Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Finalement, la demoiselle avait réussi à assez bien traduire ce que faisait Himéros dans sa vie et surtout son but en tant que Dieu. Pour l’humanité n’avait-elle pas compris cela plutôt ? Il n’aurait peut-être pas autant souffert, quoi que cela restait encore à prouver dans l’idée. Car son frère lui aurait sans doute volé ses fidèles et fait en sorte de s’accaparer toute la gloire comme d’habitude... Bref, il clignait assez rapidement des yeux pour se concentrer de nouveau sur la réalité et accorder toute son attention à cette humaine. Pour une fois, il allait faire en sorte d'accorder un peu d’attention et d’importance à une mortelle, son exception qui confirme la règle ? Il ne savait pas encore.

Les propos de la jeune femme le faisait réfléchir, soit elle n’avait pas essayé assez de chose concernant son propre plaisir, soit elle pouvait éventuellement souffrir d’un manque de sensibilité de son corps, un mal terrible qui frappait les humains, pouvant les priver du sublime cadeau qu’il avait prévu pour ces derniers. Heureusement pour la jeune femme, il allait pouvoir changer ce problème, car dans les deux cas, il était capable de lui faire découvrir un nouveau monde de plaisir. De la vanité ? En aucune façon, il répondait simplement à sa fonction principale, être l’incarnation du désir charnel et du plaisir sexuel.

La question de la demoiselle le faisait légèrement sourire. Les humains avaient toujours eu un côté intéressant, peut-être pour cela qu’il n'éprouvait pas forcément de rancœur ou de haine profonde à leur encontre.

“Non, il n’y a aucun mal à se préoccuper simplement du plaisir de l’autre. Ce qui est mal, c’est de ne penser qu’à son plaisir, donc ton partenaire doit aussi faire en sorte de te combler. Mais ne te plonge pas trop que dans le plaisir de l’autre, sinon tu finiras pas t’oublier totalement.”

Encore un signe de tendresse de sa part, il caressait la joue de la demoiselle. Cette dernière était attendrissante, laissant le Dieu dans une situation tendue. Il hésitait entre fortement la taquiner pour voir encore plus de sincérité et d’expression pervertie ou se montrer doux et sensuel pour voir sa facette encore plus mignonne. Il ne savait quoi choisir, mais il finirait par trouver un compromis entre les deux, il se connaissait assez bien pour savoir comment gérer ça.

Et la voilà qu’elle répondait positivement à sa demande, se laissant alors tomber dans les bras du désir lui-même. Il allait lui faire vivre un moment inoubliable et essayer de la convertir en l'une de ses fidèles . Lentement, il vint attraper la demoiselle par le col pour lui dérober un baiser, un long baiser. D’abord sensuel, avant d’être plus fougueux dans sa façon de faire. Il venait chercher sa langue pour danser en sa compagnie, faisant durer le moment. Il faisait ça pour plusieurs raisons, autant scellé leur accord d’une certaine façon, puis il usait de ses pouvoirs sur elle. Il augmentait la sensibilité de son corps et possiblement de ses zones érogènes, puis il intensifiait la flamme du désir qui pouvait se trouver en son corps. Cela allait la rendre plus libéré pour qu’elle profite au maximum de son plaisir.

“Nous avons un accord alors. Veux-tu passer par un sex-shop avant ? Ou directement aller dans un Love Hotel ? Dans tous les cas, tu dois me guider, je n’y connais rien.”

Il venait lui prendre la main, pour se laisser guider par la suite. 

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Himéros avançait doucement, son souffle étant redevenu un peu lourd du fait d’avoir tué ses sources d’énergie. Il marchait à pas lent, sentant la vigueur lui revenir au fur et à mesure qu’il venait rebrousser chemin. S’il retrouvait des forces, ce n’était pas bon signe, la jeune femme n’avait pas tué toutes les créatures. Elle devait même servir d’amuse-bouche pour la petite horde qui avait donné l’assaut. L’ancien Dieu décidait donc de couper sa torche, il ne voulait pas attirer l’attention à cause de la lumière. Il devait se fondre dans le décor, de son mieux.

Bien rapidement, il arriva sur l’entrée de la caverne, il restait collé contre le mur et accroupi pour regarder la scène de son mieux. Finalement, il ne restait plus grand monde de debout, deux créatures ainsi que la démone. Elle avait réussi à s’en sortir malgré son état ? Himéros aurais sans doute dû rester proche d’elle. Non, cela n’aurait pas été une réussite pour l’être éthéré. Il avait agi ainsi pour survivre efficacement, rien que de revenir proche d’un tel gisement, son corps présentait déjà des faiblesses assez visibles. Le fait qu’aucun de créature vienne à périr lui permettait simplement de collecter assez d’énergie pour ne pas se sentir partir vers un autre plan de la réalité.

Il allait donc rester caché pour voir la tournure des évènements. Encore une bonne décision de sa part, Keleth avait réussi à réduire le nombre de un, mais la suite du combat fut à l’avantage du Hobgobelin qui venait de mettre hors d’état de nuire une archi-démone. Il pouvait remercier les cristaux présents dans ce lieu, sinon le champ de bataille aurait-été une boucherie à sens unique. Le Dieu attendait de voir ce qu’allait faire la créature, il pensait que ce dernier allait directement consommer le corps, mais en le voyant traîner sa victime par une jambe, le résultat allait être tout autre.

Cela faisait déglutir Himéros, cette bête allait ramener la demoiselle à leur camp. Cette race agissait en groupe et partageait tout, du fait d’être le seul survivant, il devait bien partager sa conquête avec des personnes. Le clan pourrait donc en profiter pleinement. Ceci serait une expérience horrible pour Keleth de devenir simplement un jouet pour cette horde et le supplice allait durer longtemps vu la résistance d’un corps démoniaque. L’homme était bien content de ne pas avoir été capturé et de servir d’amusement à toute la horde. Il soupirait d’apaisement se disant qu’il pouvait faire demi-tour et quitter à jamais cette grotte sans avoir peur de subir une poursuite de la horde.

Alors qu’il s’apprêtait à rebrousser chemin, son corps se bloqua, comme si sa conscience venait le torturer un peu. Foutu morale… Il avait certes poussé la demoiselle dans la gueule du loup pour sauver son cul, il voulait l’aider à présent. Pourquoi donc ? Une raison des plus simples, elle n’avait pas un mauvais fond, le seul connard dans cette histoire, c’était lui. Comparé à d’autres créatures, humain ou même divinités, la jeune femme avait un bon fond. Malgré le fait qu’il avait essayé de la manipuler, cette dernière acceptait de rester proche de lui et de base elle s’était porté garante de sa personne.

Himéros en voulait au genre humain, mais il n’avait rien contre les démons, surtout ceux à la si bonne morale. Il ne pouvait pas faire payer à la jeune femme, ce que d’autres lui ont fait subir. Il sifflait entre ses dents, avant de grogner de mécontentement. Dans quel merdier allait-il se fourrer encore une fois ? Il ne savait pas encore, mais il allait mettre les deux bien dedans. Avant de partir à la poursuite du monstre, il devait faire le point sur ce qu’il possédait. Il vidait son sac pour faire du tri, il gardait la nourriture, ne sachant pas si la poursuite serait longue ou non. Une torche encore présente dans le bagage, une corde aussi qui pouvait être pratique, mais ce n’était pas le plus important. Il allait devoir sortir son artillerie lourde. Dans une poche bien caché dans le sac, il sortait deux fioles. Des drogues, une pour endormir, l’autre étant un poison assez fulgurant. Au vu de la faiblesse de son corps, il avait cela sur lui pour jouer de façon vicieuse. Il ne sortait cela qu’en dernier recours et vu le bourbier dans lequel il allait plonger, c’était une situation de crise.

Son sac était bien plus léger à présent, il serait plus mobile pour voyager, mais il ne pouvait pas partir ainsi. Il n’aurait jamais le temps de rattraper la créature pour l’attaquer sur le chemin, puis cela était dangereux. Il devrait attendre d’arriver au village, vu le nombre de monstre en rut qu’il y aurait, il aurait le plein d’énergie pour agir librement. Il devrait simplement le faire discrètement et avec intelligence, pour ça, il avait donc besoin d’une couverture efficace. Il osait donc pénétrer à nouveau sous le dôme d’obsidienne, se sentant fatigué encore un peu. Mais, il avait une bonne raison d’agir ainsi. Il récupérait les armes des gobelins pour avoir de quoi se défendre, plus il aurait de possibilité, mieux il se porterait. Il venait aussi attraper un corps pour le tirer dans le couloir par où était parti la bête.

Pourquoi prendre un corps ? Il voulait dépecer sa peau et tanner grossièrement, afin de se faire une capuche et un début de manteau, il serait plus simple de se glisser discrètement dans leur camp en ayant une forme de déguisement. Certes grossier au vu du temps dont il disposait, mais cela serait toujours mieux que rien. Il s’attela à sa tâche pour en tirer le meilleur et réussi à avoir au moins une peau ne dégorgeant plus de sang, mais dont l’intérieur était encore assez épais. Cela était lourd, mais vu qu’il comptait agir comme un assassin pour ces bêtes assez limitées, cela serait suffisant et pas assez handicapant.

Maintenant, il était fin prêt pour rattraper la bête, mais comment le retrouver dans ce dédale ? Très simplement, en suivant l’excitation de la bête. Il n’était pas un Dieu de la luxure pour rien. Il avançait donc à pas doux et calfeutré pour ne pas se faire attendre même de loin. La marche dura une bonne heure pour le coup, le menant vers le camp, se trouvant une cavité tout aussi impressionnante que l’autre, mais ne possédant pas le même plafond. Ce qui était un avantage pour Himéros, il allait pouvoir agir comme il se doit dans cette situation.

Encore une fois, il se restreint à l’orée du camp, prenant le temps de l’analyser. Il voyait des habitations taillées grossièrement dans la roche, mais aussi des tentes composées de peau et d’os. Il fallait bien faire avec les moyens du bord. En faisant un peu plus attention, il regardait un peu plus, voyant des cadavres en tout genre, même des formes humanoïdes. Il pouvait confirmer cette hypothèse en voyant ce qui se trouvait un peu partout, une charrette, des caisses et même des tonneaux.

Il arrivait donc à ces bêtes de sortir hors de la grotte ou du moins d’être en abord ? Car aucun marchant ou aventuriers ne viendraient dans la grotte avec autant de marchandises. Il n’était pas rare de les voir partir loin, il pouvait noter cela. Il se concentrait ensuite sur un hypothétique décompte à faire. Une vingtaine de créature en comptant le Hobgobelin. Cela faisait du monde à abattre, il allait devoir ruser et espérer un coup de chance dans cette opération. Sinon la horde allait avoir le droit de s’occuper de deux personnes, voire pire, il serait tué quand ils auront compris que ce n’était pas un corps féminin sous ses vêtements.

Il restait à attendre, voyant que quelque chose se tramait, une odeur d’encens venait s’emparer de l’endroit et le monde semblait s’ameuter vers le centre du camp. Les senteurs vinrent rapidement faire comprendre ce qui se tramait, le dieu charnel ressentait une forme d’excitation en lui. Il y avait un rituel, Keleth allait donc bientôt passer à la casserole et cela n’était en aucunement un bon signe pour elle. La foule semblait totalement excité, il arrivait aussi à discerner une sorte de chant, de psaume. Il n’arrivait pas forcément à tout déterminer.

Il osait donc s’avancer dans le camp, se faisant discret et s’arrêtant à une distance raisonnable. La scène se dévoilait un peu plus sous son regard, le corps de la démone étant entièrement offert, comme si elle allait être un simple jouet pour contenter tous ce beau monde. La concentration en encens était très forte proche de l’espèce de chaman gobelin, au point de donner l’impression de former une sorte de léger brouillard. Cela devait agir sur tout au grand bonheur d’Himéros, qui se sentait totalement revivre sous cette charge d’énergie érotique environnante.

Il n’avait plus aucune fatigue le traversant, il pouvait même sentir sa musculature devenir plus importante. Seul bémol dans cette situation, lui aussi était grandement excité. Ce n’est pas parce qu’il est un dieu charnel qu’il est immunisé, loin de là, il est encore plus sensible à ce genre de chose. Il se claquait les joues pour garder sa concentration, devant agir bien rapidement pour remédier à la situation. Voyant que tous ce beau-monde concentré au même endroit, il pouvait fouiller les caisses et tonneaux venant des humains sans doute tués. Et lors de sa petite inspection, il fit une découverte des plus amusantes pour sa part.

De la poudre à canon et en grande quantité. Il allait pouvoir s’en servir pour faire du bon ménage, mais il n’allait pas tout utiliser de façon concentrée, cela serait trop dangereux vu la taille du camp. Il devait disperser cela, afin de faire de petite explosion et réussir à éliminer le plus de monde. Il devait se dépêcher, le temps était compté pour Keleth s’il venait à trop tarder. Il faisait rouler doucement les tonneaux venant les placers dans les tentes vide. Il se concentrait vers l’arrière du camp pour ces bêtes, donc la sortie. Il allait condamner une possible retraite, mais il voulait être sûr de pouvoir tous les éliminer sans problème.

Les six tonneaux étaient en places, cela faisait donc six bombes prête à éliminer ces créatures de l’enfer. Il allait rapidement passer à l’action, allumant sa torche. Il mettait le feu à une première tente, il faisait ainsi pour gagner du temps. Il voulait démarrer un incendie, faisant en sorte que la peau brûle avant de s’écrouler sur les tonneaux et alors les faire exploser. Cela allait attirer l’attention des créatures et les faire se rassembler. Il commençait alors à courir, venant enflammer les tentes une à une et faisant démarrer un joli bûcher.

C’était partie, la panique semblait gagner le camp, chaque zone de couche était séparée de plusieurs mètres, offrant pas mal d’espace. Une fois son plan en place, Himéros sortait les deux fioles qu’il avait prévu, prenant aussi un pan de son manteau qu’il avait récupéré lors de sa dernière confrontation. Il imbibait la laine de la potion faisant dormir, il allait s’en servir comme du chloroforme, afin de calmer les gobelins quand il viendrait les tuer. Il ne pouvait pas se permettre qu’ils attirent du monde en hurlant. Il avait aussi préparé l’autre potion, recouvrant sa lame de poison. Il allait garder sa dague pour le Hobgobelin, préférant se servir des lames courtes des bestioles.

Himéros commença à bouger à contre sens des créatures, essayant d’attraper celle qui s’isolait pour chercher de quoi éteindre les flammes. Sa première victime se dirigeait vers une des couches taillées dans la pierre. Il l’attrapa par derrière et le tira dans l’ombre. Il l’étouffait de la laine puis plantait la lame dans sa tête pour être sûr de le tuer à coup sûr. Il traînait le corps plus loin, s’approchant ensuite rapidement du deuxième qui venait dans la même zone. Il appliqua le même procédé, sauf que la lame ne quittait pas la cervelle du gobelin, cela lui faisait une arme en moins.

Il devait continuer l’opération. Deux des créatures paniquaient ensemble sans se quitter. Himéros pestait un peu, il allait devoir agir pour les éliminer, ne pouvant pas vraiment faire la fine bouche pour le coup. Il voulait essayer de les tuer en même temps, mais il se trompa sur son coup. La première lame embrocha un gobelin, mais le Dieu n’était pas assez synchronisé pour frapper pile en même temps. La créature eu alors le lux d’esquiver et de couiner assez fort pour alerter un confrère qui se trouvait non loin. Encore une fois, il se maudissait, lançant la lame pour réussir à faire tomber le fuyard. Il lui planta une autre lame en le rattrapant. Bon, cela en faisait quatre de mort et le cinquième lui fonçait dessus, laissant juste le temps à Himéros d’esquiver, gardant une légère marque de lame sur les côtes.

Il reculait alors pou reprendre son souffle et essayer de déterminer la profondeur de la plaie. Cela était superficiel, il saignait juste abondement. Encore une fois il collait son haut contre pour couvrir et coaguler le saignement, sachant qu’il allait souffrir quand cela aura séché. Il se concentrait sur son affrontement, échangeant quelques coups avec la bête, son bras tremblotant un peu à chaque échange. Il jouait donc un autre atout, il dégainait sa dague pour planter la bête au niveau des côtes. La blessure n’était pas profonde, mais la bête ne tarda pas à convulser et crachat une mousse blanche par la bouche. Le poison l’avait touché et c’était la victoire de l’ancienne divinité.

Il reprenait lentement son souffle, ayant seulement éliminé un quart des ennemis. Puis, soudain son calcul changea du tout au tout. Les tonneaux finirent par exploser, la plupart des gobelins étant proche pour essayer de calmer le début d’incendie. La fumée venait envahir la pièce, avant de monté au plafond par effet de physique. Ce court instant laissait le temps à Himéros de mettre sa dernière dose de poison sur sa lame et de tousse abondamment sous cette purée de pois.

Un hurlement se fit alors entendre pour le Dieu, le Hobgobelin  criait pour rassembler ses camarades. Il fallait que ce monstre soit plus intelligent que les autres. Himéros restait concentré, un bon nombre de bestiole venait de périr, il pouvait le sentir du fait que sa force était moins importante. Il se déplaçait dans la fumée pour espérer tomber sur un gobelin et lui retirer la vie, avant qu’il n’ait le temps de se rassembler.
Il ne put faire qu’une seule victime, le forçant à se reculer pour observer la situation de plus prêt. Une fois la vision de ce dernier devenue plus clair, il pouvait remarquer que la chance venait lui sourire. Il n’y avait plus que quatre créatures au total, les bombes avait tué la moitié des bêtes, ce qui était une aubaine pour sa personne. Il restait calme à présent, se rapprochant lentement d’eux et par des mouvements en cercle. Il passait par les tentes pour se couvrir et avoir un possible angle mort de leur part.

Ce fût long, les gobelins jouaient un jeu de patience, ils donnaient l’impression d’être prudent lorsqu’il était dos au mur. Il pouvait aussi constater que Keleth semblait aller bien. Il avait fait exprès d’éloigner autant les explosions pour ne pas prendre le risque qu’elle subisse une blessure malencontreuse. Himéros arrivait à la limite du rapprochement possible. S’il osait faire un pas de plus, il se ferait tout de suite attrapé par les gobelins, il devait donc tenter le tout pour le tout. Il prenait deux des trois lames qui lui restaient, décidant de s’en servir comme couteau de lancer. Les deux partirent en direction de ses futures victimes, la première lame passant totalement à côté d’un des monstres. Cependant, la seconde se planta dans l’œil du chaman, ayant eu assez de force pour toucher le cerveau, le laissant tomber à la renverse. 

Il avait dévoilé sa position, mais il avait réussi à éliminer une des bestioles. Il fonçait donc vers les trois autres, il ne lui restait que la confrontation physique pour l’emporter, surtout face à l’Hobgobelin. Il tenait dans une main une lame de gobelin, dans l’autre sa dague. Il devait absolument planter cette dernière dans la plus grosse des bêtes. Il ne perdait pas de temps avec les deux autres gobelins, venant frapper au niveau de la gorge de l’un d’eux, le laissant se vider de son sang, tandis qu’il dégage l’autre d’un coup de botte. Il sent l’adrénaline pulser dans son corps. Il allait pouvoir forcer encore un peu, malgré son état. Il se retrouvait face à la créature imposante, devant éviter l’assaut en tournant sur lui-même. Malgré ça, la lame passe proche de lui, lui coupant quelques mèches de cheveux qui avaient virevolté.

Il en perdit même un peu l’équilibre, prenant appuie comme il le pouvait. Il décidait alors de frapper avec sa dague, pour essayer de la faire pénétrer dans la chair. Il n’avait pas la meilleure position, mais il ne devait pas louper cette opportunité. Il donna alors un coup de sa lame, réussissant à planter quelque chose, une partie incongrue de la bête. Sa dague était coincé dans le membre en érection de la bête, ce dernier devait être dans cet état à cause de l’encens et du fait qu’il allait sans doute être le premier à passer en la jeune femme. Finalement, ce n’était pas une si mauvaise chose pour lui. Sous une telle action, le sang allait forcément quitter le membre en érection et remonter directement dans le cœur. Le poison ferait effet plus rapidement et il espérait que cela marche vite.

Il pensait ainsi, car à peine venait-il de le planter que la créature attrapa Himéros par son bras tendu, le soulevant au sol. Il lui hurlait au visage, faisant bourdonner sa tête. Il se sentait monter encore plus, comprenant alors que le Hobgobelin comptait l’écraser contre le sol pour en faire une crêpe divine. Il serrait déjà les dents, s’attendant à ne pas faire long feu et que son objectif soit un échec. Mais au lieu de finir propulser contre le sol, il sentait son ennemie s’effondrer, ayant la même réaction que l’autre peau-noir ayant subi le poison.

La descente ne fût pas de tout repos, sonnant fortement le Dieu, il voyait trouble, retrouvant une vue correcte pile au dernier moment. En ayant tué le chef, il pensait en avoir fini, mais il avait oublié le dernier gobelin qui s’apprêtait à le planter totalement. Il eut assez de force restante pour éloigner son visage, se tapant quand même une balafre le long de la jouis, lui faisant lâcher un râle de douleur. Il frappait le ventre de la créature pour le dégager et s’approchant de lui, récupérant l’arme qu’il avait fait tombé et le poignardant à plusieurs reprise pour être sur de tuer la dernière créature présente dans cette pièce.

Alors qu’il le finissait, les dernières braises de l’incendie venait de se terminer. Le feu n’ayant pas réussi à atteindre les autres couches. Himéros était haletant, se laissant écrouler à côté du gobelin. Il était dans un piteux état et surtout ses vêtements. Il pensait qu’il allait mettre du temps à retrouver ses forces, mais il n’en fût rien. Son souffle revenait vite, le surprenant un peu. Il se concentrait alors, sentant qu’il y avait encore une personne excitée dans ce lieu. Et ce n’était pas lui, malgré l’effet de l’encens qui lui donnait envie de trouver quelqu’un et la séduire pour ensuite coucher avec.
Il se relevait alors dans la précipitation, pensant qu’il y avait encore un gobelin dans l’endroit. Il faisait attention à ce qui l’entourait, essayant de trouver la raison de cette présence totalement excitée. Il finit alors par en comprendre l’origine, il s’agissait de Keleth, ce qui le surprenait. Il s’attendait à la savoir légèrement excitée par l’encens, mais pas à ce point-là. Elle était pratiquement une source à elle toute seule.

Pendant qu’il prenait le temps de réfléchir, son corps agissait pour retirer son haut, lui arrachant un autre cri de douleur à cause des blessures ayant séché. Il s’essuyait dans ce vêtement pour se donner un air plus propre. Il marchait aussi lentement vers la démone, commençant à se poser des questions. Est-ce qu’elle aurait des penchants étranges ? Le viol ? L’abus ? Car l’encens pouvait exciter, lui-même en subissait l’effet, mais pas à ce point-là. Surtout qu’elle allait se faire violer, cela aurait dû suffire à simplement calmer cette peur et la laisser praticable par les gobelins.

Maintenant qu’il était plus calme, l’encens faisait encore plus effet sur lui, donnant naissance à une envie de désir. Et le corps nu et charmant de la démone qu’il venait de sauver ne l’aidait pas dans le fait de penser à autre chose. Vu la source d’énergie qu’était la demoiselle, elle ferait un parfait amusement pour se ressourcer pleinement. C’était l’idée sordide qui venait naître dans l’esprit du Dieu du plaisir charnel. Quand il s’agissait de désir, Himéros n’avait plus de moral, simplement du bon sens pour prendre son pied. L’idée saugrenue lui plaisait bien, il pourrait sans doute aussi faire oublier son abandon à la démone en venant combler cette excitation qui semblait la dévorer pleinement. Il pouvait tenter le tout pour le tout et voir comment allait réagir Keleth. C’était quitte ou double, soit il se faisait des idées sur l’effet de l’encens, soit il avait raison sur les possibles délires de l’archi-démone.

Il levait alors sa main pour faire claquer le fessier de la jeune femme.

« Punaise, j’ai fait demi-tour pour sauver une démone qui allait se faire violer par tout un régiment de Gobelin, ainsi qu’un Hobgobelin. Je mets ma vie en jeu pour sauver ton cul et qu’est-ce que je découvre, une archi-démone qui ne semble demander qu’une chose de subir ce viol ? Ne me dis pas Keleth que j’ai risqué ma vie pour essayer de sauver une putain de perverse qui voulait servir de jouet ? »

Himéros ne faisait pas dans la finesse dans ses paroles, perdant tous sens de la poésie quand un bout de fesse était en jeu.

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L’ancienne divinité était donc là à attendre, espérant que la demoiselle serait assez hébété pour plus venir attirer l’attention sur eux et griller la couverture d’Himéros. L’homme n’était pas au mieux de sa forme, il avait passé la nuit debout et user de son pouvoir pendant un long moment. Son corps et son esprit lui faisait comprendre cela, il était un peu plus sur les nerfs que d’habitude, seul la dose de sucre lui permettait de garder un minimum de force. La joie de manger, ainsi que la disparition de sa transformation laissant la fatigue envahir chaque fibre de son corps éthéré pour le coup. Il avait envie d’aller dormir, de peut-être même laisser Morphée venir le prendre dans ses bras. C’était l’un des rares Dieux avec lequel il pensait ne pas être en froid.

Il fallait aussi ajouter à cela qu’il craignait pour sa vie à présent. Il était dans un territoire où les hommes sont interdits et surtout, il n’était clairement pas en position pour se défendre et espérer s’enfuir. Si la demoiselle venait le griller, il serait dans une impasse. Il était déjà mort une fois car les êtres-vivant n’osaient plus croire en lui et se refusait aux désirs charnels. Il avait réussi à revenir sur le plan physique car la sexualité était entrain de se débrider, mais les humains ne connaissaient toujours pas son existence, il se retrouvait donc dans cette forme amoindrie de lui-même. Il arrivait à survivre simplement parce que les humains utilisaient énormément le cadeau qu’il avait fait à l’humanité.

Et à présent, il risquait de se faire tuer par les humains qu’il avait bénis, qu’il avait simplement voulu rendre heureux au départ. C’était donc ça que l’on nomme la fatalité ? Est-ce qu’Himéros devrait vivre en martyre pour le restant de ses jours et en inconnue aussi ? Il en était hors de question, il viendrait fonder sa secte, un harem, quelque chose qui croirait toujours en lui. Il formerait son phare dans la nuit pour ne pas y passer. Il n’allait donc pas laisser une pleurnicheuse lui passer la corde au cou.

Bon, il eut confirmation de la part de la jeune femme, il avait bien dérobé le cupcake qui lui était réservé, mais il n’avait aucun remords concernant cela. La demoiselle vivait dans un environnement stable, elle semblait jeune et donc avait toute la vie devant elle pour déguster à nouveau cette sucrerie. Lui, il pouvait disparaître dans une heure, comme dans un an, il jouait avec le temps pour essayer de lui échapper, maudit Chronos. Il ne viendrait donc pas s’excuser envers la jeune femme et il lui avait offert une compensation qui devait être assez agréable pour elle. Et malgré ça, elle ne semblait pas satisfaite, ce que les mortels pouvaient être énervant de ne pas pouvoir se contenter de ce que la vie offrait malgré le malheur.

La tête d’Himéros vogua sur le côté, une claque résonnant dans ses tympans. Il venait de se faire frapper par une humaine ? Est-ce que cela était bien sérieux ? Une simple humaine osait l’humilié encore plus que son genre avait osé le faire à son égard. Pourquoi avait-il accordé autant d’importance aux mortels et fait un tel cadeau lorsque l’humanité est arrivée ? Il se pose encore la question, commençant à regretter toute sa vie pour le coup. Une colère silencieuse prenait place en lui, grimpant lentement, la fatigue n’arrangeant clairement pas les choses. Le seul point positif de cette situation était de sentir les formes agréables de la folle sur son corps, celui basculant légèrement vers l’arrière au vu de la situation.

Il n’avait clairement pas le temps d’en placer une, surtout qu’il sentait que la demoiselle avait compris la supercherie. Il déglutissait, se sentant légèrement transpirant et son regard devenant fuyant. Il allait une nouvelle fois se faire humilier par le genre humain. Il ne pouvait pas agir, car s’il osait se montrer agressif, il attirerait aussi l’attention sur eux. La seule solution de viable qu’il pouvait envisager, c’était que la tagada en face de lui vienne le faire chanter. Il se doutait bien qu’elle ne garderait pas le secret par bonté au vu de leur rapport, elle en profiterait donc sûrement pour obtenir quelque chose de l’ancienne divinité. Himéros serait prêt à subir cet abus si cela lui permettait de vivre encore un peu sur cette terre. Il devait jeter sa fierté aux oubliettes, il voulait vivre comme toutes personnes en ce monde et il dépendait des êtres vivants autour de lui pour ça. Il n’avait donc clairement pas le choix.

Il regardait la jeune femme se relever, il faisait de même, lentement à son rythme, avant d’écouter la demoiselle parler. Avait-il obtenu un répit ? Pas le temps de réfléchir plus qu’il se faisait attraper pour être traîné comme un forcené dans l’arrière-boutique, avant de se faire jeter comme un vulgaire sac à patate dehors. Il glissait sur le béton se faisant assez mal, lui rappelant encore sa condition de pseudo mortel sur cette terre. Il venait à peine de la rencontre, mais elle avait le don de lui rappeler sa condition bien horrible. Il sentait qu’il allait se faire un malin plaisir à la détester selon la suite des évènements.

Malgré sa situation, Himéros restait fidèle à lui-même. Il faisait le beau et l’homme hautain pour essayer de se protéger un peu de ce qui l’entourait. Il l’écoutait parler, elle aggravait les faits. Certes, il n’avait pas demandé le consentement de la jeune femme et manqué au respect de sa personne par son baiser, mais il s’agissait de légitime défense, vu qu’elle essayait de l’étrangler malgré sa force digne d’une limace. Le reste aussi était à prouver, il n’avait rien volé, car il avait payé le bien à la personne l’ayant fabriqué. La manipulation, elle ne pouvait pas le prouver et destruction de biens ? Le cupcake ? Elle était sérieuse, mais cette femme était une folle.

Ce pays était donc dirigé par des extrémistes de la sucrerie comme elle ? Si c’était le cas, l’endroit court à sa perte.

« Agression sexuelle ? Je parlerais plutôt de légitime défense. Tu as essayé de m’étrangler, j’ai de la chance que tu sois un poids mouche. Et je n’ai rien volé, j’ai simplement payé le cupcake que la vendeuse à bien voulu me vendre. Si elle me l’a vendu tu n’as qu’à voir avec elle pourquoi elle l’a fait. Et tu considères le fait de manger un cupcake comme destruction de bien ? Mais tu n’es pas un peu folle ma parole ! Dans ce cas-là je peux aussi porter plainte pour atteinte à ma personne et destruction de bien avec tous ce que tu as du manger dans ta vie ! Et tu participes à la vie politique de ce pays ?! Je me demande comment tu es arrivée au pouvoir avec un tel comportement. »

Oui, Himéros était passablement énervé pour le coup, elle venait le rabaisser alors qu’il n’avait rien fait de grave. Bon, il ne pouvait pas nier avoir infiltrer ce pays, mais les frontières ne devraient pas être fermées pour les Dieux. Il se sentait encore plus sur les nerfs. Cependant, il devait prendre sur lui, car la jeune femme le tenait par les couilles et pour une fois c’était imagé. Elle avait son téléphone de préparé pour appliquer sa menace. Cela le mettait encore plus en rogne, il serrait les poings pour se contenir, mais lui aussi avait envie de gifler la demoiselle, devant ce qu’elle faisait subir à sa personne. Elle faisait comme les Dieux de l’Olympe, elle abusait de son pouvoir pour écraser les autres et avoir ce qu’elle désirait. Les êtres divins avaient bien fait les mortels à leur image.

Putain, elle commençait vraiment à lui taper sur le système, elle le traînait dans la boue alors qu’il voulait simplement profiter de la vie qui lui restait et elle osait se comporter comme une sorte de déesse envers sa personne. Il faisait de son mieux pour prendre sur lui, il attendait de savoir ce qu’elle comptait faire. Puis, elle proposa enfin le chantage auquel il s’attendait. Celui-ci était plutôt raisonnable, c’est bien le seul moment où elle ne se montrait pas trop énervante. Quoi que, il changea bien vite son raisonnement en écoutant la suite de sa phrase. Elle se pensait aussi légitime que ça de son pouvoir ? Celui-ci lui était monté à la tête ? Dieu, Humains, ils étaient tous les mêmes finalement.

Il se mordait la lèvre, près à céder au chantage pour sauver son cul. Avec cela, il finissait clairement d’enterrer sa fierté, mais il en garderait rancœur et se vengerais un jour, s’il retrouvait sa forme d’antan.

« D’accord… Je vais m’occuper de la situation et tu auras ton Cupcake dans l’heure qui arrive. Il ne me faudra pas longtemps. Mais je vais avoir besoin de ton aide pour ça. »

Oui, il allait compter sur la pitié qu’allait ressentir la pâtissière concernant le fait que la demoiselle n’ait pas eu son gâteau pour l’amplifier et lui en faire réaliser un. Il allait encore user de son pouvoir au vu de son état. Mais bon, heureusement pour lui, il était tellement sur les nerfs que cela le maintenait éveillé pour le coup. Il se relevait alors, prêt à lui tourner le dos pour retourner dans la boutique. Mais encore une fois, elle ne lui laissa clairement pas le temps. Son autre joue fut teinté d’une belle couleur rouge grâce à la peste rose en face de lui. Ce n’était pas tout, elle lui crachat son venin en plein visage, ce dernier étant très corrosif pour le moral du Dieu.

Cela n’aurait été qu’une claque, il aurait pu se contenir un peu, mais ses dernières paroles venaient d’allumer la poudre qui sommeillaient en lui. Il s’était trop laissé faire, courbant l’échine pour se plier même à des mortels. Comment osait-elle le critiquer sur son comportement sans rien connaître d’elle. Il n’avait rien dit sur sa vie, simplement démontrer son propre caractère et elle aussi n’était pas exempt de tous vis d’user ainsi de sa position. Elle ne pouvait pas le critiquer, surtout en affirmant des choses qui touchaient aussi personnellement le Dieu.

Il voyait rouge, ne pouvant plus se contenir. Soudain, il attrapa la demoiselle contre le col, la faisant tomber au sol et la dominant à califourchon pour l’empêcher de bouger. Sa prise était ferme sur ses vêtements et son ton se fait colérique, véhément, laissant toute sa fureur se déversé sur la jeune femme qui avait ouvert la boîte de Pandore d’Himéros.

« Je t’interdis de dire ça à mon propos, c’est clair ?! Tu ne sais rien de moi ! Si j’en suis réduit à me comporter ainsi, c’est la faute des Dieux, d’Aphrodite, de mon frère et de vous les mortels. Tu es comme tous ces connards de l’Olympe, tu crois que ton pouvoir te permet de tout faire, d’abuser des autres, de tout mettre en œuvre pour survivre, avoir ce que tu veux et laisser les autres dans la merde ! Ils ont fait ça les Dieux, ils ont gardé le mérite qui me revenait, les prières que l’ont aurait du m’accorder et ils m’ont laissé plonger dans la déchéance, avoir cette apparence, cette condition de vie. Donc oui, je suis un tel bâtard pour essayer de survivre à mon tour, car je n’ai pas envie de mourir à nouveau, alors je deviens comme ceux que je déteste pour espérer ne pas disparaître du monde ! »

Himéros vidait son sac, son colère venant alors muer en une profonde tristesse, tous ce qu’il avait accumulé depuis le début de sa vie était entrain de se vider au visage de la demoiselle. Les larmes montaient au visage de l’ancienne divinité, celui-ci éclatant en sanglot, mais continuant de parler tandis qu’il couvrait la demoiselle de ses larmes.

« Et vous avez fait de même les humains… Sniff… Je vous ai offert un cadeau merveilleux… Je vous ai offert le désir pour autrui, l’attirance physique…. Hum… Ainsi que le plaisir lorsque vous venez à faire l’amour… Moi, je voulais vous voir heureux et épanouis, vous donnez un moteur pour vivre… Tous ce que je demandais, c’était que l’on vienne se souvenir de mon nom… Sniff… Mais non, à la place, vous avez décider de prier mon frère, en venant croire que c’était lui qui vous avez fait ce cadeau… Il n’est rien, simplement le message de cette salope d’Aphrodite… Putain… Vous m’avez oublié, vous ne m’avez jamais prié, vous m’avez abandonné après ce que j’ai fait pour vous… Hum… Sniff… Vous avez aussi proscrit le plaisir entre vous, décidant que le cadeau que je vous avais fait ne valait rien… Vous m’avez condamné à mourir, à disparaitre… J’ai réussi à revenir, car vous avez enfin décidé d’user du plaisir que je vous avais donné, mais encore une fois, vous m’avez oublié… Je suis revenue, mais pour disparaître à nouveau. »

Il finissait par lâcher la prise du col de la demoiselle, ses larmes coulant toujours, il n’était que tristesse pour le moment. Finissant quand même par lâcher quelques mots.

« Tous ce que je voulais moi, c’était vous rendre heureux, partager du temps avec vous, découvrir ce que vous aviez créé… Avant de mourir une nouvelle fois… »

Himéros restait ainsi sur la sénatrice, laissant encore sa peine se déverser sur ses joues et la jeune femme.


19
Himéros venait se retenir de siffler entre ses dents. La raison ? Elle était simple et limpide, la jeune femme ne semblait pas être sensible à son côté sans défense. Bon, il jouerait une autre fois la princesse en détresse, il allait devoir faire autrement avec la demoiselle. Elle n’avait donc pas ce genre de cœur, elle était d’une nature à protéger le faible d’elle-même, mais ne marchait pas à la pitié ? Si c’était le cas, elle avait une trop bonne morale et cela lui rappelait le tempérament de certains héros de l’olympe. Du moins, ce que l’on raconte dans les légendes, car en vérité, ces êtres étaient parfois emplis de vice qu’ils cachaient ou finissaient souvent mal à cause de la pression qu’il s’imposait. Il devrait donc essayer de voir si elle possède ou non cette âme héroïque, ce qui est assez amusant d’imaginer un être démoniaque remplir ce rôle.
 
L’ancien Dieu s’en tirait plutôt bien, malgré l’arrête net de Keleth concernant sa façon de faire, il pouvait quand même continuer de l’accompagner. Au moins, il n’avait pas provoqué la colère de la jeune femme, en même temps, cette dernière ne semblait pas être une créature que l’on peut énerver aussi facilement. Malgré la situation qui impliquait de perdre son pouvoir, devoir admirer son impuissance, elle semblait parfaitement garder son calme. Himéros comprenait qu’il ne pourrait donc pas la manipuler en titillant un possible côté susceptible ou colérique. Cela n’était pas à son avantage, mais au moins il pouvait y voir un peu plus clair dans cette situation.
 
Le garçon avait récupéré sa gourde, profitant de l’avoir entre ses mains pour la porter à ses lèvres et se désaltérer un peu plus. La soif l’avait fortement gagné et maintenant que le stress d’une attaque était descendu, il ressentait les besoins de son corps faible. Il faisait quand même en sorte de garder la moitié du breuvage. Il avait certes une bouteille de secours, mais il ne fallait pas griller toutes ses cartouches pour le moment. La demoiselle venait lui faire signe de le suivre, tout en confirmant son attention de sa voix, il ne fit donc pas prier pour lui emboîter le pas.
 
« Je ne compte pas sortir d’ici non plus. J’ai envie d’aller jusqu’au bout, je ne ferais demi-tour que devant un danger insurmontable pour moi. »
 
Il marchait, allant à son rythme au vu de son état. Son poitrail ne mis pas longtemps à se gonfler sous l’action de ses jambes. Son rythme devenait un peu plus lourd pour lui, il avait l’impression de faire une intense randonné. Ses mains se tenant de temps en temps sur un mur pour prendre appuie et marquer son passage. L’un de ses comparses tenait toujours la torche, afin d’avoir une autre source de lumière pour les deux. Bien entendu, il coupera la source de vie de ce bout de bois, si celle qui l’accompagne vient émettre un avis négatif à ce sujet. Il ne comptait pas essayer de la contrarier, il devait bien-sûr maintenir le statut quo ou se la mettre dans la poche pour ainsi dire les choses.
 
La marche se faisait en silence pour le moment, Himéros ayant déjà du mal à garder un bon souffle, il n’allait pas oser parler aussi facilement. Cela serait la pire chose pour le mettre dans un état aussi horrible. Surtout qu’à présent, il se trouvait vers une nouvelle faille, celle-ci était aussi impressionnante que la première qu’il avait pu voir. Il était lent, pour faire attention, il observait son corps, voyant son corps encore donner l’impression de ne plus être tangible à certains endroits. Il devait vite quitter cette faille pour retrouver la moiteur des cavités qui lui plaisait plus que sentir son corps partir à nouveau en fumée.
 
Il sentait même son esprit donner l’impression de partir au loin. Heureusement pour lui, Keleth lui parlait, cela l’aidait à garder conscience sur le plan physique. Pour une fois, il allait faire l’effort de répondre, cela lui permettrait de rester concentré, même s’il perdait son souffle. Entre avoir un point de côté ou se sentir disparaître, le choix était vite fait pour lui. Bon, la question de la démone n’était pas là pour l’aider dans cette histoire, c’était clair et net. Il allait devoir trouver une réponse assez simple et satisfaisante et il avait déjà prévu le coup, sachant que plein de monde allait lui demander ses origines à force de les croiser.
 
« Je suis parti d’un petit village se situant autour du Mont Olympe. Je pense qu’une démone comme toi doit le connaître, vu les légendes que l’on raconte autour de ce lieu. C’est le fait d’être bercé par ces légendes qui m’a donné envie d’explorer le monde et le découvrir… Et concernant mon physique, je sais qu’il est handicapant. Pour cela que j’ai voulu apprendre la magie, afin de me défendre et faire comprendre que même en temps qu’homme j’ai ma valeur, sans avoir un physique de monstre. »
 
Il essayait de se donner un peu de contenance, ne remarquant pas sur le moment que ses propos n’étaient pas des plus raccords avec sa façon de faire. Cela étant, il aurait encore le loisir de venir justifier cela par son passé et son habitude d’essayer de chercher un moyen de se protéger, surtout dans un endroit où la magie qu’il était sensé avoir appris n’avait plus court.
 
Enfin, ils passèrent cette nouvelle zone d’obsidienne, laissant l’ancienne divinité reprendre un peu de sa contenance pour le moment. Ses doigts tenaient toujours la craie, celle-ci commençant à ne plus être qu’un minuscule morceau de roche calcaire. Ils avaient déjà fait un sacré bout de chemin. Le fait de tout marquer, le faisait souvent regarder les murs, lui faisant comprendre quelque chose sur la situation qui pourrait possiblement les attendre. Il déglutissait alors, autant sous l’effet de la soif que la possibilité de croiser des bêtes. S’il s’agissait que d’une seule créature, cela pouvait être gérable, mais s’il s’agissait d’un groupe, un troupeau ou même un nid, les choses seraient assurément plus rudes.
 
Et il semblerait que les deux comparses partageaient la même inquiétude, car la démone lançait le sujet sur la table. Bon, cela n’avait rien pour rassurer Himéros au vu de la situation. Il faisait le tri des informations, se demandant s’il devait évoquer le fait que lui avait pris certaines choses pour se défendre en plus de la nourriture et de quoi avoir chaud. Puis, il savait se servir de son environnement et de ce qu’il avait sous la main pour se défendre. Himéros n’avait pas beaucoup d’honneur dans l’art du combat, il était faible et seul sa survit primait. Il faisait donc le nécessaire afin de survivre pleinement dans cet univers hostile avec le corps qu’il possède, rien de plus, rien de moins.
 
« Pour ma part, je pensais pouvoir compter sur ma magie, je n’ai donc pris que ma dague et de quoi me sustenter. Je n’ai donc rien d’autres pour me défendre aussi. Nous devrions donc être plus prudent dans nos déplacements je pense, sinon nous sommes mal. »
 
Himéros n’était pas du genre à donner toutes ses cartes à l’avance, il plaçait ses pions avec intelligence pour sauver ses miches quitte à sacrifier Keleth si lui en sortait vivant. La marche continuait, il avait l’impression de traverser une pente, le sol s’inclinant petit à petit. Son regard passait de mur en mur, voyant des cratères d’obsidienne apparaître de plus en plus, cela ne présageait rien de bon. Si des créatures avait survécu jusque-là, ils devaient être assez spécial pour le coup. L’inquiétude prenait son esprit, le faisant tourner pour essayer de prévoir le moindre scénario possible et toutes les éventualités.
 
Mais le destin semblait vouloir lui faire comprendre que ce qu’il imaginait n’était qu’une infime possibilité face à la situation qui se dévoilait sous les yeux du groupe. Alors que ces derniers entrent dans une nouvelle cavité, le plafond se fait bien plus haut, immense au point de donner l’impression qu’un géant pourrait se déplacer sans problème ici. Même la torche d’Himéros n’en éclaire qu’une partie, le forçant à lever sa main le plus haut pour apercevoir les ombres se dessiner au plafond.
 
Il écarquille les yeux devant telle situation, voyant le plafond uniquement couver d’obsidienne, comme si la voûte céleste nocturne s’invitait parmi eux. Il se sentait alors mal, l’effet de la pierre se faisant sentir un peu plus sur son corps. Sa respiration s’emballe un peu, il a même du mal à tenir la torche entre ses doigts, mais il ne faiblit pas. Il doit rester fort, pour vite traverser cette pièce et échapper à l’emprise infâme de cet minerais horrible.
 
« Vite Keleth, partons de cette pièce. Si on croise quelque chose ici, là on sera vraiment mal. »
 
C’est à ce moment précis qu’Himéros se souvint du proverbe suivant, « Tourne Sept Fois Ta Langue Dans Ta Bouche Avant De Parler. ». Il aurait dû suivre le conseil donné par cet adage, car il n’en fallait pas plus pour entendre des bruits, des grognements, des pas se faire. Il avait envie de maudire Dieu, mais cela reviendrait à s’en prendre à soi-même.
Il ne fallut pas longtemps pour découvrir une horde d’humanoïde sombre pointer le bout de leur nez. D’abord des êtres petits à la peau de charbon, aux yeux blanc et oreilles longues, faisant penser aux chauves-souris. Il eût du mal à les reconnaitre, mais c’était une horde de gobelin et quel gabarit pour ces créatures. Il semblait plus imposant que les classiques et leur peau était sombre. C’était le résultat d’avoir survécu dans une zone remplie d’obsidienne ? Il y en avait une bonne dizaine sur le moment, cela serait dur de tous les tuer sans y laisser des plumes.
 
Cependant, le calvaire n’était pas terminé pour les deux voyageurs. La marche des gobelins était fermé par deux haut-gobelins, à la peau aussi sombre que leur comparses et dont la taille s’approchait de celle d’un Orc. Le Dieu était dépité par ce qu’il voyait devant lui, sentant que sa dernière heure allait arriver bien plus vite que prévu et surtout d’une horrible manière.
 
Au vu du peu de force qui lui restait, il reculait lentement pour se coller un peu plus à la jeune femme. Il n’allait pas s’éloigner du possible potentiel allié qu’il avait entre ses murs de roche et de minerais. La horde les avait clairement vu s’approchant lentement d’eux. Himéros reculait encore un peu, afin de ne pas être encerclé totalement et possiblement garder une porte de sortie et fuir par le tunnel, car vu sa taille, les haut-gobelins ne pourraient pas passer, ce qui réduisait le nombre d’ennemie de deux.
 
Personne ne semblait bouger pour le moment, se regardant en chien de faïence. Himéros portait son regard sur Keleth, essayant de retrouver force et souffle, mais bien difficile dans cette pièce étrange. Il se demandait ce qu’attendait les créatures pour se jeter sur les êtres leur faisant face.
 
Petit à petit, Himéros reprenait contenance. Cela le rendait curieux, pourquoi son souffle était plus léger, même sa main qui tremblait prête à s’effondrer devenait stable, reprenant des couleurs. Il se sentait aussi mieux physiquement, comme avant d’entrer dans la grotte, mais toujours sans ses pouvoirs. Pourquoi ce changement soudain d’état ? C’est en regardant de nouveau les créatures qu’il finit par comprendre pourquoi. Le regard des bêtes et les érections qui semblaient les gagner démontrait que les deux personnes allaient finir violées et non simplement tuées pour nourrir leur clan.
 
Le Dieu ne comptait clairement pas finir violé et abusé par des créatures de ce genre. Il était l’incarnation du charnel, il ne pouvait pas finir ainsi. Cependant, il pouvait les remercier d’avoir ce genre de pensé, lui qui se nourrissait de ce genre de chose, arrivait à recevoir un peu de force malgré la pierre présente dans ce lieu. Il avait donc un moyen de fuir, car oui, il n’allait pas affronter les créatures. Cependant, s’il bougeait maintenant, les bêtes sauteraient sur lui, laissant peu de chance pour sa fuite. Il n’avait alors qu’une solution en tête.
 
Sans attendre, il mettait en place son plan. Se trouvant un peu plus en arrière de Keleth, il la poussa dans le dos de toutes les forces dont il disposait à présent et profita de l’impulsion pour s’engouffrer dans la grotte dont il venait. Il courut sans s’arrêter, pouvant entendre quelques bruits de pas derrière lui, l’œuvre de Keleth arrivant à fuir aussi ou des gobelins le poursuivant. Son corps redevenait un peu faible du fait de s’éloigner de cette source de pouvoir pour lui. Mais, il était encore tangible, il pouvait donc se battre, car il avait compris durant son départ que les bêtes ne le lâchaient clairement pas, il devrait donc les tuer.
 
Son seul atout dans cette situation était l’effet de surprise. Il devait agir rapidement, il lâchait sa torche, avant de se retourner pour faire face à la créature qui avait finit par le rattraper. Pendant qu’il se retournait, il avait décroché sans sac de ses épaules pour se servir de la rotation et frapper le premier gobelin avec, espérant le sonner sous l’impact. Himéros ne se fit pas attendre pour sortir sa dague et la planter dans la nuque de la bête, sentant une résistance au début, il avait traversé une vertèbre. Il fait alors tourber la lame pour la faire craquer et tuer la créature sur le coup.
 
Cette simple action avait totalement essoufflé la divinité, mais il n’avait pas de temps à perdre, un deuxième monstre arrivait. Il récupérait la torche au sol, qui était toujours allumé pour la jeter sur lui, soit il touchait, soit il détournait son attention. Dans les deux cas, il allait éventrer le gobelin. Il réussit encore une fois à tuer son assaillant, se retrouvant quand même assez affaiblit. Ce qui le mit mal face à la troisième créature qui lui sautait dessus. Cette dernière essayait de déchirer ses vêtements, mettant son manteau en plusieurs morceaux. Mais cette action causa la perte de la créature, car cela offrait plus d’amplitude à Hirémos, cumulé avec une source de désir proche, il retrouvait un peu de force pour planter sa dague dans le crâne de la bête. Il se dégageait du corps, ayant du mal à retirer sa dague de la boîte crânienne.
 
Une fois fait, il eut un peu de répit, pouvant reprendre son sac, ainsi que sa torche. Voyant les charpies de son manteau, il venait en prendre, se disant que cela pourrait lui être utile. Personne ne semblait aller à sa poursuite, cela le rendait curieux, autant de bête étaient resté auprès de Keleth ? Ou en avait-elle tué autant ? Il décidait donc de faire demi-tour pour essayer de prendre la température, pour lui, il ne risquait pas grand-chose, les créatures seraient trop occupées à violer la jeune femme pour s’occuper de lui. Puis être aussi proche d’une scène charnelle lui donnerait assez de force pour s’en sortir.
 
 

20
La jeune femme semblait croire l’ancien Dieu, autant qu’elle se montrait curieuse donnant l’impression d’en savoir toujours plus sur le métier fictif que s’était créé Himéros. Cela lui faisait noter dans son esprit qu’il pouvait garder l’idée dans un coin de sa tête. Vu la façon dont les japonais et certains pays vivaient leur sexualité, il pourrait essayer de promouvoir cette idée fictive en véritable métier. Concernant les questions que laissaient peser la demoiselle, l’ancien Dieu pouvait permettre d’y répondre sans grande difficulté, les humains ne changeant pas sur ce point-là, même après autant y de millénaires à leur actif.

« Je suis d’accord avec toi, mais là tu parles de personnes ayant eu une éducation assez ouverte et épanouissante sur le sujet. Mais la société et l’entourage n’est pas toujours aussi permissif pour explorer les plaisirs du corps. Imaginons une famille très catholique jusque dans l’éducation. Il est dur de penser que la personne aura envie d’elle-même d’expérimenter cela jusqu’à un déclic. La peur de faire le grand saut seul dans le monde du plaisir peut être grande. C’est là que l’on fait appel à moi pour aider ces personnes-là, afin d’explorer en sécurité et de les guider pour leur laisser prendre leur envol. Je suis un guide, autant qu’un formateur. »

Oui, Himéros décrivait simplement sa fonction de Dieu, que les humains semblaient vouloir souvent copier, imiter dans leur façon d’agir et de penser. Il ne lâchait pas le menton de la jeune femme, voulant toujours l’empêcher de pouvoir éviter son regard. Il haussait tout de même un sourcil lorsqu’un vint parler de sa mère. Si la mère de cette enfant parlait comme lui, il aimerait bien rencontrer cette dernière pour échanger un peu. Une humaine parlant comme le Dieu Charnel, cela avait de quoi drôlement intrigué ce dernier.

Mais pour le moment, il avait bien mieux à faire, comme écouter sa futur guide, voir peut-être plus au vu de comment tournait la conversation. Elle se contentait donc d’objet assez simple pour se préparer. Il trouvait son action louable comme dommage pour la jeune femme. La façon dont elle disait les choses, lui faisait penser que celle-ci ne pensait pas à son plaisir dans ce genre d’action, mais simplement comment en offrir. Une bonne façon d’agir, si on savait déjà comment se faire plaisir soi-même.

« C’est louable de ta part d’agir ainsi pour penser à tes possibles partenaires, surtout à ton âge. Mais il ne faut pas oublier quelque chose d’important, ton propre plaisir. Est-ce que tu connais ton corps ? Tes envies ? Tes goûts en matière de sexe ? Es-tu sensible de ta fleur ou de ton clitoris ? Es-tu sensible de la poitrine ? As-tu des zones érogènes peu classiques comme les oreilles, les pieds, le coup, ton dos ou même ton fessier. Aimes-tu l’anal ? Aimes-tu la pénétration ? Connais-tu ton point G ? As-tu déjà essayé des positions ? Aimes-tu seulement faire une fellation ? Et je pourrais continuer comme ça pendant longtemps. »

Il caressait sa joue d’un signe d’affection, un sourire un peu plus tendre. Il ne pouvait qu’avoir de l’affection envers une humaine explorant si jeune sa sexualité et surtout faisant des efforts pour penser au plaisir de l’autre. Cela collait parfaitement avec la mission d’Himéros.

« Tu vois, même dans ce genre de cas, un guide est important. Si tu veux être guidé sur la découverte de ton corps, tu peux me demander, c’est mon métier. Et cela sera ma façon de te remercier pour me servir de guide. »

21
Himéros était pleinement surpris par le comportement de la demoiselle. Il connaissait l’altruisme de certains humains, mais au vu de comment semblait tourner le monde des Hommes, cela le laissait perplexe de voir encore cette notion présente dans le comportement de certains. Il n’allait pas se plaindre de rencontrer un tel individu dans sa vie. Il se demanda même si cela ne faisait pas partie du mode de pensée des Japonais, vu comment ils traitaient encore leurs Dieux, il ne serait pas surpris par une telle chose. Ce qui lui faisait regretter encore une fois de ne pas être né dans le Panthéon nippon, il n’aurait jamais vécu une telle déchéance. Il retenait encore un soupir entre ses lèvres, pour éviter de ne rendre plus curieuse la jeune femme.
 
Car oui, ce dernier avait tout de même lancé une bombe en parlant de sex-shop et essayant de rattraper en précisant que cela serait pour son travail. Ce n’était pas la chose la plus logique à faire, mais vu sa nature et ce qu’il avait dit, il préférait lancer ce genre de perche plutôt que de dire qu’il était simplement le Dieu du désir charnel et qu’il voulait se tenir à jour de ce que produisait les humains. Sur Terra cela aurait sans doute pu encore passer, mais sur Terre, il préférait jouer profil bas et essayer de se comportement plus humainement parlant.
 
Bon, fort heureusement pour lui, avant que la demoiselle ne semble comprendre l’entièreté de qu’il disait, il pouvait noter que cette jeune femme répondait à ses questions. Il retenait dans son esprit les endroits, ainsi que possiblement leur direction. Cela lui serait utile, même s’il comptait lui demander de l’emmener jusqu’à chaque lieu, afin de prendre une route sur et pouvoir se dessiner une sorte de carte mental. Car même si on venait lui présenter le Sud et qu’il marchait dans cette direction, il pourrait réussir à se perdre. L’orientation n’était pas son fort, il arrivait souvent à dévier de son chemin lorsqu’il avait un but précis.
 
Alors qu’à l’inverse quand il explorait librement, il arrivait toujours à tomber sur les endroits les plus fous.
On pourrait alors penser qu’il pourrait se laisser aller en explorant librement la ville, mais vu la dimension du lieu et surtout les possibles mauvaises rencontres. Il ne voulait pas que les endroits les plus fous deviennent sans doute sa tombe. Il préférait donc la solution de secours et demander de l’aide à un humain, alors qu’il y a encore quelques millénaires, c’est lui qui essayait de les guider, avant de se faire trahir lourdement par ce qu’il pensait ses fidèles et sa famille.
 
Bref… Himéros se concentre à nouveau sur la conversation, voyant alors le visage de la jeune femme changer du tout au tout. Il se frotte alors le coin des yeux et l’arrête du nez, se disant qu’il avait fait une belle connerie en abordant le sujet. Il ne pouvait taire sa curiosité, surtout en termes de désir, il devait se faire une idée de ce qu’il y avait. Et bien-sûr, il comptait faire des achats, pleins d’achats, c’était l’essentiel à avoir sur lui pour n’importe quelle situation. Puis, il était curieux de pouvoir tous les tester.
 
Encore une fois, il faisait en sorte de se concentrer sur la conversation, voyant que la demoiselle reprenait la parole, malgré la gêne qui semblait totalement apparente sur son faciès. La surprise prenait encore place dans l’ancien Dieu, la demoiselle venait d’avouer qu’elle possédait des jouets ? Elle lançait une perche à l’être du charnel, il était clair et certains qu’il allait lui demander des détails pour prendre des notes. Il avait un cas concret, elle servirait d’échelons de valeur dans sa quête du désir. Il notait aussi quelque chose d’intéressant, c’était que sa mère lui ramenait cela. Elle n’avait pas les moyens d’entrer dans la boutique ? La gêne ou l’âge ? Peut-être pas totalement la gêne vu qu’elle osait dire qu’elle possédait de quoi s’amuser seule.
 
Il s’agissait donc de son âge, non ? En la regardant de plus près, elle était jeune physiquement. Il savait qu’au Japon, il fallait avoir vingt et un ans pour consommer de l’alcool. Est-ce qu’il en était de même pour un sex-shop ? Ou peut-être qu’elle n’avait même pas dix-huit ans ? Encore sa curiosité qui prenait le dessus, les jeunes semblaient de plus en plus précoces pour ce genre de chose. Et cela n’allait pas le déranger, car il pouvait rester plus longtemps en vie avec ce genre de façon de penser. Il n’était quand même pas du genre à faire en sorte de coucher à n’importe quel âge, pour lui le sexe était comme un bon vin, il fallait vieillir pour en apprécier tout le plaisir. Donc vers quinze, seize ans, cela était un bon début.
 
Il devait arrêter de se perdre ainsi en réflexion, mais le sexe occupait tellement son esprit, en plus de l’exploration et des divines pâtisseries que fabriquent les humains. De toute façon, il devait répondre à la jeune femme et sans doute creuser un peu plus sa tombe. Il allait devoir broder un peu plus son mensonge. Il prenait le temps de broder un peu plus ce rideau de fumé dans son esprit, avant d’enfin répondre.
 
« Eh bien, je suis éducateur sexuelle. J’explique la théorie et même quelquefois la pratiques aux personnes désirants en savoir plus sur le sexe, même simplement se libérer de ce côté-là. Car à notre époque, il ne devrait plus y avoir de tabou sur le plaisir charnel. Puis, il y a une méconnaissance de chacun de son corps et du corps de l’autre, il est donc essentiel de combattre cela pour des couples plus épanouis ou même simplement profiter de la vie autrement. Je m’occupe principalement des adultes et adolescent, ce qui est normal en soit. »
 
Il espérait que son métier inventé sur le fait passerait, au vu de ses connaissances, il est logique qu’il promouvoir ce genre de métier. Puis, il avait cru comprendre que le Japon semblait quand même encore un peu fermé sur le sujet, du moins au sein des couples et même des jeunes. Bon, il ne devait pas laisser la jeune femme réfléchir trop longtemps et remettre en doute son possible métier. Il voulait assouvir sa soif de connaissance, il allait donc passer à l’offensive et essayer de mener la conversation comme bon lui semble.
 
« Au fait, je me nomme Himéros. Et toi demoiselle ? »
 
De quoi la faire réfléchir deux secondes sur autre chose. Pour continuer sur sa lancé, il venait tendre la main pour attraper son menton et faire en sorte qu’elle le regarde droit dans les yeux. Il faisait un petit sourire candide, teinté quand même d’une certaine malice. Son regard aussi était profond et tendre pour le moment. Le dieu devait user de tous les stratagèmes possibles pour détourner son attention.
 
« Est-ce que je pourrais connaître ton âge ? Car tu as dis posséder des jouets, mais que ce n’est pas toi qui les achetais. Puis, est-ce que je pourrais connaître ceux que tu possèdes et utilises ? J’aurais besoin de connaître possiblement les produits qui sont vendu au Japon et aussi les goûts des Japonaises, je me dois d’être au courant pour bien conseiller mes clientes. Tu veux bien répondre à mes questions ? »
 
Il prenait un ton charmeur et son regard muait dans ce sens. Il espérait simplement que la demoiselle serait sensible à ce genre de chose, sinon il donnerait sans doute l’impression d’être une personne des plus étranges.

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Himéros était toujours à moitié accroupis, sa main entourant fermement la garde de sa dague, tout en débitant sa petite réplique pour essayer d’avoir une réponse de la personne allongée sur le sol. La réponse ne se fit clairement pas attendre par la demoiselle qui répondait, alors qu’il terminait de souffler ses derniers mots. Cela fut plus que surprenant pour l’ancienne divinité, qui sentit son corps se raidir lentement et sa prise sur son arme se faire plus importante. Il se retenait de dégainer, la personne en face n’ayant fait qu’ouvrir ses lèvres pour répondre à sa demande. Malgré son faible état, toutes ses capacités d’attention étaient tournées vers l’opale demoiselle. Son esprit tournait à plein régime pour analyser le plus vite possible les paroles et en tirer des conclusions pour connaître sa marge de manœuvre et ce qu’il comptait faire dans cette situation.

Il pouvait se détendre légèrement, ne lâchant toujours pas sa dague. Son regard suivait la levée de la demoiselle, sans prendre le temps de cligner des yeux. Il ne pouvait pas avoir un seul moment d’inattention. Il décortiquait la personne en face de lui à l’aide des reflets rouge et bleue des deux sources de lumière présente. Il déglutissait, autant en voyant son corps plutôt bien proportionné et peu voilé, mais aussi à cause de la musculature qui composait sa stature. Il voyait bien que même si les deux semblaient affaiblis, il n’avait clairement pas l’avantage dans une confrontation physique.

À l’écouter parler, il pouvait comprendre qu’il n’avait rien à craindre d’elle, car il ne s’était pas présenté de façon menaçante. Il respirait donc lentement, heureux de savoir cette information, pour le moment c’était un statut quo. Il ne considérait pas la jeune femme comme une menace, mais ni comme une alliée, il savait simplement qu’il n’aurait pas besoin de se défendre pour le moment. À son tour, il se sentit facilement épier, il ne comptait rien dire à ce propos. La réaction était logique et même bonne pour la santé, au vu de l’environnement, il était logique de regarder en détaille l’inconnue auquel on faisait face. Il était aussi logique de comprendre que les deux se jaugeait d’une certaine manière.

Alors qu’il réfléchissait, un frisson parcourut son échine. Les nouvelles paroles de la femme atteignaient son esprit et le faisait réagir. Elle parlait bien de le trancher ? Maintenant qu’il pouvait la regarder sous toutes ses coutures, il comprenait bien vite qu’elle était armée aussi. Détail qui lui échappa à cause de l’ombre porté par la torche et la mousse. Le fait qu’elle soit aussi dans cette situation de détresse avait jouer à calmer son côté méfiant. Puis, au vu de l’endroit il avait du mal à croire que quelqu’un pourrait le tuer aussi facilement quand on connaît les effets des pierres noir sur la plupart des organismes. Et dernier point, non des moindres, il avait sa dague proche, il aurait eu bon espoir selon son jugement de pouvoir riposter ; si on osait essayer de faire tomber sa tête de ses épaules.

Himéros ne préférait pas répondre pour le moment, n’ayant rien de pertinent à mettre sur le tapis. Il se voyait mal lui expliquer qu’il était prêt à la planter si elle avait fait un geste trop brusque ou dangereux vers lui. Il devait maintenir se statut quo autant que possible, afin de glaner assez d’information sur cette dangereuse femme en apparence. Il ne la lâchait pas du regard, voyant bien par les mouvements de sa poitrine se levant et descendant, ainsi que des quelques gouttes coulant le long de son profil qu’elle était dans une situation tout aussi désastreuse que la sienne. Si la demoiselle changeait beaucoup de position, ce n’était clairement pas le cas du Dieu, préférant se redresser et rester uniquement debout pour le moment. S’il devait fuir, autant prendre la meilleure position possible.

Pourquoi fuir ? Une simple question d’instinct, ce dernier lui criait de courir si le moindre signe d’hostilité apparaissait. Se muant toujours dans le silence, il écoutait simplement la jeune femme. Il apprit son nom, ainsi que son origine. Un être démoniaque, cela expliquait pourquoi elle semblait aussi mal en point qu’Himéros, deux êtres éthérés d’une certaine façon. Et ils étaient deux à ne pas savoir pour le contenue de la grotte, le rosé damoiseaux était quand même curieux de connaître la raison d’une démone dans ce territoire, mais encore une fois, il n’allait rien dire n’ayant pas encore assez jugé la situation.

Finalement, ce dernier n’allait pas pouvoir échapper à l’interrogatoire de la jeune femme. Celui-ci était concis et le Dieu n’aurait aucun mal à répondre clairement à celui-ci. Il décidait d’agir un peu avant de répondre, afin de mettre la demoiselle dans de bonne condition face à sa personne. Il était temps pour lui faire marcher son jeu d’acteur. Il inspirait légèrement, prenant un regard tendre, aussi fondant qu’un chaton regardant quelqu’un. Assez proche d’elle, il tendait sa gourde pour lui proposer de boire, elle pourrait sans doute avoir l’impression qu’il avait de la considération pour son état ? C’est ce qu’il espérait dans le fond.

« Je me nomme Himéros. Je suis un explorateur, même si je sais que je n’en ai pas vraiment la carrure. Mais ce qui me manque en physique, je le compense par la magie, qui s’est trouvé être inopérante dans ce lieu. Je suis passionné par la découverte du monde, je voyage donc un peu partout, afin d’explorer les environs. Je ne savais pas que ce lieu contenait un tel filon de gisements d’obsidienne. Je me suis retrouvé un peu démunie, mais j’étais bien trop curieux pour rebrousser chemin. Puis, j’avais de quoi me défendre avec ma dague, puis j’ai marqué aussi mon chemin à la craie pour me retrouver et ne pas me perdre, j’ai avancé intelligemment. »

Voilà, il avait exposé son petit mensonge, sur sa situation, le reste n’était que pure vérité. C’était ça une bonne entourloupe, offrir un petit mensonge enrobé d’une douce vérité. Il espérait simplement que cela passerait aux yeux de la jeune femme. Il prenait donc une nouvelle fois les devants, pour ne pas trop lui laisser le temps de réfléchir et essayer de jouer d’une possible corde sensible chez elle. Il devait la tester pour savoir quoi faire précisément et pour ça, il allait se mouiller un peu.

Il venait tendre ses doigts pour attraper l’une des mains de la démone et la serrer comme s’il cherchait du réconfort. Son regard se faisait toujours aussi tendre et prenait un peu plus l’allure des pupilles d’une biche sans défense et fragile. Oui, Himéros était prêt à tous les coups bas pour assurer sa survie.

« Je dois quand même dire que lorsque j’ai vu une ombre plus loin dans la grotte, j’ai eu peur de tomber sur un monstre ou une bête. Je n’étais pas vraiment rassuré, mais heureusement c’est toi que j’ai trouvé. Une demoiselle qui semble forte et gentille, car tu ne m’as rien fait de mal comme tu l’as dit. Je me sens en sécurité de te savoir à mes côtés… Du coup Keleth, est-ce que je peux t’accompagner dans la grotte, je n’ai pas envie de me retrouver seul et sans défense. Tu veux bien ? »

Tout en faisant son éternel regard de demoiselle en détresse, assez comique quand on connaît le tempérament du monsieur, il venait afficher un grand sourire légèrement charmeur, en sa collant un peu plus à la demoiselle. Himéros vendrait son cul pour s’assurer qu’aucun danger ne rodait pour lui. Et il n’hésitera pas à faire tourner la jeune femme en usant de tous les moyens disponible.

23
Le Dieu était un peu aux aguets concernant la demoiselle qu’il venait d’aborder. Il essayait de remarquer chaque réactions, signes qui pourraient laisser entrevoir son comportement et possiblement la réponse qu’elle pourrait lui donner. Il comprit en premier lieu qu’il avait clairement surpris cette dernière, cela ne devait pas être courant au Japon d’aborder les gens ainsi. Himéros n’était pas vraiment à jour en termes de coutume et de comportement moderne, il faisait donc de son mieux, marchant un peu sur un fil pour le coup. Lorsqu’il vit la jeune femme pencher la tête sur le côté, il faisait de même, comme par mimétisme. Cela donnait une scène étrange et légèrement amusante, mais qui ne dura que le temps de quelques secondes.

Son corps se redressa totalement, lorsqu’il entendit la jeune femme commencer à lui parler. Il retenait son souffle, comme si le suspense était insoutenable, il avait assez patienté pour ne pas se prendre un refus. Puis, son petit ego de divinité aurait du mal à le supporter. Avant qu’elle ne parle, il avait remarqué une révérence de celle-ci, il se doutait bien que ce n’était pas pour s’incliner à cause de son statut de dieu. Il devait s’agit en réalité de la façon de saluer dans ce pays, alors il vint à l’imiter une nouvelle fois, pour essayer de se montrer le plus respectueux et ne pas faire plus tâche que cela dans le décor.

Himéros pouvait enfin reprendre son souffle, elle acceptait de lui prêter main forte. Il aurait presque envie de remercier Dieu, s’il n’était pas lui-même un être de l’Olympe, puis il en voulait à cette pseudo entité d’avoir réduit à néant les croyances portées au Panthéon Greco-Romain. Cela avait finit de le faire disparaître du plan physique pendant un moment, avant d’avoir la chance de revenir depuis peu sur la terre des mortelles.

Bien sûr, il venait retenir d’autre chose de cette conversation, il n’avait pas forcément pris la meilleure guide pour le moment. Il semblerait que son envie de profiter du beurre, de l’argent du beurre et du cul de la crémière était mal parti. Il avait au moins le beurre et le cul de la crémière, il ne manquait que l’argent de son côté. Malgré cela, elle semblait convaincue de pouvoir le guider au mieux. Il n’avait pas vraiment d’autres solution, mais c’est lui qui avait demandé son aide, donc autant faire avec. Puis, il était courant pour les humains de se sous-estimés, il y avait de grande chance qu’elle soit totalement capable de la guider parfaitement dans les dédales de ce lieu.

« Parfait, je te remercie de ton aide, je pense que j’aurais tourné encore un moment en rond, si personne ne m’aidait. Au fait que choisis-tu parmi les deux dédommagements que je te propose ? »

Il relançait la question pour déjà savoir à quoi s’attendre, puis aussi proposer son tour des lieux en fonction de ses attentes. Il continuait de lui sourire, tout en venant établir dans son esprit les magasins qu’il désirait découvrir dans cette petite ville. Il voulait voir de nombreux lieu et tous aussi varié les uns que les autres. Pour le moment, il ferait en sorte de se contenter des plus simples et classiques pour sa personne, ce qui était essentiel pour lui.

« Si possible, j’aimerais connaître l’emplacement de bon restaurants et pâtisseries, afin de me sustenter. J’aimerais aussi connaître vos fameux Konbini ? C’est comme ça que je dois le prononcer, non ? Désolé, je découvre un peu tout ça. J’aimerais aussi trouver une belle boutique de vêtement et pour finir les Sexshop. »

C’est au moment où il prononça sa phrase qu’il comprit quelque chose, ce qu’il venait de dire était extrêmement bizarre pour une personne n’étant pas au courant de sa situation. Depuis son retour sur terre, il avait appris l’existence de ce genre d’endroit sans y avoir encore mis les pieds. Il était simplement très curieux de découvrir un endroit dédié au désir, puis quel Dieu du plaisir charnel il ferrait, s’il n’était pas au courant de ce qui existait sur le plan physique. Mais là n’était pas le problème, il devait se rattraper concernant le dernier point qu’il avait évoqué. Il cherchait rapidement son esprit une solution pour éviter que la jeune femme ne le trouve trop bizarre.

« Euh… Pour le dernier point, il s’agit en fait de mon métier, je travail dans le secteur du plaisir, il est donc normal que je cherche ce genre d’endroit pour mon boulot ahah. »

Il espérait que cette excuse passerait, sinon il le sentait un petit peu mal pour sa personne. Du moins, c’est l’impression qu’il avait, pensant toujours que la plupart des humains avaient un balais profondément enfoncé dans le rectum.

24
Un monde peuplé de femme, le véritablement monde des amazones à l’époque moderne. C’est ainsi que l’on avait vendu le territoire de Tekhos à Himéros alors qu’il continuait de voyager et d’explorer le monde. Voilà de quoi éveiller son intérêt, il avait envie de découvrir ce monde dont même Artémis rêvait du plus profond de son âme. Il était curieux de leur mode de fonctionnement, de comment arrivaient-elles à se reproduire, est-ce qu’une influence purement matriarcale changeait quelque chose en termes de politique et de façon de diriger un pays ? La somme des interrogations naissant dans son esprit ne le rendait que plus curieux à ce sujet. Sa prochaine était donc amorcé, il était l’heure d’aller rendre une petite visité à la contrée des femmes.

Il se ferait aussi un plaisir de venir mettre son petit grain de sel dans le désir de certaine et peut-être se rallier des fidèles. Oui, il ne fallait louper aucunes opportunités, afin d’essayer de former un petit cocon de fidèle autour de sa personne. Il devait retarder sa disparition au maximum.

Bon, c’était une bonne chose de voir du pays, mais il devait régler un problème des plus évidents quand même, celui de passer les frontières. Il se voyait assez mal débarquer sous sa forme de mâle et réussir à passer malgré ses formes plus que féminines. Son visage ne serait pas une assurance suffisante, il se doutait qu’une fouille au corps pouvait être possible et sans doute d’autres démarches particulières. Il semblerait que le territoire de Tekhos possède une grande avancée technologique, pouvant même faire de l’ombre à la Terre sur certains domaines.

Ce petit point aussi donnait une motivation supplémentaire à l’ancien Dieu. Si ce lieu regorgeait des avantages de la Terre et de Terra, c’était comme avoir le beurre, l’argent du beurre et en plus le cul de la crémière. Que demandait le peuple ? Encore plus de sexe, mais cela était seulement le désir d’Himéros. Pour revenir à son problème initial, ce dernier avait une solution pour passer la frontière, les restants de son don de transformation. Il pouvait facilement se donner des formes et même retirer son service trois pièce pour offrir une belle fleur à la place. Seul défaut de son pouvoir, il était limité dans le temps, il n’avait plus sa force d’antan lui permettant de revêtir l’apparence qu’il désirait de façon continue.

Il pourrait donc passer les contrôles sans problèmes, mais il devrait faire des pauses pendant son excursion. Il allait donc opter pour des vêtements assez amples pour ne pas laisser deviner s’il possédait des formes ou non, cela ne serait qu’un trompe l’œil temporaire, mais qui pourrait lui faire gagner un peu de temps. Il prenait tout de même le temps de penser à d’autres solutions, mais rien d’aussi efficace ou même plus pertinent déboulait dans son esprit. Son choix était fait, il fallait donc le mettre en marche à présent.

C’est ainsi que quelques temps plus tard, il se présenta devant ce qui servait de bureau de douane. Il avait déjà exercé sa transformation, tout en portant un pantalon assez ample au niveau de la taille, un haut couvrant son cou, n’optant surtout pas pour un décolleté et un pull assez ample, laissant possiblement deviner des seins et des hanches un peu larges, sans vraiment l’assurer. Une veste longue et son sac de voyage sur le dos, il pouvait partir l’esprit tranquille. Il passa le temps qu’il fallait, mais il put enfin poser un pied dans le pays des femmes. Il avança assez loin des frontières et dans une zone avec peu de monde pour enfin annuler sa transformation qui l’épuisait pas mal.

Son aventure pouvait donc commencer et il s’en donnait à cœur joie, profitant des paysages, de la culture alentours. Les premiers jours répondaient à énormément de question. La première ce fût leur reproduction, certaine demoiselle avait un sublime service trois pièce aussi. Cela allait arranger sa transformation, il n’y aurait donc rien d’anormal à voir se dessiner sous ses vêtements les prémices d’une poitrine, ainsi que de son membre. Cela le fatiguerait un peu moins, il pourrait donc conserver sa transformation un peu plus longtemps.

Il reprenait assez rapidement la route, toujours pour fouiller de fond en comble les moindres recoins de ce pays et surtout de sa capitale dans laquelle on annonçait une fête pour célébrer le passage du régime sous la forme matriarcale. Ce futur rassemblement venait faire trembler son côté masculin, mais il avait envie de voir ce peuple dans sa plus grande effervescence, puis les célébrations étaient toujours le meilleur moyen d’instaurer un peu de désir dans les gens autour de lui. Son plan d’amusement se dessinait de façon plus claire et dans un avenir proche.
Il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre la capitale, comprenant clairement la différence entre ce lieu et les autres villes. Il se plongeait dedans à son rythme, pour ne pas trop attirer l’attention, ayant vite remarqué que sa chevelure rosée n’attirait pas le regard des autres. Il semblerait que ce genre de teinte soit assez commune dans ce lieu. Raison de plus de penser qu’il s’agissait d’un petit coin de paradis, mais il devait faire attention à quelle pomme il croquerait.

L’ancien olympiens avait encore un peu de temps avant le début des festivités. Il décidait donc de prendre une chambre et de visiter tranquillement les lieux, ses gambettes comptant bien l’emmener un peu partout. Himéros vu ainsi du pays, découvrant surtout les pâtisseries. Il faut dire que le petit être adore ce qui est sucrée, surtout les gâteaux de cette époque, une telle dose de sucre avait de quoi faire vriller les papilles. Il plaçait ce plaisir en second dans son classement personnel, juste ne dessous du sexe. Il se demandait même si le mélange des deux ne serait pas le meilleur des mets divins à déguster sur la terre des mortels.

Il se souviendrait donc de Tekhos pour ses femmes et ses pâtisseries. Alors qu’il marchait tranquillement, il passa devant une énième boutique de gâteaux, mais celle-ci attira son œil. Il s’approcha pour lire les informations affichées dessus, il s’agissait d’une annonce concernant la pâtisserie choisie cette année pour être le mets représentant le pays. Un cupcake, voilà le sujet principal et rien qu’en lisant sa description, le dieu en salivait d’avance. Il devait déguster ce mets quoi qu’il en coûte, son palais devait savourer ce gâteau, avant de disparaître du monde terrestre. Il finissait de décortiquer les informations présentes sur le support, comprenant que cette sucrerie serait limitée dans ses stocks.

Au vu de la situation, il n’y avait qu’une seule chose logique à faire, s’installer devant la boutique pour espérer avoir accès à ce dernier. Il était encore tôt, il avait donc le temps de faire un aller-retour pour récupérer des affaires et avoir de quoi patienter devant l’entrée du magasin. Et heureusement qu’il avait prévu cette idée, car il y avait déjà pas mal de monde devant l’échoppe. Sa nuit se passa alors ainsi, essayant de jouer de sa transformation au maximum, forçant dans ses réserves pour ne pas se faire débusquer en étant entouré et proche d’autant de demoiselle. Cela était dangereux, mais le cupcake en valait clairement la peine.

Le matin pointa donc le bout de son nez et la queue qui s’était formé commençait à disparaître petit à petit, Himéros ayant quand même du mal à se faufiler entre toutes au vu de sa taille fluette. Il faut croire que l’appel du sucre pouvait rendre n’importe qui de complètement fou. La file d’attente se transforma en marée humaine et ce pauvre était emporté dedans. Il arrivait enfin à poser pied à terre et user de sa petite taille pour se faufiler entre toutes et retrouver sa place.

Il finissait écrasé proche du comptoir, se retrouvant alors devant la pâtissière. Dans la cohue générale, il arrivait quand même à se faire entendre, comprenant par la réponse de la femme qu’il ne restait alors aucun de ces délicieux gâteaux. Pourtant, il lui semblait en voir traîner encore un, il ne pouvait laisser passer cela, il devait avoir ce produit. Il était donc temps pour son côté malicieux d’agir, il allait montrer ses talents de Dieu et surtout son jeu d’acteur. Himéros commença alors à pleurer sur commandes, laissant ses larmes de crocodiles perler sur ses joues.

« Il… Il n’y en a vraiment plus aucun ?... Vraiment, vraiment ?... J’attendais depuis si longtemps… De pouvoir en goûter un… J’aurais aimé pouvoir en goûter un… J’ai toujours été à l’hôpital… Et pour une fois… Fois que je pouvais y goûter… Je ne peux pas… Pas. »

Oui, il comptait sur la pitié naissante dans le cœur de la jeune femme pour espérer obtenir ce qu’il avait. Il se doutait bien que simplement pleurer et dire les choses ainsi ne serait pas toujours utile, mais il voulait simplement faire naître un sentiment. La pitié faisait créer un désir pour la personne face à nous et quelque soit la forme du désir, il pouvait manipuler plus ou moins cette dernière. Il claqua alors des doigts pour faire naître un plus fort désir de pitié et d’attirance pour la situation qu’évoquait Himéros. Il semblerait que cela marche, car la jeune femme céda à sa demande, annonçant au passage qu’il n’y avait plus de cupcakes en stock.

Himéros senti alors la pression dans son dos se lâcher, pouvant respirer et lentement calmer ses larmes de crocodiles. Il se retenait d’exploser de joie, ayant peur d’attirer la suspicion de la demoiselle. Il prenait sur lui, retenant son impatience de pouvoir déguster le fameux gâteau. On lui servit enfin ce dernier dans une belle boîte, qu’il refusait comptant savourer directement son bien. Il sautait de joie en remerciant de tous son cœur la jeune femme.

Enfin, le cupcake s’approchait de ses lèvres pour lui laisser découvrir le goût du glaçage. Il ne put retenir un gémissement de plaisir dès qu’il découvrir le goût de ce mets divin, qui surpassait même l’Ambroisie. Les mortels avaient dépassé les Dieux dans ce domaine. Il se retenait de ne pas le croquer en entier, il devait savourer au maximum cet instant. Finalement, il finit par craquer, croquant à pleine dent, finissant d’emporter le glaçage en simplement deux bouchées. Cela fondait littéralement en bouche, libérant une quantité d’arome et de senteur à presque tourner de l’œil. Il savourait le reste dans une sorte d’extase, de paradis artificiel. C’était définitif, il avait envie de vivre dans ce pays et ne jamais le quitter de toute sa vie.

Il finissait de savourer le Cupcakes, laissant la ganache combler le reste de son palais par ce goût doux et cette texture moelleuse au possible. Cet instant d’allégresse fût emporté d’un revers de manche, par des paroles parvenant à ses oreilles et surtout une femme se jetant sur lui. Au vu de sa corpulence et surtout de la surprise, il tomba bien rapidement en arrière, ne comprenant pas réellement ce qui se passait.

Bien vite, il comprit qu’essayait de faire la jeune femme femme, l’étrangler, mais elle ne semblait pas y arriver. Himéros avait l’impression de se faire maltraiter par une brindille et pourtant malgré sa faible constitution, il avait plus de force que cette femme. Il comptait bien la virer d’un revers de main, malgré le fait qu’elle pleurait et essayait d’atteindre à sa personne. Il se doutait bien de cette raison, sans doute le cupcake, surtout au vu des propos qu’elle lui avait envoyé au visage. S’il n’avait jamais goûté à ce divin gâteau, il aurait trouvé la réaction superflue, mais il pouvait comprendre à présent la réaction de la demoiselle.

Pourtant, il n’avait que faire de l’état de cette dernière, c’était son problème si elle n’avait pas été assez doué pour s’emparer d’une part de cet évènement culinaire. Alors qu’il posait ses mains sur ses épaules pour s’apprêter à la faire rouler bouler ailleurs, il sentit quelque chose à travers son corps. Sa transformation, celle-ci arrivait à son terme, il sentait sa fausse poitrine fondre rapidement et sa taille changer. Il était dans une situation bien dérangeante et surtout parfaitement exposé pour que l’on découvre que ce n’était pas une demoiselle, mais un homme. En plus, avoir cette gêneuse sur lui n’allait clairement pas arranger les choses. Il devait trouver une solution pour se couvrir dans cette situation.

Son objectif était double, calmer la femme qui attirait l’attention sur eux et éviter que cette dernière ne découvre le poteaux rose. Il réfléchissait rapidement, trouvant une solution efficace et qui espérait viendrait marcher totalement. L’ancien dieu sentait encore un peu de glaçage sur ses lèvres et au coin de sa bouche. Il décollait une main de son épaule pour récupérer cette dernière et l’étaler tel un glosse sur l’entièreté de ses lèvres. Son autre main se posait sur la nuque de la jeune femme, profitant de son contact pour augmenter les sens de cette dernière. Il stimulait son odorat et son goût, ainsi que son touché.

Il se redressait alors sens mal, forçant la jeune femme à le suivre, malgré le fait qu’elle essayait de le tuer, mais sans succès. Il venait donc l’embrasser pleinement, afin de la faire taire, mais aussi de lui laisser savourer le goût du cupcake aux contact de leur lèvres, l’augmentation de son goût devant lui donner l’impression qu’elle pouvait savourer ce dernier. Il l’embrassa plusieurs fois comme pour lui donner l’impression qu’elle prenait plusieurs bouchées. En la tenant aussi proche de lui, il pouvait cacher son manque de poitrine aux autres, tout en faisant taire la jeune femme et il espérait l’hébéter assez pour qu’elle ne remarque pas son côté masculin. Il mit fin à cet échange, soufflant doucement et essayant de prendre la voix la plus féminine possible.

« Alors heureuse, c’est bon ? Tu as pu savourer ce Cupcake que tu n’as pas eu ? Cela ne se fait pas d’essayer de tuer quelqu’un pour un gâteau. »

25
Himéros était assis sur un banc, dans un petit espace vert présentant dans le centre-ville de cette cité humaine. Il regardait autour de lui, toujours autant perdu parce ce qui l’entourait. Le monde ne cessait de changer autour de sa personne et il découvrait un nouveau pan de l’humanité. Il connaissait l’humanité pour sa facilité à prier rapidement de nouvelles entités divines, même si dans le cas du Japon, il n’avait jamais prêté d’intérêt aux dieux de l’Olympe. Il ne pouvait pas leur en vouloir, surtout que la plupart de leurs croyances religieuses étaient encore présent dans leur culture. De ce fait, le panthéon Japonais devait fortement bien ce porter, cela provoquait un soupire chez lui. Il aurait adoré naître en tant que Dieu Nippon, il ne serait pas dans une telle situation et dans un état aussi lamentable.

C’était sans doute la raison de cette forte présence dans les croyances humaines qui avait forcé l’ancien Dieu à se rendre dans le coin. Il se disait sans doute qu’il pourrait apprécier un peu plus son contact avec l’humanité, vu qu’elle semblait plus respectueuse, car même les divinités mineures pouvaient avoir leur temple. Puis, il avait cru comprendre que le Japon était l’un des pays les plus avancé technologiquement, alors autant profiter de cet endroit pour faire une mise à jour sur l’évolution de la Terre. En dehors du problème climatique, il pouvait au moins s’intéresser aux côtés positifs d’une telle évolution chez les humains.

Ainsi, il se retrouva dans une ville de la préfecture de Kyoto, découvrant ce qu’il nommait un centre-ville. Cela ne changeait pas vraiment dans sa composition des anciennes cités, cela était simplement plus imposant et vivant. Si, il devait bien accorder un changement fondamental à ce genre d’endroit. La taille, le lieu était tellement immense que le Dieu s’était perdu dans les dédales de la ville. Pour cela qu’il restait ainsi en son centre, sur un banc entouré de muret qui reflétait un brin de végétation, afin de décorer le lieu de verdure.

La plupart des passants posaient leur regard sur lui. Il ne venait pas réagir plus que cela, ayant l’habitude d’être dévisagé dans ce monde-là. Il faut dire que sa couleur de cheveux était peut naturel, malgré la tenue qui avait mis, afin d’essayer de se fondre dans la masse. La tenue y était possiblement aussi pour quelques chose, ce dernier s’était habillé de façon un peu trop classe pour simplement se détendre dans le centre-ville. Sa tenue était composée d’un pantalon noir, un bas de costume en clair, accompagné de broges dans la même couleur de cuir que son pantalon et sa ceinture. Pour le haut, il s’agissait d’une chemise blanche classique, rentré dans son pantalon. Un veston gris anthracite venait lui apporter un peu plus de chaleur et donnait un effet laine, un peu crépu sur le dessus. Pour finir de se couvrir, il portait une parka dans la même teinte que son veston qui restait ouverte, le temps n’étant pas encore assez froid pour s’emmitoufler autant.

Bon, le Dieu n’allait pas rester assis trop longtemps, il devait reprendre sa visite, mais il allait devoir demander de l’aide à quelqu’un pour s’en sortir. Il continuait donc de faire flotter ses prunelles sur les passants, essayant de trouver quelqu’un à aborder pour lui. Il ne voulait pas rencontrer de groupe, non pas à cause d’une peur de déranger, mais parce qu’il ne voulait pas se sentir en infériorité face à des humains. Il essayait donc de trouver quelqu’un de seul, afin de s’en approcher, mais même là, il possédait ses critères concernant la personne à aborder, ce qui ne venait pas faciliter sa tâche.

Il désirait une personne qui soit attirante à son goût, il ne fallait pas oublier qu’il était l’incarnation du désir charnel. Il était donc normal qu’il recherche quelqu’un correspondant à ses attraits physiques. Quitte à devoir déranger quelqu’un, ainsi qu’avoir un guide autant avoir une vue agréable. La personne devait aussi être plus petite que lui, déjà qu’il n’était pas des plus grands, mais il avait son ego de Dieu et ne pouvait pas se laisser dépasser par un humain ou une humaine. Oui, Himéros possède bel et bien son petit caractère et pas forcément des plus faciles à vivre.

Finalement, il semblait avoir la chance de tomber sur une telle personne. Une jeune femme à la longue chevelure brune, au visage fin, ayant son charme malgré quelques traits dur sur elle. Cela ne dérangeait pas Himéros, car elle restait agréable à regarder, puis cela faisait bientôt une heure qu’il cherchait, il n’allait pas commencer à cherche la petite bête. Il se levait donc de sa place, venant épousseter sa veste, avançant à pas rapide pour rattraper la demoiselle. Il se mit devant elle pour se faire voir un peu, lui faisant une salutation de la main, n’ayant pas trop l’habitude des coutumes japonaises pouvant être simple. Il prenait aussi rapidement la parole pour essayer de ne pas paraître plus bizarre qu’il ne le pouvait.

« Bonjour Demoiselle. Je suis désolé, je te dérange, mais j’aurais besoin d’un petit coup de main. Je suis un étranger qui vient d’arriver dans cette ville et je n’y connais absolument rien, je me suis même perdu dans le centre-ville. Tu aurais le temps de me faire visiter le coin et de me montrer certaines boutiques précises ? En dédommagement, je peux te payer quelque chose à manger ou un objet de ton choix. »

Il faisait un tendre sourire et un regard un peu charmeur, essayant de se mettre la demoiselle dans la poche pour ne pas se prendre de refus et finir à vagabonder seul dans le coin.

26
Le monde avait changé, sur bien des points et cela venait perturber énormément l’ancien Dieu qui devait continuer de s’habituer à tous ces changements. Le mondes être-vivants lui avait toujours semblé aussi étrange qu’attirant et ces deux sentiments s’amplifiaient encore à présent. La Terre lui inspirait une forte haine et satisfaction, il adorait le principe que l’humanité ne porte plus sa foi dans les Dieux de l’olympe. Ne venant pensant à ces derniers que comme des anciennes croyance d’ancienne civilisation dont il ne restait que des ruines. Sa haine venait du fait que cette humanité osait encore se tromper à son sujet et ses pouvoirs. En plusieurs siècles, il n’avait toujours pas apporté réparation à sa personne.

Il pouvait au moins leur reconnaître leur évolution technologique qui apportait beaucoup de nouveaux amusements et divertissements. En cela, il pouvait leur pardonner un peu, grâce à cela sa vie serait amusante jusqu’à sa prochaine disparition prochaine. Il était lucide, son retour sur le plan physique ne serait que temporaire, il devait donc profiter au maximum des plaisirs de la vie. Ainsi que de rattraper son retard sur l’évolution du monde. Et la Terre n’était pas son seul objectif, il devait faire de même avec Terra, car ce lieu aussi avait connu de forte évolutions.

C’est avec ce genre d’envie en lui qu’il voyageait sur les terres magiques de Terra. Il n’avait pas de but précis, il ne faisait que vagabonder là où le vent et l’amusement le portait. C’était une expérience assez enrichissante, le changeant de son ancienne vie divine, celle qui l’obligeait à subir le déshonneur, ainsi que de jouer le messager pour une déesse n’ayant jamais rien fait pour lui au final. Puis, il devait aussi se déplacer comme tous les autres mortels, avec des vêtements adaptés au climat, un sac contenant les ressources nécessaires pour manger, dormir et explorer. Cela lui faisait un sac assez chargé et lourd pour son corps frêle, mais il faisait avec, pouvant le supporter.

Cette fois-ci son exploration le faisait partir en direction d’une chaîne de montagne impressionnante et regorgeant de mystère selon les légendes gravitant autour des villages avoisinants. Il s’était donc préparé en conséquences. Il portait un pantalon de toile assez épais, des bottes cuir avec une semelle épaisse. Sur son torse reposait une tunique de coton écru aux manches longues, formant un col en V où passait un lacet. Vu l’altitude et les possibles grottes qu’il allait rencontrer, il avait préparé un pull en laine par dessus, fait de grosse mailles, mais tenant chaud. Pour accompagner le tout, il portait un manteau de cuir brun, en coupe droite, étant fermé au niveau de sa taille et son ventre. Il portait même une petite dague à la ceinture et une gourde d’eau.

Son sac aussi était bien préparé, tout ce qui était nécessaire pour cette aventure et l’amusement qui viendrait sans doute en découler. Il se mettait donc en chemin, sans plus attendre, débutant ainsi l’ascension de ce relief montagneux.

La marche était longue, cela lui prenait du temps, il n’allait pas réussir son projet en une seule journée. Il devait faire des arrêts pour récupérer, manger et même dormir. Cela lui faisait étrange de devoir agir ainsi, il n’avait plus les mêmes possibilités que lorsqu’il était un Dieu. Pourtant cela apportait son lot de surprise, découvrir de nouvelle saveur, accorder plus d’importance à ces dernières à cause de la faim. Il en était de même pour le sommeil et le principe de rêver, c’était une expérience aussi agréable que désagréable. Il prenait donc toujours un réel plaisir de vivre ce nouveau mode de vie et c’est ainsi qu’il comprenait au mieux l’espèce mortel et leur mode de vie.

Pour cela aussi qu’il aimait ce genre de nouvelle aventure, il explorait le monde à sa guide, tout en réfléchissant à sa condition et pouvant apprécier des bonheurs simples de la vie. Cependant, il avait quand même un goût amer dans la bouche, car si les êtres-vivants aimaient autant profiter de la vie, ils aimaient autant la sexualité, alors pourquoi se tromper de Dieu à vénérer dans ce cas-là ? Cela ne pouvait être qu’une manigance des autres Dieux. Il ne voyait pas d’autres solutions, cela le faisait soupirer pendant son ascension. Au moins, cela était bon signe, il pouvait agir ainsi sans abîmer sa respiration ou se donner un point de côté.

Il arrivait enfin dans une zone un peu plus plate, cela démontrant qu’il avait déjà franchi une bonne partie et la température lui indiquait aussi qu’il n’était plus si loin que cela du sommet. Il prenait le temps d’explorer les environs, découvrant des gisements de minerais sortant du sol, laissant apercevoir de sublime couleur pour sa personne. Il suivait d’une certaine façon les lignes des minerais, déboulant alors sur l’entrée d’une grotte.

Il était curieux, devait-il aller explorer cette dernière ? La réponse était clairement oui, surtout que son équipement était adapté pour ce genre de choses. Il se rendait donc vers la plus grosse cavité qui semblait s’être dessinée dans la roche au fil des siècles. Pourquoi celle-ci précisément ? Une impression, chaque entrées semblaient dégager un sentiment étrange et la plus forte impression venait de l’entré choisis par Himéros.

Son sac finissait donc rapidement à terre, l’ouvrant pour en sortir une torche préparé à l’avance. Il avait badigeonner cette dernière de cire et d’huile magique, avant que la flamme ne s’éteigne jamais. Son corps n’aurait jamais supporté de transporter autant de torches pour la nuit ou simplement explorer. Il enflammait cette dernière avec une pierre d’allumage, voyant les étincelles donner vie à une flamme orangée venant danser au gré de l’air.

Équipé, il s’engouffrait dans ce lieu, l’humidité et le noir venant le frapper de plein fouet. Il était content d’avoir sa source de chaleur à ses côtés. Il avançait lentement, sortant une craie blanche préparé à l’avance pour marquer les murs, afin de retrouver son chemin. Une technique digne du petit poucet, mais qui pourrait lui être utile si la grotte se retrouvait être composée de galeries.

Ainsi son excursion prenait une tournure plaisante, pour laisser place à un malaise palpable dans l’air. Himéros avait l’impression de souffrir de bouffé de chaleur et se sentir extrêmement faible. Il ne comprenait pas véritablement pourquoi. Il pensait au début souffrir d’une forme d’hypoglicémie, s’arrêtant pour casser la croûte et se ressourcer. Cela semblait calmer les vertiges s’étant emparé de lui, il en profita même pour retirer son pull de laine, gardant simplement la veste et la tunique. Il prit aussi la décision de laisser une partie de son bagage sur le chemin, ne gardant que l’essentiel. C’est-à-dire une couverture, des provisions, de quoi faire une autre torche, une corde et quelques remèdes, ainsi qu’une autre gourde d’eau.

Reprenant son chemin, il se décidait à suivre les veines apparentes de la grotte, continuant de marquer son passage d’un coup de craie blanche sur les murs de plus en plus sombre du lieu. Sa gorge devenait petit à petit plus sèche, son corps plus lourd et le malaise se faisant grandissant. Malgré sa situation, il voulait en savoir plus, sa curiosité prenant le dessus, il voulait découvrir avant de mourir à nouveau un jour. C’est après presque une demi journée de marche qu’il tomba sur la source de son malaise.

Une crevasse immense, à tel point que lorsqu’il jeta un cailloux dedans pour en connaître la profondeur, le temps de réponse fut long et l’écho effroyablement faible. Mais ce n’était pas cela le plus désolant, il s’agissait des gisements sortant des murs donnant des reflets encore plus sombre que la nuit lorsque la flamme passait au-dessus pour offrir ce paysage aux yeux de l’explorateur.
De l’obsidienne, le pire ennemi des êtres proches de l’ésotérisme. Un mouvement de panique s’empara alors de Himéros, le faisant reculer et porter un regard sur sa main libre.

Il eût bien fait de réagir ainsi, son membre tremblait, semblait transparent et même légèrement déformé. S’il restait plus proche, il allait finir par disparaître à petit feu. Il ne pouvait donc plus user de ses pouvoirs, il était dans une situation précaire. Pourtant, il ne comptait pas rebrousser chemin, cela le rendait toujours curieux. Si un tel gisement se trouvait ici, que pouvait-il bien se cacher d’autres dans de tel lieu ?

Il continuait donc sa route, évitant le plus possible le contact avec des minerais aussi important ou des veines brillant d’un noir sombre. Il vérifiait souvent son corps pour voir son état, celui-ci agissant comme une boussole dans ce genre de situation. La journée arrivait bientôt à son terme, il devait trouver une cavité plus haute et large que les autres pour poser ses affaires et passer ainsi la nuit, ayant remarqué énormément de galerie. Il se félicitait alors pour la trouvaille de la craie dans ce genre de situation.

Durant sa promenade, il pouvait admirer la beauté du mélange entre sa torche et les mousses luminescentes. Il aimait ce jeu d’ombre, du moins jusqu’à voir une ombre étrange se mettre au loin. Les lumières laissaient alors voir une ombre humanoïdes, mais elle n’était pas dans une position debout, plutôt étrange. Il se stoppa un moment, avant de reprendre lentement sa marche, sa main se posant automatiquement sur la garde de son poignard. Il ne pouvait ignorer un danger vivant ici et préférait prévoir le coup, surtout vu sa non-présence de pouvoir.

Il avançait aussi lentement pour éviter de se faire surprendre par un mouvement brusque de la personne se cachant derrière l’ombre. Il arrivait enfin à destination, découvrant sous ses yeux une femme qui semblait allongé sur le sol. C’était comme si elle était inconsciente, il resta figé ainsi quelques secondes, le temps d’analyser la situation. Cette dernière semblait en bien mauvaise posture, elle n’était clairement pas habillée pour ce genre d’exploration, sa tenue n’était pas vraiment adaptée pour grand chose selon l’ancien Dieu. Elle était armée, cela pouvait être dangereux de l’approcher ainsi, mais d’un autre côté, elle semblait aussi dans un salle état, des gouttes semblant ruisseler sur son visage sous l’effet du jeu de lumière.

Il prenait donc quand même le risque de se faire plus proche d’elle, avançant lentement. Il gardait son sac sur le dos pour fuir et surtout garder des ressources énergétiques pour plus tard. Finalement, proche d’elle, il posait le genoux à terre, toujours sa torche en main, venant alors lâcher la poignée de sa dague pour la poser sur l’épaule de la Demoiselle.

« Tu vas bien ? Tu m’entends ? Qui es-tu ? Tu as besoin d’aide ? »

Himéros aider quelqu’un de bonté de cœur ? Oui et non. Il n’était pas du genre à laisser quelqu’un dans le besoin, surtout avec son côté sans-gêne et il voyait aussi l’aspect profitable d’aider une personne dans le mal. Cette dernière lui serait possiblement redevable par la suite, cela pouvait toujours être bon à prendre.

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Le coin du chalant / L'être Pipou et Charnel cherche bonne compagnie
« le: vendredi 22 janvier 2021, 07:09:01 »
Bonjour, Bonsoir,

Himéros pouvant de nouveau marcher sur le plan physique, il recherche quelques rencontres afin d’évoluer et pouvoir trouver quelques fidèles.
Je lui cherche donc 3/4 Rp pour le moment.

Voici quelques idées de lien que je cherche pour lui:

- Une personne aux bonnes intentions et possédant un bon fond, afin d’essayer de tisser un lien avec lui. Le but étant de l’aider petit à petit à changer sa vision du monde, des êtres-vivants et aussi sa personnalité née de la trahison.
- À l’inverse, une rencontre avec quelqu’un partageant la même vision du monde ou les mêmes aspects manipulateur et joueur, afin de le conforter dans sa vision du monde.
- Des personnes avec qui simplement passer une aventure, qui pourraient rester des contacts pour lui ou développer une relation amicale sur le long terme. Le faire évoluer un peu différemment
- Des fidèles venant croire en lui et pouvant se dévouer à sa personne, cherchant un moyen de ne pas disparaître de nouveau aussi facilement.
- Une possible histoire d’amour pour lui ou du moins, des débuts de sentiments qui apporteraient son lot de drames, autant en termes d’évolution que sa rancœur envers son Éros.

Après rien n’empêche de proposer des idées de lien vous-mêmes, il ne s’agit que du ébauche

Et voilà aussi quelques bases d’idée pour des Rp, comme pour les liens, il est possible de proposer vos propres idées. Et les bases peuvent être détaillées pour donner quelque chose de plus amusant en Rp:

- Himéros possédant un côté sans-gêne, il peut décider de faire irruption dans une affaire concernant votre personnage que ce dernier ait envie ou non de sa présence. Voir ce qui peut en découler.
- À l’inverse, Himéros déteste que l’on se mêle de ses affaires. Votre personnage peut donc venir fourrer sans nez dans les siennes et voir ce dernier essayer de le dégager de sa bulle privée. À voir ce qui peut aussi en découler
- Plus classique, une histoire d’un soir dans un club, une auberge ou tout lieux propice aux rencontres
- Votre personnage peut-être pur ou retenir ses désirs, donc au vu de la fonction d’Himéros et ses pouvoirs, il serait tenté de pervertir ou faire céder votre personnage.
- Toujours dans l’optique de perversion, il pourrait s’agir d’un Rp où Himéros essaye de convertir votre personnage en l’un de ses fidèles, avec réussite ou non à la clé.

Si vous désirez en savoir plus sur lui, je vous invite à lire sa fiche.
Et pour les questions, nous pouvons en parler dans le sujet, en Mp ou sur Discord - BakaGentleman#2503
Au plaisir de vous lire.

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Prélude / Himéros, L'être Du Charnel [Keiralidé]
« le: mercredi 20 janvier 2021, 20:33:36 »
Identité : Himéros
Âge : Bien trop vieux, il a arrêté de compter. Mais physiquement 18 ans
Sexe : Masculin
Race : Dieu
Sexualité : Pansexuel



Physique : Hirémos à une apparence assez atypique dans son genre. Il ressemble à ce que l’on appelle communément une personne androgyne. Il est difficile de déterminer son genre d’un simple coup d’œil, mais cela peut vite devenir un peu plus clair lorsque l’on fait attention à lui ou que l’on entend parler ce dernier. De plus sa taille un peu plus basse que la moyenne et son aspect juvénile n’aide pas beaucoup à déterminer où placer le Dieu. C’est un atout dont il se sert pour essayer de surprendre ou charmer, il apprécie grandement cela, n’étant pas gêné par cette apparence. Il a appris à simplement se mettre en valeur.

Si on vient le regarder de plus près, on peut alors voir des traits très fin, laissant comprendre qu’il est un jeune homme venant de quitter l’adolescence pour simplement devenir un début d’adulte. Il apparaît totalement imberbe, ne voyant aucune trace de rasage sur ses joues ou même ailleurs. Ses lèvres sont fines et légèrement rosées pour ressortir naturellement sur son visage diaphane. Son nez est fin et ressort assez peu de profil, comme s’il était l’incarnation d’une certaine finesse.

Si on s’attarde sur ses yeux, on remarque une couleur assez peu naturelle, mais qu’il peut souvent justifier par des lentilles, surtout au vu de sa chevelure. Ses yeux font penser à de l’ambre, deux sublimes cristaux que l’on pourrait contempler pendant des heures. Il porte de simples lunettes rondes avec cela, il s’agit d’une simple décoration visuelle, il ne possède aucun problème de vue, étant une entité divine. Pour en revenir à sa chevelure, celle-ci est fine, donnant une chevelure légère et facile à coiffer. Il porte ses derniers mi-long arrivant au milieu de sa nuque, mais ce n’est pas le plus intéressant chez lui, sa couleur est l’élément central de son visage. Sa crinière est d’une belle couleur rosée, tirant presque vers un début de fuchsia. Cela le fait se démarquer rapidement des autres, mais vu les races et le fait qu’il est facile de se colorer les cheveux, il parait simplement hors-norme plutôt que bizarre.

Pour ce qui est de son style élémentaire, il est assez classique, portant le pantalon ou le jean le plus simple possible. De même pour ses chaussures et le haut. En vérité, il va souvent s’adapter au style de l’endroit où il se trouve, afin de ne pas paraître plus hors normes qu’il ne l’est déjà par sa chevelure.



Caractère : Himéros est un Dieu assez amusant à regarder. Il est la parfaite incarnation de son rôle dans sa façon d’être, mélangé avec les expériences que lui ont apporté sa vie d’immortel. Cet être étant la définition du désir et de la passion, on peut dire qu’à travers sa façon de vivre, il représente parfaitement cela. Il vit toujours sa vie au maximum, se plongeant corps et âme dans ce qui rythme son existence. Il se perd donc dans le plaisir qu’il incarne lui-même, l’amusement, l’aventure, pervertir les autres et essayer de chercher des fidèles. Il n’y a pas que la flamme de la passion qui anime ses pas d’organisme sensé être divin. Sachant sa condition précaire et la possibilité de sa disparition, le dieu a décidé d’être un bon vivant et de profiter du moins bonheur de la vie, il préfère disparaître en ayant des remords que des regrets.

Voilà un sentiment bien étrange pour un être ayant été vénérés il y a longtemps, pourtant les Dieux ne sont pas si différents des mortels sur beaucoup de points. Et comme n’importe quel être-vivant, Himéros possède ses défauts, ce qui fait de lui un être si intéressant à observer. Il est sans gêne, venant toujours se mêler des choses qui l’intéresse ou l’attire, sans chercher à savoir s’il possède un lien avec la situation. Cependant, cela ne marche que dans un sens, dès que l’on vient s’intéresser à lui et se faire proche en très peu de temps, l’homme devient très vite méfiant envers les gens.

Ce dernier ayant été trahi à sa façon, il préfère se montrer prudent et méfiant envers ceux se montrant bien trop collant et gentil dès le début. Cela cache souvent quelque chose et il a peur de subir une nouvelle trahison ou d’être utilisé par quelqu’un. Il fera donc le nécessaire pour s’assurer que cette méfiance n’est plus d’aucun intérêt envers les personnes concernées. Donc le Dieu essaye de se protéger émotionnellement et des mortels par la même occasion, voilà une situation bien étrange. Il agit ainsi pour une autre raison que la trahison, la passion entraîner des sentiments et les sentiments de l’empathie. Les sentiments négatifs sont donc néfastes pour l’équilibre mental du Dieu, il s’agit de la raison forçant l’entité pseudo-immortelle à se protéger par la méfiance et d’autres capacités.

Ses autres traits de caractère pour se protéger sont assez simples et peuvent le faire passer assez souvent pour « un enfoiré » ou « un connard ». Himéros est un être très joueur, autant entre les draps qu’avec les personnes, afin de les faire tourner en bourrique, tourner autour du pot, comme les maintenir à une distance émotionnelle raisonnable. Et pour accompagner cela, il est possible d’ajouter un côté manipulateur, afin de s’assurer de sa protection émotionnelle. Il pense qu’en manipulant les autres et en les amenant où il désire, il sera capable de s’éviter d’être blessé et faire confiance sur le temps. Il peut même se montrer dur et sadique pour voir si leurs intentions sont nobles. Il s’agit d’une sorte de rituel pour avoir la possibilité de se déclarer proche et connaître véritablement le Dieu.

Et Dieu sait que les personnes proches de Himéros se comptent sur les doigts d’une main et quelquefois cela ne semble pas plus mal. Car si l’homme se montre très dur à connaître réellement et pouvoir l’approcher sans problème, lorsque l’on franchit le cap, il est difficile de s’en détacher. L’être de la passion sachant qu’il peut compter sur quelqu’un et vu l’importance que cette confiance représente à ses yeux, il devient assez collant avec la personne. Il dévoile alors une facette de protecteur et possessif envers cette personne, son côté sans gêne ressortant encore plus fortement.

Il fera en sorte de protéger la personne de tout ce qui peut l’affecter ou blesser, couvant celle-ci comme s’il s’agissait d’un enfant incapable de se défendre. Il peut donc en devenir presque étouffant par ce comportement, une sorte de cercle vicieux. Et il ne faut pas oublier son côté possessif, en plus de la couver, il va demander énormément d’attention, vouloir être le centre d’attention de l’autre. Ce comportement est né de sa part de disparaître un beau jour, il désire donc des personnes de confiance pouvant croire en lui pour éviter sa fin prématurée.



Histoire : L’histoire d’Himéros ? Elle semble peut connue des gens, pourtant, il subit le même sort que la plupart des dieux de l’Olympe, avec quelques désagréments supplémentaires. Comme son frère Éros, le dieu est né du Chaos et à vu le monde ou plutôt les mondes se développer et devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Il a assisté à l’avènement des Titans, de leur défaite ainsi que la punition de la main des Dieux auquel il appartient. Ce dieu a connu l’âge d’or des Dieux, sans pour autant en faire partie, mais comment cela a-t-il pu arriver en soit ? Un dieu de l’amour, dont la plus grande représentante trônait dans le cercle des olympiens, a-t-il pu finir par ne pas vivre cet âge d’Or de ses confrères et consœurs ?

Il ne doit cela qu’à deux choses, ayant entraîné son état aussi précoce. Il s’agissait de son frère Éros, il lui a tout dérobé ce qui devait lui revenir de droit. Et les mortels, ainsi que les autres Dieux n’ont rien fait pour réparer cette situation et cette injustice. Mais qu’est-il donc arrivé à celui-ci ? En tant que Dieu d’un type d’amour, il a toujours fait en sorte de rester auprès d'Aphrodite, afin d’agir en tant que son message en fonction de ce qu’elle désirait. Il accomplissait cette fonction en compagnie de son frère, représentant l’amour pure et monogame, alors que lui remplissait le rôle de la passion, de l’érotisme, du charnel. Ils sont les deux faces d’une même pièce qui auraient dû être vénérés de la même façon, en fonction de ce que l’on venait attendre dans notre amour.

Il rencontra cependant un problème, les êtres-vivant décidèrent que dans la plupart de leur culture, l’amour charnel était une mauvaise chose. On le priait donc moins que l’amour pur et monogame, il était donc affaibli par rapport aux autres divinités, ayant moins de croyant. Mais cela n’était que le début de son calvaire, son frère lui déroba tous par la faute de l’humanité. Ce n’était pas une question de prière qui s’en suivit, mais d’association. On venait presque à l’ignorer accordant à son jumeau le titre de porter d’amour et d’érotisme, osant même se servir de son nom pour nommer la fonction de Himéros. On lui retirait alors tout ce qui faisait de lui un être unique.

Si c’étaient les mortels qui lui avaient retiré sa fonction et ne venait plus croire en lui, le mettant un état plus que pitoyable, pourquoi avait-il cette haine contre son frère ? Car ce dernier, ainsi que les autres Dieux ne vinrent rien faire pour remettre les choses dans l’ordre naturel des choses. Pour eux, ils faisaient ce qui était nécessaire, mais pour un Dieu mineur qu’ils pouvaient considérer comme optionnel, ils ne levaient pas le petit doigt. Himéros décida alors de quitter l’olympe, ne pouvant supporter le comportement des autres habitants et rejoindre la terre des mortelles.

Il fit en sorte de vivre de son mieux, vivant des périodes horribles, croyant presque disparaître lorsque les mouvements monothéistes étaient fortement présents et surtout les valeurs qu’elles venaient incomber. Il sentit plusieurs fois sa fin approcher, mais il arrivait toujours à tenir bon sous la pire des formes. Ce qui le faisait tenir, c’était de se dire que les autres Dieux devaient être dans une situation des fois similaires à la sienne, ce qui arrivait à calmer la douleur qu’il ressentait d’avoir l’impression de s’effacer de la surface du monde.

L’espoir commença alors à lui sourire quand certaines espèces humanoïdes eurent une période de libération sexuelle, lui redonnant petit à petit de la contenance sur le plan physique. Le temps poursuivit son cours, lui permettant de reprendre totalement une apparence classique et physique, même si celle-ci était amoindrie par rapport à avant. Il était bien plus frêle qu’au départ, mais il ne pouvait se plaindre de pouvoir enfin vivre plutôt que de survivre. Encore une fois, les années passèrent, lui offrant un physique un peu plus plaisant, mais toujours là de sa forme d’origine. Il semblerait que le fait de profiter simplement d’un amour plus charnel soit présent et bien ancré dans certaines cultures, lui offrant la possibilité de profiter des mondes des mortels à sa guise.

C’est ainsi qu’il se familiarisa plus facilement avec les coutumes des mortels modernes, refusant de se rendre à nouveau sur l’olympe, préférant vivre sa vie au jour le jour pour ne plus rien regretter s’il venait disparaître complètement un jour. Puis, il espérait pouvoir se faire quelques fidèles autour de lui, afin de s’assurer une porte de sortie, pour éviter d’être effacé. Ainsi vivait-il, va-t-il finir en dirigeant de secte pour sa survie ou simplement en personne profitant de la vie et enchaînant les conquêtes pour vivre de son amour charnel ? Personne ne le sait, pas même le dieu du désir et de l’érotisme.



Autre : Himéros étant un Dieu, du moins ce qui lui reste de ce statut, il possède quelques pouvoirs que voici:
Phantasiam – Par sa nature divine, Himéros possède la capacité comme beaucoup d’Olympiens de changer son apparence physique, pouvant même se transformer en animal. Du moins, cela serait le cas s’il n’était pas réduit à son état au vu du peu de croyants qui lui reste. Il peut donc encore changer quelques traits de son physique et se donner une apparence de Terranides, mais il n’a plus autant de possibilités qu’avant.

Passion – Himéros étant le véritable dieu de l’érotisme et de la passion, il est normal qu’il possède des pouvoirs en accord avec sa fonction. Comme pour le reste de ses pouvoirs, sa condition a grandement affecté la portée de ces derniers, mais il peut toujours remplir sa fonction de Dieu. Il ne peut plus créer de rien la flamme de la passion, mais il peut alimenter celle-ci par ses pouvoirs, faisant grandir le feu du désir dans les personnes ayant quelques braises dans leur cœur. Il peut aussi couper celle-ci pour en faire devenir des cendres et mettre fin à cet amour charnel. Il reste donc maître du désir tant qu’une étincelle de celui-ci est présente autour de lui.

Sensus – Toujours en accord avec sa fonction de divinité, il peut se jouer des sens des personnes qu’ils touchent. Cela inclut donc les cinq sens. Il peut en augmenter la sensibilité, comme totalement le couper. Bien sûr, cela est toujours temporaire et il peut l’annuler plus rapidement que prévu en venant toucher la personne victime de ses pouvoirs.


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