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Les terres sauvages / Re : Prises dans les griffes du dragon (Maître)
« le: dimanche 22 décembre 2013, 04:16:40 »
Maître d'un Donjon, oui, certainement, je le suis ! C'est une vocation bien complète. Vous vous figurez peut-être que cela ne consiste qu'en la gestion défensive d'une tour macabre ? Que nenni ! Ce n'est pas ainsi que fonctionne l'économie de l'établissement. Si nous étions refermés sur nous même, nous ne serions qu'une insipide ruine parmi d'autres. Aussi dangereux que nous pourrions être, tous nos efforts seraient bien inutiles si nous n'avions que la visite ponctuelle de quelques pilleurs de tombe sans le sous. Pour faire marcher le commerce, il est nécessaire d'attirer des aventuriers prestigieux... et pour cela, l'étape marketing est indispensable. Bien sûr, il y a les quelques rumeurs, et les quelques fausses cartes que l'on disperse allègrement sur tout Terra. Cependant, il y a plus impactant encore : les méfaits que l'on peut y commettre. Être une véritable nuisance ! Pillages, vols, kidnappings, en plus de rapporter de l'argent et des ressources en eux-même, étaient des moyens sûrs de faire connaître le Donjon.

L'on en vient donc à la formation de corps de pillards. Comment les rendre efficaces et peu coûteux ? Oh, les créatures dont je dispose ne sont pas vraiment limitées en nombre ; mais déployer une trop grande armée m'attirerait l'attention des entités réellement puissantes de ce monde, et cela, je ne le veux pas non-plus. Il faut donc un peu d'organisation. Les meilleurs éléments pour ces menues tâches sont les êtres perfides et sournois qu'on nomme gobelins. Je les répartis en général par régiments de trente. Enfin, trente, trente-et-un, trente-deux... Une trentaine. C'est en vérité assez difficile de les compter. Ce sont des cavaliers habiles, montant de grands loups féroces et qui manient de petites faux et des petits arcs qui font des miracles lorsqu'il s'agit de massacrer de la piétaille courant en tout sens. Enfin, pour imposer le respect à cette masse qui, autrement, trouverait sans doute plus intéressant de disputer un bout de pain à son prochain, il y a un chef. Il est rare que ce soit un gobelin. Le plus souvent, c'est une autre créature... un orque, ou un terranide, par exemple.

Justement, je suis en ce moment même, depuis une boule de cristal astucieusement enchantée, l'une des scènes de pillage habituelle. Parfois, je n'ai pas mieux à faire. Cela me permet de voir si le modèle peut être amélioré. La horde que je surveille est celle de Ragräg Targ. C'est un terranide hyène, de cette variété qui plaît tant à la déesse gnoll. Je le vois évoluer lentement, sur sa monture, un immense warg aussi noir que lui-même est blanc. Il se trouve derrière ses troupes. Il achève un homme de l'immense chaîne cloutée qui lui sert d'arme. La truffe au vent, il renifle l'air. Le gobelin qui lui fait office de second l’interpelle. Les paysans opposent de la résistance. Cela doit le surprendre. Cela me surprend aussi.

La créature se met alors en chasse. Il arrive sur les lieux du désastre. Au sol, il y avait déjà de nombreux cadavres, humains comme mignons. De ses yeux rouges, au centre de la scène, le fils de Gnoll repère la seule source d'opposition. Son regard devient encore plus agressif lorsqu'il constate qu'elles usent de magie. Pourtant, sa bouche carnivore se tord d'un rictus, proche d'un sourire. De sa main griffue, il fouille dans son bagage. Il en sort ce qui ressemble à s'y méprendre à une boule de Noël (une objection ?), brillant d'une lueur malsaine et violette. Sans attendre que plus de ses hommes trépassent, il la jette de toute la puissance de ses bras aux pieds des deux jeunes femmes. La sphère explose au sol avec un petit « poc ». Puis des cernes mauves se dégagent de la zone où a eu lieu l'impact. Ces dernières se mirent à onduler autour des deux combattantes. Enfin, ce qui paraissait être une simple fumée pénétra dans leur être par la bouche, sans leur causer, au premier abord, le moindre dommage.

Cet objet était en réalité une sphère d'anti-magie. Un petit artefact à usage unique, que j'ai pour habitude de fournir aux plus valeureux de mes guerriers, et qui coupe un nombre réduit de personnes de tout accès à la sorcellerie pendant quelques temps...

La menace qu'il craignait le plus neutralisée, Ragräg ne souffre plus de l'hésitation. Il éperonne sa monture, qui se jette sur les jeunes femmes. Sa chaîne cloutée, que beaucoup d'humains ne soulèveraient même pas, tournoie à grande vitesse : elle pourrait sans mal décapiter un cheval et à fortiori une gamine ou deux. Toutefois, malgré les apparences, le terranide est un être un peu plus subtil que cela. L'écume aux lèvres, il vise non-pas les deux corps, mais les armes. Les mailles de la chaînes s'enroulent autour d'un des katanas. Le barbare profite de l'action soudaine pour tirer puissamment, et ramener la masse assez légère de la fille vers lui. D'un tour de bras, il l'attrape sous l'épaule, et la serre contre-lui. Insensible aux coups qu'elle pourrait donner, il serre, et serre encore le corps délicat, coupant sa respiration et manquant de lui briser une ou deux cotes.

La deuxième fille, n'ayant plus d'appuis ni de don magique, est rapidement submergée par les gobelins, qui l'encerclent. Finalement, après avoir entamé son endurance, les créatures lui jettent un filet lesté, dont elle ne peut se défaire. Ragräg finit aussi par lâcher sa prise, dont le visage est devenu légèrement bleuté, et la jeter sur le sol, hors d'état de nuire. La prise est assurée. Il laisse le soin à ses séides de préparer les cages : des cubes entièrement constitués de barreaux d'acier, et qui rendent le transport assez désagréable... pour le transporté. Les jeunes femmes sont conduites de force à l'intérieur.

Qu'est-ce que c'est, Rag ? Des anges ? s'enquière un gobelin à la longue chevelure tressée mais néanmoins crausseuse, qui sort un peu du lot.
J'sais pas. Ptêtre bien. Ptêtre ça intéresserait le Maître. Ou ptêtre pas. Ptêtre celle qui est encore en état de parler pourrait nous dire c'qu'elles font là. Ptêtre même qu'elles pourraient nous dire c'qu'elles sont.

Le grand terranide blanc descend de sa monture grondante, et s'approche de la cage. Sa main passe entre les barreaux, et il saisit la moins abîmée du duo par le haut de son kimono. Puis sa main se resserre sur son cou, y imprégnant légèrement la trace de ses griffes. Sa force supérieure lui permet sans trop de mal de coller le crâne de l'infortuné contre la grille. Il desserre un peu l'étreinte pour la laisser parler.

Alors, à quelle tribu de jolis p'ti piafs t'appartient, dis moi ?

Sa voix et son ton sont à peu près aussi délicats que ses manières, et l'halène de sa bouche pleine de crocs est infecte. Je le sais d'expérience.

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Terreaufair / Le meilleur des cas [Theorem]
« le: jeudi 19 décembre 2013, 18:49:14 »
Vous savez, je ne suis pas que maître du Donjon... aussi illustre que soit l'institution, et aussi prenante que soit l'occupation, j'ai d'autres qualités, qui m'amènent parfois ailleurs. Tenez, par exemple : je suis un maître en magie. Je suis même assez reconnu, dans le tout petit monde qu'est Terra ! C'est tout juste si je n'anime pas, de temps en temps des conférences pour les universités occultes. Je le ferais si les autres sorciers n'étaient pas aussi avares de leur art. Mais non, concernant l'enchantement, le  consensus est que cela doit rester une matière secrète, transmise du maître à l'apprenti, ou par un grimoire rédigé dans une langue indéchiffrable, écrit tout petit et en un seul exemplaire... dans le meilleur des cas... Alors tant pis ! Il n'y a pas de raison que je ne fasse pas pareil. Je garde mon savoir pour moi, et je fais payer cher mon moindre déplacement.

Oh, surtout lorsque la destination est aussi éloignée que celle-là. Terreaufer... J'y suis allé, une fois, en quête de quelques composantes élémentaires que l'on ne trouve que là-bas. Le voyage m'avait réservé une poignée de surprises, mais c'est parce que j'étais alors encore jeune et sans expérience des voyages dimensionnels. Comprenez que pour un humain, c'est l'enfer. Pour un dragon, ça n'est pas si peu accueillant, et certains de mes confrères y ont même installé leur antre. Si loin de la moindre civilisation belliqueuse... ce doit être d'un ennui... enfin, j'avoue que je ne comptais pas y retourner avant une bonne quarantaine d'années, au moins. Il n'y a pas grand-chose à y faire. C'est un lieu parfait pour enfermer les créatures nuisibles.

D'ailleurs, la missive que j'ai reçu faisait part de cela : un sort de confinement, que j'étudierai sans doute sur place. Pour garder quoi ? Ça, je n'ai pas bien compris. Sans doute une entité ancestrale et très destructrice qui n'a pas su faire profil bas. Hors de question que je ressente la moindre pitié, tant pis pour elle. Bref. J'ai laissé les clés du Donjon à mon second, en lui recommandant d'être prudent. De toute façon, si les aventuriers avaient pour habitude quotidienne d'arriver jusque dans les dernières salles, cela se saurait... et le métier serait bien moins rentable.

Un portail, ouvert dans la salle des portails, et me voilà presque là où l'on m'attend. Bon, en l'absence de coordonnées exactes, je n'ai pas pu être d'une précision extrême. C'est la seule justification au fait que je doive encore parcourir quelques dizaines de kilomètres. À vol de dragon, ça n'est que l'affaire d'une demi-heure. Je n'avais juste pas prévu que tout serait aussi humide... J'avais de Terreaufer une image un peu plus plaisantes de grandes plaines désertes et brûlantes. Je suppose que le plan élémentaire a bien des facettes que j'ignore encore. Les collines noires sont cependant identiques à ce que l'on m'a dit : désagréables. Un véritable royaume pour dragon noir. Moi qui ai toujours eu horreur de l'acide.

Au bout de peu de temps, j’aperçois, au loin, la silhouette singulière d'une ville que l'on nomme Jûichigai. Je sais que c'est là-bas que l'on m'attend. En revanche, je n'ai pas de consigne particulière pour entrer dans la ville. J'aurais très envie de transformer un mur en tas de boue, histoire de démontrer que je ne suis quand même pas un guignol. Malheureusement, j'ai peur que cela ne soit pas très bien perçu, et je suis un dragon fort poli et fort prévenant, voyez-vous.

Alors la splendide bête aux écailles vertes que je suis, et qui fait en longueur trois fois la taille d'un homme se pose devant les murailles de la cité. Et comme tout le monde, il avance, d'un pas un peu hésitant, mais non-moins majestueux. C'est de ma voix draconique, pleine et rugissante, encore qu'assez aiguë, que je lance à la volée :

Je suis le Maître. Et je suis arrivé.

Difficile de me confondre avec quelqu'un d'autre, de toute façon. N'est-il pas ?

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Prélude / Re : Le Maître et le Donjon (Valiprimé !)
« le: jeudi 19 décembre 2013, 13:38:16 »
Oui. Oui. Non. Oui. Oui. Oui. Je suis végétarien. Je suis très gentil, viens au Donjon et tu en auras la preuve.

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Prélude / Re : Le Maître et le Donjon (Valiprimé !)
« le: jeudi 19 décembre 2013, 13:02:49 »
Oh, oui, c'est gentil tout le monde. Merci pour la validation, aussi.

Mais trop de bons sentiments, de délicates attentions et de cajoleries feraient tâche dans mon antre maléfique, ce haut lieu de la vilenie. Allez donc jouer plus loin, les enfants !

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Le coin du chalant / Dans le Donjon viens donc !
« le: jeudi 19 décembre 2013, 11:15:56 »
LE DONJON

Mon beau Donjon vous ouvre ses portes. C'est une offre qui n'est pas limitée dans le temps, alors profitez en !

Comment on arrive au Donjon, vous vous demandez ? C'est plus ou moins simple. Voyons ça :

  • Si vous étiez un aventurier ? Je laisse traîner des cartes de mon Donjon un peu partout, maladroit que je suis... En plus, elles promettent toutes de grandes richesses à la fin ! C'est assez pour vous motiver ? Sinon, peut-être quelqu'un d'indélicat, un vieil homme se cachant sous une capuche, mais à l'air très sincère comme le sont toujours les vieilles personnes, par exemple, s'est-il plaint de mes sombres agissements...
  • Et si vous étiez... n'importe qui ? On n'est jamais à l'abri d'une attaque de monstres. En plus, dans le secteur, les monstres, ils me rendent tous des comptes. Vous pourriez bien opposer une résistance farouche, ou faire partie du butin.
  • Vous êtes un monstre ? Bonne nouvelle ! Le Donjon recrute. Le métier de gardien de donjon est très agréable et pas mal payé. Cependant, comme pour emploi salarié, il y a un entretient d'embauche. Oh, et ne venez pas me parler de syndicat...
  • Il m'arrive aussi de recevoir des invités. Des mages, et surtout des dragons. Nous pourrions boire un thé. Ce genre de choses.

Vous pouvez venir seul, ou en groupe... Selon ce qui se présentera, nous pourrons nous battre, causer, ou s'adonner à des activités distrayantes. Surtout si vous tombez entre mes griffes après une mort accidentelle. Ce sera distrayant.

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Prélude / Re : Le Maître et le Donjon
« le: mercredi 18 décembre 2013, 17:00:58 »
C'est un plaisir très grand que d'avoir des voisins avec qui l'on peut discuter sciences des donjons. Je viendrais, pour sûr ! Et merci !

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Prélude / Le Maître et le Donjon (Valiprimé !)
« le: mercredi 18 décembre 2013, 16:54:26 »
Nom : Maître (le).
Race : Dragon.
Sexe : Mâle.
Âge : 82 ans.
Orientation sexuelle : Diverse.

Description physique :
Mes chers, je suis un dragon ! Cela veut dire, naturellement, que je suis bien plus imposant qu'un humain. Cependant, je reste d'une taille plutôt réduite si on la rapporte à toutes les légendes... oh, plus ou moins fondées... qui entourent mon espèce, et puis aux idées qu'on s'en fait. En effet, je ne mesure guère garrot que deux-mètres, mon corps étant trois fois plus long que haut si l'on excepte la queue. Mes écailles sont pâles, on peut dire vert délavé, ou menthe à l'eau. J'ai tout l'attirail qui va avec, les ailes immenses, la gueule, les griffes, ce qui ne me rend pas particulièrement sympathique à moins que je fasse un gros effort... En réalité, un autre dragon me trouverait peut-être un peu maladif. Ce n'est, je vous le jure, qu'une fausse impression !

Enfin ! Je suis aussi un mage. Qu'implique le fait d'être un mage ? Dans mon cas, d'avoir la possibilité d'adopter une apparence plus pratique. Je n'y manque pas, et j'en ai en fait plus usage que de ma forme originelle. C'est celle d'un lézard humanoïde, plutôt grand, lui, puisqu'il mesure un mètre quatre-vingt, encore qu'il n'ait pas la carrure d'une brute. Ses traits ne sont pas très éloignés du dragon que je suis : de grand yeux jaunes, et une face de reptile, étrangement assez douce. Pour sûr, cela n'imposerait quand même pas, seul, le respect aux monstres. Mais surtout, je ne cache pas mon statut de jeteur de sorts... Une grande toge à capuche, recouverte de runes et plantée de deux grandes cornes, voilà qui n'est pas la définition même de la discrétion. Vous en conviendrez, je suppose ?

Description mentale :
J'ai toujours été un ambitieux, d'aussi loin que je me souvienne. À peine sorti de l’œuf, déjà, je me battais avec mes frères et sœurs pour plaire le plus à mère. Ça ne s'est pas arrangé par la suite ! Je suis un incorrigible assoiffé de pouvoir, et aussi de richesses. J'aime accumuler sous mes pattes, de l'or, bien sûr, et aussi un tas d'autres babioles plus ou moins magiques. C'est autant par conscience professionnelle que par plaisir, vous comprenez ? Puis, il me semble que c'est dans la nature des dragons. Passons. Je n'ai pas non-plus beaucoup de ce qu'on appelle morale, c'est vrai. Est-ce que je tiens ma parole ? Parfois, lorsque cela m'arrange... Est-ce que j'ai des scrupules à tuer ? Oh, oui, oui oui ! La destruction en elle-même ne m'amuse pas, et je ne casse jamais volontairement mes jouets. Par contre, la propriété privée, c'est sacré, comprenez ? Enfin, essentiellement la mienne.

D'accord, je suis tristement cupide et aussi opportuniste. Pour autant, il faut aussi parler de mes qualités ! Je suis loin d'être stupide, ou de sauter sans réfléchir sur la moindre occasion offerte. Je ne prends pas beaucoup de risque, et je suis très calculateur. Je peux passer des jours entiers à élaborer une stratégie ou un piège. Ma grande qualité, c'est la patience ! Attendre ne me dérange pas ; les dragons ne sont pas vraiment limités par le temps. Cependant, je supporte mal l'inactivité, et c'est en partie ce qui fait que je suis arrivé où j'en suis, là où d'autres de mes confrères passent simplement leur temps à régner sur leur tas d'or. J'ai besoin de distraction intellectuelle. J'aime bien jouer ! Je m’ennuie vite. Les humains, par exemple, voilà des êtres qui me distrayaient. Dommage qu'ils soient d'un naturel si insignifiant. Dans le même temps, ils ne le seraient pas qu'on pourrait se permettre moins de choses...

Description historiographique :
Allez, vous crevez d'envie de savoir pourquoi on m'appelle « le Maître », n'est-il pas ? Puis surtout, qui peut bien m'être assez soumis pour me donner un nom aussi pompeux. Un tas de gens, en réalité ! Je suis le Maître d'un donjon... du Donjon, même. C'est mon repaire, et nous en parlerons dans le détail plus tard... L'important, c'est ce qui m'a mené là, pas vrai ?

Oh, je suis sûr que le récit de mon enfance ne vous intéresserait pas beaucoup. J'ai eu une enfance très banale ! J'avais deux frères et une sœur de couvée, une sacrée fratrie ! Nous aurions bien pu nous entendre. Hélas, j'étais le faible, alors on ne me respectait pas beaucoup. En plus, papa avait quitté ma mère après leur première rencontre, et maman avait l'alcool mauvais. À l'école, c'était aussi un supplice. Tout le monde se moquait de moi. Dans mon dos, surtout, mais ils faisaient aussi bien attention à ce que j'entende. « Huhuhu, il est tout petit ! Quel nain ! » que je captais au moindre passage dans les couloirs. Cela n'aide pas beaucoup à la socialisation, croyez-moi sur parole ! Je n'avais pas beaucoup d'amis, du coup. Heureusement, j'étais plutôt bon élève, alors j'ai rapidement décroché un diplôme de SSD (Sombre Science des Donjons), et une fois entré dans la vie active, tout est entré en ordre.

Quoi ? Ça ne vous plaît pas ? Qu'est-ce que... quoi ? Hein ? Ça ne correspond pas exactement à l'environnement familial et pédagogique habituel des dragons ? Qu'est-ce que vous en savez ? Bon. J'avoue, c'était une suite d'images, une métaphore filée, une extrapolation, un basculement de contexte... appelez ça comme vous le voulez. L’essentiel, c'est que c'était clair, et adapté à votre mode de pensée, non ?

Ensuite... Ah, bien ensuite arrive la matière digne d'intérêt. Comme je le disais, j'étais donc muni d'un riche bagage culturel, et surtout, ésotérique, une fois mon envol pris. Je n'eus aucun mal à commencer ma quête de richesses. Cependant, il était évident que je n'avais pas, moi-même, tout à fait les qualités requises pour me suffire à moi-même. Je n'aimais pas tellement voler sur de longues distances, et je n'aimais pas le froid. J'eus donc tôt fait de me trouver un endroit douillet, qui deviendra par la suite le Donjon... puis de soumettre quelques tribus troglodytes qui passaient par là. Les orques, les gobelins, les terranides des montagnes, et toutes ces choses sont terriblement laides et souvent d'une stupidité incroyable, mais ils sont faciles à soumettre !

Une fois mon petit empire constitué, je me lançais dans une phase ascendante. J'envoyais mes petites armées de brigands piller des villages, des fermes, voire des voyageurs isolés. Comme je n'étais pas un monstre, j'obligeai simplement les paysans les plus proches à me verser un tribu... sous réserve duquel ils pouvaient même bénéficier de ma protection. En effet, je ne tolère pas d'autres créatures que les miennes sur mon territoire ! Les autres sont chassées, enfermées, ou enrôlées, d'une manière ou d'une autre... pas d'alternative possible !

Voilà voilà. Je suis toujours à la tête du coquet Donjon.

Description capacitale :
On peut reprendre la litanie du début. Je suis un dragon. Je porte plusieurs tonnes (quoiqu'en dise les autres), je vis très longtemps, et mes écailles sont difficiles à pénétrer. Du reste, j'ai le privilège de voler et de pouvoir décapiter un mouton avec les griffes de mes pattes arrières. Ah, et je crache du feu, si ça n'est pas trop primaire pour vous.

Aussi, je suis un mage. Je maîtrise un tas de magies, en plus des pouvoirs acquis de façon innée chez ceux de ma race. C'est là qu'est mon vrai talent ! En matière de sorcellerie, je suis un génie. En matière de puissance pure, je ne suis peut-être pas l'entité la plus suprêmement suprême de tout Terra, c'est entendu... Mais je suis très astucieux, et j'arrive à des résultats saisissants avec peu ; surtout lorsque les enchantements doivent s'inscrire dans la durée. Pour ce qui est du face à face, je suis un peu moins doué... Toutefois, ce serait une erreur de me croire faible ! Une grave erreur, ça oui.

Sinon, je fabrique des mécanismes, des pièges, des machines, c'est une sorte de hobbit (à moins qu'il ne s'agisse de petits êtres aux pieds poilus). Je m'essaie aussi à l'alchimie, à la botanique, et à l'élevage de monstres.

Description donjonlique :
Le Donjon. C'est son nom, et si j'avoue que l'inspiration n'est pas flamboyante, elle inspire dans l'esprit de la populace une certaine idée du lieu, et c'est l'effet recherché. Comme l'on peut s'y attendre, c'est une tour assez grande, mais pas trop... pierre grise, de l'extérieur, on a pas l'impression qu'elle est en très bon état. Il n'y a qu'une seule entrée, une porte en bois, qui n'est pas piégée, ni même fermée. L'unique autre ouverture que l'on peut voir est une petite fenêtre, à quatre ou cinq mètres du sol. L'escalade est possible, et elle est assez large pour qu'on puisse s'y glisser... mais c'est à ses risques et périls ! Des risques, des périls, pour sûr, il y en a. Des monstres de toutes les sortes, que j'ai soigneusement sélectionnés, et qui viennent des quatre coins de Terra ! Il y a aussi des mécanismes et autres trappes, tous plus vicieux les uns que les autres.

De manière générale, tout ce qui se déroule dans le Donjon est dangereux ; mais pas exactement comme on le croit. Mourir dans un tel lieu serait la chose la plus simple au monde, tant les pièges et les gardiens sont nombreux. C'est sans compter avec le sortilège que j'y ai mis ! Ainsi, toute le périmètre du Donjon est un lieu magique. On ne peut y mourir, du moins par des moyens conventionnels. Si l'on doit y passer, alors on est téléporté à la place, sans que les effets du coup qui devrait être fatal nous blesse. Et l'on atterrit où ? Dans une cellule, dans la partie souterraine du Donjon (qui est très vaste !), vraisemblablement enchaîné. Et ensuite ? On attend que le Maître décide quoi faire de vous. Mais rassurez-vous ! Je vous l'ai dit : je ne casse jamais mes jouets, et puis, je m'en lasse vite... alors, on est souvent abandonné sur le chemin après un temps. Sans ses affaires ! Il faut bien payer l'artiste.

J'ai oublié quelque-chose ? Ah, oui. Pourquoi viendriez-vous ? Bien, dans le cas où vous trouveriez le fin fond de mon antre et que vous me vainquiez... si la gloire de défaire un seigneur obscur oppressant la région n'est pas suffisant (d'autant que je finis toujours par revenir...), alors sans doute vous le ferrez pour les nombreuses richesses que je garde ! Sans compter les reliques, les objets magiques, les artefacts ! Je vous encourage à venir. Hum. Venez ! C'est vraiment bien.

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