Juste ouvrir la porte de l’ascenseur… Ensuite, nous nous chargerons du reste. Nous neutraliserons les diclonius et les silpelits à l’aide de sédatifs, et les renforts arriveront ensuite.Ouvrir la porte de l’ascenseur... C'était donc tout ce dont ils avaient besoin pour pouvoir mettre fin à son calvaire ? Ensuite, ils se débrouilleraient ? Elle pourrait le faire. Enfin, normalement. Elle pourrait facilement trouver un prétexte pour maintenir la porte ouverte le temps qu'ils passent. Et si ils ont une technologie capable de les camoufler, ils ne devraient pas avoir de problèmes à se faufiler dans le complexe. Par contre, concernant le calmant... Comment allaient-ils faire ? Et surtout allaient-ils y arriver ? Au point où elle en était, la docteur pensait pouvoir leur faire confiance, ils devaient avoir des moyens surnaturels d'arriver à leurs fins, et il valait peut-être mieux qu'elle ne soit au courant de rien.
Mais elle n'avait pas vraiment le choix. Le SHIELD était son seul espoir, et elle devait leur faire confiance. S'ils ont des doutes ou quoi que ce soit, elle pourrait les renseigner, mais dans la position où elle se trouve, à part des informations, elle ne peut pas fournir grand chose. Une véritable cage dorée, cage avec des scies invisibles à la place des barreaux.
D... D'accord, je pourrai le faire, leur répondit-elle à mi-voix.
Elle allait s'en sortir. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune femme se disait qu'elle allait s'en sortir. Elle tenta un sourire, y renonça en s'en rendant compte qu'elle était crispée avant de lâcher la main de l'agent du SHIELD, heurtant au passage l'emballage du croissant. Ses yeux se posèrent nonchalamment dessus et elle buta, comme s'il y avait quelque chose qui ne passait pas. Elle mit un petit moment avant de comprendre. D'où venait ce croissant ? De l'extérieur. Donc les deux, ou alors l'un des deux, était parti dehors. Dans ses yeux, une lueur terrifiée la traversa.
Quelques semaines plus tard :Le jour est venu. Elle allait y retourner, pour la première et pour la dernière fois depuis sa fuite. Mais elle n'allait pas directement dans le sous-sol. Après un repérage, Lucy a pu remarquer que le directeur Kaku-truc, qu'elle a rencontré deux fois durant sa captivité, a un
bureau près d'une fenêtre, certes blindée mais qui ne résisterait certainement pas à ses vecteurs. Elle pourrait donc facilement s'y introduire. Bon, ce serait tout sauf discret, mais au moins elle y serait. Et puis, au moins elle n'allait pas être inutile dans le combat entre ce laboratoire maudit et cette organisation qui vaut peut-être pas mieux, car elle allait attirer tous les soldats à elle pour laisser le champ libre au SHIELD, en espérant qu'ils en fasse bon usage.
Amélie, quant à elle, semblait calme. Pour elle, les diclonius ne pourront pas faire le poids contre cette Supergirl. Elle allait toutes les mater sans même bouger le petit doigt. Enfin, pas vraiment, mais presque. La diclonius aurait aimé partager son optimisme, mais en ayant vu les ravages qu'elle-même pouvait faire, elle ne se faisait pas de doute sur la dangerosité d'une diclonius telle que Mariko.
Les deux filles se trouvaient sur l'île grâce à une téléportation de la Neko, et Lucy regardait constamment sa montre, attendant sept heures trente du matin, heure où le soleil commencera à se lever. Les aiguilles avançaient lentement, et la diclonius s'impatientait. Cela n'échappa pas au regard d'Amélie qui lui demanda :
Tu vas bien ?Ouais... Je sais pas comment je vais faire pour ne pas le buter, mais ça va aller. On va dire ça comme ça...Dis-toi qu'il ne fera plus de mal aux diclonius.Elle hocha la tête lentement en tant que réponse, sans ouvrir une nouvelle fois la bouche. Dix minutes plus tard, l'heure fatidique était arrivée. D'après ce qu'elle savait, les agents du SHIELD se trouvaient maintenant à l'intérieur depuis une heure, en reconnaissance.
C'est parti...Elle prit Amélie avec deux de ses vecteurs, et s'élança avec les deux autres, brisant la fenêtre.
Le docteur Arakawa était plus qu'anxieuse ce jour-là au moment d'entrer dans le laboratoire. Comme les membres du SHIELD lui avaient demandé, elle tint la porte de l’ascenseur ouverte plus longtemps pour que les agents puissent s'y engouffrer. Une fois à l'intérieur, elle leur avait murmuré un
Bonne chance se voulant encourageant. Mais écrasée par la fatigue, elle n'avait pas pu y mettre du cœur. Une fois en bas, elle tint une nouvelle fois la porte ouverte, prétextant un lacet défait, avant de se mettre au travail comme d'habitude. Il s'agissait maintenant de ne pas éveiller les soupçons.