Les alentours de la ville / Re : Quand l'abandon n'est pas permis! [Kamishini vs Don]
« le: jeudi 31 mars 2011, 20:28:14 »- What I think? Huh, I think you talk a bit too much, bastard! I'll break your face!
Elle entendit un gong. D'où ça sortait ça? Remarquez, le micro du type, personne ne savait à quelles enceintes elles étaient reliées.
Son visage coléreux fit place à un mince sourire, alors que son quadriceps droit se contractait. Elle passa la main derrière sa ceinture pour venir chercher sa fermeture éclair, qu'elle vint remonter jusqu'en haut. Le col arrivait à hauteur de son nez, et habituellement, elle ne fermait sa veste qu'en temps de pluie. Mauvais présage pour Reeman? Possible.
Flying Blow releva son pied enfoncé dans le sol, vers l'avant, en un mouvement puissant, rapide et parfaitement contrôlé. Un bloc du béton qui composait le sol de l'entrepôt était projeté par ce simple coup, qui bien sûr avait été préparé à l'avance. La championne en titre s'empressait déjà de passer à droite de son ennemi, le pan de sol n'étant bien sûr qu'un grossier leurre.
La garde de ce boxeur était parfaite... Face à un boxeur. Ses appuis étaient sûrs, frapper les jambes pour le faire tomber était inutile. Ensuite, ses bras musculeux étaient bien placés pour protéger sa tête et son torse en encaissant facilement les dégâts. Mais cette posture offrait un désavantage certain face à un adversaire aussi rapide et agile que Kamishini. Il n'aurait jamais le temps de se retourner pour un coup venant dans le dos, et même si c'était le cas, le béton viendrait s'écraser sur lui. Pour tout dire, à la vue de cette tactique, les combattants expérimentés étaient restés bouche bée.
C'était le moment propice, elle était arrivée dans son dos, elle avait maintenant le choix. Lui attraper la tête pour l'écraser en avant? Non, trop risqué. Un coup du lapin, droit dans la nuque? Non plus, pas question de tuer un adversaire, et le paralyser à vie n'était pas fair-play non plus. Le milieu de la colonne vertébrale c'était bien, ça lui ferait un bel handicap, et rendrait sa garde accroupie un peu douloureuse. Mais non, il fallait le remettre en place, et il y avait LE point faible à exploiter.
Alors qu'elle terminait sa course et pivotait vers son dos, elle se servit de tout son élan pour asséner un coup de pied de bas en haut, qui passait juste entre les jambes du boxeur. Le pied lui atteint les parties intimes (je n'aimerais pas être à sa place), et la puissance du coup était telle, que le tibia dans l'entrejambe de type le décolla légèrement du sol. Le titre de Kamishini lui permettait de s'affirmer, et il avait craché dessus. Une atteinte physique à sa virilité allait le remettre en place. Fière d'elle, elle lança dans son japonais natal:
- Franchement mec, t'es pas sur un ring, c'est pas les même règles, ni le même niveau, créééétin!
C'est vrai quoi, pourquoi allait-elle s'embêter à parler anglais à ce mec, c'est au visiteur de parler à la championne dans son langage, et puis ici, c'était sûrement pas les States! Elle sautilla sur place, et fit un arc de cercle avec sa jambe droite sur le sol pour la placer en retrait. Le bras gauche était en oblique devant elle pour bloquer, sa main droite était placée en arrière, et elle la secouait pour la dégourdir. Sa jambe gauche en avant était un peu fléchie. La plupart des internautes et des spectateurs qui regardaient le combat connaissaient cette garde: C'était la garde Kurayari, celle qu'on utilisait au Dôjo familial. Et il faut préciser que le père de Kamishini, qui avait créé ce style dans le but de s'adapter à toutes les situations, surpassait de loin sa fille unique.