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« le: dimanche 24 août 2014, 16:06:49 »
Comme d'habitude le Dahlia Noir était bondé ce soir là. Comme d'habitude la salle était chauffée. Comme d'habitude elle avait un tabac.
Le show était terminé et Voodoo était dans l'arrière-cour en train de fumer tranquillement une cigarette tout en contemplant la lune et les étoiles. On ne voyait pas bien ces dernières dans les villes : trop de pollution, trop de lumière. Elle se souvint que quand elle, et les autres détenus, après avoir furieusement bataillé pour s'échapper du centre OMAC, avaient enfin gagné la surface, il faisait nuit ; comme on était en plein désert, donc bien loin de toute agglomération, les étoiles étaient bien visibles. Elle avait même pu voir la Voie Lactée.
S'enfuir à travers cet espace immense n'avait pas été trop ardu pour la plupart des "mutants", certains d'entre eux disposant de pouvoirs fort utiles pour se faire la belle (téléportation, invisibilité, vol...). Par ailleurs, tout ce qui était électronique et électrique avait été complètement grillé*, donc impossible pour les militaires, survivants, de lancer un appel radio. Et ne parlons pas de l'état du centre OMAC après l'évasion...
Voodoo ? Y'a un client qui te demande pour un show privé !
La voix d'un des employés de l'établissement la tira de ses pensées.
- Ok, j'arrive !
Soupira-t-elle, écrasant sa cigarette. Elle rentra à l'intérieur de l'établissement et consulta la fiche : salon n° 2 - Tenue exotique, orientale. Eh bé, ça fait le troisième de la semaine qui réclame ça... A croire que ces gusses manquent d'imagination... Orientale, c'est un peu vague tout de même quand on y réfléchissait bien : ça pouvait aussi bien désigner une tenue du Moyen-Orient, de l'Asie Centrale, du Sud-Est, ou carrément d'Extrême-Orient, c'est à dire le Japon, en passant par la Chine.
Elle se dirigea vers la garde-robe, se demandant si elle devrait pas faire une sorte de patchwork des différents types d'accoutrements mais elle se retint : le résultat pourrait être complètement chaotique et le client risquerait d'être déçu ; bon, pas que ce dernier se soucie vraiment de ce qu'il y avait au-dessus, mais en-dessous. Néanmoins, il fallait lui vendre du rêve. C'est bon le rêve, surtout pour les affaires : plus on les fait rêver, plus ils lâchent les biffetons et ça c'était toujours bon à prendre.
Donc, 10 minutes plus tard Voodoo entra dans le petit salon, vêtue d'une tenue indienne. Elle avait eu du mal à trouver un haut de ce genre à sa taille ce qui faisait que ses seins semblaient comprimés et menaçaient à tout instant de jaillir du tissu. D'un autre côté, c'était le genre de truc qu'adorait les hommes.
Sans le montrer, elle se montra ravie que son client ne fut pas un gros porc cravaté qui puait de la gueule et qui dégoulinait de sueur (l'un des inconvénients de ce métier était que l'on ne pouvait pas choisir sa clientèle) mais un beau jeune homme à la chevelure blonde et aux épaules de déménageur. Bien, très bien, au moins avec lui, elle n'aurait pas besoin de faire semblant d'être joyeuse.
- Bonsoir !
Dit-elle d'une voix feutrée, s'inclinant devant lui, les mains jointes, offrant une vue plongeante de ses globes fermes et imposants.
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