One Shot / Re : Passion inavouée et romance androgyne {Vanessa White}
« le: mardi 01 mai 2018, 22:17:32 »L'hypothèse qu'il était démasqué devint de plus en plus plausible à mesure que le temps passait. Le silence était pesant, et l'angoisse l'étreignait progressivement. Jusqu'à ce que, finalement, son interlocuteur se jette à l'eau et mentionne le petit incident de ce matin. D'abord serein, le jeune blond se crispa en entendant le lien avec les vestiaires, si bien qu'il brisa la mine de son crayon contre la feuille. « Merde ! » jura-t-il intérieurement. Rapidement, il regarda autour de lui, pour s'assurer que personne ne l'avait entendu. De toute évidence, il comprit qu'il lui était inutile de nier, au point où ils en étaient. Néanmoins, étant pris au dépourvu, il ne savait pas comment réagir non plus, et perdit son sang-froid. Sur un ton entre le murmure et le reproche, il répliqua.
« Chut ! Mais ça va pas ou quoi ? Prends un micro pendant que tu y es ! »
Sa réponse était assez agressive, et sa nervosité palpable. Akira n'était pas du tout rassuré par la situation, et il se sentait vulnérable, son secret percé à jour par l'inconnu en face de lui. Attiré par les bavardages, un surveillant se rapprocha d'eux, et les réprimanda.
« Vous deux, arrêtez de discuter et au travail. »
Akira acquiesça sagement, et obtempéra, du moins temporairement. Il inspira un grand coup, et se calma un petit peu. Lorsque le surveillant s'éloigna, il poursuivit, avec une pointe d'hostilité qui dissimulait son anxiété.
« Comment t'as deviné ? Ouais, c'était moi ce matin, dans les vestiaires des filles... J'me suis déguisé en lycéenne, et alors ? J'te préviens, si tu me cafte, tout le monde saura aussi pour ta passion des collants. »
Maintenant qu'il n'avait plus besoin de fuir son regard, Akira pu dévisager un peu mieux l'autre garçon. Il avait une apparence très androgyne, un peu comme lui, et il se surprit à penser que la tenue de lycéenne pourrait très bien lui aller également. Il serait même adorable dedans, avec de petites couettes. Néanmoins, ne sachant pas pourquoi il l'avait abordé, ou ce qu'il avait derrière la tête, le jeune blond restait légèrement suspicieux, même si au fond il se disait qu'il ne paraissait pas méchant. Il finit même par se laisser attendrir, peut-être par son coté féminin mignon, ou par la gêne qui se manifestait sur ses joues, et ajouta sur un ton un peu plus amical.
« Mais tu l'diras à personne, hein ? »