Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: vendredi 05 août 2011, 16:05:22 »Sa curiosité venait d’être captée par les lunettes de soleil. C’était un objet inconnu pour lui mais il ne tarda pas à en deviner l’utilité. A quoi ressemblait l’autre monde d’où venait Malon ? Il commença à se le demander. Décidément, il n’allait pas s’ennuyer avec cette jeune femme. Elle était si différente des autres. Il se réjouissait qu’elle soit venue à lui. Peut-être fallait-il y voir un signe ?
-Si vous voulez en apprendre plus sur Terra, alors vous trouverez de quoi satisfaire votre curiosité dans la bibliothèque du manoir. Géographies, histoires, économie… mon travail me pousser à amasser beaucoup d’informations.
Pour se protéger du soleil, le chat du porter sa main en visière. C’était quelque peu inconfortable. Aussi changea-t-il de direction sitôt que le labyrinthe lui en offrit l’occasion. Le plus drôle, c’étiat qu’il ne faisait pas attention au chemin qu’il empruntait, bien trop absorbé dans la discussion. Et il ne connaissait pas vraiment le labyrinthe. Il ne l’avait pratiquement jamais exploré. Retrouver la sortie allait être un peu délicat mais chaque chose en son temps.
-L’existence des portails est effectivement une rumeur, mais une solide rumeur. De plus, leur existence ne me semble pas si improbable que ça. J’ignore si en votre monde la magie existe. Ici, sur Terra, elle est presque omniprésente.
Malon n’était-elle pas en train de parler à un homme-chat ? Les Terranides étaient déjà l’une des merveilles de ce monde et il en existait beaucoup d’autres.
-La rumeur est là, assez présente pour représenter une piste sérieuse. J’orienterais les recherches dans ce sens. Si les portails existent vraiment, je les trouverais. S’il y a bien un moyen que vous retourniez chez vous, alors vous y retournerez. Ce n’est qu’une question de temps.
Et du temps, curieusement, les recherches allaient en prendre. Belgrif, poussé ne serait-ce que par sa curiosité, avait vraiment l’intention d’entreprendre des recherches sérieuses. Seulement, si jamais il trouvait quelque chose trop vite, il le garderait pour lui. Parce qu’il voulait garder Malon à ses côtés.
-En attendant, considérez ma maison comme la votre. Il n’y a guère que mon bureau qui vous sera interdit d’accès. Comprenez que je gère des affaires parfois sensibles, que certains documents ont vocations à rester à l’abri de tous regards. Et temps que j’aborde mon travail, j’en profite pour vous avertir que je serais, hélas, souvent absent ou que je recevrais ici des visites d’ordre professionnel.
Il marqua une brève pause, puis reprit, presque malicieux.
-Mais mon temps libre, je vous le consacre volontiers. Elles sont si rare les distractions dignes de ce nom, les présences dignes d’intérêt. Oui, je suis heureux que vous soyez là.
Il eut son sourire plain de mystère. Belgrif, peut-être parce qu’il était important ou qu’il exerçait un sombre métier, à moins que ce ne soit qu’à cause de son pelage couleur d’ombre, était entouré d’une intrigante aura.
-Le carrosse nous attend. La balade en ville vous intéresse-t-elle toujours ? Cela sera aussi l’occasion que je vous offre une garde-robe qui vous conviendra. Vos habits actuels risquent de trop attirer l’attention sur vous et j’aimerais autant éviter, ne serait-ce pour votre sécurité. Mais n’ayez crainte, je sais ce qui pourrais vous déranger en la matière. On trouvera ce qui faut pour que vous n’ayez aucun souci.
Il évoquait la malformation de Malon et voulait agir avec délicatesse. Seulement, plus bas, pour lui-même, il ne put retenir une remarque.
-Vous au moins, vous pouvez le cacher.
Effectivement, il était bien plus simple de dissimuler une malformation que de cacher un corps entier.