui nous dit que celui qui a vendu Sam était pas au courant pour nous ? Heureusement qu'on fait pas partie de sa bande.

- Nan, j'pense qu'on craint rien. On a rien volé à personne et personne nous a vu ou suivi.


De nombreux propriétaires se sont succédé au fil des années dans ce bar. Habiter dans le quartier de la Toussaint et vivre vieux sont deux choses incompatibles. Faut également avoir le coeur bien accroché. Parce que même si les règlements de comptes dans des lieux neutres comme ce bar précis sont rares, ils ont la particularité d'exister.
AVC, balle perdue, femme jalouse qui s paye un gorille... Un vrai gorille, pas une montagne de muscles. Pour buter son mari après avoir découvert qu'il se tapait ses serveuses. Aucun responsable ne signe vraiment de CDI en reprenant cet endroit.

Même les meubles étaient imprégnés par les odeurs d'alcool, de tabac, de poudre et autres fluides corporels. En temps normal je pose jamais mon cul nulle part là-bas. Si je fais exception aujourd'hui c'est parce que les banquettes et tables sont neuves.
L'affaire du gorille date de la semaine dernière et il restait plus rien de récupérable. La bête s'est amusée à massacrer le pauvre bougre avec chaque meuble et objet se trouvant dans la pièce. Y compris les bols pour cacahuètes et les pailles. Urgh, j'ose pas imaginer ce qu'il a fait avec les dernières.


|------|

Au bout d'une heure on voit un mec rappliquer. Ce dernier sonde l'endroit et se dirige rapidement vers nous une fois qu'il nous repère. Il s'agit d'un indic de mon partenaire du soir. A l'écouter on ne risque rien niveau représailles.
Mes épaules se détendent et retombent alors que je soupire en même temps que le couillon qui nous a foutu ce plan foireux.

- Tout ça c'est beau. Mais et notre fric ? Sans boulot, pas de pognon.
- Euh... J'ai entendu un truc pour ce soir. Mais j'sais pas si ça vous intéresse.


Le bonhomme au bandana rouge et veste marron foncé nous explique alors qu'une course doit avoir lieu d'ici une heure à la zone industrielle et qu'il manque un chauffeur. La voiture du gars en question est dispo. Mais il a été emmené à l'hosto car sa nana l'a empoisonné avec de l'antigel. Le truc est censé être indétectable en temps normal sans analyse précise. Sauf qu'elle a payé un service pour faire voler un avion avec une banderole qui explique tout.
Sale tout pour les mecs qui arrivent pas à garder leur bite dans leur pantalon. Car lui aussi avait tendance à tremper son biscuit dans tous les verres de lait qu'il croisait.

- Mouais... C'est pas mon délire les courses de caisses.
- Le pognon c'est du pognon. Faut gagner pour se faire du blé ?
- Non, faut être dans les trois premiers sur les six.
- Bah c'est nickel ! Où ça se passe exactement ?


L'indique me donne plus de détails sur l'organisation de la course. Règles, interdictions, l'endroit où elle a lieu et une estimation du parcours. De toute façon je devrais pouvoir m'en sortir.
J'attends encore une demie heure sur place à causer pour avoir le plus d'infos possibles sur la bagnole que je vais devoir conduire et je me casse du bar une fois que j'ai la confirmation que tout est OK par téléphone.

C'est pas super loin à pied, je peux y aller en courant sans problème.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: vendredi 18 décembre 2020, 17:04:45 »
La revoilà qui repart avec le discours et la façon de parler coincée. L'incompétence professionnelle ? Le genre de terme qu'on entend chez les avocats et autres snobs en col blanc. De là d'où je viens on parle de se foirer et puis c'est tout. Tu réussis ou tu foires, ça va pas plus loin. Peut-être que le fait de venir de la rue et y avoir passé autant d'année m'a fait vivre dans un univers bien différent du sien.
Pour ce que j'en ai vu jusque là, elle m'a surtout l'air de jouer un rôle devant les autres. Le professionnalisme qu'ils appellent ça. A la différence qu'on peut très bien rester soit-même et réussir à refourguer des trucs à des couillons.

- Ah, la fumette ? Fallait p'ète pas commencer tout court. A part te pomper ton fric et te filer le cancer ça sert pas à grand chose.
Ah si, te niquer les dents au passage.


Vient ensuite d'autres questions pendant que je fais une pause niveau bouffe. Faudrait pas que j'me blinde le bide trop vite jusqu'à caler. Une petite bière ou deux feront passer la chose bien comme il faut de toute manière. Parce que personne m'attend après.

- La question c'est plutôt ce que je fais pas. Quoique, la liste est longue dans les deux cas.

Un minuscule pause et une gorgée plus tard j'ajoute avec un ton étrangement calme qui ne va pas du tout avec la suite.

- Faut faire gaffe, il y a des gens pas nets dans le coin. Regarde moi par exemple. Ah ah !

J'attrape de nouveau ma bière pour la siroter et la finir d'une traite pour me jeter sur la suivante. Alors que mes mains cherchent à faire voler la capsule, je profite de cette interlude pour répondre à sa dernière question.

- Quand on y réfléchit un peu... T'es pas loin de la vérité. Même si je croise rarement des nanas hystériques dans mon salon. Ce serait un peu flippant en même temps, non ? Et plus stressant qu'autre chose.

Au final je me suis inquiété pour rien. Même après une bière et en laissant mon regard traîner sur la pizza en jaugeant mentalement mon appétit, une seconde me posera pas de problème. Tout en poursuivant la conversation je retourne au congèle récupérer une seconde pizza qui va finir au four comme la précédente.

- Certains petits boulots permettent d'évacuer le stress trop accumulé dans d'autres. Mais quand ça suffit pas... Bah je fous les pieds dehors. T'as vu l'état de ce quartier ? Y a pas deux jours qui s'enchainent sans qu'un branleur cherche à t'agresser ou te tuer. Rien que l'autre jour... Un mec me saute dessus avec un couteau. Non, je crois que c'était une machette. Un truc qui coupe bien quoi.
On se connaissait pas, ni lui, ni moi. Sauf qu'il était tellement défoncé qu'il s'est cru dans un jeu vidéo où tu voles des bagnoles et tues des gens pour piquer leur fric. Faut être con pour jouer à ça alors qu'on a la même version dehors.

Rien ne vaut une situation de vie ou de mort pour se détendre les nerfs, non ? Puis si tu fais aucune rencontre il reste les fight clubs. Par contre c'est plus chiant car les gens passent leur temps à gueuler au lieu de regarder.


La seconde bière à la main, j'attrape la dernière part de pizza que je mange plus tranquillement cette fois. En général je cause peu. Le fait d'être là sans véritable but pour le reste de la journée me pousse à me tenir occupé ?

- Mais quand tu sais que ça suffira pas à te calmer, il reste l'option baise. Attention, je te parle pas d'aller aux putes ou de fréquenter des bars merdiques où certaines pro trainent. Les réputations se font et se ternissent rapidement dans la rue de toute manière.
Non, le sexe contre du fric c'est pas toujours génial. Ca manque d'un petit truc. Sauf la fois où j'en ai rencontré une qui plaisantait pas.


Une fois la seconde pizza prête et engloutie il sera sûrement temps de récupérer mes fringues à la laverie pour les foutre au sèche linge. La sortie shopping pour l'appart attendra demain matin.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]
« le: vendredi 18 décembre 2020, 15:41:14 »
A en juger par le cri de joie je ne m'étais pas trompé. Sérieusement, les gens et leurs portables. Que ce soit les ados, les nanas ou ceux qui passent leur vie à se faire malaxer le cerveau par les bonnes ondes bien dégueulasses, ils sont légions.
Après je critique pas, chacun fait ce qu'il veut de son fric ou de sa santé physique et mentale. Tu veux t'acheter des trucs sur les jeux, filer ton pognon et ton cul au gourou du coin contre une promesse impossible à tenir d'un voyage sur la lune à bord d'une fusée, à toi d'assumer. Je trouve ça con, mais c'est que moi que ça regarde et j'irai pas empêcher quelqu'un de faire ce qui le branche.

Lorsqu'elle me dit que la pizza va cramer si je fais pas gaffe je me dis que ça part d'un bon sentiment car elle est sur son nuage. Mais j'suis pas con non plus, hein ? Pas besoin de faire des études pour surveiller un truc dans un four. Surtout quand t'as aucune distraction chez toi. Pas de télé, pas de... Rien du tout en fait. Juste deux chaises qui tiennent encore debout par miracle et que je vais bazarder après en avoir acheté d'autres.
Seul mon lit est neuf parce qu'on déconne pas avec le sommeil.Tu peux faire le con avec tout le reste de cet appart. Mais le lit... Vaut mieux pas. Pour ton propre bien.

Puis la vendeuse colérique fait son grand retour sans crier gare. A croire que cette nana est déséquilibré et a une double personnalité.

- Ouep, j'crois bien. La trace est hyper visible vu que t'as la peau claire.

Ah ? Parce qu'en plus c'est de ma faute si elle se casse la gueule chez moi ? Surtout qu'elle s'est cassée la tronche toute seule. J'suis pas censé savoir qui fait quoi de l'autre côté de ma porte et j'ai aucune obligation de rattraper les gens au vol si ils tombent en avant.
Alors qu'elle continue de s'égosiller toute seule pour probablement extérioriser sa peur après l'incident du portable et sa frustration liée au boulot je lui réponds tout en allant chercher ma pizza au four.

- Si tu savais. Je crois que les psys délibèrent encore et ça risque de leur prendre au moins 10 piges.

Dans la foulée arrive une claque que j'avais pas anticipé. Pourtant j'ai des réflexes largement au-dessus de la normale. Si ça se trouve elle ne savait pas elle-même ce qu'elle allait faire et son corps à bouger plus vite que son cerveau.
Mon visage se tourne vers le sien et je la fixe du regard pendant 5 secondes avant d'éclater de rire et ouvre la porte du four pour en sortir la pizza que je pose sur le plan de travail dégagé.

- Sers-toi tant que c'est chaud.

Ce que je fais sans me gêner pour engloutir d'une traite une part qui doit bien faire un quart de l'engin. Quand on a la dalle il faut se nourrir après tout. Et il y en a d'autres dans le congèle si j'ai encore faim après.

- Ah ouais, y a aussi de la bière dans le frigo.

Va falloir faire vite si elle en veut car je repars à la charge pour récupérer et dévorer une autre part de la même taille. Ce qui fait qu'il ne reste plus que la moitié de la bête sur le carton grisâtre. Ma mâchoire écrase rapidement le morceau de pâte et la garniture qui va avec pour le libérer la bouche.

- Ca fait du bien, non ? La gifle ! Tu te sens pas plus légère ? Faut que t'apprennes à évacuer le stress plus souvent. Mon boulot est plus dangereux que le tiens et j'ai l'impression que je vais vivre plus vieux que toi. Ca la foutrait mal. Ah ah ah !

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Le quartier de la Toussaint / Re : Un mois pour tout arranger (PV |-| Chloé)
« le: vendredi 18 décembre 2020, 14:48:25 »
Aussi loin que je puisse chercher dans mes souvenirs, la douleur et moi avons toujours été... Non, pas amis. Ni en bons termes vu ce que cette garce m'a fait subir et que je me ferais un malin plaisir de lui rendre si je le pouvais. Disons voisins, voir collés l'un à l'autre quasiment au quotidien.

Les secondes passent et je ne parviens toujours pas à capter correctement les sons autour de moi. Putain, je me suis retrouvé au milieu d'un attentat suicide ou quoi ? Pourtant rien ne semble avoir explosé dans le coin. Si on fait abstraction de moi. Mon corps a dû s'envoler comme une plume car j'ai pas l'impression d'avoir mal ailleurs. Quand on rebondis sur un pare-brise, ce qui m'est déjà arrivé tellement de fois que j'en suis presque devenu un expert, on prend cher au niveau des jambes, du dos et des épaules quand notre tête est bien protégée.

Pour une fois qu'on me filait un boulot important qui rapporte dans tous les domaines. Faut que je me casse d'ici en troisième vitesse avant que les flics rappliquent. Victime ou pas, certains pourraient me reconnaître et creuser plus que nécessaire sur ma présence ici.

Alors que je suis sur le point de me relever je remarque une fille aux cheveux roses qui me tire vers elle pour me traîner jusqu'au trottoir. L'audition me revient progressivement au fil des secondes. Ses paroles restent cependant incompréhensibles car je ne détecte que des sons difformes.

Si c'est une bonne âme qui cherche juste à m'aider elle fait un travail de merde par contre. Car ma cheville me fait grincer des dents à chaque mouvement pendant qu'on se déplace.
Incrédule et incapable de comprendre le moindre mot qui sort de sa bouche, je me contente de la regarder tout en tournant régulièrement la tête à droite et à gauche pour jauger la situation dans laquelle je me trouve.

Au bout de plusieurs secondes j'entends comme un POP dans mes oreilles. Un peu comme le son du pop corn qui se forme dans le four. Et c'est le tsunami de bruit qui me font vriller littéralement durant une fraction de seconde. La douleur à ma cheville disparaît pour me donner la sensation que mon crâne va exploser. Putain... Putain ! PUTAIN !
Si j'ouvre la bouche je risque de lâcher un cri de douleur qui pousseraient plus de gens à venir voir ce qui se passe. Saloperie de quartier de riche. A la toussaint on m'aurait laissé crever en paix dans mon coin. Ou on m'aurait crever tout court si ça se trouve. Ouais, quitte à comparer les situations je suis sûrement mieux ici.

Décidé à me tirer de là au plus vite je me retourne vers l'inconnue pour lui demander. KOF KOF
Mes poumons me brûlent à l'instant où j'essaie de parler. Je me mets alors à tousser plusieurs fois avant de retenter le coup.

- Je... Urrrgh ! Je peux pas... rester là.

De la main droite je m'agrippe à une rambarde à ma portée et me remets debout sur ma jambe valide en crissant des dents. Putain ce que ça peut faire mal. J'ai déjà eu des blessures plus graves sans douiller autant. Un truc quelque part doit être sorti ou est à découvert d'une mauvaise façon. J'suis pas toubib en même temps.

En regardant de nouveau autour de moi avec une meilleure perspective maintenant que je suis debout, je constate que la voiture sous laquelle je me suis réveillé semble pas très abimée.
Je me retourne alors vers l'inconnu.

- C'est ta caisse ? Mnnnn ! Emmène moi ailleurs ! Tout... Urrrrrrgh ! Tout.... Tout de suite !

J'attends alors qu'elle m'aide et en profite pour me retourner vers les gens qui nous regardent. Je déglutis et m'éclaircis la gorge au maximum pour leur crier avec un sourire de façade.

- Tout va bien ! On tourne des cascades pour un film amateur et je me suis un peu fouler la cheville. Je connais une clinique pas loin.

Des bruits de sirènes se font de plus en plus insistants et proches. Je m'approche de son visage pour lui dire tout bas.

- Je peux finir tout seul, prends le volant et cassons-nous de là !

Reste à espérer qu'on croise aucun flic en route.

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