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« le: dimanche 20 décembre 2020, 15:45:42 »
Nous voilà rapidement au rayon robes qui semble la rendre quasiment aussi euphorique que le magasin de jeux vidéos plus tôt. On dit que le bonheur est quelque chose de difficile à trouver. Et c'est sans doute vrai. Trouver des occasions de s'amuser et se détendre aussi souvent que possible me semble en tout cas être une alternative plus que suffisante.
- Oh mais je te crois.
Pas que je m'en fous totalement. Juste que je sais pas quoi répondre sur le thème assez particulier des tissus et des robes. D'ailleurs, à ma grande surprise, le tissu du truc qu'elle me demande de toucher est assez agréable. On se sentirai presque attirer par une douce et chaude sensation qui m'est familière. Celle de mon pieu. Qui est probablement l'endroit où j'aime passer le plus de temps. Parce que dormir c'est la vie.
Rapidement elle me sort de mon esprit qui vagabonde sur la savoureuse piste du glandage imaginaire pour me demander si un truc est pas trop court. Et elle ne l'est pas tant que ça. Quand on a des jolies gambettes et qu'on habite dans un quartier sûr il faut pas se priver de les montrer. Sauf que je n'ai pas le temps de le lui dire vu qu'elle part encore sur autre chose. C'est à peine si j'ai l'occasion de lâcher un "J'trouve pas."
Surtout qu'une autre question arrive dans la foulée.
- J'irais pas dire que je m'en fous. Moi y me suffit d'être à l'aise dans des fringues. Et j'crois que j'attends la même chose dans l'autre sens. Une fille peut être autant attirante en bikini que derrière un pull en col roulé. Ce que je veux dire... C'est la personne qui rend la fringue stylée, pas la fringue qui rend la personne stylée.
C'est ensuite que je remarque qu'elle flash sur une seconde robe. Le genre à vous rendre aveugle à cause des éclairages si on se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Après, les goûts et les couleurs.
Même en allant rarement dans des boutiques de ce genre je sais qu'on ne retire pas des fringues d'un mannequin pour les essayer dans la foulée. On pourrait. Non, je pourrais le faire en terme normal. Sauf qu'elle a vraiment l'air de l'aimer. Et cette fois je n'ai même pas besoin une vendeuse pour nous aider.
- Bonjour, puis-je vous aider d'une quelconque manière ?
- Ouah ! La vache ! J'ai failli faire une crise cardiaque.
- Je m'en excuse.
- Pfouuuu ! Faut pas faire des trucs pareils.
- ....
- Huhum ! Ouais... On va essayer cette robe là, sur le mannequin. C'possible ?
- Ce modèle est une pièce spéciale qui n'existe pas en d'autre exemplaire.
- Tu réponds pas vraiment à la question, ma mignonne.
- Comment vous expliquer cela autrement ? Si vous la dégradez d'une quelconque manière, vous devrez la payer.
- Donc on peut ?
- Oui. Techniquement.
- Donc on peut. Et on va le faire. Enfin, pas on dans le sens où on va l'essayer à tour de rôle. Juste elle. Pas moi.
Je me tourne vers Kara pour lui dire que c'est cette fois à son tour d'aller faire un défilé de mode. Elle aura tout le temps de vérifier la première pendant que la vendeuse part préparer la seconde sous l'oeil attentif de sa responsable qui a son téléphone à la main. Elle ne doit pas savoir qu'on a déjà acheté un paquet de trucs jusque là et se prépare à appeler les flics si on s'avère être un couple qui aime faire chier le monde en essayant tout ce qui traîne sans craindre des conséquences.
- Allez, va m'enfiler ça. Et sans rechigner.
Je garde un oeil sur la vendeuse et sa patronne qui continue de me jeter d'étranges regards en attendant que Kara termine. Lorsque je l'entends me prévenir qu'elle va sortir, je me retourne, bluffé.
- Ah ouais, quand même.
Je penche légèrement la tête sur le côté pour vérifier la taille dont elle était si inquiète.
- C'est pas si court que ça. J'ai bien fait d'attendre pour en être sûr mais t'as de belles jambes, alors faut pas hésiter à les sortir. En tout cas t'es super sexy dedans.
Reste a espérer que ce soit un compliment pour elle. J'ai pas envie de sortir le mauvais adjectif et me faire pourrir dans la foulée. Les femmes sont très sensibles aux termes. Faut savoir jongler entre mignonne, jolie, belle, sexy, classe. Certaines fois j'ai l'impression de me retrouver face à un QCM, attaché à une chaise qui est elle même suspendue par un fil au-dessus du vide quand je parle à une nana.
La vendeuse arrive ensuite avec la robe de soirée. En compagnie de sa patronne qui commence, comme toute bonne patronne du genre, en faisant des courbettes. Et "môssieur il a du goût" et "Sa femme doit être ravie."
File lui donc l'engin qu'elle aille l'essayer. On va pas perdre notre journée ici avec ton baratin. Tu plombes l'ambiance.
Alors que Kara retourne en cabine, j'attends de mon côté avec les deux femmes qui me posent des questions sur mon boulot, ma solvabilité. Et j'en passe et des meilleures. Tu sais ce qu'elle te dit ma solvabilité ? Un étrange cri sort de la cabine dans laquelle je fonce sans réfléchir.
- Non, monsieur, vous ne pouvez pas...
A en croire des filles que j'ai côtoyé dans le boulot, enfiler une robe peut parfois être comparé à un parcours du combattant. C'est peut-être le cas ici. Je prends quelques secondes pour voir ce qu'il en est et à en juger par sa posture le problème se situe...
- Okay, je vois. Atends, j'vais t'aider.
Je me place derrière elle et tire légèrement sur le haut de la robe dans un premier temps. Puis j'attrape ses seins avec les deux mains pour les malaxer un peu et les comprimer pour qu'ils puissent entrer là où il faut.
- Ce truc est fait pour les planches à pain ou quoi ? Va falloir la réajuster parce que t'en as une sacrée paire. Dont tu devrais être fière, parce qu'ils sont parfaits.