Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Lirielle Hathran

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Elle écouta son rire cristallin raisonner dans la chambre avec plaisir, elle oublia son beau visage gâché par les larmes, appréciait à sa juste valeur cette étrange complicité qui était née en quelques heures à peine et qui allait au delà de l’amitié sans pour autant en briser les limites et au delà du sexe, sans en dépasser les limites là encore. Étrange ambiance que celle qui avait emplit la chambre.

- Attends, une chose à la fois ma belle. Comment je vais t'expliquer le sexe entre fille. Il existe une multitude facette dans un rapport sexuel lesbien comme il existe beaucoup de façon de copuler dans le monde des hétéros. Il n'y a pas que le cunnis, il existe aussi la pénétration avec les doigts ou autres objets phallique. Mais ce n'est pas tout, on peut faire un vagin contre vagin, les godes ceinture qui peuvent être chouettes à utiliser quand on veut spécialement une sensation de pénétration masculine. Pour ma part, je n'ai jamais connu d'homme dans mon lit et cela ne m'a jamais attiré. Je ne sais pas comment l'expliquer, je ne peux pas expliquer quelque chose qui ne fait pas partie de moi. Peut être que je manque quelque chose de chouette mais tout au fond de moi, je suis persuadée que j'aime les femmes parce qu'elles m'attirent, elles sont belles à regarder, quand je patrouille en rue et qu'il fait chaud, je suis limite à devenir folle de voir autant de belles filles. En faite, j'adore regarder, attention ne te méprends pas, je ne suis pas une coureuse de jupon mais j'aime regarder les belles femmes. Mais avec toi, c'est différent, tu es une fille plus que belle, tu es sublime et tu es une fille avec qui j'aimerais connaitre un peu plus.

- Je ne sais pas si tu rates quelque chose, je pense que ce qui compte c’est d’être en accord avec soi même. Il est certain que les liens qu’on tissent avec un homme et une femme sont différents, j’entends bien ce que tu me dis.


La blonde s’était redressée pour adresser un petit clin d’oeil à Sophia, ses doigts continuant de caresser doucement le corps de sa partenaire, descendant jusqu’au creux de ses cuisses, tenant à ce que la petite flamme ne s'éteigne pas, elles n’en avaient pas terminés.

- Et puis ce n’est pas moi qui vais me plaindre que tu sois aussi attirée et douée avec les femmes. Je suis d’autant plus flattée de te plaire autant. Ça doit avoir un côté un peu frustrant, d’être là avec quelqu’un d’aussi maladroit et intrusif, j’en suis désolé.

Lirielle avait un peu tiqué au mot “solitaire” elle avait détourné le regard un peu gêné. Cette fois encore l’envie de lui dire toute la vérité sur elle, au risque de ne pas être crue faisait son petit bonhomme de chemin dans sa tête. Mais la voir se détourner d’elle aurait été pire que tout. Pourquoi elle l’ignorait, mais elle l’embrasse tendrement d’abord pour se rassurer, avec ardeur ensuite parce que la jeune femme la désirait au point qu’elle arrivait à peine à se concentrer. Encore moi quand le corps chaud de Sophia sur elle même et que ses mains qui tentaient de glisser jusqu’à ses reins malgré le poids de celle de la blonde sur ses épaules.

Cette situation lui plaisait, une étincelle joueuse traversa son regard.

- Fais ce que tu veux de moi, je te fais confiance, mais…


Elle avait rougit comme une collégienne.

- Je veux sentir tes doigts…

Peut être parce qu’il s’agissait de sa première fois, elle n’arrivait toujours pas en à envisager un moment intime sans pénétration, elle la voulait, sur elle, en elle... 

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One Shot / Re : Une histoire très prenante [PV Grayle]
« le: jeudi 02 février 2017, 15:54:22 »
Les choses avaient prit un tournant pour le moins inattendus et pour le moins frustrant. Arzak ne la connaissait pas, s’en fichait royalement, l’inverse était tout aussi vrai et c’est sans le savoir qu’il avait mit le “doigt”, c’est le cas de le dire, ou il le fallait. S’il escomptait asseoir sa dominance ce fut un franc succès, en revanche s’il s’agissait de lui déplaire c’était un échec, la blonde avait sucé son doigt avec une délectation flagrante.    

Puis elle avait attendu, entre appréhension et impatience, une pénétration qui n’arriva jamais. Elle l'avait regardé avec inquiétude, se demandant s’il ne lui préparait pas un autre genre de mauvais coup, mais ce ne fut pas le cas...

La jeune femme avait jeté un regard noir à l’assassin d’abord, curieux ensuite pour le remercier d’un signe de tête de l’avoir débarrassé du poids à présent mort. Elle baissa ensuite les yeux sur le sang qui souillait son corps avec un air un peu dégouté alors que le gobelin quittait la pièce comme si elle n’existait pas, comme si rien ne venait de se passer. Un dernier coup d’oeil au corps d’Arzak et il fut oublié alors qu’elle estimait ses chances de s’enfuir. Elle eut d’ailleurs vite fait de les estimer, nuls. Ils étaient partout. Son petit tête à tête terminé, Lirielle avait reprit ses esprits. Se sermonnant intérieurement de s’être montrée si égoïste sans parvenir toutefois à culpabiliser le moins du monde. Est-ce qu’ils étaient simplement revenus punir l’orc pour son manque de professionnalisme, est- ce qu’ils l’avaient déjà retrouvé, elle ? Allaient-ils la laisser s’en tirer à si bon compte ? Non, non et non, c'eût été trop beau...

Son coeur battait à tout rompre alors qu’elle entendait de multiples voix à l’extérieur, on passait de trois potentiels mâles à...La blonde préféra balayer cette question de son esprit, préférant se focaliser sur la bonne nouvelle qui en découlait, ils comptaient sur elle pour retrouver l'elfe et la relique et elle ferait tout son possible pour les en empêcher, chaque minute de perdu pour eux étaient des minutes de gagnées pour elle. Lirielle eut confirmation de son importance dans tout ça parce qu’on entra à nouveau. La jeune femme cacha instinctivement les parties les plus privées de son corps tant bien que mal, reculant jusqu’à heurter le mur froid, humide, aussi peu agréable que risquait de le devenir le reste de la nuit. Des formes indécises d’abord dans la demi pénombre avant qu’elles ne s’esquissent et que la jeune femme se retrouve face à un nouvel orc.

Même si ce dernier s’était montré nu sous ses yeux elle aurait comprit qu’elle n’avait pas affaire à un simple soldat. Son aura était puissante, enivrante, lui était inconnue. Ses yeux respiraient une détermination et une intelligence qui la captivait, elle sentait qu’il serait difficile de le berner, voir impossible et elle craignait les répercussions de ces tentatives, parce qu’elle essaierait, malgré tout. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. C’était comme ça que les choses devaient se passer. Elle trembla malgré elle quand sa voix brisa le silence.

" Il a failli à son devoir. A cause de sa stupidité, l'elfe s'est échappée. Ca ne serait pas arrivé s'il avait pensé aux ordres d'abord, et au cul après. On offre son corps pour la cause ? Hmpf ! J'aurais quelques questions à te poser, humaine... mais pas ici. "

Lirielle n’avait rien répondu, tout simplement parce qu’il ne lui en avait pas laissé le temps, la blonde avait viré au rouge, de frustration, mais surtout parce qu’elle était terriblement vexée quand il l’avait bazardé sur son épaule. Elle n’était pas n’importe qui, elle avait une mission, l’avenir de ces elfes dépendait d’elle, bon elle ne s’était pas vraiment investi mais tout de même. Alors elle avait protesté, frapper de ses poings rageurs sur le dos de son porteur qui n’avait même pas l’air de s’en rendre compte.

La blonde abandonna sa lutte de principe quand ils arrivèrent à l’extérieur, elle releva le visage tant bien que mal, plissant les yeux face aux flambeaux. Des dizaines et des dizaines d’orcs. Elle se surprit à espérer mourir vite. D’ailleurs, elle avait une idée de comment parvenir à ce résultat dans la nuit. Malgré tout la jeune femme ne pouvait s'empêcher d’admirer une telle assistance, qui suintait la testostérone, les imaginant au combat et pas que. Alors, à nouveau, elle avait rougit.

" MES FRERES ! NOUS AVONS UNE NOUVELLE PRISONNIERE ! GRACE A ELLE, NOUS N'AURONS AUCUN MAL A RETROUVER CET ELFE ! ALLONS AU CAMP ! "

Que tu crois... avait marmonné la jeune femme avant de se laisser aller comme un poids mort sur son épaule, soulageant sa nuque pour le reste du trajet, fixant le sol entre résignation, colère et surtout peur. Elle ne voulait songer à ce qu’ils faisaient à leurs esclaves, combien des leurs étaient restés au camp, et pourtant elle ne faisait que ça.

Etonnamment la blonde puisa du soulagement dans le regard vert et brillant d’intelligence de l'énorme loup brun et le grondement sourd et paisible qui avait roulé dans sa gorge. Un peu moins dans les gestes du gobelin. Encore un qui avait l’air un peu trop malin. Pourtant, un bref sourire illumina le visage de la prisonnière avant qu’elle ne soit à nouveau posée comme un objet sur le loup de celui qui était vraisemblablement le chef. Lirielle aurait bien voulu s’accrocher à la douce fourrure qui lui caressait la poitrine et le ventre à chaque déplacement de l’animal mais soit ce dernier faisait attention à son “chargement”, soit il était suffisamment large pour assurer une certaine stabilité à la jeune femme.

La peur et son appréhension l'empêchèrent de se faire une idée précise du temps que mirent les orcs à chevaucher jusqu’à leurs campement, faisant trembler la forêt sur leurs passage. Dès leur entrée dans le camp Arkail mit pied à terre et ne tarda pas à relever la prisonnière sans toutefois détacher ses mains et Lirielle en éprouvait une intense frustration, l’humiliation était grande de se retrouver là, nue, sous de multiples yeux avides qui la regardaient comme un bout de viande, alors elle se focalisa sur son environnement.

Si la jeune femme l’ignorait, l’endroit était on ne peut plus typique, le camp de fortune avait été fortifié et rien que les barricades de bois constituées de troncs taillés en pieux suffiraient à dissuader quiconque d’un peu sensé d’y mettre les pieds, de s’opposer à eux. Lirielle rit jaune intérieurement. Sans qu’aucun ordre n’aient eu besoin d’être donnés, les loups avaient rejoint un espace à l’entrée du camp qui leurs était visiblement réservé. Tout commes les orcs qui les montaient, ils possédaient de nombreuses cicatrices et tout dans leurs mouvements indiquait une bestialité maîtrisée, étrangement paisible. L’enclos ouvert prouvait qu’il ne servait qu’à séparer les espaces. La blonde fronça les sourcils, s’interrogeant avec inquiétude sur la nature de la “viande” déposée au centre. Le capitaine des orcs la dépassa, masquant les animaux à sa vue et elle se focalisa sur le reste du campement. Des tentes de peau avec des renforts en bois, partout, toutes ou presques ornées de défenses et de crânes. Là encore, la jeune femme ne voulait pas se soucier de la provenance. Au centre de ce qui était un vrai camp militaire fortifié se trouvait un grand feu dont les flammes semblaient vouloir toucher le ciel.

Seul un orc était assis prêt de celui çi, visiblement indifférent à la chaleur qu’un tel foyer pouvait dégager. Plus frêles que ceux qu’elle avait vu jusque là, il n’était vêtu que d’une peau de bêtes et de nombreux colliers d’os et de pierres ornaient son cou. Les yeux clos ils semblaient marmonner mais Lirielle était trop loin pour pouvoir l’affirmer. Il rouvrit les yeux et tourna la tête dans sa direction, comms s’il se sentait observer. Il ne pouvait la regarder, pas avec deux orbites vides, pourtant elle avait l'étrange sentiment qu’il lisait en elle. La fumée se mit à se mouvoir étrangement, dessinant des scènes qui changeaient tellement vite que Lirielle ne gardait aucun souvenir de ce qu’elle voyait, c’était étrange, magique.

Mal à l’aise elle se détourna à nouveau. La petite ballade touchait à sa fin et les rires et les voix se faisaient de plus en plus lointains. Leurs but n’était autre que la plus grande tente du camp, montée à l’écart des autres et gardée par deux orcs qui partirent sur un geste de main négligent d’Arkail. Il poussa sa prisonnière à l’intérieur qui sans plus attendre se tourna pour planter ses yeux bleus et colérique dans ceux du chef.

- Vous pourriez avoir la décence de me donner au moins de quoi me couvrir et me détacher, je ne risque pas de m’enfuir !

Lirielle réalisa que c’était une perte de temps, elle aurait plus vite fait de le pousser à bout plutôt que de lui mentir, elle espérait qu’il craque et la tue avant qu’il lui fasse passer un sale quart d’heures entre les mains de ses soldats. Malgré ses grands airs, la peur ne faiblissait pas, bien au contraire, la traversé du camp n’avait fait qu’augmenter son sentiment qui se muait doucement en panique et tous ses plans s’écroulaient.

- Je sais ce que vous comptez faire, je ne vous dirais rien.

C’était eux les grand méchants de cette histoire, forcément.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Au mauvais endroit, au mauvais moment. [PV Sophia]
« le: mercredi 01 février 2017, 16:58:25 »
- Mmmmh... Aaah... Je vais pas tenir longtemps ma belle...

La blondinette avait redoublé d’efforts, sa langue se faisant plus ferme, ses doigts n’osant toutefois franchir un interdit dont elle ignorait s’il serait bien perçu, si elle pouvait les laisser la pénétrer, sentant sa propre intimité réagir à chaque gestes, à chaque signes d’une excitation grandissante qui avait conduit Sophia jusqu’à une nouvelle jouissance, dont la blonde n’était pas peu fière. Après tout c’était une grande première pour la jeune femme qui passa sa langue sur ses lèvres avant de remonter se lover contre Sophia. Le baiser fut plus chaud, plus tendre encore et un peu plus audacieux, Lirielle était effectivement curieuse et surtout elle en voulait plus.

- La vache, tu es sûre que c'est ta première fois avec une femme? Tu as été extraordinaire petite sauvageonne. Maintenant, dis moi ce qui te ferais plaisir, ce qui te rends curieuse dans le sexe lesbien, je suis prête à faire ce que tu veux pour un moment orgasmique. Je t'écoute…

Lirielle lui adressa un nouveau sourire mutin et radieux, le petit surnom que venait de lui attribuer Sophia avait fait son petit effet sur la jeune femme et son rythme cardiaque s'accélèra un peu avant qu’elle ne retrouve son sérieux, réfléchissant à la question que venait de lui poser la belle, le genre de question qu’elle n’aurait sans doute plus l’occasion d’entendre et surtout, elle ne savait pas si elle aurait envie de se retrouver dans cette situation avec une autre femme qu'elle, il y avait “un truc” et si la blonde ne pouvait mettre le doigt dessus, elle en percevait l'intensité. Sa main caressait distraitement la poitrine de Sophia et son ventre tandis qu’elle prenait la parole à son tour.

- Je t’avoue que j’ai eu un aperçu de l’intensité du plaisir qu’une femme peut procurer à une autre, pour ne pas dire peuvent se procurer mutuellement mais je n’arrive pas à en saisir tout les facettes, à imaginer tout ce qu’il est possible de faire. J’imagine qu’il est aussi riche, peut être même plus que le sexe avec homme mais concrètement dans mon esprit ne se dessine que l’image d’un cunnilingus ou de ce que nous venons de faire…

Il était évident à sa moue concentrée, que la jeune femme réfléchissait intensément à la question.

- C’est peut être cliché mais...la pénétration ne te manque pas ? A moins que tu n’es jamais été attiré par les hommes ? 

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Son contact était surement ce qui rendait Lirielle la plus folle, sa peau était devenu si sensible que chaque nouvel effleurement était une douce et chaude brûlure qui nourrissait un peu plus le brasier qui ne semblait pouvoir mourir au creux de ses reins. Pourtant chaque gémissements de Sophia, chaque frissons provoqués par ses doigts était une petite victoire, un ridicule pouvoir qui l’excitait à peine moins. 

Les yeux de la blonde se fermèrent lentement quand la main de sa partenaire retrouva le chemin de sa joue, tendre contact qui la fit soupirer.

- Qui es tu Lirielle Hathran? Tu es magnifique, j'ai peur de rêver et d'être seule dans ce grand lit... Qu'est ce qui te rends si unique ma belle?

La jeune femme remonta jusqu’à son visage, se laissant glisser contre le corps Sophia, sa poitrine effleurant volontairement sa peau pour venir à nouveau épouser ses lèvres, une main capturant sa nuque, la réponse pouvait attendre quelques secondes de plaisirs supplémentaires. Lirielle se décala ensuite sur le côté, posant sa tête sur l’épaule de sa partenaire, un de ses index se promenant au gré des formes de son ventre, traçant un cercle invisible autour de son nombril alors qu’elle cherchait comment tout lui dire sans rien lui dire. Elle ne pouvait pas se le permettre. Son visage se redressa et à nouveau leurs regards se croisèrent.

- Je suis une simple étudiante, une étudiante et une épicurienne en vacance, rien de plus.

Et pendant qu’elle parlait, son doigt poursuivait sa lente exploration, frôlant son intimité sans la toucher, remontant le long de sa cuisse.

-C’est toi qui es magnifique, tu es forte et courageuse, pas seulement dans tes...rêves. Je te dois la vie et...tout ça.

Ses yeux quittèrent les siens pour observer la pièce à nouveau, elle voulait se souvenir de l’emplacement de toutes les choses qui la composait, qui faisaient que cette chambre était la sienne, avant de revenir sur son corps qui l’obsédait, les yeux troublés par une envie qui ne faiblissait pas.

- Je suis bien avec toi.

Lirielle lui sourit avant de de reprendre les choses ou elle les avait laissé, se plaçant à nouveau sur elle, descendant cette fois avec plus d’empressement jusqu’à son clitoris qu’elle lécha doucement d’abord, le suçant ensuite avec l’ardeur et l’hésitation du débutant. Elle ne voulait pas la décevoir, elle voulait que chaque souvenir qu’elle ait d’elle soit parfait. Si elle savait à quel point Lirielle n’avait que peu en commun avec la cruche en pleurs qu’elle avait vu débouler d’une ruelle. Sa main chercha la sienne, pour se rassurer peut être, et elle continua avec envie de faire de son mieux, elle voulait l’entendre gémir, encore et encore.

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Il s’était avéré que la petite blonde avait tort, une femme, celle là seule peut être, parce qu’il y avait ce petit quelque chose entre elle, pouvait lui donner autant de plaisir qu’un homme et elle avait la certitude que cette nuit serait parfaite. Ses discrets gémissements avaient prit de l’ampleur comme l’ardeur de ses caresses qui pétrissaient avec envie cette peau tendre, ce corps qui ondulait contre elle avec une envie contagieuse qui ne faisait que la pousser à se presser davantage contre Sophia et à accentuer ses mouvements de bassins.

instinctivement, Lirielle s’était petit à petit décalé sur le côté, rendant les contacts délicats et brûlant de leurs deux vagins encore plus excitant. Elle faisait de son mieux pour ne pas mordre ses lèvres, dévorer cette langue qui dansaient amoureusement avec la sienne, à retenir ses ongles roses d'abîmer la chair, elle en voulait plus et son hôte la rassasiait aussitôt, ses mains sur ses hanches, son souffle contre ses lèvres et enfin ses cris, auquel se mêlèrent bientôt les siens, ceux de l’orgasme fulgurant qui naissait loin au creux des reins. Lirielle avait saisit les épaules de Sophia avec force, un besoin, une obligation, celui de la presser contre son cœur, de sentir sa douce poitrine contre la sienne, de laisser ses mains épouser les formes de ses hanches, de partager son trouble. Elle n’avait jamais joui comme ça, du moins pas avec quelqu’un.

La jeune femme écarta avec tendresse les cheveux de sa compagne pour effleurer avec délicatesse son cou de ses lèvres et lui murmurer, le souffle court :

-C’était...tu es formidable.


Puis elle l’avait doucement repoussé contre le lit et tel un félin, Lirielle était venu, ondulant doucement au dessus d’elle, bien décidée à se délecter de chaque parcelle de ce corps parfait. Le creux de son cou d’abord qu’elle n’avait pu se retenir de saisir entre ses dents, puis ses épaules qu’elle avait doucement embrassé avant de s'attarder sur sa poitrine, les prenant avec délicatesse dans ses mains, sa bouche se pressant contre ses tétons dans un gémissement satisfait avant de jouer de sa langue et de s'arrêter un instant pour chercher son regard.

Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait, si elle le faisait bien et dans le bon ordre, elle savait juste qu’elle avait besoin de cette femme, de sa voix, de ses mains, du plaisir monstre qu’elle lui donnait.

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One Shot / Re : Une histoire très prenante [PV Grayle]
« le: dimanche 22 janvier 2017, 22:06:26 »
Si on laissait de côté le fait que Lirielle avait lâchement oublié l’elfe et la raison certaine de sa venue ici, tout se passait plutôt bien, du moins tout se passa plutôt bien au début. Les insultes ne faisaient que l’encourager à donner un peu plus de sa personne, l'excitaient en réalité tout autant, voir plus, que les compliments et le contact de ses mains calleuses sur son corps. C’était l’avantage quand on “voyageait” peu importait ses choix et ses conséquences, la honte ou la culpabilité, demain tout ça n’existeraient plus que dans sa mémoire.    

Le coup avait eu le mérite de lui rappeler que ce n’était pas un jeu, du moins pas un jeu qu’elle était en mesure de mener, elle n’avait pas même eu le temps de porter sa main à sa joue douloureuse, d’attendre que la cabane cesse de danser devant ses yeux, que le membre masculin, plus gonflé encore, s’enfonçait dans sa bouche et dans sa gorge à nouveau, violemment. Arzak était bien sur indifférent à ses suppliques qu’elle ne pouvait exprimer que par des gémissements pathétiques, de douleurs, de frustrations et surtout d’humiliations. Ces minutes lui apparurent les plus longues de sa vie et Lirielle se disait que seul un miracle l’avait empêché de mourir étouffé quand enfin ce doux supplice prit fin alors qu’elle avalait tant bien que mal malgré les hauts de cœur, la semence chaude de son bourreau, alors que les larmes terminaient enfin de couler de ses joues. Semence qu’elle trouva fort à son goût, bien plus que celui des hommes qu’elle avait choisi de goûter à ce jour. La jeune femme passa sa main sur sa joue avant de lécher le liquide collant et étonnement sucré sur ses doigts dans un discret gémissement satisfait.

Elle n’eut guère le temps de répondre quoique ce soit à l’orc, d’en goûter davantage et de laisser son corps fatigué prendre quelques instant de répit. Si la jeune femme s'évertuait à garder une certaine contenance, il lui était difficile de ne pas sursauter d’appréhension ou de ne pas frémir à son contact ou à ses gestes brusques et la manière dont il avait terminé de la dénudé lui avait littéralement arraché un frisson de peur qui devait très certainement se lire dans ses yeux. L’orc l'entraîna jusqu’au mur avec facilité et ses intentions étaient clairs. Lirelle avait le sentiment d’être une poupée entre les mains d’un enfant méchant et imprévisible et cette absence de contrôle, sa vulnérabilité, cette poigne sur son bras, tout ça ne faisait qu’augmenter la chaleur de son bas ventre et l’envie qu’elle avait de ce corps différent,  si puissant, dont l’odeur animal la rendait tout simplement folle.  

Elle n’avait opposé aucune résistance, parce que ça aurait été inutile, parce qu’elle n’en avait pas envie le moins du monde. Lirielle s’était tourné vers lui, sentant à peine le froid et l’humidité des murs de la cabane contre ses paumes mais clairement celle qui grandissait entre ses cuisses. Cette main trop grosse qui emprisonnait son sein, ces épaules massives, ces muscles saillants qu’elle se voyait déjà griffer jusqu’au sang, oh elle n’était pas folle, elle avait peur, mais qu’il vienne.

" Haha ! Et ca joue l'héroine..."

Elle soutint son regard, gardant toujours un mutisme de circonstance, parce qu’elle appréhendait un nouveau coup si la réponse ne lui convenait pas. Elle se mordit la lèvre pour ne pas gémir quand elle sentit ses doigts entrer en elle, ça ne ne pouvait pas en être qu’un, c’était trop large pour ça. Lirielle aimait la lueur rouge et dangereuse qui dansait dans son regard et ce désir qu’elle lisait dans ses yeux, le même qui brillait dans les siens, derrière la peur.

" Allez, petite Lirielle. Avoue le. Que t'en crève d'envie... "

Elle aurait pu mentir tant qu’elle le voulait, son corps la trahissait. Son regard aussi, regard qui descendit jusqu’à l'intimité trempée de salive et de sperme qu’elle contempla à nouveau avec fascination. Toujours aussi gonflée, toujours démesurément prête. Lirielle se surprit à se demander combien de temps encore l’orc pourrait tenir et à espérer longtemps.

Elle osa enfin prendre la parole, du moins dans un murmure. Son visage s'empourpra à nouveau, Lirielle baissa les yeux cette fois, gênée et honteuse d’entendre ses propres pensées, ses mots prononcé de sa douce voix.

- Oui, prends moi, pas comme ces “couilles molles d’humain”.

La jeune femme se força à relever les yeux vers lui et conclut d’une voix réellement intelligible cette fois

- Baise moi.

C’est ce qu’elle voulait, ni plus ni moins, qu’il la prenne, comme un homme ne pourrait jamais le faire, elle voulait sentir ce sexe entièrement en elle, les crocs trop larges d'Arzak contre sa peau, sa main broyer sa gorge. Qu’il la baise, qu’il l'abîme jusqu’à ce qu’elle crie grâce.

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Lirielle avait oublié de rougir, trop occupé à maîtriser le désir et les pulsions que ce corps, qu’elle faisait plus qu’imaginer à présent, faisait naître chez elle, envies seulement contenus par la peur de mal s’y prendre, de gâcher l’instant par une inexpérience malvenus. 

Chaque parcelle du corps fin et pâle de la jeune femme appartenait à Sophia, a chacune de ses tendres attentions répondait un frisson, un soupir, un clignement de paupière trop rapide, un énième gémissement instinctif. Jusqu’au contact de ses dents sur sa peau fine. Là un grognement de frustration avait brisé le calme de la chambre et la main hésitante, à présent sûre, de la blondinette était partit en guerre contre les petites attaches métallique de son soutien gorge, bien décidé à libérer la poitrine de la jeune femme, à se libérer du feu qui grandissait dans son ventre.

- Merci pour tout.


Le temps s’était arrêté, ses gestes aussi, juste l’occasion d’un nouveau regard, emplit de désirs, de tendresses, d’affections et de reconnaissance avant qu’il ne reprenne son cours, sa main venant effleurer sa joue avant de retrouver le chemin de cette masse douce et chaude qui l’appelait, cette poitrine qui attisait le feu qui grandissait de secondes en secondes sous ses attentions et qu’elle caressait avec délice, son pouce jouant de cette pointe de désir.

- C’est plutôt moi qui devrait dire ça...


Elle avait réfléchi, voulu ajouter quelque chose mais les doigts experts de sa compagne lui avait volé cette possibilité en s’attaquant avec douceur et dextérité à son intimité, l’obligeant à rejeter la tête en arrière dans un nouveau gémissement, plus long, hors de tout contrôle, sa main venant agripper l'épaule dénudé de Sophia en une demande muette. Continue.

Sa passivité n’avait pas duré plus d’une poignée de seconde, Lirielle se redressant pour retirer de ses deux pouces la dentelle devenu contrainte, faisant ensuite voler la culotte humide du pied, qui s’échoua quelque que part sur le sol de la chambre, ça n’avait pas d’importance, seuls les doigts, la langue chaude qui se mélangeait à la sienne en avait. Son corps se cambrait au rythme de ses caresses alors que ses propres mains retournaient explorer sa douce poitrine, effleurer les courbes de son ventre et de ses hanches, s’approprier cette féminité avant de venir audacieusement se glisser sous le tissus et saisir ses fesses, les serrant avec force entre ses doigts chaque fois que Sophia lui arrachait un nouveau frisson de plaisir.

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La blonde avait reculé le buste, à peine, si peu que Sophia ne l’avait surement même pas remarqué. Pas de crainte, pas de doute, pas de peur, juste de la surprise, ce genre de surprise qui vous fait battre le cœur et monter le feu aux joues.

- Alors je m'excuse pas pour ça et j'aurais dû le faire depuis le premier baiser...

C’était un vrai baiser, profond, brûlant, gourmand surtout. Si son hôte avait commencé, Lirielle ne s’était montré ni moins empressée, ni moins passive et c’est dans un état un peu second qu’elle avait posé les yeux sur Sophia quand elle avait mit fin à ce moment. Il y avait un petit quelque chose en plus qui l’avait rendu unique. La douceur de ses lèvres, cette odeur féminine. Elle en voulait encore. Lirielle avait perçu la légère gêne de sa partenaire, lui avait alors sourit en posant sa main sur sa joue alors que la jeune femme reprenait la parole.

- Merci ma belle, merci de tout mon coeur... Mais...

Loin de chercher à s’échapper alors qu’on la soulevait sans difficulté, la blonde s’était a au contraire cambré au contact des mains de Sophia et avait noué ses jambes autour de ses reins.

-... Mais se baiser avait un goût de trop peu...

Profitant du petit temps de trajet, là, blotti tout contre cette femme, Lirielle avait écarté ses cheveux de sa nuque d’un revers de la main pour venir y déposer une série de baiser, mordillant parfois la chair tendre de Sophia avant de frotter son oreille du bout de son nez, son souffle chaud contre sa peau.

- Je suis on ne peut plus d’accord...


Lirielle n’en était pas à son galop d’essai, si l’on pouvait dire, mais elle se sentait différente alors que ses lèvres se pressaient à nouveau contre les siennes, c’était doux, tendre mais elle ressentait cette pointe de désir, de passion lui dévorer le corps et occuper toute ses pensées. Elle s’accorda quelques secondes pour regarder la chambre et la déshabiller des yeux alors que la jeune femme faisait de même avec ses mains. Lirielle se sentait parfaitement bien, elle n’allait pas baiser ce soir, elle allait faire l’amour, dans sa réalité, dans cette ville presque inconnue dans les bras de celle qui venait de lui sauver la vie. Envolé le meurtre, le bruit des barres de fer, des cris rauques des hommes, de tout le reste, elle n’entendit plus que ses propres gémissements alors qu’elle se retrouvait piégé par le désir de Sophia.

La blonde replia doucement l’une de ses jambes pour venir caresser la cuisse de la jeune femme dont elle saisit délicatement la lèvre inférieur entre ses dents, laissant échappé un soupire, à la fois frustrée et excitée de ne pas pouvoir lui donner, de prendre plus de ce corps qu’elle se languissait de découvrir. Il faisait chaud dans cette pièce, entre elles, une chaleur douce et brûlante. Elle s’arracha à un énième baiser pour venir lécher et embrasser doucement son épaule avant de reposer la tête sur le lit, indifférente à ses boucles blondes qui lui chatouillait les joues pour la regarder dans les yeux, un regard qui en disait long... 

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Son souffle chaud au creux de son cou était une caresse légère, un frisson, et Lirielle avait fermé les yeux à ce doux contact quelques secondes avant de soupirer de plénitude, de soulagement aussi, de manière totalement instinctive. De quoi aurait-elle eut l’air si Sophia n’avait pas accepté cet élan de tendresse soudain ?

Les corps s’écartèrent un instant pour laisser les visages se rapprocher, la blondinette sentit une douce chaleur envahir ses joues quand le regard vert de Sophia plongea dans le sien. Lirielle avait le sentiment qu’elle pouvait voir jusqu’à son âme mais elle n’avait pas envie de l'empêcher de la regarder, de la voir vraiment. Ce genre de moment était trop rare, trop précieux pour laisser une quelconque timidité gâcher cet instant et si elle baissa les yeux, ce ne fut qu’une poignée de secondes, juste le temps d’admirer ce beau visage gâché par l’émotion.

Une vague tension dans le bas ventre qui disparu, aussitôt remplacée par un sentiment de frustration face à cette promesse, cette ébauche de baiser gâché. Soudain la réalité avait repris ses droits et la blonde l’écouta sans broncher, ses yeux allant de son visage au téléphone.

- Je suis désolée, c'était déplacé de ma part... Si tu veux, j'appelle les collègues et ils t'escorteront chez toi…

- Non, tu n’a pas à être désolé...

Lirielle n’avait pas eu le temps d’ajouter quoique ce soit, ou plutôt elle peinait à trouver ses mots.

- Ou alors, reste avec moi, ne fus que cette nuit s'il te plaît, j'ai besoin de toi... Je n'arriverais pas à dormir toute seule.


Elle savait maintenant, pourquoi elle était au Japon, pourquoi elle était ici dans cet appartement propre, pourquoi ses magnifiques escarpins s’étaient cassés et pourquoi elle n’avait rien pu faire pour cette pauvre femme un peu plus tôt, Lirielle était là pour Sophia, à moins, peut être, que ce ne soit l’inverse ? C’était touchant, c’était déchirant aussi cette tout petite détresse discrète mais perceptible dans cette demande.  

Lirielle ne pouvait rien promettre à personne, jamais. Le psychiatre la disait sentimentalement instable, peut être était ce vrai au fond, mais la réalité était un peu plus subtile que ça. Le fait est qu’elle pouvait l’offrir avec certitude, avec grand plaisir, besoin peut être ?

La blonde s’était doucement penché vers elle, prenant à son tour son visage entre ses mains et un sourire avait illuminé son visage.

- Je reste avec toi, je ne partirais pas.


Puis ses lèvres étaient venu se presser sans hésitation mais timidement contre celle de son hôte. Lirielle n’avait jamais embrassé de femme et elle fut frappé d’une telle douceur. La jeune femme posa son index et son majeur ses ses propres lèvres alors qu’elle reculait doucement pour reprendre sa place initiale sur le tapis.  

- Je n’aurais pas dû, mais je n’ai pas envie de m'excuser.


Parce qu'elle avait aimé, parce qu'elle avait envie de recommencer, parce qu'elle ne regrettait pas le moins du monde son geste.

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- Attends un instant je vais chercher de quoi essuyer tes pieds et des pantoufles.

Le tutoiement apparu comme une délivrance à la jeune femme. Ca l’aidait à se détendre. C’était toujours un peu intimidant de se retrouver face à un membre des forces de l’Ordre, alors là, assise de nuit dans le salon d’une gradée qui diffusait une douce lumière tamisée, on atteignait des sommets.

-Je ne dis pas non...


- Tiens, tu peux te nettoyer les pieds avec ça. Et voilà des pantoufles, elles ne sont pas terribles mais avec ça tu n'auras plus froid aux pieds.

-Non, non, elles sont parfaites ! Merci !

Pendant qu’elle nettoyait ses pieds avec soin, la jeune femme était du genre coquette, elle jetait de brefs regard gênés à Sophia qu’elle voyait se décomposer de secondes en secondes, qu’elle devinait de lignes en lignes au fil de sa lecture…La blonde enfila les pantoufles, agita ses orteils à l'intérieur qui déjà se réchauffaient avec satisfaction.

Lirielle, contrairement à sa vis à vis, se redressa sur son siège, se décomposa. C’était sa faute, entièrement sa faute et à présent que les vannes étaient ouvertes elle ne savait pas quoi dire ou quoi faire pour les refermer, elle ne connaissait cette femme que depuis quoi, une demi heure ? Elle était belle, même quand elle pleurait, c’était la seule chose qui lui venait clairement à l’esprit, mais la blonde ne pouvait décemment pas lui dire une chose aussi puérile et peut être même un peu égoïste.

Elle se leva, regarda autour d’elle à la recherche de mouchoirs, de sopalin, de n’importe quoi mais elle ne voulait pas avoir l’air de fouiner, ni l'interrompre, ni prendre le risque d’être vu à la fenêtre. Alors elle trépignait bêtement dans ses pantoufles et finit par venir doucement s’agenouiller devant la Sergent. Se peine était palpable, sincère et la jeune femme se sentit encore un peu plus impuissante, mais c’était toujours une bonne chose de pleurer, d’évacuer. Peut être que c’était ça le but de cette soirée qui avait si mal commencé ?

- Par où commencer...

- Prend tout ton temps, je suis seule au Japon de toute façon, personne ne va s’inquiéter pour moi.

Lirielle lui sourit en hochant doucement la tête pour l’encourager, elle n’osait pas vraiment la toucher, dire plus, chacun gèrait sa peine à sa manière et il était toujours délicat de se mêler de quelque chose d’aussi intime mais pourtant elle crèvait d’envie de le faire.

- Miharu était... Elle était... Tout!!!

- Je comprend. Elle doit te manquer, sans arrêt.


Il lui était arrivé d'aimer, peut être pas avec autant de ferveur que Sophia, mais elle savait ce que ça faisait de perdre quelqu’un dans des conditions aussi sombre. seulement, si elle le lui disait elle la prendrait pour une folle, une folle dangereuse, alors elle ne pouvait pas partager ça. Ne pouvait pas lui dire plus que ce “je comprend” lambda, même si dans sa voix se lisait une honnêteté réelle. Ses propres larmes menaçaient de lui échapper à présent alors elle écoutait en silence, comprenait l’intensité de cet amour, l’horreur de la vie, celle horeur ordinaire qui poussait une femme à se jeter d’une fenêtre, un autre à paniquer et à tirer avec une arme. Jouet non maîtrisé...

-Elle le savait, j’en suis sûre. C’est trop évident pour qu’elle ne l’ait pas senti. Même moi je peux le percevoir 7 ans après. Rien n’arrive par hasard, je suis sûre qu’elle aurait voulu que tu sois celle qui s’en sorte, je suis heureuse que ce soit le cas et elle ne l’ait sûrement pas moins, là ou elle est. Tu n’a rien lâché, tu as continué ce que vous aviez commencé ensemble. Tu aurais pu abandonner la Police, tu ne l’as pas fait.  


Cette fois c’était bien trop difficile, sa main droite s’était posé avec tendresse sur sa joue, écrasant ses larmes de son pouce, l’autre s’était approchée de sa poitrine pour effleurer la cicatrice du bout de l’index.

-On dit qu’il faut un an pour faire un deuil, c’est des conneries, une vie n’y suffit pas mais il faut que tu te pardonnes d’être celle qui reste, de n’avoir rien pu faire. Un jour tu trouveras celui qui a fait ça et ce jour là, tu reposeras une photo d’elle quelque part dans cet appartement et tu dormiras à nouveau, ce moment s’effacera doucement, j’en suis sûre.

Lirielle était si frustrée, si seulement elle n’était pas ici, mais dans un livre, elle le saurait, elle aurait lu le nom de l’assassin, la jeune femme en était certaine. Après une brève hésitation, la blonde obligea son hôte à se redresser, à dénouer cette boule de tristesse pour s’y glisser, pour la prendre dans ses bras et la serrer bêtement contre son coeur. Parce que, bien souvent, les gestes en disaient plus qu’un long discours. Sa peau était douce comme son odeur et Lirielle aurait aimé être capable d’effacer l’expression triste qu’elle avait fait naître involontairement, aurait voulu rester là, tout contre cette femme, longtemps, cette femme qu'elle désirait sans en avoir vraiment conscience.

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One Shot / Re : Une histoire très prenante [PV Grayle]
« le: mercredi 11 janvier 2017, 12:32:25 »
Ce n’était pas si mal, ils n’avaient pas disparus dans la seconde, trop préoccupés par la mission qui était la leurs. Pourtant ce n’était qu’une victoire en demi teinte, parce qu’elle n’avait fait gagner qu’une poignée de secondes à Syllania avant que deux des limiers ne retourne à leurs chasse. Ce n’était pas faute de s’être donné du mal. Elle priait pour que les informations sur sa position, que l’elfe n’était pas sensé connaître, fasses pencher le destin en sa faveur. Lirielle s’attachait tellement à ses héros et héroïnes de romans depuis qu’elle les savait aussi vivants qu’elle l’était, à certain de ses méchants, parfois. Les orcs n’avaient pas été assez évoqué pour ça mais la blonde savait à présent qui était qui, du moins le pensait-elle.

La manière dont ils la regardait ne l’aidait pas à arborer une réelle...consistance et elle restait à deux doigts de fusionner avec le mur mais, malgré tout, quelque chose s’était réveillée en elle, qu’elle connaissait bien mais qu’elle doutait voir surgir aussi facilement, surtout dans ces conditions. Elle trouvait ces créatures à l’odeur viril, portant des armes qu’elle ne pourrait même pas soulever, à la voix caverneuse et au regard si animal, quelque chose de franchement excitant. Mais une partie de son bon sens tirait la sonnette d’alarme, ils pourraient lui broyer la gorge sans même le faire exprès en moins de temps qu’il ne fallait pour qu’ils le réalisent. Aussi s’était-elle instinctivement tappi un peu plus contre la paroi quand l’un d’eux avait fait mine d’approcher.

" Ca, c'est à Syllania. Elle est passée par là, hein humaine ? "

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, encore moins de qui ?

C’était bien embêtant comme situation, si elle en disait trop ils la tueraient surement dans la foulée, rendue inutile, perte de temps, à l’inverse si elle n’en disait pas assez, elle allait passer un sale quart d’heure, voir bien plus. Pourtant ils n’avaient pas vraiment besoin d’elle pour poursuivre leur mission et elle, pas vraiment envie d’en finir. Lirielle se redressa un peu, à présent qu’ils n’étaient plus que deux, sa “mission” à elle, lui semblait moins effrayante, il ne l’avait pas encore frappé, mieux, il lui parlait de manière...presque courtoise, pour un orc. Oui, tout allait plutôt bien, les minutes s'égrainait, elle reprenait un peu confiance, jusqu’à ce qu’il se dénude. Là, elle avait pâlit, ce qui vu sa couleur de peau était un exploit en soit avant de piquer un phare, serrant les cuisses instinctivement. 

Ca ne rentrera jamais, nulle part…

Elle faisait de son mieux pour l’écouter mais elle avait du mal à détacher ses yeux et ses pensées du sexe massif du fameux Arzak qu’elle contemplait avec fascination. Aussi son bref monologue, à défaut de répondre à ses questions, ne manquait pas de sincérité ni d’une certaine pointe d’envie qui se fit plus de plus en plus ténue remplacé par la peur que ses propos et ses gestes lui inspiraient.

" Pute d'humaine. Toutes les même. Justes bonnes à se faire féconder. Si tu veux pas que je t'arrache les seins, fais ce que tu sais faire de mieux. "


Elle avait récupéré la goutte du liquide légèrement amer qui s'échappait du sexe de l’homme du bout de la langue pendant qu’elle s’agenouillait correctement, levant les yeux vers les siens.   

- Je sais faire beaucoup de choses à la perfection, orc.

Simple fanfaronnade pour se sentir un peu moins humiliée. Il lui aurait été difficile de lui prouver quoique ce soit et de toute façon ça n'intéressait personne. Arzak n’avait pas tout à fait tort. Elle vendait son corps, pas pour de l’argent mais contre du temps. Même si tout cela prenait des allures d'excuses, parce son entrejambe s’humidifiait déjà à l’idée de sucer une queue de cette taille et qu’elle avait complètement oublié cette histoire de prophétie. Il fallait être honnête avec soi même, toujours.

Sa main droite s’était saisi du membre palpitant, dont elle ne pouvait faire le tour, sans une once d’hésitation alors qu’elle découvrait du bout des lèvres d’abord cette virilité impressionnante, que bien vite elle s’était mis à lécher avec une envie flagrante avant de se décider à prendre ce qu’elle pouvait dans sa bouche et à le sucer, jouant de sa langue, entamant de lent et profonds vas et viens aussi profondément que possible, mouvements qui lui tiraient les larmes et lui provoquaient des hauts le coeur qui ne semblait nullement la gêner, au contraire. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la belle se donnait à fond, ne s’offrant pas le luxe de reprendre son souffle, gémissant de plaisir chaque fois qu’un peu de liquide coulait à nouveau dans sa bouche. Sa main gauche, elle, éprouvait les muscles, la puissance qui se dégageait de ses cuisses qu’elle caressait et pressait à sa guise contribuant à son excitation grandissante.

Finalement elle se recula pour s’écarter du membre couvert de salive, essuyant ses yeux et ses joues de la main, ne faisant qu’étaler un peu plus le mascara qui s’était mélangé à ses larmes, s’offrant enfin quelques secondes de répit cherchant à nouveau son regard. Le sien ne demandait qu’une chose : satisfait ?

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- Tenez, un mouchoir propre, frottez vous les yeux.

Si Lirielle n’avait rien dit, rien montré, elle n’en était pas moins étonnée. Elle était plus prévenante qu’elle ne l’aurait cru cette femme pleine d’assurance. La preuve, une fois de plus, qu’il fallait éviter de se forger un début d’opinion trop hâtif, surtout quand une rencontre commence de cette manière. Mais quand on passait son temps à ne croiser les autres que pour quelques heures ou quelques jours, on n’avait pas vraiment le choix.

- Je n’y avais pas prêté attention jusqu’à maintenant…

Il lui était difficile de prêter attention à quoique ce soit dans ses conditions, en réalité. Lirielle se disait que les choses iraient bien mieux une fois qu’elle serait en sécurité chez Sophia. Joli prénom, ça changeait. Ces dernières mois elle n’avait pas eu l’occasion de rencontrer des gens dans cette réalité. Ici en tout cas.
 
Lirielle avait comme l’impression d’avoir fait une boulette, cette femme ne pouvait pas ignorer qu’on l’avait prise en photo, qu’un article avait été rédigé sur elle ce matin même ,au plus tard hier, si ? A vrai dire elle n’avait pas regardé la date. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, elle paraissait plus jeune, moins abîmé et pourtant elle l’avait tout de suite reconnu. Peut être Sophia avait-elle préféré l’oublier ou bien tout ça avait fait à son insu ? Venant des médias plus grand chose ne l’étonnait... Peut être qu’au fond cette absence de sourire, cette froideur dans le regard n’était pas dirigé contre le photographe que la policière n’avait finalement jamais regardé ? C’était sordide, c'était improbable aussi. Quoiqu’il en soit, elle ne pouvait plus faire machine arrière.

La blondinette écarta une de ses mèches de cheveux et commença à pianoter les informations sur son blackberry alors qu’elles montaient les escaliers. Elle ne tarda pas à trouver ce qu'elle cherchait, blêmit en regardant la date. Bon sang, ça ne pouvait pas être un hasard. Les marches étaient froides sous ses pieds nus.

Une paire de chaussures à ce prix là...

Lirielle avait trouvé l’article au moment où son hôte ouvrait la porte de son appartement. Elle entra sans hésitation et comme on l’y avait invité, elle fit ce qu’elle aurait fait chez elle, la jeune femme se laissa choir sur le premier siège venu prenant soin de ne rien toucher avec ses pieds sales. Elle laissa échappé un profond soupire de soulagement.

-Merci de m’accueillir chez vous et de m’avoir sauvé, surtout. Je ne bouge pas d’ici, rassurez vous je n’ai aucune envie qu’on nous dérange.

La blonde releva les yeux de son téléphone qu’elle tendit à la jeune femme.

-Celui là.

Elle baissa les yeux se sentant un peu coupable à présent d’avoir abordé ce sujet. Ce n’était pas gay, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle n’était pas responsable de la presse, elle l'était de faire remonter une vieille affaire. Peut être que ce voyage n’était pas si différent de ses errances romanesques, peut être qu’elle était ici pour une bonne raison, pour l’aider ? Restait à trouver les bons mots, comment…

- Je n’aurais jamais dû vous en parler, mais j’étais si contente de tomber sur vous dans ces conditions, je n’ai pas réfléchi. On devrait oublier tout ça, à moins que..que vous n’ayez envie d’en parler, de parler d'elle ?

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Lirielle avait saisit la main tendue avec force, elle n’avait pas doutée qu’elle l’aiderait, ou que la situation, de toute façon, l’y obligerait. C’était rassurant qu’elle l’ait fait si vite, si spontanément. Ca l’aidait à calmer un peu la panique qui s’emparait d’elle. 

La jeune femme avait toujours pensé que de faire face à la mort si régulièrement aurait rendu la chose plus facile quand le moment serait venu. Le fait est qu’on prenait un malin plaisir à lui tortiller les entrailles, elle n’avait pas envie que tout s’arrête, cette fois définitivement, elle avait peur. C’était une bonne chose finalement, presque grisante de ressentir une telle envie de vivre. Contrairement à ce que plaisait à dire les médecins elle avait un pied dans le monde réel et elle ne cherchait pas à en finir, non, elle voulait vivre. Lirielle s’était caché comme un petit animal traqué derrière la Sergent, se pressant un peu contre son dos, toujours incapable de décrocher un mot alors qu’elle les voit débouler.

La blonde en avait vu des meurtres, elle en avait commis, des dizaines. Le sang, le bruit des détonations, celui de mâchoires improbables, les suppliques, l'abandon, ça ne l'effrayait pas vraiment et si elle n’aimait pas ça pour autant, elle composait avec. Mais ce soir c’était différent, elle était à Tokyo et lui revenait sans cesse les images de la jeune asiatique assassinée. Ça aurait pu être elle aussi, corps anonyme dans une ruelle malfamée, elle devait se montrer prudente, il y avait un monde dans lequel elle ne contrôlait rien, la vie venait de se charger de lui rappeler. Tout lui était inconnu ici sauf l’odeur et la voix de cette femme qui venait de lui sauver la vie, pour le moment, alors elle s’y raccrochait. Lirielle reprenait peu à peu ses esprits, parvient à hocher la tête.

- Putain de merde, dans quoi vous vous êtes fourrée ma grande... Maintenant, vous allez me suivre et on va partir rapidement, le lieu le plus près est ma maison mais on a que cinq minutes pour l'atteindre avant que leurs copains débarquent et nous tues toutes les deux.

- J’ai un don pour me retrouver au mauvais endroit au mauvais moment, si on peut dire…


Lirielle prit le temps de regarder ses pieds vernis, sa robe sale, elle devait avoir l’air chiffonné. Son maquillage devait avoir coulé comme ses larmes et tout son courage envolé elle devait renvoyer une image bien pathétique, aussi essaya-t-elle de se donner une contenance.

- Je suis désolé que vous ayez dû être mêlé à tout ça, j'imagine que ce n'est pas la soirée que vous aviez imaginé. Mais çe serait vous mentir de dire que je ne suis pas contente d’être littéralement tombé sur vous…

Lirielle serra cette fois encore la main de la Sergent qui s’était saisi de la sienne avec une discrète autorité, ses doigts étaient moins froid que les siens et ils ne tremblaient pas, achevant de la rassurer.

- Je m'appelle Lirielle Ashtran, je suis en vacances pour quelques jours au Japon, d'ou mon accent qui laisse à désirer. J'ai atterris il y a quelque heures à peine, on peut dire que ça commence fort ! Enfin je ne peux m'en prendre qu'à moi même, je n'ai pas conscience du danger, c'est ce qu'on dit de moi en tout cas.

Elle se tut quelques instants, suivant son guide en silence, l'esprit préoccupé par sa lecture à l'appartement. Elle regrettait à présent de n'avoir lu l’article la concernant qu'en diagonale, avec cet intérêt et cette compassions toutes relative qui est celle de ceux qui apprenne quelque chose qui ne les concerne pas vraiment.  Ce n'était plus une simple étrangère, elle était la personne grâce à qui elle était en vie, grâce à qui elle pourrait rêver et voyager encore longtemps, du moins l'espérait-elle. Lirielle n'osa pas demander s'ils étaient suivis, se contentant de jeter des regards furtifs autour d'elles, mais cette crainte l'obésdait.

- C'est triste ce qui est arrivé, je fais référence à l'article, je ne lis pas très bien le japonais mais j'ai compris l'essentiel. Vous n'aviez vraiment pas besoin de ça en prime...

La blonde soupira, un sourire triste et sincère se dessina sur son visage. Sa spécialité était de venir en aide aux autres, pas d'être un poids.

- Au risque de me répéter, je suis vraiment désolé.

Ce n'était certes pas elle qui venait de commettre un meurtre, mais c'était elle qui avait fait naître cette situation improbable par son inconscience...

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Centre-ville de Seikusu / Au mauvais endroit, au mauvais moment. [PV Sophia]
« le: mardi 03 janvier 2017, 22:31:18 »
Lirielle avait glissé la clé dans la serrure avec une certaine impatience. L’appartement qu’elle découvrit était spacieux, joliment décoré, typique du Japon. Une douce odeur d’encens se dégageait de la pièce principale. Ses parents ne lui avaient plus rien offert depuis qu’elle leur avait avoué son pouvoir, sans doute une manière inconsciente de la punir de leurs faire vivre un tel calvaire.

Quoiqu’il en soit, sur conseil de son psychiatre ses parents avait fait ce qu’il fallait pour lui changer les idées, lui donner les moyens de s’amuser et de se rendre compte que “le monde réel” regorgeait de bons côtés, se suffisait à lui même. Oui, la jeune femme ne devait plus aller chercher ailleurs ce qui se trouvait ici. La blonde avait promis de ne pas emporter un seul livre, de ne peut pas s’en procurer un sur place et avait choisi sa destination. De toute façon, comment en trouverait elle un écrit en français ? Heureusement ses parents ignoraient qu’elle parlait et lisait un peu la langue nipponne. Mais au final cela ne changeait rien, car caché dans la doublure de son sac soigneusement recousus, se trouvait un roman. Lirielle y songea alors qu’elle ouvrait un peu plus les stores. C’était devenu une addiction. Elle avait cet espoir secret de peut être pouvoir retourner un jour auprès de ceux qu’elle avait rencontré. Il n’était pas rare qu’elle relise deux, trois fois le même ouvrage, qu’elle pleure un amant que la vie lui interdisait de retrouver, ne ce serait ce que le temps d’une étreinte…

Finalement la blonde au visage de poupée parfaite délaissa son sac et sur une musique terriblement agaçante finit par danser et chanter en petite tenue, tout en préparant des nouilles instantanées acheté sur le chemin. Si la vision de ce corps jeune et généreux en aurait excité plus d’un, sa voix en revanche aurait surement eu le pouvoir d’en tue tout autant. Elle était rarement seul, ses parents tenant à la surveiller, encore et encore et elle avait envie de faire des milliards de choses, même stupide. Peut être qu’elle n’avait effectivement pas besoin de ce roman.

Une fois rassasié, Lirielle se pencha sur le journal du jour quelques minutes, en particulier sur l'article en première page. Elle ne comprenait pas tout, mais elle trouva la femme policier marquante, peut être parce qu'elle était aussi blonde qu'elle. Elle était jolie en tout cas, bien qu'elle ne souriait pas. On pouvait comprendre, vu l'affaire auquel le journal faisait référence. La jeune femme se changea, une robe simple blanche et des escarpins noirs assortis au long sautoir de la même couleur qui ornait son cou. Elle était épuisé par le voyage mais trop excitée pour dormir. Lirielle passa une main dans ses cheveux, secoua ses boucles blondes et quitta l’appartement en chantonnant. Elle avait des réflexes, des attitudes un peu naïve ou stupide, se retrouver dans un environnement si neuf, si dépaysant lui donnait l’impression d’être un autre...monde, invincible, et filer dans les ruelles étroites et douteuses ne mettait pas ses sens en alerte.

La nuit était tombée il y a peu mais la quartier qu’elle s’était choisis était animé et la jeune femme croisait de nombreuses personnes, plus ou moins fréquentables. Elle s’était éloigné, en effet, sans trop réfléchir parce qu’elle se savait un sens de l’orientation qui ne lui faisait jamais défaut, mais ses pas l’avaient conduit là ou Lirielle n’aurait jamais dû aller. C’était le repaire auto proclamé d’un gang, un coin que d’autres convoitaient, non moins dangereux. Elle ne comprenait pas à la perfection les mots prononcés dans la ruelle voisine mais elle en saisissait le principal. Il n’y avait plus de brouhaha, de bourdonnement en fond sonore à présent, juste leurs voix, juste le bruits de ses hauts talons sur le béton.

-C’est elle Yato. C’est cette pute qui a donné l’adresse du chef.
-Mourir pour un rail de coke c’est con ma belle hein ?
-Non, non, vous faites erreur, ce n’est pas moi qui…

Premier bruit sourds, quelque chose de dur  contre quelque chose de mou. Lirielle n’avait pas réfléchit, elle s’était précipité dans la ruelle en hurlant, dans sa propre langue, par réflèxe.

-Non arrêtez !!! Laissez-là tranquille ou….

Puis soudain le choc. Là à l’entrée de la ruelle face à six hommes, barres de fer, battes de baseball, la blonde venait de réaliser qu’elle n’était pas dans un livre, ailleurs.  Dans cette réalité elle pouvait mourir, elle allait mourir. Non, elle ne pouvait se faire tuer là, avec cette jolie jeune femme qui hurlait, la jambe brisé à la barre à mine dans une ruelle éclairé par un réverbère défaillant. C’était ridicule. Après tout ce qu’elle avait vécu toutes ses morts épiques, c’était hors de question. Le coeur battant à tout rompre, tremblante, Lirielle, pour la première fois avait abandonné, la dernière chose qu’elle vit, avant de faire demi tour vu le crâne de la jeune japonaise qui éclatait sous l’impact, juste avant elle avait croisé un regard froid sur un visage tatoué. Celui du tueur, qui serait peut être le sien si elle ne se hâtait pas.

Derrière elle, les homme hurlaient, les battes de bois glissaient sur les grilles de fers, le sol. La jeune femme se tordit la cheville quand son talon cassa. Lirielle abandonna sa seconde chaussure et se mit à courir pour de bon, ne ralentissant pas malgré la douleur. Elle courait, à droite, à gauche, elle gagnait du terrain, les voix se faisaient moins fortes mais la jeune femme perdu dans un pays inconnu n’avait pas la moindre idée d'où elle allait.

Au détour d’une énième rue qui ressemblait trop à la précédente, Lirielle heurta quelqu’un de pleins fouet, tombant sur le trottoir dans un bruit. Relevant le nez, elle ouvrit de grand yeux étonnés. La blonde se mit à sourire malgré sa pâleur, ses mains tremblante. Là, toujours sur les fesses, la robe à demi relevée, Lirielle sourit.

- Je vous reconnais ! J’ai lu un article...Vous...Vous êtes la Sergent, vous êtes de la police, n’est ce pas ? C’est vous ? Il faut que vous m’aidiez.

Lirielle se retourna, fixant la ruelle par laquelle elle venait de débouler.

- Ils...Ils vont me tuer s’ils m’attrapent. J’ai..


Quelle galère de manquer autant de souffle, de devoir chercher ses mots dans un moment ou il fallait plutôt gagner du temps...

- J’ai vu, enfin j’ai assisté à un meurtre, ils...Ils lui ont explosés le crâne c’était horrible, je vous en prie aidez-moi.

Ses yeux bleus se posèrent, implorant, sur cette femme pleine d’assurance qui lui faisait face.

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One Shot / Une histoire très prenante [PV Grayle]
« le: mardi 03 janvier 2017, 13:57:26 »
[...]A travers les larmes qui brouillaient sa vue, Syllania l'aperçu, juste là, son salut. Quelques pas encore et ce refuge serait le sien. Au prix d’un effort considérable, l’elfe s'écarta de l’arbre contre lequel elle s’était appuyée, vaincu par la douleur et la fatigue, pour rejoindre la cabane au plus vite, poussée par l’instinct de survie et par cette certitude qui la guidait depuis des jours : l’avenir du monde reposait entre ses mains. Elle n'abandonnerait pas. Ils n’auraient pas l’artefact.

Syllania était bien moins en sécurité qu’elle ne le croyait alors qu’elle se laissait tomber contre un des murs de bois humide et ravagé par le temps et l’absence d’entretien. Ce refuge serait son tombeau et avec elle s'éteindrait tout son clan. Fin limiers ses poursuivants n’avaient pas à se hâter, l’elfe ne les avait pas vu approcher, mais ils avançaient, inexorablement. Le doux parfum du sang, l’odeur de la peur et celle de la sueur les guidaient et excitaient leurs sens.

Bientôt ils seraient là, bientôt la gemme que Syllania tenait au creux de sa main leurs appartiendrait. Parce que dans la réalité, les histoires finissent rarement bien.[...]



Lirielle, comme d’habitude, se laissait emporter par son imagination, oubliant lentement ou elle se trouvait, le contact du dossier moelleux dans son dos, la sensation du papier sous ses doigts bientôt remplacés par d’autres, qui prenaient vies au fil des lignes et de ses pensées. Rien n’avait plus d’importance que d'empêcher ce drame de se produire. Après tout ce qu’avait traversé Syllania, ça ne pouvait pas se finir comme ça, ils ne pouvaient pas mourir, surtout pas son grand amour ! Comme le visage abîmé de l'héroïne du livre qu’elle tenait fébrilement entre ses mains se précisait toujours davantage dans son esprit, elle percevait l’odeur typique de la forêt. Elle frissonna bientôt du froid de cette nuit sans lune.

Un battement de cil plus tard et la blonde se retrouvait là, allongée sur la mousse froide et moelleuse de la forêt qu’elle avait appris à connaître au fil des pages. Lirielle savait très exactement ou elle se trouvait. L’instinct, l’habitude aussi, qui la faisait toujours apparaître là ou il le fallait, si on pouvait dire…

Aussi, malgré l’absence du quelconque source de lumière, la jeune femme avança droit devant elle et entra bientôt dans l’ancienne demeure d’un trappeur, poussant la porte trop abîmée pour fermer réellement. Une arme de jet effleura sa joue pour se ficher dans la dites porte alors que ses yeux essayaient de distinguer quelque choses dans la pénombre. Un éclat de bois supplémentaire, ça ne changeait plus grand chose, une estafilade non plus. Quand on ne craignait pas la mort, on prenait les choses avec un peu plus de légèreté, même si son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine. Pas maintenant, pas déjà…

Calme toi ce n’est que moi ! Enfin je veux dire, je suis de ton coté…

La jeune femme leva ses deux mains devant elle et s’approcha avec lenteur, guidé par la faible lueur bleutée qu’emmétait la pierre et celles fébriles de quelques bougies, évitant tout gestes brusques. Elle était salement amochée, Syllania avait de la chance d’être encore en vie. Parfois, les...autres races, les créatures qu’elle rencontrait comprenaient ses mots, parfois ils ne parlaient pas la même langue. La jeune femme ne pouvait se l’expliquer, comme elle ne pouvait expliquer le reste d’ailleurs. Les deux inconnues eurent de la chance cette nuit là.

- Qui es-tu ?

- Lirielle, mais c’est sans importance. Ils seront bientôt là, il faut que tu te caches.

Alors qu’elle répondait à la voix faible de la jeune elfe qui la fixait avec cet air de faiblesse qu’ont ceux qui n’ont d’autre choix que de vous croire, Lirielle devina des bruits, plus exactement des cliquetis, des sons rauques se faisaient entendre dehors. Le visage de Syllania vira de gris à blanc. Les vitres étaient brisées, des planches manquaient, les sons, comme les courants d’airs, pénétraient à l’intérieur sans difficultés.

- Trop tard....

Ce trop tard voulait dire beaucoup de choses. Trop tard pour se cacher, trop tard pour s’enfuir ensemble avec ce que cela impliquait. Si mourir faisait partie du jeu, ce n’était pas quelque chose qu’elle cherchait à provoquer, la douleur et la sensation de partir était trop réelle, trop pesante pour ça. Pourtant, c’est exactement ce que la jeune femme allait faire.

- Il faut que tu partes tout de suite ! La fenêtre, vient je vais t’aider à te hisser. Je vais les retenir autant que possible. Ce que tu ne sais pas c’est que tu n’es qu’à une lieue de Noval, là bas, tu trouveras forcément de l’aide, du moins je l’espère…

Ca n'avait pas été simple, l'elfe avait de multiples blessures et même avec l'aide de Lirielle, ce moment était un calvaire.

- Comment tu sais tout ça ? Je...Tu es l’une des “anciennes” ?

- Si on veut oui, c’est un peu plus compliqué que ça…

Dehors un premier rire, trop proche pour que la blonde tout comme la brunette ne frissonnent pas.

- Allez, allez, plus vite !

- Et toi ?

- Ça va aller, ne t’en fait pas.

Dans un gémissement, Syllania retomba à genoux de l’autre côté, s’éloignant sans se retourner, glissant à nouveau la gemme dans sa poche pour en masquer l’éclat.
Lirielle quand à elle se retourna pour faire face à la porte, à la mort quasi immédiate qui l’attendait. Pas assez de temps, c’est ce qu’elle craignait. Ce n’est pas quelques secondes de répit qui l’aiderait à accomplir la prophétie...Mais que pouvait-elle faire de mieux ?

Avec un petit sourire sans joie, la jeune femme satisfaite de son idée, qui la terrorisait pourtant, déboutonna lentement les boutons du débardeur beige qu’elle portait, dévoilant..deux atouts indéniables. Il fallait espérer que ceux qui venaient pour Syllania soient aussi portés sur la chose que leur créateur le prétendait au chapitre trois.

C’est qu’un mauvais moment à passer...

Lirielle posa des yeux curieux sur les masses de muscles qui entrèrent en explosant porte et chambranle. Le lire était une chose, le voir en vrai en était une autre. Les trois créatures lui semblaient bien plus puissantes encore qu’elle ne se l’était imaginée. Elle planta son regard dans celui de l’orc qui était entré en premier, prenant une pose des plus subjective.

Peu importe ce qu’elle pouvait dire, ça ne changerait rien, seul comptait finalement, ce que son corps communiquait, en espérant qu’ils lui trouvent un certain...intérêt. La blonde se sentit vexée à l’idée que ce ne soit pas le cas et surtout, elle n’avait aucun plan B...

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