Les contrées du Chaos / Re : Visite houleuse dans une mer de sable [Pv ~ Eris Langnar]
« le: lundi 13 mars 2017, 22:47:44 »« Non, vous avez amplement satisfait ma curiosité quant aux plans des Enfers, grande beauté argentée. J'ai bien profité de vos enseignements aujourd'hui.
- Ce compliment est-il là pour faire écho à mes premiers propos, où s'agit-il d'un honnêteté libérée par la sensation que je ne suis plus dans la même humeur que plus tôt ? »
Elle n'attendait pas de réponses, car après tout sa question n'en était pas vraiment une, plutôt une de ces taquineries particulière, où la démone se permettait de relever un détail plaisant, et cherchait par le biais de celui-ci à troubler celle qui lui offrait le don d'un grand sourire, d'un clair plaisir, ou tout simplement d'un écho satisfaisant, quand à sa propre personne, ou à la gaieté de la situation dans laquelle elle se retrouvait. Eris l'avait même sûrement fait parce qu'elle s'était permise de lui avouer le fait qu'elle la voyait d'une grande beauté, et clairement elle ne pouvait pas se taire sur ce point, la monarque avait de quoi faire pâlir nombre de femme, autant dans le naturel de sa chair que dans la manière qu'elle avait de sublimer ses points fort d'une pointe de maquillage, comme le fait qu'elle faisait ressortir son regard avec de longs tracés noirs qui leur donnait un aspect aussi perçants qu'envoûtants. Sur cet aspect, Keleth n'avait pas vraiment la même pratique, c'est aussi pour cela qu'elle y était sensible. Point de maquillage, point de légèreté féminine, elle pouvait bien mettre en valeur son corps par des tenues qui avaient le don de déstabiliser ceux qu'elle rencontrait, ce n'était pour autant pas le but, car ses goûts vestimentaires étaient ceux d'une guerrière, qui visait surtout à avoir l'aisance de mouvement nécessaire pour qu'elle accomplisse le moindre de ses assauts sans avoir à lutter contre son attirail des plus légers. Alors le soin attribué par l'humaine sur son physique était autant un plaisir visuel pour l'Exécutrice qu'un élément sur lequel elle ne pouvait que la louer, acceptant autant la coquetterie de la femme que la sublime réussite de ses atours. Et donc, le compliment qu'elle venait de lui faire était lui aussi particulièrement flatteur et apprécié !
« J'imagine cependant qu'avec votre statut d'Exécutrice, votre famille se trouve dans un certain niveau de cercle de pouvoirs politiques, n'est-ce pas ? Je ne dis pas forcément que vous usez de votre statut pour placer votre famille plus haute qu'elle ne l'est, mais mine de rien, si vous êtes celle qui applique la loi dans les enfers et ailleurs... »
Elle allait lui répondre, chose qui était devenu parfaitement naturelle dans la situation, surtout que la monarque avait jusqu'ici prouver que les enjeux politiques était un de ses sujets de discussion favori, mais le fait étant qu'elle se leva lentement, la démone sentit qu'elle n'avait pas vraiment de grandes raisons d'obtenir immédiatement la réponse, la menant finalement à ne pas s'exprimer immédiatement, et de plutôt chercher à rester attentive à ce que pourrait encore faire savoir son hôte. Pour l'instant rien de particulier, elle ne fit que s'étirer, faisant légèrement rebondir sa poitrine alors que son corps s'alignait en une longue forme aux courbes exprimés, ombre de jade finement dessinées dans un soleil qui commençait lentement à disparaître, plongeant les lieux dans une pénombre légère mais flatteuse pour la reine de Ghibli. Quelle beauté, de quoi en rendre vraiment jalouse plus d'une, même celle dont le corps n'a normalement que peu d'entraves physiques, et peut se rapprocher d'une perfection plus ou moins logique. Eris n'était pas parfaite, ce n'est pas ce qu'elle entendait par cette pensée, mais en revanche, le tout de son être exprimait une harmonie corporelle omniprésente, celle-ci s'étendant même aux changements climatiques et temporelles du désert. En fait, et elle n'en doutait nullement, mais si la femme qui se trouvait face à elle était déjà d'une grande beauté, elle était surtout sublime parce qu'elle se trouvait chez elle, dans son environnement, et que celui-ci se donnait nombre d'efforts pour accompagner son enfant dans ses mouvements, afin de la rendre tout simplement magnifique.
Et ce ne fut pas sans quelques pensées bien plus particulière que Keleth l'observa, alors que la monarque vint à lui présenter son invitation, de manière plus ou moins directe :
« Ma foi, si vous le voulez, vous pouvez partir ou bien restez. Personnellement, je vais aller aux bains me détendre et rêvasser un peu... À moins que vous ne vouliez me rejoindre ? »
Elle vint sourire, légèrement, et se redressa lentement de sa chaise pour se diriger tranquillement vers son hôte, tandis que l'une de ses mains trafiquait les attaches à sa ceinture.
« Bien honnêtement, non seulement j'aimerais vous suivre, mais je crois qu'avant j'ai deux éléments à faire part, deux simples éléments qui ne tiennent qu'à la diplomatie, et que je ne saurais garder pour moi si vous m'offrez ainsi l'occasion de vous accompagner dans votre intimité Eris. »
Elle avait l'habitude, n'avait même pas besoin de regarder pour le faire, mais elle vint séparer les fourreaux de ses deux armes, les lames y étant toujours reposée, et elle les souleva un peu plus haut pour ensuite aller quérir les filins qui permettaient normalement de les garder à ses hanches, pour finalement venir les lier à la garde de son équipement, de manière à les sceller, et donc de montrer qu'elle ne pourrait les ouvrir que par la force. Le geste était fort pour sa famille, il s'agissait littéralement d'un traité de paix, mais surtout, d'un accord totale de ne pas utiliser la violence, sous quelque forme que ce soit, et ce même si elle se trouvait ciblée par un comportement déplacé de la part du moindre des serviteurs de la forme d'autorité à qui elle faisait la promesse. Il était rare, très rare, en tant qu'Exécutrice, qu'elle fasse ce genre d'actions, car cela pouvait la mettre en danger, mais elle considérait qu'elle en avait bien assez fait dans le palais de la femme du désert pour qu'elle n'ai pas d'autres moyens de prouver sa bonne foi, et de s'amender pour les assauts qu'elle avait produite plus tôt sur les troupes armées qui gardaient les lieux. Bon, elle espérait bien qu'il n'y ai pas un soldat qui ai l'idée de se venger en venant lui faire sa fête dans la nuit, mais vu qu'elle accomplissait ce rite en petit comité, à savoir seulement en compagnie de la monarque, elle doutait que l'un de ses subordonnés se tente à une telle action, qu'il aurait tôt fait de considérer comme suicidaire. Et sur ce, elle vint à lui tendre les deux armes, légèrement, avec beaucoup de tranquillité, et un délicat sourire, s'exprimant sur les deux points qu'elle avait estimée devoir engager avec la charmante hôte :
« Avant tout, je vous prie de me pardonnez pour les désagréments que je vous ai posé plus tôt. Ce que je viens de faire est une geste d'une extrême importance pour moi, et je souhaites que vous l'acceptiez, comme un gage absolu d'un comportement purement pacifiste de ma part, tant que je me trouve dans votre maison. »
Elle prit une pause, et laissa échapper un léger soupir avant de poursuivre.
« Et quitte à ce que nous soyons toute deux en bons termes, si nous venons à prolonger nos discours ou nos échanges ensemble, je vous prie d'user du tutoiement, auquel cas je ferais de même. Comprenez donc que parfois, aussi digne et haute-placé que je puisse être, jouer de manière dans l'intimité ne m'est que bien peu agréable, voir particulièrement insupportable. »
Un silence.
« Sur cela, je vous suivrais avec joie Eris. »